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rayjean

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    rayjean a reçu une réaction de Claranne dans Qui disait que les Québécois payaient beaucoup d'impôts ?   
    C'est toujours étrange que l'on puisse réduire ce genre de tableau:
    http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/societe/famls_mengs_niv_vie/revenus_depense/

    ...à un seul chiffre de revenu moyen.

    Ce qui interesse l'immigrant et la plupart des gens dans ce tableau c'est le revenu médian dans sa catégorie qui est celle de l'immigrant.

    Moi j'aime les chiffres mais aussi les données "croisées" même à quinze jours d'intervalle: on apprend un jour que 60% des québecois n'ont pas de plan de retraite (moi!) et quinze jours plus tard que 60% des actifs gagnent moins de 20 000. Ça ne fait pas de vague parce que 15 jours c'est long dans la tête des gens.




  2. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de SDCLEO dans Pas ou peu de travail pour les immigrants   
    Sdgenest semble avoir une vaste qualification à cheval sur les deux domaines.
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    rayjean a reçu une réaction de emma75013 dans Les bons plans en Gaspésie?   
    Je fais toujours le même voyage en Gaspésie (à vélo) et descend aux mêmes auberges:

    -http://www.aubergefestive.com (plus clean et pro que ça en a l'air)
    Un endroit ou écouter du Drum n Bass ou un group trad. le soir et prendre son petit dej. en regardant passer les baleines le lendemain.

    -http://www.aubergeinternationaleforillon.com (un peu limite mais le spot est super)
    aussi un camping dans le parc Forillon

    -http://www.lamaisonrouge.ca/fr/ (auberge ou gîte régulier, un emplacement idéal et une déco. authentique)
    Si vous visitez pas l'île Bonaventure vous ratez quelque chose.

    -Parc des Monts Chic Choc: Mont Albert et Mont Jacques Cartier (navette à prendre pour ce dernier) le mieux c'est d'y camper.


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    rayjean a reçu une réaction de ISA34 dans Une bonne clinique!   
    Je voulais vous faire part d'un "bon plan" en quelque sorte et saluer au passage la ligne info santé (811) de nous avoir donné cette adresse.

    Une amie parlant mal le français s'est faite prescrire un examen sanguin inapproprié avec un délai de quinze jours (délai de communication entre la clinique et l'hôpital!). C'est très souvent lorsqu'on fait passer un examen que l'on vous dit "si on trouve quelque chose on vous rappelle*" alors bien sûr si l'examen est mal orienté on ne trouve rien et on ne vous recontacte pas. La demoiselle étant toujours sur le carreau au bout de trois semaines je décide d'appeller pour elle au 811 et l'infirmière (inquiète) nous communique l'adresse de la clinique Herzl.

    http://jgh.ca/fr/CentredemédecinefamilialeHerzl

    Cette clinique a une particularité c'est qu'elle fait partie de l'Hôpital Général Juif de Montreal avec une capacité d'analyse immédiate et bien organisée: nous sommes arrivés avec 14 personnes devant nous, on nous a envoyé chercher une carte d'hôpital ensuite consultation + analyse d'urine et prise de sang à l'hôpital. Bref on est arrivé à 8h30 et ressortis à 10h30. En plus c'est très proactif, il l'on rapellée le lendemain pour qu'elle voie encore un médecin 2 jours plus tard.

    Je suis pas un chialeux habituel du système de santé mais comme vous pouvez le voir dans mon profil ça fait un moment que je vis ici et sur ce coup là j'ai été impressionné.
    (*passer une radiographie osseuse quand tu consulte pour une tendinite... on vous rappelle... :-D )
  5. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de balde2001 dans Une bonne clinique!   
    Je voulais vous faire part d'un "bon plan" en quelque sorte et saluer au passage la ligne info santé (811) de nous avoir donné cette adresse.

    Une amie parlant mal le français s'est faite prescrire un examen sanguin inapproprié avec un délai de quinze jours (délai de communication entre la clinique et l'hôpital!). C'est très souvent lorsqu'on fait passer un examen que l'on vous dit "si on trouve quelque chose on vous rappelle*" alors bien sûr si l'examen est mal orienté on ne trouve rien et on ne vous recontacte pas. La demoiselle étant toujours sur le carreau au bout de trois semaines je décide d'appeller pour elle au 811 et l'infirmière (inquiète) nous communique l'adresse de la clinique Herzl.

    http://jgh.ca/fr/CentredemédecinefamilialeHerzl

    Cette clinique a une particularité c'est qu'elle fait partie de l'Hôpital Général Juif de Montreal avec une capacité d'analyse immédiate et bien organisée: nous sommes arrivés avec 14 personnes devant nous, on nous a envoyé chercher une carte d'hôpital ensuite consultation + analyse d'urine et prise de sang à l'hôpital. Bref on est arrivé à 8h30 et ressortis à 10h30. En plus c'est très proactif, il l'on rapellée le lendemain pour qu'elle voie encore un médecin 2 jours plus tard.

