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Témoignage alarmant d'une enseignante


Automne

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  • Habitués

un article très intéressant sur la situation des enseignants au Québec.

peut être après cette lecture, les parents et les futurs parents auront un peu plus de respect pour nos enseignants.

«Oui, je connais Justin Bieber et j’ai un iPod !»

Diane Boudreau, prof de français au secondaire, assassine la réforme et dénonce les préjugés à l’égard de sa profession.

13 avr. 2011

Diane Boudreau

prof-diane-boudreau.jpg

Photo : Joannie Lafrenière

J’enseigne au secondaire depuis 1978. J’ai enseigné à peu près toutes

les matières : français, anglais, musique, écologie, morale,

mathématiques, dans une douzaine d’écoles, dans des centres pour

décrocheurs et pour délinquants, dans des classes enrichies, en

formation professionnelle, en récupération scolaire et en

orthopédagogie.

J’ai côtoyé des adolescents brillants, mais aussi de grands écorchés,

des enfants battus, victimes d’inceste, affamés, déprimés, révoltés ou

réduits au silence par des souffrances insoutenables. J’ai été

responsable du conseil des élèves, du groupe Amnistie internationale, du

journal des élèves et d’autres publications. J’ai fait des études en

littérature, en psychologie, en anthropologie, j’ai rédigé un programme

de français pour le secondaire, etc.

Mon expérience et ma formation devraient donc aplanir bien des

obstacles et faciliter l’exercice de ma profession, mais ma passion

s’éteint peu à peu, mes convictions se désagrègent et ma foi en l’avenir

s’étiole. Pourtant, je dois continuer encore quelques années, mon

bien-être matériel l’exige. Mais pourquoi en suis-je rendue à cet

essoufflement si délétère ?

Les incohérences du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport

(MELS), les tâtonnements des prétendus experts ministériels qui

sabotent les programmes et sacrifient des générations d’élèves, et le

manque de vision de nos dirigeants politiques gâchent le plaisir

d’enseigner ; la dévalorisation de la profession enseignante, le mépris

des uns et l’arrogance des autres provoquent déshumanisation et

désengagement. On sauve sa peau, si on le peut. Suis-je désillusionnée,

amère et rétrograde ? Non, mais je suis fatiguée.

Tous les enseignants que je connais ont été victimes de critiques

injustifiées de la part de leurs élèves et des parents de ceux-ci.

Plusieurs ont même été menacés de représailles inacceptables – voies de

fait, menaces de mort – ou bousculés dans les corridors, insultés dans

Internet. Des mères et des pères ont contesté l’évaluation des

enseignants, les ont accusés d’intimidation parce qu’ils exigeaient des

efforts supplémentaires, les ont parfois injuriés devant leurs collègues

médusés. Le pire, dans tout ça, c’est l’impuissance des enseignants.

Que peuvent-ils répondre, que peuvent-ils faire pour se défendre contre

ces attaques méprisantes ? Rien !

Autrefois, on affirmait qu’enseigner était une vocation. Aujourd’hui,

enseigner est une soumission à la tyrannie des ignorants et des

autocrates parentaux et ministériels.

Au Québec, de 15 % à 20 % des jeunes enseignants quittent la

profession au cours des cinq premières années suivant leur entrée sur le

marché du travail, plus que les élèves qui décrochent, selon le MELS

(18 % en 2009).

Les enseignants québécois qui décident de rester font les frais de

leur entêtement : professeurs, spécialistes et secrétaires tombent comme

des mouches dans les écoles du Québec. Et le problème est en voie de

devenir une plaie pour les finances publiques. Les coûts attribuables

aux congés de maladie sont passés de 95,9 millions de dollars en

2004-2005 à 111,7 millions en 2008-2009, un bond de 16,6 %.

