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Montréal a des immigrants plus scolarisés qu'ailleurs, mais plus souvent au chômage


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Les immigrants montréalais, plus diplômés que ceux d'autres villes du continent, sont réduits au chômage dans une plus forte proportion qu'ailleurs, selon une étude. Or des solutions existent pour remédier à ce problème qui menace la prospérité de la métropole.

Le président de l'Institut du Québec (IdQ), Raymond Bachand, qualifie de « situation intolérable » le paradoxe suivant : Montréal accueille des immigrants plus scolarisés que dans beaucoup d'autres villes nord-américaines, mais la métropole parvient difficilement à les intégrer au marché du travail.

Or, Montréal a besoin de main d'oeuvre, comme l'illustre une étude rendue publique mardi et réalisée conjointement par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, l'Institut du Québec (IdQ) et Montréal International.

Car, depuis dix ans, si on exclut les immigrants, le bassin de travailleurs potentiels dans la métropole a diminué de 10 %. Ce bassin, composé de personnes âgées de 25 à 54 ans, se réduit d'autant plus que la population montréalaise connaît un taux de vieillissement plus accéléré que des villes comme Toronto ou Vancouver.

Montréal, en queue de peloton

Plus d'un Montréalais sur cinq est né à l'extérieur du pays et, depuis 2014, environ 30 000 nouveaux arrivants élisent Montréal comme domicile, une proportion qui est en baisse.

À tous les niveaux de scolarité, Montréal tire fortement de l’arrière [par rapport aux seize autres villes étudiées] quant au taux de chômage des immigrants. Ce retard est plus marqué pour les immigrants possédant un diplôme universitaire non canadien.

 Extrait de l'étude « Plus diplômés, mais sans emplois. Comparer Montréal : le paradoxe de l’immigration montréalaise ».

Les auteurs du rapport citent deux raisons principales pour lesquelles ces immigrants peinent à trouver du travail :

  • le manque de reconnaissance des compétences et des diplômes étrangers;
  • le manque de reconnaissance de l’expérience de travail à l’étranger.

Un paradoxe « intolérable »

Des 17 villes étudiées, c'est à Montréal qu'on a enregistré en 2015 le pire taux de chômage chez les immigrants, soit 10 %. À titre de comparaison, le taux de chômage des immigrants torontois était de 6 % pour la même année.

Selon les analyses effectuées par l'IdQ, c'est à Montréal également que la différence entre le taux de diplomation universitaire des immigrants (33 %) et celui des natifs (24 %) est la plus importante. Dans treize des seize villes étudiées, on observe le phénomène inverse.

Pour Raymond Bachand, il est « intolérable » que les immigrants montréalais soient à la fois parmi les plus scolarisés en Amérique du Nord et ceux pour qui l'accès au marché du travail est le plus difficile. M. Bachand appelle à une mobilisation urgente pour que la situation change.

Des recommandations pour changer les choses

Les auteurs de l'étude préconisent notamment que les immigrants, détenteurs de diplômes provenant d'institutions aux standards comparables à celles du Canada, obtiennent plus de points lors du processus de sélection; que ceux ayant une entente préalable avec un employeur québécois soient priorisés et que ceux qui arrivent comme travailleurs temporaires ou étudiants internationaux aient accès aux programmes d'intégration en emploi.

Les auteurs suggèrent aussi que le Québec imite l'Ontario et cesse de réclamer des immigrants qu'ils aient une expérience de travail canadienne.

Enfin, ils recommandent que les ordres professionnels offrent aux immigrants des formations d'appoint de courte durée, en collaboration avec les établissements postsecondaires.

Une question de prospérité

L'avenir des immigrants scolarisés en sol montréalais est important aussi dans la mesure où le marché de l'emploi requiert de plus en plus de travailleurs qualifiés. Au Canada, dans la décennie à venir, on estime que les deux tiers des offres d'emploi seront en gestion ou dans des professions nécessitant une formation postsecondaire.

Montréal, affirme-t-on dans l'étude, ne peut se passer de l'apport des immigrants pour continuer de prospérer et voir son produit intérieur brut croître de manière satisfaisante.

L'étude révèle que « Toronto, Vancouver et Miami arrivent en tête du classement quant à leur proportion d’immigrants : dans ces trois villes, la proportion de personnes nées à l’extérieur du pays est la plus élevée (40 % et plus). Montréal se situe autour de la médiane, avec un taux de 22,6 % ».

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1004183/montreal-immigrants-scolarises-etude-travail-vieillissement-population-reconnaissance-diplome-experience

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  • Habitués

En sachant que plus de 85% des immigrants du Québec arrivent à Montréal, ce n est pas si incroyable que ça.

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Faut pas oublier que Montréal est la ville d'immigrants par excellence au Québec et d'un autre côté je me demande si cela demeure une stratégie judicieuse qu'un immigrant qui vient de s'installer et qui privilégie de poursuivre des études hautement qualifiés alors qu'il manque d'expérience québecoise dans son domaine. Bref je suis pas contre le fait de suivre de telles études mais la réalité du marché du travail, dans le monde entier d'ailleurs, dit qu'au de plus en plus l'on monte dans l'échelle des études, de plus en plus que l'on trouve des difficultés pour avoir un poste. Le mieux, à mon avis, est de faire une formation collégiales (AEC, DEC, DEP), intégrer rapidement le marché du travail, acquérir de l'expérience et par la suite penser à pousse encore plus ses études et/ou en faire l'équivalence de son diplôme hautement qualifié, et donc prétendre à un poste hautement qualifié. Voila ce qui me semble plus réaliste pour une meilleure insertion dans le marché du travail, au Québec.et évoluer avec le temps.

