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Film : Une famille française installée en Arctique canadien


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Les vagabonds de l'Arctique

Mots clés : Antarctique, Canada

Par journalistes.gifAlexie ValoisMis à jour le 30/12/2012 à 16:11 | publié le 27/12/2012 à 15:12 Réactions (14)
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Dans leurs parkas traditionnelles que Lisa, leur amie inuit, leur a offertes, France et Aurore construisent un inuksuk devant leur bateau. Ce cairn de neige, emblème du Nunavut, marque les lieux importants. Artiste, France a fait les beaux-arts de Marseille. Crédits photo : Jean Gaumy/�Jean Gaumy / Magnum Photos

REPORTAGE - Cette famille est unique. Éric et France ont choisi de vivre avec leurs filles Léonie, 5 ans, et Aurore, 3 ans, dans l'Arctique canadien. Leur maison est un bateau, Vagabond, pris par les glaces de la banquise neuf mois par an...
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Mercredi 8 février 2012. Un jour majestueux à Ellesmere, dans le Grand Nord canadien. Après trois mois d'obscurité profonde, et quelques semaines de clarté, le soleil glisse ses premiers rayons au-dessus des sommets qui cernent le fjord. Toute la journée, l'astre aveuglant court sur l'horizon, jouant à cache-cache sur le bord des crêtes enneigées. Dans la lumière revenue, la glace révèle l'infinité de ses nuances...

Pour ne rien rater du spectacle, Éric et France sautent dans leurs combinaisons et habillent chaudement Léonie et Aurore. Bien couverte de vêtements polaires, parkas, bottes, cagoules et moufles en peau de phoque, la petite famille quitte le voilier. Sous les pas, la neige crisse. Les chiens tirent sur leurs chaînes. Leurs joyeux aboiements se mêlent aux rires des fillettes qui se perdent dans l'immensité de la banquise.

Pour la simplicité et l'intensité de tels instants, pour rencontrer les Inuits et contempler une faune arctique grandiose (ours polaires, narvals, bélugas, phoques, morses, loups, caribous et boeufs musqués), Éric Brossier et France Pinczon du Sel ont décidé de vivre à 800 kilomètres du pôle Nord, au Nunavut. À l'automne 2011, ils ont ancré Vagabond, leur voilier polaire de 15 mètres, au milieu d'une vallée glaciaire envahie par la mer et abritée du vent par une barre de montagnes. La banquise a rapidement cerné de glaces le monocoque rouge.

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Éric et France ont accroché à Vagabond deux balançoires. Leurs filles adorent et en redemandent. Crédits photo : Jean Gaumy/�Jean Gaumy / Magnum Photos

«J'aime cette harmonie entre le temps passé dehors à m'imprégner d'une nature fascinante et le temps passé dedans, chez nous, avec du temps pour la vie quotidienne», confie Éric. Cet ingénieur français, spécialiste en génie océanique, a d'abord fait seul le pari de cette vie hors normes, loin de l'agitation du monde. Pendant son service national en 1994 aux îles Kerguelen (Antarctique), germe en lui le désir de vivre chaque jour sur le terrain. Éric monte à bord de La Curieuse, un chalutier aménagé pour le travail des scientifiques en hivernage. Il s'emballe à l'idée de créer son propre camp de base itinérant, au service des scientifiques qui étudient la banquise et les conséquences du réchauffement global.

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Leur quotidien est fait de forts contrastes, entre cocooning à bord et sorties sur la banquise. Crédits photo : Jean Gaumy/�Jean Gaumy / Magnum Photos

Lui qui n'est pas marin achète pourtant, en octobre 1999, Vagabond pour en faire son domicile et son outil de travail. Le voilier polaire avec lequel Janusz Kurbiel a déjà passé cinq hivers dans le Grand Nord est idéalement conçu. Il peut accueillir dix personnes. On stocke dans ses soutes les vivres, le carburant et le matériel pour tout un hiver. Le carré est spacieux, le roof, lumineux. Éric présente son projet au Salon nautique de la Porte de Versailles. Une navigatrice, designer naval et peintre, lui prête une attention soutenue. France Pinczon du Sel a déjà participé à une expédition mer-montagne entre la Patagonie et la péninsule Antarctique. Une fois Vagabond rénové et équipé de panneaux solaires et d'éoliennes, Éric et France embarquent à bord au printemps 2000. Et l'aventure d'un homme devient l'aventure d'un couple...

