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Oursmoureuse

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Messages posté(e)s par Oursmoureuse

  1. Cela fait maintenant plus d'un an que nous sommes revenus en France après avoir passé 11 ans à Joliette, Québec. Timothy est revenu le premier car il avait une journée d'information obligatoire au sein de l'école où il était accepté pour la rentrée 2017/18. Il s'est rapidement trouvé une entreprise pour faire son Bac Pro en alternance. Cela se passe très bien pour lui, aussi bien au travail qu'à l'école. Dans son carnet d'apprentissage, son responsable n'a que des éloges pour lui. Il fait souvent des sorties avec ses collègues de travail. À l'école il a eu les félicitations dans tous ses bulletins. Comme il est le plus vieux de sa cohorte, il tempère les plus jeunes. Avec son parcours atypique et ses résultats exceptionnels, il a été désigné par son école pour faire une vidéo promotionnelle pour mettre en lumière sa formation.

     

    Je suis arrivée avec Kathleen et Sidney ainsi que nos 2 chats, début juillet 2017. J'avais une pression énorme sur les épaules car je devais m'occuper des démarches administratives pour les enfants et moi à mon arrivée. Les mois qui avaient précédés mon départs avaient été très éprouvants pour moi (je vis avec un Etat de Stress Post-Traumatique - ESPT - et tout les petits amis qui viennent avec depuis août 2015 et j'ai eu une prise en charge absolument déplorable au Québec.) entre la mise en vente de la maison, un voyage imprévu en France pour dire au revoir à ma grand-mère en fin de vie, son décès, les préparatifs du déménagement, les démarches à faire en quittant le Canada et pour emmener les chats avec nous. J'avais brûlé toutes mes cartouches depuis longtemps. Je ne sais pas comment j'ai fait pour arriver à fonctionner jusqu'à l'arrivée de mon Oursmoureux à la fin juillet 2017. Si bien qu'une semaine après son arrivée, j'ai décompensé de façon assez violente. Mon état a nécessité une hospitalisation en psychiatrie pendant 7 semaines. De plus, j'ai eu un petit soucis avec une partie de mon traitement qui n'est pas disponible en France. Fort heureusement, j'ai un psychiatre très compréhensif qui me fait une ordonnance européenne pour que je puisse acheter mon médicament en Allemagne. Pour le volet ESPT j'ai été vraiment très bien prise en charge ici. Comme cela a été déclaré comme une ALD auprès de la sécu, tout ce qui est relié à ma santé mentale est pris en charge à 100%. Je commence enfin à pouvoir sortir de chez moi sans être prise à chaque fois par la terreur. Pour le Volet gynécologie, je suis très bien prise en charge aussi. J'ai eu le luxe de pouvoir choisir mon gynécologue qui va aussi être mon chirurgien. Une grosse page va se tourner au début de l'année prochaine de ce côté là et je suis pas mal sereine par rapport à ce qui va se passer. Quel bonheur de savoir qu'en remontant du bloc opératoire, je ne partagerais pas ma chambre avec un homme !

     

    Dans un premier temps, nous avons été hébergé par mon frère. Puis nous nous sommes trouvé un chouette appartement dans le centre-ville de Mulhouse. La vue de mon appartement est absolument magnifique. Je vois les Vosges depuis ma chambre et une bonne partie de la Plaine d'Alsace. Depuis ma cuisine et de mon salon je vois la Forêt-Noire et le début du Jura. À chaque fois la vue me coupe le souffle tellement que c'est beau. Cela change à chaque heure du jour en fonction de la lumière, de la météo et de la température. Je me sens vraiment choyée à chaque fois que je regarde par la fenêtre.

     

    Mon Oursmoureux  à trouvé du travail hyper rapidement. D'abord en Intérim où il a enchainé plusieurs longues missions, puis un CDI où il se sent super bien. Il travaille à 5 km de la maison. Quand il fait beau, il y va à vélo. Il a retrouvé son club de baseball et le plaisir de jouer et d'arbitrer. Cela lui avait beaucoup manqué. Ça lui fait tellement de bien :) Il s'implique beaucoup au sein du club.

