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Mobilité des médecins France-Québec: avantage Québec, malgré les obsta


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  • Habitués

Tout à fait d'accord avec votre analyse.

Je ne connais pas le système de santé en France, mais j'ai fait 1 stage d'externat la bas (je suis étudiante en médecine du Québec, je n'ai jamais fait des études de médecine ailleurs dans le monde) et je peux confirmer un très très grand écart au niveau de la prise en charge clinique. En effet, un externe québecois doit évaluer le patient et faire un plan de traitement, biensur, à discuter avec le patron par la suite, par contre, en France, les externes ne font rien (d'après le stage que j'ai fait), ils quittaient à midi et faisaient plus de l'observation. Mes collègues en France étaient impressionnés par mon niveau d'autonomie et mon initiative et on a même songé à changer les responsabilités des externes lors de ce stage (les inciter à au moins faire une journée entière de travail! à s'impliquer pendant les gardes...etc).

Je pense que si on est déjà autonome à l'externat, la résidence sera en conséquence encore plus enrichissante pour l'établissement d'acceuil (un résident ici a l'autonomie absolue et exerce souvent seul sans même la présence du patron).

En conséquent, un médecin de famille canadien est totalement différent du généraliste français en matière d'expertise de gestion des soins de première ligne à tous les niveaux de la population.

Il y'a plusieurs universités françaises qui sont en contact avec des universités québecoises pour implémenter le programme de résidence en médecine de famille en France, je citerais comme exemple, les discussions entre l'université de Sherbrooke et l'université Montpellier en France....Par contre, je ne sais pas si ces projets vont se concrétiser un jour.

Donc, pour finir, je dirais que je suis d'accord avec la remise à niveau des omnipraticiens étrangers au Québec (pas juste les français). On ne rabaisse pas les compétences ni le prestige de ceux-ci, cependant, on a des besoins spécifiques ici au Québec et ca nous prend plusieurs années pour les maîtriser (même plus que 5ans).

Ben moi je ne suis pas d'accord... Un seul stage d'externat de deux mois effectué en France dans un seul endroit ne permet pas d'émettre des jugements comparatifs. J'ai croisé au Québec des externes en stage en Unité de médecine familiale, ils m'ont paru compétents et autonomes à des degrés variés (ah ce bon vieux facteur individuel...) mais ni plus ni moins que mes collègues français ou moi au même âge : gérer les patients hospitalisés, rédiger les observations, les plans de traitements et les prescriptions (ces dernières sous couvert d'un senior bien sûr), assurer des gardes de 72h aux urgences et gérer seule pendant que l'interne et le chef étaient au bloc (j'avoue, c'était avant l'application du repos compensateur mais je ne fais pas mon âge), je l'ai fait dès mon premier stage d'externe.

Je te rappelle également que le résident est supervisé et rend compte de tout à son patron. Pareil que moi pendant mon internat dis-donc!

Je suis toutefois prête à reconnaître qu'il y a des grandes disparités dans les services hospitalo-universitaires et la part laissée à l'externe pas toujours homogène d'un service à l'autre. Et que par ailleurs le principe des épreuves nationales classantes, dont le résultat conditionne tout le futur exercice,basées uniquement sur le bachotage, n'encourage pas vraiment à s'impliquer dans son stage.

Mais au final, les médecins superviseurs qui m'ont évaluée lors de mon stage d'adaptation n'ont absolument pas eu l'impression que je débarquais de la planète Mars ou que mon "expertise de gestion des soins de première ligne à tous les niveaux de la population" était inférieure à la leur, bien au contraire.

Pour conclure, j'ai exercé pendant 5 ans en France, j'exerce maintenant depuis 9 mois au Québec (c'est sûr, c'est peu, mais toujours plus que la durée d'un stage d'externe pour appréhender la médiocrité de la formation française), mes patients québécois, avec leurs besoins spécifiques de québécois, vivant en plus dans une région spécifique du Québec, sont ravis. Et je dirais même qu'ils adorent ma façon de faire toute française, de même que la façon de faire de mes deux collègues français. Tu me diras, tant mieux pour eux, vu que prochainement, un autre français s'en vient nous rejoindre!