Attendons-nous que nos écoles soient désertées par les plus valeureux

d’entre nous pour agir ? On reconnaît à nos enfants le droit à

l’éducation dans la Charte des droits et libertés de la personne du

Québec et dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, mais on

devrait reconnaître aussi à nos enseignants les droits à la sûreté, à

la dignité, à des conditions de travail justes et raisonnables, qui

respectent leur santé, leur sécurité et leur intégrité physique.

Et il y a les réformes… Au Québec, trois grandes réformes

ont marqué l’enseignement au primaire et au secondaire : les

programmes-cadres, dans les années 1960 ; la pédagogie par objectifs,

dans les années 1980 ; puis le renouveau pédagogique, dans les années

2000. Chacune a connu ses détracteurs et ses adeptes. La dernière

réforme, celle qui nous a imposé les compétences transversales, les

bulletins avec des émoticônes, les bilans de fin d’année à données

variables, a fait couler beaucoup d’encre.

La rectification de l’ortho­graphe et la grammaire simplifiée

(dit-on) ont aussi fait l’objet de critiques acerbes ou de dithyrambes

enthousiastes. Les experts du MELS, des conseillers pédagogiques, des

directeurs d’école ont tenté de convaincre enseignants et parents qu’ils

avaient trouvé la panacée au décrochage et à la démotivation de nos

élèves. Balivernes ! Simon Larose, professeur et directeur de l’«

Évaluation du renouveau à l’enseignement secondaire », à l’Université

Laval, a découvert que les élèves de la réforme échouent davantage que

leurs prédécesseurs – près de 5 % de plus que les cohortes précédentes.

Depuis 2008 – année où j’ai enseigné à ma première cohorte de la

réforme -, je constate que des élèves ont de grandes lacunes en écriture

: vocabulaire limité, règles de grammaire élémentaires non maîtrisées. À

qui la faute ? Certainement pas à la réforme, concluent les

fonctionnaires du MELS. Ce sont les enseignants de français les

coupables : ils n’y connaissent rien en évaluation et en appréciation

des apprentissages de leurs élèves, ils maugréent sans cesse, ils

s’insurgent contre tous les changements par principe.

En 4e secondaire, les compétences « lire » et «

communiquer oralement » représentent 60 % de la note finale. Une

hérésie. Tous les adolescents de 15 ans savent lire et s’exprimer

oralement. Résultat : presque tous les élèves réussissent leur cours de

français. Même les moins motivés. Et même s’ils ont de graves lacunes en

écriture.

Quant à la fameuse rectification de l’orthographe, elle ne fait

disparaître que 3 ou 4 fautes dans un texte qui en compte plus de 40.

Pourtant, on conti­nue de former les enseignants sur ces « améliorations

».

Et puis, il y a le fameux bilan de fin d’année ! Nous sommes les

dupes d’une immense fumisterie : chaque enseignant décidant de la valeur

et du nombre des travaux qui doivent faire partie de ces bilans, nous

créons un fouillis destiné à produire des statistiques ministérielles

favorables à la réforme. Certains diront que l’épreuve ministérielle de 5e

secondaire réduira les possibles écarts entre les résultats des

enseignants d’une même école et entre les écoles elles-mêmes, mais la

correction de ces épreuves est assujettie au laxisme des correcteurs

(laxisme imposé par les superviseurs, qui ont reçu des consignes

claires). Si les résultats s’avèrent insatisfaisants, on augmentera les

notes de l’ensemble des élèves. Le tour est joué ! L’école publique est

devenue une fabrique de diplômes au rabais.

La ministre, en accord avec les commissions scolaires et les écoles,

voudrait que les enseignants se fixent des objectifs de réussite en

pourcentage. Par exemple, l’école X doit augmenter le taux de réussite

de ses élèves de 5 % : productivité accrue, donc beau bilan de gestion !

Mais la ministre oublie quelques détails : les moyens et les

ressources. Comment des enseignants qui font déjà l’impossible pour

motiver leurs élèves – au nombre de 120 à 180 selon les matières –

réussiront-ils ce tour de force ?

