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Harry Haller

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Messages posté(e)s par Harry Haller

  1. il y a 12 minutes, Sarayoo a dit :

     

    Bah voilà ma réponse vous a réveillé un peu. Vous partez d'une petite brique pour construire tout un château. Vous accusez, vous généralisez sans aucune retenue.

     

    Le taux de chômage est plus bas en régions, oui c'est vrai sauf que il n'y a plus personne là-bas. Des cas comme moi, ils ont essayé les régions, mais ça n'a pas marché pour eux, alors ils sont partis ailleurs sans blâmer personne. Eh oui je me suis remis en question des tas de fois. J'ai essayé 4 ans après avoir fini mes études à Sherbrooke. J'ai essayé aussi Drummondville. Rien! Alors votre affaire de dire fallait se regarder dans le miroir n'a pas de sens.

    Moi je n'accuse personne je l'ai toujours dit. Quand ça n'a pas marché pour moi en régions, je suis venu à Montréal, et après 3 semaines j'étais déjà en post. Je m'étais donné 8 mois à Montréal, sinon c'était un autre départ ailleurs et sûrement chez les Anglos.

    Voilà relativisons un peu. Vous non plus vous détenez pas la sainte vérité

    Dois-je vous citer?

    Vous avez essayé dans de petites villes où il y a peu d'emplois!

    Je ne prétends pas détenir la sainte vérité, je dis simplement qu'avant d'accuser les autres, faut savoir se remettre en question. Tant mieux pour vous si vous avez su le faire, et que vous vous êtes trouvé un emploi. Pourquoi alors accuser les Québécois de discrimination, alors que vous avez cherché un emploi dans des régions où il n'y a pas beaucoup d'emplois?

  2. il y a 2 minutes, Sarayoo a dit :

     

    Harry un peu de calme, et cessez de dire n'importe quoi. On vous lit et on aime échanger dans le respect, mais à un moment donné ça devient pénible d'encaisser vos niaiseries.

    Personne n'a commenté le lien parlant de la discrimination par le patronyme, et par hasard ça n'arrive que dans des entreprises québécoises.

    Vous parlez des Maghrébins comme s'ils étaient tous sur l'aide sociale et vous oubliez vos semblables d'Hochelaga et dans les régions. 42% des gens d'Hochelaga sont sur le BS. Alors révisez un peu vos cours de statistiques avant de prendre en otage votre clavier. Et dans les régions les plus reculées du Québec? Vous savez combien il y en a, au moins? Je pense que vous devriez remercier une bonne partie de ces Maghrébins qui assurent à vos copains leurs chèques de fin du mois.

    À part Montréal, il y a quoi au Québec? Un immigrant peut-il travailler en régions? La réponse est non, ou du moins pas tous. J'ai perdu 4 ans de ma vie en voulant rester dans les régions. Mon plus gros regret. J'avais ce rêve de vouloir m'installer en régions, mais les discriminations à-tout-va m'ont brisé ce rêve.

    Je vous demande seulement de relativiser vos propos. Vous parlez des Maghrébins comme s'ils étaient votre mal le plus absolu. C'est sûr qu'il y a un certain nombre de connards qui nuisent à l'image de cette communauté, mais la grande majorité ne cherche que vouloir vivre. That's it.

    Eh oh, la ville de Québec, ce n'est pas en « région », le taux de chômage est très bas là-bas. Je ne parle pas des Maghrébins comme étant le mal absolu, je pointe du doigt une attitude un peu trop répandue dans votre communauté, faite de tendance à la victimisation, d'irresponsabilité, de rigidité et d'une grosse louche de prétention - et votre réponse est assez typique, quand vous prétendez que vous faites vivre les assistés sociaux d'Hochelaga-Maisonneuve...

    Alors que vous ayez éprouvé des difficultés, j'en suis bien désolé pour vous, mais avant de vous défausser de toute responsabilité dans vos problèmes et d'accuser immédiatement les Québécois d'être des racistes, ça ne vous dirait pas de vous regarder dans le miroir un peu pour voir si vous ne vous y êtes pas tout simplement mal pris?

    C'est ça qui m'énerve avec les gens de votre communauté. Dès que vous éprouvez des difficultés, votre premier réflexe est d'en rendre les autres responsables. Évidemment, ça ne peut pas venir de vous, c'est impossible voyons!

    Merde à la fin, pour qui vous prenez-vous?

