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ChristinaPLaurence

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    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de nuitbleue68 dans Pourquoi ma place est ici au Québec   
    Déjà 4 ans que nous avons réalisé notre rêve..incroyable comme le temps passe vite quand on se sent bien. Que vous dire pour vous expliquer à quel point j'aime le Québec et à quel point je n'ai aucun regrets malgré ce que j'ai vécu récemment?
     
    Tout d'abord, nous nous sommes installés en 2012 avec mon mari et notre fille de 2 ans. Différents emplois pour moi car malgré mon master 2 en droit, je ne trouvais pas d'emploi, j'avais donc décidé de repartir à zéro, et c'est ce que j'ai fait. Aujourd'hui, je travaille dans un bureau de notaires, j'apprécie beaucoup les gens avec qui je travaille, ce qui est primordial pour moi. Pas de jalousie, pas de regards en coin, pas de jugement et une confiance réciproque à toutes épreuves.
     
    La vie ne m'a pas épargnée récemment mais il est pour moi inconcevable de rentrer en France. J'y ai pensé une fois ou deux quand mon mari, l'homme de ma vie, a commencé à avoir des maux de ventres et que les médecins, les excellents spécialistes qui le soignaient, ne semblaient pas trouver son mal. Puis la situation a très vite empiré. Et s'il est vrai que la bobologie est au Québec difficile à traiter, quand vous avez quelque chose de grave, tout le système se met en place pour vous.
     
    En l’occurrence, on nous annonce à la mi-mai, soit après 4 mois de spéculations, 3 spécialistes circonspects et des examens répétitifs, que mon homme a un cancer de l'estomac incurable et qu'on peut espérer 2 ans grand maximum. Notre deuxième fille venait d'avoir 9 mois. Alors après avoir pleuré plusieurs heures dans la chambre à essayer de comprendre ce qui nous arrivait, nous avons pris la décision de profiter au maximum du temps qui allait nous rester et d'être reconnaissants à la vie de nous prévenir avec un peu d'avance de ce qui allait arriver inévitablement. Mais même si mon homme acceptait quand même bien le pronostic de 2 ans, j'ai été longtemps dans le déni et de lui répondre " Impossible, avec tout l'amour que tu vas recevoir, tu vas exploser les statistiques, 2 ans, c'est trop peu, ce n'est pas possible, les filles ont trop besoin de toi et je ne suis pas capable de vivre sans toi". Car même si on me dit toujours que j'ai l'air beaucoup plus jeune que mon jeune, nous formions un couple uni depuis 17 ans, nous avions vécu des deuils, des déceptions, des surprises, une immigration, une maison à nous, une naissance en France puis au Québec et bien d'autres choses. 
     
    Commence donc la prise en charge du cancer, du maudit cancer avec lequel on avait décidé de se battre. Les rdv de chimio, l'infirmière pivot qui fait le relai avec la nutritionniste, la psy, le médecin de famille, le pharmacien et les spécialistes. Tout ceci sans débourser le moindre dollar, car oui, tout est pris en charge. Puis ne voyant rien évoluer et après une perte de poids de plus de 40 kgs, l'un des spécialistes nous annonce  attristé que c'est foudroyant et que la chimio n'a absolument pas l'effet escompté.
     
    Vient une période de turbulences émotionnelles intense, entre peur, colère, tristesse et désarroi total. Mais quand le voisin vous propose de tondre la pelouse, que la gardienne ne veut plus être payée et va chercher votre deuxième fille à l'école pour que vous puissiez rester plus tard à l'hôpital, que votre patron vous propose de ne plus travailler mais en étant rémunérée quand même, que vos amis se relaient pour vous préparer des petits plats et s'occupent des réparations de votre auto, et que votre notaire se déplace à l'hôpital en urgence pour que vous ayiez le temps de signer un testament et un mandat en cas d'inaptitude, ça aide beaucoup. J'étais bouleversée de tant de bonnes intentions de gens que je connaissait parfois à peine mais qui voulaient m'aider de leur mieux, Car c'est ça le Québec! de l'entraide, de la compassion, de la confiance et de l'amitié.. 
     
    Il est donc parti un mois à peine après avoir commencé la chimio.
    Alors après avoir choisi le cercueil, après que la maison funéraire se soit occupé des demandes de prestations, après avoir pu célébré la cérémonie le jour de mon choix malgré le congé férié, après avoir annoncé à ma fille que les médecins n'avaient  pas réussi à soigner son papa, j'ai commencé la paperasse, soit assurance vie sur le prêt hypothécaire, sur son auto, comptes bancaires, abonnements, carte de crédit et autres...mise en vente de la maison, et offre d'achat signée après 3 jours,  achat d'une nouvelle maison proches de toutes les commodités, car seule avec 2 enfants, la campagne ne me convenait plus et ce avant même d'avoir signé la vente de la première vente. Six semaines après mon hypothèque était entièrement soldée par l'assureur, ensuite son employeur m'appelle pour me dire qu'il m'envoie des formulaires d'assurance collective à remplir pour les filles et moi, et 2 semaines plus tard, un autre chèque arrive, là, je m'écroule. C'est trop, je n'ai jamais été intéressée par l'argent et j'ai l'impression d'en gagner sur la mort de l'homme de ma vie et c'est insupportable. Et puis, j'ai décidé de voir ça comme une protection que l'on prend lorsqu'on signe un contrat. Si j'étais décédée, les choses auraient été les mêmes. En recevant cet argent, je me dis maintenant que c'est sa manière de faire ce qu'il a fait toute sa vie, soit protéger sa famille. L'argent est placé, j'ai moi-même demandé à ce que je puisse pas le retirer avant plusieurs années, j'ai cependant fait une petite folie en partant 3 jours à New-York, l'une des nombreuses villes que nous avions prévu de visiter ensemble Car si la vie m'a donné une leçon, c'est certainement de ne pas remettre à plus tard ce qui nous tient vraiment à cœur.
     
    Le Québec m'a beaucoup donné, beaucoup appris, beaucoup aidé et je sais maintenant que ma place est ici.
     
    Merci de m'avoir lue...
     
    Christina
     
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    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de Helene.nc dans Pourquoi ma place est ici au Québec   
    Déjà 4 ans que nous avons réalisé notre rêve..incroyable comme le temps passe vite quand on se sent bien. Que vous dire pour vous expliquer à quel point j'aime le Québec et à quel point je n'ai aucun regrets malgré ce que j'ai vécu récemment?
     
    Tout d'abord, nous nous sommes installés en 2012 avec mon mari et notre fille de 2 ans. Différents emplois pour moi car malgré mon master 2 en droit, je ne trouvais pas d'emploi, j'avais donc décidé de repartir à zéro, et c'est ce que j'ai fait. Aujourd'hui, je travaille dans un bureau de notaires, j'apprécie beaucoup les gens avec qui je travaille, ce qui est primordial pour moi. Pas de jalousie, pas de regards en coin, pas de jugement et une confiance réciproque à toutes épreuves.
     
    La vie ne m'a pas épargnée récemment mais il est pour moi inconcevable de rentrer en France. J'y ai pensé une fois ou deux quand mon mari, l'homme de ma vie, a commencé à avoir des maux de ventres et que les médecins, les excellents spécialistes qui le soignaient, ne semblaient pas trouver son mal. Puis la situation a très vite empiré. Et s'il est vrai que la bobologie est au Québec difficile à traiter, quand vous avez quelque chose de grave, tout le système se met en place pour vous.
     
    En l’occurrence, on nous annonce à la mi-mai, soit après 4 mois de spéculations, 3 spécialistes circonspects et des examens répétitifs, que mon homme a un cancer de l'estomac incurable et qu'on peut espérer 2 ans grand maximum. Notre deuxième fille venait d'avoir 9 mois. Alors après avoir pleuré plusieurs heures dans la chambre à essayer de comprendre ce qui nous arrivait, nous avons pris la décision de profiter au maximum du temps qui allait nous rester et d'être reconnaissants à la vie de nous prévenir avec un peu d'avance de ce qui allait arriver inévitablement. Mais même si mon homme acceptait quand même bien le pronostic de 2 ans, j'ai été longtemps dans le déni et de lui répondre " Impossible, avec tout l'amour que tu vas recevoir, tu vas exploser les statistiques, 2 ans, c'est trop peu, ce n'est pas possible, les filles ont trop besoin de toi et je ne suis pas capable de vivre sans toi". Car même si on me dit toujours que j'ai l'air beaucoup plus jeune que mon jeune, nous formions un couple uni depuis 17 ans, nous avions vécu des deuils, des déceptions, des surprises, une immigration, une maison à nous, une naissance en France puis au Québec et bien d'autres choses. 
     
