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Quel est votre seuil de tolérance ?


Kweli

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  • Habitués

Une question qui peut vous sembler bizarre, a priori. Et qui s’adresse surtout à ceux qui sont en processus. Car ceux qui sont installés ont déjà trouvé la réponse (quoique ...). Alors, quel est votre seuil de tolérance aux frustrations?


Voilà une question que, dans la fébrilité de son projet, vous ne vous posez pas forcément. Ou encore, si vous êtes comme moi, originaires d’un pays problématique, lorsque la vie vous a assez malmené, vous pensez qu’elle ne s’adresse absolument pas à vous. Vous pensez que vous avez vu pire. Et pourtant …

La réussite de notre projet d’immigration dépend de notre seuil de tolérance. Celui-ci, c’est notre élastique. Jusqu’où pouvons-nous l’étirer de façon acceptable? Jusqu’où nos conjoints et nos

enfants sont-ils prêts à suivre?

Si vous ne vous êtes pas posé des questions sur votre seuil de tolérance, je vous en suggère quelques-unes :


1. Combien de temps êtes-vous prêts à endurer un travail très en dessous de vos qualifications? Cinq mois? Cinq ans?

2. Supporteriez-vous de vivre de l’aide sociale, parce que vos diplômes ont autant de valeur que des torchons aux yeux des employeurs canadiens? Si oui, combien de temps supporterez-vous ce chèque maudit?

3. Si vous deviez refaire vos études, jusqu’où pouvez-vous aller? Retourner au secondaire? Au cégep? Recommencer l’université à zéro?

4. Êtes-vous capables de vivre dans un logement trop froid, mal isolé des bruits des voisins, ou avoir des coquerelles dans la maison?

5. Combien de temps toléreriez-vous que vos enfants soient victimes d’intimidation, parce qu’ils fréquentent une école mal cotée et que vous n’avez ni les moyens de les mettre au privé, ni les moyens de déménager?

6. À combien de maudit Français, sale arabe, sale nègre allez-vous résister?

7. Êtes-vous capables d’accepter de vous retrouver seuls au monde, loin de la famille (on sait tous que les « amis » s’éclipsent vite en cas de pépin) alors que votre conjoint(e) vient d’être diagnostiquée d’un cancer, ou votre bébé du syndrome de Rett?

8. Considérant les questions précédentes (on peut en trouver d’autres facilement), qu’est-ce que ça vous prendrait pour vous dire: "Pu capable, j'ai mon es... de voyage" et retourner au pays ou vous en aller à Calgary?

Mes propres réponses sont :




1. Je m’étais donnée deux ans, au bout desquelles je changeais de province.

2. Sans façon. Tant que j’ai la santé, il n’en sera jamais question.

3. Cégep ou université.

4. Quelques mois le temps de trouver mieux. Mais pas plus qu’un an.

5. Non négociable. Quiconque touche à mes enfants, je lui casse une jambe. S.il recommence, je lui casse la deuxième. Et ceux qui me connaissent savent que ce n'est pas une blague. Et je ne m’embarrasse aucunement du niaisage du genre « il faut discuter » : il faut parler aux bourreaux dans un langage qu’ils comprennent. J'ai eu mon quota d'attaques dans la vie.

6. Ça ne me touche pas vraiment. Le problème des idiots est le leur, pas le mien.

7. Non. Honnêtement, si ça m’arrivait, je ne sais pas ce que je ferais.

8. Si je perdais mon boulot et ma maison, j’envisagerais sérieusement une autre province.


Et vous? Honnêtement, how long is your elastic?

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  • Habitués

Une question qui peut vous sembler bizarre, a priori. Et qui s’adresse surtout à ceux qui sont en processus. Car ceux qui sont installés ont déjà trouvé la réponse (quoique ...). Alors, quel est votre seuil de tolérance aux frustrations?

Voilà une question que, dans la fébrilité de son projet, vous ne vous posez pas forcément. Ou encore, si vous êtes comme moi, originaires d’un pays problématique, lorsque la vie vous a assez malmené, vous pensez qu’elle ne s’adresse absolument pas à vous. Vous pensez que vous avez vu pire. Et pourtant …

La réussite de notre projet d’immigration dépend de notre seuil de tolérance. Celui-ci, c’est notre élastique. Jusqu’où pouvons-nous l’étirer de façon acceptable? Jusqu’où nos conjoints et nos

enfants sont-ils prêts à suivre?

