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chekib10

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Messages posté(e)s par chekib10

  1. Je suis tout à fait d'accord avec les deux réponses, et ravi que vous ayez compris mon ressentis avant de s'engager l'humain à tendence à se rassurer quelques part et c'est le cas, justement si je parts sur ce que j'entend, je resterai chez moi tranquil, je sais aussi que quand quelqu'un a de l'ambition il réussira, mais croyez moi que vue de loins les problèmes des immigrants installés deviennent une évidence pour un futur immigrant, la question à mon sens est dans la préparation du projet , après il y a quand même un effort à fait au niveau du gouvernement, il ne suffit pas de peupler le Québec par des francophones dans le but de préserver les acquis de cette province vis à vis du Canada , mais ces gens aussi ont besoins d'un coup de pousse pour se sentir bien et reussir leurs projets.

  2. Je pense qu avec des hésitations et réflexions de ce type il ne faut même pas essayer d immigrer. Ceux qui croient qu en immigrant dans une société totalement différente on va leur signer un chèque en blanc sans qu ils doivent faire leur preuves, ils se mettent le doigt dans l œil jusqu'au coude. Et penser que c est seulement réservé aux africains ce n est rien d autre que tout mettre sur le dos de la persécution ou du racisme.

    je répond juste que le racisme et la discrimination auxquels font face les africains en générale et musulmans en particulier n'est pas nouveau ni exclusif au Québec, on pourra toléré car l'acualite nous a appris de subir et d'ignorer mais je ne m'empêche d'ignorer et accepter que tout un système sélectionne des gens et met en même temps des garde fou ( diplôme, experience québécoise...) vis à vis de gens sélectionnés.. pourquoi vouloir séduire des gens alors que la réalité est tout autre d'ou l'échec sera le résultat prévisible..je serai favorable à la limitation de cotats.. par exemple !.

    La question c'est pourquoi tu voudrais partir si ça l'air d'aller bien pour toi professionnellement parlant.

    Le raciste, il y en a partout aussi.

    Juste pour te dire, moi jai deja eu un patron tunisien et un autre libanais. Donc,si tu veux réussir dans la vie, c'est à toi de te bouger les fesses et de faire ce qu'il faut pour y arriver. Puis ne pas crier au racisme chaque fois qu'un truc va t'arriver.

    quand on dit j'hésite c'est que le choix pourra être partir ou PAS !

    D'un autre côté, si vous n'essayez pas, vous ne saurez jamais. Et vous risquez de passer le reste de votre vie à vous dire "si j'avais su ..."

    C'est vrai qu'une immigration c'est beaucoup d'argent et d'énergie consacrés.

    Si vous ratez, cela aura été de l'énergie et de l'argent perdus. Mais si vous réussissez...... Vous ne regretterez jamais votre investissement.

    Plaie d'argent n'est pas mortelle.

    Logique oui, merci
  3. La question c'est pourquoi tu voudrais partir si ça l'air d'aller bien pour toi professionnellement parlant.

    Le raciste, il y en a partout aussi.

    Juste pour te dire, moi jai deja eu un patron tunisien et un autre libanais. Donc,si tu veux réussir dans la vie, c'est à toi de te bouger les fesses et de faire ce qu'il faut pour y arriver. Puis ne pas crier au racisme chaque fois qu'un truc va t'arriver.

    quand on dit j'hésite c'est que le choix pourra être partir ou PAS !
  4. Bonsoir, je prépare mon dossier féderal et entre temps, je lis et je me documente sur l'actualité au québec, le travail, le chomage, l'intégration, discrimination au travail, et racisme qui prend de l'ampleur..ect

    bien sure je m'inspire aussi des experices des autres immigrants " Echecs ou Réussites" mais le probléme est là ! j'en ai trouvé presque que des topics qui racontent l'echec..des experience certes pas toutes pertinantes, mais helas plusieurs parraient réalistes notamment sur le travail, le racisme disant le clairement qui touche surtout les africains et maghrébins en géneral... ça me fou une de ces trouilles !

