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Restauration : Le Canada fait les yeux doux aux professionnels qualifi


Laurent

Question

Le Canada fait les yeux doux aux professionnels qualifiés

vendredi 5 juillet 2013 14:25 img-articles-retour.gif

CANADA Le secteur touristique canadien, qui manque cruellement de main d'oeuvre, a recours à une immigration choisie.

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© DR
Le chef français Jérôme Ferrer s'est installé au Québec il ya douze ans et est aujourd'hui à la tête de plusieurs établissements dont un Relais & Château.

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L'exemple de Jérôme Ferrer, l'une des toques les plus connues de Montréal, laisse rêveur. Arrivé au Québec il y a douze ans, sans un sou en poche et avec deux associés, le chef est aujourd'hui à la tête du restaurant Relais & Châteaux Europea, de l'espace boutique Europea, du bistrot Beaver Hall, du restaurant méditerranéen Andiamo, de deux cafés, d'un service traiteur... Il faut dire que la "bonne bouffe", comme on dit ici, commence à occuper le devant de la scène. Selon le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, les Québécois iraient de plus en plus au restaurant, soit un repas sur trois.

34 800 postes non pourvus en restauration

Tandis que le guide Frommer's a inclus Montréal dans son palmarès 2011 des dix meilleures villes au monde 'où il fait bon manger à l'extérieur', l'organisme Tourisme Montréal cherche à positionner la cité comme une destination gastronomique internationale, à grand renfort de communication et d'événements (dont la Restaurant Week locale, baptisée MTL à table). Toronto n'est pas en reste. "Ces dernières années, la ville a explosé à tous les niveaux : sa population, de plus en plus multiculturelle, ses infrastructures et bien sûr sa cuisine", juge le restaurateur Jean-Jacques Texier. Plus de 1 300 nouveaux établissements ont ouvert en 2012, traduisant une effervescence qui attire des professionnels réputés : David Chang a dupliqué son concept new-yorkais, Daniel Boulud a inauguré une enseigne au coeur du quartier huppé de Yorkville... Idem dans l'hôtellerie, où on assiste à une floraison récente d'hôtels de luxe (Shangri-La, Ritz Carlton, Four Seasons…).

Face à un tel essor, "la main d'oeuvre qualifiée et le professionnalisme font défaut", déplore Didier Leroy, Maître cuisinier de France et chef du restaurant Didier à Toronto. Le Conseil canadien des ressources humaines en tourisme prévoit plus de 34 800 postes non pourvus en restauration en 2015, et jusqu'à 137 000 en 2030. Les pénuries les plus inquiétantes devraient concerner les serveurs, les aides de cuisine, les cuisiniers, les barmans et les directeurs de la restauration et des services. Résultat : "Un cuisinier qui arrive avec de l'expérience trouvera un poste dans la journée s'il a fait quelques recherches avant", estime Jean-Jacques Texier.

Un contexte plus délicat

Le Canada, un Eldorado pour expatriés qualifiés ? Même si ce pays offre toujours des opportunités - de Vancouver à Québec -, la concurrence s'aiguise. Sur place, les Français (50 000 à Montréal et 15 000 à Québec selon les registres consulaires) continuent d'affluer. Le nombre de restaurants a explosé avec près de 20 000 établissements dans le seul Québec (dont le quart environ sur l'île de Montréal). La restauration commerciale et les débits de boissons possèdent d'ailleurs le plus bas taux de survie parmi les entreprises québécoises. Le contexte n'est donc pas rose, souligneFrançois Meunier, vice-président de l'Association des restaurateurs du Québec (ARQ) : "La performance touristique a été modeste ces dernières années. Les restaurateurs voient depuis quelques années leur rentabilité décliner : les hausses des coûts de main-d'oeuvre et de nourriture en sont les principales responsables. L'industrie croule aussi sous un fardeau fiscal, administratif et réglementaire de plus en plus lourd." Côté salaires, "beaucoup de chefs français déchantent", assureChristophe Geffray, chef gérant de Christophe, car les rémunérations sont souvent moindres qu'en France. En revanche, les serveurs peuvent gagner jusqu'à 200 dollars canadiens (près de 150 €) par soir, grâce aux pourboires généralement fixés à 10 ou 15 % du montant de l'addition. Enfin, tous les types de restaurants n'ont pas forcément le vent en poupe. "C'est le règne du bon et du pas cher. Les bistrots ou les tapas ont la cote, mais la restauration gastronomique reste très marginale", conclut Didier Leroy.

source : http://www.lhotellerie-restauration.fr/journal/emploi/2013-06/Le-Canada-fait-les-yeux-doux-aux-professionnels-qualifies.htm

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12 réponses à cette question

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Si un jour ils décident de payer les gens correctement en restauration alors il y a aura surement moins de postes vacants ...

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Si un jour ils décident de payer les gens correctement en restauration alors il y a aura surement moins de postes vacants ...

Ça commence bien, et la sa tombe mal, je suis extrêmement concerné. Le problème de mains d’œuvre dans ce secteur n'est pas du tout dû lié au salaire mais à la formation (problème que rencontre bcq de pays industrialisé malheureusement). Je ne dis pas qu'il y en a pas qui paye mal mais ça doit être une minorité, car même en ayant un salaire inférieure à la moyenne québecoise tu vis très bien surtout quand tu viens de France. Je rentrerais bien plus dans les détails car j ai de quoi largement à argumenter sur le sujet mais ici ça reste quand même assez bien (si tu veux en débattre plus pas de souci je suis tout ouïe).