    Commence donc la prise en charge du cancer, du maudit cancer avec lequel on avait décidé de se battre. Les rdv de chimio, l'infirmière pivot qui fait le relai avec la nutritionniste, la psy, le médecin de famille, le pharmacien et les spécialistes. Tout ceci sans débourser le moindre dollar, car oui, tout est pris en charge. Puis ne voyant rien évoluer et après une perte de poids de plus de 40 kgs, l'un des spécialistes nous annonce  attristé que c'est foudroyant et que la chimio n'a absolument pas l'effet escompté.
     
    Vient une période de turbulences émotionnelles intense, entre peur, colère, tristesse et désarroi total. Mais quand le voisin vous propose de tondre la pelouse, que la gardienne ne veut plus être payée et va chercher votre deuxième fille à l'école pour que vous puissiez rester plus tard à l'hôpital, que votre patron vous propose de ne plus travailler mais en étant rémunérée quand même, que vos amis se relaient pour vous préparer des petits plats et s'occupent des réparations de votre auto, et que votre notaire se déplace à l'hôpital en urgence pour que vous ayiez le temps de signer un testament et un mandat en cas d'inaptitude, ça aide beaucoup. J'étais bouleversée de tant de bonnes intentions de gens que je connaissait parfois à peine mais qui voulaient m'aider de leur mieux, Car c'est ça le Québec! de l'entraide, de la compassion, de la confiance et de l'amitié.. 
     
    Il est donc parti un mois à peine après avoir commencé la chimio.
    Alors après avoir choisi le cercueil, après que la maison funéraire se soit occupé des demandes de prestations, après avoir pu célébré la cérémonie le jour de mon choix malgré le congé férié, après avoir annoncé à ma fille que les médecins n'avaient  pas réussi à soigner son papa, j'ai commencé la paperasse, soit assurance vie sur le prêt hypothécaire, sur son auto, comptes bancaires, abonnements, carte de crédit et autres...mise en vente de la maison, et offre d'achat signée après 3 jours,  achat d'une nouvelle maison proches de toutes les commodités, car seule avec 2 enfants, la campagne ne me convenait plus et ce avant même d'avoir signé la vente de la première vente. Six semaines après mon hypothèque était entièrement soldée par l'assureur, ensuite son employeur m'appelle pour me dire qu'il m'envoie des formulaires d'assurance collective à remplir pour les filles et moi, et 2 semaines plus tard, un autre chèque arrive, là, je m'écroule. C'est trop, je n'ai jamais été intéressée par l'argent et j'ai l'impression d'en gagner sur la mort de l'homme de ma vie et c'est insupportable. Et puis, j'ai décidé de voir ça comme une protection que l'on prend lorsqu'on signe un contrat. Si j'étais décédée, les choses auraient été les mêmes. En recevant cet argent, je me dis maintenant que c'est sa manière de faire ce qu'il a fait toute sa vie, soit protéger sa famille. L'argent est placé, j'ai moi-même demandé à ce que je puisse pas le retirer avant plusieurs années, j'ai cependant fait une petite folie en partant 3 jours à New-York, l'une des nombreuses villes que nous avions prévu de visiter ensemble Car si la vie m'a donné une leçon, c'est certainement de ne pas remettre à plus tard ce qui nous tient vraiment à cœur.
     
    Le Québec m'a beaucoup donné, beaucoup appris, beaucoup aidé et je sais maintenant que ma place est ici.
     
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    Christina
     
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    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de lorelai dans 8 ans au Québec : Que du positif malgré les épreuves   
    Déjà 8 ans au Québec.
    4 ans après avoir perdu mon mari avec qui on avait construit ce rêve commun, mon choix reste intact. Depuis mon dernier bilan, beaucoup de nouveautés. J'ai pu décrocher le poste que j'ai toujours voulu dans mon domaine d'études aussi mais avec des responsabilités et de très bonnes conditions de travail. Cela fait 2 ans que j'exerce aussi comme photographe, je développe une clientèle tranquillement et surtout, j'ai énormément de plaisir. Pendant les shootings, je ne suis ni une maman, ni une employée. Je crée, j'imagine et je fais plaisir aux autres. Que du bonheur.
    C'est à contre-cœur que j'ai dû quitter mon emploi de technicienne juridique en mars mais c'est pour le bien de ma plus jeune fille qui a des besoins spéciaux, en attente de diagnostic TSA et scolarisée seulement en septembre. 
    Alors plutôt que de mettre mon équipe dans le trouble avec un arrêt maladie, j'ai préféré laisser la place et partir la tête haute et la conscience tranquille. Je ne suis pas inquiète de retrouver un emploi rapidement car déjà acceptée pour des examens au Ministère de la justice (annulés pour cause de covid bien-sûr).
    J'ai récemment été confrontée à ma pire angoisse d'expatriée avec mon père qui est très malade et qui me dit être sur le point de rejoindre ma mère. Très dur, d'autant plus que tout voyage serait impossible si quelque chose devait arriver. Mais c'est un choix qu'on fait et c'est un risque qu'on prend en traversant la flaque. Alors évidemment, on s'appelle beaucoup et on croise les doigts très fort pour que tout rentre dans l'ordre.
    Depuis le confinement, la prise en charge de ma fille de 4 ans a débuté avec la psychoéducatrice et l'éducatrice spécialisée (par visioconférence bien-sûr) et le rdv de diagnostic avec le pédiatre est dans une semaine. Alors en attendant de me replonger dans une nouvelle carrière, je profite de mes 2 cocottes et je me repose pour la première fois de ma vie. Je suis plus sereine pour l'avenir car je ne suis plus seule pour affronter tout ça. Un maudit québécois a pris une place très importante depuis 3 ans et embarque bientôt avec nous pour une nouvelle vie à 4. Je ne m'attendais pas à autant de défis, de surprises et de rebondissements en arrivant ici, alors je laisse les épreuves derrière et j’apprécie tous les cadeaux que la vie m'a offerts depuis que j'ai débarqué de l'avion le 15 mai 2012.
    Merci de m'avoir lue.
    Christina
     
     
  4. J'aime
    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de Jade dans 8 ans au Québec : Que du positif malgré les épreuves   
    Déjà 8 ans au Québec.
    4 ans après avoir perdu mon mari avec qui on avait construit ce rêve commun, mon choix reste intact. Depuis mon dernier bilan, beaucoup de nouveautés. J'ai pu décrocher le poste que j'ai toujours voulu dans mon domaine d'études aussi mais avec des responsabilités et de très bonnes conditions de travail. Cela fait 2 ans que j'exerce aussi comme photographe, je développe une clientèle tranquillement et surtout, j'ai énormément de plaisir. Pendant les shootings, je ne suis ni une maman, ni une employée. Je crée, j'imagine et je fais plaisir aux autres. Que du bonheur.
    C'est à contre-cœur que j'ai dû quitter mon emploi de technicienne juridique en mars mais c'est pour le bien de ma plus jeune fille qui a des besoins spéciaux, en attente de diagnostic TSA et scolarisée seulement en septembre. 
    Alors plutôt que de mettre mon équipe dans le trouble avec un arrêt maladie, j'ai préféré laisser la place et partir la tête haute et la conscience tranquille. Je ne suis pas inquiète de retrouver un emploi rapidement car déjà acceptée pour des examens au Ministère de la justice (annulés pour cause de covid bien-sûr).
    J'ai récemment été confrontée à ma pire angoisse d'expatriée avec mon père qui est très malade et qui me dit être sur le point de rejoindre ma mère. Très dur, d'autant plus que tout voyage serait impossible si quelque chose devait arriver. Mais c'est un choix qu'on fait et c'est un risque qu'on prend en traversant la flaque. Alors évidemment, on s'appelle beaucoup et on croise les doigts très fort pour que tout rentre dans l'ordre.
    Depuis le confinement, la prise en charge de ma fille de 4 ans a débuté avec la psychoéducatrice et l'éducatrice spécialisée (par visioconférence bien-sûr) et le rdv de diagnostic avec le pédiatre est dans une semaine. Alors en attendant de me replonger dans une nouvelle carrière, je profite de mes 2 cocottes et je me repose pour la première fois de ma vie. Je suis plus sereine pour l'avenir car je ne suis plus seule pour affronter tout ça. Un maudit québécois a pris une place très importante depuis 3 ans et embarque bientôt avec nous pour une nouvelle vie à 4. Je ne m'attendais pas à autant de défis, de surprises et de rebondissements en arrivant ici, alors je laisse les épreuves derrière et j’apprécie tous les cadeaux que la vie m'a offerts depuis que j'ai débarqué de l'avion le 15 mai 2012.
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    Christina
     