  3. il y a 5 minutes, resterzen a dit :

     

    Pourtant les Asiatiques parlent coréen, chinois, japonais, vietnamien etc.  ont un bien meilleur taux d'emploi et réussissent beaucoup mieux que les Maghrébins partout au Canada, incluant au Québec ...

     

    Bref ça na rien à voir avec la langue.. contrairement à ce que tu peux prétendre.

     

     

    Pareil pour les Libanais, les Syriens. On ne les entend jamais crier au racisme, eux, et pourtant, ils ont eux aussi des noms de famille à consonance arabe, et vivent depuis bien plus longtemps au Québec.

  4. il y a 10 minutes, emma1068 a dit :

    Tout à fait d'accord! Et je n'ai jamais rencontré une telle haine entre compatriotes qu'au Québec. A Londres, en étant jeunot, au contraire, on se refilait les bons plans et ça a été pareil dans d'autres pays. Certes, certains étaient imbuvables, mais c'était leur réputation, non seulement parmi les Autochtones, mais aussi parmi les Français. Je ne sais pas et je n'ai toujours pas compris comment on peut en arriver là au Québec. Où encore, ce n'est pas si pire que cela, comme veut le faire croire ce forum...

    Je pense que le forum canalise les frustrations de certains Français qui vivent des difficultés au Québec. Les autres sentent moins le besoin de venir se confier ici - les gens heureux n'ont pas d'histoire...

  5. il y a 34 minutes, MicheldeMtl a dit :

    Des leaders maghrébins soutiennent que le taux de chômage dans leur communauté au Québec est propice à créer les conditions de révolte qui ont secoué les banlieues françaises

    Auteur : Guillaume Bourgault-Côté 
    Référence : Le Devoir, 27 mars 2008, p. A3

    Titre original : Chômage: le feu couve au sein de la communauté maghrébine

    Le taux de chômage affectant la communauté maghrébine au Québec constitue un «scandale» propice à créer les conditions de révolte qui ont récemment secoué les banlieues françaises, ont dénoncé hier plusieurs leaders d’opinion maghrébins.

    Les chiffres dévoilés à la mi-février par Statistique Canada sont limpides: le taux de chômage des immigrants est deux fois plus élevé que celui du reste de la population québécoise. Et parmi ces immigrants, les Africains du Nord sont les plus durement touchés. Près de 28 % de ceux qui sont arrivés depuis moins de cinq ans sont au chômage, soit plus de quatre fois la norme québécoise.

    Une situation inacceptable, ont dit hier en conférence de presse des représentants de la communauté rassemblés par le Centre de recherche-action sur les relations raciales (CRARR). «C’est un chiffre honteux pour le Québec», estime Lamine Foura, journaliste et animateur de radio.

    Un chiffre qu’on s’explique mal compte tenu du fait que 96,5 % de la communauté maghrébine parle français et que le taux de qualification universitaire et technique s’établit à 45 %, contre 31 % pour le reste de la population, et ce, alors que «la survie du français passe par l’intégration au marché du travail des immigrants qui parlent déjà le français», relève Kamal El Batal, consultant en gestion du développement local et rural.

    «La solution [aux problèmes d’accès à l’emploi] n’est pas dans les cours de francisation, a dit M. El Batal: on parle déjà français.» Le problème est donc ailleurs, ont soulevé les intervenants, c’est-à-dire dans ces programmes d’aide aux immigrants mal adaptés pour ceux qui ont déjà franchi la première barrière de l’intégration linguistique.

    Les Maghrébins présents hier ont aussi dénoncé les problèmes de reconnaissance des acquis obtenus à l’étranger ainsi que la piètre représentation des immigrants dans la fonction publique québécoise (3 % selon leurs calculs). En trame de fond, un mot tabou qu’ils prononcent du bout des lèvres: racisme.

    Résultat: le taux de chômage élevé, jumelé à «l’inaction du gouvernement», risque d’inciter plusieurs Maghrébins à quitter la province, pense Abdelghani Dades, membre du Conseil des communautés marocaines résidant à l’étranger. «Il y aura une remise en cause de la citoyenneté chez bon nombre de Québécois d’origine maghrébine et un affaiblissement de la volonté d’adhésion aux valeurs du pays», a-t-il dit.

    M. Dades estime ainsi qu’on est «en train de reproduire le schéma des banlieues françaises», ce qui pourrait conduire à des «explosions».

