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A tous ceux qui n'ont pas réussi à soumettre sur MPQ, notre petite "biographie"


bibonsake

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Dimanche 21 août 2016, 5h12, dernier jour de vacances. Ce matin j’ai mis le réveil à 5h30 pour essayer doucement de nous recaler à l’heure de Paris, mais en fait je n’arrivais déjà plus à dormir depuis 4h00. Nous décollons ce soir après avoir passé près de trois semaines au Québec.  Dernier jour de vacances, mais premier jour du reste de notre vie.

Le soleil se lèvera à 6h04 , ça tombe plutôt bien car nous n’avions pas profité encore de son lever depuis cette 80ème longitude. Les grillons terminent leurs sérénades nocturnes et iront se mettre à l’abri de la chaleur ou de la pluie, ils ne le savent pas encore. Un sentiment triple se mêle actuellement dans notre esprit : un peu de nostalgie, un peu d’anxiété et beaucoup d’excitation. Ce soir nous rentrons en France, mais nous partons à jamais changé : nous savons que le compte à rebours pour notre immigration sera lancé et nous n’aurons « plus » que dix mois pour préparer notre grand saut dans le vide.

Rien n’a été facile. Tout s’est mérité. Notre dossier a été monté depuis l’automne 2014, cette décision de tenter l’aventure  a été prise en été 2014. Les raisons sont multiples et personnelles, ce sont nos raisons. Chaque projet est aussi différent qu’il existe d’expériences de vie sur ce forum, donc pourquoi vouloir convaincre les autres alors qu’ils n’ont pas vécu, ne vivent pas et ne vivront peut-être pas ce que nous rencontrons dans la vie. 

Tout d’abord beaucoup de recherches, des soirées entières à lire chacun de notre côté des kilomètres de blogs, de forums, de sites, d’expériences tous plus différents les uns que les autres, mais si proches pourtant. Je tenais à remercier tous les contributeurs de la toile, bloggers et forumistes car les premiers balbutiements d’un tel projet débute toujours dans l’ombre. Bien malin celui qui peut prétendre de ne pas avoir rechercher sur google et lu la moitié de la toile avant d’apporter sa contribution. Des dizaines, des centaines, des milliers de personnes lisent ces lignes, ces commentaires en silence. Amis forumistes, ne l’oubliez pas lorsque vous cliquez sur le bouton « envoyer » de votre réponse acerbe.

Après de longs mois d’attente (plus de douze) à guetter le site du MIDI, nous apprenons enfin en octobre 2015 que les quotas de réception des dossiers CSQ par l’immigration québécoise seront ouverts pour quelques 3500 dossiers. Nous ferons partis de ces dossiers reçus. Nous aurons réussi à être réceptionné dans les trois premiers jours. Mais hélas, notre dossier a tellement été préparé à l’avance que notre numéro de carte de paiement a changé sans que nous nous en soyons rendu compte. Première estocade, le dossier sera refusé pour non-paiement et renvoyé.

Les coups suivants s’annoncent ardus. Uniquement par le biais de leur site MonProjetQuébec. Lorsque nous voyons la vitesse à laquelle les dossiers papiers sont arrivés, nous angoisserons un peu sur la mise en place d’un tel système. Et effectivement les débuts plus que laborieux du site, les reports successifs dû à la trop forte affluence ont laissé présager un rude bataille pour les jours de soumission informatique. Pour cette année 2016-2017, il y aura eu deux sessions de 5000 places. Nous y étions, comme beaucoup d’entre vous, et nous échouerons à deux reprises. Comme le dit Celine Gov, nous sommes des gladiateurs et nous ne gagnons pas chaque fois. Le plus gros avantage de ce système de loterie géante est de tester la motivation à vouloir partir. Beaucoup de personnes abandonneront leur projet ou changeront de destinations. Pour nous, ça aura eu l’avantage de faire fonctionner notre imagination. En effet avant même que la première  session ne se déroule (en juin 2016), nous avions commencé à réfléchir à une solution de secours, le fameux plan B. Il mettra plusieurs mois avant de mûrir et surtout nous mesurons les gros inconvénients qu’il va engendrer. Un plan B permet d’arriver à son  but, tout en empruntant un chemin plus sinueux. La motivation est là pour palier à cette difficulté supplémentaire. Les plans B, il en existe des tonnes, adaptés à chaque situation, à chaque personne, le tout étant de trouver les ressources nécessaires pour en mettre un en place. Cette solution demande également de reprendre le chemin de la curiosité et de retourner faire de longues recherches afin de se parer au mieux à son organisation… retour à la case départ en somme.

Dans notre cas, nous avons la chance de faire partie des métiers de la santé avec une reconnaissance des diplômes France/Québec. Nous pencherons donc vers une recherche de stage d’équivalence (6mois) pour l’un de nous deux. Le stagiaire partira faire son stage de six mois et rejoindra la famille restée en France en attendant l’émission du diplôme par l'Ordre. A l’origine nous voulions aller vivre dans la ville de Québec, plus calme et plus famille que Montréal. Dans notre malheur administratif, nous aurons eu une chance de vie. Avec une chance incroyable, j’arrive à dégoter un stage à Gatineau. Le maitre de stage est prêt à m’attendre le temps des démarches auprès des services de l’immigration. Depuis  le mois de mai, nous nous sommes lancés dans ses démarches… grand bien nous a pris ! Nous n’osons pas imaginer dans quel état d'esprit nous serions après la déconvenue des soumissions de juin et plus récemment d’août si nous n’avions pas eu cette carte dans notre manche.