    Le soucis c'est qu'aprés plusieurs années d'attente, la situation perso et pro change et évolue (pour ma part positivement) et on se dit si les québecois ne sont pas trés acceuillants ( je parle d'un point de vue Professionnel) c'est dommage parce que c'est une immigration économique avant tout, à mon sens il devrait pas y avoir des probléme de ce genre, si non pourquoi inciter les gens à venir pour les mettre au chomage et conditionné leurs intégration par une experience ou étude au Québec ! même les Européens sont pratiquement dans le même sacs à une différence prés ! C'est usant... à un certain moment penser à refaire totalement sa vie " d'aprés plusieurs" études, formations, anglais, changement de spécialité;...ect ça en fait trop... en plus il faudra se contenté de petits boulots pendant des années ( témoignage d'un copain) NON ce n'est pas mon objectif..et le fait d'y penser c'est flippant ...

    Donc je réfléchis, parfois je pense m'arreter ici, et parfois je suis poussé à continuer ....en se disant toute cette attente pour s'arreter presque au bout du chemin ?!! bref perdu comme pas possible.. qu'en pensez vous ?

    tout commentaire m'aidera..

  5. Mon récit d'entrevue passée le 03/09/2015 :

    Avant tout je dois remercier tout les membres qui ont contribué dans ce magnifique forum qui m'a beaucoup aider et qui aidera certainement tous ce qui sont en processus d'immigration, à mon tour de rendre la pareille. Arrivé à la frontière c'était bondé de vacanciers j'y est passè 2h, puis direction Tunis à l'hôtel Carlton en plein centre .

    Le soir même j'ai acheté une puce orange pour la 3g et appeler la famille et c'était pratique.. vous allez voir pourquoi.

    Pour tout vous dire je ne voulais pas regarder d'autres infos ni réviser je me suis dis les D sont jetès et j'y suis...donc inutile de réviser et stresser davantage. Bref je devais localiser l'ambassade la veille parce que mon RDV était tôt le matin donc j'ai suivi le GPS via la sono du véhicule et en 15 minutes j'étais devant l'ambassade le soir le quartier est magnifique flombant neuf ! Une étape de faite, je suis retourné à l'avenue bourguiba j'ai fais quelques vitrines, manger et bu un café puis je suis rentré à la chambre.

    Le lendemain matin réveil à 06h et la j'étais vraiment stressè au point où je n'avais rien pu avalaer à part une viennoiserie..

    Arrivé devant le consulat à 07h30 du matin suivant ce que j'avais lu dans les récit ont doit se presenter 15 minutes avant , le temps de boire un café à côté et papoter avec un policier le temps est vite passé , 8h15 j'entre à l'ambassade, l'agent me conduit dans une salle vide avec un bureau séparé de vitre (salle d'interrogatoire) j'ai pas aimé le concept du moment où tout à été vérifié à l'entree un face à face ne va pas tuer et c'est plus conviviale, j'attendais seul dans cette salle, 30 minutes écoulé et aucun bruit , le stress monte... Je me suis mis à répéter des versés du coran et de la prière hhhhh en attendant je vois un jeune homme sortir d'un bureau souriant et aux anges il me dis que c ok et me souhaite bon courage ! Bon la c mon tour, un homme de la cinquantaine me parle derrière la fameuse vitre et confirme mon identité j'ai confirmer et il m'invite à entrer !!!

    A:agent

    M:moi

    A: bonjour moi c'est monsieur ....et me fais signe que c'est écrit sur une petite affiche.

    M: bonjour Mr et enchanté.

    A: je suis ici pour évaluer votre projet d'immigration, vérifier vos document et à l'issus de cet entretien soit je vous donne le CSQ soit ca sera négatif.

