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ChristinaPLaurence got a reaction from nuitbleue68 in Pourquoi ma place est ici au Québec
Déjà 4 ans que nous avons réalisé notre rêve..incroyable comme le temps passe vite quand on se sent bien. Que vous dire pour vous expliquer à quel point j'aime le Québec et à quel point je n'ai aucun regrets malgré ce que j'ai vécu récemment?
Tout d'abord, nous nous sommes installés en 2012 avec mon mari et notre fille de 2 ans. Différents emplois pour moi car malgré mon master 2 en droit, je ne trouvais pas d'emploi, j'avais donc décidé de repartir à zéro, et c'est ce que j'ai fait. Aujourd'hui, je travaille dans un bureau de notaires, j'apprécie beaucoup les gens avec qui je travaille, ce qui est primordial pour moi. Pas de jalousie, pas de regards en coin, pas de jugement et une confiance réciproque à toutes épreuves.
La vie ne m'a pas épargnée récemment mais il est pour moi inconcevable de rentrer en France. J'y ai pensé une fois ou deux quand mon mari, l'homme de ma vie, a commencé à avoir des maux de ventres et que les médecins, les excellents spécialistes qui le soignaient, ne semblaient pas trouver son mal. Puis la situation a très vite empiré. Et s'il est vrai que la bobologie est au Québec difficile à traiter, quand vous avez quelque chose de grave, tout le système se met en place pour vous.
En l’occurrence, on nous annonce à la mi-mai, soit après 4 mois de spéculations, 3 spécialistes circonspects et des examens répétitifs, que mon homme a un cancer de l'estomac incurable et qu'on peut espérer 2 ans grand maximum. Notre deuxième fille venait d'avoir 9 mois. Alors après avoir pleuré plusieurs heures dans la chambre à essayer de comprendre ce qui nous arrivait, nous avons pris la décision de profiter au maximum du temps qui allait nous rester et d'être reconnaissants à la vie de nous prévenir avec un peu d'avance de ce qui allait arriver inévitablement. Mais même si mon homme acceptait quand même bien le pronostic de 2 ans, j'ai été longtemps dans le déni et de lui répondre " Impossible, avec tout l'amour que tu vas recevoir, tu vas exploser les statistiques, 2 ans, c'est trop peu, ce n'est pas possible, les filles ont trop besoin de toi et je ne suis pas capable de vivre sans toi". Car même si on me dit toujours que j'ai l'air beaucoup plus jeune que mon jeune, nous formions un couple uni depuis 17 ans, nous avions vécu des deuils, des déceptions, des surprises, une immigration, une maison à nous, une naissance en France puis au Québec et bien d'autres choses.
Commence donc la prise en charge du cancer, du maudit cancer avec lequel on avait décidé de se battre. Les rdv de chimio, l'infirmière pivot qui fait le relai avec la nutritionniste, la psy, le médecin de famille, le pharmacien et les spécialistes. Tout ceci sans débourser le moindre dollar, car oui, tout est pris en charge. Puis ne voyant rien évoluer et après une perte de poids de plus de 40 kgs, l'un des spécialistes nous annonce attristé que c'est foudroyant et que la chimio n'a absolument pas l'effet escompté.
Vient une période de turbulences émotionnelles intense, entre peur, colère, tristesse et désarroi total. Mais quand le voisin vous propose de tondre la pelouse, que la gardienne ne veut plus être payée et va chercher votre deuxième fille à l'école pour que vous puissiez rester plus tard à l'hôpital, que votre patron vous propose de ne plus travailler mais en étant rémunérée quand même, que vos amis se relaient pour vous préparer des petits plats et s'occupent des réparations de votre auto, et que votre notaire se déplace à l'hôpital en urgence pour que vous ayiez le temps de signer un testament et un mandat en cas d'inaptitude, ça aide beaucoup. J'étais bouleversée de tant de bonnes intentions de gens que je connaissait parfois à peine mais qui voulaient m'aider de leur mieux, Car c'est ça le Québec! de l'entraide, de la compassion, de la confiance et de l'amitié..
Il est donc parti un mois à peine après avoir commencé la chimio.
Alors après avoir choisi le cercueil, après que la maison funéraire se soit occupé des demandes de prestations, après avoir pu célébré la cérémonie le jour de mon choix malgré le congé férié, après avoir annoncé à ma fille que les médecins n'avaient pas réussi à soigner son papa, j'ai commencé la paperasse, soit assurance vie sur le prêt hypothécaire, sur son auto, comptes bancaires, abonnements, carte de crédit et autres...mise en vente de la maison, et offre d'achat signée après 3 jours, achat d'une nouvelle maison proches de toutes les commodités, car seule avec 2 enfants, la campagne ne me convenait plus et ce avant même d'avoir signé la vente de la première vente. Six semaines après mon hypothèque était entièrement soldée par l'assureur, ensuite son employeur m'appelle pour me dire qu'il m'envoie des formulaires d'assurance collective à remplir pour les filles et moi, et 2 semaines plus tard, un autre chèque arrive, là, je m'écroule. C'est trop, je n'ai jamais été intéressée par l'argent et j'ai l'impression d'en gagner sur la mort de l'homme de ma vie et c'est insupportable. Et puis, j'ai décidé de voir ça comme une protection que l'on prend lorsqu'on signe un contrat. Si j'étais décédée, les choses auraient été les mêmes. En recevant cet argent, je me dis maintenant que c'est sa manière de faire ce qu'il a fait toute sa vie, soit protéger sa famille. L'argent est placé, j'ai moi-même demandé à ce que je puisse pas le retirer avant plusieurs années, j'ai cependant fait une petite folie en partant 3 jours à New-York, l'une des nombreuses villes que nous avions prévu de visiter ensemble Car si la vie m'a donné une leçon, c'est certainement de ne pas remettre à plus tard ce qui nous tient vraiment à cœur.
