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Oursmoureuse

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    Oursmoureuse a reçu une réaction de Merairterre dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    Pour ceux qui ont suivi nos tribulations depuis le début et qui doivent se poser la question :
     
    OUI je rentre avec mon fameux vélo
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    Oursmoureuse a reçu une réaction de Naymour dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    Voilà qu'il y a 11 ans, nous étions dans la dernière ligne droite pour notre déménagement au Québec. Nous étions arrivés avec notre résidence permanente en poche, nos 3 enfants, 5 valises, 5 vélos et 9 cantines et des étoiles plein les yeux. Nous avions rapidement trouvé du travail. Mon mari avait trouvé tout de suite dans sa branche, moi il m'a fallu 18 mois. 5 ans après notre arrivée nous sommes devenus citoyens canadiens, et nous étions encore dans nos certitudes. On a vécu de belles choses. On a pu tirer notre épingle du jeu. Mais cela ne fait pas tout.
     
     Si nos enfants se sont épanouis pendant leur vie ici, peu à peu leur regard s'est porté ailleurs. Notre grand qui n'a pas trop aimé son expérience au cégep a pu rapidement bifurquer vers un DEP dans lequel il s'est découvert une passion... mais pas de boulot. Il a décidé d'approfondir ses connaissances et de découvrir d'autres manières de travailler en allant faire un bac pro en France par alternance. Notre artiste de fille a eu l'opportunité de suive un cursus particulier en arts plastiques dès son entrée au secondaire et a poursuivi au cégep. Depuis toute jeune elle se destine à l'enseignement des arts-plastiques et est admise dans un programme très contingenté à Strasbourg. Son plan de carrière est déjà fait, c'est en France qu'elle veut enseigner. Notre plus jeune quant à lui se passionne depuis des années pour la boulangerie. Depuis son secondaire 3, il va bosser dans une boulangerie artisanale de notre petite ville. L'an passé, il avait économisé toutes ses paies pour se payer un billet d'avion et il est allé démarcher des patrons potentiels dans le but de faire son apprentissage... en France.
     
    Aussi, la vie apporte son lot de surprises et de facéties. Mais des fois, elle fait des blagues carrément pourries. Nous avons affronté beaucoup de deuils durant ses dernières années. Parfois l'un ou l'autre a pu dire au revoir à l'être aimé ou bien se rendre aux obsèques, parfois il a fallu vivre notre peine à l'autre bout du monde. Mais il est arrivé aussi de vivre en plus de la peine la culpabilité de ne pas pouvoir faire des choses simples, des choses qui se font dans ces circonstances et qui aident à vivre sa peine et adoucir celle de ceux qu'on aime. Je pense par exemple à ma petite soeur qui a perdu deux bébés coup sur coup en fin de grossesse. Et puis notre proche famille en France a été confrontée à des maladies graves. Et nous étions toujours dans l'impuissance. 
     
    Et puis, il y a eu et il y a la maladie, ici. J'ai eu un cancer féminin il y a quelques années. Si au niveau des lésions j'ai eu de la chance, tout ce qui s'est passé autour a été un véritable cauchemar. Se faire dire "Madame, vous avez un cancer, il faut vous faire opérer au plus vite, mais trouvez-vous de quoi ailleurs" ça existe. Recevoir un tel diagnostique, ça fesse. Se retrouver en catastrophe avec son dossier médicale entre les bras et un "bonne chance" 10 minutes plus tard, c'est le double effet Kiss Cool. Il y a eu d'autres choses aussi tout autour de ça qui ont été très difficiles à vivre loin des siens. Je n'ai pas encore réussi à faire la paix avec les événements de cette période de ma vie. Mais ce n'est pas tout. Il y a 2 ans j'ai vécu un gros traumatisme. Je vis depuis en état stress post-traumatique, une dépression majeure et un TAG. Et au niveau de la prise en charge je suis tombée profondément dans la craque du divan ce qui fait que je me suis retrouvée avec un traitement prescrit en dépit du bon sens et tout ce que cela incombe. 
     
    Le retour en France pour nous, le couple, est devenu une évidence il y a un an maintenant. La discussion n'a duré que 30 secondes et demi, comme lorsque nous avions décidé de lancer le projet Québec, d'ailleurs.
     
