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BONZAIMNCHAI

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    BONZAIMNCHAI a réagi à YanMtl2018 dans Retourner en France après 25 ans à Montréal ?   
    Bonjour,
     
    Je viens de m'inscrire sur le site, bien que j'ai déjà suivi certains fils de discussion.
     
    J'ai émigré au Québec, en 1993 alors que j'étais âgé de 30 ans.  Je suis célibataire, gay.
    À l'époque, je voulais fuir ma famille, mon environnement familial que je qualifiais de toxique pour mon épanouissement personnel, un environnement homophobe.
    J'aurai pu partir dans une autre région française et mettre un 700 km entre ma famille et moi. Mais il y avait la situation politique, économique qui m'importunait également. Je voyais la montée du FN comme un danger pour la France (l'Histoire m'aura donné raison sur ce point).
    Je suis un esprit libre (même si je suis très conformiste dans mes actions) et j'ai découvert la beauté des voyages quelques années avant mon immigration. C'est à ce moment-là que j'ai découvert qu'il y avait une autre façon de vivre que la "rigidité" à la française. (Comme il a été agréable de voir qu'on pouvait tutoyer son patron, lui partager nos inquiétudes tant professionnelles que personnelles). C'était probablement l'occasion pour moi de repartir une nouvelle vie, sur de nouvelles bases, un projet personnel plus que professionnel.
     
    Ça ne m'avait donc pas pris trop de temps pour me décider à partir. Un bon diplôme, une belle expérience de travail (déjà internationale à l'époque), une capacité d'adaptation probablement suffisante pour être capable de "réussir" mon immigration.
    Un petit voyage exploratoire en groupe au Québec 1 an avant de prendre ma décision, tout me semblait parfait.
     
    Les démarches administratives ont duré un an avant d'avoir mon visa d'immigration (IMM 1000 à l'époque :-) ) J'ai démissionné de mon travail une semaine après et je décollais pour Montréal 2 mois plus tard avec aucun travail, aucun logement, aucun ami, personne chez qui aller à mon arrivée. J'avais quand même un bon coussin financier pour passer une année "sabbatique" au besoin.
     
    J'ai donc passé 1 semaine dans un hôtel près du centre Molson. J'ai redécouvert la ville de Montréal, mais en solo cette fois-ci. Tout me semblait donc merveilleux, grand et si différent de la France. J'étais finalement arrivé en Amérique du Nord, avec ses grattes-ciels.
     
    J'ai pris contact avec l'Office des Migrations Internationales (OMI), organisme français qui aidait les français à se trouver du travail. Là j'ai fait la rencontre de plusieurs français qui vivaient la même situation que moi, à savoir comment faire un Curriculum-Vitae (CV) québécois, comment se présenter à un employeur, découvrir quelles entreprises recrutaient etc....
    Ces contacts, ont vite disparus, puisque ce n'étaient que des contacts dits "utilitaires". Dès que les gens avaient trouvé du travail, ciao, bye, je ne les revoyais plus.
     
    J'ai compris qu'il me fallait faire une étude comparative de mes diplômes français. Première facture de 105$. On me reconnait un Diplôme d'Études Collégiales (DEC) (fouille-moi ce que ça représente dans le système du travail du Québec, je pense qu'on m'a reconnu mon diplôme à sa juste valeur). J'obtiens une entrevue à l'Université Laval de Québec. Lorsque j'explique mon parcours professionnel européen, la personne, qui a vécu en France 5 ans, m'explique que le diplôme québécois (DEC) que j'indique sur mon CV ne me permettra jamais d'obtenir des postes équivalents à ce que j'occupais en France ! Il m'explique que pour ce genre de postes, il est nécessaire de détenir un BAC (nord-américain). J'ai payé 105$ pour une reconnaissance inférieure à ce que je valais sur le marché du travail, sans compter que cette reconnaissance n'est qu'une formalité administrative, indicative pour les employeurs québécois et n'a aucune valeur d'une équivalence de diplômes !
    Je commence donc à sentir "l'arnaque" du commerce des immigrants.
     
    Je me voyais très mal renvoyer mes CV aux mêmes entreprises précédemment contactées avec un changement de diplôme en moins d'1 mois de temps.
    J'étais donc grillé pour me trouver un emploi à la hauteur des mes compétences.
    J'ai donc décidé de prendre mon année "sabbatique". Ça m'a permis de comprendre le fonctionnement de la société québécoise, de découvrir les "grands espaces". Bref, j'ai vécu une année "touristique". Je pense que tout immigrant devrait se planifier un 3 à 6 mois de sabbatique, ne serait-ce que pour décrocher du "système français" et de se donner du temps pour découvrir la ville, la population qui va vous accueillir. Planifiez-vous un budget en conséquence.
     
    Bien sûr il a fallu que je me trouve un logement. Là encore, pour avoir un logement, il fallait un Numéro d'Assurance Social, qui lui n'était délivré que si on pouvait fournir une adresse postale... le serpent qui se mort la queue donc. (Je pense que ça a changé depuis, à vérifier).
    Des propriétaires d'immeubles ont quand même la gentillesse de nous aider et j'ai finalement réussi à obtenir tous mes papiers.
    L'installation de ma ligne de téléphone aura pris 1 mois (il parait que c'était vraiment exceptionnel, mais j'ai été le "chanceux" à qui s'est arrivé)
    Finalement je décroche un emploi dans mon domaine, mais pour des raisons nébuleuses, il y avait des conflits entre le patron et le chef de service, ce qui fait que j'ai été mis de côté et j'ai été littéralement été payé à ne rien faire pendant 3 mois. J'ai démissionné de cette entreprise et j'ai été convaincu qu'il me fallait quitter de milieu de travail (je trouvais que ça manquait déjà d'éthique en Europe, j'en ai eu la confirmation ici).
    Comme je voulais changer de carrière, j'ai demandé à passer un test de compétence dont la conclusion a été.... vous êtes à la bonne place dans votre domaine.... !
     
