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Immigration - Une sélection «sexiste»


Laurent

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Immigration - Une sélection «sexiste»

La conjointe immigrante ne compte pas, déplore le Conseil du statut de la femme

Robert Dutrisac 14 septembre 2011

Dans le processus de sélection des immigrants, le dossier qui compte, avant tout, c'est celui du requérant principal, le plus souvent un homme, alors que seulement 13 % des points peuvent provenir des caractéristiques socio-économiques et linguistiques de la conjointe.

Québec — Le Conseil du statut de la femme (CSF) juge que la sélection des immigrants au Québec est sexiste et souhaite que le gouvernement Charest corrige la situation, du moins en partie.

«Le poids accordé à la candidature du conjoint est vraiment beaucoup plus faible que le poids accordé à la candidature du requérant principal. Et dans les faits, le conjoint est en général une conjointe, donc une femme», a signalé la nouvelle présidente du CSF, Julie Miville-Dechêne, dans un entretien accordé au Devoir avant sa comparution devant la commission parlementaire qui se penche sur la planification de l'immigration pour la période 2012-2015.

Dans le processus de sélection des immigrants, le dossier qui compte, avant tout, c'est celui du requérant principal, le plus souvent un homme, alors que seulement 13 % des points peuvent provenir des caractéristiques socio-économiques et linguistiques de la conjointe. «C'est assez minime», estime Julie Miville-Dechêne. Conciliante, elle propose un rééquilibrage de la grille de sélection, mais sans aller au bout de cette logique d'égalité et faire en sorte que les qualités de la conjointe comptent autant que ceux du requérant. «Ce n'est pas facile dans la réalité d'appliquer des principes», a-t-elle fait valoir. Le Conseil se dit prêt à collaborer avec le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles (MICC) pour l'élaboration d'une nouvelle grille.

«Le pointage, c'est quelque chose qui peut nuire à ces couples dans l'intimité», a souligné la présidente du CSF, qui a dit reprendre une observation de la chercheuse Marie-Thérèse Chicha. «Quand l'homme dit: "C'est moi qu'ils sont venus chercher, moi qu'on a choisi. Donc, moi, je vais essayer de m'intégrer, c'est moi qui vais suivre des cours, c'est moi, moi, moi." À ce moment-là, la femme doit tout faire pour lui, a expliqué Julie Miville-Dechêne. Il faut s'assurer que les femmes aient les moyens de dire: moi aussi, j'existe.»

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Elles abordent des questions intéressantes qui méritent d'être prises en compte. Le texte complet de leur mémoire pour ceux et celles que ça intéresse :

http://www.csf.gouv.qc.ca/modules/fichierspublications/fichier-29-1456.pdf

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Si on accorde plus de points aux conjoint(e)s, plusieurs candidats ne se qualifieront plus en présentant une demande en couple. Ceux-ci présenteront alors une demande unique et feront venir leur conjointe par parrainage. Dans ce cas, les caractéristiques socioéconomiques des conjointes ne compteront pour rien et l'homme peut encore dire que c'est lui qui a été "choisi".

Modifié par INGDirect
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tiens, je connais pas mal dont le requérant principal est requérante.

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Si le conjoint rapporte plus de points que le requerants principal, dans ce cas, il suffit de mettre le conjoint en tant que requerant principal.

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effectivement, si la femme à plus de points s'est elle qui sera requérante, c'est une question de réussite à l'examen préliminaire.

et je pense que dans le cas où le couple a la possibilité de réciprocité, c'est à eux de choisir qui sera le requérant

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et que disent les chiffres ?

Il y a eu en 2010 :

-13058 mariées émigrantes contre 11237 mariés

et ces chiffres font références au requérants principaux je crois.

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A mon avis la question mérite d’être posée bien qu'elle implique une plus grande rigueur dans la sélection. Si des qualités sont requises du requérant principal, Il pourrait tout aussi bien en être de même pour le (la) conjoint(e).

Les difficultés de francisation concernent tout aussi bien le conjoint que la conjointe une fois installés.

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Je pense surtout qu'il s'agit là d'un faux problème...

Le dossier d'immigration est personnel, d'où les mentions de "requérant" et de conjoint(e) accompagnant... Sinon il existerait un dossier pour couple...

De plus si la conjointe, puisqu'on parle bien ici de conjointE accompagnant, a plus de points que son mari, autant que ce soit la femme qui dépose le dossier en tant que requérant principal...

Mais alors... moi aussi je pourrais clamer haut et fort "nous les hommes en tant que simple conjoint de fait nous n'avons pas assez de considération..." Un débat sans fin en somme...

Je pense qu'il ne tient qu'à chacun d'avoir la caractère pour s'imposer et s'intégrer dans une immigration (je passe les échec, les problèmes de job etc etc etc ce n'est pas le débat), c'est trop facile de dire que c'est à cause du peu de considération de la conjointe qu'elle ne peut "exister" en tant que femme à part entière..

Donc quand je lis "«Quand l'homme dit: "C'est moi qu'ils sont venus chercher, moi qu'on a choisi. Donc, moi, je vais essayer de m'intégrer, c'est moi qui vais suivre des cours, c'est moi, moi, moi." À ce moment-là, la femme doit tout faire pour lui, a expliqué Julie Miville-Dechêne. Il faut s'assurer que les femmes aient les moyens de dire: moi aussi, j'existe.»", ça me fait sourire... c'est plus une question de couple et de valorisation de la femme au sein de son propre couple plutôt que la faute à je ne sais qui... Si elle n'est pas capable de s'imposer, de s'assumer, etc etc etc dans son propre couple, de surcroit lors d'un tel projet qu'est une immigration... je ne vois pas trop quoi faire pour l'y aider...

Alors c'est bien, on peut augmenter le nombre de points apportés au conjointe... mais le requérant principal restera prioritaire sur les démarches et sur le choix d'accepter ou non son dossier...

On est un peu coincé là non? :blink2:

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Le gros problème (pour les familles) arrive dès que les cours de francisation démarrent : qui s'occupera des enfants?

Un des deux restera à la maison à garder les enfants, puis l'autre ira au cours.

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