Nous apprendrons un peu tard que le permis de travail temporaire que j’obtiens pour ce stage nous aurait permis de partir en famille et de donner par la même occasion un permis de travail ouvert à Madame. Cela nous aurait évité d’être séparé pendant six mois, mais nous essayons de voir le positif : cela nous permettra de nous organiser tranquillement (revendre tous nos biens en France) et surtout d’effectuer une période de test sans embarquer les enfants dedans. En cas de déconvenue, je pourrai rentrer au bercail rapidement et sans contrainte car je n’aurai que ma valise et moi-même à rentrer.

Nous nous organisons donc pour déplacer notre vie vers Gatineau et cela reste selon nous une chance énorme. Sans les différents échecs, jamais nous n’aurions regardé vers cette ville. Après plusieurs recherches et un tour sur place, nous mesurons notre chance d’y aller poser nos bagages dans un futur proche. Le hasard de la  vie nous a poussé par là bas, nous y tenterons notre chance très certainement l’été prochain.

Tout cela pour dire que les difficultés et les échecs peuvent se transformer en force. La chance ne tombe pas sur nous, elle se provoque. Si vraiment vous avez des rêves, pousser les murs, abattez les montagnes, rebondissez plus haut encore, rien n’est impossible.

 

Demain est le premier jour du reste de notre nouvelle vie, car nous rentrons en France pour que nous organisions les derniers détails avant mon stage début septembre et pour que Madame commence à organiser notre prochain départ estival.

 

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  • Habitués
Il y a 4 heures, bibonsake a dit :

Dimanche 21 août 2016, 5h12, dernier jour de vacances. Ce matin j’ai mis le réveil à 5h30 pour essayer doucement de nous recaler à l’heure de Paris, mais en fait je n’arrivais déjà plus à dormir depuis 4h00. Nous décollons ce soir après avoir passé près de trois semaines au Québec.  Dernier jour de vacances, mais premier jour du reste de notre vie.

Le soleil se lèvera à 6h04 , ça tombe plutôt bien car nous n’avions pas profité encore de son lever depuis cette 80ème longitude. Les grillons terminent leurs sérénades nocturnes et iront se mettre à l’abri de la chaleur ou de la pluie, ils ne le savent pas encore. Un sentiment triple se mêle actuellement dans notre esprit : un peu de nostalgie, un peu d’anxiété et beaucoup d’excitation. Ce soir nous rentrons en France, mais nous partons à jamais changé : nous savons que le compte à rebours pour notre immigration sera lancé et nous n’aurons « plus » que dix mois pour préparer notre grand saut dans le vide.

Rien n’a été facile. Tout s’est mérité. Notre dossier a été monté depuis l’automne 2014, cette décision de tenter l’aventure  a été prise en été 2014. Les raisons sont multiples et personnelles, ce sont nos raisons. Chaque projet est aussi différent qu’il existe d’expériences de vie sur ce forum, donc pourquoi vouloir convaincre les autres alors qu’ils n’ont pas vécu, ne vivent pas et ne vivront peut-être pas ce que nous rencontrons dans la vie. 

Tout d’abord beaucoup de recherches, des soirées entières à lire chacun de notre côté des kilomètres de blogs, de forums, de sites, d’expériences tous plus différents les uns que les autres, mais si proches pourtant. Je tenais à remercier tous les contributeurs de la toile, bloggers et forumistes car les premiers balbutiements d’un tel projet débute toujours dans l’ombre. Bien malin celui qui peut prétendre de ne pas avoir rechercher sur google et lu la moitié de la toile avant d’apporter sa contribution. Des dizaines, des centaines, des milliers de personnes lisent ces lignes, ces commentaires en silence. Amis forumistes, ne l’oubliez pas lorsque vous cliquez sur le bouton « envoyer » de votre réponse acerbe.

Après de longs mois d’attente (plus de douze) à guetter le site du MIDI, nous apprenons enfin en octobre 2015 que les quotas de réception des dossiers CSQ par l’immigration québécoise seront ouverts pour quelques 3500 dossiers. Nous ferons partis de ces dossiers reçus. Nous aurons réussi à être réceptionné dans les trois premiers jours. Mais hélas, notre dossier a tellement été préparé à l’avance que notre numéro de carte de paiement a changé sans que nous nous en soyons rendu compte. Première estocade, le dossier sera refusé pour non-paiement et renvoyé.