    Non, je veux changer.
     
    J'ai donc voulu me lancer en affaire, puisque l'Amérique du Nord est réputée facilité l'entrepreneurship. Certes mon éducation "communiste" ne m'a pas aidé à voir ce changement de carrière super positivement, j'allais devenir un méchant patron :-) En fait, je voulais me lancer en informatique, donner de la formation de base. Évidemment, le marché était saturé par des entreprises d'insertion sociale qui en faisait gratuitement. Mais je suis quand même aller chercher un Diplôme d'Études Professionnelles (le CAP québécois) alors que je détenais un Diplôme Universitaire de Technologie. Je réussis à décrocher ce diplôme haut-la main, je me trouve rapidement un emploi auprès d'un courtier en douane pour former les employés en informatique. Un des postes de travail que j'ai le plus aimé, car ma boss, était adorable, humaine. Elle me donnait un certain délai pour réaliser mes projets et si je les finissais plus tôt, elle me demandait de rester à la maison et elle disait à mes collègues que je travaillais de la maison. Elle ne m'a jamais rajouter des tâches parce que je travaillais plus vite que mes collègues. Un amour j'ai dit ?
    Comme elle savait que je n'aurai pas de vacances la première année, (2 petites semaines après un an de travail seulement, comparativement aux 5 semaines en France, c'est tout un choc à vivre, même si on est au courant), elle m'a chargé d'aller évaluer les collègues des autres succursales au Canada. Toutes dépenses payées ! Je me suis gâté à visiter Vancouver, Halifax, Toronto notamment.
     
    Malheureusement, ce qui devait arriver arriva. Fusion avec UPS. Abolition du service de la formation et perte d'emploi. Et ici, ça ne rigole pas. On vous annonce la fin de l'emploi, souvent, on vous laisse un 2 semaines à faire, mais la plupart du temps c'est dans la minute après qu'on vous a annoncé la fin de votre emploi, que vous êtes littéralement "jeté" à la rue.
     
    Cette fois-ci, mes réserves d'argent sont au plus bas. Impossible de retourner en France, impossible de bouger ailleurs, je suis coincé là. Première déprime. 6 mois en informatique c'est énorme. Je ne me sens plus "à jour" pour postuler sur de nouveaux postes dans ce domaine et je sens que je n'aurai pas envie de toujours me mettre à jour aux 6 mois, ça va finir par me fatiguer psychologiquement.
     
    Je finis par me trouver un emploi au salaire minimum en montant un CV bidon. Je me retrouve donc commis dans une épicerie. Quelle descente professionnelle par rapport à mes rêves avant mon immigration. Mais j'assume encore. J'arrive tout juste à payer mon loyer et ma bouffe. Je coupe déjà dans le chauffage, l'hiver, je coupe dans la fréquence dans les douches (mais bon, ici, on a la réputation de ne pas se laver en France, je n'ai donc que renforcer un gros préjugé). Je n'ai pas la possibilité d'avoir une voiture, trop chère à entretenir.
     
