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lordrod

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    lordrod a réagi à LES L5 dans 12ème année au Québec et retour en France   
    Nous sommes arrivés un 28 janvier (2005) par -28 degrés ! Je peux vous dire que nous avons été mis dans le vif du sujet assez vite merci !!! 

    2 adultes, 3 enfants alors âgés de 3-10 et 13 ans.

    Nous avions choisi de nous poser à Sherbrooke, parce qu’il fallait ‘’bien se poser’’ quelque part. L’Estrie était pourtant la seule région que nous n’avions pas eu le temps de prospecter et donc dans laquelle nous n’avions jamais mis les pieds, et pourtant ...elle nous faisait de l’œil !

    Petite ville, avec de beaux quartiers familiaux, des écoles primaires et secondaires de quartiers, un CEGEP, une Université de renom…. Que demander de plus avec 3 enfants ? Des plus, elle n’est pas loin de Montréal, pas si loin de Québec non plus, la frontière des US est toute proche, il a quelques monts et montagnes qui offrent une vue des plus agréables, et ouvrent les portes d'activités sportives comme on les aime !  bref ! On l’adopte.

    Mi février = Pat’ trouve une job

    Début mars = il commence

    Mi mars = on achète notre maison

    Mi avril = j’ouvre mon milieu familial

    Mi juin = on s’installe dans notre nouveau chez nous a deux rues de  notre maison de location

    …../….

    L’hiver= c’est beau, c’est blanc (en début de saison… en mars c’est brun/noir), c’est froid (-37 mon max vécu) mais supportable et même agréable (bybye les  microbes), c’est le ciel bleu et le soleil lorsqu’il fait ben ben froid, c’est les tempêtes qui font ch*** mais qui sont si belles à voir et à vivre, c’est les bonhommes de neige, c’est la  luge, le ski, les mitaines, les tuques, les ‘’soutes’’ de neige, les bruits qui sont atténués, …… mais aussi la gratte le matin a 5 heures, ….etc etc etc !

    Les gens = sympas, accueillants majoritairement, curieux (mais pourquoi  tout lâché et venir au Québec ?? question que l’on nous pose encore aujourd’hui), pas envahissants, simples, très consommateurs, joueurs de hockey et buveurs de bière  …/…

    Le système scolaire :  profs et direction accueillants, belles ouvertures d’esprit, parrainage pour les girls, approche pédagogique très différente mais intéressante, encadrement des jeunes face a leur difficultés, les profs n’ont pas l’air trop blasé, et semblent aimé leur job…/…

    Mes clients = aiment notre français, notre bouffe, nos valeurs ! Ils rient de nos expressions et nous adoptent  J

    Une belle complicité franco-canadienne s’installe rapidement.

    La bouffe = pas facile au début de trouver nos saveurs… mais après quelques mois, quelques recherches, on finit par trouver des équivalences.Mais le choix reste limité ! 

    Le cout de la vie : abordable

    Les routes : aïe aïe aïe

    Le travail : très bonne intégration pour Pat’

    Rythme de vie : yé, on a trouvé ce qu’on est venu chercher, ce qu’on espérait, ce dont on avait besoin, à ce moment-là !!

    2005-2009 : travail en milieu familial chez moi, ce qui me permet de comprendre comment fonctionne la cellule familiale québécoise (bien différemment de la nôtre)

    2009-2011 : il faut que je sorte de chez moi. Travail dans un bureau, mais toujours dans le monde de la petite enfance, ce qui me permet de comprendre comment fonctionne le système ministériel québécois et les besoins des parents !

    2011 : création et ouverture de notre entreprise, une garderie avec permis ministériel,  accueillant 40 enfants âgés de 18 mois à 5 ans, ouvert 5 jours /semaine

    Parallèlement, Pat’ quitte le monde de l’industrie pour être consultant et travailleur autonome.


     
    Tout va bien, sauf que….

    Janvier 2014, un bilan s’impose : l’hiver nous pèse !! Énormément ! De plus en plus ! 

    Ces impacts sur le corps, le moral, la santé, mais aussi sur les maisons, l’environnement, les voitures, les routes, le budget, bref la qualité de vie …. Ces contraintes et obligations ont un poids de plus en plus énorme de sorte que …. Le chemin vers le départ se dessine petit à petit.

