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Emmie81

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    Emmie81 a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    Tu sais @Isa74, quand on est partis au Québec, on a volontairement décidé de ne pas s'entourer de français. On a même pas voulut s'inscrire au consulat.
    On était tout à fait dans la même optique, c'est aussi un peu pour ça qu'on avait choisi Québec.
    C'est peut-être un peu aussi à cause de ça qu'on a dû rentrer...
     
    La récession est passée par là, en 2009. J'avais mon statut d'immigrante permanente, mon compagnon qui gagnait plus que moi à l'époque (contrairement à la France quand on était partis) avait un visa temporaire.
    Il a été mis à pied, son employeur pouvait l'appeler pour travailler 2h à son gré pendant 6 mois et bien évidemment ne le rémunérer que ces 2h. Légalement, il n'était tenu de le licencier ou de le réintégrer qu'au bout de ces 6 mois. On a tout essayé, chercher un nouvel employeur (récession on a dit - priorité aux locaux), discussion avec les services du chômage (- Ben non M. Si on vous propose un autre poste vous ne pouvez légalement pas le prendre, vous n'avez pas de visa ouvert, donc vous n'êtes pas en recherche d'emploi, donc pas de chômage... - Mais pourtant j'ai côtisé ! - Ben c'est ballot, vous auriez pas dû...), tentative de négociation (bien grand mot puisqu'on a pas passé la standardiste) avec l'Ambassade du Canada à Paris, les Services consulaires, tout ça.
    On a pas attendu les 6 mois, au bout de 4 sur mon seul salaire, nos noisettes diminuant à vue d’œil, j'ai donné ma démission, on a plié bagage et on est "rentrés".

    Et là, 2 ans plus tard, l'évidence : "Et si on s'était mariés ! T'aurais récupéré ma résidence permanente !!!" Les glands !
    Je ne dis pas qu'à coup sûr d'autres français y auraient pensé. Je ne dis pas qu'on l'aurait fait, ça ne faisait que 3 ans qu'on était en couple. Cependant, ça aurait peut-être ajouté une corde à notre arc.
    Et loin, TREEEEES loin de moi l'idée de dire qu'il faut refaire un microcosme français au Canada, rien ne m'horripile plus que cette idée là. Mais qui de mieux loti pour donner des conseils que des gens qui ont galéré pareil ?  Après tout. Autant en profiter un peu, juste un peu. Comme se faire ramener du vin, un peu de foie gras ou de confit de canard dans les malles des nouveaux arrivants par exemple (exemples pris totalement au hasard ! Non, on ne se permettrait Jamais, non, c'est pas bien !) .
  2. J'aime
    Emmie81 a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    On espère partir fin de printemps ou début d'été prochain.
    Enfin, ça c'est ce qui est prévu, sauf si, comme je dis souvent, on plie bagages avant (ce qui pourrait bien se passer, parce que nous connaissant on est capable de partir sous deux mois ).
    En fait on s'était dit qu'on allait finaliser l'achat et les travaux de notre 1ère maison avant de réfléchir sérieusement à partir, histoire de nous faire auto-patienter, de nous occuper les dix doigts quoi (enfin 20, à 2).
    On est propriétaires depuis avril, on a déjà terminé tout l'intérieur quasiment, ne restent que quelques bricoles et l'extérieur et l'automne est encore loin... On risque de (trop) vite s'ennuyer !
    On serait bien le genre d'idiots à débarquer à la Rasta Rocket en plein mois de février en fait ! 
  3. J'aime
    Emmie81 a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    En parcourant les dernières pages de ce forum, je me sens presque le devoir d'ajouter ma patte.
    Je ne souhaite pas me poser en donneuse de leçons (et j'espère sincèrement que ça ne sera pas pris comme tel), juste alerter sur certains commentaires. C'est ma vision, et pour en avoir discuté avec quelques anciens de ce forum et des amis installés de longue date, je la sais partagée.

    Je vais sans doute enfoncer des portes ouvertes mais il semble important de rappeler des points importants.

    Il est clairement établit que le Canada n'est pas l'Eldorado. Ca pouvait donner l'impression de l'être quand j'ai immigré la première fois en 2005, au début des réseaux sociaux et au début de leurs démarches pour attirer du monde, mais plus aujourd'hui. Ce n'est pas la France, beaucoup d'entre vous/nous, en VE, et/ou installés, en avez/ont fait les frais et l'avons/l'ont partagé. Nombre d'entre nous allons quitter / souhaitons quitter / avons quitté un pays industrialisé pour un autre.
     
    Alors, non exhaustivement :
    - oui, les frais de santé peuvent être plus chers
    - la bouffe n'est absolument pas comparable (mais, soyons sérieux, aucune gastronomie n'arrive à la cheville de la notre  [OK, je remets de côté ma fierté tricolore]). Le premier à trouver des salsifis ou un canadien qui sait ce que c'est me fait signe !  - mais les goûts et les couleurs, ça se discute. Si on ne veut pas manger industriel, on se fait à manger. J'ai le même problème en France : intolérante aux bulbes (ail, oignon, échalote, ciboulette) et de surcroît aux poivrons, je n'ai pas d'autre choix, je n'achète quasiment jamais de plat cuisiné... On apprend à faire avec. Mais les NB vont dans les restaus et commandent cette sauce à l'ail (je prends cet exemple car c'est le plus récent mais il y en a d'autres) et la mangent. Peut-être qu'ils ne l'apprécient pas autant qu'on aime nos sauces aux poivres ou au roquefort mais ce sont leurs goûts à eux. Tim Hortons, c'est une institution, je vous encourage à chercher l'origine sur Google si vous ne la connaissez pas encore, ça fait partie de la culture canadienne. Ils y sont très attachés, le groupe fait énormément pour sa communauté et c'est l'une des chaînes de cette taille les plus éthiques à ma connaissance. Alors pour ne pas passer pour des maudits français : on s'adapte, on évite de critiquer et surtout, on laisse cette part de notre "éducation" sur le vieux continent. Par contre, j'en conviens, je pense qu'on peut dire qu'on est tous d'accord : leurs yaourts sont dégueus, tous les canadiens de mon entourage qui ont goûté à "nos" activia ne comprennent pas pourquoi les leurs n'ont pas le même goût et beaucoup n'en mangent même plus une fois rentrés, pourtant marque et société fabricante portent les mêmes noms... (mon expérience, la votre peut être différente)
    - une VE l'été doit être prise avec des pincettes (et j'insiste beaucoup sur ce point) : le dynamisme des mois de juin à septembre, mettons octobre, ne reflète en rien l'année complète, il y a un énorme effet de loupe sur 3-4 mois où on assiste à un concentré d'activités extérieures, évènements, festivals (même si on est d'accord qu'il y en a aussi l'hiver, patinoire, traîneaux - pas toutes les fins de semaines non plus - , il faut quand même sacrément se mettre un coup de pied au derrière pour sortir par -34 ressenti -40 et/ou par jour de tempête de vent, de neige ou de glace noire) qui ne reflète absolument pas la quantité d'activités disponibles sur l'année lissée
    - quoiqu'on en dise, un manque de culture propre : oui, milieu multiculturel, plein de diversité, mais si on regarde la TV, la presse, la radio, le fossé par rapport à notre vieux continent est criant ; et bien que la culture autochtone commence à re-émerger ces dernières années, elle reste particulièrement marginale
    - un individualisme, un sens du consensus qui passe souvent pour un manque de caractère, d'idées ou d'idéologies pour nous autres, chauvins ronchons bougons, qui s'avère souvent très vite agaçant et qui est au centre de beaucoup de retours, ne nous le cachons pas
    - il y a l'hiver et sa neige aussi  
     