Le Québec m'a beaucoup donné, beaucoup appris, beaucoup aidé et je sais maintenant que ma place est ici.
Merci de m'avoir lue...
Christina
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ChristinaPLaurence got a reaction from Dauphina in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!
Un texte plein de bon sens!
Tout le monde généralise sur tout, tout le monde et tout le temps mais nous sommes les premiers responsables de nos échecs et de nos succès. Et d'ailleurs, pourquoi parler d'échec en cas de retour en France? C'est tellement dommage de voir ça comme un échec, c'est simplement une autre étape, une autre courageuse décision de ne pas rester sur ses lauriers et vivre une nouvelle aventure. Alors, je te souhaite plein de bonnes choses dans ta prochaine vie...
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ChristinaPLaurence got a reaction from Jess2A in 6 ans au Québec!
Wow, déjà 6 ans. Je capote
Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
Merci de m'avoir lue.
Christina
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ChristinaPLaurence reacted to Wapman in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!
En fait le mot impasse est assez négatif. Plus simplement, nous avons envi de revivre une expérience d'expatriation dans un autre pays! La vie est courte, et philosophiquement parlant, nous nous considérons comme des citoyens du monde. Nous pourrions prendre plusieurs semaines de vacances (ou même 1 mois) et faire du tourisme dans d'autres pays. Mais les vacances marathon ou nous avons 15 jours pour visiter un pays ou un région, cela ne nous attire plus. Nous souhaitons simplement revivre les sensations de liberté, de découverte et de remise en question que nous avons vécu il y a 8 ans en arrivant au Canada, mais avec notre précieuse expérience acquise ici. Nous sommes arrivés comme français et nous partons ailleurs comme canadiens... juste ça c'est grisant! Plus précisément, on aime briser la routine, et après 8 ans dans le confort du Québec, nous nous retrouvons justement dans cette routine et l'envie, encore une fois, d'en sortir. La vie est courte et si on le ne fait pas maintenant en bonne santé on ne le fera jamais, comme il y a 8 ans! Certains amis québécois, pensent qu'en partant voyager maintenant, on prend de l'avance sur notre retraite (de leur point de vue on n'attend pas la retraite pour aller s'installer ailleurs et voyager, comme ils le font eux-même). On répond alors qu'on préfère vivre une année de moins à la fin de notre vie et prendre cette année tout de suite!
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ChristinaPLaurence got a reaction from veniziano in 6 ans au Québec!
Wow, déjà 6 ans. Je capote
Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
Merci de m'avoir lue.
Christina
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ChristinaPLaurence got a reaction from MissySaru in 6 ans au Québec!
Wow, déjà 6 ans. Je capote
Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
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Christina
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ChristinaPLaurence got a reaction from FAYOU in 6 ans au Québec!
Wow, déjà 6 ans. Je capote
Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
Merci de m'avoir lue.
Christina
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ChristinaPLaurence got a reaction from Helene.nc in Pourquoi ma place est ici au Québec
Déjà 4 ans que nous avons réalisé notre rêve..incroyable comme le temps passe vite quand on se sent bien. Que vous dire pour vous expliquer à quel point j'aime le Québec et à quel point je n'ai aucun regrets malgré ce que j'ai vécu récemment?
Tout d'abord, nous nous sommes installés en 2012 avec mon mari et notre fille de 2 ans. Différents emplois pour moi car malgré mon master 2 en droit, je ne trouvais pas d'emploi, j'avais donc décidé de repartir à zéro, et c'est ce que j'ai fait. Aujourd'hui, je travaille dans un bureau de notaires, j'apprécie beaucoup les gens avec qui je travaille, ce qui est primordial pour moi. Pas de jalousie, pas de regards en coin, pas de jugement et une confiance réciproque à toutes épreuves.
La vie ne m'a pas épargnée récemment mais il est pour moi inconcevable de rentrer en France. J'y ai pensé une fois ou deux quand mon mari, l'homme de ma vie, a commencé à avoir des maux de ventres et que les médecins, les excellents spécialistes qui le soignaient, ne semblaient pas trouver son mal. Puis la situation a très vite empiré. Et s'il est vrai que la bobologie est au Québec difficile à traiter, quand vous avez quelque chose de grave, tout le système se met en place pour vous.