    Je suis pas un chialeux habituel du système de santé mais comme vous pouvez le voir dans mon profil ça fait un moment que je vis ici et sur ce coup là j'ai été impressionné.
    (*passer une radiographie osseuse quand tu consulte pour une tendinite... on vous rappelle... :-D )
  6. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de felipe dans Pourquoi moi, chef d'entreprise, je quitte la France ?   
    Plaignez-vous d'un système et pas des individus. On dirait qu'une partie du système vous convient tout de même... vous perdrez cette partie là aussi au Québec.
  7. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de Prins'Steph Succes dans un train explose à Lac-Mégantic   
    Passé l'émotion on sera interessé d'apprendre pourquoi transite autant de pétrole sur une voie ferrée dans une petite ville.
  8. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de oscarkapac dans un train explose à Lac-Mégantic   
    Passé l'émotion on sera interessé d'apprendre pourquoi transite autant de pétrole sur une voie ferrée dans une petite ville.
  9. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de Pilims dans Pourquoi moi, chef d'entreprise, je quitte la France ?   
    Plaignez-vous d'un système et pas des individus. On dirait qu'une partie du système vous convient tout de même... vous perdrez cette partie là aussi au Québec.
  10. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de apache dans Travailler au Québec: "Pour un succès, combien d'échecs?"   
    Parmi les immigrants diplômés il y en a beaucoup qui sont le produit parfait de leur société d'origine, ils y ont eu une trajectoire impeccable et sans accident majeur. Impossible d'imaginer qu'en plus de simplement travailler, il faille se battre contre toutes sortes de choses que l'on peut considérer comme des injustices inexplicables.
  11. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de Cherrybee dans Pas si facile   
    Moi-aussi je cuisine, nous avons travaillé fort pour redécouvrir la cuisine familiale bon marché parce que beaucoup de recettes necessitent des ingrédients parfois trop "luxueux". Je viens de sortir du four un far breton aux pruneaux et j'ai des lentilles à tremper qui vont aller avec des carottes, oignons, clou de girofle..... ça fait trois ans qu'on achète plus de pain juste de la farine "no-name" chez maxi et de la levure. On a acheté un petit réfrigérateur pour stocker certains aliments en spécial comme le beurre.
    Pas de téléphone cellulaire ça fait du bien ET pas de télé juste un immense Imac.
  12. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de karima76 dans presque 13 ans !   
    Profil
    Mon projet d'immigration s'est ébauché peu de temps après mon entrée en formation ébénisterie industrielle. Lors de mes BEP, Bac Pro et BTS j'ai effectué pas mal de stages, étonné des conditions de travail déplorables dans mon domaine et l'absence d'alternative réaliste, peu à peu immigrer s'est présenté comme un plan B. Après mon service militaire et trois ans en usine je me suis envolé pour Montréal avec ma résidence permanente en juin 2000, j'avais 27 ans.

    Compétences
    J'ai eu une formation de très mauvaise qualité (voie de garage) surtout au niveau BTS avec juste une vague connaissance du Logiciel Autocad et je ne parlais pas anglais ce sont deux faiblesses qui m'ont conduit à travailler en atelier et pas en bureau d'étude. J'ai mis les diplômes à la fin de mon CV et placé en avant les compétences formulées en termes simples et clairs "verbe-sujet-complément" par exemple: "programmer et opérer une perceuse/défonceuse à commande numérique" ce qui est la seule chose que je savais vraiment faire à mon arrivée. Bien sûr j'avais acquis beaucoup de notions au niveau de l'organisation du travail, gestion des stocks et conception ainsi que tout un bagage théorique lors de mes études mais il était difficile de convertir ça en quelque chose d'exploitable sur CV.
    Remarque importante: au Québec on désigne par ébénisterie la fabrication de meuble en général. Elle peut donc être industrielle ou artisanale.

    Acte premier -le siège ejectable-
    En cinq ans je suis passé par 8 entreprises et j'ai fait le deuil d'une vie linéaire, j'ai pris chaque expérience professionnelle comme une période de formation avec pour objectif de retourner à une pratique plus artisanale de mon domaine afin d'être moins dépendant des changements technologiques. J'ai appris à ajouter de petits mensonges à mon CV pour aller chercher un meilleur poste à chaque fois (le premier mensonge a été de dire que je connaissais le système des mesures impériales). J'ai avancé pendant cinq ans comme ça et suis arrivé dans une entreprise formidable comme ébéniste/machiniste jusqu'à ce que, comme d'autres, elle ferme ses portes. Physiquement j'ai développé des tendinites cela faisait donc pas mal de bonne raisons pour prendre mon chômage et penser à l'avenir au bord d'une de ces belles piscines extérieures de Montréal pendant le parfait été 2005.

    Contexte économique
    La plupart des entreprises de mobilier exportaient massivement aux États-Unis en raison d'un taux de change favorable mais le flux s'est tari avec l'appréciation du dollar canadien et la quasi parité entre les deux monnaies. Le gouvernement provincial offrait aussi des formations gratuites en ébénisterie à des fins de réinsertion dans le marché du travail ce qui créait un dumping salarial. Les entreprises décrochant des contrats soit trop gros soit trop petits, on embauchait des nouveaux et on les virait à la fin du projet en conservant un noyau dur de personnel stable. À la fin de chaque période de travail j'ai toujours demandé une lettre de recommandation et l'ai obtenue la plupart du temps. C'est un document qui peut s'avérer utile en référence avec un CV ce qui suppose de se quitter en bons termes. Mon salaire le plus bas pendant cette période 9$/h le plus haut 11$/h.
    Salaires constatés à la fermeture de la dernière entreprise où j'ai travaillé (les gens parlent plus facilement): 16-18 pour un ouvrier expérimenté et 23-24 pour un vieux syndiqué. Sachez que pour recevoir du chômage il faut être renvoyé. Ça à l'air simple comme ça mais il existe toutes sortes de moyens de pousser quelqu'un à démissionner.