    Ce salaire minimum ne me permet pas de mettre d'argent de côté, pour éventuellement retourner aux études, car il m'aura fallu 10 ans de procrastination mentale avant de reconnaitre que sans diplôme québécois, il me sera très difficile de me retrouver un travail.
    J'entreprends alors de demander de l'aide financière pour un retour aux études. Barrières ! "Vous avez déjà un DEC dans un domaine dans lequel il y a de l'emploi, retournez donc travailler dans ce domaine, nous, on ne vous financera rien !"
    Je fais quand même les démarches pour m'inscrire dans un collège pour une réorientation en santé. Il y a pénurie dans ce domaine, et ma formation scientifique me permettra sans doute de ne pas tout perdre en matière de compétences. Là, je découvre que bien que j'ai un diplôme universitaire français, le collège m'exige d'avoir réussi 30 crédits (une année) de cours universitaires au Québec !
    Un peu comme si un lycée professionnel demandait à un candidat d'avoir fait une année d'université avant de postuler !
    Pourtant quelques années plus tôt, lorsque j'ai tenté de faire reconnaitre mon diplome universitaire français par l'Université du Québec à Montréal (UQAM), cette dernière aurait pu me reconnaitre jusqu'à 45 crédit (50% du diplôme québécois). Jamais plus, car faut bien comprendre qu'ici, les universités fonctionnent comme de très grosses compagnies à faire de l'argent bien plus qu'à former des esprits libres.
    Une française qui s'occupait du recrutement dans le collège trouvait qu'il s'agissait de discrimination et m'a conseillé de porter plainte, ce que j'ai fait. Hors en matière de gestion des établissements en éducation, le Québec est très loin de la sacro-sainte égalité républicaine française. (on se rend compte de nos valeurs fondamentales françaises quand elles sont absentes ailleurs). En effet chaque collège peut définir ses propres critères de sélection.
    Ayant reçu comme réponse du directeur qu'il ne changerait pas les critères d'admission, cette française m'a référé à un autre collège, situé à 2h de transport en commun de mon logement, alors que l'autre était à 5 minutes... à pieds ! Je vous passe les frais pour l'abonnement mensuel au bus, le temps perdu dans ce maudit transport en commun pendant 2 ans.
    Comme la directrice de l'autre collège était aussi française, les choses se sont nettement mieux passé. J'ai été accepté. Des frais de scolarité minimes m'ont permis de passer au travers de la première année d'étude, sans travailler, puis la deuxième année, prêt et bourse gouvernementaux m'ont permis de presque finir ma 2ième année d'un DEC accéléré. Il m'aura manqué près de 2000$ pour finir. J'ai eu beau demandé à des "amis" québécois de m'aider financièrement, sans l'appui d'un ami à la retraite, j'aurai dû abandonner mes études. Les autres amis étaient près à me donner 20$ (tellement endettés ils sont). Je l'ai remboursé rubis sur ongle avec un 20% d'intérêts, il n'en revenait pas. Il m'a avoué quelques mois plus tard, qu'il ne pensait même pas revoir la couleur de son argent, car d'autres personnes l'avaient déjà "fraudé" dans le passé et il pensait bien que ça allait être un autre cas. Depuis nous sommes de grands amis.
    J'ai donc commencé à travailler dans mon nouveau domaine pour me rendre compte que l'ambiance de travail était des plus toxiques. J'ai changé plusieurs fois d'établissement de santé pour y retrouver toujours et encore ce climat "toxique". L'actualité récente le dénonce, les politiciens ne font pas grand chose pour que ça change.
    Comme il y a une volonté de changer la formation nécessaire à l'exercice de ma profession, j'ai dû retourner un autre 2 ans à l'université pour me chercher un BAC dans mon domaine.
    (Je pense que je n'ai jamais autant étudié que depuis que je suis au Québec, c'est malade !)
    Il y a évidemment le syndicalisme à la québécoise, obligatoire (du moment que l'entreprise est syndiquée !) qui prélève un montant sur chacune des paies, mais pour lesquels les résultats sont décevants.  4 semaines de congés payés seulement la première année, des salaires ma foi guère plus élevés que dans le privé. C'est questionnable pour un "coco" comme moi.
    Après avoir subit du harcèlement psychologique grave dans mon avant dernier emploi j'ai démissionné. Ma démission m'a empêché de toucher du chômage et de bénéficier de soins de santé que j'aurai dû avoir. Je n'ai pas les moyens de me payer des thérapies sur du long terme. Résultat, dépression (non officiellement diagnostiquée, car je crains comme la peste que des données de santé autant mentale que physique puissent m'empêcher un jour de me retrouver du travail) et un 2 ans sans travailler. Comme je suis une personne quand même peu dépensière j'ai pu me constituer un beau coussin pour tenir le fort. C'est aussi ça les stratégies d'adaptation efficaces quand on est célibataire. Pensez au pire et le prévenir.
    Mais là encore, mon coussin a fondu comme neige au soleil et il a fallu que je me retrouve un travail. Je ne voulais plus retourner dans ce milieu toxique, mais je n'ai eu guère le choix.
    Par une circonstance exceptionnelle j'ai pu rentrer dans un établissement grâce à un ex-collègue qui était au courant de ma situation personnelle.
    Ça n'aura pas duré un an que j'ai dû démissionner en mars dernier.
     
    Ça fait donc un mois que je me questionne.
     
    Ai-je été heureux à Montréal depuis mon arrivée ? Oui pendant mon travail chez le courtier en douane (2 ans sur 25)
    Ai-je de l'espoir que les choses peuvent s'améliorer à mon âge ? Pas vraiment.
    Est-ce que le climat politique et économique du Québec va bien ? Les chiffres économiques semblent indiquer que tout va bien, mais dans les faits, il y a un vieillissement rapide de la population, et le faible taux de chômage est bien plus relié à l'absence de relève suite aux départs massifs à la retraite des baby-boomers qu'à une réelle reprise économique. Les infrastructures (routes, ponts, rails, hôpitaux etc...) sont à reconstruire quasiment au complet, par manque d'investissements récurrents durant les 20 dernières années.  Les coûts de ces constructions explosent, et la corruption endémique dans la construction au Québec n'aide pas la cause (voire conclusion de la Commission Charbonneau). 2 nouveaux hôpitaux à Montréal, 1 nouveau pont pour traverser le fleuve St-Laurent pour remplacer l'ancien qui n'avait que 50 ans d'âge !, un nouvel échangeur autoroutier, un projet de train de banlieue, un prolongement hypothétique d'une ligne de métro (annoncé depuis 40 ans !!!) fait qu'il y a des milliards de $ de dépenser... mais qui devront être remboursés un jour... par qui ?
     
    Je suis donc là, à 51 ans, à me questionner si un retour en France serait la solution ou s'il s'agirait une fois de plus de fuir quelque chose.
    J'ai coupé les ponts avec la France (dans le sens que je n'ai absolument plus suivi l'actualité française depuis mon arrivée ici). Mes amis en France me déconseillent de revenir en France disant que tout ce que j'avais prédis en 1993 est arrivé : crise sociale majeure, FN au plus haut dans les intentions de vote. J'ai entendu évidemment toutes les attaques terroristes vécues en France, depuis Charlie Hebdo... rien de bien rassurant non plus. Il semble que les infrastructures en France sont également en décrépitude (est-ce vrai ?)
     
    Je lis que les conditions de travail en santé en France ne sont guère mieux qu'ici, les salaires ne sont pas mirobolants.
    En revanche, je suis certain que le système de santé en France est nettement plus fonctionnel qu'ici.  Ici, il est quasiment impossible de trouver un médecin de libre quand on a une pharyngite, une douleur, une infection bénine mais qui nécessite des traitements. Il y a quelques cliniques médicales, mais il faut arrivé 2 ou 3 heures avant l'ouverture si on veut avoir une chance de voir le médecin, car le nombre de patients vu par jour est limité.
    Résultat, tout le monde se ramasse dans les urgences des hôpitaux, ouvertes 24/7, même quand ce ne sont pas des urgences véritables.
    C'est donc des 12-15h d'attente quand ce n'est pas urgent.
     
