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kobico

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  1. Haha
    kobico a réagi à Prince_Bel-Air dans 73 ans aujourd'hui...   
    Il faudrait enlever la croix pour etre conforme au principe de la laïcité. En gros ce drapeau nous dit que le Quebec est une province catholique. 
  2. Merci
    kobico a réagi à jimmy dans 73 ans aujourd'hui...   
    Jour de fête de notre drapeau.
     
    Le Québec n'est pas une simple province canadienne (il n'y a ni Union Jack ni feuille d'érable sur ce drapeau): c'est une nation distincte d'origine française et amérindienne, souveraine de droit, qui partage sa souveraineté en tant qu'État-membre de la Fédération canadienne, mais demeure libre de renégocier cette alliance historique en tout temps.
     
     
     
     

  3. J'aime
    kobico a reçu une réaction de Denisovan dans Numéro Spécial Géo Histoire janvier 2021 sur le Québec, les origines   
    Azarielle a écrit "Si beaucoup d'Américains ont des noms francophones, c'est aussi à cause de la déportation des Acadiens et aussi parce que beaucoup de Canadiens français ont dû s'exiler quelques temps au sud des frontières" Pourquoi t'échines-tu à essayer de la contredire avec ton "Pas tous" ? Dans les faits,  la vaste majorité des Américains ayant des ancêtres dits "français" ont, en réalité, des ancêtres canadiens-français.
     
    Claude Bélanger,
    Department of History,
    Marianopolis College
     
    Between 1840 and 1930 roughly 900 000 French Canadians left Canada to emigrate to the United States. This important migration, which has now been largely forgotten in Quebec’s collective memory, is certainly one of the major events in Canadian demographic history. According to the 1980 American census, 13.6 million Americans claimed to have French ancestors. While a certain number of these people may be of French, Belgian, Swiss, Cajun or Huguenot ancestry, it is certain that a large proportion would have ancestors who emigrated from French Canada or Acadia during the 19th and 20th centuries. Indeed, it has been estimated that, in the absence of emigration, there would be 4 to 5 million more francophones living in Canada today. Around 1900, there would scarcely have been a French-Canadian or Acadian family that did not have some of its members living in the United States. 
     
    http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/readings/leaving.htm
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    kobico a reçu une réaction de Denisovan dans Numéro Spécial Géo Histoire janvier 2021 sur le Québec, les origines   
    @Prince_Bel-Air Pour parfaire le peuplement intellectuel de ta mono cellule!
     

     

     

     
    http://www.fichierorigine.com/Historique.pdf
  5. J'aime
    kobico a reçu une réaction de bencoudonc dans Numéro Spécial Géo Histoire janvier 2021 sur le Québec, les origines   
    @Prince_Bel-Air Pour parfaire le peuplement intellectuel de ta mono cellule!
     

     

     

     
    http://www.fichierorigine.com/Historique.pdf
  6. J'aime
    kobico a reçu une réaction de Azarielle dans Numéro Spécial Géo Histoire janvier 2021 sur le Québec, les origines   
    @Prince_Bel-Air Pour parfaire le peuplement intellectuel de ta mono cellule!
     

     

     

     
    http://www.fichierorigine.com/Historique.pdf
  7. Haha
    kobico a réagi à Azarielle dans Achat maison   
    Se répondre à soi-même ?

  8. J'aime
    kobico a réagi à crazy_marty dans Numéro Spécial Géo Histoire janvier 2021 sur le Québec, les origines   
    Ce n'est pas parce que des colons y habitaient que le but des colonies étaient du peuplement. Les "villages" créés étaient avant tout des points relais pour la traite des fourrures ou autres marchandises. Ce n'était pas pour peupler le territoire.
     
    Au contraire des colonies britanniques.
     
    Il y avait environ 80,000 habitants "français" en Nouvelle-France et en Louisiane (55,000 juste au Canada) contre plus de 1,500,000 dans les colonies britanniques lors de la guerre de 7 ans.
     
