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On m'aurait menti? je suis assez aigrie


sianra

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  • Habitués

Bonjour à tous.

Il y a environ 2 ans, j'étais encore en France et je me renseignais sur les possibilités d'emploi dans mon domaine (enseignement) au NB. J'ai eu plusieurs contacts avec des personnes des districts scolaires francophones et anglophones du NB et ces personnes ont toutes étaient unanimes vis-à-vis de mon éventuelle candidature : "on a besoin de gens comme vous au NB!" "Si personne ne vous embauche, ce n'est pas normal". Ravie de ce constat, nous avons commencé notre démarche d'immigration. J'ai fait également les démarches nécessaires depuis la France afin d'obtenir le permis d'enseigner au NB. Quelques semaines et 60 $ plus tard, j'ai reçu ce fameux permis, puis quelques mois plus tard, nous nous sommes installés au NB, en famille. J'ai rappelé les districts scolaires avec qui j'étais restée en contact, et là, oh surprise, on me dit que je ne peux pas postuler sur un poste car je n'ai pas fait de remplacements, que c'est le passage obligé avant d'avoir un poste. Ok. Je commence alors à faire des remplacements. Au bout d'1 an de remplacements, on me dit que pour avoir un poste, il faut maintenant que je sois éligible pour faire des remplacements de longue durée, style congé de maternité ou autre. Ok. Je postule pour être sur cette liste d'éligibilité. Mon entrevue se passe très bien et j'ai l'impression qu'ils vont m'embaucher demain. Quelques jours plus tard, je reçois une lettre m'informant que je suis sur cette fameuse liste pour les remplacements longs, et on me dit que j'aurai certainement quelque chose à la rentrée de septembre 2012 tellement ils m'ont trouvée formidable lors de mon entrevue. En mai/juin 2012, je me présente donc en personne aux différents directeurs/trices d'écoles (que je connais déjà pour avoir effectué des remplacements dans leurs écoles) et les informe que je suis sur "la liste". Tous sont ravis pour moi et me disent qu'ils ne manqueront pas de penser à moi en septembre. Tous me tarissent d'éloges sur l'excellent travail que j'ai effectué lors de mes remplacements.

5 septembre 2012 : rentrée scolaire. Aucune nouvelle de personne. Je rappelle, et on me dit que tous les postes de remplacements longs sont pourvus pour le moment. Ok. Je continue donc à faire des remplacements au jour le jour, comme avant. En passant, travailler 2 à 3 jours par semaine c'est un peu juste pour faire vivre une famille avec 3 enfants. Alors je recommence le "rentre-dedans". Dans une école où je vais souvent, il y a 2 enseignantes enceintes. Alors je vais voir la directrice (à qui j'avais déjà parlé en juin) et lui dis que je suis disponible pour effectuer un de ces remplacements. Elle me dit que c'est au district de décider du remplaçant. Ok. J'appelle les RH du district et leur pose la question : "Qui décide d'engager la personne qui effectuera un remplacement?" "Ce sont les directeurs d'école madame". Ah bon? On m'aurait menti?

Il y a quelques semaines, un poste permanent dans une école est affiché. Je postule. Je suis retenue pour une entrevue. Ça se passe encore très bien, et encore une fois, j'ai l'impression qu'on va m'embaucher demain. Quelques jours plus tard, je reçois une lettre m'informant que je ne suis pas retenue. Comme il n'y a aucun motif, je téléphone à la directrice des ressources humaines (qui faisait partie du comité lors de l'entrevue) et lui demande les raisons pour lesquelles je n'ai pas été retenue afin de les connaître pour pouvoir m'améliorer la fois prochaine. Elle paraît gênée et commence par me dire que j'ai fait une excellente entrevue, qu'il ne faut pas que je m'inquiète, que tout va bien dans mon profil et mes compétences, mais que quelqu'un d'autre a été pris car il avait plus insisté sur le comment il ferait les choses. Il se trouve que j'ai trouvé qui était cette personne qui a été retenue : quelqu'un du coin qui connaissait déjà tout le monde dans l'école et qui était arrivé à l'entrevue les mains dans les poches, en jean et baskets (je n'ai rien contre les jeans et les baskets, je trouve juste que cette tenue est plus appropriée pour aller faire du sport que pour aller se présenter à une entrevue). Ok. 2 jours plus tard, le même poste est affiché dans une autre école; donc je re-postule. Si j'ai été si excellente la 1ère fois et maintenant que je sais où m'améliorer, je ne vais pas laisser passer cette 2ème chance. Et là oh surprise, je ne suis même pas retenue pour une entrevue. On m'aurait donc menti?