    Pi une certaine mentalité commence a faire friser notre seuil de tolérance.

    Le système de santé …. Non ! non ! non ! nous ne voulons pas vieillir dans un système de santé Comme celui ci !

    L’approche pédagogique scolaire a changé… les grèves apparaissent, les profs sont moins présents, moins impliqués, plus désemparés, les budgets sont de plus en plus serrés, les services offerts de moins en moins nombreux. Dommage L

    Et enfin, le cout de la vie a lui aussi franchement augmenté !

    Oui la qualité et le rythme de vie sont toujours agréables, mais ce qui - il y a plus de 11 ans - nous charmait, a aujourd’hui changé. Nos besoins et nos attentes aussi ont changé.  Et ce avec quoi nous vivions agréablement et avec quoi nous étions capables de composer, de dealer, comme l’hiver par exemple, aujourd’hui, il nous semble les subir.

    Bref, il semble que notre aventure au Québec prenne fin ! Nous en avons fait le tour, nous nous sommes intégrés, nous avons fait notre part, nous sommes des citoyens, nous en avons profité x 1000, avons goûte a tout, avons fait des rencontres EXTRAORDINAIRES, avons des amis qui resteront dans nos vies a tout jamais, avons voyagé a travers tout le Québec, et avons profité de la proximité des États-Unis pour y voyager souvent également …..mais …. Les Québec, ce n’est pas chez nous !

    Notre aventure aura été merveilleuse, et nous avons TELLEMENT grandit, mûrit, évolué, et compris... compris que nous étions capables d'accomplir tant de grandes choses !
    S'expatrier durant tant d'années nous a changé, nous emporterons dans nos valises et garderons éternellement plusieurs parcelles de ce pays qui est aussi le nôtre ! 
     
    Ok, c’est décidé, on part… et

    Ou allons-nous ?


     
    Retour en France, cela s’impose presqu’à nous.

    Car … vivre un décès ….6000 km… ca fait mal !

    Vivre la maladie …. un océan , une flaque, .... qui nous sépare…. Même douleur !

    La famille vieillit. Les amis nous manquent. L’envie de les voir plus souvent qu’au 3 a 5 ans devient une évidence.

    Retour au bercail ! Chez  nous, dans notre pays de naissance. Plus on y pense et plus nous avons hâte !


     
    La décision étant prise, il ne reste plus qu’à : vendre notre entreprise, la maison, la voiture, acheter 5 billets d’Avion dont deux pour nos toutous, car nos grandes ne nous suivent pas (elles ont 25 et  22 ans).

    Mais elles viendront peut être ? Surement ? Probablement ? Pas sûre ? Plus tard… ? à suivre ….

    Nous sommes sereins avec cette décision car elles le sont aussi.


     
    Nous espérons rentrés cet été, et / ou avant l’hiver au plus tard !

    Il n’y aura plus qu’à trouver une maison à louer, nous installer, et recommencer,  nous ré-apprivoiser notre beau pays (objectif : sud de la France !) et ré-apprendre a connaitre nos concitoyens. Nous avons vraiment hâte ! (oui je sais, je me répète).

    Voilà un bref résumé de notre 12ème année de vie au Québec.

    Si vous avez des questions, il me fera plaisir d’y répondre.

    Bonne soirée.

    Sandrine


     

     

     

     

     

     
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    lordrod a réagi à didine et jojo dans Les préparatifs pour un départ en 2016   
    Salut à tous !!!
     
    Pour nous aussi le départ approche...on prend la route demain matin à 3h et décollage depuis Bordeaux à 8h20 
    Il est 14h et les valises ne sont même pas faites ...la journée ne va pas être assez longue !
    On a enfin reçu les formulaires pour la RAMQ !!! j'y croyais plus. Comme quoi, faut insister même lourdement auprès des services concernés.
    Vivement demain qu'on se pose dans l'avion car c'est le feu on en peut plus !!!!!!
     