    Alors voilà, c'est fini. Cette fin de semaine nous remplissons notre container. Et début juillet commence un nouveau chapitre.
  3. J'aime
    Oursmoureuse a reçu une réaction de grizzli-joliette dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    Oh mon Laveusologue préféré ! On parlait de toi justement il y a peu ! Peut-être que justement cela nous permettra de nous voir en Vrai
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    Oursmoureuse a réagi à Guinness dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    Tout le meilleur possible pour vous dans votre retour en France.

    Nous avons chacun notre histoire et il est impossible de juger sur un forum (btw, c'est toujours vite sur le piton ici...).
  5. J'aime
    Oursmoureuse a réagi à picou dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    Maman Oursmoureuse
    votre experience est pleine d'enseignement c'est une experience qui contient un peu de tout comme la vie d'ailleurs (des hauts et des bas) A présent ile autre page s'ouvre. Il va falloir l'écrire avec les plus belle lettre pour le reste de la vie. Bon retour et plein succès
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    Oursmoureuse a réagi à Bouclette dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    Salut les Alsaciens,
     
    je voudrais vous souhaiter un bon retour chez vous et que cela m'a fait très plaisir de vous connaître.
     
    Bonne continuation,
     
    Votre voisine du Bas
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    Oursmoureuse a réagi à Redflag dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    Cela peut paraître déplacé car c'est jeté comme ça sans autre argumentation et que à mon avis, avoir passé 11 ans à l'étranger est plutôt un succès, et décider de rentrer dans son pays d'origine n'est pas un échec. 
     
    De ce que j'ai vu, une toute petite partie des français qui viennent vivre au Québec y restent plus de 10 ans. Les situations personnelles changent et provoquent dans bien des cas un retour bien avant cela. 
    Je dirais que 1-4 ans c'est une expatriation, une expérience, au-delà c'est une vraie tranche de vie. 
     
    L'appel du pays d'origine est toujours fort, surtout avec le temps, qu'on soit français ou étranger. Que font les expatriés ou immigrés d'autres pays dès qu'ils le peuvent ? Ils rendent visite a leur famille restée au pays. Et souvent ils y retournent à un moment donné. 
    Il faut vraiment que les conditions s vie du pays d'origine restent très dures pour qu'un immigrant n'y retourne pas. 
     
    Dans le cas de la famille Ours, imaginez un peu : vos 3 enfants se tournent vers leur pays d'origine et semblent vouloir y vivre. Vous etes déjà passablement taraudé par le manque familial. La question ne se pose même pas : vous rentrez chez vous si vous voulez encore voir votre famille et vos enfants. 
     
    J'ai l'exemple dans.ma.belle famille d'un couple qui revient après plus de  20 ans en Martinique. Aucun enfant n'y est resté. Ils ont attendu d'atteindre l'âge de la retraite et direction la côte d'Azur. 
     
    A Sherbrooke exemple d'un français qui etait marié à une québécoise mais après 40 ans au Québec rentrait passer plusieurs mois par an en France. Le Sud lui manquait trop. 
     
    Je crois tout simplement qu'immigrer pour la vie c'est quasiment contre nature, surtout si vous quittez votre pays à l'âge adulte. 
     
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    Oursmoureuse a reçu une réaction de verozen dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    Voilà qu'il y a 11 ans, nous étions dans la dernière ligne droite pour notre déménagement au Québec. Nous étions arrivés avec notre résidence permanente en poche, nos 3 enfants, 5 valises, 5 vélos et 9 cantines et des étoiles plein les yeux. Nous avions rapidement trouvé du travail. Mon mari avait trouvé tout de suite dans sa branche, moi il m'a fallu 18 mois. 5 ans après notre arrivée nous sommes devenus citoyens canadiens, et nous étions encore dans nos certitudes. On a vécu de belles choses. On a pu tirer notre épingle du jeu. Mais cela ne fait pas tout.
     
     Si nos enfants se sont épanouis pendant leur vie ici, peu à peu leur regard s'est porté ailleurs. Notre grand qui n'a pas trop aimé son expérience au cégep a pu rapidement bifurquer vers un DEP dans lequel il s'est découvert une passion... mais pas de boulot. Il a décidé d'approfondir ses connaissances et de découvrir d'autres manières de travailler en allant faire un bac pro en France par alternance. Notre artiste de fille a eu l'opportunité de suive un cursus particulier en arts plastiques dès son entrée au secondaire et a poursuivi au cégep. Depuis toute jeune elle se destine à l'enseignement des arts-plastiques et est admise dans un programme très contingenté à Strasbourg. Son plan de carrière est déjà fait, c'est en France qu'elle veut enseigner. Notre plus jeune quant à lui se passionne depuis des années pour la boulangerie. Depuis son secondaire 3, il va bosser dans une boulangerie artisanale de notre petite ville. L'an passé, il avait économisé toutes ses paies pour se payer un billet d'avion et il est allé démarcher des patrons potentiels dans le but de faire son apprentissage... en France.
     
