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Toujours préférable de rester poli lorsqu'on voyage. Même en France!


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Autres pays, autres moeurs

 

Les voyages forcent les découvertes… qui peuvent parfois être frappantes, comme l’a appris notre journaliste à ses dépens dans sa jeunesse.

 

Tabac-Paris.jpg

Un tabac parisien typique. (Photo: John Heseltine/Alamy Stock Photo)

 

Cet été, après la fusillade qui a coûté la vie à trois policiers de Bâton Rouge, j’écoutais le témoignage à la radio d’un francophone vivant depuis des années dans cette ville de Louisiane.

«Est-ce que Bâton Rouge est une ville dangereuse?», a demandé l’animateur. «Non, mais lorsque je reçois des amis, je leur dis toujours de ne jamais répondre à la provocation d’un automobiliste, sur la route: les gens sont souvent armés et les cas de rage au volant peuvent mal finir», a répondu en substance l’intervenant.

Ça m’a rappelé ma fracassante entrée en scène à Paris, lors de mon premier voyage en Europe. J’avais 20 ans, j’étais sanguin et je ne me gênais jamais pour remettre quelqu’un à sa place, quand il le méritait.

Un soir, après une soirée bien arrosée dans un bar de Saint-Germain en compagnie de mon pote Simon (le même que dans cette histoire), je me suis arrêté dans un tabac du boulevard Saint-Michel pour faire le plein de clopes.

 

– Bonsoir, un paquet de Pall Mall sans filtres, s’il vous plaît.
– …

Occupé à je-ne-sais-quoi, le caissier m’ignore. Je répète ma demande, il jette nonchalamment mon paquet sur le comptoir, prend mes francs et continue à me laisser poireauter. Légèrement éméché et lourdement en manque de nicotine, je commence à m’impatienter.

– Tu me la rends, ma monnaie, oui?
– …
– Ah et puis, va te faire f…!

 

 

 

À peine ai-je le temps d’ajouter “outre” que le caissier saute par-dessus le comptoir et me flanque son poing en plein visage. Son collègue, tout aussi outré, sort de nulle part et vient lui prêter main forte; à deux, ils m’escortent manu militari jusqu’à la porte et m’éjectent illico presto. Deux secondes et quart plus tard, Simon, qui grignote sa merguez dehors, me voit atterrir à ses pieds, comme dans une bande dessinée, en se demandant ce qui a bien pu se passer dans le tabac.

– Viens Simon, on retourne à l’intérieur et on leur casse la gueule!, dis-je en hurlant, le visage pourpre et la lèvre couleur hémoglobine.

Visiblement plus préoccupé par son estomac que par la loi du Talion, et surtout empreint d’une grande sagesse malgré son âge, Simon me fait comprendre qu’il vaut mieux limiter les dégâts et passer notre tour, au lieu de jouer les Jean-Claude Van Damme.

Damned! J’obtempère mais je tombe des nues: je croyais qu’en France et ailleurs dans le monde, on pouvait gentiment s’injurier sans en venir aux mains, entre gens civilisés, comme ça se fait chez nous. Sans doute, mais pas n’importe où, ni avec n’importe qui.

 

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