En l’occurrence, on nous annonce à la mi-mai, soit après 4 mois de spéculations, 3 spécialistes circonspects et des examens répétitifs, que mon homme a un cancer de l'estomac incurable et qu'on peut espérer 2 ans grand maximum. Notre deuxième fille venait d'avoir 9 mois. Alors après avoir pleuré plusieurs heures dans la chambre à essayer de comprendre ce qui nous arrivait, nous avons pris la décision de profiter au maximum du temps qui allait nous rester et d'être reconnaissants à la vie de nous prévenir avec un peu d'avance de ce qui allait arriver inévitablement. Mais même si mon homme acceptait quand même bien le pronostic de 2 ans, j'ai été longtemps dans le déni et de lui répondre " Impossible, avec tout l'amour que tu vas recevoir, tu vas exploser les statistiques, 2 ans, c'est trop peu, ce n'est pas possible, les filles ont trop besoin de toi et je ne suis pas capable de vivre sans toi". Car même si on me dit toujours que j'ai l'air beaucoup plus jeune que mon jeune, nous formions un couple uni depuis 17 ans, nous avions vécu des deuils, des déceptions, des surprises, une immigration, une maison à nous, une naissance en France puis au Québec et bien d'autres choses.
Commence donc la prise en charge du cancer, du maudit cancer avec lequel on avait décidé de se battre. Les rdv de chimio, l'infirmière pivot qui fait le relai avec la nutritionniste, la psy, le médecin de famille, le pharmacien et les spécialistes. Tout ceci sans débourser le moindre dollar, car oui, tout est pris en charge. Puis ne voyant rien évoluer et après une perte de poids de plus de 40 kgs, l'un des spécialistes nous annonce attristé que c'est foudroyant et que la chimio n'a absolument pas l'effet escompté.
Vient une période de turbulences émotionnelles intense, entre peur, colère, tristesse et désarroi total. Mais quand le voisin vous propose de tondre la pelouse, que la gardienne ne veut plus être payée et va chercher votre deuxième fille à l'école pour que vous puissiez rester plus tard à l'hôpital, que votre patron vous propose de ne plus travailler mais en étant rémunérée quand même, que vos amis se relaient pour vous préparer des petits plats et s'occupent des réparations de votre auto, et que votre notaire se déplace à l'hôpital en urgence pour que vous ayiez le temps de signer un testament et un mandat en cas d'inaptitude, ça aide beaucoup. J'étais bouleversée de tant de bonnes intentions de gens que je connaissait parfois à peine mais qui voulaient m'aider de leur mieux, Car c'est ça le Québec! de l'entraide, de la compassion, de la confiance et de l'amitié..
Il est donc parti un mois à peine après avoir commencé la chimio.
Alors après avoir choisi le cercueil, après que la maison funéraire se soit occupé des demandes de prestations, après avoir pu célébré la cérémonie le jour de mon choix malgré le congé férié, après avoir annoncé à ma fille que les médecins n'avaient pas réussi à soigner son papa, j'ai commencé la paperasse, soit assurance vie sur le prêt hypothécaire, sur son auto, comptes bancaires, abonnements, carte de crédit et autres...mise en vente de la maison, et offre d'achat signée après 3 jours, achat d'une nouvelle maison proches de toutes les commodités, car seule avec 2 enfants, la campagne ne me convenait plus et ce avant même d'avoir signé la vente de la première vente. Six semaines après mon hypothèque était entièrement soldée par l'assureur, ensuite son employeur m'appelle pour me dire qu'il m'envoie des formulaires d'assurance collective à remplir pour les filles et moi, et 2 semaines plus tard, un autre chèque arrive, là, je m'écroule. C'est trop, je n'ai jamais été intéressée par l'argent et j'ai l'impression d'en gagner sur la mort de l'homme de ma vie et c'est insupportable. Et puis, j'ai décidé de voir ça comme une protection que l'on prend lorsqu'on signe un contrat. Si j'étais décédée, les choses auraient été les mêmes. En recevant cet argent, je me dis maintenant que c'est sa manière de faire ce qu'il a fait toute sa vie, soit protéger sa famille. L'argent est placé, j'ai moi-même demandé à ce que je puisse pas le retirer avant plusieurs années, j'ai cependant fait une petite folie en partant 3 jours à New-York, l'une des nombreuses villes que nous avions prévu de visiter ensemble Car si la vie m'a donné une leçon, c'est certainement de ne pas remettre à plus tard ce qui nous tient vraiment à cœur.
Le Québec m'a beaucoup donné, beaucoup appris, beaucoup aidé et je sais maintenant que ma place est ici.
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Christina
Dernier bilan de Christina :
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ChristinaPLaurence got a reaction from nabitudert in Pourquoi ma place est ici au Québec
Déjà 4 ans que nous avons réalisé notre rêve..incroyable comme le temps passe vite quand on se sent bien. Que vous dire pour vous expliquer à quel point j'aime le Québec et à quel point je n'ai aucun regrets malgré ce que j'ai vécu récemment?
Tout d'abord, nous nous sommes installés en 2012 avec mon mari et notre fille de 2 ans. Différents emplois pour moi car malgré mon master 2 en droit, je ne trouvais pas d'emploi, j'avais donc décidé de repartir à zéro, et c'est ce que j'ai fait. Aujourd'hui, je travaille dans un bureau de notaires, j'apprécie beaucoup les gens avec qui je travaille, ce qui est primordial pour moi. Pas de jalousie, pas de regards en coin, pas de jugement et une confiance réciproque à toutes épreuves.
