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Lisa-Marie Gervais Publié à 0h00 Le Devoir Un immigrant sans statut qui vit au Québec depuis une dizaine d’années a été arnaqué par un locataire et risque maintenant l’expulsion. Moussa, qui tait son nom pour ne pas nuire à sa situation précaire, a versé 1200 $, soit environ deux mois de loyer, à une personne louant une chambre dans un immeuble de Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal. Non seulement il n’a jamais eu les clés de l’appartement, mais il ne reverra vraisemblablement jamais la couleur de son argent. « Ça ne m’était jamais arrivé de me faire arnaquer comme ça. Ça m’a brisé », a confié Moussa au Devoir. Originaire d’Afrique, Moussa s’est vu refuser sa demande d’asile il y a dix ans. Après une série d’infortunes, dont l’échec d’un parrainage par sa conjointe de l’époque, il a perdu son permis de travail et a fait le choix de rester au pays pour demeurer près de ses proches. Même si cela signifiait qu’il allait devoir vivre sans statut, il avait espoir de pouvoir déposer une demande de résidence permanente pour motifs humanitaires, ce qu’il est d’ailleurs en train de faire. « Ma vie est ici maintenant », a-t-il dit. Il y a deux semaines, Moussa a répondu à une annonce sur Kijiji pour une chambre dans un appartement de la rue Saint-Jacques. La personne qui louait, qui n’est pas propriétaire selon les vérifications du Devoir, a demandé le versement en argent comptant de deux mois de loyer, ce qui est illégal. N’ayant pas d’historique de crédit ni de références, Moussa n’a eu d’autre choix que de s’exécuter s’il voulait un toit. « Je n’ai jamais dit à cet homme que je n’avais pas de papiers, mais je pense qu’il l’a compris, explique l’immigrant africain. Il a bien vu que j’étais désespéré. » Au moment de la transaction en personne, Moussa était avec une militante de Solidarité sans frontières, qui l’avait aidé à transporter ses rares effets : un sac, une boîte de carton et un téléviseur. L’homme louant le logement lui aurait dit de revenir dans deux jours, acceptant toutefois de garder les affaires de Moussa. Méfiant, ce dernier a réécrit à ce locataire dès le lendemain pour se rassurer sur le marché qu’ils avaient conclu. L’homme lui aurait alors dit qu’il était parti pour Toronto. « Je n’avais plus confiance », explique Moussa, qui s’est aussitôt rendu à l’appartement. « Je voulais qu’il arrête son jeu et me redonne mes affaires et mon argent. » suite et source : https://www.ledevoir.com/societe/819348/immigrant-menace-expulsion-apres-avoir-ete-arnaque-locataire
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Sarah R. Champagne 29 mai 2024 Un père de famille d’origine belge tente de parrainer son enfant qui vit au Québec depuis trois ans. Alors qu’il a obtenu sans peine la résidence permanente pour sa fille aînée en 2021, Jonathan Desclin vient d’essuyer un refus pour son autre adolescent à cause d’un formulaire signé en 2013. Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) lui reproche en fait d’avoir renoncé, dans sa demande de résidence permanente, il y a plus de 10 ans, à tout parrainage de ses enfants. L’erreur n’est donc pas d’avoir refusé son adolescent, mais d’avoir accepté la demande de son autre fille, a finalement signalé ce ministère au Devoir mardi. M. Desclin est arrivé au Québec de Belgique en 2014, avec sa résidence permanente obtenue en quelques mois en tant que travailleur qualifié. À l’époque, il déclare bel et bien ses deux bambins en bas âge en tant que personnes à charge, mais qui ne l’accompagneraient pas. Or, même les membres de la famille non accompagnants doivent subir un examen médical et un contrôle des antécédents judiciaires, comme l’indique aujourd’hui IRCC. Le père de famille indique que ses enfants ont subi cet examen médical, et qu’une lettre à l’appui a été fournie dans leurs dossiers respectifs. La clinique médicale habilitée aurait aussi envoyé les résultats en 2013 directement au ministère concerné. suite et source : https://www.ledevoir.com/societe/813798/immigration-incapable-parrainer-propre-enfant-cause-formulaire-2013?
