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L'amitié à la québécoise selon Benito


Laurent

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Pour ce qui est « d'attraper l'accent », comment expliquer que ma belle-soeur l'ait attrapé en deux ans (tout en faisant énormément de fautes), alors que notre vieux copain français qui est ici depuis 40 ans n'a jamis perdu son accent. Et lorsqu'il le fait exprès pour dire des mots québécois, ce qui est rare, il se force et c'est pour blaguer.

Quand je vais en France, ça ne me vient pas à l'idée de prendre l'accent français.

Pour ce qui est des amitiés, j'ajouterais ceci, et cela rejoint un peu les réflexions de Sora.

- J'ai peu d'amies, mais au moins je suis là pour elles et nous pouvons nous voir et nous parler régulièrement. Les 50 personnes qui figurent sur mon FB ne sont pour la majorité que des connaissances que je n'ai même jamais rencontrées pour la plupart.

- Comme le mentionne Sora, on ne choisit pas ses voisins. Les miens sont corrects, sans plus, mais je ne les inviterais pas chez moi. On se rend des petits services à l'occasion, mais c'est tout.

- Je n'ai jamais invité de collègues de bureau chez moi; c'est tout à fait personnel et personne n'a à partager mon opinion, mais j'estime qu'il y a une différence à faire entre le travail et notre vie de famille et notre vie sociale. Je n'ai pas envie de savoir que mes collègues connaissent tout de ma maison, de ma décoration. C'est mon jardin secret et personnellement, dans le travail, je préfère garder une petite distance ou une petite gêne comme on dit. Et je me suis rendu compte qu'à chaque fois que nous avons été invités chez un ou une collègue, il s'ensuit toujours du « placotage » sur la déco, comment c'est aménagé, si c'est kitsh ou pas, etc.

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  • Habitués

Pour ce qui est « d'attraper l'accent », comment expliquer que ma belle-soeur l'ait attrapé en deux ans (tout en faisant énormément de fautes), alors que notre vieux copain français qui est ici depuis 40 ans n'a jamis perdu son accent. Et lorsqu'il le fait exprès pour dire des mots québécois, ce qui est rare, il se force et c'est pour blaguer.

Quand je vais en France, ça ne me vient pas à l'idée de prendre l'accent français.

Pour ce qui est des amitiés, j'ajouterais ceci, et cela rejoint un peu les réflexions de Sora.

- J'ai peu d'amies, mais au moins je suis là pour elles et nous pouvons nous voir et nous parler régulièrement. Les 50 personnes qui figurent sur mon FB ne sont pour la majorité que des connaissances que je n'ai même jamais rencontrées pour la plupart.

- Comme le mentionne Sora, on ne choisit pas ses voisins. Les miens sont corrects, sans plus, mais je ne les inviterais pas chez moi. On se rend des petits services à l'occasion, mais c'est tout.

- Je n'ai jamais invité de collègues de bureau chez moi; c'est tout à fait personnel et personne n'a à partager mon opinion, mais j'estime qu'il y a une différence à faire entre le travail et notre vie de famille et notre vie sociale. Je n'ai pas envie de savoir que mes collègues connaissent tout de ma maison, de ma décoration. C'est mon jardin secret et personnellement, dans le travail, je préfère garder une petite distance ou une petite gêne comme on dit. Et je me suis rendu compte qu'à chaque fois que nous avons été invités chez un ou une collègue, il s'ensuit toujours du « placotage » sur la déco, comment c'est aménagé, si c'est kitsh ou pas, etc.

Et voilà tout le paradoxe de l'intégration au Québec.

Les Québécois nous demandent de nous intégrer à leur culture, mais on est supposés le faire tout seuls, ils n'ont pas de rôle à jouer dedans.