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Bonjour La blonde BAMCG,

Je pense que vous avez très mal pris mon message. Je n'avais nullement l'intention de dégrader la formation médicale française, ni au niveau de l'externat, ni celui de la résidence non plus. En effet, j'ai même commencé mon message en disant que je ne connais pas le système français et que je citais une expérience personnelle, ainsi que quelques commentaires que j'ai reçu de collègues français (externes et patrons). Ma critique n'était que dans un but constructif, parler des points faibles de la formation médicale en France, dans le but de partager des idées et comprendre les différences entre nos 2 systèmes. Le système de santé français est très fonctionnel, et vous avez des médecins reconnus mondialement. Au Québec, on a aussi la même chose, sauf que les 2 formations sont complètement différentes et se basent sur des critères différents: la maîtrise de la théorie en France vs l'intégration rapide à la pratique au Québec. Je ne suis pas d'accord de donner plus de crédibilité aux arguments d'une personne qui a passé plus de temps dans 1 des 2 systèmes car on est tous capables de déceler des failles très rapidement, et on n'a pas besoin de 10ans de pratique pour cela.

Je ne vais pas faire un commentaire sur chaque point que vous avez abordé mais j'espère que vous apprendrez, pendant votre séjour au Québec, qu'ici, on critique non pas seulement pour critiquer et rabaisser les gens, mais plutôt pour reconnaître nos défauts et y remédier et donc, vous n'aviez pas à vous sentir jugée ou dégradée.

Finalement, bienvenue quand même au Québec, et j'espère que nos patients profiteront de votre expertise et de vos qualités humaines.

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  • Habitués

Bonjour La blonde BAMCG,

Je pense que vous avez très mal pris mon message. Je n'avais nullement l'intention de dégrader la formation médicale française, ni au niveau de l'externat, ni celui de la résidence non plus. En effet, j'ai même commencé mon message en disant que je ne connais pas le système français et que je citais une expérience personnelle, ainsi que quelques commentaires que j'ai reçu de collègues français (externes et patrons). Ma critique n'était que dans un but constructif, parler des points faibles de la formation médicale en France, dans le but de partager des idées et comprendre les différences entre nos 2 systèmes. Le système de santé français est très fonctionnel, et vous avez des médecins reconnus mondialement. Au Québec, on a aussi la même chose, sauf que les 2 formations sont complètement différentes et se basent sur des critères différents: la maîtrise de la théorie en France vs l'intégration rapide à la pratique au Québec. Je ne suis pas d'accord de donner plus de crédibilité aux arguments d'une personne qui a passé plus de temps dans 1 des 2 systèmes car on est tous capables de déceler des failles très rapidement, et on n'a pas besoin de 10ans de pratique pour cela.

Je ne vais pas faire un commentaire sur chaque point que vous avez abordé mais j'espère que vous apprendrez, pendant votre séjour au Québec, qu'ici, on critique non pas seulement pour critiquer et rabaisser les gens, mais plutôt pour reconnaître nos défauts et y remédier et donc, vous n'aviez pas à vous sentir jugée ou dégradée.

Finalement, bienvenue quand même au Québec, et j'espère que nos patients profiteront de votre expertise et de vos qualités humaines.

J'apprécie le ton de conciliation et les mots de bienvenue... Sauf que :

Selon vous mon expérience (9 ans d'études en France dont 2 ans de stage d'immersion clinique +3 ans d'externat + 3 ans de résidence puis 5 ans de pratique en France puis 1 an au Québec dont 3 mois de stage d'adaptation et 9 mois de pratique) dans les deux systèmes n'est pas plus crédible que vos quelques semaines d'évolution en stage d'externe...

Dois-je en déduire qu'au cours de votre formation, en plus d'une merveilleuse autonomie et d'un flamboyant esprit d'initiative, on vous enseigne aussi l'art des jugements rapides et lapidaires?

