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Je suis rentrée en Belgique la mort dans l'âme .... J'ai raté


Nuitpolaire

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  • Habitués

Oui, je suis restée deux ans. Mais je ne perds pas l'espoir de repartir, dans d'autres conditions et sur d'autres bases ...

C'est ça en fait qui va être le plus difficile. Au sens de la sélection de l'immigration, j'entends...

Pourvu que vous n'idéalisiez pas trop le Québec et que ça ne vous fasse pas rechuter ...

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  • Habitués

Oui, je suis restée deux ans. Mais je ne perds pas l'espoir de repartir, dans d'autres conditions et sur d'autres bases ...

C'est ça en fait qui va être le plus difficile. Au sens de la sélection de l'immigration, j'entends...

Pourvu que vous n'idéalisiez pas trop le Québec et que ça ne vous fasse pas rechuter ...

C'est clair que le processus d'immigration est plus lent, plus cher et plus restrictif maintenant.

Mais a cœur vaillant rien d'impossible!

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Oui, je suis restée deux ans. Mais je ne perds pas l'espoir de repartir, dans d'autres conditions et sur d'autres bases ...

C'est ça en fait qui va être le plus difficile. Au sens de la sélection de l'immigration, j'entends...

Pourvu que vous n'idéalisiez pas trop le Québec et que ça ne vous fasse pas rechuter ...

C'est clair que le processus d'immigration est plus lent, plus cher et plus restrictif maintenant.

Mais a cœur vaillant rien d'impossible!

Bien dit Paul, j'ai eu le même coup. J'ai eu ma résidence en 2007 (je n'avais pas respecté la durée). J'ai du reprendre à zéro toute la procédure. Effectivement, la seconde fois fut plus longue et coûteuse.

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  • Habitués

Oui, je suis restée deux ans. Mais je ne perds pas l'espoir de repartir, dans d'autres conditions et sur d'autres bases ...

C'est ça en fait qui va être le plus difficile. Au sens de la sélection de l'immigration, j'entends...

Pourvu que vous n'idéalisiez pas trop le Québec et que ça ne vous fasse pas rechuter ...

C'est clair que le processus d'immigration est plus lent, plus cher et plus restrictif maintenant.

Mais a cœur vaillant rien d'impossible!

Bien dit Paul, j'ai eu le même coup. J'ai eu ma résidence en 2007 (je n'avais pas respecté la durée). J'ai du reprendre à zéro toute la procédure. Effectivement, la seconde fois fut plus longue et coûteuse.

Rajouter que cette fois-ci,ça va être encore plus sélectif.

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Bonjour à toi,

j'ai été touchée par ton témoignage, et je comprend ce n'est pas toujours facile de s'expatrier dans un pays inconnu où l'on a ni amis ni famille, donc c'est déjà très courageux que tu es osé tenter l'aventure.

Maintenant comme cela a été dit précedemment ce n'est absolument pas un échec, c'est une expérience qui t'as appris sur toi même.

C'est ça le plus important, et il ne sera jamais trop tard si tu as vraiment envie d'y retourner un jour.

Mais chaque chose en son temps, l'important c'est que tu te remette déjà de tout ça!

Je te souhaite beaucoup de courage en espérant pour toi que tu puisse aller vite beaucoup mieux, et n'hésite pas si tu souhaite en discuter.

Peut être à bientôt! ;)

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  • 2 weeks later...
  • Habitués

Bonjour,

Je fais tenter de faire court ... Je suis partie toute seule vivre au Québec, en 2003, il y a donc déjà 10 ans. J'ai débarqué avec mes 2 valises, très confiante, sachant que je trouverais facilement du boulot dans mon domaine. En effet: en à peine 1 semaine, toutes mes démarches étaient finalisées (logement, boulot, sécurité sociale, permis de conduire, carte de RP en préparation).

Un mois plus tard, un amie est venue me voir. Génial! Et puis, c'était super dur de la voir repartir.

Je ne m'en rendais pas compte, mais j'étais en train de sombrer dans la solitude. Je ne faisais que travailler, je n'aimais pas mon lieu de vie, et j'avais l'impression d'errer. Le problème n'était pas le Canada, le problème était bel et bien en moi: j'étais isolée. Le souci, c'est que j'ai commencé à développer des symptômes de dépression (je ne savais pas ce qui m'arrivait): apathie, besoin de manger du sucre, besoin de rester seule, crises de stress, difficulté de réfléchir, insomnies, pleurs. Je n'avais jamais eu ça de ma vie. Je suis allée consulter. Le médecin m'a prescrit des médicaments, que j'ai refusés. Je ne voulais pas prendre ces saletés d'anti-dépresseurs!

J'ai alors changé de région, trouvé un emploi dans les Maritimes, ainsi qu'un appartement, et au moment de commencer ma mission, j'ai eu une crise de panique terrible qui m'a fait revenir en arrière. Vu de l'extérieur, ça fait sacrément auto-sabotage. Je ne pouvais pas faire autrement, j'étais littéralement envahie par la panique, et toujours aussi seule. C'est l'accumulation de toute cette fatigue, ce stress, ces angoisses, qui a fait que j'ai repris l'avion pour l'Europe, la mort dans l'âme. Il fallait que je me reconstruise, bien entourée ....

J'étais tout à fait capable de réussir mon immigration, j'avais toutes les cartes en main, de l'argent, mes papiers en règle, un boulot ... Mais c'est la solitude qui m'a brisée. Tout gérer seule, les émerveillements comme les déceptions, les victoires comme les frustrations, c'est extrêmement dur. Je n'avais aucun sentiment d'appartenance, ni à une famille, ni à un groupe social. J'étais dans un cercle vicieux: j'étais trop fatiguée pour aller au centre-ville afin de rencontrer des gens. C'était vraiment horrible à vivre.

Le retour en Belgique a été pour moi une épreuve de plus. Je m'y suis réhabituée, mais pas un seul jour ne se passe sans que je repense au Canada. Y retourner? J'ai 10 ans de plus (donc j'ai perdu bcp de points), toutes mes économies ont été bouffées, et je ne veux pas retourner seule. Je pense que le problème est là: la solitude.

J'ai donc raté mon immigration à cause d'une fragilité personnelle. Et ça, je ne l'accepte toujours pas ...

Qu'en pensez-vous?

Je te remercie pour ton témoignage et surtout la sincérité que tu as eu d'écrire ton récit, je pense que l'être humain n'est pas fait pour vivre seul, et qu'un tel voyage demande bien souvent de partager les moments difficiles avec un partenaire de voyage....il y a des fois des signes dans la vie qu'il ne faut pas combattre mais plutôt les accepter.....

Piwi.

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Bonjour,

Je fais tenter de faire court ... Je suis partie toute seule vivre au Québec, en 2003, il y a donc déjà 10 ans. J'ai débarqué avec mes 2 valises, très confiante, sachant que je trouverais facilement du boulot dans mon domaine. En effet: en à peine 1 semaine, toutes mes démarches étaient finalisées (logement, boulot, sécurité sociale, permis de conduire, carte de RP en préparation).