Je pense que j'ai tenté quand même pas mal de choses et que je me suis faite connaître de pas mal de personnes afin de décrocher un boulot. Tout le monde s'accorde à dire, dans le milieu, que je suis extraordinaire (je n'exagère rien) et que je devrais avoir ma place. Mais là c'est bon, je me rends bien compte qu'on me prend pour un citron. Personne n'osera me donner les vraies raisons pour lesquelles ils ne veulent pas de moi. Merci les bisounours.

Donc pour conclure, je suis assez aigrie, c'est vrai. Si je m'y prends mal, j'aimerais savoir comment m'y prendre pour m'y prendre mieux justement. Ruer dans les brancards dans le bureau du directeur général et exiger une bonne fois pour toutes qu'on me dise : "Madame, on ne vous prendra pas car vous n'êtes pas d'ici", au lieu de me faire miroiter des lanternes depuis plus de 2 ans?

Désolée pour le long post; merci à ceux et celles qui m'auront lue jusqu'au bout, et un merci spécial à ceux et celles qui comprendront mon état dépité...

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  • Habitués

bonjour,

pour le Québec aussi, c'est pas facile d'avoir une permanence dans le milieu de l'enseignement, même pour les Québécois.. ça prend souvent des années avant d'avoir un poste permanent.

la personne qui a été engagé devant toi, devait connaitre quelqu'un et elle a été avantagé.. c'est des choses qui arrive.

faut juste persévérer et un jour ton tour viendra

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Bonjour,

Il est de notoriété publique que le recrutement au Canada se fait uniquement dans le cadre du réseau.

Les compétences sont malheureusement secondaires. Avant de réaliser les entretiens, les recruteurs savent déjà qui sera sur le poste (un membre du réseau bien évidemment!).

Trouver donc un poste stable quand on "est pas du coin" n'est pas impossible mais difficile pour les raisons évoquées plus haut. Même lorsque tu auras trouvé, tu te heuteras au même problème pour ta mobilité. La règle du jeu c'est entrer dans le réseau hormis peut être pour les professions fortement en demande du genre infirmière ou informaticien.

Ton discours montre que tu es une battante et que tu sauras dénouer cette situation. Cependant, je suis d'accord avec toi sur le fait que malgré toutes les informations récoltées avant le départ soit auprès du gouvernement, soit auprès des personnes sur place notamment pour le travail, la réalité à l'arrivée est toujours differente de ce qu'on avait imaginé...

Je laisse chacun faire son analyse personelle et tirer ses propres conclusions sur ce décalage...

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Bon courage Sianra. Mais force est de reconnaitre que ton témoignage m'ébranle un peu même si chacun vit ses réalités.

Ne désespère pas du tout. Ton temps arrivera et je sais que tu pratiquement sorti du gouffre, n'abandonne pas si proche du but.

Bonne journée à toi.

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Bonjour,

Avant tout, saches que je comprends bien ta frustration et que je ne veux en aucun cas te jeter la pierre, mais juste - peut-être - te donner une piste de réflexion:

quelqu'un d'autre a été pris car il avait plus insisté sur le comment il ferait les choses. Il se trouve que j'ai trouvé qui était cette personne qui a été retenue : quelqu'un du coin qui connaissait déjà tout le monde dans l'école et qui était arrivé à l'entrevue les mains dans les poches, en jean et baskets (je n'ai rien contre les jeans et les baskets, je trouve juste que cette tenue est plus appropriée pour aller faire du sport que pour aller se présenter à une entrevue).

Evidemment que le fait d'être connu donne un avantage, il faudrait être aveugle pour prétendre le contraire; au bout de 6 ans, je m'en suis largement rendu compte :wink:

Cependant, ce qui m'a fait tiquer, en gras dans ta citation, a peut-être également joué en ta défaveur; peut-être as tu été un peu trop théorique, un peu trop "guindée" (je mets des guillemets car c'est à prendre comme tel, avec des guillemets, et c'est ta remarque sur la tenue qui me fait penser à ça), bref, un peu trop "à la française" dans ton entrevue et ça a pu jouer en ta défaveur s'ils se demandaient qui choisir entre toi et l'autre personne; effectivement, vu d'un point de vue français, ça peut paraître choquant de se présenter en entrevue en jean et basket, mais ici, hormis pour certains postes très spécifiques dont l'uniforme est le tailleur pour les femmes et le costume pour les hommes, les gens qui te passent en entrevue ne s'arrêtent pas à ça, pour tout dire, ils s'en foutent; par contre, si tu es "over-dressed", là, ils tiqueront.

On peut en dire ce qu'on veut, mais c'est comme ça.