Au lieu de rémunérer des chercheurs, de payer les frais engagés par

cette paperasse inutile, d’alourdir la tâche des enseignants par des

changements de programme incohérents, pourquoi n’a-t-elle pas le courage

de leur accorder ce qu’ils demandent depuis des années : la diminution

du nombre d’élèves par classe ? C’est si simple, pourtant : si nous

avons moins d’élèves, nous aurons plus de temps à consacrer à ceux qui

éprouvent des difficultés. C’est mathématique, c’est élémentaire, c’est

trop compliqué pour un ministre de l’Éducation.

Mais soyons justes : la ministre n’est pas la seule responsable de la

catastrophe. Malgré tous les beaux discours prononcés par les

dirigeants politiques, les présidents d’associations de parents ou les

directeurs des commissions scolaires, l’éducation n’est pas une priorité

au Québec. Ces dernières années, l’hiver surtout, je ne compte plus le

nombre d’élèves qui se sont absentés parfois deux semaines pour aller à

Cuba ou pour participer à un tournoi de hockey, par exemple. Bien

entendu, les parents ont considéré que ces absences étaient justifiées.

Des cours manqués ? Voyons, cela n’a pas d’importance, un élève peut

bien se passer de 25 ou 35 heures de cours, c’est si peu… « Vous avez

bien deux mois de vacances payées, vous ? » « Non, monsieur, nos

vacances ne sont pas rémunérées, vous l’ignoriez ? »

Devons-nous encore une fois nous justifier, nous excuser d’être

enseignants ? Devons-nous redire que beaucoup consacrent une partie de

leurs vacances à préparer les cours qu’ils donneront en septembre ?

Devons-nous encore affirmer que les vacances estivales sont devenues des

périodes de convalescence pour les plus exténués et pour les plus

blessés d’entre nous ?

J’en suis à ma 32e année d’enseignement. On peut penser

que j’appartiens à une espèce préhistorique et que mes états d’âme n’ont

d’autre source que ma fatigue. À l’aube de la cinquantaine,

croyez-vous, je ne puis saisir que la société a évolué et je préfère ce «

bon vieux temps » où les jeunes respectaient leurs maîtres.

Détrompez-vous. Je connais Lady Gaga et Justin Bieber, j’adore ma

tablette numérique et mon iPod, je possède mon site Web. Je vis dans le présent, mais je collectionne les recueils des poètes québécois du 19e siècle et lis des classiques littéraires.

Comment appelle-t-on ça, déjà ? La culture générale ! Malgré ma

fatigue, je réussis encore à parler avec passion de littérature, de

Philippe Aubert de Gaspé fils, d’Anne Hébert, de Molière, de

Shakespeare, de Tremblay ou de Kafka. Et… mes élèves m’écoutent.

Alors pourquoi avoir écrit plus haut que je partirais aujourd’hui si

j’en avais la possibilité ? J’ose croire que vous l’avez compris,

maintenant. Je suis fatiguée, et inquiète. Pour ma profession, pour les

jeunes enseignants, pour ce qui les attend. Et pourtant, malgré le

salaire dérisoire des premières années, malgré les critiques nombreuses,

je crois que les enseignants exercent la plus belle profession du

monde. Qui peut se targuer d’avoir marqué un être humain au point qu’il

se souvienne de vous pendant des décennies, voire pendant toute sa vie ?

Mais les enseignants du Québec doivent pouvoir compter sur l’aide des

parents. Ils veulent qu’on reconnaisse leur autorité, pas qu’on la

conteste. Ils veulent qu’on les soutienne quand leur enfant a été impoli

ou qu’il s’est absenté pour une raison futile. Ils veulent qu’on sache

qu’ils sont des pédagogues compétents, plus que les parents. Ils veulent

qu’on comprenne qu’ils n’ont aucun plaisir à punir les écarts et qu’ils

le font pour que leurs enfants deviennent des adultes équilibrés et

responsables. Ils veulent que la ministre de l’Éducation ait enfin le

courage de concéder que toutes les réformes ou toutes les études n’y

changeront rien tant qu’elle n’admettra pas cette évidence : ce sont des

êtres humains, les enseignants, qui connaissent leurs élèves par cœur !