Un mois plus tard, un amie est venue me voir. Génial! Et puis, c'était super dur de la voir repartir.

Je ne m'en rendais pas compte, mais j'étais en train de sombrer dans la solitude. Je ne faisais que travailler, je n'aimais pas mon lieu de vie, et j'avais l'impression d'errer. Le problème n'était pas le Canada, le problème était bel et bien en moi: j'étais isolée. Le souci, c'est que j'ai commencé à développer des symptômes de dépression (je ne savais pas ce qui m'arrivait): apathie, besoin de manger du sucre, besoin de rester seule, crises de stress, difficulté de réfléchir, insomnies, pleurs. Je n'avais jamais eu ça de ma vie. Je suis allée consulter. Le médecin m'a prescrit des médicaments, que j'ai refusés. Je ne voulais pas prendre ces saletés d'anti-dépresseurs!

J'ai alors changé de région, trouvé un emploi dans les Maritimes, ainsi qu'un appartement, et au moment de commencer ma mission, j'ai eu une crise de panique terrible qui m'a fait revenir en arrière. Vu de l'extérieur, ça fait sacrément auto-sabotage. Je ne pouvais pas faire autrement, j'étais littéralement envahie par la panique, et toujours aussi seule. C'est l'accumulation de toute cette fatigue, ce stress, ces angoisses, qui a fait que j'ai repris l'avion pour l'Europe, la mort dans l'âme. Il fallait que je me reconstruise, bien entourée ....

J'étais tout à fait capable de réussir mon immigration, j'avais toutes les cartes en main, de l'argent, mes papiers en règle, un boulot ... Mais c'est la solitude qui m'a brisée. Tout gérer seule, les émerveillements comme les déceptions, les victoires comme les frustrations, c'est extrêmement dur. Je n'avais aucun sentiment d'appartenance, ni à une famille, ni à un groupe social. J'étais dans un cercle vicieux: j'étais trop fatiguée pour aller au centre-ville afin de rencontrer des gens. C'était vraiment horrible à vivre.

Le retour en Belgique a été pour moi une épreuve de plus. Je m'y suis réhabituée, mais pas un seul jour ne se passe sans que je repense au Canada. Y retourner? J'ai 10 ans de plus (donc j'ai perdu bcp de points), toutes mes économies ont été bouffées, et je ne veux pas retourner seule. Je pense que le problème est là: la solitude.

J'ai donc raté mon immigration à cause d'une fragilité personnelle. Et ça, je ne l'accepte toujours pas ...

Qu'en pensez-vous?

Je te remercie pour ton témoignage et surtout la sincérité que tu as eu d'écrire ton récit, je pense que l'être humain n'est pas fait pour vivre seul, et qu'un tel voyage demande bien souvent de partager les moments difficiles avec un partenaire de voyage....il y a des fois des signes dans la vie qu'il ne faut pas combattre mais plutôt les accepter.....

Piwi.

Merci Piwi pour ton empathie, c'est effectivement le noeud du problème, et l'essence de mon message ... Le Canada n'était absolument pas un problème, bien au contraire, mais c'est le déracinement affectif qui a eu raison de moi. Il y a une partie de moi qui est en colère contre une autre partie de moi qui n'a pas été "assez forte". La colère est toujours là, et est régulièrement alimentée par les récits de ceux qui réussissent là où moi j'ai dû abandonner.

En gros, je dois faire la paix avec moi-même, et c'est souvent l'un des combats les plus difficiles ...

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  • Habitués

Bonjour,

Je fais tenter de faire court ... Je suis partie toute seule vivre au Québec, en 2003, il y a donc déjà 10 ans. J'ai débarqué avec mes 2 valises, très confiante, sachant que je trouverais facilement du boulot dans mon domaine. En effet: en à peine 1 semaine, toutes mes démarches étaient finalisées (logement, boulot, sécurité sociale, permis de conduire, carte de RP en préparation).

Un mois plus tard, un amie est venue me voir. Génial! Et puis, c'était super dur de la voir repartir.

Je ne m'en rendais pas compte, mais j'étais en train de sombrer dans la solitude. Je ne faisais que travailler, je n'aimais pas mon lieu de vie, et j'avais l'impression d'errer. Le problème n'était pas le Canada, le problème était bel et bien en moi: j'étais isolée. Le souci, c'est que j'ai commencé à développer des symptômes de dépression (je ne savais pas ce qui m'arrivait): apathie, besoin de manger du sucre, besoin de rester seule, crises de stress, difficulté de réfléchir, insomnies, pleurs. Je n'avais jamais eu ça de ma vie. Je suis allée consulter. Le médecin m'a prescrit des médicaments, que j'ai refusés. Je ne voulais pas prendre ces saletés d'anti-dépresseurs!

J'ai alors changé de région, trouvé un emploi dans les Maritimes, ainsi qu'un appartement, et au moment de commencer ma mission, j'ai eu une crise de panique terrible qui m'a fait revenir en arrière. Vu de l'extérieur, ça fait sacrément auto-sabotage. Je ne pouvais pas faire autrement, j'étais littéralement envahie par la panique, et toujours aussi seule. C'est l'accumulation de toute cette fatigue, ce stress, ces angoisses, qui a fait que j'ai repris l'avion pour l'Europe, la mort dans l'âme. Il fallait que je me reconstruise, bien entourée ....

J'étais tout à fait capable de réussir mon immigration, j'avais toutes les cartes en main, de l'argent, mes papiers en règle, un boulot ... Mais c'est la solitude qui m'a brisée. Tout gérer seule, les émerveillements comme les déceptions, les victoires comme les frustrations, c'est extrêmement dur. Je n'avais aucun sentiment d'appartenance, ni à une famille, ni à un groupe social. J'étais dans un cercle vicieux: j'étais trop fatiguée pour aller au centre-ville afin de rencontrer des gens. C'était vraiment horrible à vivre.

Le retour en Belgique a été pour moi une épreuve de plus. Je m'y suis réhabituée, mais pas un seul jour ne se passe sans que je repense au Canada. Y retourner? J'ai 10 ans de plus (donc j'ai perdu bcp de points), toutes mes économies ont été bouffées, et je ne veux pas retourner seule. Je pense que le problème est là: la solitude.

J'ai donc raté mon immigration à cause d'une fragilité personnelle. Et ça, je ne l'accepte toujours pas ...

Qu'en pensez-vous?

Je te remercie pour ton témoignage et surtout la sincérité que tu as eu d'écrire ton récit, je pense que l'être humain n'est pas fait pour vivre seul, et qu'un tel voyage demande bien souvent de partager les moments difficiles avec un partenaire de voyage....il y a des fois des signes dans la vie qu'il ne faut pas combattre mais plutôt les accepter.....

Piwi.