Une des questions que vont se poser les recruteurs c'est: est-ce que cette personne va fitter avec le reste de l'équipe et/ou les élèves dans ton cas, j'imagine.

C'est idiot, mais si ta tenue est, pour eux, un peu trop stricte, ils risquent d'avoir un a priori défavorable.

Bref, comme tu es déjà dans le milieu, observes comment sont les autres et adaptes toi en conséquence, tant au niveau de la façon de parler, de l'attitude et du dress code.

Tu te fais déjà connaître du réseau, c'est bien; assures-toi de pas virer en tannante, sinon tu risques de te brûler (et c'est sûr qu'on a des fois envie de secouer le cocotier dans des cas comme le tien); essaies d'insister sur le côté pratique des choses dans tes futures entrevues, en donnant des exemples de ce que tu as fait ICI, comment, en quantifiant aussi tes résultats; ce sont des choses qui plaisent ici.

Pour ma part, j'ai appris en passant des entrevues que je croyais réussies et en n'ayant pas le boulot, en ne se faisant pas rappeler, avant de leur parler en leur disant ce qu'ils voulaient entendre et de la façon dont ils voulaient l'entendre: ni trop sûr de soi, mais pas pas assez non plus, confiant et rempli d'exemples, bref, c'est une adaptation; les organismes d'aide aux immigrants m'ont aidé au début à mieux cerner tout ça, mais rien n'a remplacé l'expérience des entrevues...

Et si les gens te disent que ça s'est super bien passé, souvent c'est parce que c'est plus facile que de commencer à te dire en face que "oui, mais...", surtout qu'ils font très attention à ne pas dire quoi que ce soit qui pourrait prêter à contestation, laisserait entrevoir une discrimination quelconque, réelle ou supposée, bref, ils ouvrent le parapluie et c'est super dur d'avoir un feedback honnête sur une entrevue qui n'a pas marché :sad:

J'espère vraiment que ça va fonctionner pour toi comme tu le souhaites; encore une fois, ta frustration, je l'ai vécue et j'en ai voulu à la terre entière, avant que ça fonctionne.

Courage !

Modifié par woulf
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  • Habitués

Bonjour Sianra ! Oh comme je comprends ta déception. Comme je l'ai expliqué dans un autre post la semaine passée, j'ai vécu la même chose, quand j'étais en France la commission scolaire me tendait les bras en me promettant un emploi dès mon arrivée, et une fois sur place c'est comme si je ne leur avais même jamais parlé. Limite même je me faisais engueulé parce que "monsieur, pas de passe-droit, vous attendrez votre tour comme tout le monde". Ce qui est tout à fait logique, qu'ils évitent juste de nous mentir en pleine face pour nous faire venir plus vite, c'est déloyal et ils mettent des familles dans des situations difficiles. Par contre, je ne sais pas au NB, mais à Montréal dans les établissements les plus difficiles il y a toujours des postes dont personne ne veut, en étant proactif parfois on peut trouver quelque chose. En attendant, courage, si vous êtes une bonne enseignante, ça finira par payer, parce contrairement à ce qu'on dit, ce n'est pas QUE du reseautage. Ca arrive aussi souvent qu'un chef d'etablissement a a coeur son métier et l'avenir des ses élèves et il souhaitera dans ce cas là avoir le meilleur enseignant possible, d'où qu'il vienne.

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  • Habitués

Bonjour,

Avant tout, saches que je comprends bien ta frustration et que je ne veux en aucun cas te jeter la pierre, mais juste - peut-être - te donner une piste de réflexion:

quelqu'un d'autre a été pris car il avait plus insisté sur le comment il ferait les choses. Il se trouve que j'ai trouvé qui était cette personne qui a été retenue : quelqu'un du coin qui connaissait déjà tout le monde dans l'école et qui était arrivé à l'entrevue les mains dans les poches, en jean et baskets (je n'ai rien contre les jeans et les baskets, je trouve juste que cette tenue est plus appropriée pour aller faire du sport que pour aller se présenter à une entrevue).

Evidemment que le fait d'être connu donne un avantage, il faudrait être aveugle pour prétendre le contraire; au bout de 6 ans, je m'en suis largement rendu compte :wink:

Cependant, ce qui m'a fait tiquer, en gras dans ta citation, a peut-être également joué en ta défaveur; peut-être as tu été un peu trop théorique, un peu trop "guindée" (je mets des guillemets car c'est à prendre comme tel, avec des guillemets, et c'est ta remarque sur la tenue qui me fait penser à ça), bref, un peu trop "à la française" dans ton entrevue et ça a pu jouer en ta défaveur s'ils se demandaient qui choisir entre toi et l'autre personne; effectivement, vu d'un point de vue français, ça peut paraître choquant de se présenter en entrevue en jean et basket, mais ici, hormis pour certains postes très spécifiques dont l'uniforme est le tailleur pour les femmes et le costume pour les hommes, les gens qui te passent en entrevue ne s'arrêtent pas à ça, pour tout dire, ils s'en foutent; par contre, si tu es "over-dressed", là, ils tiqueront.