Les coups suivants s’annoncent ardus. Uniquement par le biais de leur site MonProjetQuébec. Lorsque nous voyons la vitesse à laquelle les dossiers papiers sont arrivés, nous angoisserons un peu sur la mise en place d’un tel système. Et effectivement les débuts plus que laborieux du site, les reports successifs dû à la trop forte affluence ont laissé présager un rude bataille pour les jours de soumission informatique. Pour cette année 2016-2017, il y aura eu deux sessions de 5000 places. Nous y étions, comme beaucoup d’entre vous, et nous échouerons à deux reprises. Comme le dit Celine Gov, nous sommes des gladiateurs et nous ne gagnons pas chaque fois. Le plus gros avantage de ce système de loterie géante est de tester la motivation à vouloir partir. Beaucoup de personnes abandonneront leur projet ou changeront de destinations. Pour nous, ça aura eu l’avantage de faire fonctionner notre imagination. En effet avant même que la première  session ne se déroule (en juin 2016), nous avions commencé à réfléchir à une solution de secours, le fameux plan B. Il mettra plusieurs mois avant de mûrir et surtout nous mesurons les gros inconvénients qu’il va engendrer. Un plan B permet d’arriver à son  but, tout en empruntant un chemin plus sinueux. La motivation est là pour palier à cette difficulté supplémentaire. Les plans B, il en existe des tonnes, adaptés à chaque situation, à chaque personne, le tout étant de trouver les ressources nécessaires pour en mettre un en place. Cette solution demande également de reprendre le chemin de la curiosité et de retourner faire de longues recherches afin de se parer au mieux à son organisation… retour à la case départ en somme.

Dans notre cas, nous avons la chance de faire partie des métiers de la santé avec une reconnaissance des diplômes France/Québec. Nous pencherons donc vers une recherche de stage d’équivalence (6mois) pour l’un de nous deux. Le stagiaire partira faire son stage de six mois et rejoindra la famille restée en France en attendant l’émission du diplôme par l'Ordre. A l’origine nous voulions aller vivre dans la ville de Québec, plus calme et plus famille que Montréal. Dans notre malheur administratif, nous aurons eu une chance de vie. Avec une chance incroyable, j’arrive à dégoter un stage à Gatineau. Le maitre de stage est prêt à m’attendre le temps des démarches auprès des services de l’immigration. Depuis  le mois de mai, nous nous sommes lancés dans ses démarches… grand bien nous a pris ! Nous n’osons pas imaginer dans quel état d'esprit nous serions après la déconvenue des soumissions de juin et plus récemment d’août si nous n’avions pas eu cette carte dans notre manche.

Nous apprendrons un peu tard que le permis de travail temporaire que j’obtiens pour ce stage nous aurait permis de partir en famille et de donner par la même occasion un permis de travail ouvert à Madame. Cela nous aurait évité d’être séparé pendant six mois, mais nous essayons de voir le positif : cela nous permettra de nous organiser tranquillement (revendre tous nos biens en France) et surtout d’effectuer une période de test sans embarquer les enfants dedans. En cas de déconvenue, je pourrai rentrer au bercail rapidement et sans contrainte car je n’aurai que ma valise et moi-même à rentrer.

Nous nous organisons donc pour déplacer notre vie vers Gatineau et cela reste selon nous une chance énorme. Sans les différents échecs, jamais nous n’aurions regardé vers cette ville. Après plusieurs recherches et un tour sur place, nous mesurons notre chance d’y aller poser nos bagages dans un futur proche. Le hasard de la  vie nous a poussé par là bas, nous y tenterons notre chance très certainement l’été prochain.

Tout cela pour dire que les difficultés et les échecs peuvent se transformer en force. La chance ne tombe pas sur nous, elle se provoque. Si vraiment vous avez des rêves, pousser les murs, abattez les montagnes, rebondissez plus haut encore, rien n’est impossible.

 

Demain est le premier jour du reste de notre nouvelle vie, car nous rentrons en France pour que nous organisions les derniers détails avant mon stage début septembre et pour que Madame commence à organiser notre prochain départ estival.

 

Waoo, j'adore se message! Yes! Never give up!

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Le 21/08/2016 at 18:28, guyleopold a dit :

Waoo, j'adore se message! Yes! Never give up!

Merci Guyleopold, un partage d'experience avec une touche d'optimisme... nous sommes nombreux à en avoir besoin sur ce forum ;)

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  • Habitués
Le 21/08/2016 at 12:34, bibonsake a dit :

Dimanche 21 août 2016, 5h12, dernier jour de vacances. Ce matin j’ai mis le réveil à 5h30 pour essayer doucement de nous recaler à l’heure de Paris, mais en fait je n’arrivais déjà plus à dormir depuis 4h00. Nous décollons ce soir après avoir passé près de trois semaines au Québec.  Dernier jour de vacances, mais premier jour du reste de notre vie.

Le soleil se lèvera à 6h04 , ça tombe plutôt bien car nous n’avions pas profité encore de son lever depuis cette 80ème longitude. Les grillons terminent leurs sérénades nocturnes et iront se mettre à l’abri de la chaleur ou de la pluie, ils ne le savent pas encore. Un sentiment triple se mêle actuellement dans notre esprit : un peu de nostalgie, un peu d’anxiété et beaucoup d’excitation. Ce soir nous rentrons en France, mais nous partons à jamais changé : nous savons que le compte à rebours pour notre immigration sera lancé et nous n’aurons « plus » que dix mois pour préparer notre grand saut dans le vide.

Rien n’a été facile. Tout s’est mérité. Notre dossier a été monté depuis l’automne 2014, cette décision de tenter l’aventure  a été prise en été 2014. Les raisons sont multiples et personnelles, ce sont nos raisons. Chaque projet est aussi différent qu’il existe d’expériences de vie sur ce forum, donc pourquoi vouloir convaincre les autres alors qu’ils n’ont pas vécu, ne vivent pas et ne vivront peut-être pas ce que nous rencontrons dans la vie. 