     
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    lordrod a réagi à lylye dans Les préparatifs pour un départ en 2016   
    Coucou tout le monde!
    Bon vol à tous ceux qui partent aujourd'hui et dans les prochains jours!! profitez de chaque instant, une nouvelle vie commence!! et les autres bonne fin de préparatifs , vous tenez la fin!
    Nous ici, tout se déroule très bien.....bientôt 4 mois, ça passe très vite et en même temps on a l'impression que cela fait une éternité que l'on est ici.....
    Les loulous sont ravis....on avait peur de les faire prendre en milieu d'année mais du coup ils ont eu un super accueil. ...il sont tellement bien acclimatés qu'ils ne veulent plus rentrer...
    Mon mari a trouvé du travail dans sa branche, et avec plus de responsabilités qu'il n'a jamais eu en France! A lui maintenant de faire ses preuves et faire voir qu'ils ont eu raison de lui faire confiance......et de tenir la cadence....
    On a mis 2 ans 1/2 avant de pouvoir partir, mais au moins cela nous aura permis de bien chercher où on voulait s'établir et de se préparer...On est contents d'avoir miser sur la région....
    Il y a eu des moments de fatigue, surtout avec nos 4 bambins pas de répit, et là on se pose beaucoup de questions. Mais il ne faut pas lâcher son but! Se poser et être patients, et comme on dit "Rome ne s'est pas fait en un jour"
    Voilà mon petit retour
    Aurélie
     
     
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    lordrod a réagi à B@bouk dans Notre projet d'immigration de A à Z   
    Bilan après un an (ou presque).
     
    Chaque projet d’immigration est unique. Il n’appartient qu’à ceux qui le vivent et reste fondamentalement dépendant des conditions dans lesquelles il émerge. Chaque personne, qui quitte son pays pour aller s’installer dans un autre, projette des attentes, des envies ou des besoins dans sa volonté de changement. Si certaines expériences apportent des clés, des indices sur ce qu’il faut faire, ou pas, aucune ne peut vraiment se calquer à la nôtre. Aussi, ce bilan dressé après un an passé ici, n’est que le nôtre. Uniquement le nôtre. Notre expérience peut se partager, mais ne doit pas être perçue comme une vérité, ni comme une réalité qui s’impose à tous. Elle n’est que le reflet de ce que nous avons découvert et vécu, en lien avec notre parcours de vie et avec les attentes que nous avions placées dans ce désir de départ. Chaque projet d’immigration est unique.
     
    Émigrer, immigrer, est une épreuve et une aventure.
    Peu importe ce que nous cherchons dans ce nouveau départ, peu importe les motivations qui nous poussent à le faire, cette expérience est une épreuve. Une épreuve personnelle et familiale. Une épreuve difficile humainement, socialement et professionnellement. Une épreuve qui nous transforme. Mais c’est également une aventure extraordinaire, qui nous amène à nous dépasser, à affronter nos craintes, à remettre en cause nos acquis, à sortir de notre zone de confort ; une aventure propice à la remise en question, à l’introspection, qui nous apprend beaucoup sur nous-même. Une aventure riche d’enseignements et d’apprentissages, pour nous, pour nos enfants.
    Voilà donc bientôt un an que nous avons foulé le sol de cette nouvelle vie. Un projet qui a vu le jour voilà plus de dix ans, après le visionnement d’un reportage sur une famille qui traversait le continent américain, avec pour objectif d’aller manger du sirop d’érable coulé sur une petite cuillère de neige, à Québec, le soir de Noël. Une fois la télévision éteinte, nous nous étions dit que, nous aussi, nous ferions cela un jour. Sans y prêter trop attention, le projet a mûri dans nos têtes. Le Québec était toujours en toile de fond, malgré notre vie qui se poursuivait ailleurs. Jusqu’à ce séjour de découverte, à l’été 2012, qui a définitivement scellé notre désir de tenter l’aventure. En décembre de la même année, le dossier d’immigration était lancé. Deux ans et demi de procédures administratives plus tard, le projet est devenu réalité. Le 23 juillet 2015, toute la petite famille (deux adultes, notre fille de 13 ans, notre fils de 10 ans et notre vieux toutou) a posé le pied en terre inconnue, avec quatre valises, quelques cartons, et de quoi subsister quatre ou cinq mois sans travail. Rien de plus. Tout un défi !
     