    Je n'ai aucune idée des prix des loyers en France (je sais qu'il y a une disparité entre les régions, et les villes d'une même région) (je me rappelle juste qu'il fallait déposer une caution de 1 à 3 mois lors de la signature d'un bail). Ai-je assez d'argent pour me payer toutes ces "charges" avant même de m'être retrouvé un travail et d'avoir touché ma première paie ?
     
    Est-ce que je vais vivre ce "choc" du retour ? Vais-je supporter d'entendre les Français tout critiquer alors que je trouve maintenant que les Québécois sont trop mous et ne se mobilisent pas assez ?
    Vais-je supporter d'avoir à être confronté à nouveau à l'administration publique française (Non monsieur, je ne peux pas procéder à l'étude de votre dossier car vous avez oublié le formulaire W5-87 et il manque l'annexe 6 dans le paragraphe 2 du formulaire T68) ?
    Est-ce que je vais supporter de savoir qu'un français sur 3 vote FN ?
    Est-ce que je vais supporter de "soutenir" l'économie française sous un président néo-libéral ?
     
    Du côté personnel, quand je fais le bilan, même si j'ai pu vivre mon homosexualité de façon nettement plus ouverte que dans ma famille, je n'ai pas réussi à m'épanouir de ce côté-là non plus. Comme je n'ai pas eu beaucoup de vécu en France il m'est difficile de faire une comparaison avec le Québec, mais disons que je trouve qu'ici, ça ressemble pas mal à la mentalité nord-américaine, à savoir du consommer/jeter.
     
    Si je trace le bilan de mes 25 ans au Québec, je dirais que j'ai vraiment tout fait pour m'intégrer, mais que j'ai ressenti rarement un retour positif. Je n'accuse personne, je constate. J'ai probablement une grosse part dans cet état de fait.
    J'ai profité de la nature (qui devrait me manquer), mais les paysages français me manquent aussi. Les Alpes, les volcans d'Auvergne, la Bretagne, la Cote d'Azur, les Pyrénées.....
    Vais-je être capable de transformer mon expérience québécoise en avantages concurrentiels auprès d'employeurs français, même à 51 ans, ou est-ce qu'ils vont me voir comme un pré-retraité ?
     
    Je ne suis pas attaché au matériel, donc de ce côté-là, je vais me délester probablement de tous mes biens acquis ici (par chance, je n'ai jamais acheter une maison) et je vais repartir à neuf avec encore moins, une fois arrivé en France. Je me rends compte que j'ai accumulé bien du stock inutile. Ce sera l'occasion de mettre en pratique physique ce "lâcher-prise" que je dois faire mentalement.
     
    J'ai bien lu vos témoignages sur vos retours plus ou moins réussis en France.
    Ceux pour qui cela a réussi, quels conseils me donneriez-vous ?
    Ceux pour qui cela a été difficile, quels écueils sont à éviter à tout prix ?
    Je sais bien que le vécu de chacun est différent, mais je lis des histoires de gens qui se sont installés au Québec et qui ont vécu des difficultés et je m'y reconnais souvent.
    Et je suis tout aussi convaincu que les Québécois qui vivent en France ne doivent pas la trouver drôle tous les jours non plus.
    On a une éducation, une culture, et il faut être très très souple mentalement pour arriver à s'intégrer de façon harmonieuse dans une nouvelle société.
     
    Désolé pour le probablement trop long témoignage.
     
     
     
  2. J'aime
    BONZAIMNCHAI a réagi à marine101984 dans Rentrer en France ou non ?   
    Voici notre histoire: 
    Voyage de découverte en 2011
    Arrivés en 2013 en RP (à 29 ans)
    Citoyens en 2018
    Nous avons eu un enfant au Québec (et bientôt un 2e). 
    3 ans à Québec, 1 an en Estrie et depuis quelques mois en Montérégie. 
    En 6 ans nous sommes retournés 3 semaines en France pour voir la famille. Certains sont venus de temps en temps mais pas tous. 
     
    Nous avons beaucoup voyagé, mais quasiment uniquement à l'intérieur de la province (+1 séjour de 4 jours à Boston). Le voyage est la découverte sont importantes pour nous et avec 2 semaines de vacances par an, difficile de se promener... 
     
    Ces derniers temps nous nous posons beaucoup de questions quant à un éventuel retour en France. 
     
    Depuis la naissance de notre aîné, nous réalisons à quel point notre famille est importante pour nous. Notre enfant a des grands-parents géniaux et des cousins et cousines, tantes et oncles, qu'elle a vu 2 semaines dans sa vie.... Ici nous n'avons pas réussi à nous recréer une seconde famille d'adoption. Les relations avec les Québecois sont particulières, je ne mets pas tout le monde dans le même panier, mais je ne suis pas tombé sur les bonnes personnes apparemment !! Alors qu'en France nous avons de vrais amis, sur lesquels on peu compter. D'ailleurs nous avons rencontrés certains d'entre eux ici, ils sont rentrés en France et sont heureux de leur choix. 
     
    Le système de santé ici, est une catastrophe, ma fille n'a jamais été suivie depuis sa naissance (je vais ponctuellement dans les cliniques sans rendez-vous lors des maladies, mais on y attend en moyenne 4 heures pour voir des médecins qui ne lèvent même pas la tête de leur ordinateur pour nous dire bonjour, les auscultations sont aléatoires et je trouve un grand manque de professionnalisme, nous semblons être de simples numéros). Elle a eu un problème dermatologique, le médecin nous a prescris une crème sans faire analyser avant par prélèvement, ce qui aurait pu aggraver le problème, mais il voulait "essayer" pour voir, nous avons du attendre 2 mois pour obtenir un rdv pour un prélèvement. Je devais passer un IRM dans un délais de 2 mois, 6 mois plus tard j'attends toujours... Et nous sommes sur liste d'attente pour avoir un médecin de famille depuis 5 ans ! Niveau remboursement, certes on ne paye rien en consultations et aux urgences mais les médicaments même prescris ne sont pas remboursés non plus, les mutuelles coûtent une fortune et ne couvrent pas grand chose: exemple: un nettoyage dentaire coûte 200 $ en moyenne (non couvert par le système public et non couvert par notre assurance privée). 
     