Tout d’abord beaucoup de recherches, des soirées entières à lire chacun de notre côté des kilomètres de blogs, de forums, de sites, d’expériences tous plus différents les uns que les autres, mais si proches pourtant. Je tenais à remercier tous les contributeurs de la toile, bloggers et forumistes car les premiers balbutiements d’un tel projet débute toujours dans l’ombre. Bien malin celui qui peut prétendre de ne pas avoir rechercher sur google et lu la moitié de la toile avant d’apporter sa contribution. Des dizaines, des centaines, des milliers de personnes lisent ces lignes, ces commentaires en silence. Amis forumistes, ne l’oubliez pas lorsque vous cliquez sur le bouton « envoyer » de votre réponse acerbe.

Après de longs mois d’attente (plus de douze) à guetter le site du MIDI, nous apprenons enfin en octobre 2015 que les quotas de réception des dossiers CSQ par l’immigration québécoise seront ouverts pour quelques 3500 dossiers. Nous ferons partis de ces dossiers reçus. Nous aurons réussi à être réceptionné dans les trois premiers jours. Mais hélas, notre dossier a tellement été préparé à l’avance que notre numéro de carte de paiement a changé sans que nous nous en soyons rendu compte. Première estocade, le dossier sera refusé pour non-paiement et renvoyé.

Les coups suivants s’annoncent ardus. Uniquement par le biais de leur site MonProjetQuébec. Lorsque nous voyons la vitesse à laquelle les dossiers papiers sont arrivés, nous angoisserons un peu sur la mise en place d’un tel système. Et effectivement les débuts plus que laborieux du site, les reports successifs dû à la trop forte affluence ont laissé présager un rude bataille pour les jours de soumission informatique. Pour cette année 2016-2017, il y aura eu deux sessions de 5000 places. Nous y étions, comme beaucoup d’entre vous, et nous échouerons à deux reprises. Comme le dit Celine Gov, nous sommes des gladiateurs et nous ne gagnons pas chaque fois. Le plus gros avantage de ce système de loterie géante est de tester la motivation à vouloir partir. Beaucoup de personnes abandonneront leur projet ou changeront de destinations. Pour nous, ça aura eu l’avantage de faire fonctionner notre imagination. En effet avant même que la première  session ne se déroule (en juin 2016), nous avions commencé à réfléchir à une solution de secours, le fameux plan B. Il mettra plusieurs mois avant de mûrir et surtout nous mesurons les gros inconvénients qu’il va engendrer. Un plan B permet d’arriver à son  but, tout en empruntant un chemin plus sinueux. La motivation est là pour palier à cette difficulté supplémentaire. Les plans B, il en existe des tonnes, adaptés à chaque situation, à chaque personne, le tout étant de trouver les ressources nécessaires pour en mettre un en place. Cette solution demande également de reprendre le chemin de la curiosité et de retourner faire de longues recherches afin de se parer au mieux à son organisation… retour à la case départ en somme.

Dans notre cas, nous avons la chance de faire partie des métiers de la santé avec une reconnaissance des diplômes France/Québec. Nous pencherons donc vers une recherche de stage d’équivalence (6mois) pour l’un de nous deux. Le stagiaire partira faire son stage de six mois et rejoindra la famille restée en France en attendant l’émission du diplôme par l'Ordre. A l’origine nous voulions aller vivre dans la ville de Québec, plus calme et plus famille que Montréal. Dans notre malheur administratif, nous aurons eu une chance de vie. Avec une chance incroyable, j’arrive à dégoter un stage à Gatineau. Le maitre de stage est prêt à m’attendre le temps des démarches auprès des services de l’immigration. Depuis  le mois de mai, nous nous sommes lancés dans ses démarches… grand bien nous a pris ! Nous n’osons pas imaginer dans quel état d'esprit nous serions après la déconvenue des soumissions de juin et plus récemment d’août si nous n’avions pas eu cette carte dans notre manche.

Nous apprendrons un peu tard que le permis de travail temporaire que j’obtiens pour ce stage nous aurait permis de partir en famille et de donner par la même occasion un permis de travail ouvert à Madame. Cela nous aurait évité d’être séparé pendant six mois, mais nous essayons de voir le positif : cela nous permettra de nous organiser tranquillement (revendre tous nos biens en France) et surtout d’effectuer une période de test sans embarquer les enfants dedans. En cas de déconvenue, je pourrai rentrer au bercail rapidement et sans contrainte car je n’aurai que ma valise et moi-même à rentrer.

Nous nous organisons donc pour déplacer notre vie vers Gatineau et cela reste selon nous une chance énorme. Sans les différents échecs, jamais nous n’aurions regardé vers cette ville. Après plusieurs recherches et un tour sur place, nous mesurons notre chance d’y aller poser nos bagages dans un futur proche. Le hasard de la  vie nous a poussé par là bas, nous y tenterons notre chance très certainement l’été prochain.

Tout cela pour dire que les difficultés et les échecs peuvent se transformer en force. La chance ne tombe pas sur nous, elle se provoque. Si vraiment vous avez des rêves, pousser les murs, abattez les montagnes, rebondissez plus haut encore, rien n’est impossible.

 

Demain est le premier jour du reste de notre nouvelle vie, car nous rentrons en France pour que nous organisions les derniers détails avant mon stage début septembre et pour que Madame commence à organiser notre prochain départ estival.

