Aller au contenu

Le nombre de médecins continue de croître au Québec


Messages recommandés

Le nombre de médecins continue de croître

Publié le 10 février 2012 à 07h00 | Mis à jour le 10 février 2012 à 07h00

Le Soleil

Le Collège des médecins du Québec a compilé les statistiques du tableau de ses membres au 31 décembre 2011. Au Québec, on compte maintenant 20 969 médecins, soit 505 de plus qu'au 31 décembre 2010. Plus précisément, au cours de l'année 2011, 776 médecins ont été inscrits au tableau et 271 médecins ont été retirés pour cause de décès, de démission, d'expiration de permis ou de radiation. Cet ajout net de 505 membres est le meilleur gain du nombre de médecins depuis 1996.

Un nombre record de médecins actifs

Parmi les 20 969 médecins inscrits au tableau du Collège, 18 924 (90,2%) sont actifs professionnellement et 2 045 (9,8%) sont retraités. On dénombre 9777 spécialistes en médecine de famille alors que 10 807 médecins exercent dans l'une des 53 autres spécialités reconnues au Québec.

Une profession qui tend à se féminiser

Au total, les quatre facultés de médecine comptent 3636 étudiants et 3530 résidents. Parmi les étudiants en médecine, il y a 2293 femmes (63,1%) et 1343 hommes (36,9%), alors que la proportion femmes/hommes chez les médecins inscrits au tableau est de 8469 (40,4%) et de 12 500 (59,6 %). On peut conclure que d'ici quelques années, la profession médicale se composera majoritairement de femmes. Par ailleurs, en 2011, malgré l'arrivée de nombreux jeunes médecins dans le réseau de la santé, l'âge moyen des médecins a augmenté légèrement pour atteindre 52,8 ans comparativement à 52,7 ans en 2010.

Un médecin sur dix diplômé à l'étranger

Quant à la répartition des médecins inscrits au tableau selon le lieu d'obtention de leur diplôme en médecine, 18 539 (88,4%) ont obtenu leur certification au Canada, 108 (0,5%) aux États-Unis et 2322 (11,1%) dans plus de 75 autres pays.

Plus de médecins à Montréal

Sur le plan de la répartition géographique, le nombre de médecins exerçant au Québec est plus élevé à Montréal, en Montérégie et à Québec. Les régions du Grand Nord, de la Côte-Nord et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine sont celles où l'on retrouve le moins de médecins en exercice.

Enfin, l'augmentation du nombre d'étudiants en médecine depuis 2000 permet au Québec de compter de plus en plus de médecins. Cette tendance continuera à s'accentuer encore pour quelques années, et ce, malgré les départs à la retraite ou les décès. Gardons en tête que c'est en positionnant le bien-être du patient au coeur de nos actions et de nos décisions que nous pourrons améliorer l'état du réseau de la santé québécois.

Charles Bernard, M.D.

Président-directeur général du Collège des médecins du Québec

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Excellente nouvelle, car au vu des différentes informations, c'est, je crois, l'un des seuls points négatifs du Québec par rapport à la France. La balance penchant dans presque tous les autres domaines vers le Québec !

Ah, si ...

J'oubliai quand même un trucs (enfin 2) :

Le bon vin et notre bon vieux fromage qui pue !

:biggrin2:

Modifié par cigogne67
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

En même temps, la population croît bien plus rapidement, et le ratio tout personnel médical confondu est toujours bien en deçà des besoins de la province. :flowers:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

63% de femmes....il faut 2 femmes pour faire le travail d'un homme en médecine.......le problème du déficit n'est pas encore réglé ! :thumbsup:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

63% de femmes....il faut 2 femmes pour faire le travail d'un homme en médecine.......le problème du déficit n'est pas encore réglé ! :thumbsup:

Devrait-on leur ligaturer les trompes dès qu'elles deviennent membre du collège ? :flowers:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je trouve que cet article-ci paru le mois dernier cadre mieux avec la réalité.

Dans 27 pays de l'OCDE - Santé: la première ligne fait la différence

«Que le système soit public, privé ou mixte, ça n'influence pas la performance», affirme un chercheur

Les listes d'attente interminables nous le rappellent: le Canada investit beaucoup dans son système de santé... pour une performance somme toute moyenne. Et ce n'est pas un autre débat entre le privé et le public en santé qui va améliorer le portrait, mais bien une réflexion profonde sur l'organisation des soins, trop peu axés sur la première ligne, conclut Éric Tchouaket, qui a passé cinq ans à établir une comparaison entre les systèmes de santé de 27 pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

«Que ce soit public, privé ou mixte, ça n'influence pas la performance», résume le chercheur, qui a mené ces travaux dans le cadre d'un doctorat en santé publique à l'Université de Montréal. «Toutes les évidences portent à croire que c'est l'organisation des soins qui entraîne l'efficience d'un système», poursuit celui qui a déposé une thèse sur l'influence du financement sur la performance des systèmes de soins.