La vie ne m'a pas épargnée récemment mais il est pour moi inconcevable de rentrer en France. J'y ai pensé une fois ou deux quand mon mari, l'homme de ma vie, a commencé à avoir des maux de ventres et que les médecins, les excellents spécialistes qui le soignaient, ne semblaient pas trouver son mal. Puis la situation a très vite empiré. Et s'il est vrai que la bobologie est au Québec difficile à traiter, quand vous avez quelque chose de grave, tout le système se met en place pour vous.
En l’occurrence, on nous annonce à la mi-mai, soit après 4 mois de spéculations, 3 spécialistes circonspects et des examens répétitifs, que mon homme a un cancer de l'estomac incurable et qu'on peut espérer 2 ans grand maximum. Notre deuxième fille venait d'avoir 9 mois. Alors après avoir pleuré plusieurs heures dans la chambre à essayer de comprendre ce qui nous arrivait, nous avons pris la décision de profiter au maximum du temps qui allait nous rester et d'être reconnaissants à la vie de nous prévenir avec un peu d'avance de ce qui allait arriver inévitablement. Mais même si mon homme acceptait quand même bien le pronostic de 2 ans, j'ai été longtemps dans le déni et de lui répondre " Impossible, avec tout l'amour que tu vas recevoir, tu vas exploser les statistiques, 2 ans, c'est trop peu, ce n'est pas possible, les filles ont trop besoin de toi et je ne suis pas capable de vivre sans toi". Car même si on me dit toujours que j'ai l'air beaucoup plus jeune que mon jeune, nous formions un couple uni depuis 17 ans, nous avions vécu des deuils, des déceptions, des surprises, une immigration, une maison à nous, une naissance en France puis au Québec et bien d'autres choses.
Commence donc la prise en charge du cancer, du maudit cancer avec lequel on avait décidé de se battre. Les rdv de chimio, l'infirmière pivot qui fait le relai avec la nutritionniste, la psy, le médecin de famille, le pharmacien et les spécialistes. Tout ceci sans débourser le moindre dollar, car oui, tout est pris en charge. Puis ne voyant rien évoluer et après une perte de poids de plus de 40 kgs, l'un des spécialistes nous annonce attristé que c'est foudroyant et que la chimio n'a absolument pas l'effet escompté.
Vient une période de turbulences émotionnelles intense, entre peur, colère, tristesse et désarroi total. Mais quand le voisin vous propose de tondre la pelouse, que la gardienne ne veut plus être payée et va chercher votre deuxième fille à l'école pour que vous puissiez rester plus tard à l'hôpital, que votre patron vous propose de ne plus travailler mais en étant rémunérée quand même, que vos amis se relaient pour vous préparer des petits plats et s'occupent des réparations de votre auto, et que votre notaire se déplace à l'hôpital en urgence pour que vous ayiez le temps de signer un testament et un mandat en cas d'inaptitude, ça aide beaucoup. J'étais bouleversée de tant de bonnes intentions de gens que je connaissait parfois à peine mais qui voulaient m'aider de leur mieux, Car c'est ça le Québec! de l'entraide, de la compassion, de la confiance et de l'amitié..
Il est donc parti un mois à peine après avoir commencé la chimio.
Alors après avoir choisi le cercueil, après que la maison funéraire se soit occupé des demandes de prestations, après avoir pu célébré la cérémonie le jour de mon choix malgré le congé férié, après avoir annoncé à ma fille que les médecins n'avaient pas réussi à soigner son papa, j'ai commencé la paperasse, soit assurance vie sur le prêt hypothécaire, sur son auto, comptes bancaires, abonnements, carte de crédit et autres...mise en vente de la maison, et offre d'achat signée après 3 jours, achat d'une nouvelle maison proches de toutes les commodités, car seule avec 2 enfants, la campagne ne me convenait plus et ce avant même d'avoir signé la vente de la première vente. Six semaines après mon hypothèque était entièrement soldée par l'assureur, ensuite son employeur m'appelle pour me dire qu'il m'envoie des formulaires d'assurance collective à remplir pour les filles et moi, et 2 semaines plus tard, un autre chèque arrive, là, je m'écroule. C'est trop, je n'ai jamais été intéressée par l'argent et j'ai l'impression d'en gagner sur la mort de l'homme de ma vie et c'est insupportable. Et puis, j'ai décidé de voir ça comme une protection que l'on prend lorsqu'on signe un contrat. Si j'étais décédée, les choses auraient été les mêmes. En recevant cet argent, je me dis maintenant que c'est sa manière de faire ce qu'il a fait toute sa vie, soit protéger sa famille. L'argent est placé, j'ai moi-même demandé à ce que je puisse pas le retirer avant plusieurs années, j'ai cependant fait une petite folie en partant 3 jours à New-York, l'une des nombreuses villes que nous avions prévu de visiter ensemble Car si la vie m'a donné une leçon, c'est certainement de ne pas remettre à plus tard ce qui nous tient vraiment à cœur.