    Acte deux -le détail-
    À la fin de mon été de chômeur je tente l'aventure dans la vente au détail dans un genre de "Leroy Merlin", un travail modeste mais faire autre chose m'a fait du bien -un peu comme s'étirer après un long voyage en avion-. Pendant quelques années j'y ai beaucoup socialisé en développant des aptitudes à la communication et en baragouinant l'anglais de mieux en mieux. Je vendais des matériaux de construction en n'y connaissant rien mais je lisais tout ce qu'il y avait de pertinent sur les normes de construction et les différentes méthodes de travail; les meilleurs ouvrages étant en anglais j'ai fait d'une pierre-deux-coup. Après quelques années les affaires ont commencé à décliner et le travail est devenu ennuyant. De conseillers à la clientèle il nous a été demandé de devenir vendeurs, l'ambiance a foutu le camp. J'ai déclenché moi-même le siège éjectable pour ne pas sombrer dans la déprime, après cinq ans je gagnais 13.75$ (mon gérant gagnait 11.85$)
    Pour cet emploi on ne demandait aucun diplôme si ce n'est une expérience dans le domaine (et encore…) en France le commerce cité plus haut demandait un BTS dans le secteur de la construction (offre sur son site web).

    Acte trois -un autre monde-
    J'ai été recommandé par une amie auprès d'un petit commerce qui recherchait un opérateur pour leur site de vente en ligne. À la suite de deux entrevues je me suis retrouvé aux manettes d'un site en pleine croissance à gérer le contenu, préparer des commandes, répondre aux clients, jongler avec toutes sortes de logiciels et photographier les produits à mettre en ligne. Cela m'a pris dix ans à trouver les conditions rêvées à avoir au travail: des relations humaines de qualités, un environnement sain et… un salaire qui a de l'allure. Bref, j'ai quitté la case prolo et j'aime mon travail.

    Intégration
    Quelques étapes qui m'ont rendu plus à l'aise dans mon environnement: faire des sorties avec un club de plein air (raquette, ski de fond, etc…), vivre en colocation avec une québécoise et rencontrer tous ses amis (bien choisir son ou ses colocs!), changer de métier, laisser tomber les interminables discussions sur les différences Québec/France (ne riez pas vous y passerez), trouver des loisirs constructifs et m'approprier la politique de mon nouveau pays. J'ai participé aux premières manifs pour réclamer une commission d'enquête contre la corruption dans le milieu de la construction je suis fier du résultat.
    Globalement je dirais que cela a été très difficile mais j'ai appris à cloisonner les différents aspects de la vie avec d'un côté le travail et de l'autre l'aspect relationnel, les loisirs et conserver la capacité d'émerveillement des premiers temps.

    Mon conseil ultime: cessez de marcher sur les pistes de ski de fond du Mont Royal. Merci.
  13. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de Cherrybee dans presque 13 ans !   
    Profil
    Mon projet d'immigration s'est ébauché peu de temps après mon entrée en formation ébénisterie industrielle. Lors de mes BEP, Bac Pro et BTS j'ai effectué pas mal de stages, étonné des conditions de travail déplorables dans mon domaine et l'absence d'alternative réaliste, peu à peu immigrer s'est présenté comme un plan B. Après mon service militaire et trois ans en usine je me suis envolé pour Montréal avec ma résidence permanente en juin 2000, j'avais 27 ans.

    Compétences
    J'ai eu une formation de très mauvaise qualité (voie de garage) surtout au niveau BTS avec juste une vague connaissance du Logiciel Autocad et je ne parlais pas anglais ce sont deux faiblesses qui m'ont conduit à travailler en atelier et pas en bureau d'étude. J'ai mis les diplômes à la fin de mon CV et placé en avant les compétences formulées en termes simples et clairs "verbe-sujet-complément" par exemple: "programmer et opérer une perceuse/défonceuse à commande numérique" ce qui est la seule chose que je savais vraiment faire à mon arrivée. Bien sûr j'avais acquis beaucoup de notions au niveau de l'organisation du travail, gestion des stocks et conception ainsi que tout un bagage théorique lors de mes études mais il était difficile de convertir ça en quelque chose d'exploitable sur CV.
    Remarque importante: au Québec on désigne par ébénisterie la fabrication de meuble en général. Elle peut donc être industrielle ou artisanale.

    Acte premier -le siège ejectable-
    En cinq ans je suis passé par 8 entreprises et j'ai fait le deuil d'une vie linéaire, j'ai pris chaque expérience professionnelle comme une période de formation avec pour objectif de retourner à une pratique plus artisanale de mon domaine afin d'être moins dépendant des changements technologiques. J'ai appris à ajouter de petits mensonges à mon CV pour aller chercher un meilleur poste à chaque fois (le premier mensonge a été de dire que je connaissais le système des mesures impériales). J'ai avancé pendant cinq ans comme ça et suis arrivé dans une entreprise formidable comme ébéniste/machiniste jusqu'à ce que, comme d'autres, elle ferme ses portes. Physiquement j'ai développé des tendinites cela faisait donc pas mal de bonne raisons pour prendre mon chômage et penser à l'avenir au bord d'une de ces belles piscines extérieures de Montréal pendant le parfait été 2005.

    Contexte économique
    La plupart des entreprises de mobilier exportaient massivement aux États-Unis en raison d'un taux de change favorable mais le flux s'est tari avec l'appréciation du dollar canadien et la quasi parité entre les deux monnaies. Le gouvernement provincial offrait aussi des formations gratuites en ébénisterie à des fins de réinsertion dans le marché du travail ce qui créait un dumping salarial. Les entreprises décrochant des contrats soit trop gros soit trop petits, on embauchait des nouveaux et on les virait à la fin du projet en conservant un noyau dur de personnel stable. À la fin de chaque période de travail j'ai toujours demandé une lettre de recommandation et l'ai obtenue la plupart du temps. C'est un document qui peut s'avérer utile en référence avec un CV ce qui suppose de se quitter en bons termes. Mon salaire le plus bas pendant cette période 9$/h le plus haut 11$/h.
    Salaires constatés à la fermeture de la dernière entreprise où j'ai travaillé (les gens parlent plus facilement): 16-18 pour un ouvrier expérimenté et 23-24 pour un vieux syndiqué. Sachez que pour recevoir du chômage il faut être renvoyé. Ça à l'air simple comme ça mais il existe toutes sortes de moyens de pousser quelqu'un à démissionner.