    M: ok j'espère que ça sera positif avec un joli

    A: pourriez vous me donner votre passeport et pendant que je vérifie vous préparez votre dernier diplôme.

    M:oui biensure, il tappote sur son PC et tend la main pour les diplôme (licence originale+ traduction+ relevé originale et sa traduction )

    A : puis je avoir votre test de français ?

    M: j'ai précisé qu''il s'agit d'un diplôme et non pas de test car c'étais le DALF C1

    A: on se comprend bien la ! Votre français est parfait...

    M: merci Mr ...

    A: votre attestation de travail et la preuve de cotisation ?

    M: c'etait le moment redouté parce que pour l'historique c'était une salade, monsieur je vous donne l'attestation, et la dernière affiliation CNAS et la première parce que j'ai changer de region et comme la CNAS....(j'ai massacré la réputation et le système de cet organisme lol) mais il a fini par comprendre....

    A: ok je sais que ce n'est pas évident d'avoir l'historique en Algérie , mais ce que vous presentez c'est ok.. parler moi de ce que vous voulez faite au Québec

    M: moi dans un premier temps je ne travaillerai pas dans ma spécialité, sachant que je n'ai pas d'expérience québécois, donc à court terme je me contenterai sur la formation en anglais, essentielle à Montréal, avec des jobines (je les ai cités avec leurs codes CNP) et je lance en même temps l'évaluation comparative des diplômes, après je m'inscrirais à un CÉGEP j'ai cité le nom, puis à moyen et long terme je compte devenir representant financier, directeur de ventes, agent financier...

    A : excellent votre projet pro paraît clair (il tappote dans son PC) et il lance : what about your projects In Quebec ? Let's talk English.

    M: Un petit moment de solitude mais je me suis lancer à parler de tout et n'importe quoi puis je lui est dis que je maîtrise mieux l'anglais écrit et lu que parlé !

    A: non je trouve que votre anglais est excellent par rapport à vos concitoyens ! Et il lance une impression...

    Monsieur vous êtes le dernier sélectionnè pour ma part et je vous en félicite, si on se croisrai à Montréal j'espère que vous me salurez !

    Moi je ne réalise pas, je lui dis je vous inviterai à boire un café .

    Il prend du temps pour expliquer plusieurs choses importante et me conseil de se dépêcher pour déposer la demande fédéral...

    Moi je le remrcie je sors soulagé CQS dans les mains après 5 ans d'attente ... Je trouve un coupe de kabyle assis à la salle je les salue et je dis que ça ira (j'espère qu''ils ont eu leurs sésame) ...

    Voila voilà mon récit ! J'espère qu'il aidera les attendeux .. pour moi l'entrevue a durer 30 minutes :-) que du bonheur..

    Désolé si j'étais long

  6. salut les amis j'ai contacté le MIDI hier et une dame ma dit qu'il ont pas reçu ma lettre de maj alors que poste canada m'affiche que ma lettre a étais reçu le 17/03/2015 par le MIDI que doit-je faire ????

    Si tu dispose de l'accusé de réception (tompon poste) envoi le par courrier et attend les instruction.

    Je donne une recommandation : utilisez le service UPS le délais est de 96h jusqu'à Montréal et vous pouvez suivre son acheminement par Internet. Mais le service est assez coûteux.



  7. Le rêve canadien des Algériens

    14 APR , 2015 À 15:33

    Aujourd’hui, la communauté algérienne à l’étranger étend sa niche au-delà de son espace traditionnel, géographiquement dépendant de son histoire récente. Au début du siècle passé, ont commencé les premières vagues de migrations souhaitées ou forcées vers la France, les pays du pourtour méditerranéen et parfois l’Europe du Nord.