    Aussi, la vie apporte son lot de surprises et de facéties. Mais des fois, elle fait des blagues carrément pourries. Nous avons affronté beaucoup de deuils durant ses dernières années. Parfois l'un ou l'autre a pu dire au revoir à l'être aimé ou bien se rendre aux obsèques, parfois il a fallu vivre notre peine à l'autre bout du monde. Mais il est arrivé aussi de vivre en plus de la peine la culpabilité de ne pas pouvoir faire des choses simples, des choses qui se font dans ces circonstances et qui aident à vivre sa peine et adoucir celle de ceux qu'on aime. Je pense par exemple à ma petite soeur qui a perdu deux bébés coup sur coup en fin de grossesse. Et puis notre proche famille en France a été confrontée à des maladies graves. Et nous étions toujours dans l'impuissance. 
     
    Et puis, il y a eu et il y a la maladie, ici. J'ai eu un cancer féminin il y a quelques années. Si au niveau des lésions j'ai eu de la chance, tout ce qui s'est passé autour a été un véritable cauchemar. Se faire dire "Madame, vous avez un cancer, il faut vous faire opérer au plus vite, mais trouvez-vous de quoi ailleurs" ça existe. Recevoir un tel diagnostique, ça fesse. Se retrouver en catastrophe avec son dossier médicale entre les bras et un "bonne chance" 10 minutes plus tard, c'est le double effet Kiss Cool. Il y a eu d'autres choses aussi tout autour de ça qui ont été très difficiles à vivre loin des siens. Je n'ai pas encore réussi à faire la paix avec les événements de cette période de ma vie. Mais ce n'est pas tout. Il y a 2 ans j'ai vécu un gros traumatisme. Je vis depuis en état stress post-traumatique, une dépression majeure et un TAG. Et au niveau de la prise en charge je suis tombée profondément dans la craque du divan ce qui fait que je me suis retrouvée avec un traitement prescrit en dépit du bon sens et tout ce que cela incombe. 
     
    Le retour en France pour nous, le couple, est devenu une évidence il y a un an maintenant. La discussion n'a duré que 30 secondes et demi, comme lorsque nous avions décidé de lancer le projet Québec, d'ailleurs.
     
    Alors voilà, c'est fini. Cette fin de semaine nous remplissons notre container. Et début juillet commence un nouveau chapitre.
  9. J'aime
    Oursmoureuse a reçu une réaction de DidierVancouver dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    Il faut savoir que ce qui est vrai pour une ville ou pour une région ne l'est pas forcément pour une autre. Après, il y a l'accès aux spécialistes qui est difficile. Alors oui, c'est vrai. L'accès aux soins à changé depuis notre départ de France. Mais je ne crois pas qu'on y attende 4 ans pour voir un orthopédiste par exemple, ou 3 ans pour un examen en ORL. Ceci dit, mon message initial n'avait pas pour but de faire le procès du système de santé d'ici, ni celui-ci, d'ailleurs. Le système est ce qu'il est et quand on est sur place, il faut composer avec. L'aspect médical a pesé dans la balance, mais il ne fait pas tout. 
     
    Les expériences de toutes sortes que j'ai pu vivre ici, sont une richesse pour moi. Sans elles, je ne serai pas la personne que je suis aujourd'hui. J'ai appris toutes sortes de choses grâce à elles, même avec les très moches. Après, les notions de réussite, de succès, d'échec tout ça, c'est bien relatif et de l'échelle de valeur de chacun. Certains diront que le fait d'avoir acheté une maison, d'avoir 2 autos devant, des jobs intéressants, des enfants bien élevés qui font des études, et que l'un ou l'autre s'implique dans la communauté, c'est une réussite. Alors oui, nous avons atteint cette réussite, et nous avons été couronnés de plusieurs succès. En plus nous sommes incollables sur les références auxquelles fait appel l'Ostie d'jeu, crastillon compris, alors niveau intégration nous sommes au top du top ! 
     
    Et si il y a bien une chose que j'ai appris dans ces 2 dernières années, c'est que dans la vie on a le droit de dire "ok, j'ai fait mon expérience, mais j'ai bien aimé, mais maintenant j'ai d'autres besoins". Non seulement on a le droit de le dire, mais en plus on a le droit de poser les actions nécessaires pour pouvoir combler ses besoins-là, et d'être bien avec soi-même, mais qu'en plus c'est une des façons de réussir sa vie.
     
