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Le Canada, un des plus grands consommateurs d'antidépresseurs


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Le Canada, un des plus grands consommateurs d'antidépresseurs

Mise à jour le vendredi 22 novembre 2013 à 19 h 33 HNE

On prescrit de plus en plus d'antidépresseurs dans les pays de l'Organisation de coopération et de développement économique. Dans ce groupe, le Canada est au troisième rang. C'est ce qui ressort du rapport de l'OCDE, « Panorama de la santé 2013 ».

C'est en fait plus d'un adulte sur dix qui consomme des antidépresseurs dans les pays membres de l'OCDE.

La hausse du nombre d'ordonnances d'antidépresseurs dans ces pays s'expliquerait en partie par le fait qu'on les prescrive de plus en plus dans les cas de dépression légère.

La situation n'est pas différente au Québec où en 2009, 14,4 % des assurés du régime public d'assurance-médicaments recevaient des ordonnances d'antidépresseurs. Mais ici, dit Sylvie Bouchard, de l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS), il est impossible avec les données fournies par la Régie de l'assurance-maladie du Québec (RAMQ) de déterminer pour quel type de dépressions on a prescrit ces médicaments.

« Dans l'étude que nous avons publiée en 2011, on n'a pas cette subtilité-là si les patients sont en dépression légère, modérée ou sévère. »

L'information serait utile, car en 2012, les antidépresseurs se classaient au troisième rang des médicaments les plus souvent prescrits. Et la facture est élevée: les antidépresseurs ont coûté l'an dernier un peu plus de 100 millions de dollars au régime public d'assurance-médicaments. Pourtant, le Collège des médecins n'a émis aucune directive précise à ce sujet. Ce n'est pas notre rôle, soutient le président du Collège des médecins, le Dr Charles Bernard.

« Le Collège des médecins n'est pas une société savante. C'est pas nous qui dictons la norme. Nous ce qu'on fait, c'est qu'on vérifie si les guides sont appliqués et si les médecins respectent ça », dit-il.

Il appartient aux médecins, explique aussi le Dr Bernard, de se tenir à jour et de pratiquer selon les normes scientifiques actuelles. Et c'est à l'INESSS de faire des recommandations sur l'utilisation et sur la prescription des médicaments.

Mais le problème est ailleurs, croit Rose-Marie Charest, la présidente de l'Ordre des psychologues du Québec. Les omnipraticiens, qui sont les plus nombreux à prescrire des antidépresseurs, n'ont souvent pas d'autres solutions que ces médicaments à offrir à leurs patients qui souffrent de dépression légère. Les services de psychothérapie dans le secteur public sont trop souvent débordés et trop coûteux dans le secteur privé.

« Le service de santé à deux vitesses en santé mentale, il existe et il y a trop peu de gens qui le dénoncent », dit-elle.

Pourtant, ajoute Mme Charest, dans les cas de dépression légère, la psychothérapie a démontré son efficacité. L'an dernier, le commissaire à la santé et au bien-être a recommandé qu'on rende la psychothérapie plus accessible à tous.

Aux États-Unis, les antidépresseurs constituent la classe de médicaments la plus prescrite chez les adultes de 18 à 44 ans et près du quart des femmes de 50 à 64 ans reçoivent ce type d'ordonnances.

Il faut dire également que des deux côtés de la frontière, on utilise de plus en plus les antidépresseurs pour des problèmes non psychiatriques, entre autres pour combattre la douleur.

D'après un reportage de Marie-France Abastado

source : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2013/11/22/006-ocde-antidepresseurs-augmentation.shtml

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C'est marrant, moi j'ai lu dans une autre étude que c'était un autre pays, le champion du monde de la consommation d'antidépresseurs. Suivez mon regard :)

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J'ai pas écris '' la " Hollande ! :tongue:

Modifié par futurquébecois
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Honnêtement, peu importe le pays qui se classe en tête de liste, je pense qu'il faut de toute urgence agir pour contrer cette "mode" épouvantable.

Ce n'est pas normal cette explosion de prescriptions d'antidépresseurs.

Sans parler du ritalin prescrit aux enfants etc.

Je pense qu'il y a lieu de se questionner drôlement sur le peu d'importance donné par nos dirigieants à la prévention etc.

Il faut aussi que les gens arrêtent de penser qu'une petite pillule viendra à bout de tous leurs problèmes.

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Malheureusement c'est le prix à payer de toutes sociétés qui misent sur le développement, la concurrence, la performance. Les principaux soucis de la société moderne : le temps et l'argent.