     
  5. J'aime
    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de Zemida dans 8 ans au Québec : Que du positif malgré les épreuves   
    Déjà 8 ans au Québec.
    4 ans après avoir perdu mon mari avec qui on avait construit ce rêve commun, mon choix reste intact. Depuis mon dernier bilan, beaucoup de nouveautés. J'ai pu décrocher le poste que j'ai toujours voulu dans mon domaine d'études aussi mais avec des responsabilités et de très bonnes conditions de travail. Cela fait 2 ans que j'exerce aussi comme photographe, je développe une clientèle tranquillement et surtout, j'ai énormément de plaisir. Pendant les shootings, je ne suis ni une maman, ni une employée. Je crée, j'imagine et je fais plaisir aux autres. Que du bonheur.
    C'est à contre-cœur que j'ai dû quitter mon emploi de technicienne juridique en mars mais c'est pour le bien de ma plus jeune fille qui a des besoins spéciaux, en attente de diagnostic TSA et scolarisée seulement en septembre. 
    Alors plutôt que de mettre mon équipe dans le trouble avec un arrêt maladie, j'ai préféré laisser la place et partir la tête haute et la conscience tranquille. Je ne suis pas inquiète de retrouver un emploi rapidement car déjà acceptée pour des examens au Ministère de la justice (annulés pour cause de covid bien-sûr).
    J'ai récemment été confrontée à ma pire angoisse d'expatriée avec mon père qui est très malade et qui me dit être sur le point de rejoindre ma mère. Très dur, d'autant plus que tout voyage serait impossible si quelque chose devait arriver. Mais c'est un choix qu'on fait et c'est un risque qu'on prend en traversant la flaque. Alors évidemment, on s'appelle beaucoup et on croise les doigts très fort pour que tout rentre dans l'ordre.
    Depuis le confinement, la prise en charge de ma fille de 4 ans a débuté avec la psychoéducatrice et l'éducatrice spécialisée (par visioconférence bien-sûr) et le rdv de diagnostic avec le pédiatre est dans une semaine. Alors en attendant de me replonger dans une nouvelle carrière, je profite de mes 2 cocottes et je me repose pour la première fois de ma vie. Je suis plus sereine pour l'avenir car je ne suis plus seule pour affronter tout ça. Un maudit québécois a pris une place très importante depuis 3 ans et embarque bientôt avec nous pour une nouvelle vie à 4. Je ne m'attendais pas à autant de défis, de surprises et de rebondissements en arrivant ici, alors je laisse les épreuves derrière et j’apprécie tous les cadeaux que la vie m'a offerts depuis que j'ai débarqué de l'avion le 15 mai 2012.
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    Christina
     
     
  6. J'aime
    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de isatis dans 8 ans au Québec : Que du positif malgré les épreuves   
    Déjà 8 ans au Québec.
    4 ans après avoir perdu mon mari avec qui on avait construit ce rêve commun, mon choix reste intact. Depuis mon dernier bilan, beaucoup de nouveautés. J'ai pu décrocher le poste que j'ai toujours voulu dans mon domaine d'études aussi mais avec des responsabilités et de très bonnes conditions de travail. Cela fait 2 ans que j'exerce aussi comme photographe, je développe une clientèle tranquillement et surtout, j'ai énormément de plaisir. Pendant les shootings, je ne suis ni une maman, ni une employée. Je crée, j'imagine et je fais plaisir aux autres. Que du bonheur.
    C'est à contre-cœur que j'ai dû quitter mon emploi de technicienne juridique en mars mais c'est pour le bien de ma plus jeune fille qui a des besoins spéciaux, en attente de diagnostic TSA et scolarisée seulement en septembre. 
    Alors plutôt que de mettre mon équipe dans le trouble avec un arrêt maladie, j'ai préféré laisser la place et partir la tête haute et la conscience tranquille. Je ne suis pas inquiète de retrouver un emploi rapidement car déjà acceptée pour des examens au Ministère de la justice (annulés pour cause de covid bien-sûr).
    J'ai récemment été confrontée à ma pire angoisse d'expatriée avec mon père qui est très malade et qui me dit être sur le point de rejoindre ma mère. Très dur, d'autant plus que tout voyage serait impossible si quelque chose devait arriver. Mais c'est un choix qu'on fait et c'est un risque qu'on prend en traversant la flaque. Alors évidemment, on s'appelle beaucoup et on croise les doigts très fort pour que tout rentre dans l'ordre.
    Depuis le confinement, la prise en charge de ma fille de 4 ans a débuté avec la psychoéducatrice et l'éducatrice spécialisée (par visioconférence bien-sûr) et le rdv de diagnostic avec le pédiatre est dans une semaine. Alors en attendant de me replonger dans une nouvelle carrière, je profite de mes 2 cocottes et je me repose pour la première fois de ma vie. Je suis plus sereine pour l'avenir car je ne suis plus seule pour affronter tout ça. Un maudit québécois a pris une place très importante depuis 3 ans et embarque bientôt avec nous pour une nouvelle vie à 4. Je ne m'attendais pas à autant de défis, de surprises et de rebondissements en arrivant ici, alors je laisse les épreuves derrière et j’apprécie tous les cadeaux que la vie m'a offerts depuis que j'ai débarqué de l'avion le 15 mai 2012.
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  7. J'aime
    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de jimmy dans 8 ans au Québec : Que du positif malgré les épreuves   
    Déjà 8 ans au Québec.
    4 ans après avoir perdu mon mari avec qui on avait construit ce rêve commun, mon choix reste intact. Depuis mon dernier bilan, beaucoup de nouveautés. J'ai pu décrocher le poste que j'ai toujours voulu dans mon domaine d'études aussi mais avec des responsabilités et de très bonnes conditions de travail. Cela fait 2 ans que j'exerce aussi comme photographe, je développe une clientèle tranquillement et surtout, j'ai énormément de plaisir. Pendant les shootings, je ne suis ni une maman, ni une employée. Je crée, j'imagine et je fais plaisir aux autres. Que du bonheur.
    C'est à contre-cœur que j'ai dû quitter mon emploi de technicienne juridique en mars mais c'est pour le bien de ma plus jeune fille qui a des besoins spéciaux, en attente de diagnostic TSA et scolarisée seulement en septembre. 
    Alors plutôt que de mettre mon équipe dans le trouble avec un arrêt maladie, j'ai préféré laisser la place et partir la tête haute et la conscience tranquille. Je ne suis pas inquiète de retrouver un emploi rapidement car déjà acceptée pour des examens au Ministère de la justice (annulés pour cause de covid bien-sûr).
    J'ai récemment été confrontée à ma pire angoisse d'expatriée avec mon père qui est très malade et qui me dit être sur le point de rejoindre ma mère. Très dur, d'autant plus que tout voyage serait impossible si quelque chose devait arriver. Mais c'est un choix qu'on fait et c'est un risque qu'on prend en traversant la flaque. Alors évidemment, on s'appelle beaucoup et on croise les doigts très fort pour que tout rentre dans l'ordre.
    Depuis le confinement, la prise en charge de ma fille de 4 ans a débuté avec la psychoéducatrice et l'éducatrice spécialisée (par visioconférence bien-sûr) et le rdv de diagnostic avec le pédiatre est dans une semaine. Alors en attendant de me replonger dans une nouvelle carrière, je profite de mes 2 cocottes et je me repose pour la première fois de ma vie. Je suis plus sereine pour l'avenir car je ne suis plus seule pour affronter tout ça. Un maudit québécois a pris une place très importante depuis 3 ans et embarque bientôt avec nous pour une nouvelle vie à 4. Je ne m'attendais pas à autant de défis, de surprises et de rebondissements en arrivant ici, alors je laisse les épreuves derrière et j’apprécie tous les cadeaux que la vie m'a offerts depuis que j'ai débarqué de l'avion le 15 mai 2012.
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    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de Vesspper dans 8 ans au Québec : Que du positif malgré les épreuves   
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    4 ans après avoir perdu mon mari avec qui on avait construit ce rêve commun, mon choix reste intact. Depuis mon dernier bilan, beaucoup de nouveautés. J'ai pu décrocher le poste que j'ai toujours voulu dans mon domaine d'études aussi mais avec des responsabilités et de très bonnes conditions de travail. Cela fait 2 ans que j'exerce aussi comme photographe, je développe une clientèle tranquillement et surtout, j'ai énormément de plaisir. Pendant les shootings, je ne suis ni une maman, ni une employée. Je crée, j'imagine et je fais plaisir aux autres. Que du bonheur.
    C'est à contre-cœur que j'ai dû quitter mon emploi de technicienne juridique en mars mais c'est pour le bien de ma plus jeune fille qui a des besoins spéciaux, en attente de diagnostic TSA et scolarisée seulement en septembre. 
    Alors plutôt que de mettre mon équipe dans le trouble avec un arrêt maladie, j'ai préféré laisser la place et partir la tête haute et la conscience tranquille. Je ne suis pas inquiète de retrouver un emploi rapidement car déjà acceptée pour des examens au Ministère de la justice (annulés pour cause de covid bien-sûr).
    J'ai récemment été confrontée à ma pire angoisse d'expatriée avec mon père qui est très malade et qui me dit être sur le point de rejoindre ma mère. Très dur, d'autant plus que tout voyage serait impossible si quelque chose devait arriver. Mais c'est un choix qu'on fait et c'est un risque qu'on prend en traversant la flaque. Alors évidemment, on s'appelle beaucoup et on croise les doigts très fort pour que tout rentre dans l'ordre.
    Depuis le confinement, la prise en charge de ma fille de 4 ans a débuté avec la psychoéducatrice et l'éducatrice spécialisée (par visioconférence bien-sûr) et le rdv de diagnostic avec le pédiatre est dans une semaine. Alors en attendant de me replonger dans une nouvelle carrière, je profite de mes 2 cocottes et je me repose pour la première fois de ma vie. Je suis plus sereine pour l'avenir car je ne suis plus seule pour affronter tout ça. Un maudit québécois a pris une place très importante depuis 3 ans et embarque bientôt avec nous pour une nouvelle vie à 4. Je ne m'attendais pas à autant de défis, de surprises et de rebondissements en arrivant ici, alors je laisse les épreuves derrière et j’apprécie tous les cadeaux que la vie m'a offerts depuis que j'ai débarqué de l'avion le 15 mai 2012.
    Merci de m'avoir lue.
    Christina
     