    Mais il ne faut surtout pas comparer, le Canada, dans son ensemble c'est aussi et surtout :
    - une douceur de vivre, du calme, de la tranquillité
    - la nature, les grands espaces
    - la joie des saisons
    - la bonne humeur, la politesse, la courtoisie (bien qu'on ne vous tiendra que rarement la porte)
    - la renaissance du communautarisme, entre français mais aussi avec les canadiens (à condition de ne pas trop jouer les "Parisiens" - comprendre : les mauvais français, arrogants, égocentriques, au fort sentiment de supériorité, jamais contents)
    - un respect : de l'individu et de la culture de chacun, de la nature (faut dire qu'ils sont moins nombreux pour plus grand, ça aide pas mal aussi)
    Ce sens du respect va même jusqu'à pouvoir mettre une boite à l'entrée de certains parc nationaux en demandant aux gens de mettre des sousous dans la boiboite, en guise de frais d'entrée. Et bien devinez quoi, les gens mettent des sousous dans la boiboite ! Pas besoin d'une personne pour demander ou contrôler, peu de vol, peu de fraudeurs (juste quelques touristes qui n'ont rien compris). Parce qu'ils ont compris que s'ils veulent pouvoir en profiter l'année prochaine de leurs Parcs Nationaux, faut bien les entretenir cette année : des sentiers propres et élagués grâce à ces "dons" permettent d'entretenir les chemins de skidoo l'hiver et les sentiers de randonnée l'été.
    - un développement du sens des responsabilités : pas de protection à outrance, notamment des sites touristiques, le panneau "A vos risques et périls" est légion, vous vous aventurez, assumez !
    - il y a l'hiver et sa neige aussi  

    Bref, la simplicité, le retour aux sources, aux basiques. Et j'espère que ça le restera. La plupart de mes amis immigrants qui y sont encore sont partis dans cette optique et l'appliquent.
    Pas pour reproduire ce qui a conduit notre société à devenir ce qu'elle est aujourd'hui.
     
    Je rêve de pouvoir retourner à Edmonton, comme en 1999, et entendre mon hôte me redire "pas besoin de fermer l'auto ici, on a pas de voleurs... pourquoi ? Chez vous si ?". Malheureusement, je suis consciente qu'avec le développement des populations, ce n'est plus trop possible. Mais au moins sur pleins d'autres sujets, immigrons forts de nos points positifs et laissons nos points négatifs derrière nous.

    Après tout, n'est-ce pas ce qu'on attend de ceux qui immigrent chez nous ?
     
    C'est différent. Il faut l'accepter, essayer autant que possible de s'adapter et de trouver son équilibre sans dénigrer le leur, s'affranchir de sa programmation à partir du moment où on nous tamponne ce visa qu'on convoite tant et qui nous aura fait nous croiser ici.
    Ou renoncer...
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    Emmie81 a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    @CélineOnline, l'ancienne : vieille OK (35 ans quand même) mais fille j'y tiens ;).
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    Emmie81 a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    @chezablood, tel que conseillé par @thegreatescape, en écrivant à l'adresse générique, quelqu'un d'autre te répondra, voire te recevra en entretien.
    De toute façon, en principe ils sont toujours deux pour l'entretien de fin de VE. Nous avions rencontré Kathie lors de la session d'information mais ce n'est pas elle qui a suivi tout notre dossier avant la VE ; puis nous avions pris RDV auprès d'elle pour l'entretien et au final c'est Mario qui avait pris la suite.
    Ne te formalise pas sur la personne, mais plutôt sur le point d'entrée, tu seras en plus plus sereine puisque tu auras davantage d'interlocuteurs en t'adressant à la boite générique (si cela n'a pas changé, le principal est de mentionner à chaque fois ton numéro de dossier, il me semble aussi que tu ne dois surtout pas changer le titre du mail, mais ça doit être indiqué en fin des échanges, et tout se passe bien).

    Attention (au cas où), je ne te dis pas de ne pas/plus écrire à ton interlocutrice privilégiée, juste d'ajouter d'autres personnes/adresses en copie.
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    Emmie81 a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    (Bonjour à toutes et tous,)
     
    Tu es mon héros du jour, @Fred0NB !

    Je ne réponds plus très souvent mais le peu de fois où je viens je n'ai pas envie de répondre, principalement pour les raisons évoquées et je me permettrais d'en ajouter 3 :
    - n'oubliez pas la politesse
    - faites des vraies questions / des questions intelligibles
    - relisez-vous car parfois il manque des lettres, des mots, voire des groupes de mots et nous sommes nombreux/ses à survoler ces messages-là

    C'est un forum d'entraide, pas un comptoir de bar à 3h du matin. Nous sommes de nombreux "anciens" à avoir fui ou à nous être éloignés, pas par fainéantise ou non-reconnaissance (on a toutes et tous été nouveaux ici à un moment donné) mais plutôt par sensation de perdre notre temps pour des sujets qui n'en sont pas, à cause d'une trop grande indiscipline et de personnes qui viennent voler du poisson plutôt qu'apprendre à pêcher...

    Quoiqu'il en soit, bienvenue aux (vrais) nouveaux, bonne continuation aux adeptes et coucou aux "vieux de la vieille" :).
  7. J'aime
    Emmie81 a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    @flybut12, si tu viens de télécharger directement depuis le site officiel, tu es sûr d'avoir les derniers formulaires en date.
    La question se pose surtout pour celles et ceux qui les ont téléchargés il y a quelques temps, qui ont pris du temps pour les remplir et les renvoyer.
  8. J'aime
    Emmie81 a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    Bon allez, je me permets de revenir parce que ton post me touche particulièrement.

    On s'est peu ou prou retrouvés dans ta situation.
    Si tu fais une recherche sur mon pseudo, tu devrais retrouver mon "histoire" (chuis un peu bavarde). Pour résumer, j'ai immigré une fois avec une RP à Montréal en 2005, je suis rentrée peu de temps après, repartie avec mon compagnon (rencontré entre-temps) de 2008 à 2009 à Québec, moi toujours avec ma RP, mon compagnon avec un visa temporaire.
    On est rentrés en 2009 à cause de la récession.
    Les journées Québec, comme Destination Canada, on connait bien.
    On a même pris le problème à l'envers pour tenter de repartir : on avait trouvé un employeur prêt à embaucher mon compagnon au Québec, il y a 5 ans, mais les services d'immigration ont refusé de lui faire un visa.

    Les choses sont souvent plus complexes que ce à quoi on peut s'attendre.
    Et finalement, alors qu'on avait pris notre parti de repartir dans des démarches administratives pour obtenir nos 2 RP et qu'on vivait la nouvelle complexité des démarches de CSQ, on a découvert le NB. On s'est renseignés et de fil en aiguille on a fait les démarches et on devrait s'installer à Moncton, monter une entreprise (si tout se passe tel que prévu) aux alentours de l'été 2018, après avoir validé nos RP cet automne.
    On a quasiment plus d'amis au Québec (au Canada dans son ensemble à bien y réfléchir) qu'en France. On avait entamé les démarches pour le Québec, on avait même passé (pour ne pas dire "banqué") nos tests de français et pourtant, on pense avoir plus d'opportunités et de possibilité d'évolution au NB. On a adoré l'atmosphère, le bilinguisme, le mélange de cultures, la richesse culturelle, les terres plus sauvages, l'éloignement avec une partie de la population française (il faut bien l'avouer aussi). Le NB représente pour nous une meilleure terre d'opportunités et de possibilités de développement.