    Alors, tout va bien ! 
     
     
     
  10. J'aime
    Oursmoureuse a reçu une réaction de Jay first dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    Il faut savoir que ce qui est vrai pour une ville ou pour une région ne l'est pas forcément pour une autre. Après, il y a l'accès aux spécialistes qui est difficile. Alors oui, c'est vrai. L'accès aux soins à changé depuis notre départ de France. Mais je ne crois pas qu'on y attende 4 ans pour voir un orthopédiste par exemple, ou 3 ans pour un examen en ORL. Ceci dit, mon message initial n'avait pas pour but de faire le procès du système de santé d'ici, ni celui-ci, d'ailleurs. Le système est ce qu'il est et quand on est sur place, il faut composer avec. L'aspect médical a pesé dans la balance, mais il ne fait pas tout. 
     
    Les expériences de toutes sortes que j'ai pu vivre ici, sont une richesse pour moi. Sans elles, je ne serai pas la personne que je suis aujourd'hui. J'ai appris toutes sortes de choses grâce à elles, même avec les très moches. Après, les notions de réussite, de succès, d'échec tout ça, c'est bien relatif et de l'échelle de valeur de chacun. Certains diront que le fait d'avoir acheté une maison, d'avoir 2 autos devant, des jobs intéressants, des enfants bien élevés qui font des études, et que l'un ou l'autre s'implique dans la communauté, c'est une réussite. Alors oui, nous avons atteint cette réussite, et nous avons été couronnés de plusieurs succès. En plus nous sommes incollables sur les références auxquelles fait appel l'Ostie d'jeu, crastillon compris, alors niveau intégration nous sommes au top du top ! 
     
    Et si il y a bien une chose que j'ai appris dans ces 2 dernières années, c'est que dans la vie on a le droit de dire "ok, j'ai fait mon expérience, mais j'ai bien aimé, mais maintenant j'ai d'autres besoins". Non seulement on a le droit de le dire, mais en plus on a le droit de poser les actions nécessaires pour pouvoir combler ses besoins-là, et d'être bien avec soi-même, mais qu'en plus c'est une des façons de réussir sa vie.
     
    Alors, tout va bien ! 
     
     
     
  11. J'aime
    Oursmoureuse a reçu une réaction de Redflag dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    Il faut savoir que ce qui est vrai pour une ville ou pour une région ne l'est pas forcément pour une autre. Après, il y a l'accès aux spécialistes qui est difficile. Alors oui, c'est vrai. L'accès aux soins à changé depuis notre départ de France. Mais je ne crois pas qu'on y attende 4 ans pour voir un orthopédiste par exemple, ou 3 ans pour un examen en ORL. Ceci dit, mon message initial n'avait pas pour but de faire le procès du système de santé d'ici, ni celui-ci, d'ailleurs. Le système est ce qu'il est et quand on est sur place, il faut composer avec. L'aspect médical a pesé dans la balance, mais il ne fait pas tout. 
     
    Les expériences de toutes sortes que j'ai pu vivre ici, sont une richesse pour moi. Sans elles, je ne serai pas la personne que je suis aujourd'hui. J'ai appris toutes sortes de choses grâce à elles, même avec les très moches. Après, les notions de réussite, de succès, d'échec tout ça, c'est bien relatif et de l'échelle de valeur de chacun. Certains diront que le fait d'avoir acheté une maison, d'avoir 2 autos devant, des jobs intéressants, des enfants bien élevés qui font des études, et que l'un ou l'autre s'implique dans la communauté, c'est une réussite. Alors oui, nous avons atteint cette réussite, et nous avons été couronnés de plusieurs succès. En plus nous sommes incollables sur les références auxquelles fait appel l'Ostie d'jeu, crastillon compris, alors niveau intégration nous sommes au top du top ! 
     
    Et si il y a bien une chose que j'ai appris dans ces 2 dernières années, c'est que dans la vie on a le droit de dire "ok, j'ai fait mon expérience, mais j'ai bien aimé, mais maintenant j'ai d'autres besoins". Non seulement on a le droit de le dire, mais en plus on a le droit de poser les actions nécessaires pour pouvoir combler ses besoins-là, et d'être bien avec soi-même, mais qu'en plus c'est une des façons de réussir sa vie.
     