Rassurez-vous, je ne me sens aucunement dégradée, j'ai croisé suffisamment de médecins et professionnels de la santé québécois pour savoir que la grande majorité d'entre eux s'abstiennent de généralités discriminatoires qui n'ont aucun fondement... et s'abstiennent de suggérer, du haut de leurs nombreuses années de pratique québécoise, une remise à niveau aux nouveaux arrivants. Ah mais pardon, c'est vrai que leurs nombreuses années de pratique n'ont aucune crédibilité.

Comme vous le dites si bien, vous n'exprimez que votre opinion, qui ne repose que sur votre expérience personnelle. Le problème est que vous en faites part sur un espace public, en tant qu'étudiante en médecine canadienne, ce qui laisse penser que tous les étudiants en médecine canadiens pensent de même, et par extrapolation tous les médecins canadiens. Vos propos prennent une dimension qui dépasse votre opinion personnelle et qui engage vos confrères parce que vous appartenez à un ordre professionnel, et ce n'est pas moi qui le dit, c'est le code de déontologie des médecins du Québec

Votre première intervention, et la deuxième aussi tant qu'à faire, m'ont choquée parce que loin de reposer sur des critiques constructives, elles véhiculent des préjugés qui ont la vie dure comme :

- la formation québécoise est la meilleure : ça, ça s'appelle un jugement de valeur. Où est la preuve?

Quand a-t-on démontré qu'une immersion clinique plus précoce fabriquait des meilleurs médecins? En Italie par exemple, les étudiants ne touchent pas de patient avant la septième année, est-ce qu'un médecin italien aurait besoin d'une remise à niveau spécifique en arrivant en France ou au Québec?

Que je sache, la seule chose qu'on ait montrée, est que l'immersion clinique précoce favorisait le choix de la médecine familiale, pas que ça faisait des meilleurs médecins de famille. Bon là d'accord, je me fais l'avocat du diable, parce que j'y crois moi, à l'immersion précoce, mais croire n'est pas savoir et encore moins avoir des preuves.

_ les clients québécois ont des besoins spécifiques : quelqu'un pourrait-il enfin me dire ce que sont ces besoins spécifiques?

Je suis peut-être en train de passer à côté de quelque chose, mais pour l'instant je n'ai vu que des diabétiques ou des hypertendus, des MCAS ou des MPOC, des dépressifs ou des TDAH, cancers de prostate, du sein ou du poumon,des SEP ou des insuffisances rénales, enfants enrhumés ou asthmatiques ou avec des retards de développement, des migraineux ou des gens tous pleins d'arthrose, des thombophlébites ou des fractures de cheville, des femmes enceintes ou ménopausées et même des gens qui vont bien et qui viennent juste pour un examen annuel... Non, c'est pas ça, j'ai vu des gens qui veulent être pris en charge par un médecin qui les écoute, les fait participer à leur traitement le cas échéant,suit les recommandations et tout ça sans se gargariser de sa formation qui serait la meilleure du monde ou pas, selon qu'elle aurait été complétée à Sherbrooke, Paris, Milan ou Wladivostok.

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  • Habitués

Bonjour,

Est-ce qu'en qualité de patiente, c'est à dire de premier sujet concerné par vos pratiques et vos doctes échanges je puis me permettre une petite réflexion?

on a des besoins spécifiques ici au Québec

Exactement. Tout comme La Blonde BMACG, j'aimerais bien savoir en quoi le fait d'avoir changé de pays fait que je devienne un "besoin spécifique", et surtout, si vous me demandez mon avis en terme de besoins spécifiques, je pourrais vous en donner quelques uns.

Les besoins spécifiques ressentis par les patients au Québec seraient plus de l'ordre de l'empathie que des soins administrés qui, je n'en ai aucun doute, sont à la hauteur de l'enseignement dispensé. (et cela est un résultat de sondage effectué auprès de mon entourage professionnel et personnel très majoritairement composé de Québécois)

Les patients attendent:

- Qu'on les écoute et qu'on les regarde dans les yeux lorsqu'ils tentent d'exprimer un malaise réel ou supposé. J'ai une collègue qui a perdu sa maman l'année dernière d'un cancer de l'estomac, qui a consulté pour des douleurs récurrentes depuis des semaines et qui s'en est retournée chez elle après une consultation de 5 mn en clinique d'urgence avec une prescription de Gaviscon. Croyez-vous honnêtement que c'est de cela qu'elle avait besoin?