    Dis-toi que ce n'est pas parce que tu vas aller aux journées Québec que tu vas forcément y trouver ton bonheur. Bon nombre de participants repartent comme ils y sont arrivés.
    Si tu y as été conviée, c'est que tu t'y es inscrite. Soit tu as été (toi ou ton conjoint) sélectionnée pour passer un entretien à une offre à laquelle tu as postulé, soit parce qu'il restait des places (on a été dans les deux cas de figure, notamment lorsque mon compagnon était "convoqué" car son profil correspondait, étant plus technique que le mien, et pas moi). Mais ça ne veut pas dire qu'on va vous proposer quelque chose ou qu'on va vous proposer quelque chose d'intéressant ou même de sérieux. Parfois on a de vrais RDV, parfois c'est juste "déposer son CV" après avoir longuement fait la queue et une discussion de 2 minutes avec le recruteur. Et parfois on te propose quelque chose d'intéressant, avec un visa temporaire, donc un minimum fermé pour l'un des deux, forcément (je n'ai jamais croisé de recruteur prêt à te payer une RP).

    Quoiqu'il en soit, la première question que je vous poserai moi, pour t'aider dans ta réflexion c'est : est-ce que vous êtes déjà allés au NB ? Est-ce que tu aurais l'occasion d'y passer pour voir par toi même, si tu le souhaites, avant de te lancer dans les démarches / ou est-ce que tu es prête à lancer les démarches pour le NB et à t'investir ("moralement") dans cette province avant même de l'avoir visitée ? Il faut que tu sois avant tout en accord avec toi même. Il faut que tu sois prête à faire ton deuil du Québec. Du moins, il ne faut pas que tu partes dans l'idée que tu vas faire les démarches au NB pour rejoindre à court ou moyen terme le Québec, sans quoi la durée de la procédure va être une vraie torture et sans contrat moral envers toi-même, le temps que tu passeras au NB à l'arrivée ne sera pas passé à fond et tu passeras à côté d'une province super qui fait rêver plein de gens (à qui accessoirement tu auras peut-être grillé la priorité). Mais tout ça je suis sûre que tu le sais déjà, tu as juste besoin de le re-entendre de quelqu'un d'objectif / moins "concerné" ;).

    On a été dans la même situation, je sais que c'est difficile, c'est pour ça que je me permets ce post (alors que je ne suis pas intervenue depuis un moment). J'espère que tu ne le prendras pas mal en tout cas, et si tu as la moindre question / remarque particulière, n'hésite pas à me contacter par MP, si tu le souhaites.
  9. J'aime
    Emmie81 a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    @chsava, toi, je t'adore déjà !  
    (J'espère que tu ne te formaliseras pas sur la forme, c'était pour rendre mon interjection plus dynamique)
     
    Par contre, après avoir lu les posts suivants jusqu'à maintenant, je sais déjà qu'il y en a plus d'un à qui ne je répondrai pas et je pense que je ne suis pas la seule. Le ton qui se profile ne me plait guère ce sera donc ma dernière intervention sur le sujet et sur le forum avant un bon moment. Sans rentrer dans les détails j'ai moi aussi une vie, un travail et une maison à retaper en plus de la raison pour laquelle nous sommes tous sur ce forum, je ne vais pas rajouter sempiternellement une couche, j'ai bien assez écris ces deux derniers jours. Sans compter que les 3/4 des nouveaux venus semblent juste poster sans même lire le message du dessus mais invectivent une réponse dans l'heure qui suit.
     
    Ces mêmes nouveaux ont réussi à faire fuir et même désinscrire (visiblement) quelques anciens, bravo. Pour ma part je tenterai une autre approche : je vais annuler les notifications automatiques qui spoolent ma boite courriel perso, je passerai de temps en temps jeter un coup d’œil aux dernières nouvelles, j'y répondrai (ou pas) et je garde mon compte actif pour celles et ceux qui me connaissent et/ou qui veulent des infos précises par MP.

    Juste un dernier chiffre toujours à l'attention de "nouveaux" : 5 ans de préparation ou pour être plus concrète : un peu moins de 2 ans soit près de 650 jours pour la vraie procédure, la pure, la dure.
    C'est le temps que ça nous aura pris. Pour parfaite info, 1 - on est dans la moyenne, 2 - on avait déjà effectué cette procédure par le passé (1 RP et 1 visa temporaire), on avait donc déjà de l'expérience. Et ça m'a bien entendu un peu laissé le temps de survoler les 500 ou 600 pages qui étaient là avant moi.
    Alors quand vous n'avez pas votre réponse dans la journée ou mieux encore, dans les 2h......................................................