Si vous ne vous êtes pas posé des questions sur votre seuil de tolérance, je vous en suggère quelques-unes :

1. Combien de temps êtes-vous prêts à endurer un travail très en dessous de vos qualifications? Cinq mois? Cinq ans?

2. Supporteriez-vous de vivre de l’aide sociale, parce que vos diplômes ont autant de valeur que des torchons aux yeux des employeurs canadiens? Si oui, combien de temps supporterez-vous ce chèque maudit?

3. Si vous deviez refaire vos études, jusqu’où pouvez-vous aller? Retourner au secondaire? Au cégep? Recommencer l’université à zéro?

4. Êtes-vous capables de vivre dans un logement trop froid, mal isolé des bruits des voisins, ou avoir des coquerelles dans la maison?

5. Combien de temps toléreriez-vous que vos enfants soient victimes d’intimidation, parce qu’ils fréquentent une école mal cotée et que vous n’avez ni les moyens de les mettre au privé, ni les moyens de déménager?

6. À combien de maudit Français, sale arabe, sale nègre allez-vous résister?

7. Êtes-vous capables d’accepter de vous retrouver seuls au monde, loin de la famille (on sait tous que les « amis » s’éclipsent vite en cas de pépin) alors que votre conjoint(e) vient d’être diagnostiquée d’un cancer, ou votre bébé du syndrome de Rett?

8. Considérant les questions précédentes (on peut en trouver d’autres facilement), qu’est-ce que ça vous prendrait pour vous dire: "Pu capable, j'ai mon es... de voyage" et retourner au pays ou vous en aller à Calgary?

Mes propres réponses sont :

1. Je m’étais donnée deux ans, au bout desquelles je changeais de province.

2. Sans façon. Tant que j’ai la santé, il n’en sera jamais question.

3. Cégep ou université.

4. Quelques mois le temps de trouver mieux. Mais pas plus qu’un an.

5. Non négociable. Quiconque touche à mes enfants, je lui casse une jambe. S.il recommence, je lui casse la deuxième. Et ceux qui me connaissent savent que ce n'est pas une blague. Et je ne m’embarrasse aucunement du niaisage du genre « il faut discuter » : il faut parler aux bourreaux dans un langage qu’ils comprennent. J'ai eu mon quota d'attaques dans la vie.

6. Ça ne me touche pas vraiment. Le problème des idiots est le leur, pas le mien.

7. Non. Honnêtement, si ça m’arrivait, je ne sais pas ce que je ferais.

8. Si je perdais mon boulot et ma maison, j’envisagerais sérieusement une autre province.

Et vous? Honnêtement, how long is your elastic?

Pourquoi voulais-tu quitter ton pays au départ?

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  • Habitués

Pourquoi voulais-tu quitter ton pays au départ?

Ben voyons, c't'ivident, parce que je suis une réfugiée :whistlingb:

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  • Habitués

Très intéressant Kweli.

Je pense malheureusement que peu d'immigrants en processus, et moi le premier en toute honnêteté, se posent ces questions à cause de la phase lune de miel décrite par Blueberry.

Le problème, c'est que lorsque les premières difficultés arrivent, on se les reprend en pleine poire et c'est là que l'atterrissage peut être très brutal. C'est à ce moment précis que la longueur de l'élastique devient déterminante.

Me concernant, je n'ai toujours pas toutes les réponses mais je commence à en entrevoir un certain nombre.

En tous cas, merci de nous amener à nous interroger. :give_rose:

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  • Habitués

1. Combien de temps êtes-vous prêts à endurer un travail très en dessous de vos qualifications? Cinq mois? Cinq ans?

2-3 ans apres, je changeais de coin pour un territoire : Yukon. le Yukon etait ma premiere destination ici

2. Supporteriez-vous de vivre de l’aide sociale, parce que vos diplômes ont autant de valeur que des torchons aux yeux des employeurs canadiens? Si oui, combien de temps supporterez-vous ce chèque maudit?