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Les travailleurs temporaires appellent à l’aide en grand nombre à une ligne d’information de l’organisme Justice Pro Bono leur étant dévouée. Parmi eux, beaucoup demandent s’ils peuvent accéder à un permis ouvert dans un contexte où le programme d’urgence pour les travailleurs vulnérables est bloqué. Le Devoir révélait en effet vendredi dernier que le programme censé aider les travailleurs qui ont un permis fermé à fuir les abus connaît d’importants retards depuis janvier. Les demandes de permis ouvert devraient être traitées en priorité, selon Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), mais les délais de traitement montent à plusieurs mois. Ces retards ne permettent ainsi plus au programme de remplir son rôle de soupape et de protection, disent plusieurs organisations. Les travailleurs qui tentent de quitter un employeur abusif sont donc plongés dans une misère financière et psychologique encore plus grande, comme en ont témoigné plusieurs travailleurs dans les derniers mois. « Il y a eu une vague de fins d’emploi dans les derniers mois, et énormément de travailleurs nous consultent », expose Caroline Dufour, avocate coordonnatrice pour le soutien aux travailleurs étrangers temporaires à l’organisme Justice Pro Bono. Elle aussi a remarqué des délais de traitement de plus en plus importants pour le même programme depuis « environ la deuxième moitié de l’automne ». Malgré le fait qu’IRCC a promis durant quatre ans que les dossiers seraient traités en cinq jours ouvrables, elle « a rarement vu ce délai respecté ». IRCC a retiré cette mention en catimini de la page du programme et nous indique que le délai est actuellement en moyenne de 52 jours. Sarah R. Champagne. Publié le 8 mai source et suite
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Lisa-Marie Gervais 27 mars 2024 Difficultés d’intégration, stress et anxiété, échecs. Un an et demi après l’arrivée des premières cohortes, le programme québécois visant à recruter 1000 infirmières et infirmiers à l’international connaît des ratés, selon ce qu’a constaté Le Devoir. Alors qu’environ 300 de ses étudiants ont passé l’examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers mardi — les résultats seront connus d’ici quelques mois —, 737 sont toujours en formation ou sur le point de la commencer et une cinquantaine ont échoué ou abandonné en cours de route, selon les données du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI). Démarré à l’automne 2022, le programme, au coût de 65 millions, n’a pas eu pour seul effet d’amener de la main-d’oeuvre partout dans la province : il a également généré beaucoup de stress et de déception chez ces futurs soignants de notre réseau, dont plusieurs disent avoir été « trompés » par le Québec. « Ce n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais. Il y a eu beaucoup de non-dits », a déploré Katia, une infirmière africaine toujours dans le programme qui veut taire son identité pour ne pas nuire à ses chances. « Ça n’a pas été facile du tout. » Il y a environ un an, cette mère de famille est arrivée dans une région québécoise seule avec quatre enfants, dont un bébé de quelques mois. L’organisme d’aide local lui avait trouvé un appartement, mais il lui a fallu le meubler, inscrire ses enfants à l’école et trouver une garderie pour son nourrisson. Tout ça dans les 10 jours avant que ne commence le cours. « C’est un programme intense. Tu dois étudier, tu dois t’occuper des enfants… Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte », raconte-t-elle. suite et source: https://www.ledevoir.com/societe/809753/immigration-stress-colere-infirmieres-recrutees-etranger
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Sara Champagne 23 février 2024 Société Mourad Bouraoui a vendu sa boucherie en Tunisie et a passé une année « en blanc », comme il dit, à faire les démarches requises et à attendre son permis de travail. Arrivé plein d’ambition en novembre dernier, il a été licencié par la boucherie industrielle de Drummondville qui l’avait recruté, faute de travail. Sa dernière journée de travail était mardi, et il est encore « un peu sous le choc ». Il n’en veut pas à ses anciens patrons, qui ont « perdu un marché de vente » et n’avaient donc plus assez de commandes, selon lui. C’est plutôt le permis fermé qu’il vilipende. Ses limites l’ont coincé, déplore-t-il, « enfermé » dans un seul emploi pour un seul employeur. « Je ne veux pas repartir, je ne veux pas retourner chez moi, j’ai des dettes à payer », explique ce père de deux jeunes enfants. « Le gouvernement sait ce qui arrive avec les permis fermés et il ferme les yeux », fulmine quant à lui Amin. Mécanicien au Maroc, il a lui aussi vendu tous ses biens avant de quitter son pays pour un emploi avec un