Modifié par veniziano
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  • Habitués
Il y a 3 heures, veniziano a dit :

Faut pas oublier que Montréal est la ville d'immigrants par excellence au Québec et d'un autre côté je me demande si cela demeure une stratégie judicieuse qu'un immigrant qui vient de s'installer et qui privilégie de poursuivre des études hautement qualifiés alors qu'il manque d'expérience québecoise dans son domaine. Bref je suis pas contre le fait de suivre de telles études mais la réalité du marché du travail, dans le monde entier d'ailleurs, dit qu'au de plus en plus l'on monte dans l'échelle des études, de plus en plus que l'on trouve des difficultés pour avoir un poste. Le mieux, à mon avis, est de faire une formation collégiales (AEC, DEC, DEP), intégrer rapidement le marché du travail, acquérir de l'expérience et par la suite penser à pousse encore plus ses études et/ou en faire l'équivalence de son diplôme hautement qualifié, et donc prétendre à un poste hautement qualifié. Voila ce qui me semble plus réaliste pour une meilleure insertion dans le marché du travail, au Québec.et évoluer avec le temps.

Les études hautement qualifiés garantie des bon poste dans les pays d'origine mais selon votre constat cela ne garantie rien a Quebec, vous suggère alors d'avoir pour un début de l’expérience...mais dit moi est ce que l’expérience des  petit boulot est comptable .

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  • Habitués

Présentement, les postes à combler sont au niveau technique. Le MIDI  est en train de revoir son processus d'installation (j'ai discuté avec une personne du MIDI lors d'une rencontre fin octobre). L'emphase est mise sur l'accueil et l'installation des personne nouvellement arrivées en région, où il y a un réel problème. Lors d'une colloque de 3 dans la région de Kamouraska, noua avons rencontrer des dirigeants d'entreprise qui ne peuvent exploiter leur société faute d'employés. L'une d'elle, spécialiste dans la fabrication de portes et fenêtres en bois précieux (acajou, etc.) était prête à embaucher 40 personnes sur-le-champ si nous avions des candidats intéressés!

 

Tout est mis en œuvre présentement pour favoriser l'installation (logement, accompagnement pour les diverses formalités comme l'école, etc.) et déjà plusieurs MRC (Municipalités Régionales de Comptés) - équivalent à un regroupement de communes en France - ont mis en place des systèmes qui fonctionnent très bien.

Bref, votre diplôme a de la valeur en autant que vous êtes disponible à travailler là où il y a un besoin, Montréal, comme toutes les grandes villes, regorgent d'universitaires de tout acabit! Je connais une jeune fille (bilingue) québécoise, bacc. en administration, qui travaille dans un café "Tim Horton". La propriétaire du dépanneur du coin est chimiste....  

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Aussi ceci:

 

ÉDITORIAL IMMIGRATION

MONTRÉAL, IL Y A UN PROBLÈME

Voici le premier de deux éditoriaux sur l’intégration des immigrants au Québec.

 

 

L’intégration des nouveaux arrivants au marché du travail est un échec à Montréal. Pourtant, le message peine à se rendre à l’Assemblée nationale.

Les partis y débattent surtout du nombre d’immigrants qu’il faudrait accueillir, et le chiffre compte moins que le positionnement : il n’y en a pas assez ou il y en a trop ? Pour ou contre ?

Or, l’urgence n’est pas de parler du combien, mais plutôt du comment. Car il y a un drame quotidien qui se répète chaque jour : de nouveaux arrivants ne décrochent pas d’emploi à la hauteur de leurs qualifications, ou n’en trouvent pas du tout.

Cet échec est particulier dans le Grand Montréal, comme le démontre la nouvelle étude de l’Institut du Québec.*

La région métropolitaine ne se distingue pas par son nombre d’immigrants – le taux de 23 % correspond à la médiane des grandes villes nord-américaines. Par contre, c’est ici que la population dite « native » est la moins scolarisée. C’est aussi ici que les nouveaux arrivants sont les plus nombreux à être titulaires d’un diplôme universitaire. Et enfin, c’est aussi ici que la population vieillit le plus vite, et que les besoins en main-d’œuvre sont les plus urgents.

Bref, Montréal est la ville dont le marché du travail a le plus besoin d’immigrants, et aussi celle qui accueille les plus scolarisés par rapport au reste de la population.

La conclusion devrait s’écrire par elle-même : le chômage des immigrants est plus faible à Montréal que dans les autres grandes villes. Et pourtant, c’est exactement le contraire ! Notre métropole, la locomotive économique du Québec, n’a pas le luxe d’un tel échec.

Il est vrai que la productivité reste la clé pour générer plus de richesse, et que l’immigration ne constitue pas un remède miracle pour freiner la pénurie de main-d’œuvre et le vieillissement de la population**. Mais c’est justement parce que le gain n’est pas automatique qu’il faut être plus efficace dans la sélection et l’intégration des immigrants.

 

suite et source: http://plus.lapresse.ca/screens/39c17872-ca74-4cfd-9eda-1257d0b51b2a|_0.html

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Il y a 9 heures, Moos0006 a dit :

Les études hautement qualifiés garantie des bon poste dans les pays d'origine mais selon votre constat cela ne garantie rien a Quebec, vous suggère alors d'avoir pour un début de l’expérience...mais dit moi est ce que l’expérience des  petit boulot est comptable .

 

Si je résume vraiment la chose, je te dis vise plutôt un formation technique dans ton domaine et/ou un poste technique, cumule de la pratique et de l'expérience puis envisage par la suite l'équivalence de ton diplôme hautement qualifié/études universitaires et cible des postes plus hautement qualifiés, voila le cheminement standard pour évoluer.

 

Sinon si je te cite ce qu'il faut surtout pas faire est de s'installer et commencer à appliquer directement pour des postes hautement qualifiés car bonjour le chômage et pour longtemps.

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