On peut en dire ce qu'on veut, mais c'est comme ça.

Une des questions que vont se poser les recruteurs c'est: est-ce que cette personne va fitter avec le reste de l'équipe et/ou les élèves dans ton cas, j'imagine.

C'est idiot, mais si ta tenue est, pour eux, un peu trop stricte, ils risquent d'avoir un a priori défavorable.

Bref, comme tu es déjà dans le milieu, observes comment sont les autres et adaptes toi en conséquence, tant au niveau de la façon de parler, de l'attitude et du dress code.

Tu te fais déjà connaître du réseau, c'est bien; assures-toi de pas virer en tannante, sinon tu risques de te brûler (et c'est sûr qu'on a des fois envie de secouer le cocotier dans des cas comme le tien); essaies d'insister sur le côté pratique des choses dans tes futures entrevues, en donnant des exemples de ce que tu as fait ICI, comment, en quantifiant aussi tes résultats; ce sont des choses qui plaisent ici.

Pour ma part, j'ai appris en passant des entrevues que je croyais réussies et en n'ayant pas le boulot, en ne se faisant pas rappeler, avant de leur parler en leur disant ce qu'ils voulaient entendre et de la façon dont ils voulaient l'entendre: ni trop sûr de soi, mais pas pas assez non plus, confiant et rempli d'exemples, bref, c'est une adaptation; les organismes d'aide aux immigrants m'ont aidé au début à mieux cerner tout ça, mais rien n'a remplacé l'expérience des entrevues...

Et si les gens te disent que ça s'est super bien passé, souvent c'est parce que c'est plus facile que de commencer à te dire en face que "oui, mais...", surtout qu'ils font très attention à ne pas dire quoi que ce soit qui pourrait prêter à contestation, laisserait entrevoir une discrimination quelconque, réelle ou supposée, bref, ils ouvrent le parapluie et c'est super dur d'avoir un feedback honnête sur une entrevue qui n'a pas marché :sad:

J'espère vraiment que ça va fonctionner pour toi comme tu le souhaites; encore une fois, ta frustration, je l'ai vécue et j'en ai voulu à la terre entière, avant que ça fonctionne.

Courage !

Je suis d'accord, un employeur ici ou au Nouveau Brunswick sera très sensible à la question de l'intégration au reste de l'équipe. Le candidat va-t-il bien se fondre ou faire tache? C'est une dimension qu'il est important de comprendre.

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  • Habitués

Bonjour,

Avant tout, saches que je comprends bien ta frustration et que je ne veux en aucun cas te jeter la pierre, mais juste - peut-être - te donner une piste de réflexion:

quelqu'un d'autre a été pris car il avait plus insisté sur le comment il ferait les choses. Il se trouve que j'ai trouvé qui était cette personne qui a été retenue : quelqu'un du coin qui connaissait déjà tout le monde dans l'école et qui était arrivé à l'entrevue les mains dans les poches, en jean et baskets (je n'ai rien contre les jeans et les baskets, je trouve juste que cette tenue est plus appropriée pour aller faire du sport que pour aller se présenter à une entrevue).

Evidemment que le fait d'être connu donne un avantage, il faudrait être aveugle pour prétendre le contraire; au bout de 6 ans, je m'en suis largement rendu compte :wink:

Cependant, ce qui m'a fait tiquer, en gras dans ta citation, a peut-être également joué en ta défaveur; peut-être as tu été un peu trop théorique, un peu trop "guindée" (je mets des guillemets car c'est à prendre comme tel, avec des guillemets, et c'est ta remarque sur la tenue qui me fait penser à ça), bref, un peu trop "à la française" dans ton entrevue et ça a pu jouer en ta défaveur s'ils se demandaient qui choisir entre toi et l'autre personne; effectivement, vu d'un point de vue français, ça peut paraître choquant de se présenter en entrevue en jean et basket, mais ici, hormis pour certains postes très spécifiques dont l'uniforme est le tailleur pour les femmes et le costume pour les hommes, les gens qui te passent en entrevue ne s'arrêtent pas à ça, pour tout dire, ils s'en foutent; par contre, si tu es "over-dressed", là, ils tiqueront.

On peut en dire ce qu'on veut, mais c'est comme ça.