Treize années ont passé, durant lesquelles ils ont bouclé la première circumnavigation de l'océan Arctique, en franchissant les passages mythiques - Atlantique-Pacifique - du Nord-Ouest et du Nord-Est ; ils sont descendus jusqu'au Japon où Eric est né ; ils ont vécu un premier hivernage en tête à tête dans la baie d'Inglefield, au Spitzberg (archipel du Svalbard, Norvège) ; ils ont navigué autour du Groenland, l'été, accompagnés de scientifiques de l'Institut Paul-Emile-Victor ; ils ont commencé des relevés glaciologiques pour le programme européen Damocles. Lors du troisième hivernage, le 27 février 2007, leur fille Léonie est née, à Tromso (Norvège)...

Mieux comprendre le système air, océan, banquise

Après cinq hivers à cohabiter avec les ours polaires, ils rentrent à Brest. La famille s'agrandit... Mais Eric et France choisissent de poursuivre avec Léonie et Aurore leur vie d'étonnants voyageurs. A l'extrême nord du Canada, le village de Grise Fiord attire ces navigateurs polaires. Il est habité par une communauté inuite d'environ 120 personnes. «Nous souhaitions rencontrer ce peuple tout en poursuivant nos missions scientifiques», explique Éric.

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Éric pèse Léonie à bord du bateau. Crédits photo : Jean Gaumy/�Jean Gaumy / Magnum Photos

«L'Arctique est la sentinelle du climat mondial. Il nous enseigne ce que vont subir plus tard les régions tempérées», assure-t-il. Armé de matériel de mesure, il passe trois à quatre heures par jour à sonder la banquise, à relever la météo, à envoyer ses données aux scientifiques français et canadiens, pour lesquels il travaille et qui sont friands de séries de mesures répétées sur une longue durée. «L'été dernier,la couverture de glace n'a jamais été aussi réduite : 3,4 millions de kilomètres carrés au lieu de plus de 4 millions habituellement. Aucun des modèles, même les plus pessimistes, n'avait prévu ça. Le réchauffement global peut avoir des conséquences plus rapides qu'on ne le pense, d'où l'importance de relever régulièrement des données pour avoir des modèles plus fiables», défend Éric.

Avec le soutien de nombreux partenaires, dont la Fédération des entreprises de propreté et le Technopôle Brest-Iroise, Vagabond reprend la route vers le nord pour la mission Arctique 2011-2014. L'équipage familial navigue plus de trois mois. «Généralement, Léonie et Aurore sont malades les premiers jours, mais elles ne se plaignent pas beaucoup, elles sont fortes! Puis elles s'amarinent», explique leur père capitaine. Pour lui, tout est question d'apprentissage, l'homme peut s'adapter à n'importe quel environnement et s'y sentir bien s'il connaît et tient compte des éléments. Arrivé à Ellesmere, l'équipage de Vagabond reste quelques semaines au village, notamment pour glaner un maximum d'informations sur l'environnement local et comment y vivre au mieux.Il se présente à la communauté en projetant un film sur leur vie au Spitzberg. Très naturellement, une famille inuit les invite chez elle et des liens affectueux se tissent peu à peu. «Dans une communauté comme celle de Grise Fiord, tout le monde se connaît, les relations sont très fortes, alors qu'en ville on peut souffrir de solitude», confie Éric.Cette proximité humaine est pour lui essentielle. Géologues, glaciologues, biologistes, photographes, journalistes, réalisateurs... sont nombreux à avoir partagé le quotidien d'Éric, France, Léonie et Aurore à bord de leur voilier polaire. «Les personnes qui viennent sur Vagabond ne sont pas là par hasard. Nous partageons vraiment du temps ensemble. Ce sont toujours des rencontres inoubliables, pour elles comme pour nous.»