Merci Piwi pour ton empathie, c'est effectivement le noeud du problème, et l'essence de mon message ... Le Canada n'était absolument pas un problème, bien au contraire, mais c'est le déracinement affectif qui a eu raison de moi. Il y a une partie de moi qui est en colère contre une autre partie de moi qui n'a pas été "assez forte". La colère est toujours là, et est régulièrement alimentée par les récits de ceux qui réussissent là où moi j'ai dû abandonner.

En gros, je dois faire la paix avec moi-même, et c'est souvent l'un des combats les plus difficiles ...

Salut,

Je fais souvent la part des choses pour ne pas être en colère, j'y arrive parfois d'autres non, mais une chose est sure de ton coté, tu es retourné vers se qui te manquais le plus et ca c'est le principal, dis toi que cela aura été une étape dans ta vie et qu'il y a surement une leçon positive a tirer de la situation, et pour ceux qui ont réussi, il faut aussi relativiser, car rare sont les gens qui comme toi vont s'ouvrir et donner leur véritable ressenti, ils ont réussi jusqu'à quel point.....

Nous cela fait 5 ans que nous sommes ici, et je pense tous les jours a la France, a mon sud natal et ce malgré les problèmes qu'il y a et pour lesquels nous sommes partis....

Je pense au fond de moi que je sais qu'un jour nous rentrerons mais c'est juste une question de temps, nous avons encore des choses a faire ici......

Amicalement Piwi.

Je te souhaite de trouver la paix et bonne année lool.....

Modifié par piwi
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Bonjour,

Je fais tenter de faire court ... Je suis partie toute seule vivre au Québec, en 2003, il y a donc déjà 10 ans. J'ai débarqué avec mes 2 valises, très confiante, sachant que je trouverais facilement du boulot dans mon domaine. En effet: en à peine 1 semaine, toutes mes démarches étaient finalisées (logement, boulot, sécurité sociale, permis de conduire, carte de RP en préparation).

Un mois plus tard, un amie est venue me voir. Génial! Et puis, c'était super dur de la voir repartir.

Je ne m'en rendais pas compte, mais j'étais en train de sombrer dans la solitude. Je ne faisais que travailler, je n'aimais pas mon lieu de vie, et j'avais l'impression d'errer. Le problème n'était pas le Canada, le problème était bel et bien en moi: j'étais isolée. Le souci, c'est que j'ai commencé à développer des symptômes de dépression (je ne savais pas ce qui m'arrivait): apathie, besoin de manger du sucre, besoin de rester seule, crises de stress, difficulté de réfléchir, insomnies, pleurs. Je n'avais jamais eu ça de ma vie. Je suis allée consulter. Le médecin m'a prescrit des médicaments, que j'ai refusés. Je ne voulais pas prendre ces saletés d'anti-dépresseurs!

J'ai alors changé de région, trouvé un emploi dans les Maritimes, ainsi qu'un appartement, et au moment de commencer ma mission, j'ai eu une crise de panique terrible qui m'a fait revenir en arrière. Vu de l'extérieur, ça fait sacrément auto-sabotage. Je ne pouvais pas faire autrement, j'étais littéralement envahie par la panique, et toujours aussi seule. C'est l'accumulation de toute cette fatigue, ce stress, ces angoisses, qui a fait que j'ai repris l'avion pour l'Europe, la mort dans l'âme. Il fallait que je me reconstruise, bien entourée ....

J'étais tout à fait capable de réussir mon immigration, j'avais toutes les cartes en main, de l'argent, mes papiers en règle, un boulot ... Mais c'est la solitude qui m'a brisée. Tout gérer seule, les émerveillements comme les déceptions, les victoires comme les frustrations, c'est extrêmement dur. Je n'avais aucun sentiment d'appartenance, ni à une famille, ni à un groupe social. J'étais dans un cercle vicieux: j'étais trop fatiguée pour aller au centre-ville afin de rencontrer des gens. C'était vraiment horrible à vivre.

Le retour en Belgique a été pour moi une épreuve de plus. Je m'y suis réhabituée, mais pas un seul jour ne se passe sans que je repense au Canada. Y retourner? J'ai 10 ans de plus (donc j'ai perdu bcp de points), toutes mes économies ont été bouffées, et je ne veux pas retourner seule. Je pense que le problème est là: la solitude.

J'ai donc raté mon immigration à cause d'une fragilité personnelle. Et ça, je ne l'accepte toujours pas ...

Qu'en pensez-vous?

Je vis à peu près la même chose que toi, mais moi je suis là pour les études et cette solitude commence à avoir des effets négatifs sur mes notes et ma santé. La psy de l'école m'as dit d'en parler à ma famille mais comment leur dire que je n'y arrive pas alors qu'ils posent tellement d'espoir sur moi, ils ont fait tellement de sacrifice pour m'aider à venir ici. Ils n'attendent qu'une chose c'est que je revienne avec mon diplôme. Je ne veux pas les décevoir je ne sais pas quoi faire

Certains penseront que c'est du gaspillage mais tout le monde n'a pas la même force de combat, ni le même caractère. Chacun y arrive à sa manière malheureusement certains n'y arrive pas.

Envoyé par l'application mobile Forum IC

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Bonjour,

Je fais tenter de faire court ... Je suis partie toute seule vivre au Québec, en 2003, il y a donc déjà 10 ans. J'ai débarqué avec mes 2 valises, très confiante, sachant que je trouverais facilement du boulot dans mon domaine. En effet: en à peine 1 semaine, toutes mes démarches étaient finalisées (logement, boulot, sécurité sociale, permis de conduire, carte de RP en préparation).

Un mois plus tard, un amie est venue me voir. Génial! Et puis, c'était super dur de la voir repartir.

Je ne m'en rendais pas compte, mais j'étais en train de sombrer dans la solitude. Je ne faisais que travailler, je n'aimais pas mon lieu de vie, et j'avais l'impression d'errer. Le problème n'était pas le Canada, le problème était bel et bien en moi: j'étais isolée. Le souci, c'est que j'ai commencé à développer des symptômes de dépression (je ne savais pas ce qui m'arrivait): apathie, besoin de manger du sucre, besoin de rester seule, crises de stress, difficulté de réfléchir, insomnies, pleurs. Je n'avais jamais eu ça de ma vie. Je suis allée consulter. Le médecin m'a prescrit des médicaments, que j'ai refusés. Je ne voulais pas prendre ces saletés d'anti-dépresseurs!

J'ai alors changé de région, trouvé un emploi dans les Maritimes, ainsi qu'un appartement, et au moment de commencer ma mission, j'ai eu une crise de panique terrible qui m'a fait revenir en arrière. Vu de l'extérieur, ça fait sacrément auto-sabotage. Je ne pouvais pas faire autrement, j'étais littéralement envahie par la panique, et toujours aussi seule. C'est l'accumulation de toute cette fatigue, ce stress, ces angoisses, qui a fait que j'ai repris l'avion pour l'Europe, la mort dans l'âme. Il fallait que je me reconstruise, bien entourée ....