    Dès le milieu des années 1970, des Algériens avaient trouvé une autre destination à la recherche d’une vie meilleure, à ce moment-là certains étudiants boursiers de l’état, ont fait le choix de s’installer définitivement en Amérique du nord et plus particulièrement aux États unis ; ils seront suivis plus tard par d’autres chanceux de la loterie annuelle, qu’organise le gouvernement des USA pour l’obtention de la Green Card. Mais c’est au Canada que les Algériens ont commencé à former une grande communauté représentée par des diplômés de l’université et des instituts algériens. La province du Québec francophone, a attiré la quasi-totalité de cette communauté, pour des raisons surtout linguistiques, dans le cadre de son programme d’immigration choisie. Les immigrants sont attendus pour peupler l’immense territoire Canadien à faible densité démographique, mais aussi pour palier à la pénurie du personnel, suite au vieillissement de la population active.

    Les démarches et procédures de candidature à l’immigration au Canada sont très longues et couteuses. En plus des diplômes, de l’expérience professionnelle, de l’âge, des certificats de compétence linguistique, de langue française et anglaise, le candidat doit s’acquitter de la somme de 757$ Canadien (Chèque Canadien uniquement) pour le traitement de son dossier, attendre environ 60 mois pour recevoir un éventuel rendez-vous d’entretien qui se fait au consulat du Canada à Tunis. Selon le journal montréalais »Le Devoir », 52 % des demandes d’immigration au Québec des travailleurs qualifiés ont été rejetées ou refusées entre le début de l’année et le 30 septembre 2014.Si le candidat est sélectionné, un Certificat de Sélection du Québec lui sera accordé. À l’aide de ce CSQ, le candidat peut poursuivre sa procédure d’immigration au niveau fédéral. À l’issue d’un contrôle médical et d’une enquête de sécurité, le statut de résident permanent lui est accordé par ‘’Citoyenneté et Immigration Canada ».

    Chaque année, environ 250 000 immigrants viennent au Canada, et la citoyenneté canadienne est accordée à quelques 150 000 résidents. A l’arrivée à l’aéroport, les services d’immigration accordent un visa de deux ans au détenteur d’une lettre d’introduction au Québec. L’immigrant doit rapidement trouver un appartement, s’inscrire à la RamQ (Sécurité sociale québécoise) pour avoir un numéro d’assuré social ,passer ensuite à la régie d’assurance maladie du Québec pour établir sa carte d’assurance maladie, enfin ouvrir un compte bancaire en quelques heures et aller chercher du travail auprès des agences de placement.

    Certes, la situation n’est pas facile, il y a le stress lié à l’incertitude, les jours de découragement et de déprime, les moments de nostalgie aussi : on ne quitte pas le pays de toute une vie sans le regretter parfois. Mais aucune immigration n’est facile, le soutien chaleureux et solidaire de nombreux Algériens et Québécois de toutes origines, est très important pour surmonter les moments difficiles. Le premier choc est surtout culturel, le Québec bien qu’il soit une province francophone est très différent de la France, l’anglais est incontournable dans le commerce et les affaires, comme l’utilisation d’anglicismes à tout va est très visible. Les Québécois sont avant tout des nord-américains, qui s’accommodent sans aucune réticence au multiculturalisme qui caractérise le Canada. Les Montréalais sont tolérants envers ceux qui s’écartent de ce que la société définit comme étant la norme, les minorités sont protégées, du moment qu’un citoyen ne nuit pas à l’ordre, il est libre d’exprimer sa créativité, ses envies comme il le conçoit. Le Canada est connu pour la qualité de vie, la sécurité, la formation, et le bien-être de ses habitants. Le travail est valorisé et fait évoluer professionnellement et socialement. Cependant en plus du savoir-faire et des compétences acquises, le savoir être (le côté caractériel de la personne) : donnée trop négligée en Algérie et ailleurs aussi, est une condition indispensable à l’adaptation sociale et culturelle au pays d’accueil et déterminante dans la carrière et la promotion de l’immigrant. Le Québec ou la Canada n’est plus un Eldorado, seulement les compétences sont recherchées. Si ce n’est pas le cas il est nécessaire de suivre une formation, plus des examens professionnels ou administratifs payants, aussi pour mettre à jour ou obtenir des équivalences afin valider ses compétences, et progresser également en anglais. Il arrive que des gens ultra-qualifiés venus d’un peu partout à travers le monde avec beaucoup d’expérience, se voient tout recommencer pour avoir une certification Canadienne. Le temps de travail est de 42 heures en moyenne par semaine ; à temps complet, à temps partiel, sur appel, voire parsemés (jour, soir, nuit,). Fini les grasses matinées et les retards au travail, en gros il faut trimer au moins 180 heures par mois, souvent les travailleurs peuvent cumuler plusieurs emplois pour s’en sortir. Les employeurs apprécient le travail à sa juste valeur sans plus, mais mettent tous les moyens en œuvre pour rendre les conditions du travail parfaites. Pour les personnes qui n’ont pas de point d’attache au Québec, ou de compétences recherchées, ils devront avoir un minimum de 10 000 € par adulte et 5000€ par enfant, pour couvrir la première année sans difficulté.

