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Sherbrooke multiculturelle: Entre intégration et intolérance


Laurent

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SHERBROOKE MULTICULTURELLE Entre intégration et intolérance

22 août 2015 | Fabien Deglise à Sherbrooke | Actualités en société
image.jpgPhoto: Annik MH De Carufel Le DevoirL’épicier Abdelbari Souibgui
Surprise : la Reine des Cantons-de-l’Est s’illustre pour ses crimes haineux dans un lot de villes canadiennes. Excès de documentation, plaident les autorités ; écosystème social en mutation et réaction à vif au débat sur la charte des valeurs, affirment certains.

Cinquante-deux pancartes écrites à la main : le décompte a été conservé en mémoire, avec la précision du chiffre, par Mohamed Kounna, propriétaire d’une épicerie-boucherie à saveur moyen-orientale, sise rue Belvédère Sud, à Sherbrooke. « J’en ai enlevé 52 sur toute la rue, résume-t-il d’une voix douce et calme, debout devant le comptoir de viandes, dont le caractère halal est affiché, sans ostentation, sur la vitrine de son commerce. Dessus, on pouvait lire : “ Non à l’islam. Non aux musulmans ”. Avec des choses comme ça, on ne peut pas le nier : il y a, dans la société, des gens qui acceptent plus difficilement l’autre. »

Cette « récolte » de pancartes vindicatives, c’est entre 2013 et 2014 qu’il l’a réalisée. Le Québec au grand complet vivait alors au temps de débats passionnés sur l’identité nationale et la charte des valeurs, alimentant entre autres la campagne électorale du Parti québécois. « Cela a changé les mentalités, reconnaît M. Kounna, qui préside également à la destinée de l’Association culturelle islamique de l’Estrie. Une parole xénophobe a été libérée à ce moment-là. Et, même si les esprits se sont calmés depuis, les choses ne sont plus pareilles. Il reste encore des points de tension entre les communautés, ici, à Sherbrooke. »

La statistique croise-t-elle le chemin de la perception ? La dernière livraison du rapport du Centre canadien de la statistique juridique sur les crimes haineux déclarés par la police au Canada en 2013 pourrait en effet le laisser croire. Contre toute attente, la ville de Sherbrooke y trône au 8e rang des villes canadiennes ayant enregistré le plus haut taux de ce genre de crime au pays : il est de 7 pour 100 000 habitants pour la Reine des Cantons-de-l’Est, contre 3,3 en moyenne à l’échelle du pays. Dans ce palmarès, Sherbrooke demeure la seule ville québécoise à s’afficher dans le peloton de tête, le top 10, entourée de villes comme Thunder Bay (au premier rang), Hamilton, Guelph, Vancouver ou Toronto, en Ontario et en Colombie-Britannique. Pour ne citer qu’elles. Montréal occupe le 15e rang. Québec ? Le 20e.

source et suite de l'article : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/448196/sherbrooke-multiculturel-entre-integration-et-intolerance

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