Pour bon nombre de Québécois, l'intégration est l'affaire de l'État, des employeurs, des organismes communautaires, etc. Ils n'ont aucune responsabilité individuelle dans cela. Il ne leur vient pas à l'idée qu'en nous ouvrant leur maison ou en visitant la nôtre, ça se fera plus facilement. Or, c'est en mangeant avec eux qu'on apprend ce qu'ils mangent. C'est en buvant un verre avec eux qu'on apprend de quoi ils parlent quand ils lâchent la météo pour une minute. Ils nous demandent de nous créer des réseaux, mais de rester à distance des leurs. À ce sujet, je me rappelle des collègues de classe à l'université, avec qui je travaillais en groupe une session entière et qui ne me reconnaissaient plus la session suivante. Pas étonnant que les immigrants restent entre eux, puisqu'ils ont le même besoin de chaleur humaine et aussi la même conception des relations amicales.

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  • Habitués

Ben tu leur portes pas chance, à tes animaux, toi !!!! :(

Je serais le chat, je me méfierais..... :B)

il parait que le chat,

ca goute comme du lapin ;)

Entéka, l'écureuil je trouve ça un peu sec.....:ph34r:

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Pour ce qui est « d'attraper l'accent », comment expliquer que ma belle-soeur l'ait attrapé en deux ans (tout en faisant énormément de fautes), alors que notre vieux copain français qui est ici depuis 40 ans n'a jamis perdu son accent. Et lorsqu'il le fait exprès pour dire des mots québécois, ce qui est rare, il se force et c'est pour blaguer.

Quand je vais en France, ça ne me vient pas à l'idée de prendre l'accent français.

Pour ce qui est des amitiés, j'ajouterais ceci, et cela rejoint un peu les réflexions de Sora.

- J'ai peu d'amies, mais au moins je suis là pour elles et nous pouvons nous voir et nous parler régulièrement. Les 50 personnes qui figurent sur mon FB ne sont pour la majorité que des connaissances que je n'ai même jamais rencontrées pour la plupart.

- Comme le mentionne Sora, on ne choisit pas ses voisins. Les miens sont corrects, sans plus, mais je ne les inviterais pas chez moi. On se rend des petits services à l'occasion, mais c'est tout.

- Je n'ai jamais invité de collègues de bureau chez moi; c'est tout à fait personnel et personne n'a à partager mon opinion, mais j'estime qu'il y a une différence à faire entre le travail et notre vie de famille et notre vie sociale. Je n'ai pas envie de savoir que mes collègues connaissent tout de ma maison, de ma décoration. C'est mon jardin secret et personnellement, dans le travail, je préfère garder une petite distance ou une petite gêne comme on dit. Et je me suis rendu compte qu'à chaque fois que nous avons été invités chez un ou une collègue, il s'ensuit toujours du « placotage » sur la déco, comment c'est aménagé, si c'est kitsh ou pas, etc.

Et voilà tout le paradoxe de l'intégration au Québec.

Les Québécois nous demandent de nous intégrer à leur culture, mais on est supposés le faire tout seuls, ils n'ont pas de rôle à jouer dedans.

Pour bon nombre de Québécois, l'intégration est l'affaire de l'État, des employeurs, des organismes communautaires, etc. Ils n'ont aucune responsabilité individuelle dans cela. Il ne leur vient pas à l'idée qu'en nous ouvrant leur maison ou en visitant la nôtre, ça se fera plus facilement. Or, c'est en mangeant avec eux qu'on apprend ce qu'ils mangent. C'est en buvant un verre avec eux qu'on apprend de quoi ils parlent quand ils lâchent la météo pour une minute. Ils nous demandent de nous créer des réseaux, mais de rester à distance des leurs. À ce sujet, je me rappelle des collègues de classe à l'université, avec qui je travaillais en groupe une session entière et qui ne me reconnaissaient plus la session suivante. Pas étonnant que les immigrants restent entre eux, puisqu'ils ont le même besoin de chaleur humaine et aussi la même conception des relations amicales.

Mais Kweli, qu'ils soient québécois ou étrangers, si on décide de prendre un verre avec les collègues, on se trouve un bar ou un café. Les gens vont aussi souvent luncher ensemble. Mais pour ce qui est des relations de travail, je me garde une petite gêne et je n'invite pas tout le monde chez moi. De toute façon, il n'y aurait pas assez de place. :lol:

Modifié par Ensaimada
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Et voilà tout le paradoxe de l'intégration au Québec.

Les Québécois nous demandent de nous intégrer à leur culture, mais on est supposés le faire tout seuls, ils n'ont pas de rôle à jouer dedans.