Après un an à colliger des données de sources diverses et quelques autres à les analyser, il a classé les pays dans quatre catégories selon la performance de leur système de santé. Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, qui a souvent jeté à la face des critiques que le Québec jouissait «de l'un des meilleurs systèmes de santé au monde», pourrait, à la lumière des résultats, nous placer sans mentir dans la moyenne des pays industrialisés. «Le Canada se situe dans le ventre mou des pays développés» aux côtés de la Belgique et de l'Islande, dit en riant M. Tchouaket. En clair, «ça coûte cher pour ce que ça donne». Et en ce sens, on fait moins bien que la France et les pays scandinaves, mais mieux que l'Allemagne ou l'Italie.

«Les résultats ne sont pas mauvais», ajoute M. Tchouaket à la défense de notre système de santé.

Choisir la première ligne

À un jeune étudiant en médecine qui songeait à se diriger vers une spécialité, Éric Tchouaket, un brin provocateur, a lancé que s'il voulait vraiment aider le système de santé, c'est la médecine de famille qu'il lui fallait choisir. Et son interlocuteur de lui répondre: «Je suis au courant, mais ça ne rapporte pas d'argent.» «Voilà, déplore l'expert en économie de la santé, le débat était clos!»

Cette anecdote résume bien les problèmes qui, selon son analyse, minent la performance du réseau.

«On voit la pénurie d'infirmières et de médecins de famille», dit-il: il faut pourtant privilégier les ressources humaines, surtout en première ligne. Alors que la France compte de plus en plus de sages-femmes, par exemple — et performe bien, merci — au Québec, c'est monnaie courante pour une femme dont la grossesse se déroule normalement d'être suivie par un gynécologue. Un exemple parmi d'autres. «On ne met pas beaucoup dans les ressources matérielles non plus», ajoute M. Tchouaket, c'est-à-dire dans le nombre de lits au sein des hôpitaux, des centres de soins de longue durée ou des institutions en santé mentale, entre autres. Où va l'argent? «Les technologies de pointe, la spécialisation»...

Il remarque aussi que la rémunération à l'acte semble nuire à la performance, quitte à déplaire en osant attaquer le mode de rémunération des médecins. «Quel que soit le contexte organisationnel, elle amène une performance moins élevée, remarque-t-il. Le paiement à l'acte a quand même des effets bénéfiques sur la qualité des soins, mais pour l'efficience... On peut voir par exemple des médecins faire revenir des patients pour être payés davantage.» Il ajoute que, dans les pays scandinaves (les champions de la performance), les médecins en établissement sont salariés: «De bons salaires, et l'État contrôle mieux les dépenses.»

«Mais ce serait difficile pour un candidat, dans le contexte électoral actuel, d'annoncer qu'il va abolir le paiement à l'acte des médecins!», estime le Camerounais d'origine établi au Canada depuis six ans.

À l'image des pays performants, «on a intérêt à miser sur la première ligne, les soins à domicile, les ressources humaines. Il faut penser à des incitatifs pour amener les gens à pratiquer dans la première ligne», croit celui qui effectue maintenant un stage postdoctoral au Centre de recherche de l'Hôpital Charles-LeMoyne et à la Direction de la santé publique de la Montérégie.

Des pistes d'amélioration

La France et les pays scandinaves apparaissent comme les plus performants. Pourtant, leurs systèmes de santé sont assez différents. Leur trait commun dont on devrait peut-être s'inspirer, c'est leur propension à privilégier la première ligne, les soins de proximité.

La France dépense beaucoup, laisse une place au privé, mais en a pour son argent. Les pays scandinaves, eux, délient moins facilement les cordons de leurs bourses, mais investissent l'argent surtout en première ligne. Deux recettes gagnantes.

«La France a un système de financement un peu bizarre, un partenariat public-privé fort, mais régulé par l'État. Il y a beaucoup d'assureurs privés. Les dépenses sont à peu près les mêmes qu'au Canada, mais ils ont une meilleure performance pour leur argent», résume Éric Tchouaket. La Suède, La Norvège et la Finlande, pour leur part, ont privilégié des systèmes presque 100 % publics, mais où toute l'organisation tourne autour de la première ligne.

Les pays en queue de peloton ont privilégié un système plus individualiste, où les assureurs privés jouissent d'une forte présence. États-Unis, Suisse, Allemagne: «le système répond bien pour ceux qui ont un certain revenu», selon M. Tchouaket. Mais plus encore que la présence du privé, c'est l'organisation des soins qui rogne sur leur performance: technologie de pointe et soins ultraspécialisés l'emportent sur la première ligne. Tout cela pour une facture beaucoup plus élevée qu'ailleurs et un système malgré tout moins performant.

***

Le Canada, un pays prometteur

On peut regrouper 27 pays de l'OCDE selon la performance de leurs systèmes de santé.

Performance limitée

Allemagne, Autriche, États-Unis, Grèce, Hongrie, Irlande, Luxembourg, Nouvelle-Zélande, République tchèque, Suisse

Performance intermédiaire

Pays fragiles: Corée du Sud, Espagne, Italie, Royaume-Uni

Pays prometteurs: Belgique, Canada, Danemark, Islande, Pays-Bas, Portugal, Slovaquie

Performance satisfaisante

Australie, Finlande, France, Japon, Norvège, Suède

http://www.ledevoir.com/societe/sante/343272/dans-27-pays-de-l-ocde-sante-la-premiere-ligne-fait-la-difference

:flowers:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.


×
×
  • Créer...
Ouvrir un compte bancaire avant mon départ
© 2024 immigrer.com

Advertisement