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Les immigrants et les ordres professionnels au Québec


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LES IMMIGRANTS ET LES ORDRES

Nous ne méritons pas cette mauvaise presse

Le projet de loi 98 sur l’admission aux professions rate la cible

5 octobre 2016 |Texte collectif* | Québec
«La moitié des demandeurs doivent suivre une formation d’appoint ou un stage d’intégration au contexte québécois», estime l'auteur.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir«La moitié des demandeurs doivent suivre une formation d’appoint ou un stage d’intégration au contexte québécois», estime l'auteur.

Malheureusement, les ordres professionnels n’ont pas bonne presse en matière d’intégration des professionnels immigrants. On nous attribue un corporatisme indu, c’est-à-dire de bloquer sans motifs la délivrance de permis d’exercer une profession. Rétablissons les faits.

 

Des chiffres contre les mythes

 

Les ordres reçoivent environ 4500 demandes de diplômés étrangers par an : une hausse de plus de 500 % depuis 15 ans. Le taux de reconnaissance complète ou partielle des compétences oscille autour de 95 %. L’entente France-Québec s’est concrétisée par la délivrance de 1700 permis. Seulement 10 plaintes par an pour l’ensemble des 46 ordres sont portées à l’attention du Commissaire aux plaintes de l’Office des professions. Les ordres ont mené une trentaine de projets pour faciliter l’accès aux professions. Le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion a reconnu les progrès dans un rapport en septembre 2015.

 

Pour l’admission à leurs professions, les ordres n’improvisent pas et n’ont pas pleine autorité. Ils appliquent des règlements approuvés par le gouvernement. Ces règlements reposent sur le principe de l’équivalence aux compétences exigées des personnes formées au Québec. Afin de protéger le public, il importe de maintenir le niveau de compétences requis. Dans plusieurs professions, il s’agit de standards canadiens, et même internationaux.

 

Où sont les difficultés ?

 

La moitié des demandeurs doivent suivre une formation d’appoint ou un stage d’intégration au contexte québécois. Mais l’accès à ces stages et formations est freiné par le contingentement des programmes, le manque de financement des universités et collèges, le manque de soutien financier des candidats et le manque d’ouverture des acteurs du marché du travail. Même lorsqu’un candidat formé à l’étranger obtient son permis, le chemin vers l’obtention d’un emploi est semé d’embûches, surtout si le candidat est issu d’une minorité visible, sans oublier l’importance de la maîtrise de la langue française. Ces difficultés interpellent d’autres acteurs socio-économiques et gouvernementaux que les ordres.

 

Or, le projet de loi 98 mis en avant par la ministre responsable des lois professionnelles, Stéphanie Vallée, propose de transformer le Commissaire aux plaintes en un Commissaire à l’admission et de lui donner un pouvoir d’enquêter, de sa propre initiative, sur le cheminement de tous les diplômés québécois et étrangers tant au niveau des ordres, de l’Office des professions que du gouvernement (sic, ça aurait dû être l’État). Nous avons dénoncé cette proposition sans fondement, ainsi que le Bureau de coordination interuniversitaire et la Fédération des cégeps.

 

Enquêter n’est pas une solution. Il s’agit d’une approche technocratique, inutile et coûteuse. Les problèmes sont connus, mais le projet de loi 98 rate la cible. Nous souhaitons vivement que le gouvernement reconnaisse les ordres comme des partenaires de l’État soucieux d’améliorer l’intégration des immigrants. D’ailleurs, nous avons proposé une concertation interministérielle favorisant des mesures concrètes et bien financées.

 

source et suite: http://www.ledevoir.com/politique/quebec/481523/les-immigrants-et-les-ordres-nous-ne-meritons-pas-cette-mauvaise-presse?utm_campaign=Autopost&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#link_time=1475688559

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il y a 44 minutes, kuroczyd a dit :

Ou sont les secoués qui disent que les ordres refusent systématiquement les immigrés?

C'est pas qu'ils refusent... mais avant d'etre admis l chemin peut être très très long pour avoir les diplômes, stages, certifications nécessaires...