    Acte deux -le détail-
    À la fin de mon été de chômeur je tente l'aventure dans la vente au détail dans un genre de "Leroy Merlin", un travail modeste mais faire autre chose m'a fait du bien -un peu comme s'étirer après un long voyage en avion-. Pendant quelques années j'y ai beaucoup socialisé en développant des aptitudes à la communication et en baragouinant l'anglais de mieux en mieux. Je vendais des matériaux de construction en n'y connaissant rien mais je lisais tout ce qu'il y avait de pertinent sur les normes de construction et les différentes méthodes de travail; les meilleurs ouvrages étant en anglais j'ai fait d'une pierre-deux-coup. Après quelques années les affaires ont commencé à décliner et le travail est devenu ennuyant. De conseillers à la clientèle il nous a été demandé de devenir vendeurs, l'ambiance a foutu le camp. J'ai déclenché moi-même le siège éjectable pour ne pas sombrer dans la déprime, après cinq ans je gagnais 13.75$ (mon gérant gagnait 11.85$)
    Pour cet emploi on ne demandait aucun diplôme si ce n'est une expérience dans le domaine (et encore…) en France le commerce cité plus haut demandait un BTS dans le secteur de la construction (offre sur son site web).

    Acte trois -un autre monde-
    J'ai été recommandé par une amie auprès d'un petit commerce qui recherchait un opérateur pour leur site de vente en ligne. À la suite de deux entrevues je me suis retrouvé aux manettes d'un site en pleine croissance à gérer le contenu, préparer des commandes, répondre aux clients, jongler avec toutes sortes de logiciels et photographier les produits à mettre en ligne. Cela m'a pris dix ans à trouver les conditions rêvées à avoir au travail: des relations humaines de qualités, un environnement sain et… un salaire qui a de l'allure. Bref, j'ai quitté la case prolo et j'aime mon travail.

    Intégration
    Quelques étapes qui m'ont rendu plus à l'aise dans mon environnement: faire des sorties avec un club de plein air (raquette, ski de fond, etc…), vivre en colocation avec une québécoise et rencontrer tous ses amis (bien choisir son ou ses colocs!), changer de métier, laisser tomber les interminables discussions sur les différences Québec/France (ne riez pas vous y passerez), trouver des loisirs constructifs et m'approprier la politique de mon nouveau pays. J'ai participé aux premières manifs pour réclamer une commission d'enquête contre la corruption dans le milieu de la construction je suis fier du résultat.
    Globalement je dirais que cela a été très difficile mais j'ai appris à cloisonner les différents aspects de la vie avec d'un côté le travail et de l'autre l'aspect relationnel, les loisirs et conserver la capacité d'émerveillement des premiers temps.

    Mon conseil ultime: cessez de marcher sur les pistes de ski de fond du Mont Royal. Merci.
  14. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de Kweli dans presque 13 ans !   
    Profil
    Mon projet d'immigration s'est ébauché peu de temps après mon entrée en formation ébénisterie industrielle. Lors de mes BEP, Bac Pro et BTS j'ai effectué pas mal de stages, étonné des conditions de travail déplorables dans mon domaine et l'absence d'alternative réaliste, peu à peu immigrer s'est présenté comme un plan B. Après mon service militaire et trois ans en usine je me suis envolé pour Montréal avec ma résidence permanente en juin 2000, j'avais 27 ans.

    Compétences
    J'ai eu une formation de très mauvaise qualité (voie de garage) surtout au niveau BTS avec juste une vague connaissance du Logiciel Autocad et je ne parlais pas anglais ce sont deux faiblesses qui m'ont conduit à travailler en atelier et pas en bureau d'étude. J'ai mis les diplômes à la fin de mon CV et placé en avant les compétences formulées en termes simples et clairs "verbe-sujet-complément" par exemple: "programmer et opérer une perceuse/défonceuse à commande numérique" ce qui est la seule chose que je savais vraiment faire à mon arrivée. Bien sûr j'avais acquis beaucoup de notions au niveau de l'organisation du travail, gestion des stocks et conception ainsi que tout un bagage théorique lors de mes études mais il était difficile de convertir ça en quelque chose d'exploitable sur CV.
    Remarque importante: au Québec on désigne par ébénisterie la fabrication de meuble en général. Elle peut donc être industrielle ou artisanale.

    Acte premier -le siège ejectable-
    En cinq ans je suis passé par 8 entreprises et j'ai fait le deuil d'une vie linéaire, j'ai pris chaque expérience professionnelle comme une période de formation avec pour objectif de retourner à une pratique plus artisanale de mon domaine afin d'être moins dépendant des changements technologiques. J'ai appris à ajouter de petits mensonges à mon CV pour aller chercher un meilleur poste à chaque fois (le premier mensonge a été de dire que je connaissais le système des mesures impériales). J'ai avancé pendant cinq ans comme ça et suis arrivé dans une entreprise formidable comme ébéniste/machiniste jusqu'à ce que, comme d'autres, elle ferme ses portes. Physiquement j'ai développé des tendinites cela faisait donc pas mal de bonne raisons pour prendre mon chômage et penser à l'avenir au bord d'une de ces belles piscines extérieures de Montréal pendant le parfait été 2005.