    Tu comprends la différence entre colonies d'exploitation des ressources, avec bien évidemment quelques colons, et colonies de peuplement, où l'on envoie en masse des gens?
  9. J'aime
    kobico a reçu une réaction de seba666 dans Numéro Spécial Géo Histoire janvier 2021 sur le Québec, les origines   
    Quoique l'on puisse, parfois, reconnaitre certaines intonations ou des mots issus de divers régionalismes de France dont notamment des expressions normandes, la vérité historique est à l'inverse de ton affirmation.
    Le français parlé à l'époque au Québec était très proche du français de la Cour et le Québec a réalisé son unité linguistique 200 ans avant la France. Par la suite, sous le Régime britannique (1760-1840), les contacts étant interdits avec la "mère-patrie", le français d'ici s'est donc perpétué en vase clos alors qu'en France, les changements politiques et sociaux ont amené l'adoption d'une nouvelle norme linguistique, celle du français du peuple de Paris et de la bourgeoisie naissante. Nous avons donc continué plus longtemps avec ce français royal (amalgame de style populaire et soutenu) de l'Ancien-Régime, en quelque sorte, à l'abri des changements à l'origine du français contemporain. Voilà ce qui explique nos nombreux archaïsmes langagiers. Cela n'a rien à voir avec les patois.
     
    Comme je sais que tu as le souci de t'instruire, voici une longue citation afin de répondre à toutes tes questions.
     
    Sur les provinces françaises d'origine et les origines sociales:
     
     
    En 1966, le Programme de recherche en démographie historique (PRDH) de l'Université de Montréal s'est donné comme mandat de reconstituer de façon exhaustive la population du «Québec ancien», depuis le début de la colonisation française au XVIIe siècle. Couvrant l'ensemble des XVIIe et XVIIIe siècles, la base de données du PRDH contient ainsi «l'histoire nominative» des ancêtres québécois issus de France. La base de données porte sur 8527 immigrants fondateurs couvrant la période du Régime français. Une origine des provinces françaises peut être attribuée à 7656 d'entre eux, soit 89,8 %. Selon ces résultats, les immigrants français se répartissent de la façon suivante par région (ou provinces regroupées):
     
    - le Nord-Ouest: 28,1 %
    - le Sud-Ouest: 10,5 %
    - le Nord: 3,4 %
    - les Alpes: 1 %
    - le Centre-Ouest: 26,3 %
    - l'Est: 8,2 %
    - le Massif central: 2,9 %
    - la région parisienne: 14,3 %
    - le Val de Loire: 3,9 %
    - le Midi: 1,3 %
     
     
    Autrement dit, cette étude confirme le fait que la majorité des immigrants provenaient des provinces du nord et de l'ouest de la France, incluant la région de Paris: 14,5 % en Normandie, 14,3 % en Île-de-France, 9,8 % au Poitou, 8,9 % en Aunis, 6 % en Bretagne, 5,3 % en Saintonge, 4,4 % en Guyenne, etc. Bref, la grande majorité des immigrants français provenaient bien des provinces du Nord-Ouest, du Centre-Ouest, de l'Île-de-France et du Sud-Ouest.
    On sait aussi que de rares immigrants sont arrivés de la Belgique (48), de l'Allemagne (34), de la Suisse (23), de l'Italie (14) et de l'Irlande (10). On peut consulter le tableau 3 pour visualiser les résultats complets du PRDH.
     
    Cela signifie que les immigrants avaient pour origine principale des régions côtières et des villes portuaires davantage tournées vers l'extérieur, ainsi que de la grande région parisienne. Ces régions comptaient naturellement de nombreux marins et pêcheurs. Les villes françaises engendrèrent cinq fois plus d'immigrants que les campagnes.
     