     
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    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de chamy dans 8 ans au Québec : Que du positif malgré les épreuves   
    Déjà 8 ans au Québec.
    4 ans après avoir perdu mon mari avec qui on avait construit ce rêve commun, mon choix reste intact. Depuis mon dernier bilan, beaucoup de nouveautés. J'ai pu décrocher le poste que j'ai toujours voulu dans mon domaine d'études aussi mais avec des responsabilités et de très bonnes conditions de travail. Cela fait 2 ans que j'exerce aussi comme photographe, je développe une clientèle tranquillement et surtout, j'ai énormément de plaisir. Pendant les shootings, je ne suis ni une maman, ni une employée. Je crée, j'imagine et je fais plaisir aux autres. Que du bonheur.
    C'est à contre-cœur que j'ai dû quitter mon emploi de technicienne juridique en mars mais c'est pour le bien de ma plus jeune fille qui a des besoins spéciaux, en attente de diagnostic TSA et scolarisée seulement en septembre. 
    Alors plutôt que de mettre mon équipe dans le trouble avec un arrêt maladie, j'ai préféré laisser la place et partir la tête haute et la conscience tranquille. Je ne suis pas inquiète de retrouver un emploi rapidement car déjà acceptée pour des examens au Ministère de la justice (annulés pour cause de covid bien-sûr).
    J'ai récemment été confrontée à ma pire angoisse d'expatriée avec mon père qui est très malade et qui me dit être sur le point de rejoindre ma mère. Très dur, d'autant plus que tout voyage serait impossible si quelque chose devait arriver. Mais c'est un choix qu'on fait et c'est un risque qu'on prend en traversant la flaque. Alors évidemment, on s'appelle beaucoup et on croise les doigts très fort pour que tout rentre dans l'ordre.
    Depuis le confinement, la prise en charge de ma fille de 4 ans a débuté avec la psychoéducatrice et l'éducatrice spécialisée (par visioconférence bien-sûr) et le rdv de diagnostic avec le pédiatre est dans une semaine. Alors en attendant de me replonger dans une nouvelle carrière, je profite de mes 2 cocottes et je me repose pour la première fois de ma vie. Je suis plus sereine pour l'avenir car je ne suis plus seule pour affronter tout ça. Un maudit québécois a pris une place très importante depuis 3 ans et embarque bientôt avec nous pour une nouvelle vie à 4. Je ne m'attendais pas à autant de défis, de surprises et de rebondissements en arrivant ici, alors je laisse les épreuves derrière et j’apprécie tous les cadeaux que la vie m'a offerts depuis que j'ai débarqué de l'avion le 15 mai 2012.
    Merci de m'avoir lue.
    Christina
     
     
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    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de Laurent dans 8 ans au Québec : Que du positif malgré les épreuves   
    Déjà 8 ans au Québec.
    4 ans après avoir perdu mon mari avec qui on avait construit ce rêve commun, mon choix reste intact. Depuis mon dernier bilan, beaucoup de nouveautés. J'ai pu décrocher le poste que j'ai toujours voulu dans mon domaine d'études aussi mais avec des responsabilités et de très bonnes conditions de travail. Cela fait 2 ans que j'exerce aussi comme photographe, je développe une clientèle tranquillement et surtout, j'ai énormément de plaisir. Pendant les shootings, je ne suis ni une maman, ni une employée. Je crée, j'imagine et je fais plaisir aux autres. Que du bonheur.
    C'est à contre-cœur que j'ai dû quitter mon emploi de technicienne juridique en mars mais c'est pour le bien de ma plus jeune fille qui a des besoins spéciaux, en attente de diagnostic TSA et scolarisée seulement en septembre. 
    Alors plutôt que de mettre mon équipe dans le trouble avec un arrêt maladie, j'ai préféré laisser la place et partir la tête haute et la conscience tranquille. Je ne suis pas inquiète de retrouver un emploi rapidement car déjà acceptée pour des examens au Ministère de la justice (annulés pour cause de covid bien-sûr).
    J'ai récemment été confrontée à ma pire angoisse d'expatriée avec mon père qui est très malade et qui me dit être sur le point de rejoindre ma mère. Très dur, d'autant plus que tout voyage serait impossible si quelque chose devait arriver. Mais c'est un choix qu'on fait et c'est un risque qu'on prend en traversant la flaque. Alors évidemment, on s'appelle beaucoup et on croise les doigts très fort pour que tout rentre dans l'ordre.
    Depuis le confinement, la prise en charge de ma fille de 4 ans a débuté avec la psychoéducatrice et l'éducatrice spécialisée (par visioconférence bien-sûr) et le rdv de diagnostic avec le pédiatre est dans une semaine. Alors en attendant de me replonger dans une nouvelle carrière, je profite de mes 2 cocottes et je me repose pour la première fois de ma vie. Je suis plus sereine pour l'avenir car je ne suis plus seule pour affronter tout ça. Un maudit québécois a pris une place très importante depuis 3 ans et embarque bientôt avec nous pour une nouvelle vie à 4. Je ne m'attendais pas à autant de défis, de surprises et de rebondissements en arrivant ici, alors je laisse les épreuves derrière et j’apprécie tous les cadeaux que la vie m'a offerts depuis que j'ai débarqué de l'avion le 15 mai 2012.
    Merci de m'avoir lue.
    Christina
     
     
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    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de eze1982 dans 8 ans au Québec : Que du positif malgré les épreuves   
    Déjà 8 ans au Québec.
    4 ans après avoir perdu mon mari avec qui on avait construit ce rêve commun, mon choix reste intact. Depuis mon dernier bilan, beaucoup de nouveautés. J'ai pu décrocher le poste que j'ai toujours voulu dans mon domaine d'études aussi mais avec des responsabilités et de très bonnes conditions de travail. Cela fait 2 ans que j'exerce aussi comme photographe, je développe une clientèle tranquillement et surtout, j'ai énormément de plaisir. Pendant les shootings, je ne suis ni une maman, ni une employée. Je crée, j'imagine et je fais plaisir aux autres. Que du bonheur.
    C'est à contre-cœur que j'ai dû quitter mon emploi de technicienne juridique en mars mais c'est pour le bien de ma plus jeune fille qui a des besoins spéciaux, en attente de diagnostic TSA et scolarisée seulement en septembre. 
    Alors plutôt que de mettre mon équipe dans le trouble avec un arrêt maladie, j'ai préféré laisser la place et partir la tête haute et la conscience tranquille. Je ne suis pas inquiète de retrouver un emploi rapidement car déjà acceptée pour des examens au Ministère de la justice (annulés pour cause de covid bien-sûr).
    J'ai récemment été confrontée à ma pire angoisse d'expatriée avec mon père qui est très malade et qui me dit être sur le point de rejoindre ma mère. Très dur, d'autant plus que tout voyage serait impossible si quelque chose devait arriver. Mais c'est un choix qu'on fait et c'est un risque qu'on prend en traversant la flaque. Alors évidemment, on s'appelle beaucoup et on croise les doigts très fort pour que tout rentre dans l'ordre.
    Depuis le confinement, la prise en charge de ma fille de 4 ans a débuté avec la psychoéducatrice et l'éducatrice spécialisée (par visioconférence bien-sûr) et le rdv de diagnostic avec le pédiatre est dans une semaine. Alors en attendant de me replonger dans une nouvelle carrière, je profite de mes 2 cocottes et je me repose pour la première fois de ma vie. Je suis plus sereine pour l'avenir car je ne suis plus seule pour affronter tout ça. Un maudit québécois a pris une place très importante depuis 3 ans et embarque bientôt avec nous pour une nouvelle vie à 4. Je ne m'attendais pas à autant de défis, de surprises et de rebondissements en arrivant ici, alors je laisse les épreuves derrière et j’apprécie tous les cadeaux que la vie m'a offerts depuis que j'ai débarqué de l'avion le 15 mai 2012.
    Merci de m'avoir lue.
    Christina
     