 

Un plaisir de vous lire 

Moi comme vous j'ai loupé la session de novembre (quotas atteint) suivi de juin (la déception a fait son effet) et pour finir la dernière session mais la déception n'y était pas (j'étais conscient que la chance de soumettre cette fois été négligeable) mais je n'abondonne pas ce projet pour si peu on reste debout 

Merci encore pour le partage 

Au plaisir de lire vos prochains postes pour savoir comment ça progresse de votre côté :)

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Wahoo!!! quel parcours félicitations, avec beaucoup de travail , d'attente et de persévérance on arrive à réaliser nos rêves.... nous nous sommes au tout début nous devons nous armé de patience.... je pense que pour moi c'est le plus dur.... mais la patience est une vertu'!!!! donc....

Bon courage pour la suite et encore félicitation!!!!!!!!

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  • 5 months later...

Presque 6 mois sont passés...

6 mois, c'est long... 6 mois c'est court. Tant de choses dans ma Bucket-List il y a 6 mois. Une grosse partie a été faite, mais plus j'en faisais, plus il y en avait de nouvelles qui venaient s'ajouter. Nouvelle vie qui se déplie, nouvelles attentes, nouvelles envies.

6 mois loin des 4 êtres que j'aime le plus au monde, c'est long. Ça a été le plus dur, le travail et l'accueil des québécois m'ont aidé à passer cette étape en douceur. Les aller-retours rapides ont permis de combler un minimum ce manque également. Madame mérite un médaille pour avoir réussi à s'occuper seule des 3 enfants et de gérer nos 2 cabinets dentaires (en travaillant à temps quasi-plein par dessus cela). Il me tarde de vous retrouver vous 4.

Le travail est très plaisant, l'intégration s'est bien passé. Une seule règle est à suivre : non, ce n'est pas la France, les relations avec les employés ne sont pas les mêmes, la hiérarchie, les techniques et les protocoles non plus... donc pas besoin de s'enfermer dans un cycle régressif qui consiste à tout comparer ! Les Québécois savent que le Québec n'est pas la France, pourquoi diable les Français ont tant de mal à se dire qu'ils ne sont plus en France. Rien n'empêche de penser ce que l'on veut mais ces pensées peuvent rester silencieuses.

Un poste m'est proposé, donc je suis attendu après la validation de stage d'équivalence. Bonne nouvelle, car il faut rentrer en France pour boucler notre début de vie là bas et notre immigration pour cet été ne dépendait que d'une offre d'emploi à l'issue de ce stage. Une page va bientôt se refermer et il est essentiel de bien clôturer tout cela avant. La maison à vendre, le cabinet à vendre. Madame a déjà vendu le sien, sa vie professionnelle est déjà de l'autre côté de la planète. Surtout qu'un stage va peut être lui être proposé suite au réseautage effectué ici ces dernières semaines. Finir proprement notre activité en France et se débarrasser de tous nos biens, voilà la raison pour laquelle je dois rentrer. Mon coeur restera au Québec, c'est sûr. Une dernière tournée pour voir les gens auxquels nous tenons ... ce sera probablement la dernière fois pour certaines d'entre elles que nous les serrerons dans nos bras. La famille, les amis, les collègues, nous aurons uniquement quelques semaines pour en profiter, donc profitons.

6 mois c'est court pour faire tout ce qu'il y a à faire dans une nouvelle ville, une nouvelle vie. Beaucoup de voyages, beaucoup de rencontres, beaucoup de souvenirs. L'hiver n'a pas été si dur à passer (mais il n'est pas encore fini) et il suffit de bien s'organiser. Beaucoup de choses à refaire avec la tribu, tant à leur faire découvrir, tant à découvrir ensemble. Un pays presque de la surface de l'Europe, ça laisse songeur sur le temps qu'il faut pour le visiter en entier. Le défi de l'intégration, le travail, la scolarisation des enfants, refaire totalement notre vie, durant ces 6 mois j'ai pu poser quelques pierres à l'édifice, mais le travail est loin d'être achevé. Repartir quelques mois, me laisse un goût d'inachevé et l'envie encore plus grande de revenir le plus rapidement possible. 

La maison que nous avons retapé à notre goût, en pensant que nous vivrons toute notre vie à l'intérieur. Nos cabinets dans lesquels nous avons passé de longues heures à nous occuper de patients qui ne jurent que par nous. Il va falloir se séparer de tout sans regrets, sans remords. La vie tourne, la vie défile à mille à l'heure, pas de le temps de se retourner vers le passé pour recompter les pour et les contre. Presque 3 ans que nous nous organisons pour le grand saut... va falloir le faire maintenant, les doutes peuvent exister, mais il va falloir les balayer avec le revers de la main et foncer !

Une révérence et nous partirons vers notre nouvelle vie.

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  • Habitués

Très beau parcours. Avec beaucoup de sacrifices, mais qui en valent la peine si vous aimez ce que vous avez vécu. Prochain challenge, l'adoption du Québec par les enfants! Quel âge ont-ils?

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Il y a 6 heures, Cherrybee a dit :

Très beau parcours. Avec beaucoup de sacrifices, mais qui en valent la peine si vous aimez ce que vous avez vécu. Prochain challenge, l'adoption du Québec par les enfants! Quel âge ont-ils?

 ils sont jeunes, 7 ans, 5 ans et bientôt 3 ans.

c'est grâce à eux que nous élargirons nos connaissances autour de la maison :)

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  • 6 months later...