J'étais tout à fait capable de réussir mon immigration, j'avais toutes les cartes en main, de l'argent, mes papiers en règle, un boulot ... Mais c'est la solitude qui m'a brisée. Tout gérer seule, les émerveillements comme les déceptions, les victoires comme les frustrations, c'est extrêmement dur. Je n'avais aucun sentiment d'appartenance, ni à une famille, ni à un groupe social. J'étais dans un cercle vicieux: j'étais trop fatiguée pour aller au centre-ville afin de rencontrer des gens. C'était vraiment horrible à vivre.

Le retour en Belgique a été pour moi une épreuve de plus. Je m'y suis réhabituée, mais pas un seul jour ne se passe sans que je repense au Canada. Y retourner? J'ai 10 ans de plus (donc j'ai perdu bcp de points), toutes mes économies ont été bouffées, et je ne veux pas retourner seule. Je pense que le problème est là: la solitude.

J'ai donc raté mon immigration à cause d'une fragilité personnelle. Et ça, je ne l'accepte toujours pas ...

Qu'en pensez-vous?

Je vis à peu près la même chose que toi, mais moi je suis là pour les études et cette solitude commence à avoir des effets négatifs sur mes notes et ma santé. La psy de l'école m'as dit d'en parler à ma famille mais comment leur dire que je n'y arrive pas alors qu'ils posent tellement d'espoir sur moi, ils ont fait tellement de sacrifice pour m'aider à venir ici. Ils n'attendent qu'une chose c'est que je revienne avec mon diplôme. Je ne veux pas les décevoir je ne sais pas quoi faire

Certains penseront que c'est du gaspillage mais tout le monde n'a pas la même force de combat, ni le même caractère. Chacun y arrive à sa manière malheureusement certains n'y arrive pas.

Envoyé par l'application mobile Forum I

Es-tu allées rencontrer l'association des étudiants à ton CEGEP ainsi qu'à l'université afin de voir si il y a une association d'étudiants antillais? Si il y en a pas, tu pourrais en commencer une avec l'aide de l'association des étudiants de ton CEGEP, tu n'es cerrtainement pas la seule Antillaise à SSherbrooke!

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  • Habitués

Pour avoir eu la chance de connaître deux expériences d'expatriation dans des pays très différents (Argentine et Québec), je peux t'assurer que la réussite ou l'échec d'une installation à l'étranger ne tient pas seulement à soi ou à son insertion professionnelle. La société d'accueil participe grandement à l'intégration et donc à l'appartenance de l'immigré à son nouveau pays.

Les Argentins sont chaleureux, curieux de l'autre, ils aiment les contacts humains, t'invitent facilement chez eux ou à des soirées. Il y est très facile de se constituer un cercle d'amis parce que les Argentins sont à la recherche de lien social. On dit de l'Argentin que quand il te serre dans ses bras, il ne te lâche pas ("cuando te abraza, no te suelta"), ce qui signifie qu'il t'accueille dans sa vie et t'y inclut.

Une immigration est vouée à l'échec si l'on se retrouve isolé. Malheureusement, la société québécoise n'est pas la plus chaleureuse. Nous avons tous, partout dans le monde, des cercles sociaux déjà établis mais dans certains pays cela ne constitue pas à un obstacle à de nouvelles rencontres amicales. Au Québec, cela semble être le cas.

Ne sois pas trop dure avec toi-même, c'est peut-être la société québécoise qui n'est pas faite pour toi. Les témoignages exprimés sur ce forum concernent presque entièrement le Québec et le Canada. Si les expériences diffèrent d'une personne à l'autre, les constats sur la société québécoise sont souvent similaires. Là où certains affirment que l'expatriation ne convient pas à tout le monde, je préfère nuancer en précisant que c'est l'expatriation au Québec qui ne convient pas à tout le monde.

Un pays ne se compose pas seulement d'un marché de l'emploi favorable, d'opportunités économiques attrayantes ou d'un cadre politique stable. D'autres points, certainement plus importants, entrent en ligne de compte, comme la culture et les valeurs.

J'ai l'impression que c'est sur ce dernier point que les immigrants au Québec sont le moins bien informés. Là où l'on accepte les États-Unis, le Brésil, l'Australie ou la Chine pour ce qu'ils sont - des pays étrangers à la culture radicalement différente de la nôtre -, la méconnaissance de la culture québécoise constitue le refuge de "fantasmes aménagés". On projette sur le Québec une Amérique du Nord idéalisée qui mêle à la fois le rêve américain et un sentiment de familiarité, c'est en quelque sorte une Amérique plus proche, moins étrangère. Lorsque l'on s'aperçoit que le Québec détient une identité propre, loin de ce qui nous attire des États-Unis (de la part des Européens) et de ce qui nous était familier, le choc peut être rude.

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Pour avoir eu la chance de connaître deux expériences d'expatriation dans des pays très différents (Argentine et Québec), je peux t'assurer que la réussite ou l'échec d'une installation à l'étranger ne tient pas seulement à soi ou à son insertion professionnelle. La société d'accueil participe grandement à l'intégration et donc à l'appartenance de l'immigré à son nouveau pays.

Les Argentins sont chaleureux, curieux de l'autre, ils aiment les contacts humains, t'invitent facilement chez eux ou à des soirées. Il y est très facile de se constituer un cercle d'amis parce que les Argentins sont à la recherche de lien social. On dit de l'Argentin que quand il te serre dans ses bras, il ne te lâche pas ("cuando te abraza, no te suelta"), ce qui signifie qu'il t'accueille dans sa vie et t'y inclut.

Une immigration est vouée à l'échec si l'on se retrouve isolé. Malheureusement, la société québécoise n'est pas la plus chaleureuse. Nous avons tous, partout dans le monde, des cercles sociaux déjà établis mais dans certains pays cela ne constitue pas à un obstacle à de nouvelles rencontres amicales. Au Québec, cela semble être le cas.

Ne sois pas trop dure avec toi-même, c'est peut-être la société québécoise qui n'est pas faite pour toi. Les témoignages exprimés sur ce forum concernent presque entièrement le Québec et le Canada. Si les expériences diffèrent d'une personne à l'autre, les constats sur la société québécoise sont souvent similaires. Là où certains affirment que l'expatriation ne convient pas à tout le monde, je préfère nuancer en précisant que c'est l'expatriation au Québec qui ne convient pas à tout le monde.

Un pays ne se compose pas seulement d'un marché de l'emploi favorable, d'opportunités économiques attrayantes ou d'un cadre politique stable. D'autres points, certainement plus importants, entrent en ligne de compte, comme la culture et les valeurs.