    Au cabinet de la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Yolande James, on répond être bien conscient des problèmes d’accès à l’emploi pour les immigrants: la ministre annoncera la semaine prochaine une «série de mesures d’intégration» très ciblées pour cette clientèle, assure-t-on. Ces mesures constitueront le deuxième volet des annonces post-budgétaires.

    Donc, pour éviter les mêmes problèmes qu'en Europe les politiques d'immigration devront être revues.  Gourverner c'est prévoir.

     


    - « Près de 28 % de ceux qui sont arrivés depuis moins de cinq ans sont au chômage, soit plus de quatre fois la norme québécoise. »
    Qu'est-ce que c'est que cette connerie de « norme québécoise »? De quelle norme on parle? Les nouveaux arrivants ont du mal à se trouver du boulot parce qu'ils manquent d'expérience nord-américaine, ça n'a rien de spécifique au Maghrébins ni au Québec! Ça prend en moyenne 10 ans pour s'être bien adapté au nouveau marché du travail et s'être créé les contacts nécessaires pour obtenir un bon poste.

    Les jeunes Québécois connaissent des difficultés semblables quand ils entrent sur le marché du travail. Pas pour rien que le chômage est plus élevé chez les jeunes. Faut se constituer une expérience, un réseau. Ça prend du temps.

    - « Un chiffre qu’on s’explique mal compte tenu du fait que 96,5 % de la communauté maghrébine parle français et que le taux de qualification universitaire et technique s’établit à 45 %, contre 31 % pour le reste de la population »

    Encore une fois, je constate le manque d'effort de trop de Maghrébins pour essayer de comprendre le marché du travail nord-américain et québécois en particulier. Non, il ne suffit pas de savoir parler français, la connaissance de l'anglais est souvent requise. Non, le diplôme ne suffit pas, les employeurs mettent plus l'emphase sur l'expérience de travail.

    - « Les Maghrébins présents hier ont aussi dénoncé les problèmes de reconnaissance des acquis obtenus à l’étranger ainsi que la piètre représentation des immigrants dans la fonction publique québécoise (3 % selon leurs calculs). »

    Celle-là, c'est vraiment la meilleure. Les Maghrébins constituent quel pourcentage de la population québécoise? Faut quand même pas abuser, ils s'attendent à une représentation supérieure à leur proportion dans la population??? D'autant que pour la fonction publique, il y a des programmes de discrimination positive. Un immigrant est donc favorisé lorsqu'il y fait une demande d'emploi. Encore faut-il proposer ses services!

    Je lis ce texte, et je suis carrément outré. Discours victimaire et accusateur, refus d'assumer sa part de responsabilité, menaces. Ce n'est pas avec ce genre de mentalité que la situation des Maghrébins va s'améliorer au Québec. Au contraire.

  6. il y a 10 minutes, kamillo a dit :

     

    Et selon toi pourquoi préfèrent t'ils s'entassé la bas ? 

    Parce qu'ils peuvent profiter de l'aide sociale, reprendre leurs études s'ils le veulent, et il y a beaucoup d'universités à Montréal, parce qu'ils peuvent vivre entre eux - il y a déjà une communauté maghrébine bien implantée à Montréal.

    Sauf qu'au lieu d'assumer leur choix, faut qu'ils accusent en plus les Québécois et les rendent responsables de leur chômage alors que s'ils voulaient vraiment travailler, ils le pourraient.

  7. Il y a 3 heures, veniziano a dit :

    Comme à chaque fois ce genre de topic part dans tous les sens, je vais l'orienter là où le veut certain pour pas perdre du temps et surtout canaliser toutes les forces et les avis sur un seul détail que ces personnes y convergent à la fin de ce type de topic, alors pour cela je pose une question et je laisse ces gens là apporter leur lumières au lieu de procéder par des allusions. La question est : puisque d'après vous l'origine des malheurs du monde est le maghrébin (disons le clairement, le musulman), avez-vous des solutions concrètes afin d'exterminer cette religion une fois pour toute de ce Terre, ainsi que l'on va vivre heureux et entre autre que ce taux de chômage va diminuer partout? merci bien pour votre contribution.

    Comme si c'était la question!

    Je ne visais pas les musulmans ou les Maghrébins pour ma part, je ne les rends pas responsables de tout, j'ai publié ce billet simplement parce que j'en ai marre de lire vos continuelles accusations envers les Québécois, qui virent trop souvent au mépris affiché, alors qu'une bonne partie de la responsabilité de votre sort vous revient.