Enfin réunis !

Depuis deux mois, nous sommes arrivés au bout de notre projet de vivre de l'autre côté de la "flaque". 

 

Tout ne fut pas facile, rien ne fut acquis. Les feuilles de notre vie en France sont en train de changer de couleurs et ne tarderont pas à tomber de l'arbre.  Je ne cache pas que boucler sa vie fiscale, sa vie professionnelle (libérale), sa vie personnelle, reste le défi d'une vie ! Nous entrevoyons le bout du tunnel et le chemin qui reste à parcourir se réduit au fil des jours.

Nos boulots ont demandé beaucoup d'efforts pour clôturer nos départs officiels. Les associés sont des amis quand tout va bien mais lorsqu'une séparation s'annonce, la cupidité et la mesquinerie prend le dessus. Déçus des attitudes de ces personnes qui promettaient de respecter les projets de vies des uns des autres, qui ont une vie enviable pour une grande majorité de la population et qui , mais comme on dit, en veulent toujours plus. Nous ferons donc d'énormes sacrifices financiers, tant pis de toute façon nous n'emporterons rien dans notre tombe, certaines choses dans la vie vaut bien plus cher que ça. Cela nous aura permis de faire le ménage dans nos "amis" Facebook.

Notre ancienne vie fiscale  est sur le point également de se finir, les méandres de l'administration française resteront très obscures à nos pauvres yeux de mortel et dépendront énormément de la personne qui appuiera sur le bouton, mais normalement nous sommes partis dans les règles de l'art.

La maison n'a pas été vendue. Les visites redébutent depuis la fin de l'été, nous gardons les doigts croisés pour que cela aboutisse enfin. D'être loin de la maison en vente est plus facile à vivre pour la Patronne : nous passons du stade concret de la maison au stade souvenir. 

 

Le déménagement en lui même fut éprouvant. Non pas pour les cartons, le tri, la vente aux particuliers de nos affaires. Mais plus pour avoir fait affaire avec Direct Déménagement International. Changement de dates inopinées (facile de décaler une journée de travail à 18 patients 4 jours avant alors que tout était organisé depuis 2 mois), devis gonflé de 20% (mauvaise foi évidente de leur part, ils sont venus constater à l'ouverture du container qu'effectivement nous ne remplissions pas les 50m cubes payés rubis sur ongle), non respect des clauses du contrat sur les tâches définies sur le contrat (nous avons du supplier pour le remontage des meubles alors que cela était écrit noir sur blanc) et bien sûr communication inexistante (pas de réponse à nos appels, courriels, relances, sauf quand il faut solder la totalité du devis au départ du container de France, là pas de souci ils répondent dans les 20 minutes). À refaire nous ne passerions pas par eux. Avis aux intéressés.

Notre dossier est en cours d'analyse dans leur direction... depuis un mois et demi, et toujours pas réponses à notre demande de surfacturation évidente et reconnue par le responsable. Peut être que nous modérerons nos propos avec une "belle" réponse de leur part. To be continue.

 

Trêve de mauvaises ondes, ici notre vie a repris son cours. 

 

Ensemble. Enfin. Les enfants ont repris cette semaine le chemin de l’école. Finies les vacances. La vraie vie reprend pour eux, avec il est vrai un gros chamboulement dans leur train-train. Pour différentes raisons qui nous appartiennent, ils sont placés dans une école trilingue. Français, Anglais et Espagnol. À ces âges se sont de vrais éponges. Nous verrons cela d’ici quelques mois et surveillerons de près leur bien-être scolaire.

La Patronne a également repris le chemin du travail avec le début de son stage. Nouveau fonctionnement, nouvel environnement, nouvelles personnes, même métier. Des dents restent des dents, donc pas souci pour les actes. Le temps de prendre ses marques, normalement tout se mettra en place rapidement d’ici les prochaines semaines. Nous ne sommes pas inquiets.

Notre maison de location est un véritable chalet de vacances. Bord d’eau au milieu de la forêt. Le vrai cliché de ce que nous imaginons du Canada en tant qu’européen. Cette maison, nous ne l’aurions jamais eu par internet ou à distance. Le réseautage, les relations faites ici durant cette hiver, nous ont permis d’être au bon endroit, au bon moment. Pas de secrets, au Québec le vrai maillage qui fonctionne c’est le réseau direct. Pour le travail, le logement, les achats d’occasion, rien de mieux que le bouche à oreille.

 

Il faut être conscient qu’il existe désormais un décalage entre ma femme et moi sur notre projet d’immigration. Presque un an de plus à vivre ici n’est pas anodin, surtout dans les premiers mois : les choses qui me déroutaient l’année dernière sont devenues routinières aujourd’hui, mais pas pour la Patronne. La perte des repères dans les supermarchés, les signalisations sur les routes, les relations au travail avec les collègues et les patients. Tout est chamboulé. Cela parait anodin, mais tout reste important. 35 ans à vivre dans un pays donne des habitudes difficiles à gommer. Laissons nous du temps, profitons des instants et des gens qui nous entourent. Ce décalage entre Madame et moi vont s’atténuer, le but étant de se soutenir dans les baisses de régime.