     

    Kathleen ne vit pratiquement plus avec nous. Elle étudie à Strasbourg et a réussi avec brio sa première année de Licence. Elle se plait bien dans sa cité U. Elle s'est rapidement fait des copains à la fac avec qui elle va souvent passer ses week ends à la campagne. Sa bourse lui suffit pour vivre en toute autonomie. Ça fait vraiment bizarre de ne plus l'avoir à la maison. Kathleen est une artiste et la maison est envahie par ses oeuvres qu'il faudrait bien qu'on finisse par accrocher. Elle trippe vraiment sur Strasbourg mais elle se dit haut-rhinoise avant tout ?

     

    Pour Sidney c'était plus chaud au niveau du lycée. Comme il avait plus de 16 ans révolu aucun lycée n'était obligé de le prendre. De plus, les différences entre le système scolaire Québécois et le système Français sont beaucoup trop importants pour définir exactement à quel niveau il pouvait prétendre. Du coup, on l'a mis dans un lycée privé. Un lycée très chouette qui accompagne les jeunes vers la réussite. Il est dans la plus part des matières dans un groupe de 15 élèves. Même si il a trouvé un peu rageant de se retrouver en seconde, il a quand même su tirer son épingle du jeu en concentrant ses efforts là où il avait des lacunes par rapport à ses camarades (Français, Histoire-Géo). En Allemand, il a réussi le tour de force de passer de LV2 à LV1 alors qu'il n'en n'avait jamais fait de sa vie. Il a bûché très fort pour en arriver là. Il a eu les félicitations pendant toute son année scolaire. C'est un leader positif que ses profs et ses camarades adorent.  

     

    Pour la rentrée 2018/19, il avait souhaité intégrer le lycée en bas de chez nous puisqu'il y a la filière ST2S. C'étais son premier voeux et il y a été admis, mais au bout de 3 semaines il n'en pouvait plus. Il n'aimait pas l'ambiance du lycée et commençait à s'y sentir mal. Un jour qu'il a fini plus tôt que prévu, il est allé à son ancien lycée et a fait part de son désir d'y revenir au CPE. Celui-ci lui a dit qu'il se renseignerait et 2 jours plus tard, Sidney avait arrangé une rencontre avec la directrice-adjointe pour son inscription. Ils étaient vraiment tous très heureux de le revoir. Et lui est vraiment très heureux de se retrouver dans SON lycée pour lequel il ressent un sentiment d'appartenance très fort, même si il doit faire 1h de transport en commun matin et soir. Il trippe vraiment là-bas. Je le comprends car je l'ai moi-même fréquenté. Et puis Sidney a trouvé l'amouuuuuuuuuuuuuuuuuur. Une fille absolument adorable, gentille comme tout. Les 4 s'entendent vraiment très bien. C'est chouette quand tout le monde est là de les voir chahuter et de les entendre rire tous ensemble.

     

    En ce qui concerne les chats, ils se sont bien fait à leur 2 déménagements. On aurait jamais pu les laisser au Canada. On les aime bien trop fort.

     

    Est-ce que le Québec me manquent ? Certains trucs, oui. Vous voulez savoir quoi ? La possibilité de retirer de l'argent en payant mes courses et les oreilles de criss.

     

    Est-ce que je regrette d'avoir fait le move ? Absolument pas. Je me sens revivre, ici.

     

     

  2. Il y a 4 heures, Marlena a dit :

    Bien triste récit. Si je peux me permettre, vous avez beaucoup de courage, bonne chance à vous pour votre retour en France, vous aurez au moins vos proches plus près de vous, mais la vie ne sera pas pour autant plus rose. 

     

    Pourquoi est-ce un triste récit ? Il ne nous a pas fallu plus de courage pour revenir en France que pour venir nous installer au Québec.

     

    On a vécu de belles choses au Québec. On est content d'avoir fait cette expérience. Je pense qu'on s'en serait toujours voulu de ne pas l'avoir tentée. Mais la vie n'est pas quelque chose de linéaire. Dans la jeune 30 aine, nous avions besoin de cela pour nous épanouir. Avec l'âge, les besoins changent. On aspire à d'autres choses. Pour nous, il était temps de retourner en France. Ce n'est pas un échec.