Laissons-les enseigner… et remercions-les quand nous en avons la

chance.

* * *

Un CV bien garni !

Diane Boudreau, docteure en études françaises, a reçu plusieurs

prix : mérites de la francophonie, Festival international de la poésie

de Trois-Rivières et Association des professeurs de français du Québec,

médaille de bronze pour services rendus à l’éducation, etc. Elle a

publié des articles dans des revues et magazines, une dizaine de livres,

poésie, essais, et ces dernières années, deux romans jeunesse aux

Éditions du Phœnix.

http://www.lactualite.com/societe/oui-je-connais-justin-bieber-et-jai-un-ipod/

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  • Habitués

Tres bon texte, interessant

J'ose croire que ce sont les memes problematiques qu'il y a aussi en France: classe surchargee, reformes parfois incoherentes, eleves desinteresses, parents cons dans certains cas, perte de l'autorite enseignante

Qu'on redonne l'autorite aux enseignements et que les parents bien sur, soit present dans la scolarite de leur progentiure et leur apprennent le respect des adultes.

Modifié par Addicttotravel
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  • Habitués

Tres bon texte, interessant

J'ose croire que ce sont les memes problematiques qu'il y a aussi en France: classe surchargee, reformes parfois incoherentes, eleves desinteresses, parents cons dans certains cas, perte de l'autorite enseignante

Qu'on redonne l'autorite aux enseignements et que les parents bien sur, soit present dans la scolarite de leur progentiure et leur apprennent le respect des adultes.

oui, je pense que la connerie est universel..la génération d'enfants roi ça aide pas!

j'ai une amie en France qui a déjà travaillé comme surveillante lors des repas dans une école primaire. donc parfois, elle devait quand même désamorcer des disputes.. par la suite, elle se faisait engueuler par les parents parce que les enfants ont été disputé :blink2: elle était juste surveillante, ça doit être l'enfer pour une enseignante de gérer les parents...

Modifié par Automne
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(lorsque j'étais enseignante en ZEP j'ai été "attaquée" par des parents car leur fils de 12 ans, qui m'avait craché dessus et tentait de partir, me reprochait de l'avoir attrapé un peu trop lestement par l'épaule. 3 adultes pour témoigner n'avaiten pas fait changer les parents d'avis et j'ai du les menacer d'aller porter plainte pour diffamation d'un fonctionnaire de l'Etat pour avoir la "paix" ... C'est malheureux)

Modifié par Invité
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  • Habitués

Joli texte qui je pense peut se clquer sur la situation dans d'autres pays.

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  • Habitués

En résultat dans mon cas , sur 8 petits enfants, 8 vont ou vont aller a l'école privée au secondaire...En espérant que ça va les aider dans leurs études et pas juste baisser le porte monnaie.

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  • Habitués

En résultat dans mon cas , sur 8 petits enfants, 8 vont ou vont aller a l'école privée au secondaire...En espérant que ça va les aider dans leurs études et pas juste baisser le porte monnaie.

je me demande comment ils sont les profs au privée. est-ce qu'ils rencontrent aussi ces parents récalcitrants? ou bien comme c'est supposé être plus encadré, est-ce qu'ils sont bien dans leur travail. ça serait bien d'avoir les commentaires d'une enseignante au privé :biggrin2:

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Et les Tests PISA... en disent quoi? :blush2:

L'enseignante que je suis te dit : «bravo pour la pertinence du commentaire!»

Je te laisse deviner le ton sur lequel, je l'écris!