    Alors, tout va bien ! 
     
     
     
  12. J'aime
    Oursmoureuse a reçu une réaction de PACAtoQC dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    Pour le cancer j'ai été lâchée dans la nature. J'ai dû me débrouiller par mes propres moyens pour trouver où et qui me soigner. Pour le suivi post-opératoire j'ai aussi dû batailler car on me renvoyait dans la nature alors que je n'avais ni médecin de famille ni gynécologue. 
     
    Pour les enfants, ils avaient 10, 8 et presque 6 ans lorsque nous sommes arrivés. J'avoue que c'est notre grand qui nous a le plus surpris par sa décision. Au départ il pensait rester ici et ne se voyait absolument pas retourner vivre en France. Au final, c'est lui qui est reparti le premier. Il a été admis au CFAI qui l'intéressait et s'est trouvé une place dans un grand groupe. Notre plus jeune s'est aussi trouvé une place pour son apprentissage.
     
    En ce qui me concerne je vais surtout devoir prendre soin de moi en arrivant. Je ne suis toujours pas apte au travail, et je ne sais pas quand je pourrais reprendre une vie professionnelle. Je vis une minute à la fois. 
     
    Mon époux va nous rejoindre plus tard. Il a un profil très recherché. Je n'ai pas d'inquiétude à ce sujet.
  13. J'aime
    Oursmoureuse a réagi à Azarielle dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    Je suis désolée d'apprendre ce qui t'es arrivée au niveau de la santé. 
     
    Pour tes enfants, je n'en reviens pas comment ça passe rapidement. Je vois encore le 3e ourson s'installer sur son siège rehausseur. 
     
    J'espère sincèrement que la suite se passera bien pour vous cinq. Je vous souhaite un bon retour dans l'Hexagone.
     
    Retournerez-vous en Alsace?
  14. J'aime
    Oursmoureuse a réagi à grizzli-joliette dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    oui retour en Alsace.
     
  15. J'aime
    Oursmoureuse a reçu une réaction de Bouclette dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    Voilà qu'il y a 11 ans, nous étions dans la dernière ligne droite pour notre déménagement au Québec. Nous étions arrivés avec notre résidence permanente en poche, nos 3 enfants, 5 valises, 5 vélos et 9 cantines et des étoiles plein les yeux. Nous avions rapidement trouvé du travail. Mon mari avait trouvé tout de suite dans sa branche, moi il m'a fallu 18 mois. 5 ans après notre arrivée nous sommes devenus citoyens canadiens, et nous étions encore dans nos certitudes. On a vécu de belles choses. On a pu tirer notre épingle du jeu. Mais cela ne fait pas tout.
     
     Si nos enfants se sont épanouis pendant leur vie ici, peu à peu leur regard s'est porté ailleurs. Notre grand qui n'a pas trop aimé son expérience au cégep a pu rapidement bifurquer vers un DEP dans lequel il s'est découvert une passion... mais pas de boulot. Il a décidé d'approfondir ses connaissances et de découvrir d'autres manières de travailler en allant faire un bac pro en France par alternance. Notre artiste de fille a eu l'opportunité de suive un cursus particulier en arts plastiques dès son entrée au secondaire et a poursuivi au cégep. Depuis toute jeune elle se destine à l'enseignement des arts-plastiques et est admise dans un programme très contingenté à Strasbourg. Son plan de carrière est déjà fait, c'est en France qu'elle veut enseigner. Notre plus jeune quant à lui se passionne depuis des années pour la boulangerie. Depuis son secondaire 3, il va bosser dans une boulangerie artisanale de notre petite ville. L'an passé, il avait économisé toutes ses paies pour se payer un billet d'avion et il est allé démarcher des patrons potentiels dans le but de faire son apprentissage... en France.
     
    Aussi, la vie apporte son lot de surprises et de facéties. Mais des fois, elle fait des blagues carrément pourries. Nous avons affronté beaucoup de deuils durant ses dernières années. Parfois l'un ou l'autre a pu dire au revoir à l'être aimé ou bien se rendre aux obsèques, parfois il a fallu vivre notre peine à l'autre bout du monde. Mais il est arrivé aussi de vivre en plus de la peine la culpabilité de ne pas pouvoir faire des choses simples, des choses qui se font dans ces circonstances et qui aident à vivre sa peine et adoucir celle de ceux qu'on aime. Je pense par exemple à ma petite soeur qui a perdu deux bébés coup sur coup en fin de grossesse. Et puis notre proche famille en France a été confrontée à des maladies graves. Et nous étions toujours dans l'impuissance. 
     