    Mon mari a retrouvé du travail en moins de 3 semaines. Mon grand est ravi de pouvoir se perfectionner en étudiant par alternance. Ma fille tripe de faire ses études dans une ville aussi trépidante que belle qu'est Strasbourg (elle étudie en arts-plastiques), elle s'est rapidement intégrée dans un beau groupe. Mon plus jeune s'est tout de suite senti appartenir à son groupe. Il est dans une classe de 15 élèves. Les profs ont été très impressionné de voir la facilité et la rapidité avec laquelle il s'est intégré. C'est un leader positif, il fait du mentorat dans son école. 

    Quand à moi j'ai accès aux soins qui sont nécessaires à ma condition médicale. On voit nos familles, on rattrape le temps perdu, on apporte un réel soutien à ma belle-mère qui est en train de perdre son mari. Nous sommes revenus juste à temps. Je suis contente que mes enfants puissent profiter encore un peu de leur grand-père. Je suis contente que l'on se soit donné cette possibilité-là.

  3. Le 10/07/2017 à 18:40, Azarielle a dit :

     

     

    Vous retrouverez vos racines.

     

    Nous perdrons une belle famille de Joliettains. Dès votre arrivée, vous vous êtes impliqués dans la communauté, je pense, entre autres, à ta présence au CÉ de l'école que fréquentait alors ton plus grand. 

     

    Peu importe l'endroit où vous vous trouvez, l'important c'est d'être heureux. Et vous avez en vous ce qu'il faut pour être heureux partout :)

     

    J'ai siégé la première année au primaire. Il a siégé jusqu'en juin dernier, du début du secondaire du plus vieux, jusqu'à la fin du secondaire du plus jeune, soit de septembre 2008 à juin 2017. Il aussi siégé au conseil d'administration du Cégep. Et nous avons siégé au conseil étudiant de notre association à l'université. Je siégeais même au niveau de la province car je faisais partie de l'exécutif de mon association locale puis j'ai été dans la présidence. Alors les enjeux sur l'éducation, les partenaires et le milieu socioculturel dans lequel nous vivions, on le connait par coeur.
     

    Mais ça l'implication, je crois que c'est de famille. Nous l'étions déjà de différentes façon avant de nous installer au Québec ;)

     

     

     

  4. Alors la corde à linge c'est simple... tu restes sur place. Tu poses ton panier sur la table, tu accroches ta pièce de linge, tu fais avancer la corde avec la poulie, tu reprends une autre pièce de linge, tu fais avancer la corde avec la poulie et ainsi de suite. Ce n'est pas toi qui te déplaces, mais la corde. Tu n'es pas obligée de transporter ton panier de linge tout le long de ta corde, ou de courir après ton panier à linge. Tu ne forces pas pour les pièces de linges lourdes et encombrantes.

     

     

  5. Je m'étais mise sur la première liste annoncée en 2008 et qui a été réellement opérationnelle en 2009 pour mon CSSS. Je l'ai fait quand j'ai eu la grippe code postale en novembre 2009. J'ai eu mon médecin de famille en décembre 2014, mais pas par le biais de la fameuse liste. C'est grâce au bouche à oreille que j'ai pu y accéder.

  6. Il y a 3 heures, Redflag a dit :

     

     

    Dans le cas de la famille Ours, imaginez un peu : vos 3 enfants se tournent vers leur pays d'origine et semblent vouloir y vivre. Vous etes déjà passablement taraudé par le manque familial. La question ne se pose même pas : vous rentrez chez vous si vous voulez encore voir votre famille et vos enfants. 

     

     

     

     

    C'est exactement ça :) Tu as su l'expliqué mieux que j'aurais pu le faire.

  7. Le 26/06/2017 à 02:18, fortsympa a dit :

    Bonjour à vous,

    Vous avez immigré en même que moi et votre témoignage m'a touché. Je ne sais plus si on s'est vu "en vrai" lors des rencontres du immigrer.com.

    Je voulais vous souhaiter un bon retour en France... et qui sait, au plaisir de se rencontrer :)

    Bien sûr que nous nous sommes déjà vu en vrai ! Plusieurs fois... à Joliette !