    Le Québec, c'est beau certes, la neige et le froid, les grands espaces :  les premières années c'est magique !! Mais après 6 ans, cela a perdu de son charme pour moi. Tous les villages se ressemblent... Après 500 km, c'est toujours le même panorama: des sapins et des montagnes et des maisons similaires (sauf en Gaspésie, mon endroit préféré au Québec, où les panoramas sont magnifiques). Je suis en manque de patrimoine, de vieilles pierres, d'histoire, de châteaux, de culture, de musées, de paysages variés, d'océan !!!
     
    L'accès à la nature n'est pas si évident si l'on considère que les lacs sont pour la plupart privatisés et donc difficile d'accès, les parcs nationaux, provinciaux sont tous payants,  en fait nous avons constaté qu'a chaque fois que l'on veut faire une activité, il faut payer (et parfois très cher pour ce que c'est, nous avons été souvent déçus). Alors qu'en France, il y a des chemins de randonnée partout, les sentiers côtiers, les sentiers de montagne, etc. (oui je sais je compare ce qui n'est pas comparable, chaque pays est différent)
     
    Certes l'accès à la propriété est facile et rapide (nous avons acheté puis revendu notre maison 4 ans plus tard) mais ce n'est pas ce qui nous intéresse pour l'instant. 
     
    Niveau emploi, j'ai toujours trouvé, aucun problème de ce coté-là. Si on veut travailler on trouve du travail dans la semaine ici. Mon mari est dans l’hôtellerie/restauration donc lui aussi aucun soucis. 
     
    Le coût de la vie est quand même assez élevé si l'on veut bien manger, les cellulaires et l'internet coûtent une fortune... (depuis 6 ans, je pense qu'il a dû augmenter en France également... ) 
     
    En bref, la seule chose qui me freine pour un éventuel retour en France est la sécurité. Ici c'est très paisible. Nous pouvons nous promener à n'importe quelle heure du jour et de la nuit sans craindre une agression. Certaines personnes ne ferment pas leurs portes à clef. Les enfants peuvent jouer dehors dans la rue sans problème. 
     
    Je crains pour l'avenir de mes enfants en France (sécurité, emploi) mais j'ai envie également qu'ils connaissent leur famille et surtout leurs grands-parents qui commencent à vieillir... La vie est longue mais pas tant que cela finalement !  Par ailleurs nous sommes citoyens et nos enfants aussi, alors nous nous disons que nous pourrons toujours revenir si nous ne parvenons pas à nous ré-adapter à la France ? Enfin, nous ne sommes pas arrêtés à la France, mais réfléchissons également à nous réinstaller dans un autre pays européen, ce qui nous permettrait d'être plus proche de la famille qu'en étant au Canada... 
     
    Des expériences/suggestions à partager ? 
     
    Merci et bonne journée ? 
     
     
     
  3. Haha
    BONZAIMNCHAI a réagi à Automne dans Dépression et Mal du Pays   
    trop gentil de te soucier de ma tension mais elle est parfaite  
     
    Genre, s'il avait été sur un forum de la Côte d'Ivoire pour dire le même commentaire mais concernant votre accent, vous auriez tous sauté dessus pour le traiter de raciste non? 
     
    Je vois pas le mal partout. Il dit qu'il a du mal que son enfant parle Québécois, j'ai quand même le droit de ne pas comprendre où est le problème là dedans et de réagir à ses propos. 
     On est un forum de discussion non? 
     
    Là on peut retourner sur le sujet? Son expérience est intéressante et ça sert à rien de gâcher son sujet et on a le droit de discuter des + et des - . D'être d'accord ou non avec lui. 
  4. J'aime
    BONZAIMNCHAI a réagi à erictribalie dans Dépression et Mal du Pays   
    Il faut arrêter de voir le mal partout. 
    C'est usant et ça risque d'augmenter ta tension artérielle pour rien.
  5. Haha
    BONZAIMNCHAI a réagi à Automne dans Dépression et Mal du Pays   
    genre, je vais dire n'importe quoi sur ton pays, ta langue et tu vas pas réagir , tu vas trouver ça super agréable? ben coudonc ..
  6. Merci
    BONZAIMNCHAI a réagi à erictribalie dans Dépression et Mal du Pays   
    @Milaszlow, Ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah! je t'avais prévenu!
     
  7. Haha
    BONZAIMNCHAI a réagi à Automne dans Dépression et Mal du Pays   
    Je reprend 3 points.  en 1, en quoi ça dérange qu'ils prennent l'accent? Je trouve ça insultant pour nous les Québécois. On a un accent différent du vôtre et? C'est une honte de parler Québécois?
     
    en 2 
    apparemment vos enfants sont pas encore dans le système alors en quoi l'éducation est de mauvaise qualité? parce qu'on envoie pas nos enfants à l'école à 3 ans? 
     
    en 3
    j'imagine que mes commentaires ne sont pas les bienvenus?
     