A voir comment se passera le prochain hiver. En attendant, nous vivons intensément chaque moment en visitant, invitant, découvrant ce nouveau Monde en famille. Les Enfants ont hâtes de voir la neige. « Elle arrivera bien vite, ne vous en faites pas ». 

Profitons, aimons notre vie.

 

 

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  • Habitués

@bibonsake

 

merci de ton partage, 

 

mais si tu permet qu'est ce qui a fait que vous avez raté les deux session 2016 ? 

 

vous n'avez pas rempli a l'avance le formulaire ou bien pas de place dans la salle d'attente ?

 

pardon de ma curiosité.

 

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Il y a 1 heure, eli1789 a dit :

@bibonsake

 

merci de ton partage, 

 

mais si tu permet qu'est ce qui a fait que vous avez raté les deux session 2016 ? 

 

vous n'avez pas rempli a l'avance le formulaire ou bien pas de place dans la salle d'attente ?

 

pardon de ma curiosité.

 

Les formulaires étaient remplis bien à l'avance, le problème a été les 120 000 personnes qui ont cliquées en même temps pour 5 000 dossiers disponibles !

une loterie digne de loto-québec ! ;)

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  • Habitués
Il y a 1 heure, bibonsake a dit :

Les formulaires étaient remplis bien à l'avance, le problème a été les 120 000 personnes qui ont cliquées en même temps pour 5 000 dossiers disponibles !

une loterie digne de loto-québec ! ;)

bonsoir moi je vise la prochaine session et justement j'ai peur également de me retrouvé face a ce que de figure d'ailleurs j’hésite a passé mes teste de langues de peur de gaspiller de l'argent.

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Il y a 4 heures, eli1789 a dit :

bonsoir moi je vise la prochaine session et justement j'ai peur également de me retrouvé face a ce que de figure d'ailleurs j’hésite a passé mes teste de langues de peur de gaspiller de l'argent.

 

oui cela reste une loterie avec beaucoup de déçus et peu de satisfaits, 

les tests de français et d'anglais nous les avions passés avec Madame, et ils sont aujourd'hui périmés...

heureusement pour nous, dans notre plan B (CSQ via le PEQ) pas besoin de test de langue si les diplomes ont été obtenus dans un pays francophone :)

accroche toi, tente ta chance et ne regrette rien !

tu pourras voir sur notre blog (lien dans ma description) que nous sommes passés par des phases vraiment difficiles mais en ne lâchant rien, nous avons fini par atteindre notre objectif !

Modifié par bibonsake
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  • 4 months later...

Et belle année 2018 !

 

Le temps des fêtes restent un moment particulier dans le coeur des immigrés. Sur les difficultés de l'immigration, nous avions lu des tonnes et des tonnes des témoignages. La famille éloignée, le mal du pays, l'absence totale des repères, de nombreux données restent hors de contrôle. 

Nous réagissons tous différemment  face à ces difficultés, tant que nous n'y sommes pas confrontés, impossible de savoir comment nous encaisserons les choses.

 

Nous débuterons l'automne avec un mélange de bonnes et de mauvaises nouvelles. Sentiments mêlés de joie et d'amertume. Les enfants seront vite entrés dans la vie et le rythme québécois. La neige comble leurs attentes et reste en haut du podium de ce qu'ils préfèrent dans leur nouvelle vie. Ils auront pris leurs marques facilement

Notre nouvelle vie à cinq demande quelques réajustements au niveau organisationnels, les lunchs, les nombreux devoirs en trois langues et le temps de trajet maison/école/boulot chamboulent un peu nos habitudes bien rodées de notre ancienne vie. Le temps défile et ne fait pas de pause, nous ne voyons pas passer les 5 mois d'adaptation.

La maison et tous nos biens outre-atlantiques sont vendus, nous ne gardons de la France que nos souvenirs et nos belles rencontres. Ça c'est un poids en moins sur les épaules. Les relations simples et bienveillantes de notre entourage nous font aimer cette nouvelle vie.

 

La famille qui vieillit et la maladie sont des choses qui restent vagues tant que nous ne sommes pas en face à face. Pas longtemps après mon retour en juin, nous apprendrons que mon père est malade, une saloperie de maladie. De longues semaines pour poser le diagnostic, établir le traitement et évaluer les résultats. Finalement le corps médical se dit confiant et réussit à stabiliser la maladie mais il est difficile de gérer cela à distance, d'autant plus que nous ressentons que mes parents ne veulent pas ternir notre nouvelle vie. Un coup dur pour tous.

Nous entamerons un voyage marathon pour les fêtes de fin d'année afin de les passer avec nos familles, les enfants profiteront de leurs grands-parents, une parenthèse dans cette vie qui défile à une vitesse de folie. Ce voyage réchauffe le coeur et met du baume au coeur, mais le retour et les aux-revoirs restent toujours difficile à gérer. C'est la vie, des décisions ont été prises et sont à assumer. Show must go on !

 

Nous vivons actuellement une période de transition. Peut-être que ce temps durera quelques mois, peut-être encore quelques années. Beaucoup de choses ne sont pas fixées et notre statut temporaire nous oblige à rester dans une position indélicate. Le cul entre deux chaises. Ni français, ni québécois. Plus aucune attache réelle d'un bord ou de l'autre de l'océan. Un sentiment de liberté totale et d'angoisse face à tant de choix possibles à faire.