    Et puis, il y a eu et il y a la maladie, ici. J'ai eu un cancer féminin il y a quelques années. Si au niveau des lésions j'ai eu de la chance, tout ce qui s'est passé autour a été un véritable cauchemar. Se faire dire "Madame, vous avez un cancer, il faut vous faire opérer au plus vite, mais trouvez-vous de quoi ailleurs" ça existe. Recevoir un tel diagnostique, ça fesse. Se retrouver en catastrophe avec son dossier médicale entre les bras et un "bonne chance" 10 minutes plus tard, c'est le double effet Kiss Cool. Il y a eu d'autres choses aussi tout autour de ça qui ont été très difficiles à vivre loin des siens. Je n'ai pas encore réussi à faire la paix avec les événements de cette période de ma vie. Mais ce n'est pas tout. Il y a 2 ans j'ai vécu un gros traumatisme. Je vis depuis en état stress post-traumatique, une dépression majeure et un TAG. Et au niveau de la prise en charge je suis tombée profondément dans la craque du divan ce qui fait que je me suis retrouvée avec un traitement prescrit en dépit du bon sens et tout ce que cela incombe. 
     
    Le retour en France pour nous, le couple, est devenu une évidence il y a un an maintenant. La discussion n'a duré que 30 secondes et demi, comme lorsque nous avions décidé de lancer le projet Québec, d'ailleurs.
     
    Alors voilà, c'est fini. Cette fin de semaine nous remplissons notre container. Et début juillet commence un nouveau chapitre.
  16. J'aime
    Oursmoureuse a reçu une réaction de Hakimalgerien dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    Voilà qu'il y a 11 ans, nous étions dans la dernière ligne droite pour notre déménagement au Québec. Nous étions arrivés avec notre résidence permanente en poche, nos 3 enfants, 5 valises, 5 vélos et 9 cantines et des étoiles plein les yeux. Nous avions rapidement trouvé du travail. Mon mari avait trouvé tout de suite dans sa branche, moi il m'a fallu 18 mois. 5 ans après notre arrivée nous sommes devenus citoyens canadiens, et nous étions encore dans nos certitudes. On a vécu de belles choses. On a pu tirer notre épingle du jeu. Mais cela ne fait pas tout.
     
     Si nos enfants se sont épanouis pendant leur vie ici, peu à peu leur regard s'est porté ailleurs. Notre grand qui n'a pas trop aimé son expérience au cégep a pu rapidement bifurquer vers un DEP dans lequel il s'est découvert une passion... mais pas de boulot. Il a décidé d'approfondir ses connaissances et de découvrir d'autres manières de travailler en allant faire un bac pro en France par alternance. Notre artiste de fille a eu l'opportunité de suive un cursus particulier en arts plastiques dès son entrée au secondaire et a poursuivi au cégep. Depuis toute jeune elle se destine à l'enseignement des arts-plastiques et est admise dans un programme très contingenté à Strasbourg. Son plan de carrière est déjà fait, c'est en France qu'elle veut enseigner. Notre plus jeune quant à lui se passionne depuis des années pour la boulangerie. Depuis son secondaire 3, il va bosser dans une boulangerie artisanale de notre petite ville. L'an passé, il avait économisé toutes ses paies pour se payer un billet d'avion et il est allé démarcher des patrons potentiels dans le but de faire son apprentissage... en France.
     
    Aussi, la vie apporte son lot de surprises et de facéties. Mais des fois, elle fait des blagues carrément pourries. Nous avons affronté beaucoup de deuils durant ses dernières années. Parfois l'un ou l'autre a pu dire au revoir à l'être aimé ou bien se rendre aux obsèques, parfois il a fallu vivre notre peine à l'autre bout du monde. Mais il est arrivé aussi de vivre en plus de la peine la culpabilité de ne pas pouvoir faire des choses simples, des choses qui se font dans ces circonstances et qui aident à vivre sa peine et adoucir celle de ceux qu'on aime. Je pense par exemple à ma petite soeur qui a perdu deux bébés coup sur coup en fin de grossesse. Et puis notre proche famille en France a été confrontée à des maladies graves. Et nous étions toujours dans l'impuissance. 
     