«Quand nous sommes nombreux, nous dormons tous les quatre dans la même cabine, sinon, les filles prennent leurs aises», relate leur papa. Dans l'exiguïté du bateau, chacun prend sur soi pour s'adapter à l'espace - environ 30 mètres carrés! -, le cocon de la famille. Grâce au poêle fonctionnant au fuel, une douce chaleur règne dans le carré: 15 à 20 °C, de quoi vivre normalement. Garder le bateau chaud et sec est chaque jour une question de survie. Situées au niveau de la banquise, les cabines sont plus fraîches: jusqu'à - 3 °C! On y dort habillé, emmitouflé dans d'épais duvets. Dehors, le thermomètre peut descendre jusqu'à - 50 °C. Ellesmere est l'endroit habité le plus froid de la planète!

«Cet environnement oblige à penser chaque geste, rester concentré et rigoureux. L'hostilité vient d'abord de nous: la fatigue, l'inattention, un oubli... un détail peut vite devenir compliqué. Ici, on n'a pas le droit d'avoir froid. Au moindre symptôme il faut bouger, rajouter une couche, manger...» Parce qu'il redoute l'accident, la mort brutale, la sienne ou celle de ses proches, Eric se donne les moyens de l'éloigner.

Une vie de famille sans rien de superflu

«On ne peut pas sortir très longtemps avec les filles, explique France. Et il faut les occuper en permanence pour qu'elles bougent.» Léonie et Aurore jouent dans leur jardin des neiges: descentes en luge, courses, cabanes, balançoires accrochées à Vagabond... Les fillettes accompagnent parfois leurs parents quand ils percent la banquise pour y plonger une sonde, gonflent un ballon météo et quand, tous les trois jours, ils cassent la glace, l'unique source d'eau douce à bord. Elles s'amusent à regarder les chiens dévorer cette viande de phoque glacée tranchée à la hache!

«À l'intérieur du bateau, il faut aussi leur inventer sans arrêt des occupations, poursuit France, parfois à bout de patience comme toute maman. Nous faisons ensemble de la musique, du théâtre, du cirque, des marionnettes...» Les petites apprennent à cuisiner des plats simples, des gâteaux, qui embaument le carré. Le soir, en pyjama et bonnet de nuit, lovées dans leur duvet, elles écoutent l'histoire lue par leurs parents à la lumière de la frontale. France apprend aussi à lire et à écrire à Léonie, qui commence à fréquenter Umimmak, l'école du village, où l'on enseigne l'anglais et l'inuktitut!

Pour se rendre à Grise Fiord, une ou deux fois par mois, Éric conduit la motoneige qui tire un komatik, le traîneau de bois où se pelotonnent France et les filles. Sur les vastes étendues glacées, le trajet de 50 kilomètres peut prendre deux heures et demie. Le village est une succession de constructions modulaires colorées. La petite famille retrouve avec bonheur Lisa, la grand-mère inuit qui dorlote les filles. Elle les garde au chaud tandis que leurs parents vont faire des emplettes à l'unique épicerie du village et chercher le courrier. Un avion visite Grise Fiord deux fois par semaine, mais parfois, quand le vent se déchaîne, les villageois restent isolés plus d'un mois. Iqaluit, la ville la plus proche, est à 2000 kilomètres...

Éric et France sont conscients des concessions qu'engendre leur mode de vie au bout du monde. Ils les font volontiers, car ils ont trouvé sur l'océan blanc de quoi vivre leurs valeurs pleinement. Et l'amitié des familles inuits adoucit l'absence physique des frères, soeurs et parents vivant en France. Pour les rejoindre, ils devraient s'offrir un billet à 5000 euros et au minimum quatre jours de voyage...