 

C'est sur qu'une fois tout conforme et la demande d'adhésion à l'odre faite le taux de refus est faible!

 

Prenons simplement l'exemple des technos de labo. Les finissants québécois du DEC ont de la difficulté à effectuer un stage de fin d'etudes, imagine la croix et la bannière pour les immigrants même ceux qui ont un ARM et ne trouvent pas de stage ni même le cours de remise à niveau obligatoire.

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il y a 13 minutes, juetben a dit :

Les finissants québécois du DEC ont de la difficulté à effectuer un stage de fin d'etudes, imagine la croix et la bannière pour les immigrants même ceux qui ont un ARM et ne trouvent pas de stage ni même le cours de remise à niveau obligatoire.

La tu parles d'un domaine ou même pour les locaux c'est pas évident. Ce n'est pas très étonnant que ça soit encore moins facile pour un nouvel arrivant, non ?

 

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Il y a 1 heure, kuroczyd a dit :

La tu parles d'un domaine ou même pour les locaux c'est pas évident. Ce n'est pas très étonnant que ça soit encore moins facile pour un nouvel arrivant, non ?

 

 

Oui et non car il y a des arm irréalisables alors à quoi bon mettre en place des arm...

 

Idem dans la construction ou faute de participants les cours sont annulés, et la ce n'est pas difficile pour les locaux car eux ils ont un dep et un immigrant on lui demande un bac pro ou un BP plus encore des cours supplémentaires pour avoir le droit d'exercer à un niveau cap!

 

On peut aussi citer la comptabilité ou le passage par les études est obligé... alors forcément quand après les études on arrive devant l'ordre on est pas refusé. 

 

Les exemples peuvent être nombreux sur la difficulté à exercer un métier ou profession réglementés, mais au lieu de voir le taux de refus par les ordres (car généralement quand on fait sa demande on a les pré-requis) il faudrait peut être plutôt regarder les chiffres qui concerne le temps mis pour intégrer ces ordres et les efforts déployer pour le faire.

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Oui et non car il y a des arm irréalisables alors à quoi bon mettre en place des arm...
 
Idem dans la construction ou faute de participants les cours sont annulés, et la ce n'est pas difficile pour les locaux car eux ils ont un dep et un immigrant on lui demande un bac pro ou un BP plus encore des cours supplémentaires pour avoir le droit d'exercer à un niveau cap!
 
On peut aussi citer la comptabilité ou le passage par les études est obligé... alors forcément quand après les études on arrive devant l'ordre on est pas refusé. 
 
Les exemples peuvent être nombreux sur la difficulté à exercer un métier ou profession réglementés, mais au lieu de voir le taux de refus par les ordres (car généralement quand on fait sa demande on a les pré-requis) il faudrait peut être plutôt regarder les chiffres qui concerne le temps mis pour intégrer ces ordres et les efforts déployer pour le faire.

Tu cites la compta: je trouve par ex. normal qu un comptable refasse des cours. Ce n est pas forcément identique d un pays à l'autre rien qu en regardant la fiscalité.
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  • Habitués
Il y a 1 heure, kuroczyd a dit :


Tu cites la compta: je trouve par ex. normal qu un comptable refasse des cours. Ce n est pas forcément identique d un pays à l'autre rien qu en regardant la fiscalité.

Je n'ai rien contre le fait de refaire des cours... mais parfois on parle de cursus quasi complet.

 

Il serait plus judicieux de regarder le temps mis pour intégrer ces ordres que le taux d'acceptation.

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Il y a 3 heures, kuroczyd a dit :


Tu cites la compta: je trouve par ex. normal qu un comptable refasse des cours. Ce n est pas forcément identique d un pays à l'autre rien qu en regardant la fiscalité.

Mon exemple, j'arrive au Canada avec BTS et Decf en comptabilité, on me demande de reprendre "certains" cours. La dessus, je suis bien d'accord car effectivement la fiscalité n'est pas du tout la même. Mais on m'a forcé à suivre des cours de base, genre débit = crédit (à savoir que la comptabilité est identique, voir même plus simple au Québec ).