Le Québec m'a beaucoup donné, beaucoup appris, beaucoup aidé et je sais maintenant que ma place est ici.
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Christina
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ChristinaPLaurence got a reaction from CélineOnline in 6 ans au Québec!
Wow, déjà 6 ans. Je capote
Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
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Christina
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ChristinaPLaurence got a reaction from Zemida in 6 ans au Québec!
Wow, déjà 6 ans. Je capote
Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
Merci de m'avoir lue.
Christina
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ChristinaPLaurence reacted to immigrer.com in 6 ans au Québec!
Bonjour Christina,
Merci de donner de vos nouvelles. C'est un plaisir de vous lire.
Nous allons publier votre message en page d'accueil du site et partager sur le réseau.
Merci encore et bonne année 2018 à vous et à vos enfants!
Cordialement
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ChristinaPLaurence got a reaction from aaliyah20 in 6 ans au Québec!
Wow, déjà 6 ans. Je capote
Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
Merci de m'avoir lue.
Christina
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ChristinaPLaurence got a reaction from Lilideslacs in 6 ans au Québec!
Wow, déjà 6 ans. Je capote
Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
Merci de m'avoir lue.
Christina
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ChristinaPLaurence got a reaction from bibonsake in 6 ans au Québec!
Wow, déjà 6 ans. Je capote
Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
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Christina
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ChristinaPLaurence got a reaction from Sebster in 6 ans au Québec!
Wow, déjà 6 ans. Je capote
Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
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Christina
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ChristinaPLaurence got a reaction from Laurent in 6 ans au Québec!
Wow, déjà 6 ans. Je capote
Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
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Christina
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ChristinaPLaurence got a reaction from lorelai in 6 ans au Québec!
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Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
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ChristinaPLaurence got a reaction from immigrer.com in 6 ans au Québec!
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Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
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ChristinaPLaurence got a reaction from lalasa30 in 6 ans au Québec!
Wow, déjà 6 ans. Je capote
Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
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Christina
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ChristinaPLaurence got a reaction from Kweli in 6 ans au Québec!
Wow, déjà 6 ans. Je capote
Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
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Christina
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ChristinaPLaurence got a reaction from kuroczyd in 6 ans au Québec!
Wow, déjà 6 ans. Je capote
Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
Merci de m'avoir lue.
Christina
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ChristinaPLaurence got a reaction from Nienna91 in Pourquoi ma place est ici au Québec
Déjà 4 ans que nous avons réalisé notre rêve..incroyable comme le temps passe vite quand on se sent bien. Que vous dire pour vous expliquer à quel point j'aime le Québec et à quel point je n'ai aucun regrets malgré ce que j'ai vécu récemment?
Tout d'abord, nous nous sommes installés en 2012 avec mon mari et notre fille de 2 ans. Différents emplois pour moi car malgré mon master 2 en droit, je ne trouvais pas d'emploi, j'avais donc décidé de repartir à zéro, et c'est ce que j'ai fait. Aujourd'hui, je travaille dans un bureau de notaires, j'apprécie beaucoup les gens avec qui je travaille, ce qui est primordial pour moi. Pas de jalousie, pas de regards en coin, pas de jugement et une confiance réciproque à toutes épreuves.
La vie ne m'a pas épargnée récemment mais il est pour moi inconcevable de rentrer en France. J'y ai pensé une fois ou deux quand mon mari, l'homme de ma vie, a commencé à avoir des maux de ventres et que les médecins, les excellents spécialistes qui le soignaient, ne semblaient pas trouver son mal. Puis la situation a très vite empiré. Et s'il est vrai que la bobologie est au Québec difficile à traiter, quand vous avez quelque chose de grave, tout le système se met en place pour vous.
En l’occurrence, on nous annonce à la mi-mai, soit après 4 mois de spéculations, 3 spécialistes circonspects et des examens répétitifs, que mon homme a un cancer de l'estomac incurable et qu'on peut espérer 2 ans grand maximum. Notre deuxième fille venait d'avoir 9 mois. Alors après avoir pleuré plusieurs heures dans la chambre à essayer de comprendre ce qui nous arrivait, nous avons pris la décision de profiter au maximum du temps qui allait nous rester et d'être reconnaissants à la vie de nous prévenir avec un peu d'avance de ce qui allait arriver inévitablement. Mais même si mon homme acceptait quand même bien le pronostic de 2 ans, j'ai été longtemps dans le déni et de lui répondre " Impossible, avec tout l'amour que tu vas recevoir, tu vas exploser les statistiques, 2 ans, c'est trop peu, ce n'est pas possible, les filles ont trop besoin de toi et je ne suis pas capable de vivre sans toi". Car même si on me dit toujours que j'ai l'air beaucoup plus jeune que mon jeune, nous formions un couple uni depuis 17 ans, nous avions vécu des deuils, des déceptions, des surprises, une immigration, une maison à nous, une naissance en France puis au Québec et bien d'autres choses.