Pour vivre en direct l'aventure du Vagabond: www.vagabond.fr

A voir: Sur le grand océan blanc, un film d'Hugues de Rosière. France 5, dimanche 6 janvier à 15 h 40 - 52 min.

source : http://www.lefigaro.fr/environnement/2012/12/27/01029-20121227ARTFIG00358-les-vagabonds-de-l-arctique.php

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Bonjour,

J'ai vu ce reportage aujourd'hui même et cela a ravivé mes rêves d'étendues glacées... Depuis des années je me sens étranger à ce quotidien de "civilisation" qui n'a pour moi aucune saveur. Tout ce que je fais, je le fais par habitude et par obligation, juste pour ne pas mourir, mais je ne me sens pas vivant pour autant. Et dès que je vois des reportages ou que j'entends des anecdotes sur des gens qui vivent dans ces régions éloignées de tout, je les envie tellement. Leur vie a telle authenticité... A chaque fois je sens que je pourrais partir sur un coup de tête et je sais que ça arrivera un jour. Plus ce sera loin de toute civilisation et plus ça me plaira. L'isolement, le manque de technologie, l'éloignement de toute commodité... pour moi ce ne sont que des avantages. Je veux passer des heures à traquer l'animal que je vais manger, je veux avoir froid et affronter la rudesse de la nature. Ce n'est qu'à ce prix que je me sentirai vivant. Je n'ai aucune attache et je n'ai rien à perdre. Ce soir encore, je vais regarder un reportage sur une femme qui a tout plaqué pour partir en Laponie faire un élevage de chiens de traineaux...

Tout ceci ressemble peut-être à un caprice ou une crise mais j'ai néanmoins décidé de venir ici en parler. Je vais pas tourner autour du pot : je n'ai pas envie de faire des études pour trouver un job dans le pétrole ou les mines au Canada et espérer décrocher un poste dans les territoires les plus au nord... Je voudrais prendre un avion et me pointer dans un village esquimau isolé pour y rester. Le gouvernement canadien est-il regardant sur ce qui se passe dans ces coins éloignés de tout ? Est-ce qu'ils viendraient contrôler mon passeport et mes papiers ? Je veux juste participer à la vie d'un village en aidant pour la chasse par exemple. Bref qu'en pensez-vous ?

Merci.

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C'est certainement une question de passion... et aucune discussion ne peut être possible si on n'a pas la même passion. Mais ce que je voudrais souligner est pour les enfants. Il faudrait pas leur faire le choix de les isoler comme ça du monde.

La plus grande de cet article a plus de 5 ans déjà, et dois normalement rentrer à l'école par exemple. Ce serait dommage de ne pas lui donner le choix de choisir cette vie elle même. Si elle reste trop longtemps dans cet environnement, elle sera en déphasage et aura du mal à s'intégrer dans la vie normal.

Je sais pas trop si j'ai tout compris, mais c'est ce qui m'a traversé l'esprit en lisent l'article et les images...

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Bonjour,

J'ai vu ce reportage aujourd'hui même et cela a ravivé mes rêves d'étendues glacées... Depuis des années je me sens étranger à ce quotidien de "civilisation" qui n'a pour moi aucune saveur. Tout ce que je fais, je le fais par habitude et par obligation, juste pour ne pas mourir, mais je ne me sens pas vivant pour autant. Et dès que je vois des reportages ou que j'entends des anecdotes sur des gens qui vivent dans ces régions éloignées de tout, je les envie tellement. Leur vie a telle authenticité... A chaque fois je sens que je pourrais partir sur un coup de tête et je sais que ça arrivera un jour. Plus ce sera loin de toute civilisation et plus ça me plaira. L'isolement, le manque de technologie, l'éloignement de toute commodité... pour moi ce ne sont que des avantages. Je veux passer des heures à traquer l'animal que je vais manger, je veux avoir froid et affronter la rudesse de la nature. Ce n'est qu'à ce prix que je me sentirai vivant. Je n'ai aucune attache et je n'ai rien à perdre. Ce soir encore, je vais regarder un reportage sur une femme qui a tout plaqué pour partir en Laponie faire un élevage de chiens de traineaux...