     
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    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de Jess2A dans 6 ans au Québec!   
    Wow, déjà 6 ans. Je capote
    Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
    C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
    Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
    D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
    J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
    Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
    Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
    L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
    Merci de m'avoir lue.
    Christina
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    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de Jess2A dans 8 ans au Québec : Que du positif malgré les épreuves   
    Déjà 8 ans au Québec.
    4 ans après avoir perdu mon mari avec qui on avait construit ce rêve commun, mon choix reste intact. Depuis mon dernier bilan, beaucoup de nouveautés. J'ai pu décrocher le poste que j'ai toujours voulu dans mon domaine d'études aussi mais avec des responsabilités et de très bonnes conditions de travail. Cela fait 2 ans que j'exerce aussi comme photographe, je développe une clientèle tranquillement et surtout, j'ai énormément de plaisir. Pendant les shootings, je ne suis ni une maman, ni une employée. Je crée, j'imagine et je fais plaisir aux autres. Que du bonheur.
    C'est à contre-cœur que j'ai dû quitter mon emploi de technicienne juridique en mars mais c'est pour le bien de ma plus jeune fille qui a des besoins spéciaux, en attente de diagnostic TSA et scolarisée seulement en septembre. 
    Alors plutôt que de mettre mon équipe dans le trouble avec un arrêt maladie, j'ai préféré laisser la place et partir la tête haute et la conscience tranquille. Je ne suis pas inquiète de retrouver un emploi rapidement car déjà acceptée pour des examens au Ministère de la justice (annulés pour cause de covid bien-sûr).
    J'ai récemment été confrontée à ma pire angoisse d'expatriée avec mon père qui est très malade et qui me dit être sur le point de rejoindre ma mère. Très dur, d'autant plus que tout voyage serait impossible si quelque chose devait arriver. Mais c'est un choix qu'on fait et c'est un risque qu'on prend en traversant la flaque. Alors évidemment, on s'appelle beaucoup et on croise les doigts très fort pour que tout rentre dans l'ordre.
    Depuis le confinement, la prise en charge de ma fille de 4 ans a débuté avec la psychoéducatrice et l'éducatrice spécialisée (par visioconférence bien-sûr) et le rdv de diagnostic avec le pédiatre est dans une semaine. Alors en attendant de me replonger dans une nouvelle carrière, je profite de mes 2 cocottes et je me repose pour la première fois de ma vie. Je suis plus sereine pour l'avenir car je ne suis plus seule pour affronter tout ça. Un maudit québécois a pris une place très importante depuis 3 ans et embarque bientôt avec nous pour une nouvelle vie à 4. Je ne m'attendais pas à autant de défis, de surprises et de rebondissements en arrivant ici, alors je laisse les épreuves derrière et j’apprécie tous les cadeaux que la vie m'a offerts depuis que j'ai débarqué de l'avion le 15 mai 2012.
    Merci de m'avoir lue.
    Christina
     
     
  14. J'aime
    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de immigrer.com dans 8 ans au Québec : Que du positif malgré les épreuves   
    Déjà 8 ans au Québec.
    4 ans après avoir perdu mon mari avec qui on avait construit ce rêve commun, mon choix reste intact. Depuis mon dernier bilan, beaucoup de nouveautés. J'ai pu décrocher le poste que j'ai toujours voulu dans mon domaine d'études aussi mais avec des responsabilités et de très bonnes conditions de travail. Cela fait 2 ans que j'exerce aussi comme photographe, je développe une clientèle tranquillement et surtout, j'ai énormément de plaisir. Pendant les shootings, je ne suis ni une maman, ni une employée. Je crée, j'imagine et je fais plaisir aux autres. Que du bonheur.
    C'est à contre-cœur que j'ai dû quitter mon emploi de technicienne juridique en mars mais c'est pour le bien de ma plus jeune fille qui a des besoins spéciaux, en attente de diagnostic TSA et scolarisée seulement en septembre. 
    Alors plutôt que de mettre mon équipe dans le trouble avec un arrêt maladie, j'ai préféré laisser la place et partir la tête haute et la conscience tranquille. Je ne suis pas inquiète de retrouver un emploi rapidement car déjà acceptée pour des examens au Ministère de la justice (annulés pour cause de covid bien-sûr).
    J'ai récemment été confrontée à ma pire angoisse d'expatriée avec mon père qui est très malade et qui me dit être sur le point de rejoindre ma mère. Très dur, d'autant plus que tout voyage serait impossible si quelque chose devait arriver. Mais c'est un choix qu'on fait et c'est un risque qu'on prend en traversant la flaque. Alors évidemment, on s'appelle beaucoup et on croise les doigts très fort pour que tout rentre dans l'ordre.
    Depuis le confinement, la prise en charge de ma fille de 4 ans a débuté avec la psychoéducatrice et l'éducatrice spécialisée (par visioconférence bien-sûr) et le rdv de diagnostic avec le pédiatre est dans une semaine. Alors en attendant de me replonger dans une nouvelle carrière, je profite de mes 2 cocottes et je me repose pour la première fois de ma vie. Je suis plus sereine pour l'avenir car je ne suis plus seule pour affronter tout ça. Un maudit québécois a pris une place très importante depuis 3 ans et embarque bientôt avec nous pour une nouvelle vie à 4. Je ne m'attendais pas à autant de défis, de surprises et de rebondissements en arrivant ici, alors je laisse les épreuves derrière et j’apprécie tous les cadeaux que la vie m'a offerts depuis que j'ai débarqué de l'avion le 15 mai 2012.
    Merci de m'avoir lue.
    Christina
     
     
  15. J'aime
    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de MarySeventeen dans 8 ans au Québec : Que du positif malgré les épreuves   
    Déjà 8 ans au Québec.
    4 ans après avoir perdu mon mari avec qui on avait construit ce rêve commun, mon choix reste intact. Depuis mon dernier bilan, beaucoup de nouveautés. J'ai pu décrocher le poste que j'ai toujours voulu dans mon domaine d'études aussi mais avec des responsabilités et de très bonnes conditions de travail. Cela fait 2 ans que j'exerce aussi comme photographe, je développe une clientèle tranquillement et surtout, j'ai énormément de plaisir. Pendant les shootings, je ne suis ni une maman, ni une employée. Je crée, j'imagine et je fais plaisir aux autres. Que du bonheur.
    C'est à contre-cœur que j'ai dû quitter mon emploi de technicienne juridique en mars mais c'est pour le bien de ma plus jeune fille qui a des besoins spéciaux, en attente de diagnostic TSA et scolarisée seulement en septembre. 
    Alors plutôt que de mettre mon équipe dans le trouble avec un arrêt maladie, j'ai préféré laisser la place et partir la tête haute et la conscience tranquille. Je ne suis pas inquiète de retrouver un emploi rapidement car déjà acceptée pour des examens au Ministère de la justice (annulés pour cause de covid bien-sûr).
    J'ai récemment été confrontée à ma pire angoisse d'expatriée avec mon père qui est très malade et qui me dit être sur le point de rejoindre ma mère. Très dur, d'autant plus que tout voyage serait impossible si quelque chose devait arriver. Mais c'est un choix qu'on fait et c'est un risque qu'on prend en traversant la flaque. Alors évidemment, on s'appelle beaucoup et on croise les doigts très fort pour que tout rentre dans l'ordre.
    Depuis le confinement, la prise en charge de ma fille de 4 ans a débuté avec la psychoéducatrice et l'éducatrice spécialisée (par visioconférence bien-sûr) et le rdv de diagnostic avec le pédiatre est dans une semaine. Alors en attendant de me replonger dans une nouvelle carrière, je profite de mes 2 cocottes et je me repose pour la première fois de ma vie. Je suis plus sereine pour l'avenir car je ne suis plus seule pour affronter tout ça. Un maudit québécois a pris une place très importante depuis 3 ans et embarque bientôt avec nous pour une nouvelle vie à 4. Je ne m'attendais pas à autant de défis, de surprises et de rebondissements en arrivant ici, alors je laisse les épreuves derrière et j’apprécie tous les cadeaux que la vie m'a offerts depuis que j'ai débarqué de l'avion le 15 mai 2012.
    Merci de m'avoir lue.
    Christina
     