  8. il y a 10 minutes, Demina47 a dit :

    J'ai justement un suivi orthopédiste, délai d'attente... 6 mois et c'était un suivi de routine. Bon c'était un orthopédiste généraliste et alors qu'il aurait fallu un orthopédiste spécialisé (mais là, l'attente se comptait en années selon mon orthopédiste, et il m'a dit que ceux là au Québec étaient réservés aux gens qui devaient se faire opérer).

     

    Encore une fois, cela dépend d'où vous vivez. À Joliette c'est vraiment très difficile à ce niveau-ci. Et avec la réforme Barrette...

     

    J'ai connu un jour un grand sage qui m'a dit "Au Québec, tout est possible, il n'y a pas de standard".

    il y a 5 minutes, marmo a dit :

    Nous avons suivis votre parcours depuis le debut, nous nous sommes arrivés en octobre 2006 mais nous sommes revenus 2 ans après. Ce fut une belle expérience mais vraiment trop froide pour nous !!! Bon retour dans votre pays, notre pays.

     

    Merci à vous :)

  9. Il faut savoir que ce qui est vrai pour une ville ou pour une région ne l'est pas forcément pour une autre. Après, il y a l'accès aux spécialistes qui est difficile. Alors oui, c'est vrai. L'accès aux soins à changé depuis notre départ de France. Mais je ne crois pas qu'on y attende 4 ans pour voir un orthopédiste par exemple, ou 3 ans pour un examen en ORL. Ceci dit, mon message initial n'avait pas pour but de faire le procès du système de santé d'ici, ni celui-ci, d'ailleurs. Le système est ce qu'il est et quand on est sur place, il faut composer avec. L'aspect médical a pesé dans la balance, mais il ne fait pas tout. 

     

    Les expériences de toutes sortes que j'ai pu vivre ici, sont une richesse pour moi. Sans elles, je ne serai pas la personne que je suis aujourd'hui. J'ai appris toutes sortes de choses grâce à elles, même avec les très moches. Après, les notions de réussite, de succès, d'échec tout ça, c'est bien relatif et de l'échelle de valeur de chacun. Certains diront que le fait d'avoir acheté une maison, d'avoir 2 autos devant, des jobs intéressants, des enfants bien élevés qui font des études, et que l'un ou l'autre s'implique dans la communauté, c'est une réussite. Alors oui, nous avons atteint cette réussite, et nous avons été couronnés de plusieurs succès. En plus nous sommes incollables sur les références auxquelles fait appel l'Ostie d'jeu, crastillon compris, alors niveau intégration nous sommes au top du top ! 

     

    Et si il y a bien une chose que j'ai appris dans ces 2 dernières années, c'est que dans la vie on a le droit de dire "ok, j'ai fait mon expérience, mais j'ai bien aimé, mais maintenant j'ai d'autres besoins". Non seulement on a le droit de le dire, mais en plus on a le droit de poser les actions nécessaires pour pouvoir combler ses besoins-là, et d'être bien avec soi-même, mais qu'en plus c'est une des façons de réussir sa vie.

     

    Alors, tout va bien ! 

     

     

     

  10. Pour le cancer j'ai été lâchée dans la nature. J'ai dû me débrouiller par mes propres moyens pour trouver où et qui me soigner. Pour le suivi post-opératoire j'ai aussi dû batailler car on me renvoyait dans la nature alors que je n'avais ni médecin de famille ni gynécologue. 

     

    Pour les enfants, ils avaient 10, 8 et presque 6 ans lorsque nous sommes arrivés. J'avoue que c'est notre grand qui nous a le plus surpris par sa décision. Au départ il pensait rester ici et ne se voyait absolument pas retourner vivre en France. Au final, c'est lui qui est reparti le premier. Il a été admis au CFAI qui l'intéressait et s'est trouvé une place dans un grand groupe. Notre plus jeune s'est aussi trouvé une place pour son apprentissage.

     

    En ce qui me concerne je vais surtout devoir prendre soin de moi en arrivant. Je ne suis toujours pas apte au travail, et je ne sais pas quand je pourrais reprendre une vie professionnelle. Je vis une minute à la fois. 