Tout ceci ressemble peut-être à un caprice ou une crise mais j'ai néanmoins décidé de venir ici en parler. Je vais pas tourner autour du pot : je n'ai pas envie de faire des études pour trouver un job dans le pétrole ou les mines au Canada et espérer décrocher un poste dans les territoires les plus au nord... Je voudrais prendre un avion et me pointer dans un village esquimau isolé pour y rester. Le gouvernement canadien est-il regardant sur ce qui se passe dans ces coins éloignés de tout ? Est-ce qu'ils viendraient contrôler mon passeport et mes papiers ? Je veux juste participer à la vie d'un village en aidant pour la chasse par exemple. Bref qu'en pensez-vous ?

Merci.

Ton rêve de vivre en marge de la société est réalisable SAUF que tu dois trouver le moyen d'entrer et de demeurer LÉGALEMENT au Canada. Ça ne se fait pas de prendre un avion, d'aller se terrer au fin fond d'un village "esquimau" en espérant ne pas avoir d'ennuis un jour ou l'autre.

Ici, c'est "tolérance zéro" pour les illégaux. Z'ont même pas à te contrôler sur place pour éventuellement te découvrir.

Modifié par kobico
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Bonjour,

J'ai vu ce reportage aujourd'hui même et cela a ravivé mes rêves d'étendues glacées... Depuis des années je me sens étranger à ce quotidien de "civilisation" qui n'a pour moi aucune saveur. Tout ce que je fais, je le fais par habitude et par obligation, juste pour ne pas mourir, mais je ne me sens pas vivant pour autant. Et dès que je vois des reportages ou que j'entends des anecdotes sur des gens qui vivent dans ces régions éloignées de tout, je les envie tellement. Leur vie a telle authenticité... A chaque fois je sens que je pourrais partir sur un coup de tête et je sais que ça arrivera un jour. Plus ce sera loin de toute civilisation et plus ça me plaira. L'isolement, le manque de technologie, l'éloignement de toute commodité... pour moi ce ne sont que des avantages. Je veux passer des heures à traquer l'animal que je vais manger, je veux avoir froid et affronter la rudesse de la nature. Ce n'est qu'à ce prix que je me sentirai vivant. Je n'ai aucune attache et je n'ai rien à perdre. Ce soir encore, je vais regarder un reportage sur une femme qui a tout plaqué pour partir en Laponie faire un élevage de chiens de traineaux...

Tout ceci ressemble peut-être à un caprice ou une crise mais j'ai néanmoins décidé de venir ici en parler. Je vais pas tourner autour du pot : je n'ai pas envie de faire des études pour trouver un job dans le pétrole ou les mines au Canada et espérer décrocher un poste dans les territoires les plus au nord... Je voudrais prendre un avion et me pointer dans un village esquimau isolé pour y rester. Le gouvernement canadien est-il regardant sur ce qui se passe dans ces coins éloignés de tout ? Est-ce qu'ils viendraient contrôler mon passeport et mes papiers ? Je veux juste participer à la vie d'un village en aidant pour la chasse par exemple. Bref qu'en pensez-vous ?

Merci.

Salut,

Même une aventure aussi roots soit elle exige préparation. Dans l'article ci-dessus clairement ils avaient un projet.

Le gouvernement canadien est très regardant.... et ces copmmunautés lointaines sont plus lointaines que ce que tu peux imaginer. Il te faut énormément de fonds pour subsister, ou si le rêve c'est les esquimaux alors rensigne toi bien car le rêve est loin d'être rose. Tu n'es pas un autochtone donc tu n'auras aucune assistance fédérale. Pour ce qui est de te faire repérer sans aucun doute tu le seras. Un blanc dans un village minuscule cela ne passe pas innaperçu et chacuns ou presque de ces petits village à une police GRC (fédérale).

au final j'en pense que tu es dans le rêve absolu. La vie de village pour pas mal des esquimaus c'est une survie et une errance sociale. Il n'y a plus d'igloo pas plus de super sorties de chasse en traineau à chiens. Les taux de suicide, alccolisme, dépendances montre l'ampleur du problème.