Pour bon nombre de Québécois, l'intégration est l'affaire de l'État, des employeurs, des organismes communautaires, etc. Ils n'ont aucune responsabilité individuelle dans cela. Il ne leur vient pas à l'idée qu'en nous ouvrant leur maison ou en visitant la nôtre, ça se fera plus facilement. Or, c'est en mangeant avec eux qu'on apprend ce qu'ils mangent. C'est en buvant un verre avec eux qu'on apprend de quoi ils parlent quand ils lâchent la météo pour une minute. Ils nous demandent de nous créer des réseaux, mais de rester à distance des leurs. À ce sujet, je me rappelle des collègues de classe à l'université, avec qui je travaillais en groupe une session entière et qui ne me reconnaissaient plus la session suivante. Pas étonnant que les immigrants restent entre eux, puisqu'ils ont le même besoin de chaleur humaine et aussi la même conception des relations amicales.

Très bonne réflexion. Je suis tout à fait d'accord avec tes propos.

Ben tu leur portes pas chance, à tes animaux, toi !!!! :(

Je serais le chat, je me méfierais..... :B)

il parait que le chat,

ca goute comme du lapin ;)

Entéka, l'écureuil je trouve ça un peu sec.....:ph34r:

On vas-tu avoir le droit à toute la ménagerie ? Je pense que l'on a assez "rit" de la joke. Parfois, il faut savoir s'arrêter dans la plaisanterie et passer à autre chose.... d'un peu plus sérieux, sinon y'a encore d'autres espaces de divertissement dans le forum....

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  • Habitués

Moi j'ai de la chance d'avoir un ami ,un collègue de travail , il est de la Gaspésie ,il est super sympa ,on s'invite pas tout le temps ,mais sur qui je peut compter vraiment .

Comme amis immigrants ,j'ai 3 Tunisiens (café ,soupé ,soccer,ect )

Ma femme , elle clique plus avec les Québecoises ,elle en a 3 , mais ça marche jamais avec les immigrantes .

Mon garçon , c'est grace à lui qu'on a réussi a tisser des liens avec des familles Québecoises ,les plupart c'est pour les anniversaires ,piscine parfois ...

Après une persévérance de 5 ans :lol: on peut dire maintenant qu'on a des vrais amis (une famille Québecoise de souche ) sur qui on peut compter .

Puis on est presque voisin en plus ,ça beaucoup aider ça aussi .

En conclusion ,c'est vraiment facile de tisser les liens , ils ont une mentalité protectrice .

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  • Habitués

Mais Kweli, qu'ils soient québécois ou étrangers, si on décide de prendre un verre avec les collègues, on se trouve un bar ou un café. Les gens vont aussi souvent luncher ensemble. Mais pour ce qui est des relations de travail, je me garde une petite gêne et je n'invite pas tout le monde chez moi. De toute façon, il n'y aurait pas assez de place. :lol:

Chacun de nous a sa conception de l'amitié et je respecte celle des Québécois. Ils n'ont d'ailleurs aucune obligation à notre égard, c'est le gouvernement qui nous accepte, pas les Québécois individuellement.

Cela étant dit, il faudra un jour qu'ils réalisent qu'on s'intègre ... comme ils nous intègrent. Cela a des effets sur la langue, sur la culture, sur la cohésion sociale, etc.

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  • Habitués
Et voilà tout le paradoxe de l'intégration au Québec.

Les Québécois nous demandent de nous intégrer à leur culture, mais on est supposés le faire tout seuls, ils n'ont pas de rôle à jouer dedans.

Ben pourquoi vous immigrez alors ?

jimmy

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  • Habitués

Et voilà tout le paradoxe de l'intégration au Québec.

Les Québécois nous demandent de nous intégrer à leur culture, mais on est supposés le faire tout seuls, ils n'ont pas de rôle à jouer dedans.

Ben pourquoi vous immigrez alors ?

jimmy

???

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  • Habitués

Et voilà tout le paradoxe de l'intégration au Québec.

Les Québécois nous demandent de nous intégrer à leur culture, mais on est supposés le faire tout seuls, ils n'ont pas de rôle à jouer dedans.