     
    2.2 Les origines sociales
     
    En 1663, les différents groupes sociaux représentés au Canada étaient répartis ainsi: 68 % de paysans et d'artisans, 26,3 % de fonctionnaires, de commerçants et de militaires, 3 % de nobles et 2,5 % d'ecclésiastiques. Mais pour tout le Régime français (jusqu'en 1760), la répartition est plutôt la suivante: 43 % d'artisans, 26 % de paysans, 14 % de «manouvriers» ou de manœuvres, 12 % de bourgeois (contre 8 % en France) et 3 % de nobles (contre 1,5 % en France). Les membres du clergé représentaient 3,7 % de l'ensemble.
    Le lien ICI
     
     
    4.1 Les français régionaux importés de France
     
    Les émigrants français sont arrivés plus massivement à partir de 1663, alors que la population canadienne n'atteignait que 2500 habitants, puis est passée à 10 000 en 1681 et 15 000 en 1700. On sait cependant que les villes françaises ont engendré cinq fois plus d'immigrants que les campagnes. Or, les habitants des villes françaises parlaient à l'époque un français régional, pas les patois. Cela signifie que les deux tiers des émigrants connaissaient déjà le français à leur arrivée au Canada, aussi régional qu'il fût! On sait aussi que les villes portuaires d'embarquement, telles que Bordeaux, La Rochelle, Rouen ou Dieppe (d'où partirent la majorité des émigrants), constituaient des centres urbains très francisés (entre 80 % à 90 %) et que les patoisants qui venaient y vivre devenaient rapidement des semi-patoisants bilingues. Les historiens croient aussi que la connaissance du français a pu servir de critère de sélection des candidats à l'émigration pour le Canada. Bref, les candidats à l'émigration pour le Canada ont généralement fait un long séjour en milieu urbain avant leur départ et avaient par conséquent acquis une bonne connaissance du français, ce qui ne signifie pas que le français était pour tous leur langue maternelle.
     
    4.2 Entre les francisants et les patoisants
     

     
    Cela étant dit, on peut supposer que, dans l'hypothèse la plus favorable, le tiers des émigrants ruraux arrivant au Canada aurait pu conserver encore leur patois d'origine, ce qui n'implique pas qu'ils ignoraient le français. En réalité, même les ruraux qui voulaient partir pour le Canada avaient une certaine connaissance du français, car ils n'habitaient jamais très loin des centres urbains qui furent les plus grands réservoirs d'émigrants. Selon toute vraisemblance, les pionniers d'origine rurale étaient majoritairement des francisants ou des semi-francisants (ou semi-patoisants), rarement de purs patoisants, à l'exception des émigrants provenant du sud de la France, mais pas ceux du Nord-Ouest. Quoi qu'il en soit, la plupart des ruraux étaient de toute façon en contact avec le français. Dans les faits, très rares devaient être les unilingues patoisants parmi la portion du tiers des émigrants ruraux connaissant encore leur parler régional.
     
    De façon générale, les émigrants qu'on pourrait appeler des francisants comprenaient et parlaient l'une ou l'autre des variantes du français de l'Île-de-France ou d'une autre région importante. À part les nobles, les membres du clergé, les officiers militaires, les administrateurs et quelques grands négociants, les francisants ne parlaient pas la «langue du roy», mais un français populaire parsemé de provincialismes et d'expressions argotiques.
     
    Les locuteurs semi-patoisants parlaient leur patois maternel, soit le normand, le poitevin, le bourguignon ou le lorrain, mais ils pouvaient comprendre l'une ou l'autre des diverses variétés du français; leur connaissance passive du français permettait donc une compréhension partielle.
     
    Quant aux patoisants, ils ignoraient totalement le français commun; lorsqu'on leur parlait en français, ils devaient recourir aux services d'un interprète. Les archives canadiennes ne révèlent qu'un seul cas connu de l'emploi d'un patois lors d'un procès qui a eu lieu dans les années 1660. Cela signifie que l'usage d'un tel patois pouvait être seulement possible, sans que l'on en sache davantage. Dans ce cas, il ne pouvait s'agir que d'émigrants du sud de la France. Selon toute probabilité, la présence des patois au Canada fut quasiment nulle ou, en tout cas, pas du tout significative.
     