J'ai du suivre 15 cours dont 4 en fiscalité pour pouvoir obtenir une équivalence, je dirai que 6 cours étaient vraiment nécessaires, le reste c'était du foutage de gueule ! Pas eu le choix, sinon je retournais commis comptable. Et à HEC, on était très nombreux dans ce cas.... business is business ! 

 

J'ai rongé mon frein et j'ai déboursé quelques milliers de $$

Modifié par Desperate
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il y a 23 minutes, Desperate a dit :

Mon exemple, j'arrive au Canada avec BTS et Decf en comptabilité, on me demande de reprendre "certains" cours. La dessus, je suis bien d'accord car effectivement la fiscalité n'est pas du tout la même. Mais on m'a forcé à suivre des cours de base, genre débit = crédit (à savoir que la comptabilité est identique, voir même plus simple au Québec ).

J'ai du suivre 15 cours dont 4 en fiscalité pour pouvoir obtenir une équivalence, je dirai que 6 cours étaient vraiment nécessaires, le reste c'était du foutage de gueule ! Pas eu le choix, sinon je retournais commis comptable. Et à HEC, on était très nombreux dans ce cas.... business is business ! 

 

J'ai rongé mon frein et j'ai déboursé quelques milliers de $$

Question : est-ce que tu savais avant d'immigrer qu'il te faudrait suivre une mise a niveau (cours, couts, etc.) pour etre comptable ou est-ce que ca a ete une surprise imposee une fois sur place ?

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il y a 18 minutes, Jefke a dit :

Question : est-ce que tu savais avant d'immigrer qu'il te faudrait suivre une mise a niveau (cours, couts, etc.) pour etre comptable ou est-ce que ca a ete une surprise imposee une fois sur place ?

 

C'était la surprise ! On m'a fait miroiter un accès au DESS et une fois arrivée, on me dit qu'il faut que je fasse un certificat accès aux professions comptables !  Ok, mais là on m'impose des cours complètement inutiles... on n'a jamais regardé mes relevés de notes français, ni mon cursus antérieur !  Je te jure, le 1er cours, on m'explique débit = crédit ! Hallucinant !

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il y a 37 minutes, Desperate a dit :

 

C'était la surprise ! On m'a fait miroiter un accès au DESS et une fois arrivée, on me dit qu'il faut que je fasse un certificat accès aux professions comptables !  Ok, mais là on m'impose des cours complètement inutiles... on n'a jamais regardé mes relevés de notes français, ni mon cursus antérieur !  Je te jure, le 1er cours, on m'explique débit = crédit ! Hallucinant !

Je ne suis pas qualifie pour juger du contenu des cours imposes. Mais j'aimerais mieux comprendre le principe. Il faut m'expliquer plus lentement...

 

OK ca a ete une surprise. Mais est-ce que ce n'est pas du a une certaine naivete? Une preparation malheureusement insuffisante du projet d'immigration?


Les conditions d'acces a la profession peuvent etre connues de tous, non? Avant d'immigrer, aurais-tu pu savoir qu'il te fallait etre agree CPA et eventuellement la liste des cours de mise a niveau a suivre - et donc te faire une idee de temps et des couts que cela prend? Ou est-ce que l'information est cachee et totalement arbitraire? 

 

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il y a 53 minutes, Desperate a dit :

 

C'était la surprise ! On m'a fait miroiter un accès au DESS et une fois arrivée, on me dit qu'il faut que je fasse un certificat accès aux professions comptables !  Ok, mais là on m'impose des cours complètement inutiles... on n'a jamais regardé mes relevés de notes français, ni mon cursus antérieur !  Je te jure, le 1er cours, on m'explique débit = crédit ! Hallucinant !

C'était la surprise, mais qui t'a imposé les cours? Ton ordre? Tu ne t'étais pas renseigné auprès de l'ordre avant d'arriver? Je ne sais pas en ce qui concerne les ordres mais pour mon ordre à moi, tout est clairement expliqué, tous les renseignements sont disponibles, ce qui permet d'anticiper.