J'ai l'impression que c'est sur ce dernier point que les immigrants au Québec sont le moins bien informés. Là où l'on accepte les États-Unis, le Brésil, l'Australie ou la Chine pour ce qu'ils sont - des pays étrangers à la culture radicalement différente de la nôtre -, la méconnaissance de la culture québécoise constitue le refuge de "fantasmes aménagés". On projette sur le Québec une Amérique du Nord idéalisée qui mêle à la fois le rêve américain et un sentiment de familiarité, c'est en quelque sorte une Amérique plus proche, moins étrangère. Lorsque l'on s'aperçoit que le Québec détient une identité propre, loin de ce qui nous attire des États-Unis (de la part des Européens) et de ce qui nous était familier, le choc peut être rude.

Ce qui se passe, c'est que je suis partie à un âge (29 ans) où il est aussi plus difficile de rencontrer des gens du même âge. Les trentenaires sont plutôt occupés avec leur famille et ne sont pas très intéressés à rencontrer des célibataires, ils restent chez eux, avec leurs proches. Par ailleurs, je vivais dans un coin assez mort (en tous cas quand j'y étais), la région Gatineau-Ottawa. Même mon coloc qui terminait ses études trouvait que c'était mort! Mais c'était une ville à taille humaine, très clean, et j'aimais beaucoup cet aspect.

Vu que ça ne marchait pas trop pour moi dans ce coin, et qu'en effet, certains aspects de la société québécoise me déplaisaient, j'ai opté pour une région anglophone, la Nouvelle-Ecosse, car j'y ai décroché un poste, et je me suis aussi retrouvée dans un coin paumé, même si le lieu était superbe ... Débarquer seule dans des coins où il était difficile de rencontrer du monde, ce n'était pas idéal, en effet. Je n'avais pas du tout envie d'aller dans des grandes villes genre Montréal ou Toronto. Je pense que tu as mis le doigt sur quelque chose de très juste: je me suis retrouvée isolée parce que je n'étais pas dans des lieux où il est facile de rencontrer du monde.

Toute cette expérience me reste toujours en travers de la gorge. Ceci étant dit, j'ai fait du mieux que je pouvais dans l'état avancé de fatigue où j'étais, sans soutien, sans Skype ni FB (n'existaient pas encore).Je pense qu'il faut maintenant que je lâche définitivement cette colère (qui est réapparue seulement récemment, avant elle était enfouie) pour passer à autre chose. ....................

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Bonjour,

Je fais tenter de faire court ... Je suis partie toute seule vivre au Québec, en 2003, il y a donc déjà 10 ans. J'ai débarqué avec mes 2 valises, très confiante, sachant que je trouverais facilement du boulot dans mon domaine. En effet: en à peine 1 semaine, toutes mes démarches étaient finalisées (logement, boulot, sécurité sociale, permis de conduire, carte de RP en préparation).

Un mois plus tard, un amie est venue me voir. Génial! Et puis, c'était super dur de la voir repartir.

Je ne m'en rendais pas compte, mais j'étais en train de sombrer dans la solitude. Je ne faisais que travailler, je n'aimais pas mon lieu de vie, et j'avais l'impression d'errer. Le problème n'était pas le Canada, le problème était bel et bien en moi: j'étais isolée. Le souci, c'est que j'ai commencé à développer des symptômes de dépression (je ne savais pas ce qui m'arrivait): apathie, besoin de manger du sucre, besoin de rester seule, crises de stress, difficulté de réfléchir, insomnies, pleurs. Je n'avais jamais eu ça de ma vie. Je suis allée consulter. Le médecin m'a prescrit des médicaments, que j'ai refusés. Je ne voulais pas prendre ces saletés d'anti-dépresseurs!

J'ai alors changé de région, trouvé un emploi dans les Maritimes, ainsi qu'un appartement, et au moment de commencer ma mission, j'ai eu une crise de panique terrible qui m'a fait revenir en arrière. Vu de l'extérieur, ça fait sacrément auto-sabotage. Je ne pouvais pas faire autrement, j'étais littéralement envahie par la panique, et toujours aussi seule. C'est l'accumulation de toute cette fatigue, ce stress, ces angoisses, qui a fait que j'ai repris l'avion pour l'Europe, la mort dans l'âme. Il fallait que je me reconstruise, bien entourée ....

J'étais tout à fait capable de réussir mon immigration, j'avais toutes les cartes en main, de l'argent, mes papiers en règle, un boulot ... Mais c'est la solitude qui m'a brisée. Tout gérer seule, les émerveillements comme les déceptions, les victoires comme les frustrations, c'est extrêmement dur. Je n'avais aucun sentiment d'appartenance, ni à une famille, ni à un groupe social. J'étais dans un cercle vicieux: j'étais trop fatiguée pour aller au centre-ville afin de rencontrer des gens. C'était vraiment horrible à vivre.

Le retour en Belgique a été pour moi une épreuve de plus. Je m'y suis réhabituée, mais pas un seul jour ne se passe sans que je repense au Canada. Y retourner? J'ai 10 ans de plus (donc j'ai perdu bcp de points), toutes mes économies ont été bouffées, et je ne veux pas retourner seule. Je pense que le problème est là: la solitude.

J'ai donc raté mon immigration à cause d'une fragilité personnelle. Et ça, je ne l'accepte toujours pas ...

Qu'en pensez-vous?

Je vis à peu près la même chose que toi, mais moi je suis là pour les études et cette solitude commence à avoir des effets négatifs sur mes notes et ma santé. La psy de l'école m'as dit d'en parler à ma famille mais comment leur dire que je n'y arrive pas alors qu'ils posent tellement d'espoir sur moi, ils ont fait tellement de sacrifice pour m'aider à venir ici. Ils n'attendent qu'une chose c'est que je revienne avec mon diplôme. Je ne veux pas les décevoir je ne sais pas quoi faire

Certains penseront que c'est du gaspillage mais tout le monde n'a pas la même force de combat, ni le même caractère. Chacun y arrive à sa manière malheureusement certains n'y arrive pas.

Envoyé par l'application mobile Forum IC

Ce que je peux te dire, avant que tu ne commences à développer les mêmes symptômes que ceux que j'ai eus, c'est 1/ de garder contact avec la psy de ton école, c'est important pour avoir du soutien 2/de faire des activités que tu aimes et là, tu rencontreras des gens (aimes-tu la danse? la musique? le sport?) 3/ de rencontrer, en effet, comme le dit Dentan, des gens de ton pays, pour te retrouver une certaine connexion avec ta propre culture d'origine ... Si tu t'isoles, tu vas droit dans le mur, c'est ce que j'ai vécu, et c'est très douloureux. Ne fais pas les mêmes erreurs que moi, tu as tout en main pour réussir tes études et avoir ton diplôme. Ca va marcher, entoure-toi de chouettes personnes de ton pays et de chouettes personnes que tu rencontreras dans une activité que tu aimes, et tu seras fière de toi!