Y a pas de quoi Azarielle... si mon commentaire va faire avancer les choses. Sinon quel que soit le ton utilisé, je le prends pour un compliment parce que j'ai mis le doigt là où il fallait. :cool:

Et de manière plus pertinente, je blâme pas les enseignants, mais plutôt le système. Parce que si ce dernier ne fonctionne pas bien, les enseignants n'y peuvent rien... :smile:

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  • Habitués

En résultat dans mon cas , sur 8 petits enfants, 8 vont ou vont aller a l'école privée au secondaire...En espérant que ça va les aider dans leurs études et pas juste baisser le porte monnaie.

je me demande comment ils sont les profs au privée. est-ce qu'ils rencontrent aussi ces parents récalcitrants? ou bien comme c'est supposé être plus encadré, est-ce qu'ils sont bien dans leur travail. ça serait bien d'avoir les commentaires d'une enseignante au privé :biggrin2:

Je ne pense pas que les profs soient meilleurs au privé, mais que les parents qui envoient leurs enfants au privé veulent que ceux ci etudient et soient encadrés.

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  • Habitués

La génération Y apprend vite, elle est surtout influencée par son environnement plutôt que par leurs parents ou autre adulte. L'internet et les media sont leurs nouveaux professeurs et il faudra bien qu'un jour, l'éducation se fasse par là.
Nos valeurs du respect, de l'apprentissage et du savoir ne sont plus à leur goûts. Ils veulent comprendre, débattre, analyser de façon à y trouver leur intérêt.
Nous parents, nous sommes décalé, emprunt de notre éducation traditionnelle que nous rejetons pour nos propres enfants rois. éduquer devient une atteinte au bien de ces petits êtres innocents. Punir sera bientôt un délie à se rythme.
C'est dès la naissance que les problèmes s'imposent aujourd'hui et si je comprends les enseignants dans leur détresse, j'observe aussi les parents dans leur impuissance.

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  • Habitués

un enfant devient un 'enfant roi' parce que le parent l'a laissé devenir comme ça..

les parents jette l'éponge assez tôt , trop débordé par le travail, la famille pour s'impliquer dans la discipline de leur enfant.

quand ils rencontrent une personne qui va pas dans le même sens qu'eux ( ex un prof), ben ça fonctionne pas..

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  • Habitués

Et les Tests PISA... en disent quoi? :blush2:

L'enseignante que je suis te dit : «bravo pour la pertinence du commentaire!»

Je te laisse deviner le ton sur lequel, je l'écris!

Y a pas de quoi Azarielle... si mon commentaire va faire avancer les choses. Sinon quel que soit le ton utilisé, je le prends pour un compliment parce que j'ai mis le doigt là où il fallait. :cool:

Et de manière plus pertinente, je blâme pas les enseignants, mais plutôt le système. Parce que si ce dernier ne fonctionne pas bien, les enseignants n'y peuvent rien... :smile:

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  • Habitués

En résultat dans mon cas , sur 8 petits enfants, 8 vont ou vont aller a l'école privée au secondaire...En espérant que ça va les aider dans leurs études et pas juste baisser le porte monnaie.

je me demande comment ils sont les profs au privée. est-ce qu'ils rencontrent aussi ces parents récalcitrants? ou bien comme c'est supposé être plus encadré, est-ce qu'ils sont bien dans leur travail. ça serait bien d'avoir les commentaires d'une enseignante au privé :biggrin2:

Je ne pense pas que les profs soient meilleurs au privé, mais que les parents qui envoient leurs enfants au privé veulent que ceux ci etudient et soient encadrés.

On trouve de tout au privé aussi. J'y ai déjà travaillé, j'ai choisi de retourner au public. Avant la création des conseils d'établissement, on trouvait des conseils d'administration dans les écoles privées. Le papa d'un de mes élèves difficiles en était le président. Chaque fois que le jeune homme avait une mauvaise note, chaque fois que je le rappelais à l'ordre pour son comportement, on me rappelait que je pouvais perdre mon emploi.

C'est différent.

Certains croient qu'il y a plus de drogue dans le public, ils ont tort. C'est juste que pour préserver l'image de l'établissement, on camoufle l'information, on ne laisse rien sortir.

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