Ben pourquoi vous immigrez alors ?

jimmy

Juste pour embeter jimmy!:lol:

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  • Habitués

Apparemment, ce 'est pas nous qui avons un problème :innocent:

Dans la vie, j'ai deux amis intimes sur qui je peux compter...

Des amis de rencontre...j'en ai beaucoup (en Algérie, France)

Ici au Québec pas vraiment (à part quelques immigrants)

J'ai déjà immigré en France, et après trois mois de présence sur le sol français, j'avais pas mal d'amis, la plupart sont des Français. On s'invitent mutuellement (chez soi, restos, au bars...)

Au Québec, je n'ai pas encore trouvé la recette magique, ma femme non plus... :innocent:

Tant pis, ils ne gouteront pas à notre délicieux couscous :lol::wub:

Modifié par macipsa13
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Attention Kweli, nous avons des amis tout de même; on fait des soupers, on est invités aussi, mais bon, ce sont des amis que l'on connaît depuis plus de 25 ans dans la plupart des cas. Donc on a déjà notre cercle d'amis ... et on manque de temps pour les voir (tout comme eux d'ailleurs).

Je vais vous raconter un truc que j'ai lu sur un forum il y a bien un an de cela, mais je ne me souviens plus quel forum.

Bref, une femme française immigrante s'étonnait et se désolait de voir qu'elle avait invité les collègues de son mari et avait fait un souper somptueux, avec les petits plats dans les grands, les petits verres pour ci, les autres verres pour ça ... et un menu gastronomique. Elle se demandait ensuite pourquoi ses invités québécois ne lui avaient jamais rendu la pareille.

Eh bien plein de gens lui ont répondu qu'elle en avait franchement trop fait et que ces gens, sans doute déroutés par un tel « étalage », ne se sentaient pas du tout à la hauteur pour recevoir des Français qui s'y connaissent en gastronomie.

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Si je fais partie d'un club de photographie et que je rencontre une algérienne, une turque, que sais-je, et que je vois que nous nous avons vraiment des atomes crochus, je vais essayer de développer cette amitié, c'est certain.

Il y a une chose justement dont on n'a pas parlé : ce sont les atomes crochus ! On ne peut pas avoir d'atomes crochus avec tout le monde, qu'ils soient québécois ou immigrants.

Autrement dit, les amis et amies que je me ferai partageront un peu de mes valeurs, un peu de mes intérêts aussi. Il faudra que nous ayons des intérêts communs.

Par le biais d'un forum, je me suis fait une amie française, de Marseille, Nous nous écrivons depuis 5 ans de façon presque quotidienne. C'est le sport qui nous a fait nous rencontrer, mais nous avons vite constaté que nous partagions plein de choses en commun et il est évident que nous allons nous rencontrer un jour.

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Et voilà tout le paradoxe de l'intégration au Québec.

Les Québécois nous demandent de nous intégrer à leur culture, mais on est supposés le faire tout seuls, ils n'ont pas de rôle à jouer dedans.

Ben pourquoi vous immigrez alors ?

jimmy

???

En fait je posais une question piège.

Je suis certain que si je laissais cette question ouverte longtemps, on aurait des réponses comme : je fuis mon pays en guerre, je pensais qu'il y aurait un meilleur avenir pour moi et ma famille, j'aime l'hiver, j'ai trouvé un job dans mon domaine, je voulais retourner aux études et changer de métiers , etc...

Tout ca ce sont des raisons et des réponses tout a fait valables.

Le problème c'est que ce n'est jamais a cause du Québec lui-même, jamais a cause des Québécois eux mêmes, ce sont toujours des raisons ''utilitaires'' qui vous emmène ici. A la limite ce pourrait être n'importe ou ou il y a de la neige, ou vous trouveriez un job dans votre domaine. (ce n'est pas le cas de tout les immigrants, mais c'est le cas de plusieurs, beaucoup même, on le voit a tous les jours sur ce forum).

L'immigrant aux États-Unis est tellement heureux, tellement fier, tellement emballé d'immigrer dans ce pays mythique, qu'il s'intègre automatiquement. Le peuple américain n'a aucun effort a faire, l'immigrant s'intègre tout seul a la vie de son nouveau pays.