    Bonne route à toutes et tous et pour les anciens, bonne dernière ligne droite, bonne installation, bonne continuation et vous savez où me trouver .
    La bise (pour celles et ceux qui comprendront).
  10. J'aime
    Emmie81 a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    On est tout à fait d'accord  ;). Ton intervention est d'ailleurs parfaite, j'ai juste peur qu'elle se noie à nouveau dans les fils de discussion. On pourrait peut-être prendre ton message comme base pour l'entrée en matière de la FAQ proposée par @Fred0NB, non (pour expliciter le pourquoi de la FAQ, avant que les gens se lancent dans la lecture des questions proprement dites) ?
  11. J'aime
    Emmie81 a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    L'idée est excellente, si tu as besoin d'aide @Fred0NB, n'hésite pas à faire signe, je pense qu'on sera nombreux à vouloir t'aider.
  12. J'aime
    Emmie81 a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    +1 ! Comme on se retrouve ;).
  13. J'aime
    Emmie81 a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    A condition d'être bien en accord avec toi même sur une immigration au NB et pas au Québec (et encore moins une demande au NB pour "gagner" le Québec), les raisons, les points positifs, tout en étant conscient des points négatifs (il ne faut pas se les cacher, les agents d'immigration sont lucides) et à condition d'être également bien préparé pour l'entretien de fin de visite exploratoire, il n'y a pas de raison que ce soit un désavantage. Tu n'es pas le premier, tu ne seras pas le dernier, ça va se démocratiser de plus en plus avec les PVT qui plus est.
    Il faut juste les rassurer, à toi de prouver / apporter les arguments démontrant que tu ne vas pas / veux pas te servir du levier NB pour obtenir le Québec, simplement, "cartésiennement", je dirais.
  14. J'aime
    Emmie81 a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    Surtout un soulagement, devoir renoncer à ma résidence permanente parce que je ne pouvais pas la renouveler (à cause de la péremption) a été un déchirement, même si je savais que je devais en passer par là pour en obtenir une nouvelle. Je dois reconnaître que là... "Ouf" !!!
    Merci @Valimate :).
  15. J'aime
    Emmie81 a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    On doit valider nos RP avant le 7 décembre, donc on va sans doute profiter de l'été indien pour avoir de vraie vacances cette année. Et à priori l'installation devrait être prévue pour le printemps ou l'été prochain. Du moins, c'est ce qu'on avait prévu ;).
  16. J'aime
    Emmie81 a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    Ce message ne s'adresse pas qu'à Lucile mais je vois de plus en plus de messages fleurir dans l'esprit et c'est l'une des raisons pour lesquelles je ne viens plus sur le forum.
    Alors je vais m'exprimer une fois pour toutes puisqu'on est sur un forum et je vous laisserai tranquille :).
    Les options sont d'attendre la prochaine ouverture, regarder les autres programmes, les autres pays ou passer son chemin.
    Sur les bientôt 1000 pages de ce forum, presque tous ceux qui sont en passe d'avoir ou viennent d'avoir leur RP, on est quasiment tous passés par là.
    Pour résumer mon cheminement, (puisque je l'ai déjà dis longuement plus tôt), qui est loin d'être terminé, j'ai eu une RP de 2005 à 2010, j'ai habité Montréal en 2005, mon compagnon a eu un visa temporaire en 2008-2009, on a alors habité Québec. Récession mondiale oblige, on est rentrés, tout n'est pas rose au Canada, certaines infrastructures ne sont absolument pas prévues pour les immigrants et en cas de coup dur ils privilégient les "locaux". Depuis en gros 2012 on essaie de repartir, après être tombés amoureux du NB, on a choisi cette province plutôt que le Québec pour retenter l'aventure. Ca aura pris 5 ans : 2 de réflexion, 3 de démarches.
    Ca prend ténacité, volonté, courage, capacité de remise en question, voire abnégation.
    On quitte un pays industrialisé pour un autre, ce n'est pas l'Eldorado, tout n'est pas à y faire, à y construire, ça prend du temps, de la confiance, et dites vous bien que ce bout là, avant d'avoir le sésame, ce n'est que le petit bout de la lorgnette : la vraie aventure humaine, la vraie vie commence après, à l'installation, à l'acclamation, à la découverte des grands paysages majestueux, de l'été indien, des premières neiges, aux compromis, aux joies d'une balade en traîneaux à chiens et aux peines du décès d'un oncle ou d'une tante pour laquelle on ne peut pas rentrer parce qu'on a pas assez de vacances, aux hivers parfois gris, parfois (trop) longs... puis au retour du printemps, aux premiers barbecues, aux rdv avec les voisins, aux visites de la famille et des amis de France qui viennent forcément plus longtemps...
    L'immigration c'est un yoyo émotionnel mais c'est vieux comme le monde :). On est pas les 1ers, on ne sera pas les derniers. C'est aussi à nous de chercher des solutions par nous même, pas en attendant les réponses ou des réponses des autres.
    Bon courage à toutes et tous :).
  17. J'aime
    Emmie81 a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    @puci70, on a reçu un mail quand on était en vacances en Irlande, il me semble avoir posté ici (désolée, je suis sur iPhone, pas facile facile pour les recherches). Je dirais aux alentours du 20 mars. Au retour on a fait les photos, envoyées le 6 avril je crois.
    J'essaierai de retrouver les dates exactes pour mettre à jour ma signature dès que possible :).
  18. J'aime
    Emmie81 a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    Alerte Brune !!! Alerte Brune !!!
    Soulagée d'être à deux pas de récupérer mon statut de résidente permanente : plus que la frontière à passer :).
  19. J'aime
    Emmie81 a réagi à Wonderchoup dans Nouveau-Brunswick   
    Wow... y a un post par trimestre en ce moment, donc dire qu'on ne donne pas de retour d'expérience je trouve ça un peu dur.. 
    On est toujours à Dieppe après 4 ans ici. Et toujours aussi contents d'y être.. 
    On pense s'loigner un peu du centre urbain car il commence a y avoir trop de monde
     
    Bravo @Isa74, j'ai justement une copine ici qui voulait réserver chez toi mais elle n'a pas trouvé de place !! Très contente pour vous
     
  20. J'aime
    Emmie81 a réagi à Fred0NB dans Nouveau-Brunswick   
    Bon çà fait longtemps que je n'ai rien posté non plus, mais j'en connais d'autres c'est encore pire; ils se reconnaîtront si ils passent par là [emoji23].
    Par rapport à mes compères moi çà fait que 19 mois que je suis au NB, dont presque 16 à Saint John et 3 à Dieppe.
    Et le constat est le même, j'ai un bon poste car je suis considéré bilingue. En effet je parle Français avec mes voisins, au marché, mais à ma job et dans la vie de tous les jours j'apprends le chiac tout doucement [emoji1787] et c'est mix anglais/français. Si dans 1 groupe 1 personne ne parle pas Français alors on parlent tous anglais, et souvent même avec des Acadiens Francophones on parle anglais.
    De plus je confirme qu'ici les certifications professionnelles sont prisées et encore plus quand vous n'avez pas de diplôme locaux.
    Moi j'ai opté pour suivre une formation au NBCC pendant cette dernière année de pandémie et çà m'a ouvert des portes qui seraient restées clauses sans ça. Après c'est un investissement financier et personnel que je pouvais assumer et qui, je le conçois, n'est pas permis à tout le monde. Alors autant que possible préparez vous professionnellement au mieux avant d'arriver.
    Je pensais que je n'arriverai pas à m'adapter à la vie à Moncton après Saint John, mais finalement en sortant une nouvelle fois de ma zone de confort je rencontre plein de Canadiens qui me font découvrir des endroits sympa pour sortir, faire la fête, et participer à des activités, et des amitiés commencent à se nouer. Finalement je n'ai plus envie de bouger d'ici [emoji23].
    Comme il a été dit le rapport au temps, amitié etc... est vraiment différent donc préparer vous à l'adaptation sinon vous ferez comme beaucoup.... partir.
    Bonne préparation pour tous ceux qui sont en attente! Si vous vous donnez les moyens le jeu en vaut vraiment la chandelle !

    Envoyé de mon ONEPLUS A6003 en utilisant application mobile Immigrer.com


  21. J'aime
    Emmie81 a reçu une réaction de alainyb2005 dans Le Canada recrute massivement!!!.... sauf moi! ou comment je n'ai pas trouvé d'emploi au Québec.   
    Je passerai mon avis sur ton post (d'autant plus que je ne te connais qu'à travers celui-ci, je ne connais ni ton profil, ni ton expérience).

    Afin d'être constructive : (à revérifier et si ça peut coller à ton choix/profil/envie) pour un certificat ou un programme d'étude de moins de 6 mois, pas besoin de permis d'étude. Effectivement, ce sera définitivement un plus sur ton CV.