Non, je refuse le BS tant que j'ai la possibilite de bosser meme un boulot de merde, je fais. Je peterais un cable si je suis sous assistance et a la maison.

3. Si vous deviez refaire vos études, jusqu’où pouvez-vous aller? Retourner au secondaire? Au cégep? Recommencer l’université à zéro?

Je suis en plein dedans: je suis admise au cegep pour 3 ans.

4. Êtes-vous capables de vivre dans un logement trop froid, mal isolé des bruits des voisins, ou avoir des coquerelles dans la maison?

Non.

5. Combien de temps toléreriez-vous que vos enfants soient victimes d’intimidation, parce qu’ils fréquentent une école mal cotée et que vous n’avez ni les moyens de les mettre au privé, ni les moyens de déménager?

Je ne peux repondre je n'ai pas d'enfant.

6. À combien de maudit Français, sale arabe, sale nègre allez-vous résister?

La France m'a vaccinee au racisme donc entendre sale noire ou negresse, banboula. Plus aucun effet sur moi. Par contre, le truc le plus dur serait la discrimination raciale a l'emploi que je vivrais mal car c'est une raison pour laquelle j'ai quitte la France.

7. Êtes-vous capables d’accepter de vous retrouver seuls au monde, loin de la famille (on sait tous que les « amis » s’éclipsent vite en cas de pépin) alors que votre conjoint(e) vient d’être diagnostiquée d’un cancer, ou votre bébé du syndrome de Rett?

je ne sais pas ce que je ferai mais j'essaierais de faire venir ma mere ou rentrer temporairement en France.

8. Considérant les questions précédentes (on peut en trouver d’autres facilement), qu’est-ce que ça vous prendrait pour vous dire: "Pu capable, j'ai mon es... de voyage" et retourner au pays ou vous en aller à Calgary?

J'ai pas compris la question.

Modifié par Addicttotravel
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  • Habitués

8. Considérant les questions précédentes (on peut en trouver d’autres facilement), qu’est-ce que ça vous prendrait pour vous dire: "Pu capable, j'ai mon es... de voyage" et retourner au pays ou vous en aller à Calgary?

J'ai pas compris la question.

Ça veut dire: quelle est la combinaison d'éléments (1 à 7 ou autres) qui ferait en sorte que vous vous disiez: je n'en peux plus de lutter, je rentre.

Les Québécois excédés disent: j'ai mon ostie de voyage :biggrin2:

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  • Habitués

8. Considérant les questions précédentes (on peut en trouver d’autres facilement), qu’est-ce que ça vous prendrait pour vous dire: "Pu capable, j'ai mon es... de voyage" et retourner au pays ou vous en aller à Calgary?

J'ai pas compris la question.

Ça veut dire: quelle est la combinaison d'éléments (1 à 7 ou autres) qui ferait en sorte que vous vous disiez: je n'en peux plus de lutter, je rentre.

Les Québécois excédés disent: j'ai mon ostie de voyage :biggrin2:

La question 1 et 7 combinees qui me ferait rentrer

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  • Habitués

Je ne peux pas répondre, je suis là depuis trop longtemps :). Même si nous avons eu, nous aussi notre lot d'épreuves. Ce qui n'a pas abattu notre couple l'a rendu plus fort.

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Invité mckenzie

Une question qui peut vous sembler bizarre, a priori. Et qui sadresse surtout à ceux qui sont en processus. Car ceux qui sont installés ont déjà trouvé la réponse (quoique ...). Alors, quel est votre seuil de tolérance aux frustrations?

Voilà une question que, dans la fébrilité de son projet, vous ne vous posez pas forcément. Ou encore, si vous êtes comme moi, originaires dun pays problématique, lorsque la vie vous a assez malmené, vous pensez quelle ne sadresse absolument pas à vous. Vous pensez que vous avez vu pire. Et pourtant

La réussite de notre projet dimmigration dépend de notre seuil de tolérance. Celui-ci, cest notre élastique. Jusquoù pouvons-nous létirer de façon acceptable? Jusquoù nos conjoints et nos

enfants sont-ils prêts à suivre?