    Le professeur Lothar Wolf, de l'Université d'Augsburg en Allemagne et l'un des grands spécialistes du français québécois, conclut que la majorité des colons français qui sont arrivés en Nouvelle-France avaient déjà une connaissance du français:
     
    La provenance géographique des colons de la Nouvelle-France, leur condition sociale et leur instruction concordent avec le portrait linguistique global qui se dégage des témoignages cités et permettent raisonnablement de conclure que la majorité d'entre eux parlaient le français ou utilisaient le français avant d'émigrer. Cette situation n'aurait fait que se renforcer au sein même de la colonie, à la faveur des échanges, des mariages ou de l'instruction. («Les colons de la Nouvelle-France» dans Le français au Québec, 400 ans d'histoire et de vie, Publications du Québec, 2003, p. 25-27).
     
    Le français canadien semblait donc correspondre au français courant alors en usage dans la région de Paris et parlé par le peuple de Paris. Ce n'est qu'après la Conquête anglaise que les Canadiens évolueront différemment.
     
    http://www.axl.cefan.ulaval.ca/francophonie/HISTfrQC_s1_Nlle-France.htm#5_Le_français_parlé_au_Canada_
     
     
  10. J'aime
    kobico a réagi à Azarielle dans Numéro Spécial Géo Histoire janvier 2021 sur le Québec, les origines   
    Ce n'est pas faux, au temps des grandes explorations, la France exploitait des ressources dans ses colonies contrairement à l'Angleterre qui, elle, cherchait à établir sa population pour s'y installer durablement. 
     
    Lorsque la Louisiane occupait une grande partie du territoire actuel des États-Unis, il n'y avait que des terres, la population n'occupait pas tout le territoire. Longtemps la population se trouvait sur le littoral Atlantique, c'était encore le cas en 1763, lorsque la Louisiane a été cédée en partie à l'Angleterre et la partie inoccupée à l'Espagne (traité de Paris).
  11. J'aime
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    kobico a reçu une réaction de Azarielle dans Numéro Spécial Géo Histoire janvier 2021 sur le Québec, les origines   
    Quoique l'on puisse, parfois, reconnaitre certaines intonations ou des mots issus de divers régionalismes de France dont notamment des expressions normandes, la vérité historique est à l'inverse de ton affirmation.
    Le français parlé à l'époque au Québec était très proche du français de la Cour et le Québec a réalisé son unité linguistique 200 ans avant la France. Par la suite, sous le Régime britannique (1760-1840), les contacts étant interdits avec la "mère-patrie", le français d'ici s'est donc perpétué en vase clos alors qu'en France, les changements politiques et sociaux ont amené l'adoption d'une nouvelle norme linguistique, celle du français du peuple de Paris et de la bourgeoisie naissante. Nous avons donc continué plus longtemps avec ce français royal (amalgame de style populaire et soutenu) de l'Ancien-Régime, en quelque sorte, à l'abri des changements à l'origine du français contemporain. Voilà ce qui explique nos nombreux archaïsmes langagiers. Cela n'a rien à voir avec les patois.
     
    Comme je sais que tu as le souci de t'instruire, voici une longue citation afin de répondre à toutes tes questions.
     
    Sur les provinces françaises d'origine et les origines sociales:
     
     
    En 1966, le Programme de recherche en démographie historique (PRDH) de l'Université de Montréal s'est donné comme mandat de reconstituer de façon exhaustive la population du «Québec ancien», depuis le début de la colonisation française au XVIIe siècle. Couvrant l'ensemble des XVIIe et XVIIIe siècles, la base de données du PRDH contient ainsi «l'histoire nominative» des ancêtres québécois issus de France. La base de données porte sur 8527 immigrants fondateurs couvrant la période du Régime français. Une origine des provinces françaises peut être attribuée à 7656 d'entre eux, soit 89,8 %. Selon ces résultats, les immigrants français se répartissent de la façon suivante par région (ou provinces regroupées):
     