    Le sentiment prédominant chez moi le jour de notre arrivée a, sans conteste, été la solitude. Une fois passées la longueur des procédures, l’excitation du déménagement, la tristesse des au-revoir, une fois achevées les dernières procédures au bureau de l’immigration et après avoir entendu de la bouche de la préposée la petite phrase libératrice « bienvenue au Québec », ce projet d’immigration s’est révélé à moi, dans toute sa réalité, le soir où nous nous sommes retrouvés seuls, tous les quatre, avec nos valises, dans la maison que nos amis nous ont si gentiment prêtée pour notre première nuit à Montréal. Une solitude qui s’est accompagnée d’un flot de questionnements, de craintes et d’angoisses. Une solitude engendrée par nos seuls choix. Une solitude à affronter et à assumer. Le début de notre vie québécoise.
    Il est incroyable de constater comment, dans ces moments où nous perdons tous nos repères, nos instincts les plus primaires se réveillent en nous. Manger, boire, dormir, s’assurer que tout notre petit monde va bien. Voilà les premières préoccupations, très matérielles, qui ont été les nôtres en ce premier jour. Subvenir à l’essentiel. Passer symboliquement le cap de la première nuit pour pouvoir se dire « un jour de passé, c’est bon. Il peut y en avoir plein d’autres alors. » Une réflexion qui peut sembler idiote, mais qui a été la mienne et ces premiers instants. Le deuxième jour, s’est posée la question du toit à mettre sur notre tête. Le contact téléphonique avec le propriétaire, établi depuis la France et finalisé par la signature du bail, a été bon. Mais on ne peut s’empêcher de penser que ce n’était qu’un bout de papier signé à des milliers de kilomètres, sans garantie autre que la parole donnée, et que des surprises, bonnes ou mauvaises, peuvent toujours survenir. Nous concernant, cela a été une bonne surprise. Tout s’est déroulé pour le mieux et, même s’il nous a fallu plusieurs jours pour nettoyer et investir les lieux, nous avions enfin un domicile à Québec. Soulagement.
     
    Les premières semaines de cette nouvelle vie ont été bercées au rythme des procédures administratives, encore et toujours. Cela nous a permis de nous familiariser peu à peu avec la ville, que nous parcourions en bus, par choix de ne pas investir dans une voiture. Notre logement est situé en plein centre-ville et ce poste de dépenses n’a pas été, volontairement, prévu au budget (nous optons, depuis bientôt un an, par les déplacements en transports en commun et avons recours à de la location ponctuelle de voiture pour les jours où ce besoin se fait sentir. Un bon compromis pour nous). Mais revenons à ces premiers jours, rythmés par les démarches administratives. Certains diront qu’elles sont fastidieuses. Peut-être. Pour nous, chacune d’elle a marqué un point de fixation à notre pays d’accueil. Le numéro d’assurance sociale, indispensable pour travailler, première victoire. La carte d’assurance maladie, le permis de conduire québécois, l’obtention de notre carte bancaire, autant de procédures qui ont scellé cette nouvelle appartenance à la société québécoise. Jusqu’à l’obtention de notre carte de résidents permanents, que nous avons si longuement attendue et qui a achevé de faire de nous des citoyens, au sens symbolique du terme. Migrants, résidents permanents, certes, mais citoyens dans nos têtes.
     
    S’intégrer dans cette nouvelle société, n’a pas été difficile. L’état d’esprit dans lequel cette démarche se fait importe beaucoup. Nous étions influencés par notre première expatriation hors du territoire métropolitain français, lorsque nous sommes partis vivre six ans à l’île de la Réunion. Même si la Réunion est un département français, sa culture, son histoire, sa situation géographique, son climat et son mode de vie singulier nous ont conduits au même effort d’intégration que celui que nous menons ici. Ne pas venir en conquérant. Cela est important. Essentiel même. Ne pas arriver en comparant, même si la réalité fait que cela arrive parfois. Nous avons toujours eu à cœur, à la Réunion comme au Québec, de laisser s’exprimer notre envie de connaitre, d’apprendre, de découvrir, de nous confronter à de nouvelles cultures, à d’autres manières de vivre, de penser et de faire, avec respect et humilité. Tout comme nous avons toujours eu le souci de ne pas passer pour les Z’oreils, au sens péjoratif du terme, à la Réunion, nous avons le même souci de ne pas passer pour les maudits français, ici. Je pense qu’à ce jour, nous suivons fidèlement cette ligne de conduite.
     