contrat de trois ans dans un garage du quartier Saint-Jean-Baptiste, à Québec. Il a demandé qu’on taise son nom, craignant de s’exposer à des préjudices. « Je suis sous une pression infernale », dit-il, tant financière que familiale. « Juridiquement, tout est bien propre, on fait un contrat. Mais on n’a pas sensibilisé les gens aux risques qu’ils vont prendre », ajoute-t-il à propos des permis fermés. Venu avec sa femme et ses deux adolescentes au Québec, il avait pourtant bien planifié leur installation, en arrivant quelques semaines à l’avance pour trouver ses repères, « voir comment la société fonctionne ». Ils s’installent en octobre dans un appartement loué par le propriétaire du garage. Puis, dès le premier jour de son contrat, le 1er novembre 2023, il commence à travailler. « C’est le rush des pneus d’hiver, alors la pression était très élevée », relate-t-il. source et suite : https://www.ledevoir.com/societe/807771/immigration-congedies-permis-fermes-travailleurs-temporaires-retrouvent-impasse
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Isabelle Porter et Marie-Eve Cousineau 22 septembre 2023 Santé Le nombre de postes disponibles en médecine familiale passe cette année à 449, soit 37 de plus que l’an dernier. Une hausse bienvenue, qui risque toutefois de ne pas compenser les nombreux départs à la retraite dans la profession. Comme à chaque automne, le ministère dévoile ce vendredi combien de postes seront ouverts aux nouveaux médecins dans chacune des régions du Québec : 93 à Montréal, 30 à Québec, 14 dans le Bas-Saint-Laurent et ainsi de suite. Dans le jargon, on appelle cela les plans régionaux d’effectifs médicaux (PREM). Cette annonce survient alors que le nombre de médecins de famille dans le réseau public est en décroissance. Comme le rapportait Le Devoir cette semaine, le Québec a perdu plus d’omnipraticiens qu’il en a gagné en 2022-2023 avec un bilan négatif de 49 postes, une première en 30 ans. Auparavant, l’augmentation du nombre de postes dans les PREM permettait de compenser les départs, mais pas cette année, avance le porte-parole de la Fédération des omnipraticiens du Québec (FMOQ), Jean-Pierre Dion. Qu’en sera-t-il en 2023-2024 ? « On va le savoir l’année prochaine », dit-il. Le ministre de la Santé, Christian Dubé, espère de son côté que les « allégements » qu’il a apportés au système des PREM permettront de pourvoir les postes plus facilement et convaincront davantage de jeunes médecins de rester dans le réseau public. Car, bon an mal an, les postes qui sont affichés dans les PREM ne trouvent pas tous preneurs et restent parfois vacants, surtout en région éloignée, alors que plus de 10 % des Québécois sont toujours sans médecin de famille. Plus de choix et moins de surprises Au Québec, les postes en médecine familiale sont distribués par l’entremise des PREM, un système qui a été mis sur pied au début des années 2000 pour faire en sorte que les régions aient toutes des médecins en nombre suffisant. Pour la première fois cette année, les finissants pourront notamment postuler dans deux régions et dans deux sous-régions. Les nouveaux médecins risquent en outre d’avoir moins de mauvaises surprises avec ce qu’on appelle les activités médicales particulières (AMP) associées à leur poste. Le système des AMP requiert de chaque médecin qu’il consacre 12 heures par semaine à une tâche spécifique à l’urgence, dans un CHSLD ou ailleurs, en fonction des besoins locaux. Les AMP constituent une source d’irritation pour beaucoup de jeunes médecins, qui héritent de tâches qui ne les intéressent pas ou dans lesquelles ils se sentent moins compétents. Désormais, les médecins postulants pourront indiquer leurs préférences en matière d’AMP au moment de soumettre leur candidature. Elles pourront dès lors être prises en compte au moment de l’entrevue, notamment. Autre allégement : les autorités locales en santé jouiront d’une autonomie totale pour choisir comment les postes de médecins seront distribués localement. suite et source: https://www.ledevoir.com/societe/sante/798603/sante-nombre-omnipraticiens-devrait-lentement-augmenter-2024