    Le rêve canadien a un prix : beaucoup de déçus pour peu d’élus «immédiat». Sans réseautage, il est difficile de trouver du travail même si le demandeur recèle d’immenses compétences. Il est triste de rencontrer des personnes qui passent leur semaine et week-end à cumuler des petits emplois pour s’en sortir, rester célibataire faute de moyens. Les horaires décalés des couples qui travaillent, tuent peu à peu la relation conjugale, et sont parfois source de divorce. Pour certains, rester dans des 1 1/2 en sous-sol peu spacieux avec de la neige par-dessus la fenêtre, manger peu équilibré faute de moyens et un moral bas, se lever à des heures impossibles pour aller travailler quelques heures, revenir à la maison et repartir ensuite plus tard pour une autre manche. Les gens sont très ponctuels. Les relations avec les collègues sont assez «basiques». Pas de serrage de main, pas de bises avec les filles. Pas de pause-café pour se détendre, ni pour prendre ces fameuses décisions informelles. Le travail se fait d’une traite. Pas de convivialité, les échanges entre collègues sont très superficiels. L’individualisme est un caractère nord-américain, l’esprit d’équipe n’est pas Canadien. C’est rare que le ton monte dans les discussions, de toutes les façons c’est très mal vu. La loi sur les normes de travail protège beaucoup moins le travailleur, la flexibilité donne plus de marge de manœuvre à l’employeur, lorsqu’il s’agit de licencier un employé.

    Bien que les Québécois se montrent souvent assez polis, très chaleureux et discutent facilement au premier abord, seulement, les conversations restent superficielles et les rencontres éphémères se traduisent rarement en amitié. Demeurer strictement entre membre d’une même communauté ne fait pas améliorer les choses, autant rester dans son pays. En majorité, tous ceux qui conservent leur mode de vie au lieu de s’habituer rapidement ne réussissent pas leur intégration. Les relations avec les Québécoises n’est pas chose facile, elles ne sont pas des femmes soumises ni faciles, mais très autonomes ; pour réussir une relation de couple autant s’adapter au Québec que le contraire. Au bout de quelques mois, certains crèvent d’être toujours seuls, blasés, ne peuvent plus, envisagent de retourner au pays. Petit à petit se désocialisent et s’enferment dans leurs bulles se remettent en question et la solitude leur pèse terriblement. Avoir ne serait-ce qu’un (e) ami(e) ou voisin(e) avec qui échanger quelques mots et l’inviter à boire un café juste pour jaser. Ce n’est pas tant la famille, le bled qui leur manquent mais la présence de l’autre…une vie sociale, tout simplement.