    Bon retour
  8. J'aime
    BONZAIMNCHAI a réagi à Milaszlow dans Dépression et Mal du Pays   
    Bonjour a tous, 
    J'écris aujourd'hui pour m'aider a y voir plus clair et obtenir votre aide. Je vis quelque chose que je n'aurai jamais pensé ressentir : La dépression lié sûrement au mal du pays. 
    J'ai 33 ans, je suis parti en septembre 2016 en PVT à Montréal avec mes deux enfants de 3 et 5 ans et ma femme. Ce nouveau départ répondait à un ras le bol du climat économico-social de la France, une envie d'aventure (nous avons fait le tour de l'Océanie pendant 3 mois avant d'arriver à Montréal) et le désir d'une nouvelle vie. 
    Nous avons trouvé tout cela à Montréal. Une qualité de vie bien meilleure que celle que nous avions en région parisienne, une maison avec 3 chambres à 20 min du centre ville pour le prix d'un studio a Paris, du travail trouvé très facilement, de nombreuses activité gratuites pour les familles, un sécurité, un accueil a bras ouverts, un réel climat de "bien vivre ensemble". Nous avons adoré l'hiver, la neige en abondance, les patinoires partout dans la ville, le ski a 30 min....
    Mais voilà aujourd'hui que ma famille me manque a un point que je n'aurai pu imaginer et pleins d'autres choses me donne envie de rentrer au plus vite. Je n'ai pas été présent aux 30 ans de mon frère et voir toute ma famille réunit, heureuse, sans moi, sans mes enfants et ma femme m'a déchiré le coeur. Je me rends compte que je ne pourrais supporter de ne pas être présent aux 2-3 réunions de famille annuelle. A cela s'ajoute tous ces autres points qui rendent notre expatriation de plus en plus difficile :
    - pas d'école publique avant 5 ans, nous avons donc dû mettre nos enfants pendant un an dans une garderie privé donc le coût s'élève entre 750$ et 1000$/mois par enfant. Mon aîné a pu rentrer à l'école en septembre mais mon second ne pourra pas l'année prochaine car il est né le 1.10 et qu'il faut avoir 5 ans révolu au 30 sept. Vous pouvez demander une dérogation mais cela est compliqué, la règle c'est la règle, béni soit l'école gratuite à partir de 3 ans en France
    - mes enfants commencent a prendre l'accent Québécois surtout le deuxième, c'est marrant quand c'est les autres mais je peux vous assurer que lorsque votre fils commence a parler comme eux ça fait très bizarre
    - En Pvt, il est très difficile de se faire soigner, je touche du bois car mes enfants sont en bonne santé mais votre assurance ne permet pas de faire des RDV de suivi, nous sommes couvert qu'en cas d'accident. Une consultation à Montréal coûte plus de 150$. Ma femme a dû aller aux urgence un soir, cela m'a coûté 900$ que l'assurance devrait me rembourser mais en cas d'hospitalisation c'est 3500$/jour a avancer, impossible, béni soit la santé gratuite en France.
    - Professionnellement nous avons trouvé facilement du travail mais j'ai démissionné à 3 reprises car leur façon de travailler est très différente. Certes, il est génial de finir ses journée à 17h voir 16h, mais le manque de process, de hiérarchie ou d'organisation, peut rendre le travail difficile pour un français. En tant que commercial, cela est d'autant plus dur car bcq de postes sont proposés sans salaires minimum uniquement à la commission.
    - La nourriture manque terriblement, on ne se rend pas compte a quel point nous mangeons exceptionnellement bien en France, le vin, le fromage, cela manque cruellement au bout d'un moment
    - Nous vivons en autarcie en famille car nous connaissance très peu de personnes et sincèrement nous n'avons pas le goût de se récréer un cercle d'amis car nos amis de toujours nous manque cruellement aussi 
     
    Je pourrais continuer la liste mais la question est la suivante : dois je rentrer avec toute ma famille pour retrouver une vie que ne me plaisait plus sachant que je l'apprécierai beaucoup plus maintenant car cette expatriation m'a rappelé à quel point nous sommes choyé en France. Est ce que je ne vais pas regretter d'être rentrer lorsque je devrais de nouveau me confronter aux transports en commun saturé de la région parisienne et regretter cette qualité de vie que nous avions trouvé? Sûrement... Le retour s'annonce aussi compliqué que le départ car nous devons tout recréer, cela donne l'impression d'être dans une impasse.
     
    En résumé, nous avons trouvé beaucoup de bonnes choses qui nous ont rendu heureux à Montréal mais il y a quelque chose que nous ne pouvons pas retrouver en expatriation : L'amour et la proximité de sa famille. Ma mère a pris sur elle quand nous sommes partis et elle l'a accepté mais maintenant je me sens coupable et je ne veux plus priver mes enfants de la chance de vivre aux côtés de leur grand-mère et d'une éducation de qualité.
     
    Cela fait du bien d'écrire son ressenti. Les commentaires pour réagir à une expérience similaire sont les bienvenus.

     
  9. Merci
    BONZAIMNCHAI a réagi à Stratocaster dans Ne plus régler ses factures au moment du départ.   
    Bonjour, ma question va sans doute provoquer un petit tollé de par son côté controversé, mais je suis sur que je ne suis pas le seul à me l'être posée.
    Ma question est la suivante : Que risque t'on à ne pas regler le solde de ses factures existantes au Quebec (téléphone, hydroquebec,etc...) dans l'optique où l'on prévoit de repartir dans son pays définitivement? J'imagine que l'on ne va pas poursuivre le non-payeur jusque dans son pays d'origine, mais je me pose quand même la question.

    En fait ayant dans l'optique de retourner en France d'ici quelques mois je me questionne la dessus. Je pense surtout à Hydroquébec dont les factures courent sur plusieurs mois et qui font mal aux fesses quand elles arrivent en plein hiver. Puis je prendre le risque de ne pas payer la dernière facture?

    Bien sur je m'attend à me faire traiter de malhonnête etc...Mais en fait si j'ai la possibilité d'économiser 300$ de factures...je le prendrai plutôt bien lol.