    Ce n'est qu'un exemple, mais je vais quand même revenir sur un des exemples que tu présentes dans ton post, parce que ça m'a particulièrement interpellée (parmi d'autres choses). 
    Si les organismes d'aide à la recherche d'emploi par lesquels tu es passée ne t'ont pas briefée sur la prospection et les entretiens téléphoniques, ils sont mauvais, trouves t-en de vrais.
    Le plein emploi ne veut pas dire que personne ne cherche d'emploi, simplement que les gens se les échangent plus facilement, donc qu'il faut être armé pour passer des entretiens, qu'ils soient physiques et ou téléphoniques (passage qui tend à se démocratiser et à devenir obligé, vu le nombre de postulants).
    Ca marche de la même façon à peu près partout dans le monde. Si tu es chez toi en jogging-chaussettes (j'exagère - quoique), tu es donc prise par surprise et tu n'es pas prête ou disponible pour l'entretien. Tu es en recherche, mais tu n'es pas non plus corvéable à merci, tu pourrais très bien être en auto ou en route pour passer un autre entretien ou même entrain de bosser bénévolement.
    Je sais dans quel état (quel état d'esprit principalement) on est quand on est en recherche d'emploi : 17 ans d'intérim ! J'ai arrêté de compter mes entretiens d'embauche après avoir fêté le 50ème. Si je dis que je ne suis pas dispo, est-ce qu'ils vont me rappeler ? Et quand ? Est-ce qu'ils ne vont pas appeler quelqu'un qui va faire de suite l'affaire ?...
    J'ai fini par comprendre qu'il vaut mieux être dans de bonnes dispositions et à l'aise, quelques heures ou jours plus tard que de flinguer son entretien de suite. Les recruteurs en sont conscients. N'hésite pas à t'excuser poliment et à demander à ce qu'on te rappelle à un moment de ton choix plus opportun ou même si toi tu peux rappeler plus tard (dans ce cas là, n'oublie surtout pas de bien prendre les coordonnées, et de répéter 2-3 fois le nom et le n° de téléphone, noter un mauvais et ne pas pouvoir rappeler, c'est franchement couillon... :)). Ca te laisse le temps de reprendre tes esprits, te préparer (voire t'habiller), te mettre en situation, revoir l'annonce et le site internet de l'entreprise/organisme où tu as postulé, etc. C'est le B.A. BA de la recherche d'emploi.

    J'espère que tu ne prendras pas mal mon message. Je suis passée par là, très souvent. C'est rageant. Mais à mon sens, même si on pense se remettre en question (ce qui est souvent le cas), on ne le fait pas de la bonne manière, ou on ne prend pas le problème dans le bon sens. Si tu en ressens le besoin, n'hésite pas à me contacter par MP,  ça m'évitera de continuer à polluer ce fil avec mes remarques de "maîtresse d'école" :).
  22. J'aime
    Emmie81 a réagi à laulau12 dans Après 10 ans à Montréal... je reste?   
    un complexe d'infériorité solide....lol
    Attend un peu...lol si ce n'est pas indiscret...quelle âge avez-vous ?
  23. Merci
    Emmie81 a réagi à Qc19 dans Après 10 ans à Montréal... je reste?   
    J'abonde dans le même sens qu'Automne.
    J'ajouterai qu'en vieillissant, on se fait de moins en moins de nouveaux amis... On en cherche pas vraiment. 
    Les miens sont des vestiges de mes années d'études... et de la petite école.  Je n'ai pas vraiment le temps d'en rencontrer de nouveaux, avec le travail, la famille, la vie.. etc.   On fait de la place occasionnellement pour nos vieux amis, on largue ceux avec qui ça ne marchent plus vraiment...  et le reste.. la vie bouffe notre temps. 
    Si on rencontre des nouvelles personnes... parfois elles se joignent a notre groupe d'amis ...  parfois ça ne dure pas car on ne partage pas vraiment les mêmes intérêts ou valeurs.  Ce n'est pas meilleurs d'un coté comme de l'autre... C'est juste pas la!
     
     
  24. J'aime
    Emmie81 a réagi à Will62 dans Après 10 ans à Montréal... je reste?   
    Après une nième conversation au sujet des relations entre Québécois et Français, je me suis dit qu'il était temps de passer à autre chose, en bref, de ne plus parler de ça avec qui que ce soit, d'éviter le sujet quand il se présente. Je crois avoir fait le tour...
     
    Je suis français, installé à Montréal depuis 10 ans, enseignant. L'expérience que je vais tenter de vous résumer ici est la mienne, ni plus ni moins.
     
    D'abord, lorsque je parle des Québécois, je parle des Québécois francophones. Il y a bien des Anglophones qui sont nés ici, mais généralement, ils ne se définissent pas comme Québécois, mais Canadiens. Quant aux immigrants très présents à Montréal, ils sont ni québécois, ni canadiens, mais péruviens, haïtien, ukrainien, hongrois... Français. 
     
    De France, le Québec n'est finalement pas très connu, malgré la proximité linguistique. On se moque assez facilement de leur accent, de Céline Dion, mais on n’a aucune idée de la manière dont nous les Français, sommes perçus depuis le Québec. En réalité, les Québécois entendent plus parler de la France, à tort ou à raison, que nous, du Québec. J'y suis alors arrivé assez naïvement il y a dix ans, sans trop de préjugés, sinon de l'ignorance, prêt à découvrir une nouvelle société, à voyager. Les premières années étaient faciles pour moi, plutôt agréables, alors que j'étais étudiant. J'ai rencontré beaucoup de monde de tous les horizons. Pas beaucoup de Québécois. Et si j'en rencontrais un, c'était assez rapide, sans accroches véritables. 
     
    Après dix ans, je n'ai toujours pas de véritables amis québécois, ni même de bonnes connaissances, et j'en suis navré. Je me suis même culpabilisé en me disant que je n'avais pas fait assez d'effort... J'en ai discuté autour de moi à de nombreuses reprises auprès d'amis iraniens, australiens, français... Et, de cette dernière discussion que j'ai eue hier soir avec une collègue de travail, j'en suis arrivé assez simplement, trop simplement peut-être, à penser que les Québécois n'apprécient pas les Français de manière générale. Il fallait simplement se l'avouer. Nous sommes bien accueillis en tant que francophones, mais, dans le fond, la population québécoise francophone se méfie profondément du "Français de France" pour des raisons plus ou moins claires de mon point de vue. Il y a, ici, une intolérance aux Français, et j'ai vécu de nombreuses expériences qui, aujourd'hui, non seulement ne me permettent pas d'avoir des connaissances québécoises, mais me poussent aussi à m'éloigner de leur présence, pour ne pas avoir ce sentiment de malaise que ma présence peut provoquer chez eux, et du coup, chez moi. En réalité, j'ai bien l'impression de vivre une sorte de racisme, même si ce mot me semble excessif. Le racisme, je connais bien ça, en France, mais je ne l'ai jamais vécu moi-même... comment en suis-je arrivé à dire cela? Sentiment étrange, situation injuste par principe...
     
    Les raisons du rejet du Français ici sont, à mon avis, nombreuses et complexes. Il y a une Histoire, deux cultures et beaucoup de préjugés d'un côté comme de l'autre. Mais je n'irai pas plus loin aujourd'hui. Faites votre propre opinion. Et ça vaut la peine. Personnellement, je ne regrette rien malgré tout. J'ai trouvé au Québec bien d'autres plaisirs à vivre et à partager. La question pour moi est: est-ce que je suis prêt à vivre 10 ans de plus cette situation? Disons qu'un homme averti en vaut deux comme on dit. Je dois l'accepter et peut-être m'y prendre autrement. Je me dis toujours que je saurai me faire accepter comme je suis, plutôt qu'en tant que Français, même si c'est écrit sur mon front! Mais ça prendra encore beaucoup de temps. Ce sujet de conversation est peut-être clos, mais pas la vie!
  25. J'aime
    Emmie81 a reçu une réaction de immigrer.com dans Nouveau-Brunswick   
    Bonsoir à toutes et tous (ou Bon matin, presque),
     
    Et bien voilà, on y est : 6 mois et un jour depuis qu’on a élu domicile à Moncton.
    Personne ne me croira si je dis que le temps n’est pas passé super vite, j’ai à peine eu le temps de passer en vitesse sur le forum 2-3 fois au cours des 4-5 derniers mois.
     