Je te renvoies sur l'expérience de cette famille, ils avaient un projet... ce que tu as est un rêve. Pose toi des questions simples:

- comment te loger

- comment circuler (payer ta motoneige par exemple)

- comment subvenir à tes besoins (acheter de l'essence pour la motoneige, des cartouches pour le fusil, de la bouffe hors de prix, du gaz pour chauffer etc....)

Ces questions c'est toi qui doit les résoudre. Les esquimaux sont gentils mais pauvres ils pourront rien pour toi, et le gouvernement c'est pas son problème si tu décides d'aller te planter là bas. Tu remarqueras que pour les deux expériences que tu cites (le Vagabond dans le nord, l'éleveuse en Laponie) ils ont résolu les questions et tout deux ont trouvé leur creneaux.... à toi de trouver le tien!

Modifié par yow_lys
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Merci pour vos réponses. J'aimerais pouvoir y aller de façon légale et avec un boulot mais le problème c'est... qu'y a-t-il comme emploi possible dans un village de 150 habitants à 150 km de tout ? Comment font les gens qui vivent dans ces villages si ce n'est en s'autogérant ? Payent-il réellement des impôts et existent-ils réellement pour le gouvernement canadien ? La monnaie a-t-elle seulement un sens pour eux ? Peut-être que mon image de leur éloignement est confuse et qu'ils ne sont pas si indépendants que ça.

Dans tous les cas j'espère pouvoir m'installer au Québec quand j'aurai mon diplôme en informatique, le plus au nord possible, mais jusqu'à quel parallèle a-t-on besoin d'informaticiens, là est la question...

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Merci pour vos réponses. J'aimerais pouvoir y aller de façon légale et avec un boulot mais le problème c'est... qu'y a-t-il comme emploi possible dans un village de 150 habitants à 150 km de tout ? Comment font les gens qui vivent dans ces villages si ce n'est en s'autogérant ? Payent-il réellement des impôts et existent-ils réellement pour le gouvernement canadien ? La monnaie a-t-elle seulement un sens pour eux ? Peut-être que mon image de leur éloignement est confuse et qu'ils ne sont pas si indépendants que ça.

Dans tous les cas j'espère pouvoir m'installer au Québec quand j'aurai mon diplôme en informatique, le plus au nord possible, mais jusqu'à quel parallèle a-t-on besoin d'informaticiens, là est la question...

Re-salut,

Oui tu me semble confus et berçé d'images d'épinal. Tu peux aller sur les site de radio-canada, Tele Qc ou Art TV pour voir des reportages qui te rendront compte d'une réalité pas forcément aussi idyllique.

Du travail il peut y en avoir, dans les services aux communauté du grand nord par exemple (prof, agent de l'état ou du territoire, coop) dans une ville plus grosse comme Iqualuit, NU il y aura aussi des emplois plus variés. Ensuite tu as toujours la possibilité de créer toi même ton créneau comme l'ont fait les marseillais du Vagabond¸.

Les gens de ses communauté très éloignés font face à une pauvreté terrible et un dénuement tout aussi extrême que le climat. Certes tu retrouve encore les traditions de subsistance mais le grand nord c'est possible seulement avec le subventionnement du gouvernement. La monnnaie a un sens puisqu'il n'en ont pas et que le magasin pour vendre la brique de lait va t'en demander. Il faut comprendre que le mythe du traineau à chien est souvent un mythe justement. Les communauté sont souvent un village avec des maison un bureau de poste, une superette... il n'y a pas de nomade avec leur igloo.

Il y a aussi des opportunités typiquement nord dans les mines, dans le transport spécial, dans divers créneaux de niche, mais si le trip pour toi c'est aller avec ta tente dans une communauté lointaine de 10 gugusses qui sont avec leurs chiens et leur igloo, oublie cela n'existe plus. Ils ont découvert que c'est vachement plus confortable de dormir sur un lit que sur de la glace et que de chasser la viande au supermarché est moins dangereux que d'aller chatouiller l'ours blanc.

