Aller au contenu

L’anglais mieux que le français pour les immigrants


immigrer.com

Messages recommandés

MARCHÉ DU TRAVAIL

L’anglais mieux que le français pour les immigrants

7 avril 2016 | Robert Dutrisac - Correspondant parlementaire à Québec  | Québec
«Les immigrants qui ne parlent pas anglais n'ont pas accès à 40 % des emplois» au Québec, relève l'économiste Brahim Boudarbat.
Photo: Fatih Hoca / Getty Images«Les immigrants qui ne parlent pas anglais n'ont pas accès à 40 % des emplois» au Québec, relève l'économiste Brahim Boudarbat.

Les nouveaux arrivants qui ne parlent que le français éprouvent plus de difficulté à se dénicher un emploi au Québec que ceux qui ne connaissent que l’anglais. Le taux de chômage de ces immigrants francophones est de 40 % supérieur à celui de ces nouveaux arrivants anglophones.

 

C’est ce qui ressort de la compilation, obtenue par Le Devoir, que le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI) a faite à partir de l’Enquête nationale auprès des ménages de Statistique Canada de 2011 et de 2006.


Ainsi, le taux de chômage des immigrants récents — ceux qui sont arrivés depuis cinq ans ou moins — qui ne parlent que l’anglais atteint 16 %, alors qu’il se gonfle à 23 % chez les mêmes immigrants récents qui ne parlent que le français, pour une différence d’un peu plus de 40 %.
 

 

Dans les premières années suivant leur arrivée, les unilingues francophones (comme leur langue maternelle n’est pas le français pour la plupart, ils sont en fait bilingues) sont affligés du même taux de chômage que les immigrants allophones qui ne connaissent ni le français ni l’anglais. En revanche, ces nouveaux arrivants allophones, souvent des femmes, participent peu au marché du travail.


De leur côté, les immigrants récents anglophones qui ne connaissent pas le français font aussi bien sur le marché du travail que les nouveaux arrivants qui connaissent les deux langues officielles du Canada.

 

Dans la région de Montréal, ces immigrants anglophones peuvent compter sur des entreprises prêtes à les accueillir. Vingt-huit pour cent des immigrants travaillent le plus souvent en anglais, note l’économiste Brahim Boudarbat, de l’Université de Montréal, un des auteurs avec Gilles Grenier, de l’Université d’Ottawa, du volumineux rapport remis au MIDI en novembre 2014 et intitulé L’impact de l’immigration sur la dynamique économique du Québec.

 

«Les immigrants qui ne parlent pas anglais n'ont pas accès à 40 % des emplois» au Québec, relève Brahim Boudarbat.

 

Bilinguisme exigé

 

Une des raisons qui expliquent les difficultés dans le marché du travail des nouveaux arrivants francophones, c’est l’exigence généralisée du bilinguisme, surtout dans la région de Montréal. « C’est clair que c’est un problème », a signalé Michèle Vatz-Laaroussi, professeure en travail social à l’Université de Sherbrooke. « Les immigrants francophones qui arrivent n’ont pas cette qualification-là. » Les organismes en immigration réclament depuis longtemps des cours gratuits pour ces francophones, mentionne-t-elle.

 

source: http://www.ledevoir.com/politique/quebec/467513/chomage-chez-les-nouveaux-arrivants

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Quoi de plus normal...Il n'y à pas qu'au Québec en outre que la maitrise de l'anglais est un tremplin sur le marché de l'emploi.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
Quoi de plus normal...Il n'y à pas qu'au Québec en outre que la maitrise de l'anglais est un tremplin sur le marché de l'emploi.

C est vrai mais c est tout de même dommage pour une province francophone que des francophones soit plus au chômage que des anglophones. (Il serait néanmoins intéressant de voir la composition par pays d origine de ces francophones sans emploi)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
il y a 17 minutes, kuroczyd a dit :

C est vrai mais c est tout de même dommage pour une province francophone que des francophones soit plus au chômage que des anglophones. (Il serait néanmoins intéressant de voir la composition par pays d origine de ces francophones sans emploi)

C'est exactement ce que je me disais! Je me demande d'où sont originaires les 23% des immigrants récents qui ne parlent que français, même si j'ai ma petite idée la dessus :/

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Je l'ai dit plusieurs fois ici, le Francais à Montréal ne vaut plus rien. Il faut avoir l'anglais comme langue principale et pis le Francais comme atout pour se démarquer. C'est la réalité. Je suis du même avis que ceux qui pensent que le Francais n'a pas d'avenir à Montréal. C'est malheureux, mais c'est comme ca. L'immigrant vient ici pour faire vivre une famille, pas une langue...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Quel est le pourcentage de ces nouveaux arrivant francophones qui s'installent a Montréal?

A l'extérieur des centres urbains et en région pas de problème pour parler en Français

Mes employés québécois ne semblent au contraire pas apprécier les "anglais"......

Faut juste aller prendre un peu l'air pur de la campagne quand on est francophone.

Après c'est sur que le bilinguisme est un atout pour évoluer.