Commence donc la prise en charge du cancer, du maudit cancer avec lequel on avait décidé de se battre. Les rdv de chimio, l'infirmière pivot qui fait le relai avec la nutritionniste, la psy, le médecin de famille, le pharmacien et les spécialistes. Tout ceci sans débourser le moindre dollar, car oui, tout est pris en charge. Puis ne voyant rien évoluer et après une perte de poids de plus de 40 kgs, l'un des spécialistes nous annonce attristé que c'est foudroyant et que la chimio n'a absolument pas l'effet escompté.
Vient une période de turbulences émotionnelles intense, entre peur, colère, tristesse et désarroi total. Mais quand le voisin vous propose de tondre la pelouse, que la gardienne ne veut plus être payée et va chercher votre deuxième fille à l'école pour que vous puissiez rester plus tard à l'hôpital, que votre patron vous propose de ne plus travailler mais en étant rémunérée quand même, que vos amis se relaient pour vous préparer des petits plats et s'occupent des réparations de votre auto, et que votre notaire se déplace à l'hôpital en urgence pour que vous ayiez le temps de signer un testament et un mandat en cas d'inaptitude, ça aide beaucoup. J'étais bouleversée de tant de bonnes intentions de gens que je connaissait parfois à peine mais qui voulaient m'aider de leur mieux, Car c'est ça le Québec! de l'entraide, de la compassion, de la confiance et de l'amitié..
Il est donc parti un mois à peine après avoir commencé la chimio.
Alors après avoir choisi le cercueil, après que la maison funéraire se soit occupé des demandes de prestations, après avoir pu célébré la cérémonie le jour de mon choix malgré le congé férié, après avoir annoncé à ma fille que les médecins n'avaient pas réussi à soigner son papa, j'ai commencé la paperasse, soit assurance vie sur le prêt hypothécaire, sur son auto, comptes bancaires, abonnements, carte de crédit et autres...mise en vente de la maison, et offre d'achat signée après 3 jours, achat d'une nouvelle maison proches de toutes les commodités, car seule avec 2 enfants, la campagne ne me convenait plus et ce avant même d'avoir signé la vente de la première vente. Six semaines après mon hypothèque était entièrement soldée par l'assureur, ensuite son employeur m'appelle pour me dire qu'il m'envoie des formulaires d'assurance collective à remplir pour les filles et moi, et 2 semaines plus tard, un autre chèque arrive, là, je m'écroule. C'est trop, je n'ai jamais été intéressée par l'argent et j'ai l'impression d'en gagner sur la mort de l'homme de ma vie et c'est insupportable. Et puis, j'ai décidé de voir ça comme une protection que l'on prend lorsqu'on signe un contrat. Si j'étais décédée, les choses auraient été les mêmes. En recevant cet argent, je me dis maintenant que c'est sa manière de faire ce qu'il a fait toute sa vie, soit protéger sa famille. L'argent est placé, j'ai moi-même demandé à ce que je puisse pas le retirer avant plusieurs années, j'ai cependant fait une petite folie en partant 3 jours à New-York, l'une des nombreuses villes que nous avions prévu de visiter ensemble Car si la vie m'a donné une leçon, c'est certainement de ne pas remettre à plus tard ce qui nous tient vraiment à cœur.
Le Québec m'a beaucoup donné, beaucoup appris, beaucoup aidé et je sais maintenant que ma place est ici.
Merci de m'avoir lue...
Christina
Dernier bilan de Christina :
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ChristinaPLaurence got a reaction from pierrick03g in Pourquoi ma place est ici au Québec
Déjà 4 ans que nous avons réalisé notre rêve..incroyable comme le temps passe vite quand on se sent bien. Que vous dire pour vous expliquer à quel point j'aime le Québec et à quel point je n'ai aucun regrets malgré ce que j'ai vécu récemment?
Tout d'abord, nous nous sommes installés en 2012 avec mon mari et notre fille de 2 ans. Différents emplois pour moi car malgré mon master 2 en droit, je ne trouvais pas d'emploi, j'avais donc décidé de repartir à zéro, et c'est ce que j'ai fait. Aujourd'hui, je travaille dans un bureau de notaires, j'apprécie beaucoup les gens avec qui je travaille, ce qui est primordial pour moi. Pas de jalousie, pas de regards en coin, pas de jugement et une confiance réciproque à toutes épreuves.
La vie ne m'a pas épargnée récemment mais il est pour moi inconcevable de rentrer en France. J'y ai pensé une fois ou deux quand mon mari, l'homme de ma vie, a commencé à avoir des maux de ventres et que les médecins, les excellents spécialistes qui le soignaient, ne semblaient pas trouver son mal. Puis la situation a très vite empiré. Et s'il est vrai que la bobologie est au Québec difficile à traiter, quand vous avez quelque chose de grave, tout le système se met en place pour vous.