Ensuite c'est un mode de vie à part, qui s'apprend.... peut-être devrais-tu songer à faire escale dans une "ville" du grand nord avant le grand saut. Ce qui te permettrais justement de mieux jauger ce que tu peux faire comme saut final vers la grosse aventure.

Les "grande" ville sont par exemple:

- Iqualuit, NU

- whitehorse, YT

- Yellowknife, NT

Si tu es dans l'informatique il y a aussi des bases scientifiques / militaires du grand nord qui cherchent de temps à autre du personnel civil de soutien.

Tout cela ce sont des pistes vagues mais voici aussi un peu de concret.

Vol Ottawa-Iqualuit = 5h vers le nord et en gros $1500 l'AR. Pas de route pour Iqualuit

Coût d,un litre de lait = double

Déménager = sauf si t'es donald trump c'est par bateau

Regarde les site sde ces villes cela te donnera des idées. C'est probablement la meilleures façon d'approcher le projet d'aller s'isoler dans le grand nord. Par ailleurs ces villes peuvent avoir pleins d'opportunités qui permettront de faire un visa qui a du sens.

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Merci c'est vraiment sympathique. Tes réponses sont toujours précises et pertinentes. Il est vrai que je ne suis jamais parti à l'étranger, je ne saurais même pas aller à Montréal, et je déteste tout ce qui est paperasse administrative pour se rendre à l'étranger...

D'un autre côté je sais que je peux faire des trucs sur un coup de tête et sans craindre les conséquences, comme prendre un avion pour le nord du Canada et m'y planquer en espérant qu'on me retrouve pas, et advienne que pourra...

En fait j'ai vraiment du mal à savoir ce que je veux, d'ailleurs je me dis que la Suède ce serait déjà pas mal... Mais nos sociétés modernes ne nous permettent pas de changer de voie comme on le voudrait. Je vais me focaliser sur ma formation en informatique, après tout ça m'ouvrira peut-être certaines portes, même si tout est tellement réglé comme du papier à musique qu'il semble qu'on doive décider de notre destin dès notre sortie de l'école sans jamais pouvoir espérer en changer.

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  • Habitués
Merci c'est vraiment sympathique. Tes réponses sont toujours précises et pertinentes. Il est vrai que je ne suis jamais parti à l'étranger, je ne saurais même pas aller à Montréal, et je déteste tout ce qui est paperasse administrative pour se rendre à l'étranger...

D'un autre côté je sais que je peux faire des trucs sur un coup de tête et sans craindre les conséquences, comme prendre un avion pour le nord du Canada et m'y planquer en espérant qu'on me retrouve pas, et advienne que pourra...

En fait j'ai vraiment du mal à savoir ce que je veux, d'ailleurs je me dis que la Suède ce serait déjà pas mal... Mais nos sociétés modernes ne nous permettent pas de changer de voie comme on le voudrait. Je vais me focaliser sur ma formation en informatique, après tout ça m'ouvrira peut-être certaines portes, même si tout est tellement réglé comme du papier à musique qu'il semble qu'on doive décider de notre destin dès notre sortie de l'école sans jamais pouvoir espérer en changer.

Mais tu te planques où dans un village où tout le monde connais tout le monde et où l'agent de la GRC connait le prénom des 40 habitants?

Autre question.... tu vis où quand il n'y a pas d'hotel? Tu me diras que tu trouveras à loger chez l'habitant.... mais bon au bout d'un moment il faudra bien travailler, te faire soigner et tu fais comment comme clandestin. Crois en les statistique il est bien plus facile d'être anonyme dans une mégalopole que dans la pampa. Et surtout RENSEIGNE toi tu parles d'un myhte qui n'existe pas. Il y avait un passage amusant du type qui fait "j'irais dormir chez vous" à Kujjuaq je crois (dans le grand nord Québecois), ça te donnera une meilleur idée.

Ici au Canada les clandestins (ce que vous appelez sans-papiers) ils se font virer illico presto...

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