    Il y a de la discrimination au Québec? Bien sûr, comme partout ailleurs. Est-ce que les Québécois sont spécialement racistes, dans un beau pays qui, par ailleurs, serait merveilleusement ouvert? Sans déconner? On se demande alors pourquoi les Maghrébins ne se ruent pas en masse pour aller vivre ailleurs au Canada, ou bien pourquoi ne fuient-ils pas cet endroit d'arriérés qui ne parlent même pas français - lu et entendu des centaines des fois de la part de Maghrébins sur les Québécois, et autres joyeusetés - pour retourner illico d'où ils viennent, où ils n'étaient pas si mal lotis puisqu'après tout, ils ont pu y ramasser la jolie somme nécessaire pour leur immigration?

    Bref, pour résumer, commencez donc par nous respecter et par nous prendre d'un peu moins haut, prenez vos responsabilités au lieu de toujours accuser les autres, nous prendrons les nôtres, et ne venez pas pour profiter du système. Car avec cet état d'esprit, vous ne serez bien reçus nulle part. Ça ne sera pas mieux pour vous dans le reste du Canada où le chômage dans votre communauté est aussi beaucoup plus élevé que dans le reste de la population.

    Ah oui, autre chose: peut-être que si vous ne vous entassiez pas à Montréal, où le chômage est déjà plus élevé pour tout le monde, vous améliorerez votre sort.

  8. il y a 2 minutes, Automne a dit :

    ". La toute dernière fois, celui-ci essayant de te convaincre de prendre un emploi comme plongeur dans un restaurant, tu n'as pas hésité à lui flanquer au nez que tu ne descendrais que de deux marches et non de sept!"

    "Nettoyer le plancher des employeurs dès leur sortie du bureau? Pas question tant que certains sadiques définissent autrement la dignité!"

     

     

    Voilà, il faut mettre leur dignité de côté et commencer au bas de l'échelle. C'est ce qu'ils doivent savoir avant de vouloir venir ici.

    D'autant que les Québécois font la même chose. Rare sont les gens au Québec qui n'ont pas commencé par occuper de petits emplois.

  9. il y a 3 minutes, Sarayoo a dit :

     

    Vous venez de le confirmer. On a pas lu l'article de la même manière. Vous, vous l'avez lu de l'angle qui arrange un peu plus vos affaires.

    Vous voulez qu'il fasse quoi cet ingénieur? Accepter le poste de plongeur, et y rester pour de bon. C'est ce qui arrive. Beaucoup de gens l'ont fait, 10 ans plus tard, il s y sont encore.

    C'est quand même étrange, beaucoup d'immigrants font leur chemin au Québec. Sauf que c'est plus facile de jouer les victimes et d'accuser les autres de ses échecs.

  10. il y a 17 minutes, Sarayoo a dit :

    Un excellent article de Kamal Benkirane décrit le parcours typique d'un Maghrébin au Québec.

    Publié dans le Huffington Post Québec

     

     

    Tu te projettes vers ce rêve irrésistible, et tu investis moyens et énergies pour y parvenir. Au bout de quelques années, la félicité est là! Tu t'installes au Québec avec ta petite famille, apaisé et confiant. D'abord, tu observes autour de toi, et tu t'approvisionnes de tous les astuces et conseils pour réussir ton intégration. Montréal t'ouvre ses portes et tu vois les mannes défiler devant tes yeux. Tu admires gratte-ciel et espaces, et tu jubiles tout le temps sur ton balcon.

    Au bout de quelques semaines, tu t'aperçois que tes ressources s'épuisent. Les portes étant encore fermées à tes idéaux, tu te résignes vers le CLE. L'agent de l'emploi, suspicieux un brin, décide finalement de t'accorder le chèque de survie de la fin du mois. Instantanément, tu réalises que le capitalisme est impitoyable envers les faibles, et que l'argent a plus de contenance que l'être humain. Sans sourciller, tu te mets à la loi des planifications longtemps convoitées dans tes papiers, puis à toi les rues, à toi les centres d'emploi, à toi les consultations interminables. La logique te courbe l'échine, elle veut bien que tu passes par là.

    Ton cartable est toujours muni des dossiers de ton cursus: diplômes, attestations d'emploi comme ingénieur en informatique, équivalences, attestations de reconnaissances d'expertises. On ne sait jamais quand le destin sévira! La chape de plomb ne tarde pas à émoustiller ta motivation, c'est une cuirasse!