Une des questions que vont se poser les recruteurs c'est: est-ce que cette personne va fitter avec le reste de l'équipe et/ou les élèves dans ton cas, j'imagine.

C'est idiot, mais si ta tenue est, pour eux, un peu trop stricte, ils risquent d'avoir un a priori défavorable.

Bref, comme tu es déjà dans le milieu, observes comment sont les autres et adaptes toi en conséquence, tant au niveau de la façon de parler, de l'attitude et du dress code.

Tu te fais déjà connaître du réseau, c'est bien; assures-toi de pas virer en tannante, sinon tu risques de te brûler (et c'est sûr qu'on a des fois envie de secouer le cocotier dans des cas comme le tien); essaies d'insister sur le côté pratique des choses dans tes futures entrevues, en donnant des exemples de ce que tu as fait ICI, comment, en quantifiant aussi tes résultats; ce sont des choses qui plaisent ici.

Pour ma part, j'ai appris en passant des entrevues que je croyais réussies et en n'ayant pas le boulot, en ne se faisant pas rappeler, avant de leur parler en leur disant ce qu'ils voulaient entendre et de la façon dont ils voulaient l'entendre: ni trop sûr de soi, mais pas pas assez non plus, confiant et rempli d'exemples, bref, c'est une adaptation; les organismes d'aide aux immigrants m'ont aidé au début à mieux cerner tout ça, mais rien n'a remplacé l'expérience des entrevues...

Et si les gens te disent que ça s'est super bien passé, souvent c'est parce que c'est plus facile que de commencer à te dire en face que "oui, mais...", surtout qu'ils font très attention à ne pas dire quoi que ce soit qui pourrait prêter à contestation, laisserait entrevoir une discrimination quelconque, réelle ou supposée, bref, ils ouvrent le parapluie et c'est super dur d'avoir un feedback honnête sur une entrevue qui n'a pas marché :sad:

J'espère vraiment que ça va fonctionner pour toi comme tu le souhaites; encore une fois, ta frustration, je l'ai vécue et j'en ai voulu à la terre entière, avant que ça fonctionne.

Courage !

Je suis d'accord, un employeur ici ou au Nouveau Brunswick sera très sensible à la question de l'intégration au reste de l'équipe. Le candidat va-t-il bien se fondre ou faire tache? C'est une dimension qu'il est important de comprendre.

Je veux pas foutre la merde mais c'est rare les endroit où l'employeur s'en fout que tu soies un co**ard qui ne va pas t'intégrer dans son équipe.... Mon employeur en Ontario cherche cela aussi, en France les employeurs cherchent cela aussi. Disons que ce que tu énonces là n'est pas franchement révolutionnaire.
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  • Habitués

Jamais un employeur te dira pourquoi tu n'es pas selectionne, la reponse facile au debut etant de notre immigration etant "manque/absence d'experience canadienne". ensuite cela devient plus complique de justifier et dans ton cas, on se cachera derriere un eventuel risque de ne pas t'integrer a l'equipe en place. Tu peux le prendre dans les deux sens: soit parceque tu es trop francaise dans ta maniere d'agir et tu ne vas pas coller, soit tu va faire tache car tu vas trop bousculer la routine en place. Dans un cas comme dans l'autre tu ne colleras pas.

A te lire cela me donne plus l'impression que tu es un bouche-trou pratique -- et cla evite d'engager un etudiant pour ce boulot -- mais pas assez pratique pour un gros trou. Dans ce cas, comment t'ameliorer et coller au systeme educatif ? Comment etre "performant" si tu ne peux etre dans la place ? Le cote de dire "il faut patienter, ton tour va venir" et malheureusement reel mais bien dommage, surtout dommage de se dire qu'il te faut accepter cela sans rien dire. Demander a une enseignante ayant plusieurs annees d'enseignement a l'etranger de faire des remplacements et attendre, c'est du vrai gachis.

Ma femme lirait ces lignes, elle serait affolee. A 55 ans, je doute qu'elle accepte de servir de bouche-trou a un systeme educatif qui privilegie plutot le copinage a l'experience.

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  • Habitués

Au Canada, un employeur donnera rarement la raison réelle pour laquelle un candidat n'a pas été retenu, quelque soit le domaine. Le "politiquement correct" prime d'une part, et d'une autre un employeur ne veut pas avoir a se justifier pendant des heures au téléphone ou par courriel de sa décision. Certains employeurs n'ont également pas envie de se retrouver avec une plainte a la Commission Canadienne des Droits de la Personne par ex, car cela arrive aussi.