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

En France, une entreprise qui exige de ses employés la maitrise de l'anglais comme exigence première se verrait prendre un gros coup de pied dans le cul pour aller travailler là où on parle vraiment anglais c'est-à-dire l'Angleterre. A part quelques métiers de cadres dans la finance ou le génie, personne ne va te demander de parler anglais. Même si on demande aujourd'hui aux officiers de l'armée française d'être bilingue mais c'est à cause de la coopération des armées européennes et les missions à l'étranger.

 

Bref, jamais on va demander pour un poste de base la maitrise de l'anglais. Je les trouve bien fins nos mangeurs de poutine d'accepter l'anglais sur leur sol. Moi je les fouterais dehors tous ces rosbeefs...

Modifié par Dust
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
il y a 46 minutes, Dust a dit :

En France, une entreprise qui exige de ses employés la maitrise de l'anglais comme exigence première se verrait prendre un gros coup de pied dans le cul pour aller travailler là où on parle vraiment anglais c'est-à-dire l'Angleterre. A part quelques métiers de cadres dans la finance ou le génie, personne ne va te demander de parler anglais. Même si on demande aujourd'hui aux officiers de l'armée française d'être bilingue mais c'est à cause de la coopération des armées européennes et les missions à l'étranger.

 

Bref, jamais on va demander pour un poste de base la maitrise de l'anglais. Je les trouve bien fins nos mangeurs de poutine d'accepter l'anglais sur leur sol. Moi je les fouterais dehors tous ces rosbeefs...

Oui mais le pays des mangeurs d'escargots n'est pas officiellement bilingue comme l'est le pays mangeur de poutine, il est donc justifié d'exiger la connaissance des deux langues officielles.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
il y a 17 minutes, samsara a dit :

Oui mais le pays des mangeurs d'escargots n'est pas officiellement bilingue comme l'est le pays mangeur de poutine, il est donc justifié d'exiger la connaissance des deux langues officielles.

Le Quebec est officiellement une province francophone comme d'autres provinces sont officiellement anglophones.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Et puis l'argument du : "Ah oui mais on a des touristes et des clients anglophones". Ça ne tient pas !

 

La France un des pays les plus touristiques du monde. Ben tu peux toujours rêver pour te commander un jambon beurre en anglais. Et les agents de la RATP préfèrent te jeter sur les rails que de te renseigner en anglais.

Modifié par Dust
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
il y a 14 minutes, kuroczyd a dit :

Le Quebec est officiellement une province francophone comme d'autres provinces sont officiellement anglophones.

Oui mais peut on dissocier le Québec des autres provinces et surtout, peut on faire l'impasse sur l'anglais quand nos voisins les plus proches sont les USA ? 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
il y a 3 minutes, samsara a dit :

Oui mais peut on dissocier le Québec des autres provinces et surtout, peut on faire l'impasse sur l'anglais quand nos voisins les plus proches sont les USA ? 

Oui, on peut effectivement dissocier les provinces mais non, l'impasse sur l'anglais n'est pas possible. Ma remarque est plus sur le fait que beaucoup de l’extérieur pensent que le Canada est bilingue mais en réalité c'est une belle illusion.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
il y a 9 minutes, Dust a dit :

Et puis l'argument du : "Ah oui mais on a des touristes et des clients anglophones". Ça ne tient pas !

 

La France un des pays les plus touristiques du monde. Ben tu peux toujours rêver pour te commander un jambon beurre en anglais. Et les agents de la RATP préfèrent te jeter sur les rails que de te renseigner en anglais.

Agent de la ratp ou serveur, ça passe, mais quand on a à faire à des futurs doctorants scientifiques qui prennent 2 jours pour décrypter un article ou peinent à aligner une phrase en anglais correctement, on se demande si impliquer d'avantage l'anglais dans la vie de tous les jours ne serait pas plus judicieux. 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
il y a 26 minutes, samsara a dit :

Oui mais peut on dissocier le Québec des autres provinces et surtout, peut on faire l'impasse sur l'anglais quand nos voisins les plus proches sont les USA ? 

 

L'idée n'est pas de faire l'impasse sur l'anglais, seulement de lui donner la place qui lui revient et pas davantage. 

Au niveau du marché du travail, il est évident que la connaissance de l'anglais est un atout pour un certain nombre d'emplois. Pour moi, la question est plutôt de se dire "doit-on faire l'impasse sur le français en tant que langue commune, langue de transmission d'un savoir, d'une identité, d'une culture parce que l'anglais est utile en tant que langue de travail? Si oui, ce serait comme demander à tous les peuples de la terre de renoncer à leur langue maternelle parce que l'anglais est la langue du commerce international.

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
il y a 1 minute, kobico a dit :

 

L'idée n'est pas de faire l'impasse sur l'anglais, seulement de lui donner la place qui lui revient et pas davantage. 

Au niveau du marché du travail, il est évident que la connaissance de l'anglais est un atout pour un certain nombre d'emplois. Pour moi, la question est plutôt de se dire "doit-on faire l'impasse sur le français en tant que langue commune, langue de transmission d'un savoir, d'une identité, d'une culture parce que l'anglais est utile en tant que langue de travail? Si oui, ce serait comme demander à tous les peuples de la terre de renoncer à leur langue maternelle parce que l'anglais est la langue du commerce international.