Bonjour,

Je fais tenter de faire court ... Je suis partie toute seule vivre au Québec, en 2003, il y a donc déjà 10 ans. J'ai débarqué avec mes 2 valises, très confiante, sachant que je trouverais facilement du boulot dans mon domaine. En effet: en à peine 1 semaine, toutes mes démarches étaient finalisées (logement, boulot, sécurité sociale, permis de conduire, carte de RP en préparation).

Un mois plus tard, un amie est venue me voir. Génial! Et puis, c'était super dur de la voir repartir.

Je ne m'en rendais pas compte, mais j'étais en train de sombrer dans la solitude. Je ne faisais que travailler, je n'aimais pas mon lieu de vie, et j'avais l'impression d'errer. Le problème n'était pas le Canada, le problème était bel et bien en moi: j'étais isolée. Le souci, c'est que j'ai commencé à développer des symptômes de dépression (je ne savais pas ce qui m'arrivait): apathie, besoin de manger du sucre, besoin de rester seule, crises de stress, difficulté de réfléchir, insomnies, pleurs. Je n'avais jamais eu ça de ma vie. Je suis allée consulter. Le médecin m'a prescrit des médicaments, que j'ai refusés. Je ne voulais pas prendre ces saletés d'anti-dépresseurs!

J'ai alors changé de région, trouvé un emploi dans les Maritimes, ainsi qu'un appartement, et au moment de commencer ma mission, j'ai eu une crise de panique terrible qui m'a fait revenir en arrière. Vu de l'extérieur, ça fait sacrément auto-sabotage. Je ne pouvais pas faire autrement, j'étais littéralement envahie par la panique, et toujours aussi seule. C'est l'accumulation de toute cette fatigue, ce stress, ces angoisses, qui a fait que j'ai repris l'avion pour l'Europe, la mort dans l'âme. Il fallait que je me reconstruise, bien entourée ....

J'étais tout à fait capable de réussir mon immigration, j'avais toutes les cartes en main, de l'argent, mes papiers en règle, un boulot ... Mais c'est la solitude qui m'a brisée. Tout gérer seule, les émerveillements comme les déceptions, les victoires comme les frustrations, c'est extrêmement dur. Je n'avais aucun sentiment d'appartenance, ni à une famille, ni à un groupe social. J'étais dans un cercle vicieux: j'étais trop fatiguée pour aller au centre-ville afin de rencontrer des gens. C'était vraiment horrible à vivre.

Le retour en Belgique a été pour moi une épreuve de plus. Je m'y suis réhabituée, mais pas un seul jour ne se passe sans que je repense au Canada. Y retourner? J'ai 10 ans de plus (donc j'ai perdu bcp de points), toutes mes économies ont été bouffées, et je ne veux pas retourner seule. Je pense que le problème est là: la solitude.

J'ai donc raté mon immigration à cause d'une fragilité personnelle. Et ça, je ne l'accepte toujours pas ...

Qu'en pensez-vous?

Je vis à peu près la même chose que toi, mais moi je suis là pour les études et cette solitude commence à avoir des effets négatifs sur mes notes et ma santé. La psy de l'école m'as dit d'en parler à ma famille mais comment leur dire que je n'y arrive pas alors qu'ils posent tellement d'espoir sur moi, ils ont fait tellement de sacrifice pour m'aider à venir ici. Ils n'attendent qu'une chose c'est que je revienne avec mon diplôme. Je ne veux pas les décevoir je ne sais pas quoi faire

Certains penseront que c'est du gaspillage mais tout le monde n'a pas la même force de combat, ni le même caractère. Chacun y arrive à sa manière malheureusement certains n'y arrive pas.

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Ce que je peux te dire, avant que tu ne commences à développer les mêmes symptômes que ceux que j'ai eus, c'est 1/ de garder contact avec la psy de ton école, c'est important pour avoir du soutien 2/de faire des activités que tu aimes et là, tu rencontreras des gens (aimes-tu la danse? la musique? le sport?) 3/ de rencontrer, en effet, comme le dit Dentan, des gens de ton pays, pour te retrouver une certaine connexion avec ta propre culture d'origine ... Si tu t'isoles, tu vas droit dans le mur, c'est ce que j'ai vécu, et c'est très douloureux. Ne fais pas les mêmes erreurs que moi, tu as tout en main pour réussir tes études et avoir ton diplôme. Ca va marcher, entoure-toi de chouettes personnes de ton pays et de chouettes personnes que tu rencontreras dans une activité que tu aimes, et tu seras fière de toi!

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L'isolement est effectivement un problème lorsqu'on immigre au Québec. Dans mon cas, la deuxième année a été difficile car les amis que j'ai connus à mon arrivée sont pour la plupart repartis après leur première année. Je vis depuis 8 ans au Saguenay-Lac-Saint-Jean, une région isolée où il est difficile de rentrer dans les réseaux constitués depuis l'enfance. J'ai trouvé les hivers très longs, si bien que j'ai pour la première fois de ma vie développé des symptômes de déprime. Deux choses m'ont cependant tiré de la dépression : le fait d'avoir eu une femme de la région, et le sport de plein air. Si je ne conseillerais pas spécifiquement de se trouver un conjoint québécois pour se sortir de l'isolement, je recommanderais cependant d'aller tous les jours dehors même s'il fait très froid. Par ailleurs, s'inscrire à une activité sociale peut aider : danse, clubs, etc.

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  • Habitués

pour l'activité sociale je confirme. je suis arrivée en septembre a trois-rivieres et je me suis inscrite au roller derby 2semaines après. pour Noël j'ai été invitée chez l'une d'elle a deux reprises avec mes enfants a qui elle a faut découvrir les plaisirs du 3ski. pour le réveillon du 24 nous avons dormi chez l'une de mes collègues de boulot afin que nos enfants (les siens et les miens) ouvrent leurs cadeaux de Noël ensemble. je ne connais cette collègue que depuis la mi-novembre et je ne suis pas la personne la plus sociable de l'univers.

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  • Habitués

Ce qui se passe, c'est que je suis partie à un âge (29 ans) où il est aussi plus difficile de rencontrer des gens du même âge. Les trentenaires sont plutôt occupés avec leur famille et ne sont pas très intéressés à rencontrer des célibataires, ils restent chez eux, avec leurs proches. Par ailleurs, je vivais dans un coin assez mort (en tous cas quand j'y étais), la région Gatineau-Ottawa. Même mon coloc qui terminait ses études trouvait que c'était mort! Mais c'était une ville à taille humaine, très clean, et j'aimais beaucoup cet aspect.

Vu que ça ne marchait pas trop pour moi dans ce coin, et qu'en effet, certains aspects de la société québécoise me déplaisaient, j'ai opté pour une région anglophone, la Nouvelle-Ecosse, car j'y ai décroché un poste, et je me suis aussi retrouvée dans un coin paumé, même si le lieu était superbe ... Débarquer seule dans des coins où il était difficile de rencontrer du monde, ce n'était pas idéal, en effet. Je n'avais pas du tout envie d'aller dans des grandes villes genre Montréal ou Toronto. Je pense que tu as mis le doigt sur quelque chose de très juste: je me suis retrouvée isolée parce que je n'étais pas dans des lieux où il est facile de rencontrer du monde.

