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Faire carrière à Québec en recherche en santé


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Publié le 22 mars 2013 à 05h00 | Mis à jour le 22 mars 2013 à 11h01

Faire carrière à Québec en recherche en santé

(Québec) Québec fait partie du peloton de tête des villes nord-américaines pour son volume d'activités de recherche en santé. La présence forte et l'implication de la Faculté de médecine de l'Université Laval ne sont pas étrangères à cette spécificité méconnue de la capitale. Aujourd'hui, Le Soleil vous présente des chercheurs qui ont choisi Québec pour faire carrière.

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«On a rien a envier à personne. Y'a rien qu'on avait à Yale qu'on n'a pas ici... on a même mieux», mentionne le chercheur Patrick Rochette.

LE SOLEIL, ERICK LABBÉ

Sabine Elowe et Patrick Rochette sont deux jeunes chercheurs-professeurs rattachés à la Faculté de médecine de l'Université Laval qui ont choisi Québec pour faire leur carrière.

Sabine, 37 ans, est originaire de Toronto, a fait son post-doctorat à Munich, en Allemagne, où elle a rencontré son conjoint. Rien ne la prédestinait à installer ses pénates ici. Et pourtant...

Patrick, 35 ans, est natif de Québec. Un retour aux sources était plus naturel, mais après avoir passé plusieurs années à l'Université Yale pour ses deux postdoctorats, il se serait bien vu faire carrière aux États-Unis.

Mais, les deux sont unanimes : d'un point de vue de chercheurs, les offres qu'ils ont reçues de l'Université Laval étaient très compétitives.

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Michel J. Tremblay, vice-doyen à la recherche et aux études supérieures à la Faculté de médecine

LE SOLEIL, YAN DOUBLET

«Les infrastructures de recherches que nous avons ici sont de haut calibre», relate Michel J. Tremblay, vice-doyen à la recherche et aux études supérieures à la Faculté de médecine. «On a des plateaux technologiques et des laboratoires hyper spécialisés», ajoute-t-il fièrement.

Et Patrick Rochette confirme : «On n'a rien à envier à personne, dit-il. Y'a rien qu'on avait à Yale qu'on n'a pas ici... on a même mieux», renchérit-il.

Sabine Elowe, qui a l'habitude des grandes villes et d'une forte internationalisation, trouve que cet aspect manque un peu à Québec. Elle reconnaît toutefois qu'il y a un vent de changement favorable à cet égard. Et pour elle, Québec représente un bon compromis entre l'Europe, les États-Unis et le Canada.

«Le style de vie nous convient très bien à Québec, la conciliation travail-famille [elle est maman de jumeaux de 18 mois] est beaucoup plus facile que dans les grandes villes, la distance avec ma famille est raisonnable... et les pentes de ski sont proches», rigole la sportive. Il y a aussi eu une «question de timing», admet Sabine : son conjoint est aussi chercheur et chacun a trouvé un bon poste, à Québec, en même temps, dans leur domaine.

«Quand on attire des chercheurs, la qualité de l'environnement de vie est importante, indique Michel J. Tremblay. Si le ou la conjointe ne trouve pas son compte à Québec, le chercheur n'acceptera pas le poste», estime-t-il. Et Québec semble avoir les atouts nécessaires tant pour les conjoints chercheurs que pour les autres!

Facteurs facilitateurs

Patrick Rochette serait bien resté aux États-Unis pour y faire carrière. Mais la fin de ses postdoctorats a coïncidé avec la crise financière de 2008-2009.

«Les labos fermaient, le recrutement était absent», regrette-t-il. «Et la titularisation là-bas est impossible alors qu'ici c'est envisageable.»

À la Faculté de médecine de l'Université Laval, le stress d'emploi est moindre. Le poste qui est offert aux professeurs-chercheurs leur assure un salaire pendant trois ans, ce qui n'est pas toujours le cas ailleurs (les chercheurs doivent alors faire des demandes de subventions pour leur salaire, dès le départ). Ce salaire leur sera versé tant qu'ils ne décrochent pas une subvention pour se payer, ce qui laisse le temps de rédiger au mieux les différentes demandes de fonds (pour le salaire et pour la recherche).