En l’occurrence, on nous annonce à la mi-mai, soit après 4 mois de spéculations, 3 spécialistes circonspects et des examens répétitifs, que mon homme a un cancer de l'estomac incurable et qu'on peut espérer 2 ans grand maximum. Notre deuxième fille venait d'avoir 9 mois. Alors après avoir pleuré plusieurs heures dans la chambre à essayer de comprendre ce qui nous arrivait, nous avons pris la décision de profiter au maximum du temps qui allait nous rester et d'être reconnaissants à la vie de nous prévenir avec un peu d'avance de ce qui allait arriver inévitablement. Mais même si mon homme acceptait quand même bien le pronostic de 2 ans, j'ai été longtemps dans le déni et de lui répondre " Impossible, avec tout l'amour que tu vas recevoir, tu vas exploser les statistiques, 2 ans, c'est trop peu, ce n'est pas possible, les filles ont trop besoin de toi et je ne suis pas capable de vivre sans toi". Car même si on me dit toujours que j'ai l'air beaucoup plus jeune que mon jeune, nous formions un couple uni depuis 17 ans, nous avions vécu des deuils, des déceptions, des surprises, une immigration, une maison à nous, une naissance en France puis au Québec et bien d'autres choses.
Commence donc la prise en charge du cancer, du maudit cancer avec lequel on avait décidé de se battre. Les rdv de chimio, l'infirmière pivot qui fait le relai avec la nutritionniste, la psy, le médecin de famille, le pharmacien et les spécialistes. Tout ceci sans débourser le moindre dollar, car oui, tout est pris en charge. Puis ne voyant rien évoluer et après une perte de poids de plus de 40 kgs, l'un des spécialistes nous annonce attristé que c'est foudroyant et que la chimio n'a absolument pas l'effet escompté.
Vient une période de turbulences émotionnelles intense, entre peur, colère, tristesse et désarroi total. Mais quand le voisin vous propose de tondre la pelouse, que la gardienne ne veut plus être payée et va chercher votre deuxième fille à l'école pour que vous puissiez rester plus tard à l'hôpital, que votre patron vous propose de ne plus travailler mais en étant rémunérée quand même, que vos amis se relaient pour vous préparer des petits plats et s'occupent des réparations de votre auto, et que votre notaire se déplace à l'hôpital en urgence pour que vous ayiez le temps de signer un testament et un mandat en cas d'inaptitude, ça aide beaucoup. J'étais bouleversée de tant de bonnes intentions de gens que je connaissait parfois à peine mais qui voulaient m'aider de leur mieux, Car c'est ça le Québec! de l'entraide, de la compassion, de la confiance et de l'amitié..
Il est donc parti un mois à peine après avoir commencé la chimio.
Alors après avoir choisi le cercueil, après que la maison funéraire se soit occupé des demandes de prestations, après avoir pu célébré la cérémonie le jour de mon choix malgré le congé férié, après avoir annoncé à ma fille que les médecins n'avaient pas réussi à soigner son papa, j'ai commencé la paperasse, soit assurance vie sur le prêt hypothécaire, sur son auto, comptes bancaires, abonnements, carte de crédit et autres...mise en vente de la maison, et offre d'achat signée après 3 jours, achat d'une nouvelle maison proches de toutes les commodités, car seule avec 2 enfants, la campagne ne me convenait plus et ce avant même d'avoir signé la vente de la première vente. Six semaines après mon hypothèque était entièrement soldée par l'assureur, ensuite son employeur m'appelle pour me dire qu'il m'envoie des formulaires d'assurance collective à remplir pour les filles et moi, et 2 semaines plus tard, un autre chèque arrive, là, je m'écroule. C'est trop, je n'ai jamais été intéressée par l'argent et j'ai l'impression d'en gagner sur la mort de l'homme de ma vie et c'est insupportable. Et puis, j'ai décidé de voir ça comme une protection que l'on prend lorsqu'on signe un contrat. Si j'étais décédée, les choses auraient été les mêmes. En recevant cet argent, je me dis maintenant que c'est sa manière de faire ce qu'il a fait toute sa vie, soit protéger sa famille. L'argent est placé, j'ai moi-même demandé à ce que je puisse pas le retirer avant plusieurs années, j'ai cependant fait une petite folie en partant 3 jours à New-York, l'une des nombreuses villes que nous avions prévu de visiter ensemble Car si la vie m'a donné une leçon, c'est certainement de ne pas remettre à plus tard ce qui nous tient vraiment à cœur.
Le Québec m'a beaucoup donné, beaucoup appris, beaucoup aidé et je sais maintenant que ma place est ici.
Merci de m'avoir lue...
Christina
Dernier bilan de Christina :
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ChristinaPLaurence got a reaction from CélineOnline in Pourquoi ma place est ici au Québec
Déjà 4 ans que nous avons réalisé notre rêve..incroyable comme le temps passe vite quand on se sent bien. Que vous dire pour vous expliquer à quel point j'aime le Québec et à quel point je n'ai aucun regrets malgré ce que j'ai vécu récemment?
Tout d'abord, nous nous sommes installés en 2012 avec mon mari et notre fille de 2 ans. Différents emplois pour moi car malgré mon master 2 en droit, je ne trouvais pas d'emploi, j'avais donc décidé de repartir à zéro, et c'est ce que j'ai fait. Aujourd'hui, je travaille dans un bureau de notaires, j'apprécie beaucoup les gens avec qui je travaille, ce qui est primordial pour moi. Pas de jalousie, pas de regards en coin, pas de jugement et une confiance réciproque à toutes épreuves.