Toute cette expérience me reste toujours en travers de la gorge. Ceci étant dit, j'ai fait du mieux que je pouvais dans l'état avancé de fatigue où j'étais, sans soutien, sans Skype ni FB (n'existaient pas encore).Je pense qu'il faut maintenant que je lâche définitivement cette colère (qui est réapparue seulement récemment, avant elle était enfouie) pour passer à autre chose. ....................

Cela dépend en grande partie de la structure sociale de ton pays d'accueil. La société québécoise n'est pas à proprement parler inclusive, dans le sens où elle n'intégre pas facilement l'étranger au groupe. Elle est très proche des sociétés rurales de certaines régions de l'ouest de la France - d'où étaient originaires une bonne partie des colons qui ont peuplé la Nouvelle-France.

Chaque société fonctionne selon des codes qui lui sont propres. Je suis sûr que si tu t'étais retrouvée dans une petite ville de Patagonie, tu n'aurais eu aucun mal à te faire des amis. À Montréal, beaucoup d'immigrés se retrouvent entre eux, non par choix mais par difficulté de se constituer un cercle d'amis québécois (ce que leur reprochent ensuite les Québécois). Les Québécois accordent dans l'ensemble moins d'importance aux amis qu'en Europe (où les amis restent partie intégrante de la vie sociale, même une fois mariés et parents). La meilleure façon de s'intégrer au Québec est de se trouver un compagnon ou une compagne originaire de la province afin d'être inclus dans le groupe.

Je ne connais pas la Nouvelle-Écosse mais j'ai un ami acadien originaire d'Halifax qui m'expliquait que les gens y étaient beaucoup plus cordiaux, sympathiques et ouverts qu'à Montréal - aussi bien les anglophones que la petite communauté francophone. Halifax est la principale ville des Maritimes, c'est également plus peuplé que Gatineau. Si jamais tu souhaites retourner t'installer au Canada, cela peut être une option.

De ma propre expérience, les Québécois sont le peuple le plus difficile d'approche d'Amérique du Nord. On reproche souvent aux Américains d'être superficiels dans leurs contacts humains alors qu'il est relativement facile de nouer une amitié avec eux. (D'après des amis français et belges qui vivent à New York, les Américains sont moins solidaires que les Européens, il est plus difficile de compter sur eux mais c'est peut-être propre à la ville.) Les Montréalais anglophones sont également plus enclins à lier contact que les Québécois.

Pour l'aspect humain, je crains qu'il te soit difficile de retrouver en Amérique du Nord ce que tu connais en Belgique. Peut-être devrais-tu t'interroger sur ce qui t'attire au Canada et déterminer si c'est le pays dans toutes ses composantes ou certains éléments qu'il est possible de retrouver ailleurs (par exemple le climat ou les paysages).

Pour le reste, laisse la colère de côté. Chaque expérience permet d'avancer. Tu as émigré dans un pays étranger et y as trouvé du travail. Si tu ne t'y es pas sentie épanouie, cela ne relève pas entièrement de ta responsabilité, surtout si tu as fait preuve de bonne volonté.

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  • Habitués

Pour avoir eu la chance de connaître deux expériences d'expatriation dans des pays très différents (Argentine et Québec), je peux t'assurer que la réussite ou l'échec d'une installation à l'étranger ne tient pas seulement à soi ou à son insertion professionnelle. La société d'accueil participe grandement à l'intégration et donc à l'appartenance de l'immigré à son nouveau pays.

Les Argentins sont chaleureux, curieux de l'autre, ils aiment les contacts humains, t'invitent facilement chez eux ou à des soirées. Il y est très facile de se constituer un cercle d'amis parce que les Argentins sont à la recherche de lien social. On dit de l'Argentin que quand il te serre dans ses bras, il ne te lâche pas ("cuando te abraza, no te suelta"), ce qui signifie qu'il t'accueille dans sa vie et t'y inclut.

Une immigration est vouée à l'échec si l'on se retrouve isolé. Malheureusement, la société québécoise n'est pas la plus chaleureuse. Nous avons tous, partout dans le monde, des cercles sociaux déjà établis mais dans certains pays cela ne constitue pas à un obstacle à de nouvelles rencontres amicales. Au Québec, cela semble être le cas.

Ne sois pas trop dure avec toi-même, c'est peut-être la société québécoise qui n'est pas faite pour toi. Les témoignages exprimés sur ce forum concernent presque entièrement le Québec et le Canada. Si les expériences diffèrent d'une personne à l'autre, les constats sur la société québécoise sont souvent similaires. Là où certains affirment que l'expatriation ne convient pas à tout le monde, je préfère nuancer en précisant que c'est l'expatriation au Québec qui ne convient pas à tout le monde.

Un pays ne se compose pas seulement d'un marché de l'emploi favorable, d'opportunités économiques attrayantes ou d'un cadre politique stable. D'autres points, certainement plus importants, entrent en ligne de compte, comme la culture et les valeurs.

J'ai l'impression que c'est sur ce dernier point que les immigrants au Québec sont le moins bien informés. Là où l'on accepte les États-Unis, le Brésil, l'Australie ou la Chine pour ce qu'ils sont - des pays étrangers à la culture radicalement différente de la nôtre -, la méconnaissance de la culture québécoise constitue le refuge de "fantasmes aménagés". On projette sur le Québec une Amérique du Nord idéalisée qui mêle à la fois le rêve américain et un sentiment de familiarité, c'est en quelque sorte une Amérique plus proche, moins étrangère. Lorsque l'on s'aperçoit que le Québec détient une identité propre, loin de ce qui nous attire des États-Unis (de la part des Européens) et de ce qui nous était familier, le choc peut être rude.

Ce qui se passe, c'est que je suis partie à un âge (29 ans) où il est aussi plus difficile de rencontrer des gens du même âge. Les trentenaires sont plutôt occupés avec leur famille et ne sont pas très intéressés à rencontrer des célibataires, ils restent chez eux, avec leurs proches. Par ailleurs, je vivais dans un coin assez mort (en tous cas quand j'y étais), la région Gatineau-Ottawa. Même mon coloc qui terminait ses études trouvait que c'était mort! Mais c'était une ville à taille humaine, très clean, et j'aimais beaucoup cet aspect.

Vu que ça ne marchait pas trop pour moi dans ce coin, et qu'en effet, certains aspects de la société québécoise me déplaisaient, j'ai opté pour une région anglophone, la Nouvelle-Ecosse, car j'y ai décroché un poste, et je me suis aussi retrouvée dans un coin paumé, même si le lieu était superbe ... Débarquer seule dans des coins où il était difficile de rencontrer du monde, ce n'était pas idéal, en effet. Je n'avais pas du tout envie d'aller dans des grandes villes genre Montréal ou Toronto. Je pense que tu as mis le doigt sur quelque chose de très juste: je me suis retrouvée isolée parce que je n'étais pas dans des lieux où il est facile de rencontrer du monde.