Pour ce qui est de l'entrevue en elle-même, la personnalité prime sur tout le reste. Même si on est le meilleur dans son domaine, si on est le plus qualifié et que l'on a le plus d’expérience, si notre tête ne revient pas a l'employeur, cela ne marchera pas! Plutôt que de mettre en avant ses compétences a tout prix, souvent il vaut mieux essayer de mettre en avant des traits de caractère qui plaisent a l'employeur. Comme l'a dit Woulf plus haut, cela s'apprend. Cela paraîtra hypocrite a certains, mais ici c'est comme cela que cela marche.

Autre piste de réflexion, quand on est découragé et frustré -a juste titre-, souvent cela se ressentira en entrevue, même si on essaye de le cacher.

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  • Habitués

Merci à tous pour vos posts et vos encouragements, ça fait du bien. Cela fait un peu plus de 2 ans que je suis ici, j'ai pas mal réseauté et je sais comment ça marche, du moins je crois. Je sais aussi comment les français sont perçus ici alors justement je fais de mon mieux pour ne pas faire "ma française" lors des entrevues; jamais je ne vante mon expérience en France; je m'adapte à ce qu'ils recherchent ici, j'illustre mes propos d'exemples réalisés ici, mais visiblement cela ne suffit pas. Pour couronner le tout, j'ai discuté il y a quelques jours avec une enseignante avec qui je m'entends bien ici et lui ai raconté ce que je vivais niveau boulot. Elle est dans le système depuis une quinzaine d'années et elle m'a clairement dit que très honnêtement, le district ne me donnera pas de poste ici. Elle m'a dit que le problème c'était qu'ils avaient un sentiment d'insécurité vis-à-vis des français car ils trouvent notre niveau de langue supérieur au leur! Donc en gros, ils ont peur que je sois trop bonne et les rabaisse. Je suis pourtant loin d'être comme ça, mais ça, ils ne le savent pas, et comme ils ont des préjugés dès le départ, ben même si je leur prouve en entrevue que je suis là pour faire équipe avec eux, ils ne croient pas à cela. Voilà donc ce qu'elle m'a dit. Encourageant.... Sincèrement je crois que ce n'est pas la peine que je m'acharne, mon tour ne viendra pas. Faut arrêter de se voiler la face. Reste maintenant à réfléchir à un autre scénario de vie, pour le bien de ma famille.

J'ai bien aimé l'expression "bouche-trou pratique", c'est EXACTEMENT ça!!!

@Soulman, j'aimerais bien croire à ce que tu dis :

"Ca arrive aussi souvent qu'un chef d'etablissement a a coeur son métier et l'avenir des ses élèves et il souhaitera dans ce cas là avoir le meilleur enseignant possible, d'où qu'il vienne". Mais je t'avoue que j'ai quelques doutes à présent :)

Bonne soirée à tous!

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  • Habitués

Il faut donc arrêter de raconter qu'il y a pénurie d'emploi dans l'enseignement, alors que ce n'est pas le cas. Lu il y a peu de temps ici même sur le forum....

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  • Habitués

Merci à tous pour vos posts et vos encouragements, ça fait du bien. Cela fait un peu plus de 2 ans que je suis ici, j'ai pas mal réseauté et je sais comment ça marche, du moins je crois. Je sais aussi comment les français sont perçus ici alors justement je fais de mon mieux pour ne pas faire "ma française" lors des entrevues; jamais je ne vante mon expérience en France; je m'adapte à ce qu'ils recherchent ici, j'illustre mes propos d'exemples réalisés ici, mais visiblement cela ne suffit pas. Pour couronner le tout, j'ai discuté il y a quelques jours avec une enseignante avec qui je m'entends bien ici et lui ai raconté ce que je vivais niveau boulot. Elle est dans le système depuis une quinzaine d'années et elle m'a clairement dit que très honnêtement, le district ne me donnera pas de poste ici. Elle m'a dit que le problème c'était qu'ils avaient un sentiment d'insécurité vis-à-vis des français car ils trouvent notre niveau de langue supérieur au leur! Donc en gros, ils ont peur que je sois trop bonne et les rabaisse. Je suis pourtant loin d'être comme ça, mais ça, ils ne le savent pas, et comme ils ont des préjugés dès le départ, ben même si je leur prouve en entrevue que je suis là pour faire équipe avec eux, ils ne croient pas à cela. Voilà donc ce qu'elle m'a dit. Encourageant.... Sincèrement je crois que ce n'est pas la peine que je m'acharne, mon tour ne viendra pas. Faut arrêter de se voiler la face. Reste maintenant à réfléchir à un autre scénario de vie, pour le bien de ma famille.

J'ai bien aimé l'expression "bouche-trou pratique", c'est EXACTEMENT ça!!!