La vie ne m'a pas épargnée récemment mais il est pour moi inconcevable de rentrer en France. J'y ai pensé une fois ou deux quand mon mari, l'homme de ma vie, a commencé à avoir des maux de ventres et que les médecins, les excellents spécialistes qui le soignaient, ne semblaient pas trouver son mal. Puis la situation a très vite empiré. Et s'il est vrai que la bobologie est au Québec difficile à traiter, quand vous avez quelque chose de grave, tout le système se met en place pour vous.
En l’occurrence, on nous annonce à la mi-mai, soit après 4 mois de spéculations, 3 spécialistes circonspects et des examens répétitifs, que mon homme a un cancer de l'estomac incurable et qu'on peut espérer 2 ans grand maximum. Notre deuxième fille venait d'avoir 9 mois. Alors après avoir pleuré plusieurs heures dans la chambre à essayer de comprendre ce qui nous arrivait, nous avons pris la décision de profiter au maximum du temps qui allait nous rester et d'être reconnaissants à la vie de nous prévenir avec un peu d'avance de ce qui allait arriver inévitablement. Mais même si mon homme acceptait quand même bien le pronostic de 2 ans, j'ai été longtemps dans le déni et de lui répondre " Impossible, avec tout l'amour que tu vas recevoir, tu vas exploser les statistiques, 2 ans, c'est trop peu, ce n'est pas possible, les filles ont trop besoin de toi et je ne suis pas capable de vivre sans toi". Car même si on me dit toujours que j'ai l'air beaucoup plus jeune que mon jeune, nous formions un couple uni depuis 17 ans, nous avions vécu des deuils, des déceptions, des surprises, une immigration, une maison à nous, une naissance en France puis au Québec et bien d'autres choses.
Commence donc la prise en charge du cancer, du maudit cancer avec lequel on avait décidé de se battre. Les rdv de chimio, l'infirmière pivot qui fait le relai avec la nutritionniste, la psy, le médecin de famille, le pharmacien et les spécialistes. Tout ceci sans débourser le moindre dollar, car oui, tout est pris en charge. Puis ne voyant rien évoluer et après une perte de poids de plus de 40 kgs, l'un des spécialistes nous annonce attristé que c'est foudroyant et que la chimio n'a absolument pas l'effet escompté.
Vient une période de turbulences émotionnelles intense, entre peur, colère, tristesse et désarroi total. Mais quand le voisin vous propose de tondre la pelouse, que la gardienne ne veut plus être payée et va chercher votre deuxième fille à l'école pour que vous puissiez rester plus tard à l'hôpital, que votre patron vous propose de ne plus travailler mais en étant rémunérée quand même, que vos amis se relaient pour vous préparer des petits plats et s'occupent des réparations de votre auto, et que votre notaire se déplace à l'hôpital en urgence pour que vous ayiez le temps de signer un testament et un mandat en cas d'inaptitude, ça aide beaucoup. J'étais bouleversée de tant de bonnes intentions de gens que je connaissait parfois à peine mais qui voulaient m'aider de leur mieux, Car c'est ça le Québec! de l'entraide, de la compassion, de la confiance et de l'amitié..
Il est donc parti un mois à peine après avoir commencé la chimio.
Alors après avoir choisi le cercueil, après que la maison funéraire se soit occupé des demandes de prestations, après avoir pu célébré la cérémonie le jour de mon choix malgré le congé férié, après avoir annoncé à ma fille que les médecins n'avaient pas réussi à soigner son papa, j'ai commencé la paperasse, soit assurance vie sur le prêt hypothécaire, sur son auto, comptes bancaires, abonnements, carte de crédit et autres...mise en vente de la maison, et offre d'achat signée après 3 jours, achat d'une nouvelle maison proches de toutes les commodités, car seule avec 2 enfants, la campagne ne me convenait plus et ce avant même d'avoir signé la vente de la première vente. Six semaines après mon hypothèque était entièrement soldée par l'assureur, ensuite son employeur m'appelle pour me dire qu'il m'envoie des formulaires d'assurance collective à remplir pour les filles et moi, et 2 semaines plus tard, un autre chèque arrive, là, je m'écroule. C'est trop, je n'ai jamais été intéressée par l'argent et j'ai l'impression d'en gagner sur la mort de l'homme de ma vie et c'est insupportable. Et puis, j'ai décidé de voir ça comme une protection que l'on prend lorsqu'on signe un contrat. Si j'étais décédée, les choses auraient été les mêmes. En recevant cet argent, je me dis maintenant que c'est sa manière de faire ce qu'il a fait toute sa vie, soit protéger sa famille. L'argent est placé, j'ai moi-même demandé à ce que je puisse pas le retirer avant plusieurs années, j'ai cependant fait une petite folie en partant 3 jours à New-York, l'une des nombreuses villes que nous avions prévu de visiter ensemble Car si la vie m'a donné une leçon, c'est certainement de ne pas remettre à plus tard ce qui nous tient vraiment à cœur.
Le Québec m'a beaucoup donné, beaucoup appris, beaucoup aidé et je sais maintenant que ma place est ici.
Merci de m'avoir lue...
Christina
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