    Contexte économique
    La plupart des entreprises de mobilier exportaient massivement aux États-Unis en raison d'un taux de change favorable mais le flux s'est tari avec l'appréciation du dollar canadien et la quasi parité entre les deux monnaies. Le gouvernement provincial offrait aussi des formations gratuites en ébénisterie à des fins de réinsertion dans le marché du travail ce qui créait un dumping salarial. Les entreprises décrochant des contrats soit trop gros soit trop petits, on embauchait des nouveaux et on les virait à la fin du projet en conservant un noyau dur de personnel stable. À la fin de chaque période de travail j'ai toujours demandé une lettre de recommandation et l'ai obtenue la plupart du temps. C'est un document qui peut s'avérer utile en référence avec un CV ce qui suppose de se quitter en bons termes. Mon salaire le plus bas pendant cette période 9$/h le plus haut 11$/h.
    Salaires constatés à la fermeture de la dernière entreprise où j'ai travaillé (les gens parlent plus facilement): 16-18 pour un ouvrier expérimenté et 23-24 pour un vieux syndiqué. Sachez que pour recevoir du chômage il faut être renvoyé. Ça à l'air simple comme ça mais il existe toutes sortes de moyens de pousser quelqu'un à démissionner.

    Acte deux -le détail-
    À la fin de mon été de chômeur je tente l'aventure dans la vente au détail dans un genre de "Leroy Merlin", un travail modeste mais faire autre chose m'a fait du bien -un peu comme s'étirer après un long voyage en avion-. Pendant quelques années j'y ai beaucoup socialisé en développant des aptitudes à la communication et en baragouinant l'anglais de mieux en mieux. Je vendais des matériaux de construction en n'y connaissant rien mais je lisais tout ce qu'il y avait de pertinent sur les normes de construction et les différentes méthodes de travail; les meilleurs ouvrages étant en anglais j'ai fait d'une pierre-deux-coup. Après quelques années les affaires ont commencé à décliner et le travail est devenu ennuyant. De conseillers à la clientèle il nous a été demandé de devenir vendeurs, l'ambiance a foutu le camp. J'ai déclenché moi-même le siège éjectable pour ne pas sombrer dans la déprime, après cinq ans je gagnais 13.75$ (mon gérant gagnait 11.85$)
    Pour cet emploi on ne demandait aucun diplôme si ce n'est une expérience dans le domaine (et encore…) en France le commerce cité plus haut demandait un BTS dans le secteur de la construction (offre sur son site web).

    Acte trois -un autre monde-
    J'ai été recommandé par une amie auprès d'un petit commerce qui recherchait un opérateur pour leur site de vente en ligne. À la suite de deux entrevues je me suis retrouvé aux manettes d'un site en pleine croissance à gérer le contenu, préparer des commandes, répondre aux clients, jongler avec toutes sortes de logiciels et photographier les produits à mettre en ligne. Cela m'a pris dix ans à trouver les conditions rêvées à avoir au travail: des relations humaines de qualités, un environnement sain et… un salaire qui a de l'allure. Bref, j'ai quitté la case prolo et j'aime mon travail.

    Intégration
    Quelques étapes qui m'ont rendu plus à l'aise dans mon environnement: faire des sorties avec un club de plein air (raquette, ski de fond, etc…), vivre en colocation avec une québécoise et rencontrer tous ses amis (bien choisir son ou ses colocs!), changer de métier, laisser tomber les interminables discussions sur les différences Québec/France (ne riez pas vous y passerez), trouver des loisirs constructifs et m'approprier la politique de mon nouveau pays. J'ai participé aux premières manifs pour réclamer une commission d'enquête contre la corruption dans le milieu de la construction je suis fier du résultat.
    Globalement je dirais que cela a été très difficile mais j'ai appris à cloisonner les différents aspects de la vie avec d'un côté le travail et de l'autre l'aspect relationnel, les loisirs et conserver la capacité d'émerveillement des premiers temps.

    Mon conseil ultime: cessez de marcher sur les pistes de ski de fond du Mont Royal. Merci.
  15. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de mila dans presque 13 ans !   
    Profil
    Mon projet d'immigration s'est ébauché peu de temps après mon entrée en formation ébénisterie industrielle. Lors de mes BEP, Bac Pro et BTS j'ai effectué pas mal de stages, étonné des conditions de travail déplorables dans mon domaine et l'absence d'alternative réaliste, peu à peu immigrer s'est présenté comme un plan B. Après mon service militaire et trois ans en usine je me suis envolé pour Montréal avec ma résidence permanente en juin 2000, j'avais 27 ans.

    Compétences
    J'ai eu une formation de très mauvaise qualité (voie de garage) surtout au niveau BTS avec juste une vague connaissance du Logiciel Autocad et je ne parlais pas anglais ce sont deux faiblesses qui m'ont conduit à travailler en atelier et pas en bureau d'étude. J'ai mis les diplômes à la fin de mon CV et placé en avant les compétences formulées en termes simples et clairs "verbe-sujet-complément" par exemple: "programmer et opérer une perceuse/défonceuse à commande numérique" ce qui est la seule chose que je savais vraiment faire à mon arrivée. Bien sûr j'avais acquis beaucoup de notions au niveau de l'organisation du travail, gestion des stocks et conception ainsi que tout un bagage théorique lors de mes études mais il était difficile de convertir ça en quelque chose d'exploitable sur CV.
    Remarque importante: au Québec on désigne par ébénisterie la fabrication de meuble en général. Elle peut donc être industrielle ou artisanale.

    Acte premier -le siège ejectable-
    En cinq ans je suis passé par 8 entreprises et j'ai fait le deuil d'une vie linéaire, j'ai pris chaque expérience professionnelle comme une période de formation avec pour objectif de retourner à une pratique plus artisanale de mon domaine afin d'être moins dépendant des changements technologiques. J'ai appris à ajouter de petits mensonges à mon CV pour aller chercher un meilleur poste à chaque fois (le premier mensonge a été de dire que je connaissais le système des mesures impériales). J'ai avancé pendant cinq ans comme ça et suis arrivé dans une entreprise formidable comme ébéniste/machiniste jusqu'à ce que, comme d'autres, elle ferme ses portes. Physiquement j'ai développé des tendinites cela faisait donc pas mal de bonne raisons pour prendre mon chômage et penser à l'avenir au bord d'une de ces belles piscines extérieures de Montréal pendant le parfait été 2005.