    Mais je me devais de donner des nouvelles, au moins par égard à l’existence même de ce forum qui m’a tant aidé avant le départ.
     
    Par où commencer ? Être sûre de hiérarchiser mes idées ? Tout dire ? Impossible… Ça viendra en vrac, ce qui me passe par la tête. J’en oublierai au moins 80%, mais au moins il y aura un peu à lire.
    Une chose est sûre, pour celles et ceux qui me connaissent; comme d’hab’, préparez le chocolat chaud avant de commencer !
     
    Pour reprendre, nous sommes donc arrivés au Canada le 12 juin mais nous sommes arrivés à Moncton le 18.

    Nous avons eu la chance d’être accueillis à bras ouvert par d’anciens (entendre anciens non par l’âge mais par l’expérience ? - forumistes, ils se reconnaîtrons s’ils voient ce post passer) à qui nous devons en toute honnêteté une fière chandelle !
    Arriver dans le confort d’une maison en centre-ville quand on a ni portable, ni véhicule, ni adresse, ni plus aucun repère, ça change toute une immigration et ça n’a pas de prix, foi « d’immigrante de 3ème essai ».
     
    Une fois arrivé, il faut donc commencer toutes les démarches administratives, qui ont été souvent retracées ici : demander Medicare, changer le(s) permis, trouver une auto, suivant les circonstances, inscrire les enfants à l’école (ce n’était pas notre cas mais nous venons de réaliser que notre poilu n’est pas tout à fait dans la légalité : on aurait dû aller l’inscrire chez le vétérinaire ! À Moncton, c’est comme ça… maintenant ça attendra 2 semaines que la nouvelle année arrive), partir en recherche d’un logement, etc.
    Je ne reviendrai pas sur tout, beaucoup a déjà été écrit et ça change assez souvent.
     
    Ce qui est sûr c’est qu’ici, bien que tout soit super cadré (si on vous dit 2 preuves, c’est 2, pas 1), si vous ne cherchez pas à filouter et restez de bonne foi, ils se plieront systématiquement en 4 pour vous aider et comprendre votre situation. On est au pays du Service Client, c’est impressionnant et c’est presque une religion ici. S’ils se rendent compte que vous vous moquez d’eux, que vous mentez, ou tentez de flouer le système, ils ne vous épargneront pas et vous serez fichés, le NB c’est vraiment un microcosme (et sincèrement c’est certainement pas moi qui vous plaindrai - les règles ont été établies pour une raison précise, à la base dans l’intérêt de tous, si vous vous pensez plus intelligents, fort probablement parce que vous n’avez pas les tenants et les aboutissants, passez votre chemin et allez rejoindre les autres français de France, allez directement au Québec, en grande ville, Montréal et Québec c’est plus facile pour s’installer avec une mentalité européenne - quoique j’ai entendu dire qu’il y a aussi des mauves par là-bas - amis francophones/néo-brunswickois, si vous me lisez, je vous salue :)).
     
    Cette parenthèse fermée, je prendrai le dernier point cité de mes points d’installation, comme tous les autres d’ailleurs mais je prendrai celui-ci en particulier en exemple, pour relater qu’on est jamais au bout de ses surprises. Quand on cherche, qu’on pense avoir un coussin relativement confortable, on se rend compte que les choses ne seront pas si simples.
    Vous voulez acheter, les prix ont flambé… notamment à cause de français prêts à acheter tout à n’importe quel prix et de chinois qui n’achètent rien en dessous de 500.000, alors autant monter les maisons à 300.000 à 500.000 sinon personne ne les visitera.
    Et puis, attention au quartier, sans se sentir à Chicago sous Al Capone, certains quartier sont plus agréables que d’autres. Pensez à réfléchir à où vous allez travailler Magnetic Hill – Memramcook, l’été ça pourrait presque être fun, mais l’hiver, quand on part 10 minutes en retard parce que la déneigeuse a ensevelis l’allée de la maison... 
    Ah, mais vous n’avez pas encore d’emploi de toute façon, vous venez d’arriver. Du coup vous cherchez une location. Encore une fois, les prix ont flambé. Peut-être avez-vous un petit chien, vous vous dites que ça passera comme un chat, ben ici, non, un chat c’est comme un chien, c’est un « pet » et tout ce qui a des poils, c’est non (vous lisez bien : les « pets », c’est niet ! :) - vaut mieux en rire). Vous avez des enfants, on lit souvent sur les annonces : « adults only », voire « senior only ». J’imagine que l’étape suivante sera de choisir des locataires qui acceptent de payer un loyer sans habiter… Ce qui, soit dit en passant, se passe avec beaucoup d’immigrant chinois qui n’ont en fait besoin que d’une adresse postale. La Colombie Britannique étant devenue surpeuplée et hors de prix. Désolée si ça choque mais c’est une réalité, soyez préparés. Beaucoup de locations se trouvent par le biais de bouche à oreille, mais pour ça, encore faut-il avoir le temps d’entendre les bruits qui courent... Même préparés, tant qu’on est pas sur place, personne ne peut prendre ce genre de décision à votre place (quel quartier, quel budget, quel logement, quelles concessions vous êtes prêts à faire, etc.).
     
    En parlant de préparation, parmi les sujets qui peuvent faire déchanter, les services de santé. On arrive, on s’inscrit au 811 pour demander un médecin de famille. Je vous conseillerais presque de le faire le jour où vous recevez votre numéro Medicare. Nombreux sont les français au NB depuis 3 ans et qui n’ont jamais été appelés. Même des femmes ayant accouché entretemps.
    On a eu de la chance, par réseau, nous avons obtenu RDV chez un médecin en parallèle. Elle vient de m’informer que pour faire vérifier mes grains de beauté, il allait falloir attendre 2 à 3 ans un RDV chez un dermatologue. Si pas de suspicion de cancer, c’est le délai « moyen ». Tout comme c’est elle qui souhaite faire mon suivi gynécologique. Euh, oui, mais non merci. J’avoue avoir un peu de mal avec le concept du médecin généraliste, spécialiste « un peu » en tout.
    J’avais demandé référencement chez un neurologue (étant migraineuse) en même temps, au début de la discussion, à la suite de nos échanges sur gynéco et dermato, je n’ai pas osé relancer le débat (pas assez kamikaze faut croire)…
     
    Je n’ai pas encore eu le temps d’aller à la pharmacie pour des médicaments sur ordonnance. Bien évidemment, sans ordonnance, ça fonctionne comme en France, c’est pas bien compliqué, mais ça coûte une blinde. J’ai l’impression par contre que l’éventail de choix est plus vaste, qu’ils sont moins restrictifs sur pas mal de molécules. À savoir aussi, toutes les molécules qu’on a en France ne sont pas disponibles ici, notamment les flurbiprofènes et le tramadol soluble. Il doit y en avoir d’autres (ou alors j’ai vraiment pas de bol), mais j’imagine que ça fonctionne dans les deux sens, c’est simplement un constat, il est probable que des canadiens en France ne trouvent pas des molécules qu’ils ont l’habitude de prendre.
    J’ai hâte de savoir si mon traitement va m’être donné dans un tube, avec 90 comprimés, sans boite, comme on voit à la TV, ça se serait cool, rien ne m’horripile plus que les blisters de nos boites de 28 « à la française » !
     