    Notre fille aînée, âgée de treize ans, a été parti prenant dans cette aventure, à l’opposé de son frère. Elle s’est toujours montrée investie auprès de nous et a toujours fait sentir sa volonté de mener le projet à son terme. Elle a également, très certainement, dissimulé et tu beaucoup de ses appréhensions et de ses craintes, par souci de nous préserver. Je sais qu’elle a pu vivre, en silence, des moments difficiles et je comprends parfois certaines de ses réactions virulentes, qui ne sont pas uniquement liées à la simple manifestation de son adolescence naissante. Partir avec des enfants, les faire embarquer dans notre train, n’est pas chose facile, même lorsqu’ils adhèrent, à minima, à notre projet. Il faut savoir décoder certains comportements et prendre le temps de parler.
    La rentrée scolaire a été chargée d’émotion. Un sentiment très particulier m’a envahi, lorsque j’ai laissé mon fils de dix ans traverser la cour d’école à l’appel de son nom. Je l’ai regardé partir, dos à moi, vers de nouveaux camarades, un nouvel instituteur, une nouvelle école, une nouvelle vie. Lui qui n’a jamais adhéré à ce projet, qui a toujours catégoriquement refusé de nous accompagner, qui aurait tant voulu rester en France, auprès de ses amis, de notre famille, et que nous avons déraciné de force. Je l’ai regardé partir, perdu au milieu de cette foule bruyante, me cherchant du regard, subissant tant bien que mal une situation qu’il avait toujours refusée, faisant visiblement des efforts pour ne pas céder à la panique et aux larmes. Je me suis dit que nous avions le devoir de réussir. Coûte que coûte. Il le fallait. Impossible d’échouer, car il ne nous le pardonnerait jamais. Le temps a fait son œuvre et notre garçon semble aujourd’hui heureux, ou tout du moins content, de cette nouvelle vie. Mais il nous a reproché longtemps, et nous reproche encore parfois, le déracinement que nous lui avons fait vivre.
    Immigrer, tout quitter, c’est aussi assumer le risque que nos enfants ne partagent pas notre projet. Un obstacle très sérieux à prendre en compte et à vivre. Une expérience parfois douloureuse pour tous. Le dialogue est toujours ouvert à la maison et chacun peut exprimer ses ressentis sans crainte d’être jugé. Libérer la parole est d’une aide précieuse dans des circonstances difficiles. Nous prenons régulièrement le temps de laisser nos enfants parler, verbaliser, exprimer leurs émotions face à cette nouvelle vie. Nous constatons qu’au fil du temps, ils l’apprécient et parviennent à se tisser un nouveau réseau social. Ils nouent de nouvelles amitiés, se créent de nouveaux repères, montent de nouveaux projets. Ils avancent, ils s’adaptent. Comme nous.
     