Avant de lancer des affirmations comme celle ci, tu devrais un peu plus te pencher sur le secteur, quand a moi (et je ne suis pas patron, justement celui qui es en photo, c est en l occurrence un de mes patrons) je vais retourner à mes fourneaux.

Cordialement

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Excuse moi mais être payé 12 $ de l'heure voir 15 $ de l'heure au bout de quelques années, c'est pas exactement ce que j’appellerais un bon salaire ...

Pas de quoi vivre décemment pour une personne avec un seul salaire dans une ville comme Montréal ou Québec.

Je connais un peu le milieu de l'hôtellerie restauration c'est mon ancien métier, le seul avantage c'est que j'ai obtenu ma RP très facilement, pour le reste c'est un métier de crève la faim avec zéro reconnaissance.

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et qu en est il quand on as pas de diplômes mais un de 4 ième technique hotelière avec de l'expérience comme hôtel du commerce a Houffalize (belgique) servit le mariage de la princesse de Chimay et travailler dans les cuisine a la centrale de la banque National de Belgique je peux encore enumérés d autre boulot effectuer comme les cuisine a rtl tvi

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Excuse moi mais être payé 12 $ de l'heure voir 15 $ de l'heure au bout de quelques années, c'est pas exactement ce que j’appellerais un bon salaire ...

Pas de quoi vivre décemment pour une personne avec un seul salaire dans une ville comme Montréal ou Québec.

Je connais un peu le milieu de l'hôtellerie restauration c'est mon ancien métier, le seul avantage c'est que j'ai obtenu ma RP très facilement, pour le reste c'est un métier de crève la faim avec zéro reconnaissance.

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et qu en est il quand on as pas de diplômes mais un de 4 ième technique hotelière avec de l'expérience comme hôtel du commerce a Houffalize (belgique) servit le mariage de la princesse de Chimay et travailler dans les cuisine a la centrale de la banque National de Belgique je peux encore enumérés d autre boulot effectuer comme les cuisine a rtl tvi

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Excuse moi mais être payé 12 $ de l'heure voir 15 $ de l'heure au bout de quelques années, c'est pas exactement ce que j’appellerais un bon salaire ...

Pas de quoi vivre décemment pour une personne avec un seul salaire dans une ville comme Montréal ou Québec.

Je connais un peu le milieu de l'hôtellerie restauration c'est mon ancien métier, le seul avantage c'est que j'ai obtenu ma RP très facilement, pour le reste c'est un métier de crève la faim avec zéro reconnaissance.

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Bonsoir,

JE viens de m'inscrire et je vois que les post sur la cuisine sont ici. J'ai une seule question pour le moment concernant mon fiancé, il n'a pas eu son CAP cuisine mais a toujours travaillé en cuisine il a donc cumulé plus de 10 ans d'expérience est-ce que cela suffirait pour venir travailler au canada en tant que cuisinier ?

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Bonsoir,

JE viens de m'inscrire et je vois que les post sur la cuisine sont ici. J'ai une seule question pour le moment concernant mon fiancé, il n'a pas eu son CAP cuisine mais a toujours travaillé en cuisine il a donc cumulé plus de 10 ans d'expérience est-ce que cela suffirait pour venir travailler au canada en tant que cuisinier ?

Modifié par Pilims
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Alors à la base j'ai un Bac technologique Hôtellerie restauration mais je n'ai pas beaucoup d'expérience car d'après les patrons je ne suis pas assez bilingue pour ce métier...

Merci de ta réponse en tout cas ;)

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Alors à la base j'ai un Bac technologique Hôtellerie restauration mais je n'ai pas beaucoup d'expérience car d'après les patrons je ne suis pas assez bilingue pour ce métier...

Merci de ta réponse en tout cas

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et qu en est il quand on as pas de diplômes mais un de 4 ième technique hotelière avec de l'expérience comme hôtel du commerce a Houffalize (belgique) servit le mariage de la princesse de Chimay et travailler dans les cuisine a la centrale de la banque National de Belgique je peux encore enumérés d autre boulot effectuer comme les cuisine a rtl tvi

Vous pouvez avoir servi le roi de Belgique (aucune idée de qui est la princesse machin :smile: ), si vous n'avez pas d'expérience canadienne, vous commencerez au bas de l'échelle, avec un salaire de base.

Vous connaissez mon point de vue,

ce n'est qu'un constat pas de blâme, rien de méchant.

Il y a plus de 2000 ans les Romains ont vaincu militairement la Grèce

et ils ont mis en esclavage les grecs et se sont appropriés leur culture.

Puis les barbares ont fait tomber Rome et ont voulu refaire vivre l'Empire. Empereur, Tsar, Kaiser.

Les Français, Belges européens sont les grecs de l'histoire actuelle,

Surtout les artisans.

Cette dame aurait servit le roi des belges, tant qu'elle n'a pas servit les gars de ville-émard elle n'est rien. C'est comme ça.

Et dans le sens inverse, le dédain qui a été porté sur le savoir faire des artisans en France pendant des années a été terrible,

"tu vas finir boulanger" disaient les profs aux mauvais élèves...

Boulanger presque sur le même ton que chômeur, ou prisonnier... pour un un métier d'artisans, qui gère une mini entreprise.

Parait que ça commence à changer.

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