    De bureau en bureau, d'entretien en entretien, tu ne désespères pas! Les mêmes mots reviennent, «l'expérience canadienne», «la surqualification», «l'accent», «le niveau d'anglais»... Tu ne t'arrêtes pas aux codes indéchiffrables mais tu sondes aussi les comportements: certains sont raides, d'autres acariâtres, et d'autres bien hypocrites.

    Tu ne lâches pas et tu tapes à d'autres portes, tu crois au Québec, tu aimes le Québec et tu es décidé à suivre et respecter les lois du Québec. Ton agent d'emploi finit par préconiser pour toi une mise à jour pour tes études et, comme c'est un monsieur bienveillant, qui a déjà vécu en Afrique du Nord, il te balance sans scrupules: «Tes recherches maintenant, c'est comme si tu verses de l'eau sur le sable, hélas, il faut te recycler à l'université, retrousse tes manches!»

    Sonné, tu te résignes!

    Tu entreprends les mesures nécessaires pour tes prochaines inscriptions comme «futur ingénieur»! Au fond de toi, le combat est virulent, tu arrives à te persuader que deux années de mise à jour ne te feront pas de mal et appuieront tes futures démarches!

    De l'autre bord, on jubile de te voir signer des formulaires, payer des frais, t'endetter afin de faire reluire ton avenir! Quoi de plus crédible? Et là où tu l'attendais le moins, tu embarques à l'université, combattant infrangible pour les destins anonymes!

    Tu t'impliques dans tes cours, usant tes fesses sur les bancs des amphis et des campus. Tu es content de toi, et tu te fais quelques amis. Ton identité est en mouvance et le sourire des autres te donne confiance! Malgré les attentats du 11 septembre et le calvaire des Arabo-musulmans en Amérique du Nord, tu ne crois qu'aux vertus de l'effort et tu fonces! Ce n'est pas évident avec quelques tête-a-claques disséminées un peu partout, mais tu fermes les yeux. Tu ne te soucies pas vraiment de ceux qui sont fanatisés par l'extrême droite, allergiques à la diversité culturelle, adeptes à la tendance unique même dans les recettes culinaires. Tu ne crois qu'à tes objectifs, tu travailles dans un restaurant et tu étudies, tu as le soutien de ta femme et de quelques amis par-ci, par-là. Il t'arrive de somnoler parfois sur un nuage dans un campus et, lorsque tu te réveilles, tu réalises que tu n'es pas encore directeur de succursale, que tu n'es pas encore actionnaire au centre Bell, ni propriétaire d'un condominium sur le mont Royal. Tu réalises que tu n'es qu'un étudiant avec le BS, somme toute, mais un rêveur tout de même! Un irréductible dans le décor, mais de bonne foi.

    Finalement, et après beaucoup de sacrifices, ton diplôme est en poche. Tu es aux anges.

    Illico, tu déclenches à nouveau la recherche de l'emploi, tu sillonnes à nouveau les centres, tu troques le semi-marathon pour le marathon, dépassant les limites de Montréal.

    Lors de ton périple, les mêmes arguments défilent: «tu manques d'expérience canadienne», «tu es surqualifié pour la job», ou des répliques comme «ton nom-là, c'est Abelbak...», et là, tu n'as pas le choix de rectifier à chaque fois «Abdelkrim, Monsieur, Abdelkrim!»

    Oui, c'est tannant, mais c'est culturel. Maintenant, le dépanneur te connaît à force de n'acheter chez lui que Le Journal de Montréal et La Presse. Tu le fais souvent pour consulter les sacro-saintes annonces. Tu passes le plus clair de ton temps avec des sites reconnus de la quête des délivrances, mais rien, walou, nada!

    La dernière fois que tu as compté le nombre de CV que tu as envoyés, et rafistolés à l'occasion, tu en as comptabilisé 193. Il en est résulté trois entrevues, dont une proposition de travail dans une usine comme commis de livraison. Lors de la troisième entrevue, tu n'as su où donner de la tête lorsque l'employeur a clôturé l'entrevue par la question qui tue:

    - Que penses-tu des femmes, ta relation avec elles, les considères-tu comme ton égal? Excuse, parce que pour vous les Arabes... tu comprends? Ici, la femme peut être ton boss, tu le sais bien?