Justement une amie me faisait prendre conscience que dans notre société (celle ou nous vivons) les gens accumulent, emmagasinent, ingurgitent, avalent trop de frustration et ne s'expriment pas. A un moment donné faut que ça "explose", faut que ça se manifeste d'une manière ou d'une autre. Et les petites pilules "miracles" remplacent la simple écoute.

Un ex. il m'arrive de demander à la jeune fille qui me sert un café si elle peut en rajouter un peu plus. Aussitôt je sent qu'elle se bloque (pourquoi ? pas encore compris !). Son sourire disparaît de sa face, elle me ressert d'un geste agacé mais sans rien dire !!! Essayez et observez.

Je préférerais qu'elle me dise non (au moins c'est clair, je pourrais argumenter) mais non ! Elle se frustre et se ferme comme une huître !

J'ai remarqué cette attitude à plusieurs occasions. Si on ose demander on provoque le blocage !

Ça explique, en partie, ce dont je parlais au début.

Modifié par trefle
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Je pense que ce ne sont pas les consommateurs qui sont responsables, mais les prescripteurs qui prescrivent en masse ces traitements psy par facilité (fourguer un papelard, c'est bien plus facile et rapide que de prendre le temps d'aider par la parole). Ils touchent leur argent de consultation et ont bouclé l'affaire en 15 mn. En plus ça permet de se couvrir quoi qu'il arrive (tentative de suicide ou que sais-je), car ils auront "traité" le cas.

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En petite partie oui, mais qu'en est-il des parents qui acceptent la prescription , par ex., du fameux ritalin et pire encore le donnent eux-même à leur propre enfant. Qui est responsable ?

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Je pense que ce ne sont pas les consommateurs qui sont responsables, mais les prescripteurs qui prescrivent en masse ces traitements psy par facilité (fourguer un papelard, c'est bien plus facile et rapide que de prendre le temps d'aider par la parole). Ils touchent leur argent de consultation et ont bouclé l'affaire en 15 mn. En plus ça permet de se couvrir quoi qu'il arrive (tentative de suicide ou que sais-je), car ils auront "traité" le cas.

Absolument vrai. J'ai malheureusement connu personnellement ce cas. :sad:

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En petite partie oui, mais qu'en est-il des parents qui acceptent la prescription , par ex., du fameux ritalin et pire encore le donnent eux-même à leur propre enfant. Qui est responsable ?

Tu as déjà une majorité des gens qui ne connaissent rien au domaine médical et qui "font confiance" au médecin.

Tu en as quelques autres qui ne veulent qu'être tranquille avec leur gamin et les conséquences, c'est "secondaire".

Enfin la troisième catégorie de gens ont quelques connaissances au sujet de ces traitements et font tout pour les éviter. Mais cette troisième catégorie est une minorité de cas !

Au final, on se retrouve avec une population traitée en masse alors qu'on pourrait l'éviter (valables pour les traitements "psy" mais tout autant pour les antibiotiques).

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En petite partie oui, mais qu'en est-il des parents qui acceptent la prescription , par ex., du fameux ritalin et pire encore le donnent eux-même à leur propre enfant. Qui est responsable ?

Tu as déjà une majorité des gens qui ne connaissent rien au domaine médical et qui "font confiance" au médecin.

J'ai essayé, mais juste essayé d'en discuter avec des collègues québécoises et elles sont justement toutes dans cette catégorie. J'ai vite arrêté, sentant que je partais sur une pente glissante lorsque j'ai évoqué la responsabilité parentale et le devoir d'éducation. Attention, c'est un sujet qui craint vraiment avec les Québécois.

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Je ne suis pas surprise et ça fait aussi partie de certains "chocs culturels" ici au Canada (ce serait sûrement même problème aux USA). Il y a malheureusement certaines choses que l'on ne peut pas changer, que ce soit en mal comme en bien...

Regarde avec l'histoire des bilans sanguins dont on ne peut jamais récupérer les résultats (quasiment). Ça semble une aberration pour un français, ici tu fais confiance et si tu insistes, on te regarde avec des yeux de merlan frit.

C'est limite du conditionnement mental, à ce niveau là. Les paroles peuvent sembler fortes, mais quand tu essayes de leur expliquer par A+B que certains traitements peuvent s'avérer nocifs, qu'ils peuvent se remplacer par des techniques d'aides plus douces, et qu'en face ça se braque, c'est quand même curieux.

Modifié par caroline77
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Regarde avec l'histoire des bilans sanguins dont on ne peut jamais récupérer les résultats (quasiment). Ça semble une aberration pour un français, ici tu fais confiance et si tu insistes, on te regarde avec des yeux de merlan frit.