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Une réplique de IRIS à cette lettre collective:

 

Hier, dans Le Devoir, une lettre signée par les président-e-s des Ordres professionnels du Québec prétend que les difficultés que rencontrent les immigrant-e-s pour faire reconnaître leurs diplômes ne relèvent pas d’un « corporatisme indu » de leur part mais d’autres motifs tels que les règlements gouvernementaux ou encore les difficultés socio-économiques.

 

41 personnes ont signé cette lettre.

Du nombre, 40 sont blanches…

Ça ne s’invente pas.

L’écrasante majorité sont d’origine canadienne-française. Quelques anglophones.

Une seule personne racisée : la présidente du tristement célèbre Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ).

On aurait presque envie de penser que le seul endroit où l’on peut trouver une personne non-blanche à la tête d’un ordre professionnel québécois, c’est l’Ordre dont aucun blanc n’a voulu parce que totalement discrédité (et d’ailleurs sous tutelle du gouvernement québécois), accablé par des scandales de collusion.

Mais ça serait minimiser le courage dont cette personne a dû faire preuve dans des milieux qui ont toute la misère du monde à se diversifier. On apprenait plus tôt cette année que même dans les organismes publics, où les curriculum vitae passent mieux le test de la discrimination à l’embauche, il manque plus de 25 000 employé-e-s issu-e-s des minorités visibles.

Les ordres professionnels ont raison. La responsabilité des problèmes actuels ne leur revient pas à eux seuls. Ils écrivent que « le chemin vers l’obtention d’un emploi est semé d’embûches, surtout si le candidat est issu d’une minorité visible ».

C’est bien vu, et on espère par conséquent que les ordres nous surprendront cette fois par leur détermination et s’afficheront en faveur de la revendication de la Commission sur le racisme systémique au Québec que porte un collectif de personnalités québécoises racisées.

Avouons que ça serait tout de même surprenant puisqu’après avoir cherché à se dédouaner des problèmes de reconnaissance de diplôme, la lettre des ordres professionnels dénonce le projet de loi 98 qui vise à donner des pouvoirs d’enquête au nouveau Commissaire à l’admission que créerait la loi.

« Il s’agit d’une approche technocratique, inutile et coûteuse », disent-ils.

Ça prend tout de même un peu de culot pour dire que des pouvoirs d’enquête sont de trop alors que les ordres professionnels peinent à gagner la confiance du public et qu’ils se sont trouvés incapables de le défendre dans les cas de collusion dévoilés par la Commission Charbonneau ou l’imposition éhontée de frais accessoires par les médecins.

L’IRIS également était insatisfait de cette proposition : nous avons jugé que le projet de loi 98 ne va pas assez loin. Selon nous, les mécanismes disciplinaires ne devraient pas être gérés par les ordres eux-mêmes comme c’est actuellement le cas.

Les ordres professionnels affirment que le taux de reconnaissance des diplômes avoisine les 95% mais près de la moitié des professionnels reconnus comme tels doivent suivre des formations d’appoint qui coûtent cher en temps et en argent.

La Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes est venue rappeler aux audiences sur le projet de loi 98 qu’une équipe de travail du ministère de l’Immigration avait déjà indiqué il y a plus de dix ans qu’il fallait notamment « améliorer l’offre de formation d’appoint » (par exemple avec des formations à temps partiel) et « aider financièrement les personnes engagées dans un processus de reconnaissance des acquis »

Comme cet organisme, l’IRIS rejoint les remarques des ordres professionnels lorsqu’ils déplorent « le manque de financement des universités et des collèges et le manque de soutien financier des candidats et le manque d’ouverture ».

Il y a des avancées dans le PL-98. Et les débats actuels nous ont permis de faire entendre des propositions intéressantes, comme celles des hygiénistes dentaires qui appellent à octroyer à cette profession les mêmes pouvoirs qu’on accorde à leurs pairs du reste du Canada. Quand on sait en plus que de nombreux dentistes immigrants doivent se rabattre sur la profession d’hygiéniste dentaire, on trouverait là le moment d’amoindrir le déclassement qu’on leur impose.

 

suite et source: http://iris-recherche.qc.ca/blogue/les-ordres-blancs-disent-qu-ils-sont-ben-corrects

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