    Tu as répondu calmement que tu considères la femme comme complémentaire à l'homme, d'égal à égal, mais l'employeur a eu une moue méprisante, puis a promis de communiquer à nouveau, ce qu'il n'a jamais fait. Tu es resté poli, mais profondément pensif.

    En parlant à ton voisin québécois de ta situation, celui-ci te dit qu'il est passé aussi par là et qu'il a fini par trouver très vite une job. Ton autre voisin québécois te raconte qu'il n'a jamais trouvé de problèmes avec le boulot, ça se trouve partout. Celui-là, il n'est pas allé par quatre chemins: «Ingénieur? Mais qu'est-ce que tu fais par ici?»

    Malgré tout, tu ne désespères pas.

    À jour sur la politique et les mesures prises par les partis politiques, tu attends souvent que ton agent t'appelle pour te parler d'un programme d'intégration ou d'un autre, mais rien! Tu as de la difficulté à assimiler le chiffre hallucinant du chômage des Maghrébins frôlant les 30% et qui n'interpelle pas vraiment l'arène politique au Québec! Cela t'enrage à un plus haut point! Tu réponds à certaines invitations associatives ou des députés et ministres défilent, se goinfrant de tant de délices maghrébines, et gratifiant le monde du dynamisme de la communauté maghrébine au Québec. Tu t'étonnes de tant d'hypocrisie sociale.

    Tu ne comprends pas ce qui se passe dans ta communauté, ni dans la communauté qui t'accueille. D'aucuns parlent de funambulisme idéologique, d'autres de mercantilisme politique. Tout est flou dans ta tête. Tu n'as plus aucun intérêt pour tes propres loisirs. Même si ta femme travaille enfin dans une garderie à temps partiel. Heureusement, le gouvernement continue de t'envoyer mensuellement ce maudit chèque «bien balancé» afin de ne pas mourir de chagrin.

    Tu réfutes les cafés où s'entassent les écœurés du système, tu envoies paître les pessimistes et les négatifs, surtout de ceux qui parlent de «l'Eldorado en papier». Tu ne fréquentes plus les forums de l'emploi et tu évites comme la peste les milieux snobs. De là où ton énergie fulmine, tu es arrivé à quelques trois cents envois de CV. Tu ne cesses de demander à ton agent si tu as des failles dans tes démarches, mais il te garantit que tu t'en sors bien. La toute dernière fois, celui-ci essayant de te convaincre de prendre un emploi comme plongeur dans un restaurant, tu n'as pas hésité à lui flanquer au nez que tu ne descendrais que de deux marches et non de sept!

    Témoin du tout dernier évènement identitaire au Québec, à savoir la charte des valeurs, tu es resté en faveur de la crédibilité de ce projet, mais tu as compris et appuyé d'autre part le fait qu'on ne puisse rejeter ceux qui ne peuvent se passer de leurs signes religieux. Tu n'as jamais compris les aboutissants des bastonnades qui ont déferlé sur toi lorsque tu exprimais sainement ton opinion. Au fil du temps, tu enrages encore en écoutant certains titres sensationnalistes des médias. Parfois, rien qu'en ouvrant la télé, les idiots utiles te sautent à la gorge et la serrent, la serrent jusqu'à étouffement, et même après avoir préconisé de ne plus ouvrir la télé, l'islamophobie te happe. Tu es dépassé par le degré des analyses mesquines et des accusations gratuites. La peur des gens est là, imminente, déconcertante et monochrome. Beaucoup ne comprennent pas que l'islam est utilisé comme un bouc émissaire, et tu maudis tous ceux qui hypothèquent ta religion pour de la crasse subventionnée. Une fois, tu t'es arrêté devant une manifestation anti-islam en plein rue Jean-Talon ou des hommes cagoulés, brandissant les banderoles d'un mouvement du nom de « PEGIDA» s'apprêtaient à défiler sur cette rue. Leur regard hargneux était un boulet de haine sans appel. Ce jour-là, tu n'avais même pas dîné avec ta petite famille. Tu as été définitivement conscient que les Maghrébins du Québec et le reste des Arabo-musulmans sont désormais dans le collimateur.

    Tu te réveilles un beau matin du printemps, seul dans ton appartement. Tes enfants sont à l'école et ta femme dans la garderie. Tu réalises que tu as passé quatre années et demie à user tes savates sur les chaussées de Montréal et des alentours pour trouver preneur à tes qualifications, mais toujours rien.