- Qu'on arrête d'annuler leurs RDV médicaux en leur promettant de les rappeler pour leur en fixer un nouveau. On a annulé celui de mon chum à l'hôpital Saint-Luc, pourtant dans un programme de surveillance régulière, en décembre 2010. Nous sommes en avril 2012 et nous attendons toujours l'appel promis. C'est ça travailler dans la prévention?

- Que les professionnels fassent leur travail en professionnels. Dois-je rappeler un souvenir douloureux pour tout le monde?

- Qu'on arrête de prendre les patients pour des sujets d'étude sans cervelle et qu'on les engage à être acteurs de leur traitement en les informant, en les faisant participer à la démarche vers la guérison. J'en suis au 3e médecin testé pour la même pathologie, car il ne répond pas à mes attentes et je n'ai aucune confiance en lui. C'est ça les économies réalisées? Pourquoi suis-je obligée à chaque fois de tempêter pour obtenir MES propres résultats biologiques, alors que tout le monde sait que l'archivage des dossiers médicaux est ici plus qu'aléatoire (je confirme qu'il est impossible de retrouver le dossier d'un patient dont le médecin a décidé de fermer subitement la clinique) . Est-ce si difficile de faire une photocopie de plus et de la remettre au patient qui la demande simplement en sachant que lui, au moins, sera capable de classer et conserver précieusement son dossier, sa vie durant?

Bref, c'était mon coup de g.... à la lecture des doctes praticiens québécois, j'espère que vous m'en excuserez. Je ne regrette qu'une chose, ne pas savoir où pratique La Blonde BMACG! Pour le coup, j'aurais déménagé auprès d'elle pour pouvoir bénéficier de son empathie. :wink:

et ca nous prend plusieurs années pour les maîtriser (même plus que 5ans).

Oh que oui !!!

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Et bien, je ne savais pas qu'une simple opinion personnelle causerait autant de débats...

Désolée à tous ceux que j'ai offensé sans mauvaise intention.

Bravo à La blonde et à tous ceux qui sont compétents et empathiques.

Voilà, j'espère que je ne recevrais plus d'attaques personnelles maintenant parceque ce débat commence à dépasser le simple échange d'arguments et se transforme en un champ de bataille que je n'ai nullement envie de m'y impliquer.

Bonne journée à tous(tes) et joyeuses pâques.

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  • Habitués

Je ne regrette qu'une chose, ne pas savoir où pratique La Blonde BMACG! Pour le coup, j'aurais déménagé auprès d'elle pour pouvoir bénéficier de son empathie. :wink:

:blush2:

Rhoo, z'allez me faire rougir...

Pour dédramatiser l'atmosphère, je vais vous confier mon secret : en fait mon empathie n'est que de la fainéantise. :db:

J'aime bien écouter longtemps mes patients et après leur expliquer longtemps ce qu'on va faire et pourquoi et comment et aussi ce qu'on ne va pas faire et pourquoi et comment (comme vous avez remarqué j'aime bien déployer longtemps aussi mes arguments) tout simplement parce que ça leur évite de repartir frustrés et angoissés, de revenir craintifs et exaspérés pour perdre leur temps, et le mien, à répéter encore et toujours la même chose sans être compris.

Ah c'est sûr, ne me parlez pas de rendement en chiffres, quoique... Il a été montré que plus la consultation était longue, moins de médicaments et d'examens inutiles étaient prescrits, et par conséquent, la file d'attente scandaleuse aux IRM ou aux consultations spécialisées diminuée. Mais bon, je ne suis que petit docteur de famille, et ce que j'en dis...

Modifié par La Blonde BMACG & PDNY
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  • Habitués

Cherybee, tu vas t'ennuyer si tu déménages chez la Blonde, c'est loin, froid et pluvieux....il neige encore le matin et les pneus neige sont encore de mise !!!!