Madame reste inconfortable de ne plus avoir de repères fixes et de naviguer à vue, sans projection dans les prochaines années. Resterons-nous à Gatineau ? Quand aurons-nous notre RP ? Autant de questions que de possibilités de choix de vie. Nous sommes libres et nous sommes condamnés à vivre avec cette liberté encore pour un certain temps.

Dans ces moments de transition, il est agréable de partager nos ressentiments avec des compatriotes. Sans faire le maudit français, il est important de comprendre que même si nous nous sommes très bien intégrés avec les québécois, certains doutes ne peuvent-être partager qu'avec des personnes qui vivent la même chose. Un petit peu comme les alcooliques anonymes, cependant il est important de ne pas faire de rempli sur soi-même et de ne tolérer que ses semblables. Stop aux ghettos et aux sectarismes.

 

Nous débuterons donc 2018 avec beaucoup d'interrogations et d'excitation. Une belle année 2018, riche en rebondissements et en bonnes surprises, espérons-le.

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  • Habitués
il y a une heure, bibonsake a dit :

Et belle année 2018 !

 

Le temps des fêtes restent un moment particulier dans le coeur des immigrés. Sur les difficultés de l'immigration, nous avions lu des tonnes et des tonnes des témoignages. La famille éloignée, le mal du pays, l'absence totale des repères, de nombreux données restent hors de contrôle. 

Nous réagissons tous différemment  face à ces difficultés, tant que nous n'y sommes pas confrontés, impossible de savoir comment nous encaisserons les choses.

 

Nous débuterons l'automne avec un mélange de bonnes et de mauvaises nouvelles. Sentiments mêlés de joie et d'amertume. Les enfants seront vite entrés dans la vie et le rythme québécois. La neige comble leurs attentes et reste en haut du podium de ce qu'ils préfèrent dans leur nouvelle vie. Ils auront pris leurs marques facilement

Notre nouvelle vie à cinq demande quelques réajustements au niveau organisationnels, les lunchs, les nombreux devoirs en trois langues et le temps de trajet maison/école/boulot chamboulent un peu nos habitudes bien rodées de notre ancienne vie. Le temps défile et ne fait pas de pause, nous ne voyons pas passer les 5 mois d'adaptation.

La maison et tous nos biens outre-atlantiques sont vendus, nous ne gardons de la France que nos souvenirs et nos belles rencontres. Ça c'est un poids en moins sur les épaules. Les relations simples et bienveillantes de notre entourage nous font aimer cette nouvelle vie.

 

La famille qui vieillit et la maladie sont des choses qui restent vagues tant que nous ne sommes pas en face à face. Pas longtemps après mon retour en juin, nous apprendrons que mon père est malade, une saloperie de maladie. De longues semaines pour poser le diagnostic, établir le traitement et évaluer les résultats. Finalement le corps médical se dit confiant et réussit à stabiliser la maladie mais il est difficile de gérer cela à distance, d'autant plus que nous ressentons que mes parents ne veulent pas ternir notre nouvelle vie. Un coup dur pour tous.

Nous entamerons un voyage marathon pour les fêtes de fin d'année afin de les passer avec nos familles, les enfants profiteront de leurs grands-parents, une parenthèse dans cette vie qui défile à une vitesse de folie. Ce voyage réchauffe le coeur et met du baume au coeur, mais le retour et les aux-revoirs restent toujours difficile à gérer. C'est la vie, des décisions ont été prises et sont à assumer. Show must go on !

 

Nous vivons actuellement une période de transition. Peut-être que ce temps durera quelques mois, peut-être encore quelques années. Beaucoup de choses ne sont pas fixées et notre statut temporaire nous oblige à rester dans une position indélicate. Le cul entre deux chaises. Ni français, ni québécois. Plus aucune attache réelle d'un bord ou de l'autre de l'océan. Un sentiment de liberté totale et d'angoisse face à tant de choix possibles à faire.

Madame reste inconfortable de ne plus avoir de repères fixes et de naviguer à vue, sans projection dans les prochaines années. Resterons-nous à Gatineau ? Quand aurons-nous notre RP ? Autant de questions que de possibilités de choix de vie. Nous sommes libres et nous sommes condamnés à vivre avec cette liberté encore pour un certain temps.

Dans ces moments de transition, il est agréable de partager nos ressentiments avec des compatriotes. Sans faire le maudit français, il est important de comprendre que même si nous nous sommes très bien intégrés avec les québécois, certains doutes ne peuvent-être partager qu'avec des personnes qui vivent la même chose. Un petit peu comme les alcooliques anonymes, cependant il est important de ne pas faire de rempli sur soi-même et de ne tolérer que ses semblables. Stop aux ghettos et aux sectarismes.

 

Nous débuterons donc 2018 avec beaucoup d'interrogations et d'excitation. Une belle année 2018, riche en rebondissements et en bonnes surprises, espérons-le.

Avec un retour comme ça et merci, je doute pas de toutes vos réussites, bonne chance. 

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Le 07/01/2018 à 15:40, PACAtoQC a dit :

Avec un retour comme ça et merci, je doute pas de toutes vos réussites, bonne chance. 

Merci PACAtoQC, j'ai tellement arpenté les méandres de IC que c'est la moindre des choses de faire un retour de temps en temps ! ;)

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