     
  16. J'aime
    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de Sousou1 dans 8 ans au Québec : Que du positif malgré les épreuves   
    Déjà 8 ans au Québec.
    4 ans après avoir perdu mon mari avec qui on avait construit ce rêve commun, mon choix reste intact. Depuis mon dernier bilan, beaucoup de nouveautés. J'ai pu décrocher le poste que j'ai toujours voulu dans mon domaine d'études aussi mais avec des responsabilités et de très bonnes conditions de travail. Cela fait 2 ans que j'exerce aussi comme photographe, je développe une clientèle tranquillement et surtout, j'ai énormément de plaisir. Pendant les shootings, je ne suis ni une maman, ni une employée. Je crée, j'imagine et je fais plaisir aux autres. Que du bonheur.
    C'est à contre-cœur que j'ai dû quitter mon emploi de technicienne juridique en mars mais c'est pour le bien de ma plus jeune fille qui a des besoins spéciaux, en attente de diagnostic TSA et scolarisée seulement en septembre. 
    Alors plutôt que de mettre mon équipe dans le trouble avec un arrêt maladie, j'ai préféré laisser la place et partir la tête haute et la conscience tranquille. Je ne suis pas inquiète de retrouver un emploi rapidement car déjà acceptée pour des examens au Ministère de la justice (annulés pour cause de covid bien-sûr).
    J'ai récemment été confrontée à ma pire angoisse d'expatriée avec mon père qui est très malade et qui me dit être sur le point de rejoindre ma mère. Très dur, d'autant plus que tout voyage serait impossible si quelque chose devait arriver. Mais c'est un choix qu'on fait et c'est un risque qu'on prend en traversant la flaque. Alors évidemment, on s'appelle beaucoup et on croise les doigts très fort pour que tout rentre dans l'ordre.
    Depuis le confinement, la prise en charge de ma fille de 4 ans a débuté avec la psychoéducatrice et l'éducatrice spécialisée (par visioconférence bien-sûr) et le rdv de diagnostic avec le pédiatre est dans une semaine. Alors en attendant de me replonger dans une nouvelle carrière, je profite de mes 2 cocottes et je me repose pour la première fois de ma vie. Je suis plus sereine pour l'avenir car je ne suis plus seule pour affronter tout ça. Un maudit québécois a pris une place très importante depuis 3 ans et embarque bientôt avec nous pour une nouvelle vie à 4. Je ne m'attendais pas à autant de défis, de surprises et de rebondissements en arrivant ici, alors je laisse les épreuves derrière et j’apprécie tous les cadeaux que la vie m'a offerts depuis que j'ai débarqué de l'avion le 15 mai 2012.
    Merci de m'avoir lue.
    Christina
     
     
  17. Merci
    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de PACAtoQC dans 8 ans au Québec : Que du positif malgré les épreuves   
    Déjà 8 ans au Québec.
    4 ans après avoir perdu mon mari avec qui on avait construit ce rêve commun, mon choix reste intact. Depuis mon dernier bilan, beaucoup de nouveautés. J'ai pu décrocher le poste que j'ai toujours voulu dans mon domaine d'études aussi mais avec des responsabilités et de très bonnes conditions de travail. Cela fait 2 ans que j'exerce aussi comme photographe, je développe une clientèle tranquillement et surtout, j'ai énormément de plaisir. Pendant les shootings, je ne suis ni une maman, ni une employée. Je crée, j'imagine et je fais plaisir aux autres. Que du bonheur.
    C'est à contre-cœur que j'ai dû quitter mon emploi de technicienne juridique en mars mais c'est pour le bien de ma plus jeune fille qui a des besoins spéciaux, en attente de diagnostic TSA et scolarisée seulement en septembre. 
    Alors plutôt que de mettre mon équipe dans le trouble avec un arrêt maladie, j'ai préféré laisser la place et partir la tête haute et la conscience tranquille. Je ne suis pas inquiète de retrouver un emploi rapidement car déjà acceptée pour des examens au Ministère de la justice (annulés pour cause de covid bien-sûr).
    J'ai récemment été confrontée à ma pire angoisse d'expatriée avec mon père qui est très malade et qui me dit être sur le point de rejoindre ma mère. Très dur, d'autant plus que tout voyage serait impossible si quelque chose devait arriver. Mais c'est un choix qu'on fait et c'est un risque qu'on prend en traversant la flaque. Alors évidemment, on s'appelle beaucoup et on croise les doigts très fort pour que tout rentre dans l'ordre.
    Depuis le confinement, la prise en charge de ma fille de 4 ans a débuté avec la psychoéducatrice et l'éducatrice spécialisée (par visioconférence bien-sûr) et le rdv de diagnostic avec le pédiatre est dans une semaine. Alors en attendant de me replonger dans une nouvelle carrière, je profite de mes 2 cocottes et je me repose pour la première fois de ma vie. Je suis plus sereine pour l'avenir car je ne suis plus seule pour affronter tout ça. Un maudit québécois a pris une place très importante depuis 3 ans et embarque bientôt avec nous pour une nouvelle vie à 4. Je ne m'attendais pas à autant de défis, de surprises et de rebondissements en arrivant ici, alors je laisse les épreuves derrière et j’apprécie tous les cadeaux que la vie m'a offerts depuis que j'ai débarqué de l'avion le 15 mai 2012.
    Merci de m'avoir lue.
    Christina
     
     
  18. J'aime
    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de bencoudonc dans 8 ans au Québec : Que du positif malgré les épreuves   
    Déjà 8 ans au Québec.
    4 ans après avoir perdu mon mari avec qui on avait construit ce rêve commun, mon choix reste intact. Depuis mon dernier bilan, beaucoup de nouveautés. J'ai pu décrocher le poste que j'ai toujours voulu dans mon domaine d'études aussi mais avec des responsabilités et de très bonnes conditions de travail. Cela fait 2 ans que j'exerce aussi comme photographe, je développe une clientèle tranquillement et surtout, j'ai énormément de plaisir. Pendant les shootings, je ne suis ni une maman, ni une employée. Je crée, j'imagine et je fais plaisir aux autres. Que du bonheur.
    C'est à contre-cœur que j'ai dû quitter mon emploi de technicienne juridique en mars mais c'est pour le bien de ma plus jeune fille qui a des besoins spéciaux, en attente de diagnostic TSA et scolarisée seulement en septembre. 
    Alors plutôt que de mettre mon équipe dans le trouble avec un arrêt maladie, j'ai préféré laisser la place et partir la tête haute et la conscience tranquille. Je ne suis pas inquiète de retrouver un emploi rapidement car déjà acceptée pour des examens au Ministère de la justice (annulés pour cause de covid bien-sûr).
    J'ai récemment été confrontée à ma pire angoisse d'expatriée avec mon père qui est très malade et qui me dit être sur le point de rejoindre ma mère. Très dur, d'autant plus que tout voyage serait impossible si quelque chose devait arriver. Mais c'est un choix qu'on fait et c'est un risque qu'on prend en traversant la flaque. Alors évidemment, on s'appelle beaucoup et on croise les doigts très fort pour que tout rentre dans l'ordre.
    Depuis le confinement, la prise en charge de ma fille de 4 ans a débuté avec la psychoéducatrice et l'éducatrice spécialisée (par visioconférence bien-sûr) et le rdv de diagnostic avec le pédiatre est dans une semaine. Alors en attendant de me replonger dans une nouvelle carrière, je profite de mes 2 cocottes et je me repose pour la première fois de ma vie. Je suis plus sereine pour l'avenir car je ne suis plus seule pour affronter tout ça. Un maudit québécois a pris une place très importante depuis 3 ans et embarque bientôt avec nous pour une nouvelle vie à 4. Je ne m'attendais pas à autant de défis, de surprises et de rebondissements en arrivant ici, alors je laisse les épreuves derrière et j’apprécie tous les cadeaux que la vie m'a offerts depuis que j'ai débarqué de l'avion le 15 mai 2012.
    Merci de m'avoir lue.
    Christina
     
     
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    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de veniziano dans 6 ans au Québec!   
    Wow, déjà 6 ans. Je capote
    Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
    C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
    Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
    D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
    J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
    Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
    Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
    L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
    Merci de m'avoir lue.
    Christina
  20. J'aime
    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de MissySaru dans 6 ans au Québec!   
    Wow, déjà 6 ans. Je capote
    Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
    C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
    Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
    D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
    J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
    Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
    Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
    L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
    Merci de m'avoir lue.
    Christina
  21. J'aime
    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de FAYOU dans 6 ans au Québec!   
    Wow, déjà 6 ans. Je capote
    Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
    C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
    Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
    D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
    J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
    Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
    Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
    L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
    Merci de m'avoir lue.
    Christina
  22. J'aime
    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de nabitudert dans Pourquoi ma place est ici au Québec   
    Déjà 4 ans que nous avons réalisé notre rêve..incroyable comme le temps passe vite quand on se sent bien. Que vous dire pour vous expliquer à quel point j'aime le Québec et à quel point je n'ai aucun regrets malgré ce que j'ai vécu récemment?
     
    Tout d'abord, nous nous sommes installés en 2012 avec mon mari et notre fille de 2 ans. Différents emplois pour moi car malgré mon master 2 en droit, je ne trouvais pas d'emploi, j'avais donc décidé de repartir à zéro, et c'est ce que j'ai fait. Aujourd'hui, je travaille dans un bureau de notaires, j'apprécie beaucoup les gens avec qui je travaille, ce qui est primordial pour moi. Pas de jalousie, pas de regards en coin, pas de jugement et une confiance réciproque à toutes épreuves.
     