    Contexte économique
    La plupart des entreprises de mobilier exportaient massivement aux États-Unis en raison d'un taux de change favorable mais le flux s'est tari avec l'appréciation du dollar canadien et la quasi parité entre les deux monnaies. Le gouvernement provincial offrait aussi des formations gratuites en ébénisterie à des fins de réinsertion dans le marché du travail ce qui créait un dumping salarial. Les entreprises décrochant des contrats soit trop gros soit trop petits, on embauchait des nouveaux et on les virait à la fin du projet en conservant un noyau dur de personnel stable. À la fin de chaque période de travail j'ai toujours demandé une lettre de recommandation et l'ai obtenue la plupart du temps. C'est un document qui peut s'avérer utile en référence avec un CV ce qui suppose de se quitter en bons termes. Mon salaire le plus bas pendant cette période 9$/h le plus haut 11$/h.
    Salaires constatés à la fermeture de la dernière entreprise où j'ai travaillé (les gens parlent plus facilement): 16-18 pour un ouvrier expérimenté et 23-24 pour un vieux syndiqué. Sachez que pour recevoir du chômage il faut être renvoyé. Ça à l'air simple comme ça mais il existe toutes sortes de moyens de pousser quelqu'un à démissionner.

    Acte deux -le détail-
    À la fin de mon été de chômeur je tente l'aventure dans la vente au détail dans un genre de "Leroy Merlin", un travail modeste mais faire autre chose m'a fait du bien -un peu comme s'étirer après un long voyage en avion-. Pendant quelques années j'y ai beaucoup socialisé en développant des aptitudes à la communication et en baragouinant l'anglais de mieux en mieux. Je vendais des matériaux de construction en n'y connaissant rien mais je lisais tout ce qu'il y avait de pertinent sur les normes de construction et les différentes méthodes de travail; les meilleurs ouvrages étant en anglais j'ai fait d'une pierre-deux-coup. Après quelques années les affaires ont commencé à décliner et le travail est devenu ennuyant. De conseillers à la clientèle il nous a été demandé de devenir vendeurs, l'ambiance a foutu le camp. J'ai déclenché moi-même le siège éjectable pour ne pas sombrer dans la déprime, après cinq ans je gagnais 13.75$ (mon gérant gagnait 11.85$)
    Pour cet emploi on ne demandait aucun diplôme si ce n'est une expérience dans le domaine (et encore…) en France le commerce cité plus haut demandait un BTS dans le secteur de la construction (offre sur son site web).

    Acte trois -un autre monde-
    J'ai été recommandé par une amie auprès d'un petit commerce qui recherchait un opérateur pour leur site de vente en ligne. À la suite de deux entrevues je me suis retrouvé aux manettes d'un site en pleine croissance à gérer le contenu, préparer des commandes, répondre aux clients, jongler avec toutes sortes de logiciels et photographier les produits à mettre en ligne. Cela m'a pris dix ans à trouver les conditions rêvées à avoir au travail: des relations humaines de qualités, un environnement sain et… un salaire qui a de l'allure. Bref, j'ai quitté la case prolo et j'aime mon travail.

    Intégration
    Quelques étapes qui m'ont rendu plus à l'aise dans mon environnement: faire des sorties avec un club de plein air (raquette, ski de fond, etc…), vivre en colocation avec une québécoise et rencontrer tous ses amis (bien choisir son ou ses colocs!), changer de métier, laisser tomber les interminables discussions sur les différences Québec/France (ne riez pas vous y passerez), trouver des loisirs constructifs et m'approprier la politique de mon nouveau pays. J'ai participé aux premières manifs pour réclamer une commission d'enquête contre la corruption dans le milieu de la construction je suis fier du résultat.
    Globalement je dirais que cela a été très difficile mais j'ai appris à cloisonner les différents aspects de la vie avec d'un côté le travail et de l'autre l'aspect relationnel, les loisirs et conserver la capacité d'émerveillement des premiers temps.

    Mon conseil ultime: cessez de marcher sur les pistes de ski de fond du Mont Royal. Merci.
  16. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de clairette646 dans presque 13 ans !   
    Profil
    Mon projet d'immigration s'est ébauché peu de temps après mon entrée en formation ébénisterie industrielle. Lors de mes BEP, Bac Pro et BTS j'ai effectué pas mal de stages, étonné des conditions de travail déplorables dans mon domaine et l'absence d'alternative réaliste, peu à peu immigrer s'est présenté comme un plan B. Après mon service militaire et trois ans en usine je me suis envolé pour Montréal avec ma résidence permanente en juin 2000, j'avais 27 ans.

    Compétences
    J'ai eu une formation de très mauvaise qualité (voie de garage) surtout au niveau BTS avec juste une vague connaissance du Logiciel Autocad et je ne parlais pas anglais ce sont deux faiblesses qui m'ont conduit à travailler en atelier et pas en bureau d'étude. J'ai mis les diplômes à la fin de mon CV et placé en avant les compétences formulées en termes simples et clairs "verbe-sujet-complément" par exemple: "programmer et opérer une perceuse/défonceuse à commande numérique" ce qui est la seule chose que je savais vraiment faire à mon arrivée. Bien sûr j'avais acquis beaucoup de notions au niveau de l'organisation du travail, gestion des stocks et conception ainsi que tout un bagage théorique lors de mes études mais il était difficile de convertir ça en quelque chose d'exploitable sur CV.
    Remarque importante: au Québec on désigne par ébénisterie la fabrication de meuble en général. Elle peut donc être industrielle ou artisanale.