    S’adapter, s’intégrer, sont des mots qui, pour nous, ont été synonymes de travail. Nous sommes venus au Québec sans emploi. Trouver un travail à des milliers de kilomètres de distances, sur un marché du travail très flexible, dans lequel tout peut se jouer en quelques heures seulement, nous est apparu vain. Nous avons opté pour le pragmatisme en nous disant que notre dossier d’immigration avait été retenu et classé prioritaire, au regard de nos domaines de formation (responsable d’établissement pour personnes âgées ou dépendantes concernant mon épouse et éducateur spécialisé me concernant). Cela signifiait pour nous, au regard des critères drastiques d’immigration fixés par le Canada et le Québec, que nos métiers trouveraient certainement des débouchés ici. C’était un pari sur l’avenir à prendre. Nous l’avons pris.
    Depuis le début de notre projet, nous savions que nos économies ne nous permettraient pas d’aller au-delà des fêtes de fin d’années si nous ne trouvions pas rapidement de travail. Trois semaines après notre arrivée, le temps de nous installer, nous avons intégré un club de recherche d’emploi. Ces clubs permettent de réseauter rapidement et de faciliter l’accès au marché caché du travail. Ainsi, si 20 à 30% des offres de travail sont disponibles à tous sur internet ou dans divers supports d’annonces, l’essentiel des postes à pourvoir (entre 70 et 80% selon les chiffres avancés au sein du club de recherche) se trouve par le biais de l’exploration du marché caché (annonces paraissant à l’interne des entreprises, postes allant s’ouvrir sans affichage officiel, bouche-à-oreille, démarchage informel d’employeur, rencontres diverses, etc.). Il nous a fallu travailler autour de notre CV, nous préparer à démarcher de potentiels employeurs, à passer des entrevues d’embauche, nous adapter à de nouvelles terminologies d’emplois, accepter de repartir de plus bas (peut-être le plus difficile). Une véritable remise en cause à faire, qui n’a pas été des plus simples. Nous avions, mon épouse et moi-même, des emplois satisfaisants en France, qui nous permettaient de vivre correctement. J’étais employé de la fonction publique. Un emploi des plus stables. L’acceptation, le deuil de cet emploi, n’a pas été facile. Il m’a fallu plusieurs semaines pour digérer ce changement. Malgré les difficultés, cette expérience a été des plus concluantes, puisque nous avons eu la chance de retrouver facilement du travail. Des rencontres fortuites, des coïncidences heureuses, mais aussi la volonté et l’acharnement à vouloir décrocher quelque chose vaille que vaille, ont eu raison de nos doutes. Un mois après notre arrivée, j’ai retrouvé un emploi. Un mois plus tard, mon épouse travaillait. Le soulagement ressenti a été énorme, même si la réalité de ce marché du travail fait que rien n’est jamais joué d’avance et qu’il faut se préparer à être débarqué du jour au lendemain. Nous connaissons les règles de ce jeu et les avons acceptées, en nous disant que s’il est facile de perdre son emploi, il est également facile d’en retrouver un. La peur n’évitant pas le danger, nous profitons de chaque jour et le prenons pour ce qu’il est : une vie à lui tout seul.
     
    Des bilans, nous en avons fait. Plein. Quotidiennement ! Lorsque notre vie est à ce point bouleversée, chaque expérience est l’occasion de faire le point, ou presque. Certains jours ont été plus prospères que d’autres. Le cap des premiers mois est important à franchir. Trois mois ? Six mois ? Le délai varie selon chacun. Me concernant, il a fallu près de huit mois pour stabiliser mon moral, mes humeurs, pour être rassuré et confiant, pour être dans une dynamique plus positive. J’ai réellement connu des hauts saisissants et des bas vertigineux, en l’espace de quelques jours, voire quelques heures. Le prix à payer pour vivre une autre vie. Une autre vie ? Vraiment ?
    Le processus d’immigration est usant physiquement et nerveusement, même quand il est bien préparé. Il faut être solide pour affronter tous les obstacles qui se dressent devant soi, et nous comprenons que certains puissent renoncer. Nous concernant, nous n’y avons pas pensé. Nous nous sommes dit que nous n’avions pas vécu deux ans et demi de procédures pour abandonner sans nous laisser une chance de réussir. Des échéances ? Nous n’en avons pas. Pas vraiment. Nous ne nous fixons pas de durée pour rester ici. Nous ne savons pas si nous rentrerons, ou pas, un jour nous établir en France, ou ailleurs. Nous profitons de chaque jour en nous disant que l’avenir nous dira quoi faire.
    Notre intégration se poursuit. Notre réseau social, amical et professionnel se modèle. Nos repères s’ancrent peu à peu. Nous nous posons et sentons une grande fatigue nous gagner. Les mois écoulés n’ont pas épargné les organismes. Malgré les difficultés, nous savourons le goût de cette expérience. Nous sommes heureux de vivre les changements que nous avons occasionnés, car les changements, même radicaux, sont toujours bénéfiques. Nous avons beaucoup appris sur nous-mêmes, sur nos capacités d’adaptation. Nous savons qu’il faut tenter sa chance lorsque l’occasion se présente.
    Aujourd’hui, nous sommes conscients des risques que nous avons pris en réalisant ce projet. Même s’ils étaient anticipés et planifiés, les vivre a été une expérience et une aventure formidables. Tout n’est pas, non plus, encore gagné et beaucoup d’obstacles risquent encore de se dresser sur notre route. Mais nous restons confiants. Confiants en nous-mêmes, confiants en nos enfants et confiants en l’avenir.
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    lordrod a reçu une réaction de Lokmani dans TCF en Algérie   
    De mémoire, je crois que l'oral et l'écrit sont obligatoire pour le requérant principal, à vérifier dans le formulaire de demande de CSQ sur le site du MIDI.
    Quoi qu'il en soit, cela fait toujours des points en plus...
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    lordrod a réagi à dentan01 dans 3 jours de festivités gratuites, à Québec   
    Les 24, 25 et 26 juin, célébrations de l'ouverture du Pavillon Pierre Lassonde du Musée National des Beaux-Arts du Québec.
     