    La vie ne m'a pas épargnée récemment mais il est pour moi inconcevable de rentrer en France. J'y ai pensé une fois ou deux quand mon mari, l'homme de ma vie, a commencé à avoir des maux de ventres et que les médecins, les excellents spécialistes qui le soignaient, ne semblaient pas trouver son mal. Puis la situation a très vite empiré. Et s'il est vrai que la bobologie est au Québec difficile à traiter, quand vous avez quelque chose de grave, tout le système se met en place pour vous.
     
    En l’occurrence, on nous annonce à la mi-mai, soit après 4 mois de spéculations, 3 spécialistes circonspects et des examens répétitifs, que mon homme a un cancer de l'estomac incurable et qu'on peut espérer 2 ans grand maximum. Notre deuxième fille venait d'avoir 9 mois. Alors après avoir pleuré plusieurs heures dans la chambre à essayer de comprendre ce qui nous arrivait, nous avons pris la décision de profiter au maximum du temps qui allait nous rester et d'être reconnaissants à la vie de nous prévenir avec un peu d'avance de ce qui allait arriver inévitablement. Mais même si mon homme acceptait quand même bien le pronostic de 2 ans, j'ai été longtemps dans le déni et de lui répondre " Impossible, avec tout l'amour que tu vas recevoir, tu vas exploser les statistiques, 2 ans, c'est trop peu, ce n'est pas possible, les filles ont trop besoin de toi et je ne suis pas capable de vivre sans toi". Car même si on me dit toujours que j'ai l'air beaucoup plus jeune que mon jeune, nous formions un couple uni depuis 17 ans, nous avions vécu des deuils, des déceptions, des surprises, une immigration, une maison à nous, une naissance en France puis au Québec et bien d'autres choses. 
     
    Commence donc la prise en charge du cancer, du maudit cancer avec lequel on avait décidé de se battre. Les rdv de chimio, l'infirmière pivot qui fait le relai avec la nutritionniste, la psy, le médecin de famille, le pharmacien et les spécialistes. Tout ceci sans débourser le moindre dollar, car oui, tout est pris en charge. Puis ne voyant rien évoluer et après une perte de poids de plus de 40 kgs, l'un des spécialistes nous annonce  attristé que c'est foudroyant et que la chimio n'a absolument pas l'effet escompté.
     
    Vient une période de turbulences émotionnelles intense, entre peur, colère, tristesse et désarroi total. Mais quand le voisin vous propose de tondre la pelouse, que la gardienne ne veut plus être payée et va chercher votre deuxième fille à l'école pour que vous puissiez rester plus tard à l'hôpital, que votre patron vous propose de ne plus travailler mais en étant rémunérée quand même, que vos amis se relaient pour vous préparer des petits plats et s'occupent des réparations de votre auto, et que votre notaire se déplace à l'hôpital en urgence pour que vous ayiez le temps de signer un testament et un mandat en cas d'inaptitude, ça aide beaucoup. J'étais bouleversée de tant de bonnes intentions de gens que je connaissait parfois à peine mais qui voulaient m'aider de leur mieux, Car c'est ça le Québec! de l'entraide, de la compassion, de la confiance et de l'amitié.. 
     
    Il est donc parti un mois à peine après avoir commencé la chimio.
    Alors après avoir choisi le cercueil, après que la maison funéraire se soit occupé des demandes de prestations, après avoir pu célébré la cérémonie le jour de mon choix malgré le congé férié, après avoir annoncé à ma fille que les médecins n'avaient  pas réussi à soigner son papa, j'ai commencé la paperasse, soit assurance vie sur le prêt hypothécaire, sur son auto, comptes bancaires, abonnements, carte de crédit et autres...mise en vente de la maison, et offre d'achat signée après 3 jours,  achat d'une nouvelle maison proches de toutes les commodités, car seule avec 2 enfants, la campagne ne me convenait plus et ce avant même d'avoir signé la vente de la première vente. Six semaines après mon hypothèque était entièrement soldée par l'assureur, ensuite son employeur m'appelle pour me dire qu'il m'envoie des formulaires d'assurance collective à remplir pour les filles et moi, et 2 semaines plus tard, un autre chèque arrive, là, je m'écroule. C'est trop, je n'ai jamais été intéressée par l'argent et j'ai l'impression d'en gagner sur la mort de l'homme de ma vie et c'est insupportable. Et puis, j'ai décidé de voir ça comme une protection que l'on prend lorsqu'on signe un contrat. Si j'étais décédée, les choses auraient été les mêmes. En recevant cet argent, je me dis maintenant que c'est sa manière de faire ce qu'il a fait toute sa vie, soit protéger sa famille. L'argent est placé, j'ai moi-même demandé à ce que je puisse pas le retirer avant plusieurs années, j'ai cependant fait une petite folie en partant 3 jours à New-York, l'une des nombreuses villes que nous avions prévu de visiter ensemble Car si la vie m'a donné une leçon, c'est certainement de ne pas remettre à plus tard ce qui nous tient vraiment à cœur.
     
    Le Québec m'a beaucoup donné, beaucoup appris, beaucoup aidé et je sais maintenant que ma place est ici.
     
    Merci de m'avoir lue...
     
    Christina
     
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  23. J'aime
    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de Nienna91 dans Pourquoi ma place est ici au Québec   
    Déjà 4 ans que nous avons réalisé notre rêve..incroyable comme le temps passe vite quand on se sent bien. Que vous dire pour vous expliquer à quel point j'aime le Québec et à quel point je n'ai aucun regrets malgré ce que j'ai vécu récemment?
     
    Tout d'abord, nous nous sommes installés en 2012 avec mon mari et notre fille de 2 ans. Différents emplois pour moi car malgré mon master 2 en droit, je ne trouvais pas d'emploi, j'avais donc décidé de repartir à zéro, et c'est ce que j'ai fait. Aujourd'hui, je travaille dans un bureau de notaires, j'apprécie beaucoup les gens avec qui je travaille, ce qui est primordial pour moi. Pas de jalousie, pas de regards en coin, pas de jugement et une confiance réciproque à toutes épreuves.
     
    La vie ne m'a pas épargnée récemment mais il est pour moi inconcevable de rentrer en France. J'y ai pensé une fois ou deux quand mon mari, l'homme de ma vie, a commencé à avoir des maux de ventres et que les médecins, les excellents spécialistes qui le soignaient, ne semblaient pas trouver son mal. Puis la situation a très vite empiré. Et s'il est vrai que la bobologie est au Québec difficile à traiter, quand vous avez quelque chose de grave, tout le système se met en place pour vous.
     
    En l’occurrence, on nous annonce à la mi-mai, soit après 4 mois de spéculations, 3 spécialistes circonspects et des examens répétitifs, que mon homme a un cancer de l'estomac incurable et qu'on peut espérer 2 ans grand maximum. Notre deuxième fille venait d'avoir 9 mois. Alors après avoir pleuré plusieurs heures dans la chambre à essayer de comprendre ce qui nous arrivait, nous avons pris la décision de profiter au maximum du temps qui allait nous rester et d'être reconnaissants à la vie de nous prévenir avec un peu d'avance de ce qui allait arriver inévitablement. Mais même si mon homme acceptait quand même bien le pronostic de 2 ans, j'ai été longtemps dans le déni et de lui répondre " Impossible, avec tout l'amour que tu vas recevoir, tu vas exploser les statistiques, 2 ans, c'est trop peu, ce n'est pas possible, les filles ont trop besoin de toi et je ne suis pas capable de vivre sans toi". Car même si on me dit toujours que j'ai l'air beaucoup plus jeune que mon jeune, nous formions un couple uni depuis 17 ans, nous avions vécu des deuils, des déceptions, des surprises, une immigration, une maison à nous, une naissance en France puis au Québec et bien d'autres choses. 
     
    Commence donc la prise en charge du cancer, du maudit cancer avec lequel on avait décidé de se battre. Les rdv de chimio, l'infirmière pivot qui fait le relai avec la nutritionniste, la psy, le médecin de famille, le pharmacien et les spécialistes. Tout ceci sans débourser le moindre dollar, car oui, tout est pris en charge. Puis ne voyant rien évoluer et après une perte de poids de plus de 40 kgs, l'un des spécialistes nous annonce  attristé que c'est foudroyant et que la chimio n'a absolument pas l'effet escompté.
     