    Bon, assez parlé santé.
    Le travail. En ce qui me concerne, j’ai vraiment eu beaucoup de chance. J’avais aussi beaucoup travaillé en amont, j’avais déjà une expérience canadienne, CV et LM étaient d’attaque avant même nos boites à déménager et je me doutais que tout irait assez vite, mais ça a quand même été rapide, pour ne pas dire fulgurant.
    J’ai commencé par soigneusement sélectionner 3 offres et j’y ai postulé. L’offre A que je pensais être un tremplin et qui m’intéressait moyen mais qui avait de bonnes chances d’aboutir et vite, la B qui m’intéressait davantage mais pour lequel je pensais avoir moins de chances et que je pensais moins rapide à pourvoir et la C, pour laquelle je ne pense pas avoir de nouvelles avant 2019 (ce qui est bien parti pour être le cas, accessoirement - c’est un poste au gouvernement). J’ai effectivement passé deux entretiens pour le poste A. Tout s’est extrêmement bien passé mais sans savoir pourquoi je n’ai pas été retenue. Par contre, j’ai eu le B. Un poste temporaire, en dessous de mes qualifications, sans aucun avantage (puisque temporaire), mais ça m’allait très bien. De toute façon, il fallait que je commence rapidement à travailler, pour ma santé mentale et parce que je suis la seule à faire rentrer de l’argent pour l’instant. Je prenais mes marques et me sentais très bien où j’étais quand je reçois un appel de la société A qui m’appelle pour le même poste que celui pour lequel j’avais passé des entretiens 1 mois ½ plus tôt. J’explique mon étonnement à la RH qui m’appelait et après quelques minutes nous avons compris le quiproquo : il s’avère que c’était une filiale du même nom, pour une poste similaire, à responsabilités égales et que mon CV avait été passé en interne sans que j’en sois prévenue. J’ai demandé à recevoir l’offre (puisque je n’avais pas postulé, je voulais savoir ce qu’on me proposait), repris contact, confirmé mon intérêt, passé un entretien et été prise en permanent dans le corps de métier que j’exerçais en France jusqu’à 1 an avant notre départ. Mes deux premiers entretiens avaient donc dû bien se passer, même s’ils s’étaient soldés par un refus. Et j’ai ainsi pu avoir confirmation de quelle en avait été la raison : le poste avait été pourvu en interne, quelqu’un s’était visiblement montré intéressé après qu’il ait été publié en interne puis en externe. Ca arrive plus fréquemment qu’on ne le pense.
    Je raconte cette histoire pour appuyer un point hyper important : ne jamais supposer, prendre de raccourcis sur les raisons qui mènent à une décision, dans la vie de tous les jours et encore moins ici. Si je n’ai pas été prise la première fois malgré 2 entretiens qui s’étaient bien passés, malgré mon expérience, malgré mes compétences, etc., tout ceci n’était pas dû à mon arrivée fraîche sur le territoire, ni à mon niveau d’anglais, ni à mon nom ou que sais-je, non ce n’était simplement pas le bon endroit ni le bon moment. Étant restée courtoise, ayant continué mes recherches, en mon âme et conscience, dans le respect de ce que j’ai toujours appliqué (et qui n’a quasiment fonctionné en France, je dois l’avouer), ici, ça a fonctionné.
    Les acadiens sont fondamentalement polis, courtois, respectueux, consciencieux. Ils vous diront ce qu’il en est. S’ils ne vous donnent pas les raisons qui mènent à une décision, sachez qu’il y a forcément une plus profonde que le simple « ils ne m’ont pas aimé », « ils ne veulent pas de français ». Suivant le poste auquel vous postulerez, ils auront justement besoin de ces compétences-là. Si vous les avez, si vous postulez au bon moment, si vous faites bonne impression et si vous êtes le meilleur candidat, tous critères confondus (et certains vous échapperont forcément, telle une candidature interne à la dernière minute), vous aurez le poste. Ne cherchez pas midi à 14h et tracez votre route. Vous n’avez pas un poste, ne rouspétez pas, chercher si Vous vous avez des failles, si vous pensez que oui, faites le nécessaire, si vous pensez que non, continuez votre chemin. 
    Point super important et qu’il est primordial que vous preniez en compte : ils ont un besoin trop grand de gens compétents (et à priori c’est ce qu’on est toutes et tous, ici sur ce forum, puisqu’ils nous choisissent sur des critères qu’ils ont eux mêmes déterminé) pour se permettre de faire du « délit de faciès », croyez moi ! Si vous n’êtes pas pris quelque part, ce sera dû à votre attitude ou à des compétences qui ne collent pas, et là ils vous le diront.
     
    En parallèle, je vais rapidement parler de l’expérience de mon compagnon. Il créé sa société. Ça a commencé très très vite, beaucoup plus vite qu’anticipé puis ça a ralenti, presque plus qu’anticipé. Peut-être aussi que la vision a été faussée à cause de l’accélération non prévue. Il réussit à avoir des discussions intéressantes avec certains partenaires, il reste qu’on est dans une province pas franchement dynamique. Même s’il y a des gens de bonne volonté, il faut arriver à trouver les bons leviers, et tout peut rapidement prendre du temps et de l’argent. Il faut démultiplier les partenaires et les interlocuteurs pour ne pas se laisser facilement oublier dans un contexte de création de société innovante, qui détonne un peu avec la province, malheureusement. Il arrive souvent qu’on demande à mon compagnon « mais, pourquoi le NB », et ils sont surpris qu’il leur réponde en gros « et pourquoi pas ? ». Ca peut lasser, il faut pas mal de résilience, mais c’est l’une des qualités principales requises quand on monte sa boite, quelle qu’elle soit et où que ce soit.
    En résumé : ne pas toujours prendre pour argent comptant ce qu’on nous présente et toujours considérer qu’on est plus au pays de la tortue que de celui du lièvre. Après tout, on sait bien qui gagne à la fin dans la fable, croisons les doigts.
     
    Autre point que je voulais évoquer : on vit vraiment au royaume de la consommation. La majorité des magasins sont ouverts tous les jours. Tu trouves tout, dans toutes les formes, toutes les tailles, toutes les couleurs. On peut à peu près tout rapporter en magasin tout le temps (dans de bonnes conditions, bien entendu). Tu as changé d’avis, finalement tu ne veux plus le bleu mais le vert, pas de problème. Tu ne veux plus le pantalon mais un maillot de bain, pas de problème non plus. Ils commencent cependant à comprendre le principe de la surconsommation à outrance et du changement d’avis et il y a de moins en moins de remboursement possible, au profit d’échanges dans le même magasin. Mais attention, tout se monnaye.
    Et il faut toujours penser à ajouter la taxe (et les frais de port, le cas échéant, par ce qu’ici, la Poste c’est cher). À la banque, idem. Tout est possible, tout a un prix. Attention à l’utilisation des cartes de crédit, totalement différent de notre système français, là encore il me semble que ça a souvent été évoqué ici.
    J’ajoute l’esprit communautaire, qui détonne dans ce paragraphe mais qui a une importance énorme ici. Tant au niveau associatif que pour les levées de fond pour tout et partout. Tout le monde donne, riche comme pauvre, du temps, de l’argent, des idées. Il n’est pas rare qu’à la fin d’un achat on vous demande si vous voulez donner pour telle ou telle association aujourd’hui. Les enfants font des levées de fond pour leurs voyages scolaires et vendent des biscuits, des bons pour des pizzas.
    Très tôt on leur apprend l’économie, à être capables de vivre en société, l’entregent (beaucoup d’handicapés sont dans des écoles conventionnelles) et à être à l’aise pour parler en public. Mais sur ce point je laisserai des parents prendre l’écriture s’ils le souhaitent, je ne me sens pas assez légitime pour le relater.
     