Alors cela cause une petite gène, une petite distance, une petite obstacle quand vient le temps de ''sympathiser'' avec l'indigène.

jimmy

Alors

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En fait je posais une question piège.

Je suis certain que si je laissais cette question ouverte longtemps, on aurait des réponses comme :

je fuis mon pays en guerre, je pensais qu'il y aurait un meilleur avenir pour moi et ma famille, j'aime l'hiver, j'ai trouvé un job dans mon domaine,  je voulais retourner aux études et changer de métiers , etc...

Tout ca ce sont des raisons et des réponses tout a fait valables.

Le problème c'est que ce n'est jamais a cause du Québec lui-même, jamais a cause des Québécois eux mêmes, ce sont toujours des raisons ''utilitaires'' qui vous emmène ici. A la limite ce pourrait être n'importe ou ou il y a de la neige, ou vous trouveriez un job dans votre domaine. (ce n'est pas le cas de tout les immigrants, mais c'est le cas de plusieurs, beaucoup même, on le voit a tous les jours sur ce forum).

L'immigrant aux États-Unis est tellement heureux, tellement fier, tellement emballé d'immigrer dans ce pays mythique, qu'il s'intègre automatiquement. Le peuple américain n'a aucun effort a faire, l'immigrant s'intègre tout seul a la vie de son nouveau pays.<br /><br />Alors cela cause une petite gène, une petite distance, une petite obstacle quand vient le temps de ''sympathiser'' avec l'indigène.

Dans la vie tout arrive et bien pour une fois je suis totalement et complètement ainsi qu'absolument d'accord avec toi.

Ma seule réserve concerne les USA dont tu as une vue assez idyllique concernant l'intégration des immigrants.

Ceci dit quand tu es bien chez toi, que tu es épanoui et que tout est pour le mieux et bien...tu ne pars pas. Tu sais, la vie est un enfer dans bien des pays et mieux vaut plutôt opter pour le Québec que pour la survie ad vitam eternam.

Nous partons tous poussés par quelque chose. Le pays d'arrivée joue-t-il ? Oui évidemment pour ceux qui ont le luxe de le choisir pour les autres, et bien on prend ce qu'il y a. Personnellement, sans CSQ, je partais pour le Chili (pour le coup, mon réseau aurait été plus étendu) et je le dit sans plaisanter.

Est ce un handicap pour lier des amitiés ? Je ne le pense pas. Personnellement, étant un mor*n, je n'ai bien sûr pas d'amis "indigènes" comme tu le dit mais que penser de gens qui sur ce forum passent pour des modèles d'intégration et qui n'en ont pas davantage ?

J'aimerai dans leur cas savoir ou est la petite gêne dont on parle si ce n'est dans les a priori de certains "indigènes" (franchement, sans toi, ce mot là, je l'aurai pas employé)

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  • Habitués
Dans la vie tout arrive et bien pour une fois je suis totalement et complètement ainsi qu'absolument d'accord avec toi.

Oh la la, j'ai peur...on est d'accord, hum ou aie-je gaffé :lol:

Ma seule réserve concerne les USA dont tu as une vue assez idyllique concernant l'intégration des immigrants.

Ben en fait je répondais a Kweli qui disait que les Québécois pensent qu'ils ont aucun rôle a jouer pour intégrer les immigrants, Mon point c'est que les états-uniens ne font aucun effort non plus, cela n'empêche pas l'immigrant aux USA de s'intégrer.

...et la raison c'est que l'immigrant aux USA n'est pas allé la UNIQUEMENT pour des raisons utilitaires. C'est beaucoup et surtout parce qu'il capote sur les USA.

Qui capote sur le Québec ici ? ( a part moi ^_^ )

Est ce un handicap pour lier des amitiés ? Je ne le pense pas. Personnellement, étant un mor*n, je n'ai bien sûr pas d'amis "indigènes" comme tu le dit mais que penser de gens qui sur ce forum passent pour des modèles d'intégration et qui n'en ont pas davantage ?

Moi je penses que ca joue. Il y a une espèce de méfiance, plus ou moins justifié dans la tête du Québécois quand il se rend compte que dans le fond, vous auriez pu atterir n'importe ou.