    https://www.mnbaq.org/a-propos/dcouvrez-loeuvre
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    lordrod a reçu une réaction de didine et jojo dans Urgent témoignages SE401-Q207   
    Pour nous, aucun d'oc à fournir, tout a été fait par téléphone à la msa et la CPAM...
    Trop simple?!
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    lordrod a réagi à alicia2364 dans Les préparatifs pour un départ en 2016   
    Merci je suis dans le domaine juridique 
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    lordrod a réagi à immigrer.com dans Le défi du plein emploi dans la ville de Québec   
    Publié le 15 mai 2016 à 20h14 | Mis à jour le 16 mai 2016 à 07h47
     
    Le défi du plein emploi dans la Capitale-Nationale
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    123RF, DMITRY KALINOVSKY
    GILBERT LEDUC
    Le Soleil (Québec) Un pourcentage : 4 %. Un chiffre : 5020.
    D'abord, le pourcentage.
    Le taux de chômage en avril dans la région de la Capitale-Nationale s'établissait à 4 %.
    Le plein emploi?
     
    Pas loin.
    Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), le plein emploi existe «lorsque presque toutes les personnes qui peuvent et veulent travailler peuvent se trouver un emploi au niveau salarial existant».
    Le plein emploi se traduit par un taux de chômage variant entre 2 % et 4 %, toujours selon l'OIT.
    Maintenant, le chiffre.
    Vendredi dernier, à 11h, le site Placement en ligne d'Emploi-Québec affichait 5020 offres d'emploi provenant d'employeurs de la ville de Québec, de la Côte-de-Beaupré, de Charlevoix et de Portneuf.
    Pour sa part, la plateforme Web de recrutement Jobillicoproposait 2567 offres d'emploi provenant des 856 employeurs de ce grand territoire.
    Imbroglio
    Les derniers chiffres sur le marché de l'emploi publiés par Statistique Canada mettaient en lumière l'imbroglio dans lequel se retrouvent les entreprises de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec qui englobe également le territoire de la ville de Lévis.
    Elles affichent des postes. Les candidatures sont rarissimes. S'il y en a, évidemment.
    Pour le grand malheur des employeurs, la population active - c'est-à-dire les personnes qui ont un gagne-pain et celles qui n'en ont pas, mais qui en cherchent activement - s'est repliée de 1,7 % dans la RMR de Québec. Le bassin de travailleurs et de chercheurs d'emploi actifs se vide.
    Les jeunes de 15 à 24 ans, trop souvent laissés sur la touche par les employeurs, se trouvent facilement un emploi à Québec. Le taux de chômage de cette clientèle est de 4,8 %. Il est de 13,1 % dans l'ensemble du Canada.
    Du côté des personnes âgées de 55 ans et plus, leur taux d'activité est passé de 9 % à 18 % depuis 2001.
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    INFOGRAPHIE LE SOLEIL
    Sur tous les fronts
    À la direction régionale de la Capitale-Nationale d'Emploi-Québec, les fonctionnaires ont vu venir le phénomène, notamment en raison du fait que le vieillissement de la population s'est amorcé plus rapidement ici qu'ailleurs dans la Belle Province.
     
    http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/201605/15/01-4981913-le-defi-du-plein-emploi-dans-la-capitale-nationale.php
  10. J'aime
    lordrod a réagi à dentan01 dans Les courses à pied à faire en famille au Québec cet été   
    À travers le Québec, de nombreux événements de course proposent des parcours de 1 km, 5 km, 10 km ou 20 km pour tous les coureurs, débutants comme expérimentés. Certains offrent même des circuits de 300 mètres pour les petits bouts de choux! 