    Acte premier -le siège ejectable-
    En cinq ans je suis passé par 8 entreprises et j'ai fait le deuil d'une vie linéaire, j'ai pris chaque expérience professionnelle comme une période de formation avec pour objectif de retourner à une pratique plus artisanale de mon domaine afin d'être moins dépendant des changements technologiques. J'ai appris à ajouter de petits mensonges à mon CV pour aller chercher un meilleur poste à chaque fois (le premier mensonge a été de dire que je connaissais le système des mesures impériales). J'ai avancé pendant cinq ans comme ça et suis arrivé dans une entreprise formidable comme ébéniste/machiniste jusqu'à ce que, comme d'autres, elle ferme ses portes. Physiquement j'ai développé des tendinites cela faisait donc pas mal de bonne raisons pour prendre mon chômage et penser à l'avenir au bord d'une de ces belles piscines extérieures de Montréal pendant le parfait été 2005.

    Contexte économique
    La plupart des entreprises de mobilier exportaient massivement aux États-Unis en raison d'un taux de change favorable mais le flux s'est tari avec l'appréciation du dollar canadien et la quasi parité entre les deux monnaies. Le gouvernement provincial offrait aussi des formations gratuites en ébénisterie à des fins de réinsertion dans le marché du travail ce qui créait un dumping salarial. Les entreprises décrochant des contrats soit trop gros soit trop petits, on embauchait des nouveaux et on les virait à la fin du projet en conservant un noyau dur de personnel stable. À la fin de chaque période de travail j'ai toujours demandé une lettre de recommandation et l'ai obtenue la plupart du temps. C'est un document qui peut s'avérer utile en référence avec un CV ce qui suppose de se quitter en bons termes. Mon salaire le plus bas pendant cette période 9$/h le plus haut 11$/h.
    Salaires constatés à la fermeture de la dernière entreprise où j'ai travaillé (les gens parlent plus facilement): 16-18 pour un ouvrier expérimenté et 23-24 pour un vieux syndiqué. Sachez que pour recevoir du chômage il faut être renvoyé. Ça à l'air simple comme ça mais il existe toutes sortes de moyens de pousser quelqu'un à démissionner.

    Acte deux -le détail-
    À la fin de mon été de chômeur je tente l'aventure dans la vente au détail dans un genre de "Leroy Merlin", un travail modeste mais faire autre chose m'a fait du bien -un peu comme s'étirer après un long voyage en avion-. Pendant quelques années j'y ai beaucoup socialisé en développant des aptitudes à la communication et en baragouinant l'anglais de mieux en mieux. Je vendais des matériaux de construction en n'y connaissant rien mais je lisais tout ce qu'il y avait de pertinent sur les normes de construction et les différentes méthodes de travail; les meilleurs ouvrages étant en anglais j'ai fait d'une pierre-deux-coup. Après quelques années les affaires ont commencé à décliner et le travail est devenu ennuyant. De conseillers à la clientèle il nous a été demandé de devenir vendeurs, l'ambiance a foutu le camp. J'ai déclenché moi-même le siège éjectable pour ne pas sombrer dans la déprime, après cinq ans je gagnais 13.75$ (mon gérant gagnait 11.85$)
    Pour cet emploi on ne demandait aucun diplôme si ce n'est une expérience dans le domaine (et encore…) en France le commerce cité plus haut demandait un BTS dans le secteur de la construction (offre sur son site web).

    Acte trois -un autre monde-
    J'ai été recommandé par une amie auprès d'un petit commerce qui recherchait un opérateur pour leur site de vente en ligne. À la suite de deux entrevues je me suis retrouvé aux manettes d'un site en pleine croissance à gérer le contenu, préparer des commandes, répondre aux clients, jongler avec toutes sortes de logiciels et photographier les produits à mettre en ligne. Cela m'a pris dix ans à trouver les conditions rêvées à avoir au travail: des relations humaines de qualités, un environnement sain et… un salaire qui a de l'allure. Bref, j'ai quitté la case prolo et j'aime mon travail.

    Intégration
    Quelques étapes qui m'ont rendu plus à l'aise dans mon environnement: faire des sorties avec un club de plein air (raquette, ski de fond, etc…), vivre en colocation avec une québécoise et rencontrer tous ses amis (bien choisir son ou ses colocs!), changer de métier, laisser tomber les interminables discussions sur les différences Québec/France (ne riez pas vous y passerez), trouver des loisirs constructifs et m'approprier la politique de mon nouveau pays. J'ai participé aux premières manifs pour réclamer une commission d'enquête contre la corruption dans le milieu de la construction je suis fier du résultat.
    Globalement je dirais que cela a été très difficile mais j'ai appris à cloisonner les différents aspects de la vie avec d'un côté le travail et de l'autre l'aspect relationnel, les loisirs et conserver la capacité d'émerveillement des premiers temps.

    Mon conseil ultime: cessez de marcher sur les pistes de ski de fond du Mont Royal. Merci.
  17. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de Laurent dans Sexisme: Tolérance ZÉRO au Québec   
    La photo de Laurent montre une opération anti-pub sexiste qui en est une parmi tant d'autres. Ce que cela montre c'est que la tolérance est faible à toutes les allusions et comportements perçus comme sexistes au Québec. Là c'est un truc vachement culturel que je crois impossible à transmettre à l'avance.
  18. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de trefle dans Conseils d'intégration aux immigrants / Radio- Canada   
    Beaucoup d'immigrants profitent d'avoir des têtes de canadien pour faire de très vilaines choses, les coquins.
  19. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de bencoudonc dans Combien de temps pour sa "vraie" nouvelle vie...   
    J'ai un petit conseil en passant pour mieux cerner le domaine de l'emploi et adapter sa démarche: Lisez des ouvrages de formation en ressources humaines (Québecois de préférence). On y explique comment mener une entrevue d'embauche, comment évaluer un candidat, les différentes étapes. Bref passez de l'autre côté du miroir pour vous faire une idée de comment travaillent ces personnes.
    Si vous êtes à Montréal allez à la grande bibliothèque au 2ème étage il doit y avoir 2-3 bouquins québecois le reste est américain ou français.