Si vous ne vous êtes pas posé des questions sur votre seuil de tolérance, je vous en suggère quelques-unes :

1. Combien de temps êtes-vous prêts à endurer un travail très en dessous de vos qualifications? Cinq mois? Cinq ans?

2. Supporteriez-vous de vivre de laide sociale, parce que vos diplômes ont autant de valeur que des torchons aux yeux des employeurs canadiens? Si oui, combien de temps supporterez-vous ce chèque maudit?

3. Si vous deviez refaire vos études, jusquoù pouvez-vous aller? Retourner au secondaire? Au cégep? Recommencer luniversité à zéro?

4. Êtes-vous capables de vivre dans un logement trop froid, mal isolé des bruits des voisins, ou avoir des coquerelles dans la maison?

5. Combien de temps toléreriez-vous que vos enfants soient victimes dintimidation, parce quils fréquentent une école mal cotée et que vous navez ni les moyens de les mettre au privé, ni les moyens de déménager?

6. À combien de maudit Français, sale arabe, sale nègre allez-vous résister?

7. Êtes-vous capables daccepter de vous retrouver seuls au monde, loin de la famille (on sait tous que les « amis » séclipsent vite en cas de pépin) alors que votre conjoint(e) vient dêtre diagnostiquée dun cancer, ou votre bébé du syndrome de Rett?

8. Considérant les questions précédentes (on peut en trouver dautres facilement), quest-ce que ça vous prendrait pour vous dire: "Pu capable, j'ai mon es... de voyage" et retourner au pays ou vous en aller à Calgary?

XXXXXX

Message de la modération

Propos haineux non tolérés sur ce forum !

La modération

Modifié par Armorik
insultes
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  • Habitués

@ Kweli

Exercice intéressant. Moi aussi, comme Cherrybee, je suis ici depuis trop longtemps et certaines phases je les ai traversées.

A propos du point 2 : j'aimerais savoir si une personne RP tombe subitement malade au point de ne plus pouvoir travailler (ça arrive), je suppose qu'elle aura des ressources pour pouvoir vivre ? Est-ce que c'est perçu comme du BS dans ce cas ? doit-elle être stigmatisée ? Que devient-elle pour la société qui l'a reçue ? Est-ce une assistée, un boulet ? Merci.

Crdl

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  • Habitués

@ Kweli

Exercice intéressant. Moi aussi, comme Cherrybee, je suis ici depuis trop longtemps et certaines phases je les ai traversées.

A propos du point 2 : j'aimerais savoir si une personne RP tombe subitement malade au point de ne plus pouvoir travailler (ça arrive), je suppose qu'elle aura des ressources pour pouvoir vivre ? Est-ce que c'est perçu comme du BS dans ce cas ? doit-elle être stigmatisée ? Que devient-elle pour la société qui l'a reçue ? Est-ce une assistée, un boulet ? Merci.

Crdl

La réponse est non, pas dans un cas pareil (trop malade pour travailler). L'aide sociale, en principe c'est justement à ça que ça sert.

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  • Habitués

@ Kweli

Exercice intéressant. Moi aussi, comme Cherrybee, je suis ici depuis trop longtemps et certaines phases je les ai traversées.

A propos du point 2 : j'aimerais savoir si une personne RP tombe subitement malade au point de ne plus pouvoir travailler (ça arrive), je suppose qu'elle aura des ressources pour pouvoir vivre ? Est-ce que c'est perçu comme du BS dans ce cas ? doit-elle être stigmatisée ? Que devient-elle pour la société qui l'a reçue ? Est-ce une assistée, un boulet ? Merci.

Crdl

Des ressources pour vivre, en général, ce sont nos économies, puis nos assurances-maladie. Ensuite peut arriver l'assurance invalidité. Mais très peu de gens ont ces ressources-là. D'ailleurs, la maladie affecte toute la famille, alors quand on a le cancer, le conjoint ne peut plus travailler. Alors l'aide sociale embarque et ce n'est pas considéré comme un cas de stigmatisation. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle s'appelle en réalité "aide de dernier recours". Elle existe pour ces raisons-là, même s'il y en a qui l'ont détourné depuis trois générations.

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  • Habitués

1 : je suis jeune 22ans donc je peux me donner 3 a 4ans pour un taff en dessous de mes qualifications.