    - le Nord-Ouest: 28,1 %
    - le Sud-Ouest: 10,5 %
    - le Nord: 3,4 %
    - les Alpes: 1 %
    - le Centre-Ouest: 26,3 %
    - l'Est: 8,2 %
    - le Massif central: 2,9 %
    - la région parisienne: 14,3 %
    - le Val de Loire: 3,9 %
    - le Midi: 1,3 %
     
     
    Autrement dit, cette étude confirme le fait que la majorité des immigrants provenaient des provinces du nord et de l'ouest de la France, incluant la région de Paris: 14,5 % en Normandie, 14,3 % en Île-de-France, 9,8 % au Poitou, 8,9 % en Aunis, 6 % en Bretagne, 5,3 % en Saintonge, 4,4 % en Guyenne, etc. Bref, la grande majorité des immigrants français provenaient bien des provinces du Nord-Ouest, du Centre-Ouest, de l'Île-de-France et du Sud-Ouest.
    On sait aussi que de rares immigrants sont arrivés de la Belgique (48), de l'Allemagne (34), de la Suisse (23), de l'Italie (14) et de l'Irlande (10). On peut consulter le tableau 3 pour visualiser les résultats complets du PRDH.
     
    Cela signifie que les immigrants avaient pour origine principale des régions côtières et des villes portuaires davantage tournées vers l'extérieur, ainsi que de la grande région parisienne. Ces régions comptaient naturellement de nombreux marins et pêcheurs. Les villes françaises engendrèrent cinq fois plus d'immigrants que les campagnes.
     
     
    2.2 Les origines sociales
     
    En 1663, les différents groupes sociaux représentés au Canada étaient répartis ainsi: 68 % de paysans et d'artisans, 26,3 % de fonctionnaires, de commerçants et de militaires, 3 % de nobles et 2,5 % d'ecclésiastiques. Mais pour tout le Régime français (jusqu'en 1760), la répartition est plutôt la suivante: 43 % d'artisans, 26 % de paysans, 14 % de «manouvriers» ou de manœuvres, 12 % de bourgeois (contre 8 % en France) et 3 % de nobles (contre 1,5 % en France). Les membres du clergé représentaient 3,7 % de l'ensemble.
    Le lien ICI
     
     
    4.1 Les français régionaux importés de France
     
    Les émigrants français sont arrivés plus massivement à partir de 1663, alors que la population canadienne n'atteignait que 2500 habitants, puis est passée à 10 000 en 1681 et 15 000 en 1700. On sait cependant que les villes françaises ont engendré cinq fois plus d'immigrants que les campagnes. Or, les habitants des villes françaises parlaient à l'époque un français régional, pas les patois. Cela signifie que les deux tiers des émigrants connaissaient déjà le français à leur arrivée au Canada, aussi régional qu'il fût! On sait aussi que les villes portuaires d'embarquement, telles que Bordeaux, La Rochelle, Rouen ou Dieppe (d'où partirent la majorité des émigrants), constituaient des centres urbains très francisés (entre 80 % à 90 %) et que les patoisants qui venaient y vivre devenaient rapidement des semi-patoisants bilingues. Les historiens croient aussi que la connaissance du français a pu servir de critère de sélection des candidats à l'émigration pour le Canada. Bref, les candidats à l'émigration pour le Canada ont généralement fait un long séjour en milieu urbain avant leur départ et avaient par conséquent acquis une bonne connaissance du français, ce qui ne signifie pas que le français était pour tous leur langue maternelle.
     
