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Pénurie de stages pour les infirmières immigrantes


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Pénurie de stages pour les infirmières immigrantes

Des obstacles privent chaque année le Québec de près de 400 diplômées à l’étranger

13 septembre 2016 |Amélie Daoust-Boisvert | Santé
La présidente de l’OIIQ, Lucie Tremblay, reproche au gouvernement de « faire miroiter » à ces immigrantes la possibilité de travailler comme infirmières au Québec. 
Photo: Michaël Monnier Le DevoirLa présidente de l’OIIQ, Lucie Tremblay, reproche au gouvernement de « faire miroiter » à ces immigrantes la possibilité de travailler comme infirmières au Québec. 

Le Québec se prive de près de 400 nouvelles infirmières par an en raison du manque criant de stages disponibles pour les immigrantes qui ont obtenu un diplôme à l’extérieur de la province.

 

L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) attribue la faute au gouvernement et juge la situation « inacceptable » pour des immigrantes à qui on a fait miroiter la possibilité d’exercer leur métier.

 

L’OIIQ reconnaît chaque année l’équivalence des diplômes d’en moyenne près de 800 infirmières formées hors Québec, que ce soit dans une autre province canadienne ou, plus souvent, dans un autre pays. La cohorte s’élevait à 786 infirmières en 2015-2016. De ce nombre, près de 700 pourraient accéder au permis en suivant une formation collégiale, mais il n’y a que 400 places. Les 100 autres infirmières pourraient obtenir leur permis grâce à un stage en milieu hospitalier, mais ces derniers n’acceptent plus de diplômées hors Québec à titre de stagiaires depuis décembre 2015. C’est ainsi que près de 400 infirmières qui pratiquaient dans leur pays d’origine se retrouvent complètement à court d’options.

 

C’est ce que dénonce un mémoire que l’OIIQ présentera mardi en commission parlementaire et que Le Devoir a pu consulter.

 

La présidente de l’OIIQ, Lucie Tremblay, reproche au gouvernement de « faire miroiter » à ces immigrantes la possibilité de travailler comme infirmières au Québec.« Il y a des obstacles systémiques qui constituent un goulot d’étranglement important », a-t-elle affirmé en entrevue.

 

Seulement cinq cégeps offrent le programme d’intégration professionnelle en milieu clinique pour les diplômées hors Québec en soins infirmiers.

 

« Le Québec se met dans une position de promesse non tenue », déplore l’OIIQ dans son mémoire, qui sera présenté dans le cadre de l’étude du projet de loi 98, qui modifie le Code des professions. L’OIIQ ajoute même qu’il est « immoral de créer de fausses attentes » et qu’il s’agit d’une situation « inacceptable ».

 

« La personne n’exercera pas la profession d’infirmière et elle devra occuper un autre emploi, remarque l’OIIQ dans son mémoire, parfois en deçà de ses compétences et moins bien rémunéré. Sachant cela, aurait-elle immigré ? »

 

Le projet de loi 98 a pour objectif de renforcer l’éthique et la gouvernance des ordres professionnels, et a été déposé par la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, en réaction aux recommandations de la commission Charbonneau.


Contre un commissaire avec plus de pouvoirs

 

L’OIIQ prend la parole pour dénoncer cette situation afin de démontrer au gouvernement qu’il fait fausse route en élargissant le rôle de l’actuel Commissaire aux plaintes de l’Ordre des professions. En devenant Commissaire à l’admission, ce dernier pourrait recevoir les plaintes relativement à l’admission à une profession et vérifier le processus d’admission tel qu’il est défini par les ordres professionnels.

 

Les pouvoirs de vérification, d’enquête, de recommandation et d’avis du Commissaire seraient étendus.

 

suite et source: http://www.ledevoir.com/societe/sante/479822/le-quebec-se-prive-de-pres-de-400-nouvelles-infirmieres

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c'est de plus en plus difficile pour les infirmières formées au Québec de décrocher un poste à la sortie de l'université, donc il est clair que pour celles formées à l'étranger l'accès est maintenant bel et bien fermé (ARM ou pas) 

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  • Habitués

De toute façon, c'est à se demander si la journaliste a compris quelque chose lors de son entretien avec l'OIIQ car il parle de stage, de CEGEP, d'infirmière hors quebec !!

1- le stage c'est uniquement pour les infirmières française qui ont une équivalence universitaire. Et oui il est quasi impossible de trouver un employeur car selon les exigences de l'OIIQ celui ci ne peut être uniquement un CISSS (donc public), doit assuré et organisé  une période de formation sous forme de stage ou l'inf française travaillent avec une infirmiere québécoise qui va l'évaluer pendant 75 jours et valider la réussite du stage ou non. L'infirmière française sera clinicienne. 

2- les infirmières hors quebec et hors infirmiere française doivent refaire une formation de quelque mois dans un CEGEP et passer l'examen de l'OIIQ. Ici l'infirmière sera technicienne. 

Donc il est aberrant pour l'OIIQ de renvoyer la responsabilité sur autrui car c'est eux qui fixent les exigences. Sans compter l'immigration qui exige des EIMT aux employeurs. 

Par rapport au commissaire à l'admission, c'est certains que cela fait pas l'affaire de l'OIIQ car jusqu'à présent ils étaient les seuls à décider qui peut être infirmiere ou pas au quebec.

 

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Il y a 5 heures, mayafrance a dit :

De toute façon, c'est à se demander si la journaliste a compris quelque chose lors de son entretien avec l'OIIQ car il parle de stage, de CEGEP, d'infirmière hors quebec !!

1- le stage c'est uniquement pour les infirmières française qui ont une équivalence universitaire. Et oui il est quasi impossible de trouver un employeur car selon les exigences de l'OIIQ celui ci ne peut être uniquement un CISSS (donc public), doit assuré et organisé  une période de formation sous forme de stage ou l'inf française travaillent avec une infirmiere québécoise qui va l'évaluer pendant 75 jours et valider la réussite du stage ou non. L'infirmière française sera clinicienne. 

2- les infirmières hors quebec et hors infirmiere française doivent refaire une formation de quelque mois dans un CEGEP et passer l'examen de l'OIIQ. Ici l'infirmière sera technicienne. 

Donc il est aberrant pour l'OIIQ de renvoyer la responsabilité sur autrui car c'est eux qui fixent les exigences. Sans compter l'immigration qui exige des EIMT aux employeurs. 

Par rapport au commissaire à l'admission, c'est certains que cela fait pas l'affaire de l'OIIQ car jusqu'à présent ils étaient les seuls à décider qui peut être infirmiere ou pas au quebec.

 

cela permet à l'OIIQ de faire croire que la responsabilité est due au gouvernement , ainsi on le lui reprochera pas de faire barrage à l'entrée d'infirmières étrangères.

C'est du politiquement correct : plutôt que de dire qu'il n'y a plus beaucoup de postes pour les infirmières et que naturellement on réserve en priorité ces postes aux Québécoises , on préfère dire que c'est la faute au commissaire à l'admission si les "non québec" sont bloquées

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