2: Je ferais tout pour pas toucher d'aide social ( j'ai économiser depuis mon arriver en France pour ce projet en autre même avc les 10euro d'argent de poche que j'avait ) et puis je ferais mon maximum pour trouver un travail en Arrivant.

3 : cegep ou université j'ai un bts biotechnologie donc DEC au Québec donc peut être un BACC au Québec ou une formation d'un an pour bien faire valoir mon diplôme.

4: je suis capable mais comme toi pas plus d'un an voir moins ..

5 : je n'ai pas d'enfants et d'ici le temps que j'en aurais je pense que je leur offrirais une belle vie du mois je ferais tout Mon possible :D et celui qui touche a un cheveux ... Il verra bien.

6 : je vit pour moi donc tout les " idiots de la terre" ne me touchent pas ça rentre d'une oreille et ça sort de l'autre je passe au dessus .. mon integration en france ca cest tres bien passer :) tant que j'ai ma santé et ma famille/amis je suis heureux.

7 : je suis capable je suis arriver a 11ans avc ma famille en France donc si je les quitte c'est pas parceque je ne les aime pas au contraire avc tout ce qu'on a vécu c'est mon souffle .. Je peux " vivre sans eux " même c'est si dure par contre si il y'a un soucie de santé ou un soucie grave je suis prêt a tout quitter et repartir vers eux.

8 : la seul chose qui peut me faire repartir du Canada c'est ma famille en cas de gros soucie.

Ps: je suis aussi pour le changement de province donc en arrivant au quebec je me donne 2/3ans et ensuite je tenterais ma chance ailleurs ;)

Voilà merci Kweli pour ce test enfin cette réflexion c'est très intéressant ;)

Modifié par Uncle_Bens
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  • Habitués

Une question qui peut vous sembler bizarre, a priori. Et qui s’adresse surtout à ceux qui sont en processus. Car ceux qui sont installés ont déjà trouvé la réponse (quoique ...). Alors, quel est votre seuil de tolérance aux frustrations?

Voilà une question que, dans la fébrilité de son projet, vous ne vous posez pas forcément. Ou encore, si vous êtes comme moi, originaires d’un pays problématique, lorsque la vie vous a assez malmené, vous pensez qu’elle ne s’adresse absolument pas à vous. Vous pensez que vous avez vu pire. Et pourtant …

La réussite de notre projet d’immigration dépend de notre seuil de tolérance. Celui-ci, c’est notre élastique. Jusqu’où pouvons-nous l’étirer de façon acceptable? Jusqu’où nos conjoints et nos

enfants sont-ils prêts à suivre?

Si vous ne vous êtes pas posé des questions sur votre seuil de tolérance, je vous en suggère quelques-unes :

1. Combien de temps êtes-vous prêts à endurer un travail très en dessous de vos qualifications? Cinq mois? Cinq ans?

2. Supporteriez-vous de vivre de l’aide sociale, parce que vos diplômes ont autant de valeur que des torchons aux yeux des employeurs canadiens? Si oui, combien de temps supporterez-vous ce chèque maudit?

3. Si vous deviez refaire vos études, jusqu’où pouvez-vous aller? Retourner au secondaire? Au cégep? Recommencer l’université à zéro?

4. Êtes-vous capables de vivre dans un logement trop froid, mal isolé des bruits des voisins, ou avoir des coquerelles dans la maison?

5. Combien de temps toléreriez-vous que vos enfants soient victimes d’intimidation, parce qu’ils fréquentent une école mal cotée et que vous n’avez ni les moyens de les mettre au privé, ni les moyens de déménager?

6. À combien de maudit Français, sale arabe, sale nègre allez-vous résister?

7. Êtes-vous capables d’accepter de vous retrouver seuls au monde, loin de la famille (on sait tous que les « amis » s’éclipsent vite en cas de pépin) alors que votre conjoint(e) vient d’être diagnostiquée d’un cancer, ou votre bébé du syndrome de Rett?

8. Considérant les questions précédentes (on peut en trouver d’autres facilement), qu’est-ce que ça vous prendrait pour vous dire: "Pu capable, j'ai mon es... de voyage" et retourner au pays ou vous en aller à Calgary?