Toute cette expérience me reste toujours en travers de la gorge. Ceci étant dit, j'ai fait du mieux que je pouvais dans l'état avancé de fatigue où j'étais, sans soutien, sans Skype ni FB (n'existaient pas encore).Je pense qu'il faut maintenant que je lâche définitivement cette colère (qui est réapparue seulement récemment, avant elle était enfouie) pour passer à autre chose. ....................

C'est triste parce que tu sembles une personne très gentille et qui a beaucoup à offrir comme amie! :flowers: On a tous des expériences dans la vie que nous regrettons ou que nous aurions aimé qui se passent différemment. Malheureusement, on doit composer avec notre passé et au moins se dire que l'on a appris de cette expérience. Mais tu sais la plupart des gens et je m'Inclus, ont tendance à revenir sur le passé et se dire "j'aurais dû" ou "j'aurais pas dû".... mais tout ce que ça fait, c'est de créer une souffrance intérieure inutile.

Modifié par SarahJade
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Pour avoir eu la chance de connaître deux expériences d'expatriation dans des pays très différents (Argentine et Québec), je peux t'assurer que la réussite ou l'échec d'une installation à l'étranger ne tient pas seulement à soi ou à son insertion professionnelle. La société d'accueil participe grandement à l'intégration et donc à l'appartenance de l'immigré à son nouveau pays.

Les Argentins sont chaleureux, curieux de l'autre, ils aiment les contacts humains, t'invitent facilement chez eux ou à des soirées. Il y est très facile de se constituer un cercle d'amis parce que les Argentins sont à la recherche de lien social. On dit de l'Argentin que quand il te serre dans ses bras, il ne te lâche pas ("cuando te abraza, no te suelta"), ce qui signifie qu'il t'accueille dans sa vie et t'y inclut.

Une immigration est vouée à l'échec si l'on se retrouve isolé. Malheureusement, la société québécoise n'est pas la plus chaleureuse. Nous avons tous, partout dans le monde, des cercles sociaux déjà établis mais dans certains pays cela ne constitue pas à un obstacle à de nouvelles rencontres amicales. Au Québec, cela semble être le cas.

Ne sois pas trop dure avec toi-même, c'est peut-être la société québécoise qui n'est pas faite pour toi. Les témoignages exprimés sur ce forum concernent presque entièrement le Québec et le Canada. Si les expériences diffèrent d'une personne à l'autre, les constats sur la société québécoise sont souvent similaires. Là où certains affirment que l'expatriation ne convient pas à tout le monde, je préfère nuancer en précisant que c'est l'expatriation au Québec qui ne convient pas à tout le monde.

Un pays ne se compose pas seulement d'un marché de l'emploi favorable, d'opportunités économiques attrayantes ou d'un cadre politique stable. D'autres points, certainement plus importants, entrent en ligne de compte, comme la culture et les valeurs.

J'ai l'impression que c'est sur ce dernier point que les immigrants au Québec sont le moins bien informés. Là où l'on accepte les États-Unis, le Brésil, l'Australie ou la Chine pour ce qu'ils sont - des pays étrangers à la culture radicalement différente de la nôtre -, la méconnaissance de la culture québécoise constitue le refuge de "fantasmes aménagés". On projette sur le Québec une Amérique du Nord idéalisée qui mêle à la fois le rêve américain et un sentiment de familiarité, c'est en quelque sorte une Amérique plus proche, moins étrangère. Lorsque l'on s'aperçoit que le Québec détient une identité propre, loin de ce qui nous attire des États-Unis (de la part des Européens) et de ce qui nous était familier, le choc peut être rude.

Ce qui se passe, c'est que je suis partie à un âge (29 ans) où il est aussi plus difficile de rencontrer des gens du même âge. Les trentenaires sont plutôt occupés avec leur famille et ne sont pas très intéressés à rencontrer des célibataires, ils restent chez eux, avec leurs proches. Par ailleurs, je vivais dans un coin assez mort (en tous cas quand j'y étais), la région Gatineau-Ottawa. Même mon coloc qui terminait ses études trouvait que c'était mort! Mais c'était une ville à taille humaine, très clean, et j'aimais beaucoup cet aspect.

Vu que ça ne marchait pas trop pour moi dans ce coin, et qu'en effet, certains aspects de la société québécoise me déplaisaient, j'ai opté pour une région anglophone, la Nouvelle-Ecosse, car j'y ai décroché un poste, et je me suis aussi retrouvée dans un coin paumé, même si le lieu était superbe ... Débarquer seule dans des coins où il était difficile de rencontrer du monde, ce n'était pas idéal, en effet. Je n'avais pas du tout envie d'aller dans des grandes villes genre Montréal ou Toronto. Je pense que tu as mis le doigt sur quelque chose de très juste: je me suis retrouvée isolée parce que je n'étais pas dans des lieux où il est facile de rencontrer du monde.

Toute cette expérience me reste toujours en travers de la gorge. Ceci étant dit, j'ai fait du mieux que je pouvais dans l'état avancé de fatigue où j'étais, sans soutien, sans Skype ni FB (n'existaient pas encore).Je pense qu'il faut maintenant que je lâche définitivement cette colère (qui est réapparue seulement récemment, avant elle était enfouie) pour passer à autre chose. ....................

C'est triste parce que tu sembles une personne très gentille et qui a beaucoup à offrir comme amie! :flowers: On a tous des expériences dans la vie que nous regrettons ou que nous aurions aimé qui se passent différemment. Malheureusement, on doit composé avec notre passé et au moins se dire que l'on a appris de cette expérience. Mais tu sais la plupart des gens et je m'Inclus, ont tendance à revenir sur le passé et se dire "j'aurais dû" ou "j'aurais pas dû".... mais tout ce que ça fait, c'est de créer une souffrance intérieure inutile.

Je te remercie pour tes mots, c'est super gentil :-). Pour moi, je vois toujours cette expérience comme une occasion manquée. Je sais, c'est de la souffrance inutile que je me crée en ressassant tout cela, mais la blessure est toujours là, et s'ouvre dès que je vois des photos/témoignages de réussite/etc ... L'émotion surgit ...

Ce que je n'ai pas dit, c'est que ça a été douloureux pour moi de partir, mais je voulais absolument immigrer, c'était plus fort que moi ...

Je pense qu'il y avait déjà une partie de moi qui savait que ça n'allait pas être facile toute seule. En effet ... et c'est cette partie de moi qui a été la plus forte ....

Je pense que j'ai fait du mieux que j'ai pu dans l'isolement où je me trouvais. Je suis partie avec deux valises, sans connaître personne, sans boulot, sans maison, et je ne suis pas du tout aventurière dans l'âme ...

l'en

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