    Merci pour vos réponses!
  10. Triste
    BONZAIMNCHAI a réagi à LucieD3 dans Rapatriement de mon chat Django   
    Bonjour à tous et à toutes,
    Etudiante internationale, je suis de retour en France depuis Janvier, après près de quatre ans de bonheur à Montréal. Mon chat Django étant très peureux et angoissé, et sous les conseils des gens autour de moi, j'ai décidé le cœur déchiré d'en laisser la garde à mon colocataire (avec qui j'ai partagé ces quatre années au Canada et qui était censé faire sa vie là-bas) afin de lui éviter le traumatisme du transport et du dépaysement. Malheureusement, pour des raisons personnelles et professionnelles, ledit colocataire s'est vu obligé de regagner la France, abandonnant mon chat derrière lui sans me prévenir ou me laisser le temps de trouver une solution... S'il est aujourd'hui entre les mains d'une famille aimante en qui j'ai toute confiance, cette dernière ne peut le garder indéfiniment. Il faut donc que je trouve un moyen de récupérer cette boule de poils que j’aime à la folie et qui me manque terriblement avant qu’il ne se retrouve à la rue ou pire …
    Je suis conséquemment à la recherche d’une âme charitable qui rentrerait en France fin août-courant septembre et qui accepterait de rapatrier mon chat avec elle. Il va sans dire que je paierai moi-même le billet d’avion de Django et les frais découlant du transport. La famille qui en a la garde s’occupera de toutes les démarches nécessaires avant de vous le confier le jour de votre départ et je serai à l’aéroport pour le récupérer de l’autre côté de l’Atlantique.
    En croisant les doigts pour que l’un d’entre vous puisse m’aider !




  11. J'aime
    BONZAIMNCHAI a réagi à Azarielle dans déception du QUEBEC   
    Je n'ai pas toujours connu un service courtois en France. J'ai été mal reçue par des serveurs à Paris et à Caen. Entre autres, je ne te dirai pas combien de fois on s'est moqué de ma façon de prononcer le mot "beurre". Mais je n'en ai pas fait de généralité comme toi. Si j'ai eu de mauvaises expériences, j'en ai aussi eu de très belles. Je retourne encore dans l'Hexagone pour mon prochain voyage. Tu vois, celle qui se dit enseignante, comme tu le dis, sait faire la part des choses et sait que tout n'est jamais complètement noir ou complètement blanc. Dommage que tu n'aies pas pu saisir toutes les nuances d'ici. 
     
     
  12. Haha
    BONZAIMNCHAI a réagi à Cedricovitche dans déception du QUEBEC   
    Quelle honte de lire ce témoignage ! Cela s'appelle ne pas préparer son immigration et ne pas savoir s adapter au pays accueillant. Ne pas être capable de connaitre les température canadienne me paraît incroyable de nos jours.  Personnellement avant de lancer le processus, j y suis allé 2 fois, dont une en hiver pour être sur que cela ne soit pas insupportable. mais pour certains , la France et sa caf est tellement mieux. ... 
  13. Haha
    BONZAIMNCHAI a réagi à qwintine dans déception du QUEBEC   
    Faut même pas 15 ans pour le tuer l'ortografe
     
    Sufi de péser su l'piton de Antidote de toute façon
    En tou ka, icite c'est du Québecois
  14. J'aime
    BONZAIMNCHAI a réagi à qwintine dans déception du QUEBEC   
    Beh oui au Québec on pratique le Québecois ! Na !
  15. Haha
    BONZAIMNCHAI a réagi à qwintine dans déception du QUEBEC   
    Non icite au Québec on pratique le Québecois !
  16. Merci
    BONZAIMNCHAI a réagi à Mark-Beaubien dans 10 ans plus tard, nous avons décidé de rentrer en France   
    Je constate, que ce soit par le biais de gens y travaillant ou par les noms qui signent les lettres provenant du gouvernement, que le l'homme - blanc - francophone - chrétien - hétérosexuel - non-déficient - etc. est devenu rare. 
     
    Ou alors c'est une pure coïncidence, y compris dans une ville comme Québec où l'immigrant est rare.
     
    Que veux-tu, je hais la discrimination.
  17. Haha
    BONZAIMNCHAI a réagi à Sebster dans 10 ans plus tard, nous avons décidé de rentrer en France   
    Justement non ce n'est pas la vérité !
    1- tu ne peux pas travailler au gouvernement sans avoir passer de concours
    2- tu n'as pas à décrire tes origines ni ta religion A AUCUN MOMENT.
    3- une fois en poste à des fins statistiques, tu pourras identifier tes origines pour qu'on puisse établir à quel point la masse des employés représente la société canadienne.
     
    Une fois de plus ton commentaire était déplacé et mal informé !
    Qu'il soit dure de rentrer au gouvernement je le concède ....mais de là à le justifier par de la segregation , faut pas pousser quand meme.
  18. J'aime
    BONZAIMNCHAI a réagi à Mark-Beaubien dans 10 ans plus tard, nous avons décidé de rentrer en France   
    Déplacé ou pas, c'est la vérité. Concours ou pas. 
  19. Haha
    BONZAIMNCHAI a réagi à Sebster dans 10 ans plus tard, nous avons décidé de rentrer en France   
    C'est très déplacé comme commentaire ! surtout quand on prend en compte que l'entrée se fait sur concours ...#lespréjugés
  20. Merci
    BONZAIMNCHAI a réagi à cla57 dans 10 ans plus tard, nous avons décidé de rentrer en France   
    pour les frustres qui essaie de faire croire que le quebec c est l eldorado je vais quitter cette province  et j en garde une opinion negative meme si tout n est pas noir et je conseille au futur arrivant d eviter le quebec.
     