     

    Mon époux va nous rejoindre plus tard. Il a un profil très recherché. Je n'ai pas d'inquiétude à ce sujet.

  11. Voilà qu'il y a 11 ans, nous étions dans la dernière ligne droite pour notre déménagement au Québec. Nous étions arrivés avec notre résidence permanente en poche, nos 3 enfants, 5 valises, 5 vélos et 9 cantines et des étoiles plein les yeux. Nous avions rapidement trouvé du travail. Mon mari avait trouvé tout de suite dans sa branche, moi il m'a fallu 18 mois. 5 ans après notre arrivée nous sommes devenus citoyens canadiens, et nous étions encore dans nos certitudes. On a vécu de belles choses. On a pu tirer notre épingle du jeu. Mais cela ne fait pas tout.

     

     Si nos enfants se sont épanouis pendant leur vie ici, peu à peu leur regard s'est porté ailleurs. Notre grand qui n'a pas trop aimé son expérience au cégep a pu rapidement bifurquer vers un DEP dans lequel il s'est découvert une passion... mais pas de boulot. Il a décidé d'approfondir ses connaissances et de découvrir d'autres manières de travailler en allant faire un bac pro en France par alternance. Notre artiste de fille a eu l'opportunité de suive un cursus particulier en arts plastiques dès son entrée au secondaire et a poursuivi au cégep. Depuis toute jeune elle se destine à l'enseignement des arts-plastiques et est admise dans un programme très contingenté à Strasbourg. Son plan de carrière est déjà fait, c'est en France qu'elle veut enseigner. Notre plus jeune quant à lui se passionne depuis des années pour la boulangerie. Depuis son secondaire 3, il va bosser dans une boulangerie artisanale de notre petite ville. L'an passé, il avait économisé toutes ses paies pour se payer un billet d'avion et il est allé démarcher des patrons potentiels dans le but de faire son apprentissage... en France.

     

    Aussi, la vie apporte son lot de surprises et de facéties. Mais des fois, elle fait des blagues carrément pourries. Nous avons affronté beaucoup de deuils durant ses dernières années. Parfois l'un ou l'autre a pu dire au revoir à l'être aimé ou bien se rendre aux obsèques, parfois il a fallu vivre notre peine à l'autre bout du monde. Mais il est arrivé aussi de vivre en plus de la peine la culpabilité de ne pas pouvoir faire des choses simples, des choses qui se font dans ces circonstances et qui aident à vivre sa peine et adoucir celle de ceux qu'on aime. Je pense par exemple à ma petite soeur qui a perdu deux bébés coup sur coup en fin de grossesse. Et puis notre proche famille en France a été confrontée à des maladies graves. Et nous étions toujours dans l'impuissance. 

     

    Et puis, il y a eu et il y a la maladie, ici. J'ai eu un cancer féminin il y a quelques années. Si au niveau des lésions j'ai eu de la chance, tout ce qui s'est passé autour a été un véritable cauchemar. Se faire dire "Madame, vous avez un cancer, il faut vous faire opérer au plus vite, mais trouvez-vous de quoi ailleurs" ça existe. Recevoir un tel diagnostique, ça fesse. Se retrouver en catastrophe avec son dossier médicale entre les bras et un "bonne chance" 10 minutes plus tard, c'est le double effet Kiss Cool. Il y a eu d'autres choses aussi tout autour de ça qui ont été très difficiles à vivre loin des siens. Je n'ai pas encore réussi à faire la paix avec les événements de cette période de ma vie. Mais ce n'est pas tout. Il y a 2 ans j'ai vécu un gros traumatisme. Je vis depuis en état stress post-traumatique, une dépression majeure et un TAG. Et au niveau de la prise en charge je suis tombée profondément dans la craque du divan ce qui fait que je me suis retrouvée avec un traitement prescrit en dépit du bon sens et tout ce que cela incombe. 

     

    Le retour en France pour nous, le couple, est devenu une évidence il y a un an maintenant. La discussion n'a duré que 30 secondes et demi, comme lorsque nous avions décidé de lancer le projet Québec, d'ailleurs.

     

    Alors voilà, c'est fini. Cette fin de semaine nous remplissons notre container. Et début juillet commence un nouveau chapitre.

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