    Changer de nom? Hors de question! Changer de religion? Pas de quoi s'éclater les veines! Nettoyer le plancher des employeurs dès leur sortie du bureau? Pas question tant que certains sadiques définissent autrement la dignité!

    Les titres de la presse n'ont pas changé, les politiciens se succèdent et la même cécité pompe l'air. Tu lèves les yeux vers le ciel si vaste et si bleu que tu penses sérieusement à changer d'horizons, mais cela te prend des ressources suffisantes, ce que tu n'as pas présentement. Tu ne désespères pas et tu suspends ton destin pour le moment.

    Entre l'agent d'immigration qui t'a promis les trésors de Judée au Québec, et ton ami maghrébin, ce médecin qui refait ses études de médecine, tu te retrouves tout d'un coup à sourire à cette teinte d'humour propre à ce dernier, et dont il t'a toujours gratifié entre deux cafés chez Tim Hortons: «Au Québec, Maghrébin, tu ne chômeras point!»

    C'est étrange comme nous n'avons pas la même lecture! Je lis cet article, et j'y vois le parcours typique de quelqu'un qui n'a rien compris à la manière dont fonctionne le marché du travail nord américain. Quelqu'un qui compte sur ses diplômes comme si c'était censé être une clé qui allait lui ouvrir les portes, qui pense que la recherche de travail ne consiste qu'à envoyer des CV, qui n'a pas compris l'importance du réseautage, et qui n'est pas prêt à faire preuve d'adaptabilité en acceptant un boulot moindre pour se constituer une expérience de travail, plutôt que de penser immédiatement à l'aide sociale.

    Si vous n'êtes pas débrouillards, capables d'initiatives et de faire preuve de souplesse, le marché du travail nord américain n'est tout simplement pas fait pour vous.

  11. il y a 1 minute, UnitedCanada_2015 a dit :

    Curieusement le taux de chômage des maghrébins en Ontario est moins élevé par rapport a celui du Quebec malgré que les maghrébins connaissent mieux que le français que l'anglais et malgré toutes les difficultés linguistiques des maghrébins en Ontario. Je suis persuade que le problème vient du Quebec 

     

    http://affaires.lapresse.ca/economie/200901/06/01-686111-chomage-des-maghrebins-une-honte-pour-le-quebec.php

     

     

    Peut-être parce qu'ils sont moins nombreux là-bas et ne vont pas là-bas pour étudier sur le bras des contribuables, parce les frais scolaires y sont plus élevés?

  12. il y a une heure, zineddine04 a dit :
    il y a une heure, kobico a dit :
    il y a une heure, kobico a dit :

     

    Vas-y, cite les études en question, mets les liens et on va en discuter encore une fois...

    Vas-y, cite les études en question, mets les liens et on va en discuter encore une fois...

    effectivement, ce phénomène à été analysé, mais visiblement nous ne lisons pas les memes analyses et conclusions

    Savez-vous ce que je pense? Bien des Maghrébins sont très forts pour accuser les autres de tous leurs problèmes, mais ne sont pas très portés sur l'autocritique - et ça vous fait ch**r quand la critique vient de quelqu'un de votre communauté.

    Vous préférez accuser les Québécois d'être une bande de racistes plutôt que de vous remettre en question. On se demande d'ailleurs, si les Québécois sont d'aussi odieux racistes, pourquoi vous persistez à demeurer au Québec malgré tout.

    C'est étrange, le chômage dans votre communauté est élevé ailleurs au Canada.

  13. il y a une heure, zineddine04 a dit :
    il y a 56 minutes, kobico a dit :
    il y a 56 minutes, kobico a dit :

     

    Vas-y, cite les études en question, mets les liens et on va en discuter encore une fois...

    Vas-y, cite les études en question, mets les liens et on va en discuter encore une fois...

    effectivement, ce phénomène à été analysé, mais visiblement nous ne lisons pas les memes analyses et conclusions

    Peut-être que vous ne retenez que les conclusions qui font votre affaire?

     

  14. Hi hi, j'ai commis un gros lapsus dans mon titre en écrivant « marre » au lieu de « mare ».

    Peut-être que j'en ai marre de ces accusations de racisme envers les Québécois, alors que d'autres communautés s'en tirent très bien - et parlent français.

    J'ai connu la vague des boat peoples, ils se sont très bien intégrés à la population québécoise, et beaucoup ont réussi.