Belle analyse. Bel exemple de réflexion de quelqu'un qui vient ici, qui s'efforce, qui fait tout pour réussir puis qui se met à comprendre dans quel pétrin elle s'est mise.

Alors voilà, concernant la "pénurie" on peut dire que c'est totalement mensonger et que ça fait partie de cette sorte de propagande dont la logique incompréhensible est d'amener des gens ici pour ... le rôle de bouche-trou ?? Les jobines ? On dirait que ça ressemble à ça. Mais je crois qu'il s'agit surtout d'une scintillante absence de tout esprit critique, de toute conscience. Distinguer Vérité et Mensonge, réfléchir aux conséquences de ses actes, etc. c'est juste du baratin philosophique pour beaucoup de gens dans ce pays. Qu'on se le dise.

Le bon sens ne sert à rien du tout dans ce genre de circonstance. On peut par exemple penser que l'Amérique du Nord est un territoire où règne une forte compétence et où, par conséquence, on tient à coeur que les enfants reçoivent une bonne éducation. C'est ridiculement faux. Dans la réalité on obtient principalement le règne des parents d'élève, qui exigent que leur enfant reçoive de beaux bulletins quoi qu 'il fasse et qui se comportent comme des clients (on est chez les Clients-Rois, oui ou non ?) par rapport aux directeurs d'école.

"Les derniers seront les premiers".

"Bienheureux les simples d'esprit".

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  • Habitués

Je suis d'accord, un employeur ici ou au Nouveau Brunswick sera très sensible à la question de l'intégration au reste de l'équipe. Le candidat va-t-il bien se fondre ou faire tache? C'est une dimension qu'il est important de comprendre.

Et il sera embauche meme si il n'est pas ensignant a l'origine mais il faut croire que savoir se vendre est plus porteur.

En y repeensant a ces embauches, une chose a garder en tete qu'est la formation FLE (francais langue etrangere). Une personen ayant un FLE pourra enseigner pour les adultes, les Alliances francaises, lors des echanges (par exemple CODOFIL en Louisiane) mais je ne crois pas que cette personne soit consideree comme enseignante en France (dans le sens une personne qui aurait le CAPES, CAPET, PLP, Agrege, Prof des ecoles).

En resume si vous etiez enseignant classique en France (avec ou sans option FLE), il y aura eventuellement plus de chances d'etre reconnu comme enseignant que si c'est juste l'option FLE d'un MASTER. Le Premier cas est plutot pour enseigner a des enfants, le second plus a des adultes au travers des associations, organisations, formation.

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  • Habitués

"Le bon sens ne sert à rien du tout dans ce genre de circonstance. On peut par exemple penser que l'Amérique du Nord est un territoire où règne une forte compétence et où, par conséquence, on tient à coeur que les enfants reçoivent une bonne éducation. C'est ridiculement faux. Dans la réalité on obtient principalement le règne des parents d'élève, qui exigent que leur enfant reçoive de beaux bulletins quoi qu 'il fasse et qui se comportent comme des clients (on est chez les Clients-Rois, oui ou non ?) par rapport aux directeurs d'école."

Oh que je suis d'accord avec ceci... Les parents "achètent" les bulletins de leurs enfants et les écoles font tout pour ne pas perdre des clients. Qui plus est ici, il y a la peur de perdre des clients francophones qui iront vers l'école anglophone; la volonté de préserver le français est très forte. Donc on prend bien soin de garder ses clients afin que l'école francophone ne meure pas... Tout ça je le vois, je le sais, je le déplore, mais je me garde bien d'en parler; et si un jour je travaille avec ces personnes, ben je suis prête à faire comme eux si c'est ce qu'on me demande de faire (j'ai une grande capacité d'adaptation!).

Je connais qqn qui enseignait à l'université et qui avait trop mal noté ses étudiants (trop de C et D, pas assez de A et B..), alors elle a eu une mauvaise évaluation de la part de ses étudiants. Résultat : elle n'a pas été reprise à la session suivante et se retrouve sans boulot. Bienvenue au pays de la démagogie.

@Tohonu : je suis enseignante classique et j'ai fait une formation FLE avant de partir pour donner une corde supplémentaire à mon arc. J'ai bossé à l'Alliance mais qui dit association dit contrats précaires et donc pour moi, c'était bien pour démarrer mais pas de possibilité de "carrière", donc c'est aussi pour ça que je me suis acharnée avec le district, pour essayer d'obtenir qqch qui tienne la route! J'ai tout faux ;)

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Merci pour ce témoignage Sianra. On ne peut pas dire que ça me rassure, bien au contraire, mais je préfère partir avec l'heure juste plutôt que me bercer d'illusions devant ce qui attend sans doute... Je te souhaite bon courage pour la suite...