    La qualité du système de santé Québécois est l’un des meilleurs au monde, gratuit en partie, mais l’accès aux soins relève de l’impossible, vaut mieux ne pas tomber malade ou avoir un problème de dents. Entre les délais de 24 heures pour se faire ausculter par un médecin aux urgences et une attente de plusieurs mois pour avoir un rendez-vous avec un spécialiste, il est judicieux d’aller à la pharmacie pour des premiers soins ou les petits bobos ou retourner aux remèdes de grand-mère. Au Canada les conditions climatiques sont un facteur à ne pas négliger, la vie ne s’arrête pas pour autant en hiver, bien qu’il y fait très froid (-40°C), long, neigeux, se prolonge jusqu’en Mai, l’été est court, chaud et humide, automne en septembre. La ville de Montréal est desservie de façon adéquate par le métro et les bus, il est tout à fait possible de résider à Montréal sans auto, et ce même en hiver.

    A l’école les élèves portent des uniformes, les classes avec peu d’enfants, les casiers dans les halls, les professeurs dévoués et à l’écoute. L’apprentissage est basé sur le développement personnel, les enfants sont encadrés, choyés, tous les adultes de leur entourage connaissent leurs prénoms. Certaines écoles sélectionnent leurs candidats sur dossier puis examens. Beaucoup d’activités périscolaires sont proposées aux enfants à partir de 15h30 avec des éducateurs cools et attentionnés. Tout n’est pas noir, il y a quand même tellement de choses dans la vie qu’il ne faut pas passer à côté, à l’image de Mme Souad B, qui s’est expatriée en 2006 au Québec, avec son conjoint 48 h après leurs noces « Le voyage de noces d’une vie ». Mais aussi le voyage du changement et des grands défis. Sortie de l’UST d’Oran, avec un Ingéniorat en électrotechnique, savait qu’elle devrait recommencer à zéro ou presque sa vie professionnelle qu’elle a commencée en Algérie (dans l’enseignement et les télécommunications).

    Mais le chemin parcouru depuis en valait la peine. Après une petite expérience professionnelle comme adjointe administrative à Montréal, elle se voit surqualifiée ; et a changé les choses pour ne pas rester dans la précarité et se lamenter sur son sort. Elle est allée chercher son certificat d’ingéniorat à l’école polytechnique de Montréal en passant les trois examens de l’ordre des ingénieurs du Québec et s’est intégrée ensuite, à la régionale des ingénieurs de Montréal et est devenue présidente. Sa première expérience professionnelle, elle l’a trouvée dans une firme internationale d’appareils électroménagers ; comme ingénieure juniore en qualité, puis gérante de département de la qualité. Aujourd’hui elle est gestionnaire d’introduction des nouveaux produits dans une autre grande firme multinationale et gestionnaire de projet, à l’ordre des ingénieurs du Québec, et envisage prochainement de faire un Doctorat. Ce qui lui fait le plus mal, c’est qu’elle aurait aimé que son propre pays bénéficie de sa volonté. Elle n’a pas eu cette occasion, elle le fait ailleurs mais reste Algérienne et fière de l’être Sa réussite professionnelle est une satisfaction personnelle, son statut social lui facilite sa vie familiale équilibrée ; elle espère la réussite à ses deux filles nées au Québec, son conjoint vétérinaire en Algérie est aujourd’hui professeur dans un lycée après des études de mathématiques à Montréal. Belle réussite d’intégration, que malheureusement beaucoup d’autres n’ont pas eue.

    On ne quitte pas son pays de gaité de cœur et aller s’aventurer vers d’autres horizons inconnus, lointains et dépaysant sans ressentiments. Toute migration est d’abord une échappatoire à la mal vie, aux dangers appréhendés et au manque de liberté qui étreint les hommes chez eux. Quand la chance sourit et les choses s’améliorent, l’individu exprime sa fierté d’appartenance et souhaite partager ses succès avec les siens et le pays qui n’a pas su le retenir.

    Ahmed Farrah

    http://www.lematindz.net/news/17164-le-reve-canadien-des-algeriens.html

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