  15. à l’instant, Automne a dit :

    dans l'article, les exemples datent de 2008... je sais pas si c'est la même chose en 2015..

    c'est sûr qu'il faut pas généraliser, j'en connais et connu des maghrébins et ils travaillaient.

     

    par contre, il y en a beaucoup justement avec des diplômes d'ingénieurs etc.. et une fois ici, ça vaut rien.. je pense qu'ils devraient bien s'informer avant de venir. il y a pleins de ressources pour ça. vu que ça peut prendre 4 à 5 ans d'attente, ils ont suffisamment le temps de se préparer..

     

     

    Je crois qu'ils le savent. Le Québec offre d'excellentes formations pour pas cher - et on peut profiter du système de prêts et bourses en plus. Alors certains en profitent pour se payer à rabais une formation qui va leur donner un excellent emploi dans leur pays d'origine.

  16. il y a 9 minutes, zineddine04 a dit :

    Ça fait longtemps que je n'ai pas commenté un sujet sur ce forum pourri et plein de donneur de leçons à l'image de cette marocaine. Je voudrais juste dire que vous êtes tous à côté de la plaques, sortez un peu de vos bulles et grandissez un peu au lieu d'accuser les gens avec vos préjugés à la con

     

    Je pense que la dame qui s'exprime dans cet article sait de quoi elle parle, et les exemples qu'elle donne sont assez parlants.

  17. D'autant qu'être sur l'aide sociale, ça la fout mal dans un CV. Vous partez déjà avec une prise contre vous. Les employeurs nord américains aiment les gens débrouillards qui se bougent le cul. Bien sûr, on peut avoir du mal à se trouver un emploi et devoir avoir recours à l'aide sociale, y a pas de honte à ça, mais quand on a comme projet, dès le départ, d'y avoir recours, c'est que l'on a rien compris au marché du travail ici.

    Certains immigrants se cherchent un emploi avant même d'avoir mis les pieds ici, en utilisant linkedin. Le réseautage, ça demeure le meilleur moyen de se trouver un emploi. Ce qui veut dire aussi sortir de sa communauté, et élargir son réseau.

    Donc au lieu d'accuser les Québécois de racisme, demandez-vous ce qui ne va pas dans votre démarche, si vous n'obtenez pas d'emplois. Demandez conseil surtout, il y a plein d'organismes d'aide à la recherche d'emploi.

  18. il y a 8 minutes, jimmy a dit :

    oui je sais bien qu'il est un troll qui dit des niaiseries.....le problème c'est qu'il y a de futurs immigrants qui lisent ca et qui le croit car ils ne connaissent pas vraiment bien le Canada, le contexte, l'histoire du pays, etc....

     

    C'est ca qui est grave 

    S'ils le croient, c'est qu'ils sont bien bêtes, et on ne peut pas grand chose pour eux de toute façon.

    C'est un troll tellement pas subtil et si manifestement frustré que c'est difficile de ne pas le voir.

  19. Malheureusement, ce qu'elle décrit, j'ai pu le voir sur ce forum même. Quelqu'un demandait, par exemple, combien il pourrait toucher d'aide sociale, avant même d'avoir immigré au Canada! Il voulait faire des études, même en ayant déjà un diplôme d'ingénieur...

    Il y a aussi une autre raison qui explique le chômage élevé dans la communauté maghrébine: les gens qui débarquent avec des diplômes s'attendent à se trouver facilement un emploi correspondant à leur niveau de qualification. Or, en Amérique du Nord, les employeurs regardent moins les diplômes que l'expérience. Ils réclament une expérience nord-américaine, car ils veulent un candidat qui a fait ses preuves dans un contexte différent, et qui a su faire preuve de débrouillardise et d'initiative.

    Cette incompréhension du marché du travail nord-américain les pousse souvent à ne pas accepter des petits emplois qui leur permettraient de se constituer une expérience de travail. Ils s'entêtent à envoyer des CV et à attendre d'obtenir l'emploi qu'ils jugent leur revenir, sauf que ça ne fonctionne pas comme ça ici. Un diplôme ne vous ouvre pas toutes les portes et ne vous confère pas un statut particulier. Malentendu culturel.

    D'ailleurs, ils vivent le même problème ailleurs au Canada, où le taux de chômage des Maghrébins est élevé. Bref, cessez de vous lamenter ou de venir pour profiter du système, et personne ne va vous fermer la porte au nez ici.

     

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