Mes propres réponses sont :

1. Je m’étais donnée deux ans, au bout desquelles je changeais de province.

2. Sans façon. Tant que j’ai la santé, il n’en sera jamais question.

3. Cégep ou université.

4. Quelques mois le temps de trouver mieux. Mais pas plus qu’un an.

5. Non négociable. Quiconque touche à mes enfants, je lui casse une jambe. S.il recommence, je lui casse la deuxième. Et ceux qui me connaissent savent que ce n'est pas une blague. Et je ne m’embarrasse aucunement du niaisage du genre « il faut discuter » : il faut parler aux bourreaux dans un langage qu’ils comprennent. J'ai eu mon quota d'attaques dans la vie.

6. Ça ne me touche pas vraiment. Le problème des idiots est le leur, pas le mien.

7. Non. Honnêtement, si ça m’arrivait, je ne sais pas ce que je ferais.

8. Si je perdais mon boulot et ma maison, j’envisagerais sérieusement une autre province.

Et vous? Honnêtement, how long is your elastic?

MON ELASTIQUE est aussi long que le bras de DIEU. J'ai toujours surmonté les épreuves en demandant à JESUS de m'aider.

Je ne changerai pas une formule qui marche.

P.

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  • Habitués

Pour mise en contexte: je suis arrivé en 2004, à 27 ans. J'avais une maîtrise en chimie et un DESS. 2 ans de CDI en France mais pas vraiment dans mon domaine. Pas de famille proche à part mes parents, une blonde française récente qui m'a suivi en PVT.

1. Combien de temps êtes-vous prêts à endurer un travail très en dessous de vos qualifications? Cinq mois? Cinq ans?


En arrivant je m'étais donné 1 ans, finalement ça en a pris 3 et j'ai du reprendre mes études pour refaire un diplome dans ma branche.


2. Supporteriez-vous de vivre de l’aide sociale, parce que vos diplômes ont autant de valeur que des torchons aux yeux des employeurs canadiens? Si oui, combien de temps supporterez-vous ce chèque maudit?


Étant parfaitement en état de travailler, je n'ai jamais voulu demander l'aide social. C'est l'une de mes fiertés. Pour cela j'ai travaillé jusqu'à 80h/ semaine (2 jobs à temps plein): de nuit dans un dépaneur, de jour. Ça ne m'a jamais traversé l'esprit. Pourtant j'ai perdu toutes mes économies la première année.

3. Si vous deviez refaire vos études, jusqu’où pouvez-vous aller? Retourner au secondaire? Au cégep? Recommencer l’université à zéro?


J'ai repris une maitrise dans un domaine connexe au mien. C'était la seule manière de m'en sortir sans reprendre tout à zéro (ce que je ne souhaitais pas faire). J'en ai quand même bien profité puisque j'ai pu suivre des cours qui m'ont directement connecté sur les réalités d'ici et grandement aidé dans ma recherche d'emploi (Comme Droit canadien de l'environnement). À noter que je n'ai pas fini ma maîtrise (il me manque 6 crédits)... j'ai trouvé un job entre temps.

4. Êtes-vous capables de vivre dans un logement trop froid, mal isolé des bruits des voisins, ou avoir des coquerelles dans la maison?


J'ai vécu dans des endroits puich, mais jamais eu à subir tout ça sauf le bruit.

5. Combien de temps toléreriez-vous que vos enfants soient victimes d’intimidation, parce qu’ils fréquentent une école mal cotée et que vous n’avez ni les moyens de les mettre au privé, ni les moyens de déménager?


J'ai un fils, qui n'est pas encore scolarisé. Je suis du style interventionniste. no tolérence, quite à déranger le quotidien bien rodé de l'administration scolaire.

6. À combien de maudit Français, sale arabe, sale nègre allez-vous résister?

Le maudit français "générique" ne me traumatise pas. C'est souvent un aveu de faiblesse par celui qui l'a prononcé. Ça m'est arrivé une seule fois en 8 ans de sentir que c'était assorti d'un vrai sentiment de haine... je n'ai pas su comment réagir. Je compatis avec tout ceux qui vivent des réaction de racisme au quotidien... ça ne doit pas être toléré dans quelque situation que ce soit.