En plus, il n'y a rien pour magasinner.....

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  • Habitués

Bonjour La blonde BAMCG,

Je pense que vous avez très mal pris mon message. Je n'avais nullement l'intention de dégrader la formation médicale française, ni au niveau de l'externat, ni celui de la résidence non plus. En effet, j'ai même commencé mon message en disant que je ne connais pas le système français et que je citais une expérience personnelle, ainsi que quelques commentaires que j'ai reçu de collègues français (externes et patrons). Ma critique n'était que dans un but constructif, parler des points faibles de la formation médicale en France, dans le but de partager des idées et comprendre les différences entre nos 2 systèmes. Le système de santé français est très fonctionnel, et vous avez des médecins reconnus mondialement. Au Québec, on a aussi la même chose, sauf que les 2 formations sont complètement différentes et se basent sur des critères différents: la maîtrise de la théorie en France vs l'intégration rapide à la pratique au Québec. Je ne suis pas d'accord de donner plus de crédibilité aux arguments d'une personne qui a passé plus de temps dans 1 des 2 systèmes car on est tous capables de déceler des failles très rapidement, et on n'a pas besoin de 10ans de pratique pour cela.

Je ne vais pas faire un commentaire sur chaque point que vous avez abordé mais j'espère que vous apprendrez, pendant votre séjour au Québec, qu'ici, on critique non pas seulement pour critiquer et rabaisser les gens, mais plutôt pour reconnaître nos défauts et y remédier et donc, vous n'aviez pas à vous sentir jugée ou dégradée.

Finalement, bienvenue quand même au Québec, et j'espère que nos patients profiteront de votre expertise et de vos qualités humaines.

J'apprécie le ton de conciliation et les mots de bienvenue... Sauf que :

Selon vous mon expérience (9 ans d'études en France dont 2 ans de stage d'immersion clinique +3 ans d'externat + 3 ans de résidence puis 5 ans de pratique en France puis 1 an au Québec dont 3 mois de stage d'adaptation et 9 mois de pratique) dans les deux systèmes n'est pas plus crédible que vos quelques semaines d'évolution en stage d'externe...

Dois-je en déduire qu'au cours de votre formation, en plus d'une merveilleuse autonomie et d'un flamboyant esprit d'initiative, on vous enseigne aussi l'art des jugements rapides et lapidaires?

Rassurez-vous, je ne me sens aucunement dégradée, j'ai croisé suffisamment de médecins et professionnels de la santé québécois pour savoir que la grande majorité d'entre eux s'abstiennent de généralités discriminatoires qui n'ont aucun fondement... et s'abstiennent de suggérer, du haut de leurs nombreuses années de pratique québécoise, une remise à niveau aux nouveaux arrivants. Ah mais pardon, c'est vrai que leurs nombreuses années de pratique n'ont aucune crédibilité.

Comme vous le dites si bien, vous n'exprimez que votre opinion, qui ne repose que sur votre expérience personnelle. Le problème est que vous en faites part sur un espace public, en tant qu'étudiante en médecine canadienne, ce qui laisse penser que tous les étudiants en médecine canadiens pensent de même, et par extrapolation tous les médecins canadiens. Vos propos prennent une dimension qui dépasse votre opinion personnelle et qui engage vos confrères parce que vous appartenez à un ordre professionnel, et ce n'est pas moi qui le dit, c'est le code de déontologie des médecins du Québec

Votre première intervention, et la deuxième aussi tant qu'à faire, m'ont choquée parce que loin de reposer sur des critiques constructives, elles véhiculent des préjugés qui ont la vie dure comme :

- la formation québécoise est la meilleure : ça, ça s'appelle un jugement de valeur. Où est la preuve?

Quand a-t-on démontré qu'une immersion clinique plus précoce fabriquait des meilleurs médecins? En Italie par exemple, les étudiants ne touchent pas de patient avant la septième année, est-ce qu'un médecin italien aurait besoin d'une remise à niveau spécifique en arrivant en France ou au Québec?