Il y a quelques années étant tanné des expressions ''pure laine'' ou ''de souche'' on utilisait le mot indigène...mais bon ca s'est perdu avec le temps...moi je trouve ca drôle :)

jimmy

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  • Habitués

Une autre chose, c'est que souvent, et moi ca m'est arrivé plusieurs fois en rencontrant des immigrants, souvent on sent que ca prendrait pas grand chose pour que vous repartiez.

On sent que si vous aviez un problème d'emploie, de santé, de nostalgie de la famille, d'écoeurement de l'hiver ou autres trucs du genre et bien ce serait bye bye Québec.

Et ca on le sent très bien.

jimmy

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  • Habitués

Une autre chose, c'est que souvent, et moi ca m'est arrivé plusieurs fois en rencontrant des immigrants, souvent on sent que ca prendrait pas grand chose pour que vous repartiez.

On sent que si vous aviez un problème d'emploie, de santé, de nostalgie de la famille, d'écoeurement de l'hiver ou autres trucs du genre et bien ce serait bye bye Québec.

Et ca on le sent très bien.

jimmy

J'ai souvent cette impression la aussi celle que tu décris que la personne en face de moi se demande quand est ce que je reparts.

j'ai bien peur que ce soit que votre fantasme et pas un vrai ressenti, qui nous plombe nous immigrant.

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  • Habitués

Et voilà tout le paradoxe de l'intégration au Québec.

Les Québécois nous demandent de nous intégrer à leur culture, mais on est supposés le faire tout seuls, ils n'ont pas de rôle à jouer dedans.

Pour bon nombre de Québécois, l'intégration est l'affaire de l'État, des employeurs, des organismes communautaires, etc. Ils n'ont aucune responsabilité individuelle dans cela. Il ne leur vient pas à l'idée qu'en nous ouvrant leur maison ou en visitant la nôtre, ça se fera plus facilement. Or, c'est en mangeant avec eux qu'on apprend ce qu'ils mangent. C'est en buvant un verre avec eux qu'on apprend de quoi ils parlent quand ils lâchent la météo pour une minute. Ils nous demandent de nous créer des réseaux, mais de rester à distance des leurs. À ce sujet, je me rappelle des collègues de classe à l'université, avec qui je travaillais en groupe une session entière et qui ne me reconnaissaient plus la session suivante. Pas étonnant que les immigrants restent entre eux, puisqu'ils ont le même besoin de chaleur humaine et aussi la même conception des relations amicales.

Me semble que tu généralises un brin...-_-

Quand je lis "il ne leur vient pas à l'idée qu'en nous ouvrant leur maison....." et "pas étonnant que les immigrants restent entre eux, puisqu'ils ont le même besoin de chaleur humaine et aussi la même conception des relations amicales", je peux pas être d'accord avec ça. Comme si aucun Québécois n'avait ouvert sa porte et comme si tous les immigrants d'une centaine de nationalités différentes avaient tous la même conception des relations amicales...

Au-delà de ce commentaire au niveau interpersonnel, il y a aussi le fait que collectivement, les Québécois ont une expérience limitée de l'accueil des immigrants puisque traditionnellement, l'immigration était essentiellement anglophone et c'est bel et bien la communauté anglophone qui avait la tâche d'intégrer les immigrants. Notre savoir-faire n'est pas tout à fait à point et j'ose dire aussi que nous avons également l'expérience du rejet de la part de certains immigrants...-_- Il m'est arrivé quelques fois d'être en présence d'immigrants assimilés à la communauté anglophone et d'entendre ces derniers "bitcher" très joyeusement et tout aussi sincèrement sur les "french bastards", les "french frogs" et autres épithètes tout aussi révélateurs de leur haute estime envers les Québécois francophones. De nos jours, cela est beaucoup moins présent ou se fait prudemment en privé mais pour ceux et celles qui ne sont plus très jeunes, cela laissent des marques...

Je lis aussi des remarques très actuelles sur certains sites d'immigration sur le peu de culture et même d'intelligence des Québécois....-_-

Bref, je suis d'accord que cela se joue à deux, encore faut-il comprendre et respecter les deux parties en cause.

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