    Pour en revenir à la Poste, ça me permet de faire un beau parallèle sur tous ces avantages cachés, sources de ronchonnages français et pourtant...
    Une lettre de 800g pour la France, c’est entre 40 et 50$ et en moyenne 15 jours par avion quand c’est 16,80€ pour 2 kg et moins d’une semaine dans l’autre sens.
     
    Avant de continuer, je me dois de préciser que tout bien calculer, le coût de la vie est à peu près d’1 euro en France = 1 dollar ici : tout cumulé et lissé (électroménager, nourriture, sorties, etc.) avec peut-être un coût de la vie un peu plus cher sur la nourriture (si on veut manger sain et équilibré - tout vient sous serre - et on a notre lot d’OGMs).
    Donc pas la peine de prendre vos calculettes pour calculer combien 16,80€ font en dollar, considérez, que ça fait à la louche 17$, on est loin des 45$ dans l’autre sens.
     
    À cela s’ajoutent les télécommunications. Avec des cellulaires qui ne fonctionnent que vers le Canada et les USA, SMS vers l’Europe tout de même, à 60$, en étant limité à 2 Go de données ça fait un peu mal quand même. Je ne parle même pas des offres résidentielles et professionnelles, on a prit qu’internet à la maison, on a pas de TV ni de téléphone. Et là, on dit un grand MERCI Free, grâce à qui on peut appeler pour avoir des nouvelles de son grand-père, opéré à cœur ouvert il y a 15 jours à 84 ans et les 20€ payés depuis juin pour 0 consommation ben finalement, on est content de les avoir payés, même si on surveille pour ne pas se faire bloquer sa carte SIM pour utilisation depuis l’étranger.
     
    Et que dire aussi de ces systèmes qui permettent, en gardant un compte bancaire en France et une carte visa pour une poignée d’euros par an, de commander sur Amazon et de faire livrer les cadeaux de Noël à sa famille ? Et oui, parce que sans compte Amazon.fr (relié à mon ancien numéro de portable français) et carte visa française, tout ne se serait pas passé en un clic et m’aurait coûté beaucoup plus d’argent.
    Ce n’est pas forcément possible, ni rentable, dans l’autre sens.
     
    Parce que oui, on ne va pas se mentir, l’un des manques qui se fait le plus ressentir (outre la bouffe, ça c’est unanime, mais je crois qu’on y est tous préparés !) c’est celui-ci. Les proches, la famille, les amis. Il y a les avions, mais ça coûte, ça prend du temps, de l’organisation et on a pas autant de vacances ; et internet mais la liaison est aussi chère, pas toujours bonne et ça ne remplace pas.
     
    En contre partie, on se fait de nouveau amis. D’ici et d’ailleurs, qui ont le même vécu que nous ou pas. Parce que les acadiens sont accueillants. On ne peut pas encore dire que c’est fait de vrais amis sur qui ont peut compter en cas de coup dur, mais on a de très bonnes connaissances, on sait qui contacter si on a une question, un problème, si on veut sortir, des gens qu’on a invité à souper avec plaisir, qu’ils parlent français, anglais ou chiac.
     
    Et puis, on gagne vraiment en qualité de vie au quotidien.
    La vie est plus zen, dans tous les sens du terme.
    On s’emmitoufle 10 minutes avant de sortir notre poilu, même juste pour le dernier pipi avant d’aller au lit, pour se protéger du froid et de la neige.
    On marche lentement pour ne pas glisser, les trottoirs sont rarement déneigés alors on partage la route avec les automobiliste, ce qui force tout le monde à être plus attentif et à faire doucement, à être respectueux de l’autre. D’ailleurs, pour l’anecdote, certains passages piétons consistent en un bouton à presser pour faire s’allumer des lumières et faire arrêter les autos, j’en ai un sur l’une des grandes artères qui me ramène chez moi, et il faut régulièrement déneiger le bouton car avec les montagnes de neiges accumulées sur les bas-côtés, il aurait vite fait de disparaître ; pour l’instant il est enrobé de neige, j’ignore qui le nettoie, mais je n’ai pas encore eu de surprise, il est toujours accessible et bien visible. Est-ce que ce sont des piétons qui le nettoient, les « chasse-neige » (je doute qu’ils aient la délicatesse de s’arrêter pour faire ça, quand on voit les croisements), la Mairie, ... un jour peut-être, je saurai.
    On a moins de vacances mais autant de jours fériés (d’ailleurs les canadiens sont plus intelligents puisque les jours fériés tombent principalement des jours de semaine et pas à des dates, du coup, ça tombe rarement des dimanches et au pire on récupère).
    On apprend à vivre moins vite au quotidien.
    On ne quitte pas le travail après 17h.
    Les magasins sont ouverts presque tous les jours (certains 24/24) mais personne ne crie au scandale, c’est bien pratique pour faire ses courses et si certains veulent travailler en décalé, tant mieux.
    La Poste est en grève tournante et impacte une ville différente chaque jour mais au moins ça n’empêche pas l’économie de tourner et ça ne met pas le pays dans le rouge.
    On peut parler en français, en anglais, comme on veut. Et on a moins peur de se lancer en anglais, vus les accents ici, il n’y aura personne pour vous reprendre, tout le monde fait l’effort d’essayer de comprendre l’autre (on ne me reprend quasiment jamais sur mon accent, comparativement à l’Ecosse ou l’Irlande).
    On peut sortir en jogging, en legging, les cheveux en bataille, tout le monde s’en moque pas mal ici.
    L’équité est davantage de mise aussi, ça a ses avantages et ses inconvénients, mais je vous laisse le découvrir, un peu de suspens ne nuit pas :o).
     
    On a beau dire, mais tout ça on ne s’en rend compte que quand on s’est retrouvé « le c** entre deux continents (2 minimum) ».
     
    J’ai la chance d’avoir immigré 3 fois. Je l’avoue, j’en profite et j’en fait profiter qui veut. Celles et ceux qui n’ont pas besoin d’astuce n’ont qu’à passer leur chemin. J’ai plein de choses à apprendre moi aussi, et à mon sens, c’est ça l’immigration : avoir le goût de s’adapter et d’apprendre (bilatéralement), encore et toujours, même si ce n’est pas tous les jours facile de se sentir différent, après ça...
     
    Pour terminer, je souhaiterais porter à votre attention qu’à graviter au milieu d’immigrant d’autres pays, on apprend que pour beaucoup, les démarches, quand ils (elles) sont arrivées, prenaient plus de 5 ans. Tous les délais s’allongeant, je ne veux même pas savoir ce que donnent les délais pour les vietnamiens, les colombiens ou encore les brésiliens qui commencent leurs démarches aujourd’hui. Sans vouloir être nombriliste, me suivra dans ce raisonnement qui voudra...
     
    Bon voyage à celles et ceux qui en auront l’occasion et bonne continuation et celles et ceux qui ont déjà commencé leur périple ?.
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