    Vient une période de turbulences émotionnelles intense, entre peur, colère, tristesse et désarroi total. Mais quand le voisin vous propose de tondre la pelouse, que la gardienne ne veut plus être payée et va chercher votre deuxième fille à l'école pour que vous puissiez rester plus tard à l'hôpital, que votre patron vous propose de ne plus travailler mais en étant rémunérée quand même, que vos amis se relaient pour vous préparer des petits plats et s'occupent des réparations de votre auto, et que votre notaire se déplace à l'hôpital en urgence pour que vous ayiez le temps de signer un testament et un mandat en cas d'inaptitude, ça aide beaucoup. J'étais bouleversée de tant de bonnes intentions de gens que je connaissait parfois à peine mais qui voulaient m'aider de leur mieux, Car c'est ça le Québec! de l'entraide, de la compassion, de la confiance et de l'amitié.. 
     
    Il est donc parti un mois à peine après avoir commencé la chimio.
    Alors après avoir choisi le cercueil, après que la maison funéraire se soit occupé des demandes de prestations, après avoir pu célébré la cérémonie le jour de mon choix malgré le congé férié, après avoir annoncé à ma fille que les médecins n'avaient  pas réussi à soigner son papa, j'ai commencé la paperasse, soit assurance vie sur le prêt hypothécaire, sur son auto, comptes bancaires, abonnements, carte de crédit et autres...mise en vente de la maison, et offre d'achat signée après 3 jours,  achat d'une nouvelle maison proches de toutes les commodités, car seule avec 2 enfants, la campagne ne me convenait plus et ce avant même d'avoir signé la vente de la première vente. Six semaines après mon hypothèque était entièrement soldée par l'assureur, ensuite son employeur m'appelle pour me dire qu'il m'envoie des formulaires d'assurance collective à remplir pour les filles et moi, et 2 semaines plus tard, un autre chèque arrive, là, je m'écroule. C'est trop, je n'ai jamais été intéressée par l'argent et j'ai l'impression d'en gagner sur la mort de l'homme de ma vie et c'est insupportable. Et puis, j'ai décidé de voir ça comme une protection que l'on prend lorsqu'on signe un contrat. Si j'étais décédée, les choses auraient été les mêmes. En recevant cet argent, je me dis maintenant que c'est sa manière de faire ce qu'il a fait toute sa vie, soit protéger sa famille. L'argent est placé, j'ai moi-même demandé à ce que je puisse pas le retirer avant plusieurs années, j'ai cependant fait une petite folie en partant 3 jours à New-York, l'une des nombreuses villes que nous avions prévu de visiter ensemble Car si la vie m'a donné une leçon, c'est certainement de ne pas remettre à plus tard ce qui nous tient vraiment à cœur.
     
    Le Québec m'a beaucoup donné, beaucoup appris, beaucoup aidé et je sais maintenant que ma place est ici.
     
    Merci de m'avoir lue...
     
    Christina
     
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  24. J'aime
    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de pierrick03g dans Pourquoi ma place est ici au Québec   
    Déjà 4 ans que nous avons réalisé notre rêve..incroyable comme le temps passe vite quand on se sent bien. Que vous dire pour vous expliquer à quel point j'aime le Québec et à quel point je n'ai aucun regrets malgré ce que j'ai vécu récemment?
     
    Tout d'abord, nous nous sommes installés en 2012 avec mon mari et notre fille de 2 ans. Différents emplois pour moi car malgré mon master 2 en droit, je ne trouvais pas d'emploi, j'avais donc décidé de repartir à zéro, et c'est ce que j'ai fait. Aujourd'hui, je travaille dans un bureau de notaires, j'apprécie beaucoup les gens avec qui je travaille, ce qui est primordial pour moi. Pas de jalousie, pas de regards en coin, pas de jugement et une confiance réciproque à toutes épreuves.
     
    La vie ne m'a pas épargnée récemment mais il est pour moi inconcevable de rentrer en France. J'y ai pensé une fois ou deux quand mon mari, l'homme de ma vie, a commencé à avoir des maux de ventres et que les médecins, les excellents spécialistes qui le soignaient, ne semblaient pas trouver son mal. Puis la situation a très vite empiré. Et s'il est vrai que la bobologie est au Québec difficile à traiter, quand vous avez quelque chose de grave, tout le système se met en place pour vous.
     
    En l’occurrence, on nous annonce à la mi-mai, soit après 4 mois de spéculations, 3 spécialistes circonspects et des examens répétitifs, que mon homme a un cancer de l'estomac incurable et qu'on peut espérer 2 ans grand maximum. Notre deuxième fille venait d'avoir 9 mois. Alors après avoir pleuré plusieurs heures dans la chambre à essayer de comprendre ce qui nous arrivait, nous avons pris la décision de profiter au maximum du temps qui allait nous rester et d'être reconnaissants à la vie de nous prévenir avec un peu d'avance de ce qui allait arriver inévitablement. Mais même si mon homme acceptait quand même bien le pronostic de 2 ans, j'ai été longtemps dans le déni et de lui répondre " Impossible, avec tout l'amour que tu vas recevoir, tu vas exploser les statistiques, 2 ans, c'est trop peu, ce n'est pas possible, les filles ont trop besoin de toi et je ne suis pas capable de vivre sans toi". Car même si on me dit toujours que j'ai l'air beaucoup plus jeune que mon jeune, nous formions un couple uni depuis 17 ans, nous avions vécu des deuils, des déceptions, des surprises, une immigration, une maison à nous, une naissance en France puis au Québec et bien d'autres choses. 
     
    Commence donc la prise en charge du cancer, du maudit cancer avec lequel on avait décidé de se battre. Les rdv de chimio, l'infirmière pivot qui fait le relai avec la nutritionniste, la psy, le médecin de famille, le pharmacien et les spécialistes. Tout ceci sans débourser le moindre dollar, car oui, tout est pris en charge. Puis ne voyant rien évoluer et après une perte de poids de plus de 40 kgs, l'un des spécialistes nous annonce  attristé que c'est foudroyant et que la chimio n'a absolument pas l'effet escompté.
     
    Vient une période de turbulences émotionnelles intense, entre peur, colère, tristesse et désarroi total. Mais quand le voisin vous propose de tondre la pelouse, que la gardienne ne veut plus être payée et va chercher votre deuxième fille à l'école pour que vous puissiez rester plus tard à l'hôpital, que votre patron vous propose de ne plus travailler mais en étant rémunérée quand même, que vos amis se relaient pour vous préparer des petits plats et s'occupent des réparations de votre auto, et que votre notaire se déplace à l'hôpital en urgence pour que vous ayiez le temps de signer un testament et un mandat en cas d'inaptitude, ça aide beaucoup. J'étais bouleversée de tant de bonnes intentions de gens que je connaissait parfois à peine mais qui voulaient m'aider de leur mieux, Car c'est ça le Québec! de l'entraide, de la compassion, de la confiance et de l'amitié.. 
     
    Il est donc parti un mois à peine après avoir commencé la chimio.
    Alors après avoir choisi le cercueil, après que la maison funéraire se soit occupé des demandes de prestations, après avoir pu célébré la cérémonie le jour de mon choix malgré le congé férié, après avoir annoncé à ma fille que les médecins n'avaient  pas réussi à soigner son papa, j'ai commencé la paperasse, soit assurance vie sur le prêt hypothécaire, sur son auto, comptes bancaires, abonnements, carte de crédit et autres...mise en vente de la maison, et offre d'achat signée après 3 jours,  achat d'une nouvelle maison proches de toutes les commodités, car seule avec 2 enfants, la campagne ne me convenait plus et ce avant même d'avoir signé la vente de la première vente. Six semaines après mon hypothèque était entièrement soldée par l'assureur, ensuite son employeur m'appelle pour me dire qu'il m'envoie des formulaires d'assurance collective à remplir pour les filles et moi, et 2 semaines plus tard, un autre chèque arrive, là, je m'écroule. C'est trop, je n'ai jamais été intéressée par l'argent et j'ai l'impression d'en gagner sur la mort de l'homme de ma vie et c'est insupportable. Et puis, j'ai décidé de voir ça comme une protection que l'on prend lorsqu'on signe un contrat. Si j'étais décédée, les choses auraient été les mêmes. En recevant cet argent, je me dis maintenant que c'est sa manière de faire ce qu'il a fait toute sa vie, soit protéger sa famille. L'argent est placé, j'ai moi-même demandé à ce que je puisse pas le retirer avant plusieurs années, j'ai cependant fait une petite folie en partant 3 jours à New-York, l'une des nombreuses villes que nous avions prévu de visiter ensemble Car si la vie m'a donné une leçon, c'est certainement de ne pas remettre à plus tard ce qui nous tient vraiment à cœur.
     
    Le Québec m'a beaucoup donné, beaucoup appris, beaucoup aidé et je sais maintenant que ma place est ici.
     
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    Christina
     
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  25. J'aime
    ChristinaPLaurence a reçu une réaction de CélineOnline dans 6 ans au Québec!   
    Wow, déjà 6 ans. Je capote
    Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
    C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
    Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
    D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
    J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
    Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
    Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
    L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
    Merci de m'avoir lue.
    Christina
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