    Voici 170 courses familiales à ne pas manquer durant la belle saison : http://www.wixxmag.ca/articles/les-meilleures-courses-a-pied-a-faire-en-famille-au-quebec-cet-ete?utm_medium=email&utm_campaign=Infolettre%2011%20mai%20courses%20%20pied&utm_content=Infolettre%2011%20mai%20courses%20%20pied+CID_a24769135e928336b03ce33cc684c668&utm_source=Infolettre&utm_term=Les%20meilleures%20courses%20%20pied%20%20faire%20en%20famille%20au%20Qubec%20cet%20t
  11. J'aime
    lordrod a reçu une réaction de antoinnette dans Les préparatifs pour un départ en 2016   
    Nous partons la veille pour la même destination....
  12. J'aime
    lordrod a reçu une réaction de Dave et sophie dans Les préparatifs pour un départ en 2016   
    Nous partons la veille pour la même destination....
  13. J'aime
    lordrod a réagi à didine et jojo dans Les préparatifs pour un départ en 2016   
    Allo tout le monde 
     
    Billets d'avion pris...décollage le 10 juin pour Montréal !!! 
    La tension monte, rien n'est prêt ...mais on va y arriver 
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    lordrod a reçu une réaction de Fuschiagirl dans Les préparatifs pour un départ en 2016   
    Nous partons la veille pour la même destination....
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    lordrod a réagi à Dave et sophie dans Les préparatifs pour un départ en 2016   
    Bonjour,bonsoir,
     
    Absent sur le forum depuis 2 mois après reception des CRP , un petit coucou s'impose .
    Chez nous c'est le feu départ LE 24 JUIN ,pour Québec ville .
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    lordrod a reçu une réaction de Isa78 dans Les préparatifs pour un départ en 2016   
    Bonne nouvelle !
    Pas d'autres confirmations ???
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    lordrod a reçu une réaction de davidt dans Les préparatifs pour un départ en 2016   
    Je dis ça, je dis rien, mais c'est parce que tu le vaux bien!
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    lordrod a réagi à davidt dans Les préparatifs pour un départ en 2016   
    je ne vois absolument pas de quoi tu parles
  19. J'aime
    lordrod a reçu une réaction de davidt dans Les préparatifs pour un départ en 2016   
    Bonne nouvelle !
    Pas d'autres confirmations ???
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    lordrod a réagi à davidt dans Les préparatifs pour un départ en 2016   
    salut tout le monde,
    l'attente d'une décision venant de se terminer aujourd'hui,  je viens taper l'incruste sur ce fil même si le départ en 2016 reste plutôt hypothétique pour le moment !
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    lordrod a réagi à sandra1967 dans Les préparatifs pour un départ en 2016   
    Les préparatifs pour un départ et pour l'arrivée

    Pensez à bien résilier tous vos contrats
    Voici quelque chose qui peut vous servir pour ne rien oublier dans vos résiliations et vos contrats
     
    Préparer les courriers de Résiliations des contrats.pdf
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    lordrod a réagi à Jefke dans Les préparatifs pour un départ en 2016   
    Tant mieux, tant mieux.
    Nous sommes arrives avec 4 valises. Un an apres on avait besoin d'un grand camion pour demenager☺
     
    La donne etait differente pour nous: entre le taxi, le tgv et l'avion, et 2enfants potentiellement a porter dans les bras, c'etait vraiment important de voyager leger et confortable.
     
    Bonne suite de preparation.
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    lordrod a reçu une réaction de Fuschiagirl dans Fédéraux 2015   
    Sans rire c'est quoi une chiasse @Céline190679? Ça peut pas être une faute de frappe, c'est le petit nom de ta moitié ? Je sais que le visionnage de Game of Thrones a fait des émules avec Schlingue, mais quand même !!!  
    En tout cas félicitations.
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    lordrod a reçu une réaction de nyrris dans Fédéraux 2015   
    Sans rire c'est quoi une chiasse @Céline190679? Ça peut pas être une faute de frappe, c'est le petit nom de ta moitié ? Je sais que le visionnage de Game of Thrones a fait des émules avec Schlingue, mais quand même !!!  
    En tout cas félicitations.
  25. J'aime
    lordrod a reçu une réaction de nyrris dans Fédéraux 2015   
    Certainement un diarrhée verbale...
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