7. Êtes-vous capables d’accepter de vous retrouver seuls au monde, loin de la famille (on sait tous que les « amis » s’éclipsent vite en cas de pépin) alors que votre conjoint(e) vient d’être diagnostiquée d’un cancer, ou votre bébé du syndrome de Rett?

Pas de soucis, mais ça tient à ma structure familiale.

8. Considérant les questions précédentes (on peut en trouver d’autres facilement), qu’est-ce que ça vous prendrait pour vous dire: "Pu capable, j'ai mon es... de voyage" et retourner au pays ou vous en aller à Calgary?

Je pensais mes limites faciles à atteindre. J'ai découvert au cours de ces 8 années que j'avais une résilience bien plus élevée que je ne le pensais. J'y ai gagné une belle confiance en moi (je dis belle car pas aveugle), je suis bien plus concient de mes forces et faiblesses, et surtout, je suis très serein devant les petits obstacles de la vie, ce que je n'étais pas en arrivant ici. C'est aussi ça une immigration.

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  • Habitués

Questions très intéressantes, que tous les futurs immigrants devraient se poser. Je remarque que les réponses viennent de gens qui sont déjà là depuis un certain temps ou qui viennent juste d'arriver. Bien sûr, il ne faut surtout pas poser ce genre de question, sous peine d'être étiqueté pessimiste, briseur de rêves etc....puis si on n'est pas content, il faut retourner chez soi, la solution miracle ...... :whistlingb:

Alors, pour ma part:

1. Cela a duré 2 ans. J'ai toujours bossé dans mes domaines, jamais passée par la case jobines, mais j'ai eu toutes les peines du monde à évoluer. Mes premiers emplois étaient bien en dessous du niveau que j'avais en France. Au bout de 2 ans, je me suis mise à mon compte, pour le niveau c'était mieux, mais financièrement cela ne suivait pas. La crise arrive, je me retrouve "sans rien". Retour aux études, et enfin j'arrive à trouver des emplois dignes de ce nom avec le salaire en rapport. 4 ans pour ce faire!!

2. Jamais. Si c'est pour être sur le BS au Canada, autant rentrer en France.

3. Si j'avais voulu continuer dans la traduction -mon domaine premier- et bosser pour le gouvernement Fédéral, j'aurai dû réapprendre ce que je savais déjà. Je n'ai pas voulu. A la place, j'ai fait un DEC et appris de nouvelles connaissances qui m'ont permis d'évoluer professionnellement et financièrement. Au Canada, la reprise ou le retour aux études s'imposent à un moment ou à un autre pour l'immigrant. C'est le point que j'avais sous-estimé avant de venir.

4. J'ai toujours été bien logée. A un moment j'ai eu des voisins bruyants, j'ai déménagé dans un immeuble plus moderne, donc mieux isolé, plus de problèmes!

5. Je ne peux répondre, je n'ai pas d'enfant.

6. Là aussi, pas de problèmes visibles dans le sens où ma peau est blanche et je suis Européenne. L'aspect "Maudit Français" n'existe pas dans le ROC. Par contre, j'ai connu la discrimination à l'embauche, surtout au début.

7. Cela aussi, cela a été très, très dur. L'autre point que j'avais sous-estimé avant de venir, l'éloignement familial, surtout que je suis venue seule ici. Avec les années, je le gère mieux mais je ne crois pas que je m'y ferai complètement un jour, même si j'ai choisi de vivre ici.

8. Avec le recul, je m'aperçois que mes capacités d'adaptation et de résilience sont bien supérieures à ce que je pensais. Il y a fallu que j'émigre pour le découvrir! Si les choses avaient vraiment mal tournées à Vancouver, je serais partie dans une autre province. Il en faut vraiment beaucoup pour que je jette l'éponge.