    Et puis, il y a eu et il y a la maladie, ici. J'ai eu un cancer féminin il y a quelques années. Si au niveau des lésions j'ai eu de la chance, tout ce qui s'est passé autour a été un véritable cauchemar. Se faire dire "Madame, vous avez un cancer, il faut vous faire opérer au plus vite, mais trouvez-vous de quoi ailleurs" ça existe. Recevoir un tel diagnostique, ça fesse. Se retrouver en catastrophe avec son dossier médicale entre les bras et un "bonne chance" 10 minutes plus tard, c'est le double effet Kiss Cool. Il y a eu d'autres choses aussi tout autour de ça qui ont été très difficiles à vivre loin des siens. Je n'ai pas encore réussi à faire la paix avec les événements de cette période de ma vie. Mais ce n'est pas tout. Il y a 2 ans j'ai vécu un gros traumatisme. Je vis depuis en état stress post-traumatique, une dépression majeure et un TAG. Et au niveau de la prise en charge je suis tombée profondément dans la craque du divan ce qui fait que je me suis retrouvée avec un traitement prescrit en dépit du bon sens et tout ce que cela incombe. 
     
    Le retour en France pour nous, le couple, est devenu une évidence il y a un an maintenant. La discussion n'a duré que 30 secondes et demi, comme lorsque nous avions décidé de lancer le projet Québec, d'ailleurs.
     
    Alors voilà, c'est fini. Cette fin de semaine nous remplissons notre container. Et début juillet commence un nouveau chapitre.
  17. J'aime
    Oursmoureuse a reçu une réaction de verozen dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    C'est surtout que rien n'est immuable dans la vie, que l'on évolue et que les aspirations et les besoins changent au cour d'une vie.
  18. J'aime
    Oursmoureuse a reçu une réaction de Bouclette dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    C'est surtout que rien n'est immuable dans la vie, que l'on évolue et que les aspirations et les besoins changent au cour d'une vie.
  19. J'aime
    Oursmoureuse a reçu une réaction de laurentides2016 dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    C'est surtout que rien n'est immuable dans la vie, que l'on évolue et que les aspirations et les besoins changent au cour d'une vie.
  20. J'aime
    Oursmoureuse a reçu une réaction de picou dans Voilà, c'est fini le Québec, retour en France   
    Voilà qu'il y a 11 ans, nous étions dans la dernière ligne droite pour notre déménagement au Québec. Nous étions arrivés avec notre résidence permanente en poche, nos 3 enfants, 5 valises, 5 vélos et 9 cantines et des étoiles plein les yeux. Nous avions rapidement trouvé du travail. Mon mari avait trouvé tout de suite dans sa branche, moi il m'a fallu 18 mois. 5 ans après notre arrivée nous sommes devenus citoyens canadiens, et nous étions encore dans nos certitudes. On a vécu de belles choses. On a pu tirer notre épingle du jeu. Mais cela ne fait pas tout.
     
     Si nos enfants se sont épanouis pendant leur vie ici, peu à peu leur regard s'est porté ailleurs. Notre grand qui n'a pas trop aimé son expérience au cégep a pu rapidement bifurquer vers un DEP dans lequel il s'est découvert une passion... mais pas de boulot. Il a décidé d'approfondir ses connaissances et de découvrir d'autres manières de travailler en allant faire un bac pro en France par alternance. Notre artiste de fille a eu l'opportunité de suive un cursus particulier en arts plastiques dès son entrée au secondaire et a poursuivi au cégep. Depuis toute jeune elle se destine à l'enseignement des arts-plastiques et est admise dans un programme très contingenté à Strasbourg. Son plan de carrière est déjà fait, c'est en France qu'elle veut enseigner. Notre plus jeune quant à lui se passionne depuis des années pour la boulangerie. Depuis son secondaire 3, il va bosser dans une boulangerie artisanale de notre petite ville. L'an passé, il avait économisé toutes ses paies pour se payer un billet d'avion et il est allé démarcher des patrons potentiels dans le but de faire son apprentissage... en France.
     
    Aussi, la vie apporte son lot de surprises et de facéties. Mais des fois, elle fait des blagues carrément pourries. Nous avons affronté beaucoup de deuils durant ses dernières années. Parfois l'un ou l'autre a pu dire au revoir à l'être aimé ou bien se rendre aux obsèques, parfois il a fallu vivre notre peine à l'autre bout du monde. Mais il est arrivé aussi de vivre en plus de la peine la culpabilité de ne pas pouvoir faire des choses simples, des choses qui se font dans ces circonstances et qui aident à vivre sa peine et adoucir celle de ceux qu'on aime. Je pense par exemple à ma petite soeur qui a perdu deux bébés coup sur coup en fin de grossesse. Et puis notre proche famille en France a été confrontée à des maladies graves. Et nous étions toujours dans l'impuissance. 
     