    4.2 Entre les francisants et les patoisants
     

     
    Cela étant dit, on peut supposer que, dans l'hypothèse la plus favorable, le tiers des émigrants ruraux arrivant au Canada aurait pu conserver encore leur patois d'origine, ce qui n'implique pas qu'ils ignoraient le français. En réalité, même les ruraux qui voulaient partir pour le Canada avaient une certaine connaissance du français, car ils n'habitaient jamais très loin des centres urbains qui furent les plus grands réservoirs d'émigrants. Selon toute vraisemblance, les pionniers d'origine rurale étaient majoritairement des francisants ou des semi-francisants (ou semi-patoisants), rarement de purs patoisants, à l'exception des émigrants provenant du sud de la France, mais pas ceux du Nord-Ouest. Quoi qu'il en soit, la plupart des ruraux étaient de toute façon en contact avec le français. Dans les faits, très rares devaient être les unilingues patoisants parmi la portion du tiers des émigrants ruraux connaissant encore leur parler régional.
     
    De façon générale, les émigrants qu'on pourrait appeler des francisants comprenaient et parlaient l'une ou l'autre des variantes du français de l'Île-de-France ou d'une autre région importante. À part les nobles, les membres du clergé, les officiers militaires, les administrateurs et quelques grands négociants, les francisants ne parlaient pas la «langue du roy», mais un français populaire parsemé de provincialismes et d'expressions argotiques.
     
    Les locuteurs semi-patoisants parlaient leur patois maternel, soit le normand, le poitevin, le bourguignon ou le lorrain, mais ils pouvaient comprendre l'une ou l'autre des diverses variétés du français; leur connaissance passive du français permettait donc une compréhension partielle.
     
    Quant aux patoisants, ils ignoraient totalement le français commun; lorsqu'on leur parlait en français, ils devaient recourir aux services d'un interprète. Les archives canadiennes ne révèlent qu'un seul cas connu de l'emploi d'un patois lors d'un procès qui a eu lieu dans les années 1660. Cela signifie que l'usage d'un tel patois pouvait être seulement possible, sans que l'on en sache davantage. Dans ce cas, il ne pouvait s'agir que d'émigrants du sud de la France. Selon toute probabilité, la présence des patois au Canada fut quasiment nulle ou, en tout cas, pas du tout significative.
     
    Le professeur Lothar Wolf, de l'Université d'Augsburg en Allemagne et l'un des grands spécialistes du français québécois, conclut que la majorité des colons français qui sont arrivés en Nouvelle-France avaient déjà une connaissance du français:
     
    La provenance géographique des colons de la Nouvelle-France, leur condition sociale et leur instruction concordent avec le portrait linguistique global qui se dégage des témoignages cités et permettent raisonnablement de conclure que la majorité d'entre eux parlaient le français ou utilisaient le français avant d'émigrer. Cette situation n'aurait fait que se renforcer au sein même de la colonie, à la faveur des échanges, des mariages ou de l'instruction. («Les colons de la Nouvelle-France» dans Le français au Québec, 400 ans d'histoire et de vie, Publications du Québec, 2003, p. 25-27).
     
    Le français canadien semblait donc correspondre au français courant alors en usage dans la région de Paris et parlé par le peuple de Paris. Ce n'est qu'après la Conquête anglaise que les Canadiens évolueront différemment.
     
    http://www.axl.cefan.ulaval.ca/francophonie/HISTfrQC_s1_Nlle-France.htm#5_Le_français_parlé_au_Canada_
     
     
  13. Merci
    kobico a réagi à bencoudonc dans Numéro Spécial Géo Histoire janvier 2021 sur le Québec, les origines   
    Tu racontes des conneries comme d'hab', elle n'a jamais dit ça. 
  14. J'aime
  15. J'aime
    kobico a reçu une réaction de Denisovan dans Numéro Spécial Géo Histoire janvier 2021 sur le Québec, les origines   
    Pareil pour moi... mais en 1647!  
     