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"Le bon sens ne sert à rien du tout dans ce genre de circonstance. On peut par exemple penser que l'Amérique du Nord est un territoire où règne une forte compétence et où, par conséquence, on tient à coeur que les enfants reçoivent une bonne éducation. C'est ridiculement faux. Dans la réalité on obtient principalement le règne des parents d'élève, qui exigent que leur enfant reçoive de beaux bulletins quoi qu 'il fasse et qui se comportent comme des clients (on est chez les Clients-Rois, oui ou non ?) par rapport aux directeurs d'école."

Oh que je suis d'accord avec ceci... Les parents "achètent" les bulletins de leurs enfants et les écoles font tout pour ne pas perdre des clients. Qui plus est ici, il y a la peur de perdre des clients francophones qui iront vers l'école anglophone; la volonté de préserver le français est très forte. Donc on prend bien soin de garder ses clients afin que l'école francophone ne meure pas... Tout ça je le vois, je le sais, je le déplore, mais je me garde bien d'en parler; et si un jour je travaille avec ces personnes, ben je suis prête à faire comme eux si c'est ce qu'on me demande de faire (j'ai une grande capacité d'adaptation!).

Je connais qqn qui enseignait à l'université et qui avait trop mal noté ses étudiants (trop de C et D, pas assez de A et B..), alors elle a eu une mauvaise évaluation de la part de ses étudiants. Résultat : elle n'a pas été reprise à la session suivante et se retrouve sans boulot. Bienvenue au pays de la démagogie.

@Tohonu : je suis enseignante classique et j'ai fait une formation FLE avant de partir pour donner une corde supplémentaire à mon arc. J'ai bossé à l'Alliance mais qui dit association dit contrats précaires et donc pour moi, c'était bien pour démarrer mais pas de possibilité de "carrière", donc c'est aussi pour ça que je me suis acharnée avec le district, pour essayer d'obtenir qqch qui tienne la route! J'ai tout faux :wink:

Alors c'est plus pourri que je ne pouvais le penser :(

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Merci pour ce témoignage Sianra. On ne peut pas dire que ça me rassure, bien au contraire, mais je préfère partir avec l'heure juste plutôt que me bercer d'illusions devant ce qui attend sans doute... Je te souhaite bon courage pour la suite...

En Argentine ont dit : ceux qui ne s'attendent à rien ne souffriront jamais la déception.

C'est une attitude très sage pour ceux qui pensent à immigrer.

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mais est-ce que c'est le cas au Québec également?

ça peut être différent d'une province à l'autre. le Québec étant plus ouvert aux immigrants, ce n'est peut être pas le cas du N-B

à voir..

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Merci pour ce témoignage Sianra. On ne peut pas dire que ça me rassure, bien au contraire, mais je préfère partir avec l'heure juste plutôt que me bercer d'illusions devant ce qui attend sans doute... Je te souhaite bon courage pour la suite...

Au-delà de la situation socio-économique de ce secteur et du niveau, apparemment très faible voire nul, d'ouverture (selon l'endroit où on est) vers des postes fixes, on peut suggérer aux candidats pour enseigner au Canada de réfléchir à ce que c'est comme méthode d'enseigner. J'ai levé un voile sur le côté mercantile et quelqu'un(e) d'autre en a relevé un autre sur le côté linguistique souvent déplorable (voir quelqu'un qui parle bien le français les effraye), mais il n'y a pas que ça. Une classe peut se trouver remplie par des "élèves en difficulté", auxquels on est supposé donner un enseignement adapté. Il y a les "activités extra-scolaires", aussi : prétexte idéal pour favoriser des gens du coin (québécois ou franco-ontariens) car, c'est sûr, ils seront plus facilement disponibles pour ça. Il y la permanente avalanche de théories pédagidiotes, comme quoi il faut être à l'écoute permanente des élèves, etc. Et puis n'oublions pas aussi que les canadiens aiment miser sur des technologies dernier cri, du genre SmartBoard comme si c'est ça qui allait rendre l'enseignement "excellent" (mot grossièrement galvaudé). Si on ne maîtrise pas telle ou telle technologie à la con, ou pire encore, si on a tendance à montrer qu'on la méprise totalement, on ne peut que se trouver marginalisé. Ah oui, j'oubliais, tous les soirs il est bon d'être en contact avec les parents d'élève comme si on n'avait que ça à foutre. Bref, un boulot 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 qui n'offre aucun agrément puisque de toute façon on ne voit guère progresser les élèves et qui est une source permanente de possibles emmerdations avec les parents d'élève, surtout si on ose "évaluer" les élèves à ce qu'ils méritent.

... Y a-t-il des candidats ?

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