 

Non jamais ! C'est impossible de faire l'impasse sur une langue maternelle qui nous définit du tout au tout. L'idéal c'est de conjuguer les deux langues sans que l'une n'empiète sur l'autre. Comme tu dis, le marché international actuel requiert une bonne connaissance en anglais, or souvent les francophones pensent que le français seul suffit, oui dans un pays fermé au monde, mais au Québec ce n'est pas le cas. 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
il y a 1 minute, samsara a dit :

Non jamais ! C'est impossible de faire l'impasse sur une langue maternelle qui nous définit du tout au tout. L'idéal c'est de conjuguer les deux langues sans que l'une n'empiète sur l'autre. Comme tu dis, le marché international actuel requiert une bonne connaissance en anglais, or souvent les francophones pensent que le français seul suffit, oui dans un pays fermé au monde, mais au Québec ce n'est pas le cas. 

 

Pour avoir énormément lu et échangé sur cette question de la dynamique des langues dans le contexte nord-américain, particulièrement au Québec il va s'en dire, je puis t'assurer que c'est très irréaliste de penser que l'on peut naturellement conjuguer deux langues sans empiètement. 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
il y a 4 minutes, kobico a dit :

 

Pour avoir énormément lu et échangé sur cette question de la dynamique des langues dans le contexte nord-américain, particulièrement au Québec il va s'en dire, je puis t'assurer que c'est très irréaliste de penser que l'on peut naturellement conjuguer deux langues sans empiètement. 

J'ai oublié d'écrire "dans un monde parfait". Je sais bien que c'est irréaliste et c'est dommage. 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Juste du bon sens. Quand on va en Italie, on s'attend pas à ce que les italiens parlent français ? Quand on va en Espagne que les espagnols parlent français ?

 

La souveraineté s'exerce aussi dans la langue.

 

Il y a des pays encore plus petit que le Québec comme l'Andorre où on parle le catalan avec une population de 80 000 habitants quand bien même ils sont coincé entre le géant espagnol et français !

 

Et en Europe il y a des dizaines de langues officielles pourtant on parle pas Danois en Allemagne ou Serbe en Grèce ?

 

Donc si des pays plus petits que le Québec arrive à garder leur langue, leur identité et leur souveraineté. Pourquoi on devrait demander aux québécois de parler anglais pour faire plaisir au reste de l’Amérique du Nord ?

 

Je comprends pas comment ils acceptent cet état de fait... La plus grande ville de leur pays (province autonome) et on ne peut pas y parler français.

 

Si la même chose se produit à Paris, on jette les anglais dans la Seine...

Modifié par Dust
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
il y a 27 minutes, Dust a dit :

Si la même chose se produit à Paris, on jette les anglais dans la Seine...

 

 

Bah oui ! 

 

Tout le monde sait que Paris est la capitale d'une province coincée dans une fédération avec 9 autres provinces et 3 territoires anglophones. 

 

Tout le monde sait que Paris compte quelques siècles de colonisation par un peuple étranger au compteur. Évidement, si les Alliés n'avaient pas aidé les Parisiens à se débarrasser des Boches il y a 6 décennies, ils parleraient aujourd'hui un français parfait quand même. Tout le monde sait qu'ils sont parfaits et fiers, les Parisiens!

 

Et pour finir, contrairement aux Québécois, les Parisiens sont auto-suffisants économiquement parlant! Contrairement aux niaiseux de Québécois, qui dépendent de nombreux partenaires économiques au sud pour importer des matières et exporter des tas de produits!

Modifié par Kweli
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Que les parlementaires québécois qui vont à Ottawa parlent anglais, ok.

Que les chefs d'entreprise québécois qui font des affaires hors du Québec parlent anglai, ok.

 

Mais le problème est rendu que pour n'importe quel poste de base à Montréal, on te demande de l'anglais. Et si tu travailles pour une entreprise où toute la direction est anglophone quand bien même tu sois dans une province francophone c'est aux subordonnées d'apprendre l'anglais. 

 

Et c'est bien que tu parles des allemands car l'Alsace-Loraine a été une terre de bataille de langues. Quand les allemands l'ont occupé, ils ont forcé les français à apprendre l'allemand. Pourquoi ? Parce que la langue montre ton identité et pour les allemands, les alsaciens n'étaient pas des français.

 

Quand un peuple se laisse faire, il peut être sûr de perdre sa culture, sa langue, ses valeurs... 

 

C'est le même genre de problème qu'avec les musulmans. Si tu en fais rentrer des millions chez toi et que tu ne fais pas attention, il y a de fortes chances que tes enfants portent le voile, qu'on t'impose de manger halal, etc...

 

Après je ne suis pas là pour donner des leçons aux québécois. Si leur choix de société c'est d'arrêter le porc et de parler anglais, ils font ce qu'ils veulent. Ce sera quand même dommage car le Québec est l'un des seuls pays civilisés où on peut parler français.

 

Modifié par Dust
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.




×
×
  • Créer...
Ouvrir un compte bancaire avant mon départ
© 2024 immigrer.com

Advertisement