    Et puis, il y a eu et il y a la maladie, ici. J'ai eu un cancer féminin il y a quelques années. Si au niveau des lésions j'ai eu de la chance, tout ce qui s'est passé autour a été un véritable cauchemar. Se faire dire "Madame, vous avez un cancer, il faut vous faire opérer au plus vite, mais trouvez-vous de quoi ailleurs" ça existe. Recevoir un tel diagnostique, ça fesse. Se retrouver en catastrophe avec son dossier médicale entre les bras et un "bonne chance" 10 minutes plus tard, c'est le double effet Kiss Cool. Il y a eu d'autres choses aussi tout autour de ça qui ont été très difficiles à vivre loin des siens. Je n'ai pas encore réussi à faire la paix avec les événements de cette période de ma vie. Mais ce n'est pas tout. Il y a 2 ans j'ai vécu un gros traumatisme. Je vis depuis en état stress post-traumatique, une dépression majeure et un TAG. Et au niveau de la prise en charge je suis tombée profondément dans la craque du divan ce qui fait que je me suis retrouvée avec un traitement prescrit en dépit du bon sens et tout ce que cela incombe. 
     
    Le retour en France pour nous, le couple, est devenu une évidence il y a un an maintenant. La discussion n'a duré que 30 secondes et demi, comme lorsque nous avions décidé de lancer le projet Québec, d'ailleurs.
     
    Alors voilà, c'est fini. Cette fin de semaine nous remplissons notre container. Et début juillet commence un nouveau chapitre.
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    Oursmoureuse a reçu une réaction de infomina dans Bilan de mes 7 ans et mes désillusions   
    Je te fais de gros câlins. C'est terrible de se prendre revers sur revers quand on s'investit de toutes ses forces. J'espère que d'une façon où d'une autre, tu trouveras une voie plus sereine pour toi.
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    Oursmoureuse a reçu une réaction de Ptit_sha dans [humour] France vs Quebec en images   
    C'est cute pour les foufounes. Par contre pour les fromages, le Québec commence à produire des fromages qui ont de la gueule (et du goût).
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    Oursmoureuse a reçu une réaction de chnadjib dans Bilan de mes 7 ans et mes désillusions   
    Je te fais de gros câlins. C'est terrible de se prendre revers sur revers quand on s'investit de toutes ses forces. J'espère que d'une façon où d'une autre, tu trouveras une voie plus sereine pour toi.
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    Oursmoureuse a reçu une réaction de nyrris dans bagages pour Montreal   
    En tout cas merci du tuyau. Quelques uns de mes héritiers vont aller étudier en France.
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    Oursmoureuse a reçu une réaction de Cherrybee dans Ça y est   
    Ce n'est pas une histoire de coquetterie. Quand tu es dans ton environnement de naissance, une très grosse partie de ce que tu vis est dans l'inné. Il y a plein de choses que tu fais ou que tu dis sans même penser à comment tu vas le faire ou le dire parce que cela fait partie de ton patrimoine culturel, familial, personnel et que cela fait qui tu es, avec les souvenirs que tu as... qu'ils soient émotionnels tactiles, odorants, gustatifs, sonores ou visuels. Il y a certainement un soutien-gorge qui te fais te sentir à l'intérieur de toi plus belle, ou bien un vieux pyjama tout laid mais qui t'apporte un confort et un réconfort unique et que tu serais bien malheureuse si on te le jetait.

    Un immigrant, même des années après, il est en permanence dans l'adaptation. Il doit chambouler son économie familiale, son alimentation, décoder des codes sociaux et les réutiliser à bon escient, adapter son cv, adapter sa scolarité, adapter son savoir-faire, adapter son savoir-être et d'une certaine façon étouffer qui il est lorsqu'il est en dehors de chez lui. 

    Alors une crème à main ça peut-être une grande source de réconfort, outre sa fonction d'hydrater ou de réparer la peau. Moi tu vois, j'utilise un savon spécial pour moi. Je pourrais bien prendre du Dove, du Ivory ou je ne sais quoi d'autre. Après tout un savon c'est un savon. Mais je préfère utiliser ce savon spécial pour moi parce que il sent comme ma maman et ça va jouer sur des choses très intimes et très profondes en moi et cela me réconforte. Cela n'a rien à voir avec mon savoir-être ou mon savoir-faire. C'est intime c'est tout.
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