  20. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de caroline77 dans Chute de 1% : Le prix du loyer en baisse à Montréal   
    J'attend impatiemment que les prix baissent. On peut en deviner la mécanique avec tous ces appartement neufs invendus qui vont retourner dans le domaine du locatif. Proche de chez moi il y a un nouveau bloc qui s'est construit disponible depuis plus d'un an dans le coin le plus cool du plateau eh bien c'est totalement vide. Sur la petite porte d'entrée on peut lire -visite libre- et sur une des fenêtre -à louer-. On peut voir que pour ce chantier il n'y a eu aucune prévente! 355 000$ pour un 4 1/2 sans stationnement.

    J'ai travaillé quelques années dans un grand magasin de rénovation lors du grand "boom" du plateau et je peut vous affirmer que n'importe qui peut faire des rénovations avec les résultats aléatoires que cela suppose.
    Exemple de dialogue avec une cliente: "-je voudrais refaire la céramique de la salle de bain, puis-je utiliser du gypse? (panneau de placoplâtre) - Non c'est mieux de prendre des panneaux de béton c'est plus cher mais bien plus durable. - De toute façon je vais revendre dans pas longtemps."
    Nous vendions beaucoup de matériaux en mauvais état moins cher à des gens qui auraient été incapables de se curer le nez avec la main gauche.
    À l'automne j'ai vu des ouvriers poser un matériaux pare vapeur sur la face extérieure du mur avant de refaire la brique -incroyable-.
    Un de mes collègue a entamé une poursuite contre un contracteur pour 26 000$: une toiture ruinée par un puit de lumière mal posé.

    Ici dans l'émission La Facture de Radio Canada on voit une belle mécanique à l'oeuvre (on peut voir des français notamment).
    http://www.radio-canada.ca/emissions/la_facture/2012-2013/Reportage.asp?idDoc=259049

    Moi je crois que pour acheter en débarquant au Québec on est plus un bisounours mais un télétubbies défoncé au crack.

    Pour le moment je suis le propriétaire de très grosses économies et ça me va.


  21. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de Maraudeur dans Immigrants confrontés au bilinguisme   
    La plupart des gens autour de moi ne sont pas "bilingues" mais comprennent l'anglais et s'expriment de façon rudimentaire. Les immigrants ne doivent pas se laisser intimider par ça et même répondre "oui" si on leur demande s'il parlent anglais.

    Souvent l'anglais n'est pas absolument nécessaire, souvent il y a une tolérance extraordinaire des anglos à se le faire parler n'importe comment (moi-même par exemple), souvent ils vont "switcher" en français, souvent un milieu très québeco-québecois syndiqué à l'os qui veut éliminer des candidats immigrants va utiliser cette question avec la certitude que vous aller répondre non.

    Vous avez pas traversé un enfer administratif pieds-nus pour vous faire arrêter par la question du bilinguisme, rentrez-lui dans le chou!
  22. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de gip dans Immigrants confrontés au bilinguisme   
    La plupart des gens autour de moi ne sont pas "bilingues" mais comprennent l'anglais et s'expriment de façon rudimentaire. Les immigrants ne doivent pas se laisser intimider par ça et même répondre "oui" si on leur demande s'il parlent anglais.

    Souvent l'anglais n'est pas absolument nécessaire, souvent il y a une tolérance extraordinaire des anglos à se le faire parler n'importe comment (moi-même par exemple), souvent ils vont "switcher" en français, souvent un milieu très québeco-québecois syndiqué à l'os qui veut éliminer des candidats immigrants va utiliser cette question avec la certitude que vous aller répondre non.

    Vous avez pas traversé un enfer administratif pieds-nus pour vous faire arrêter par la question du bilinguisme, rentrez-lui dans le chou!
  23. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de Maskoutaine dans De la passion et du positivisme   
    Moi je n'aime pas donner de conseils les gens font ce qu'ils veulent et il y a une grande diversité dans les parcours de ceux installés ici. Je n'ai pas de français dans mon entourage mais il arrive que j'en croise qui semblent en majorité très satisfaits de leur sort, d'autres pour qui ça va moins bien et qui assument que effectivement ils vont changer leurs plans mais aussi quelques archétypes (rencontrés involontairement) qui haïssent ce pays de toute leur âme. Ils ont une situation matérielle souvent très satisfaisante c'est pour cela qu'ils restent mais ils vomissent tout simplement les valeurs du Québec. On veut pas que vous deveniez pareil!

  24. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de Axel_et_Vio dans De la passion et du positivisme   
    Moi je n'aime pas donner de conseils les gens font ce qu'ils veulent et il y a une grande diversité dans les parcours de ceux installés ici. Je n'ai pas de français dans mon entourage mais il arrive que j'en croise qui semblent en majorité très satisfaits de leur sort, d'autres pour qui ça va moins bien et qui assument que effectivement ils vont changer leurs plans mais aussi quelques archétypes (rencontrés involontairement) qui haïssent ce pays de toute leur âme. Ils ont une situation matérielle souvent très satisfaisante c'est pour cela qu'ils restent mais ils vomissent tout simplement les valeurs du Québec. On veut pas que vous deveniez pareil!

  25. J'aime
    rayjean a reçu une réaction de trefle dans Le Français râle parce qu'il a raison   
    Quand on râle on a raison de le faire mais de là à dire que l'on râle parce qu'on a raison!
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