Il y a donc un très bon soutien au début de carrière. C'est un avantage non négligeable, puisque la carrière de chercheur n'est pas des plus faciles.

Il y a aussi une certaine aide financière des centres de recherche, souvent pour le matériel scientifique, ce qui permet au chercheur de rentrer dans le vif de la science dans des délais raisonnables.

L'Université Laval met aussi à disposition des ressources humaines qui épaulent les chercheurs pour déterminer les différentes sources de financement, pour bonifier les demandes de subvention, vérifier que le tout est conforme aux contraintes des organismes subventionnaires. Un système de mentorat est aussi instauré pour accompagner les jeunes chercheurs qui lancent leur laboratoire. Il faut ce qu'il faut quand on veut attirer les meilleurs!

Un autre avantage à être chercheur affilié à une université, c'est la liberté, mot qui est revenu dans la bouche de nos deux chercheurs. «On peut avoir plus d'imagination, ce sont nos idées que l'on développe, on a une liberté de recherche», se réjouit Sabine Elowe.

>> LA RECHERCHE DE SABINE ELOWE

L'erreur est... cellulaire

Sabine Elowe s'intéresse à la division cellulaire, non pas au stade embryonnaire, mais au stade de la production des gamètes, soit les ?spermatozoïdes et les ovules. Au moment de toute division cellulaire, le potentiel d'erreurs est énorme. Ces erreurs, à la création des gamètes, peuvent générer des pathologies (cancers, stérilité, etc.) chez les êtres qui ?seront issus de ces gamètes. Sabine veut ?mieux comprendre ces divisions ?cellulaires et ces erreurs.

>> LA RECHERCHE DE PATRICK ROCHETTE

Coup de soleil dans l'oeil

L'oeil est exposé aux radiations UV au même titre que la peau. La cornée subit les mêmes dommages, mais aucun cancer ne s'y développe. Patrick Rochette veut comprendre pourquoi et cherche à découvrir les effets et les différentes pathologies que les rayons solaires causent à nos yeux.

****

Le travail de chercheur

Le chercheur en sciences de la santé n'est pas le génie asocial en blouse blanche qui passe ses nuits et ses jours dans son laboratoire à faire des expériences incompréhensibles. À l'Université Laval, les chercheurs sont aussi professeurs. Leur temps est donc segmenté entre enseignement et recherches.

L'enseignement peut se donner magistralement, à des étudiants de premier cycle universitaire, mais il est donné majoritairement aux étudiants à la maîtrise et au doctorat qui intègrent le laboratoire du chercheur. Ils apprennent du chercheur pipettes et éprouvettes à la main, en développant des projets d'expériences, en analysant des résultats, etc.

Un chercheur est avant tout passionné et convaincu. Son bureau, c'est son labo, mais c'est avant tout sa tête. La recherche, c'est d'abord un monde d'idées. Les horaires de 9 à 5, c'est de la théorie pour ces savants. En pleine expérience, en cours de rédaction d'article scientifique, en pleines demandes de subvention, les journées et les semaines peuvent n'avoir ni début ni fin. À d'autres moments, le rythme peut être plus détendu.

source : http://www.lapresse.ca/le-soleil/dossiers/la-sante-tout-un-monde/201303/21/01-4633544-faire-carriere-a-quebec-en-recherche-en-sante.php

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3 réponses à cette question

Messages recommandés

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Je crois que c'est une image dorée de façon exagérée!! Sachez que les étudiants sont traités comme de la main-d'oeuvre à bas prix, sans parler des problèmes de subventions! la majorité des chercheurs n'obtiennent pas de subventions depuis un ou deux ans... Franchement je ne vois pas le but de cet article à part masquer la réalité, en particulier les coupes budgétaires pour la recherche!

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L'article m'émerveillait et me donnait confiance pour mon futur proche, le commentaire de Bogossa qui le suit m'a refroidit d'un coup ! :unsure2:

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L'article m'émerveillait et me donnait confiance pour mon futur proche, le commentaire de Bogossa qui le suit m'a refroidit d'un coup ! :unsure2:

Lis ca aussi ... http://actualites.sympatico.ca/non-classes/harper-non-sciences-et-progres

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