Que je sache, la seule chose qu'on ait montrée, est que l'immersion clinique précoce favorisait le choix de la médecine familiale, pas que ça faisait des meilleurs médecins de famille. Bon là d'accord, je me fais l'avocat du diable, parce que j'y crois moi, à l'immersion précoce, mais croire n'est pas savoir et encore moins avoir des preuves.

_ les clients québécois ont des besoins spécifiques : quelqu'un pourrait-il enfin me dire ce que sont ces besoins spécifiques?

Je suis peut-être en train de passer à côté de quelque chose, mais pour l'instant je n'ai vu que des diabétiques ou des hypertendus, des MCAS ou des MPOC, des dépressifs ou des TDAH, cancers de prostate, du sein ou du poumon,des SEP ou des insuffisances rénales, enfants enrhumés ou asthmatiques ou avec des retards de développement, des migraineux ou des gens tous pleins d'arthrose, des thombophlébites ou des fractures de cheville, des femmes enceintes ou ménopausées et même des gens qui vont bien et qui viennent juste pour un examen annuel... Non, c'est pas ça, j'ai vu des gens qui veulent être pris en charge par un médecin qui les écoute, les fait participer à leur traitement le cas échéant,suit les recommandations et tout ça sans se gargariser de sa formation qui serait la meilleure du monde ou pas, selon qu'elle aurait été complétée à Sherbrooke, Paris, Milan ou Wladivostok.

Je suis tout à fait d'accord avec toi...sauf que je ne peux pas m'empêcher de sourire (amèrement). Peut être à cause de mon expérience en France! Amicalement!

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  • Habitués

Je suis tout à fait d'accord avec toi...sauf que je ne peux pas m'empêcher de sourire (amèrement). Peut être à cause de mon expérience en France! Amicalement!

C'est clair, la France n'a aucune leçon à donner au Québec sur la meilleure façon de (sous)traiter les médecins étrangers, car ils font vivre les hôpitaux publics français!

J'ai croisé tout au long de mes études des internes et des chefs de partout. Pour te donner une idée, ma première garde en tant qu'externe de chirurgie : interne de chir de garde italien, chef de chir de garde macédonnienne, anesthésiste de garde arménien, pédiatre de garde libanais, gynéco de garde marocain, urgentiste de garde congolais, radiologue de garde iranien, ça ne s'invente pas... le seul français de garde ce soir-là était le guadeloupéen homme de service de la salle de garde! Et moi. Quoique. Bien que née en France, ma double nationalité a depuis posé quelques problèmes à l'Ordre des Médecins. Par la suite, j'ai croisé des dermato, uro, psy roumains, internistes algériens et luxembourgeois, gastro-entérologue syrien, orthopédiste allemande, radiologues brésilienne et irakien, urgentiste péruvien, gynéco russe... et j'en passe.

J'ai beaucoup appris de ces gens-là, y compris la recette des melanzane alla catanese, et j'en garde un souvenir ému. Loin de se réduire à leur formation médicale, leur richesse humaine et leur ouverture d'esprit venaient de leurs horizons lointains. Peut-être pour ça que l'idée même d'un formatage me hérisse le poil.

Et c'est bien connu, ne jamais hérisser le poil d'une portugaise! Et toc, j'ôte les mots de la bouche d'Equinox! :biggrin2:

Modifié par La Blonde BMACG & PDNY
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  • 2 years later...

Bonjour,

Je suis d'accord sur tous les points indiqués pour l'accord ARM. Quant aux Chirurgiens dentistes, personne en parle mais le parcours est aussi tres compliqué. Rien n'est prévu au niveau de l'ordre pour leur permettre de trouver un stage. On leur demande de trouver leur propre maitre de stage, une fois validé le maitre de stage aupres de l'ordre, il peut obtenir son permis provisoire. Le probleme est que l'Ordre peut refuser le Maitre de Stage. Quel est alors le but de l"accord si ce n'est de forcer les gens à passer l'examen qui coute cher et éliminatoire en plus!

De plus, on ne peut pas postuler sans le permis!!!!

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