J'ai développé mes trucs :smile:. Jusqu'à présent j'ai réussi à avoir absolument tous mes résultats d'examens en copie.

C'est limite du conditionnement mental, à ce niveau là. Les paroles peuvent sembler fortes, mais quand tu essayes de leur expliquer par A+B que certains traitements peuvent s'avérer nocifs, qu'ils peuvent se remplacer par des techniques d'aides plus douces, et qu'en face ça se braque, c'est quand même curieux.

C'est marrant, c'est EXACTEMENT ce qui m'est arrivé. Alors comme ce ne sont pas mes enfants et que je ne veux pas perdre l'amitié de mes collègues, je me suis vite tue. C'est ça, s'adapter à la culture québécoise :smile:

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Je pense que ce ne sont pas les consommateurs qui sont responsables, mais les prescripteurs qui prescrivent en masse ces traitements psy par facilité (fourguer un papelard, c'est bien plus facile et rapide que de prendre le temps d'aider par la parole). Ils touchent leur argent de consultation et ont bouclé l'affaire en 15 mn. En plus ça permet de se couvrir quoi qu'il arrive (tentative de suicide ou que sais-je), car ils auront "traité" le cas.

Je pense aussi que c'est la faute des patients, particulièrement les personnes agées qui, si elles ne ressortent pas du cabinet du médecin avec une prescription de médicaments, pensent qu'elles n'ont pas été soignées.

Le fait est que certains prescrivent des antidépresseurs comme si c'était des bonbons.

Je parle avec une correspondante française et cela fait 6 ans qu'elle prend des antidépresseurs ... 6 ans !!!!! Wow !!! y'a quelques chose qui ne marche pas là !!!!! :blink2:

Je lui ai demandé si elle voyait régulièrement son médecin et la réponse m'a vraiment laissé bouche bée.

Je pense que, comme pour le ritalin, ce devrait être des pyschiatres ou pedo-psychiatre qui prescrivent les médicaments en question, AVEC, psychanalise et suivi très régulier.

Effectivement, notre vie de fou, ou nous devons performer à tout crin, même dans nos loisirs, explique, selon moi, en partie seulement, qu'il y a de plus en plus de dépressions de nos jours.

Mais je pense que le problème majeur c'est l'isolement.

Plusieurs n'ont personnes à qui parler. Avec l'éclatement des familles, les familles moins nombreuses, la course à la performance, à l'argent etc. elles n'ont jamais le temps de s'arrêter pour penser à mettre les choses à plat, à dédramatiser, à analyser les choses calmement.

Une de mes collègues à eu deux congés prolongés pour épuisement professionnel (burnout).

Elle est revenu après son 2ieme congé et je lui ai demandé ce qu'elle allait faire à partir de là.

Elle m'a dit, rien, je vais travailler pourquoi ?

Je lui ai dis que, de toute évidence, il y a quelques chose qui ne va pas pour qu'elle se retrouve ainsi, constamment sur le fil du rasoir.

Elle m'a dit, je vais faire attention.

Elle est en congé depuis juillet. Pas pour un "burnout" cette fois-ci mais pour un problème grave de santé. Elle a négligé les signes. S'est bourré de médicaments contre la douleur. A tardé à consulter. Bref. Elle a négligé l'essentiel.

Je pense qu'il faut beaucoup de courage pour admettre que quelques chose ne va pas. Encore plus pour se dire qu'il faut peut-être envisager un changement de carrière.

Modifié par Lilideslacs
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Je crois qu'il y a beaucoup de personnes fragiles à la base, qui peuvent vite sombrer suite à un événement X ou Y. Tout le monde n'est pas capable d'encaisser de la même manière. Surajoute aux exigences de la vie de tous les jours, un accident de la vie, et tu te retrouves avec pas mal de gens qui vont être au fond du trou. Alors on bourre de médicaments, par facilité. Alors que du temps et de l'attention aurait fait aussi bien.

Mais c'est exactement le même problème en France. Y compris ce que tu dis sur les personnes âgées, qui sont bourrés de médicaments psy. Dire que c'est de leur faute, ça me parait un peu abusif. On sait qu'une personne âgée est plus fragile par définition, souffre parfois de troubles mnésiques en prime... bref. Un médecin n'a aucunement l'obligation de "faire ce qu'un patient lui réclame" quelle que soit la situation. Est-ce que ça n'arrange pas tout le monde, ça, par contre...

Modifié par caroline77
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Faudrait que je retrouve cette étude contre la dépression, il y avait le s*x*....

ca libérait des molécules qui aident à se détendre.....

une étude sérieuse je précise ;)

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