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  • Habitués

Questions très intéressantes, que tous les futurs immigrants devraient se poser. Je remarque que les réponses viennent de gens qui sont déjà là depuis un certain temps ou qui viennent juste d'arriver. Bien sûr, il ne faut surtout pas poser ce genre de question, sous peine d'être étiqueté pessimiste, briseur de rêves etc....puis si on n'est pas content, il faut retourner chez soi, la solution miracle ...... :whistlingb:

Alors, pour ma part:

1. Cela a duré 2 ans. J'ai toujours bossé dans mes domaines, jamais passée par la case jobines, mais j'ai eu toutes les peines du monde à évoluer. Mes premiers emplois étaient bien en dessous du niveau que j'avais en France. Au bout de 2 ans, je me suis mise à mon compte, pour le niveau c'était mieux, mais financièrement cela ne suivait pas. La crise arrive, je me retrouve "sans rien". Retour aux études, et enfin j'arrive à trouver des emplois dignes de ce nom avec le salaire en rapport. 4 ans pour ce faire!!

2. Jamais. Si c'est pour être sur le BS au Canada, autant rentrer en France.

3. Si j'avais voulu continuer dans la traduction -mon domaine premier- et bosser pour le gouvernement Fédéral, j'aurai dû réapprendre ce que je savais déjà. Je n'ai pas voulu. A la place, j'ai fait un DEC et appris de nouvelles connaissances qui m'ont permis d'évoluer professionnellement et financièrement. Au Canada, la reprise ou le retour aux études s'imposent à un moment ou à un autre pour l'immigrant. C'est le point que j'avais sous-estimé avant de venir.

4. J'ai toujours été bien logée. A un moment j'ai eu des voisins bruyants, j'ai déménagé dans un immeuble plus moderne, donc mieux isolé, plus de problèmes!

5. Je ne peux répondre, je n'ai pas d'enfant.

6. Là aussi, pas de problèmes visibles dans le sens où ma peau est blanche et je suis Européenne. L'aspect "Maudit Français" n'existe pas dans le ROC. Par contre, j'ai connu la discrimination à l'embauche, surtout au début.

7. Cela aussi, cela a été très, très dur. L'autre point que j'avais sous-estimé avant de venir, l'éloignement familial, surtout que je suis venue seule ici. Avec les années, je le gère mieux mais je ne crois pas que je m'y ferai complètement un jour, même si j'ai choisi de vivre ici.

8. Avec le recul, je m'aperçois que mes capacités d'adaptation et de résilience sont bien supérieures à ce que je pensais. Il y a fallu que j'émigre pour le découvrir! Si les choses avaient vraiment mal tournées à Vancouver, je serais partie dans une autre province. Il en faut vraiment beaucoup pour que je jette l'éponge.

Avec moi a Vancouver l'éloignement familial on va le gérer tu sera pas seul lol ;) hihi une touche d'humour :)

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Avec moi a Vancouver l'éloignement familial on va le gérer tu sera pas seul lol :wink: hihi une touche d'humour :smile:

En fait Trug me tiendra compagnie.... :wink:

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Avec moi a Vancouver l'éloignement familial on va le gérer tu sera pas seul lol :wink: hihi une touche d'humour :smile:

En fait Trug me tiendra compagnie.... :wink:

Haha ayer tu me jette comme un torchon tu est de ce style la. Je retiens lol !

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Je pensais mes limites faciles à atteindre. J'ai découvert au cours de ces 8 années que j'avais une résilience bien plus élevée que je ne le pensais. J'y ai gagné une belle confiance en moi (je dis belle car pas aveugle), je suis bien plus conscient de mes forces et faiblesses, et surtout, je suis très serein devant les petits obstacles de la vie, ce que je n'étais pas en arrivant ici. C'est aussi ça une immigration.

8. Avec le recul, je m'aperçois que mes capacités d'adaptation et de résilience sont bien supérieures à ce que je pensais. Il y a fallu que j'émigre pour le découvrir! Si les choses avaient vraiment mal tournées à Vancouver, je serais partie dans une autre province. Il en faut vraiment beaucoup pour que je jette l'éponge.

Ce devrait probablement être le sujet d'un autre post: qu'est-ce que l'immigration vous a-t-il appris sur vous-mêmes?

En ce qui me concerne, l'immigration et le temps qui passe m'ont appris bien des choses. Entre autres, que je préfère être un roseau plutôt qu'un chêne, et que je n'ai plus aucune patience avec les faux-culs.

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