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Lisa-Marie Gervais 13 septembre 2023 Société Des problèmes administratifs entre les ministères fédéral et provincial de l’Immigration ont semé l’émoi chez de futurs résidents permanents qui vivent déjà au Québec. Le mois dernier, ces personnes, parrainées par leur conjoint ou conjointe via le programme de réunification familiale, ont eu la mauvaise surprise d’apprendre que leur dossier avait été initialement refusé parce que le certificat de sélection du Québec (CSQ) n’avait jamais été reçu par Immigration Canada. « Puisque votre répondant n’a pas fourni de CSQ comme preuve qu’il/elle satisfait aux exigences provinciales, […] [il] est donc inéligible [sic] à parrainer votre résidence permanente », peut-on lire dans une lettre d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) consultée par Le Devoir. Me Joanie Landry, du cabinet Athena, a des clients qui ont reçu une telle lettre, et elle n’est pas la seule. Il y a un mois, de nombreux avocats en immigration ont commencé à échanger sur ce refus soudain qui touchait de nombreux couples engagés dans un parrainage. Quel est le problème ? Le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) a pourtant confirmé avoir envoyé dans les délais (soit moins de 30 jours) les CSQ en question. .... IRCC reconnaît le problème Vérification faite : IRCC dit avoir récemment été mis au courant d’un « délai administratif » dans la transmission des certificats de sélection du Québec de plus de 300 dossiers. Se gardant bien d’attribuer la faute à son ordre de gouvernement ou à celui du Québec, le ministère fédéral assure que le problème est maintenant réglé. « Les CSQ retardés ont été ajoutés aux dossiers, et les dossiers touchés continuent d’être traités », a déclaré au Devoir la porte-parole Isabelle Dubois. .... source et suite : https://www.ledevoir.com/societe/797887/immigration-plus-300-dossiers-parrainage-quebec-refuses-cause-cafouillage-administratif
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Jean-Louis Bordeleau 14 mars 2023 Société Un couple franco-québécois a dû plier bagage et quitter à regret sa vie montréalaise devant un nouveau cul-de-sac d’Immigration Canada. Le gouvernement demande des papiers pour un enfant, alors qu’il n’était même pas encore né au moment d’amorcer les démarches. Le soleil de la Corse traverse la fenêtre de Stéphanie Riccini. Ce n’est pas pourtant de gaieté de coeur qu’elle se trouve en territoire français, pays natal de son conjoint. « Mon conjoint était devenu un touriste. On ne voulait pas être illégal au Québec. On a fait nos cartons et on est venus en France », raconte-t-elle. Le couple filait le parfait bonheur à Montréal. Elle travaillait dans le domaine judiciaire, tandis que lui roulait sa bosse en informatique. Le bonheur s’est multiplié lorsqu’un enfant a cogné à la porte de leur vie. Le petit Livio voit le jour en septembre 2021, en France. Leur train de vie a pris un triste tournant en mars 2022 quand le père, Olivier Riccini, a entamé ses démarches pour obtenir sa résidence permanente auprès d’Ottawa. Sa demande a été expressément rejetée par le fédéral. La raison évoquée par Immigration Canada : « Vous devez fournir le certificat de sélection du Québec (CSQ) délivré par la province de Québec pour Riccini, Livio [leur fils]. » Impossible de fournir un tel document. Québec exige plutôt que « l’enfant [soit] ajouté à la demande de CSQ de l’autre parent en attente de résidence permanente », selon un porte-parole du ministère de l’Immigration du Québec, qui a décliné l’invitation du Devoir à commenter le dossier pour des raisons de confidentialités. Ensuite, impossible pour eux d’ajouter l’enfant au certificat de sélection québécois, car il n’était pas né quand le formulaire a été rempli. « Mon enfant n’était même pas en création quand il l’a reçu ! Quand l’enfant n’est pas né, comment on s’y prend pour l’inclure dans un certificat de sélection ? » s’indigne Stéphanie Riccini. La naissance du petit Livio en France complique certainement la demande. « S’il était né ici, ça aurait pris une tangente différente », avance le porte-parole de Québec. « Comment [les services à Ottawa] en sont venus à cette demande-là ? La date de naissance est sûrement là », se demande la mère, maintenant résignée à vivre en France. « Ils sont passés totalement à côté. » Silence radio Des appels de part et d’autre pour obtenir des explications n’ont rien donné pour le couple. Stéphanie Riccini travaille quotidiennement avec « de la paperasse », et n’en revient pas de devoir consulter un avocat en immigration pour obtenir de l’information. « Je ne trouvais aucune information. Je ne trouvais rien qui m’indiquerait quelque chose à faire. J’étais un peu dans le néant. Pourquoi on me demande ça ? Est-ce qu’ils n’ont pas regardé les dates et pensent que c’est un enfant majeur ? Ou c’est vraiment une information qu’il me manquait, à moi. Mais, je ne peux pas trouver ça en ligne. » Leurs tentatives de parler à quelqu’un n’aboutissent à rien. Des messages automatisés leur répondent tant au provincial qu’au fédéral. « La seule communication reçue de la part des services d’immigration est une demande reçue deux fois à plusieurs mois d’intervalles afin que nous leur fassions parvenir le CSQ de notre fils qui est sur la demande. » suite et source: https://www.ledevoir.com/societe/785292/immigration-un-couple-franco-quebecois-s-est-vu-refuser-par-l-immigration-pour-un-enfant-pas-encore-ne