    Pis, ce n'est pas très loin de Mortagne-au-Perche!
  16. Haha
    kobico a réagi à jimmy dans Numéro Spécial Géo Histoire janvier 2021 sur le Québec, les origines   
    Attend la, ça veut dire je cruise ma cousine ?
    ?
  17. J'aime
    kobico a reçu une réaction de jimmy dans Numéro Spécial Géo Histoire janvier 2021 sur le Québec, les origines   
    Pour jouer l'Extra, as-tu une Fille du Roy comme ancêtre maternel? 
  18. Haha
    kobico a reçu une réaction de jimmy dans Numéro Spécial Géo Histoire janvier 2021 sur le Québec, les origines   
    Amusant... tout comme la commune natale de mon ancêtre, Saint-Malo-de-Randonnai, Saint-Pierre-de-Bresolettes a été intégré, en 2016, à la nouvelle commune de Tourouvre-au-Perche!
     
    Veux-tu acheter un billet de 6/49 stp? 
  19. Haha
    kobico a réagi à bencoudonc dans Numéro Spécial Géo Histoire janvier 2021 sur le Québec, les origines   
    Houin mais Mortagne-au-Perche c'est la capitale mondiale du boudin noir, tsé.
  20. J'aime
    kobico a reçu une réaction de jimmy dans Amazon   
    T'es vraiment un nigaud de première classe! 
     
    Crazy_marty fait référence au fait que la société Amazon ne paie pas d'impôts au Canada tandis que ton lien mène à la page qui explique le prélèvement des taxes payées par la clientèle sur les achats en ligne.
     
    Es-tu désespéré à ce point là ...?!?
     
     
  21. J'aime
    kobico a réagi à jimmy dans Amazon   
    Ouein, mais je ne me décourage pas.
    Tu es jeune, intelligente, ouverte et brillante...donc une candidate parfaite pour devenir une indépendantiste.  
     
  22. J'aime
    kobico a réagi à Laurent dans Vaccin ou pas ?   
    Je connais une personne qui raconte n'importe quoi sur un forum de discussion, juste pour avoir de l'attention
  23. Haha
    kobico a reçu une réaction de jimmy dans Vaccin ou pas ?   
    Fake news!!! Trump l'a formellement démenti! 
     
    Trump Insists Real Photo Revealing His Fake Tan Is Fake

    https://nymag.com/intelligencer/2020/02/trump-real-photo-orange-tan-skin.html
  24. Triste
    kobico a réagi à Rubies dans Amazon   
    Grâce à l’explosion des cours de l’action d’Amazon et aux excellents résultats trimestriels de l’entreprise, le fondateur / CEO Jeff Bezos met maintenant moins de 10 secondes pour gagner ce que ses employés perçoivent en une année entière. Jeff Bezos a un salaire par seconde de 3.182 $.
    Selon le Bloomberg Billionaires Index, Bezos détenait une fortune de 99 milliards de dollars au 1er janvier. Quatre mois plus tard, le 1er mai dernier (2018), ce montant était déjà passé à 132 milliards de dollars (il pèse aujourd’hui en 2020 plus de 200 milliards de dollars).
    Si l’on divise la différence entre les deux montants (33 milliards de dollars) par 120 jours, on trouve que le patron d’Amazon a gagné 275 millions de dollars par jour. Cela signifie 11,5 millions de dollars par heure, soit 191.000 $ par minute. Donc Jeff Bezos a un salaire par seconde de 3.182 $
     
    Cela implique que Bezos n’a besoin que de 8,93 secondes précisément pour gagner ce que son employé médian ramène à la maison en une année complète.
     
    source:
    https://fr.businessam.be/le-patron-damazon-gagne-en-9-secondes-ce-que-ses-employes-mettent-un-gagner/
  25. J'aime
    kobico a réagi à jimmy dans Amazon   
    Regarde mon beau...j’y vais de mémoire, mais je me rappelle avoir lu il y a quelques jours que le premier jour ouvrable de l’année le 4 janvier dernier, entre 8h00 du matin et 11h17 du matin, donc en 3 heures et 17 minutes , les 200 propriétaires des plus grosses compagnies américaines avaient chacun gagné plusse que la moyenne des salaires moyens ANNUEL de leurs employés. 
    T’as bien compris ? En 3h17m , le 4 janvier
     
    C’est  cette immoralité que tu encourages, participe et endosse 
     
     
     
     
     
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