  21. Haha
    BONZAIMNCHAI a réagi à Demina47 dans 10 ans plus tard, nous avons décidé de rentrer en France   
    Ça dépend pour qui. Donc merci de ne pas généraliser en faisant semblant de parler au nom de tout le monde.
  22. Merci
    BONZAIMNCHAI a réagi à cla57 dans 10 ans plus tard, nous avons décidé de rentrer en France   
    je rejoins olivier44 dans son message moi aussi je vis au quebec depuis 10 ans et j ai la meme opinion que olivier44. je vais quitter le quebec car on y vit pas on y survit.
  23. Merci
    BONZAIMNCHAI a réagi à Saraswati dans 10 ans plus tard, nous avons décidé de rentrer en France   
    Salut! Je fais remonter un peu cette discussion car jamais au grand jamais je n'aurai cru le dire un jour mais j'ai envie de rentrer en France.
    Voici ma petite histoire:
    Mon chum et moi on a toujours eu envie de quitter la France, l'envie de découvrir autre chose, voir d'autres cultures.
    On a fait notre PVT direction Vancouver en 2009. On avait 27 et 28 ans. J'avais déjà une famille canadienne que je connaissais sur place. On a adoré notre expérience, la ville magnifique entre océan et montagnes. Coté taf on a un peu galéré et fait que des petits boulots. On est donc rentré un an plus tard dans notre Lille du nord de la France faute d'avoir trouvé un job qui nous fasse rester.
    Le retour était rude car quand on a pas envie c'est toujours difficile. On a donc décidé de mettre en route notre RP et de repartir une fois qu'on l'aurait en poche.
    2 an plus tard, on part direction Montréal. On y avait jamais mis les pieds mais on voulait tenter le coup. Ça n'a pas été le coup de foudre tout de suite avec la vile, je dois bien l'avouer mais on a trouvé relativement vite du boulot, un apart et des amis. Tranquillement pas vite, notre vie s'est organisée et on a fini par tomber sous le charme. La qualité de vie comme finir tôt le travail, les week-ends au chalets (loués ou chez des pots) les nouvelles destinations de vacances, la diversité culturelle, le coté relax de vivre...
    Question boulot, ça a pas été super évident de trouver ce qui me plaisait par contre. J'ai souvent changé, cherché... Le moment que j'ai préféré c'est quand j'étais à la pige. Et puis la facilité à l'être!!!
    On a eu un p'tit gars qui a aujourd'hui 3 ans et j'ai vraiment adoré avoir un an de congé mat.  On s'est marié aussi l'année dernière et on est devenu citoyen.
    Alors vous me direz oui mais pourquoi j'ai envie de renter en France?
    Disons que question boulot, je ne m'y retrouve vraiment pas. J'ai l'impression d'avoir fait toutes les boîtes dans lesquels je pourrais bosser, et mon boulot actuel, je n'en peux plus. J'aimerai me remettre à mon compte mais mon mari vient de perdre son emploi donc je suis pas vraiment en position de démissionner.
    Coté argent donc, c'est loin d'être facile, on a l'impression de dépenser un fric fou dans la nourriture. Pour bien manger ici il faut vraiment mettre le prix et c'est une des choses sur lesquels je refuse de changer.
    Et puis, il y a la santé, jusqu'ici on a pas eu vraiment le besoin d'avoir des soins mais depuis peu j'ai besoin de consulter et c'est vraiment l'horreur. Je fini par aller dans le privé et ça me coute un bras. Pour mon fils je ne trouve pas un pédiatre compétent, je suis rendu au 4e que j'essaie...
    Une chose en entrainant une autre, on se démoralise, on se rend compte que cela fait plus de 8 ans qu'on est à Montréal. Notre expérience ici est génial et si c'était à refaire on le referait mais un jour on se demande si c'est pas le moment de refaire un move du haut de nos presque 40 ans!
    Je pense que les envies changent tout comme les besoins. Aujourd'hui on rêve d'océan et de rejoindre nos amis de toujours du coté de Biarritz.
    Mais la peur de faire une grave erreur et là aussi. Est-ce qu'on idéalise pas trop la France?? Rien n'est parfait nulle part on le sait. On voit bien que beaucoup de gens regrettent leur retour. Mais pas tous.
    Comment est le climat actuel en France? le racisme? l'insécurité? le chômage?
    J'aimerai bien avoir des témoignages de gens contents d'être rentrés et qui ne regrettent pas leurs choix.

    Merci de m'avoir lu et de répondre.
  24. Merci
    BONZAIMNCHAI a réagi à Demina47 dans 10 ans plus tard, nous avons décidé de rentrer en France   
    Non mais sacrilège juetben, ce ne serait pas bisounoursland où tout est amazing, le Canada, on nous aurait menti ? L'autre caricature ambulante, c'est vrai que c'est quelque chose.

    Je vais te raconter une petite chose. Je travaille dans un CHSLD où nous avons 3 alcooliques, qui s'alcoolisent quotidiennement et créent du trouble (ils mendient à l'extérieur vu qu'on ne leur remet pas d'argent). Agressivité, coups donnés dans les murs, insultes, vols même. Crois-tu que la police magique, qui est déjà venue (mais nous demande de bien vouloir ne plus les appeler) ou même les transferts à l'urgence (et retours aussi rapides) y ont changé quelque chose ? Que dalle....

    Mais si, tout est magique ici, aucun problème, que des solutions. Normal, on est au pays de cocagne !

    C'est vrai qu'il vaut mieux rire que pleurer, en en lisant certaines...
  25. J'aime
    BONZAIMNCHAI a réagi à juetben dans J’arrête mes études pour revenir en France !   
    Et? Ça change quoi? Que tu rentres après 2 mois ou 15 ans? Elle a sa famille, amis... Elle se retrouve pas à la rue à son retour.
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