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lorelai

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    lorelai a réagi à redbulldz dans Un an à Winnipeg, l'heure du bilan !   
    Nous y voilà ! Une année après notre installation à Winnipeg, voici venue l’heure du traditionnel bilan.
     
    J’en ai parcouru des dizaines pendant que je me préparais à sauter le pas. Beaucoup de négatif en général et très peu (ou pas du tout) concernant le Manitoba. Étant méfiant de nature et pas vraiment du genre à prendre pour argent comptant ce que je lis à droite à gauche, je ne me suis pas trop attardé dans la lecture préférant me faire ma propre idée, tout en gardant à l’esprit les nombreux pièges et dangers de l’immigration. Il faut dire qu’il y en a des masses. Mais la bonne nouvelle est que la plupart sont facilement gérables avec une bonne préparation.
     
    Nous avons quitté Alger pour le Canada le 16 avril 2016 (3 ans jour pour jour après mon inscription à ce forum, un signe ?). Ce jour-là notre pays fêtait la “journée du savoir”, rien que ça ! À croire que le destin nous avait laissé quelques indices sympathiques pour nous rassurer dans notre entreprise. Je vous le dis dès maintenant : ce qui suit est positif à 100%. Loin de moi l’idée de brosser un portrait idyllique de la province, car les challenges il y en a, mais je veux surtout insister sur le fait que toute aventure bien préparée donne ses fruits.
     
    Nous avons atterri à Montréal pour 15 jours de vacances avant de rejoindre Winnipeg. Une façon pour nous de nous déconnecter de la trentaine d’années passées dans un pays que nous aimons tant et où nous avions dû laisser une bonne partie de nos cœurs chagrinés. L’immigration n’a jamais été un objectif dans notre vie, mais la venue de nos 2 magnifiques petites filles a fait naître une certaine envie de leur garantir un futur plus stable, et surtout, éviter qu’elles aient à vivre le scénario des années 90 où une partie de notre enfance a été volée. La guerre civile est passée par là avec son lot de malheurs. Les balles, les bombes, le sang... tout ça était devenu trop ordinaire, tout comme l’insécurité grandissante qui prenait des proportions ahurissantes depuis la fin des années 2000.
    Certes nous ne manquions de rien chez nous : une maison dans un quartier calme, des postes de travail avec des perspectives très motivantes, des voyages fréquents... rien qui, aux yeux de nos proches, ne justifiait une aventure aussi risquée. Étant une tête dure de nature, je pense que la frilosité et les doutes de ceux qui nous entourent m’ont surtout motivé à prouver que nous pouvions faire de grandes choses en sortant de notre zone de confort. C’est tout de même excitant de vivre 2 vies en moins de 40 ans !
     
    Notre aventure débute donc le 1er mai à bord d’un vol Westjet en direction de Winnipeg. Le repos de Montréal a été salvateur. Les idées se sont remises en place et le plan a été bien défini : installation, école et garderie, emploi, bonheur ! Nous l’avons respecté à la lettre. Je dois dire que notre aventure aurait été différente sans deux paramètres très importants : une visite exploratoire faite en 2014 pendant laquelle nous avons pu établir des contacts très prolifiques et des amis habitant sur place (que nous avions connus sur Internet pendant notre processus) qui nous ont énormément aidés à notre arrivée et qui sont devenus des membres de notre famille à part entière. C’est d’ailleurs pour cela que j’insiste auprès de tous ceux qui font une visite exploratoire afin qu’ils établissent le maximum de contacts possibles. Grâce à ça, notre intégration s’est faite en un temps record : un job trouvé après 3 jours dans l’entreprise où travaille mon amie, des places en garderie dès la 1ère semaine, une maison louée dans le mois, des voitures en très bon état achetées grâce aux conseils d’un ami... Vous pouvez toujours faire les choses seuls, mais c’est tellement plus facile quand vous êtes bien entourés !
     
    Certains vont penser que le hasard y est pour beaucoup et que le risque est très élevé. C’est loin d’être ma vision. Le risque se définit par votre niveau d’émotions et celui de votre contrôle des paramètres. Le risque n’est donc qu’une perception à laquelle le facteur chance doit être complètement étranger. Je connais beaucoup de personnes qui sont en train de préparer leur projet d’immigration avec un niveau de gestion et des risques complètement différents. Je sais dès maintenant qui aura la tâche facile et qui va galérer. L’approche face à un projet d’immigration doit être scientifique, minutieuse, excellemment bien préparée et exécutée. Je sais, je me mets à parler comme un coach personnel mais croyez-moi que ce paramètre est le plus important de tous.
    J’avais défini chaque détail de mon projet : du départ d’Alger jusqu’au 1er anniversaire de notre date d’arrivée. Et ça a marché ! En une année nous avons fait plus de choses que pendant les 10 dernières années de notre existence. Ce fut très intense, mais toujours plaisant. Et le hasard n’y est pour rien. Même si certaines choses ou visions ont changé depuis notre installation, nécessitant quelques ajustements, l’objectif et l’approche générale sont restés les mêmes. Gare donc aux approximations !
     
    Un autre point qui a fait la différence dans notre intégration : LA POSITIVITÉ. Nous sommes restés positifs dans toutes les situations, même lorsque j’ai eu la jambe fracturée pendant un match de foot en août. Embêtant mais en rien insurmontable. On a fait du porte à porte pour la garderie et le job de ma femme. Nous ne sommes jamais restés à la maison à attendre qu’on vienne nous chercher. Au Manitoba les gens sont très serviables, mais encore faut-il oser aller vers eux. Il faut aussi éviter les ralentisseurs. Ne comptez surtout pas sur l’Accueil Francophone pour vous installer. À part le logement (et encore, quand ils daignent répondre à vos emails !) il n’y a pas grand-chose à en tirer. Élargissez vos horizons et ne restez surtout pas cloitrés entre les 4 murs de la communauté francophone. Personnellement j’ai été un peu déçu, je m’attendais à plus de solidarité. J’ai trouvé plus de dynamisme chez les anglophones et je vous conseille d’ailleurs d’aller dans ce sens, surtout en ce qui concerne l’emploi. Les réseaux francophones sont assez opaques et pas du tout faciles à manœuvrer. Votre salut est dans un réseau dynamique et varié.
     
    Parlons maintenant d’argent. On a beau répéter qu’il faut des fonds mais c’est une fois sur place qu’on se rend compte de l’importance d’un bon matelas financier. Je ne vais pas rentrer dans le détail de mes avoirs, mais si nous n’avions pas assez d’argent on aurait paniqué. Et quels que soient vos calculs, vous dépasserez toujours vos prévisions. La facture monte rapidement entre la location, les courses, les factures et toutes les dépenses d’équipement que vous aurez à faire. Ne vous étonnez pas si vous tournez à un budget de 10.000$ par mois les 2 ou 3 premiers mois. On s’était bien sûr préparés à ça en nous disant que nous pourrions ne pas trouver de boulot rapidement. Et puis il était hors de question de considérer les aides au revenu. Certains me trouvent dur sur ce point mais je ne conçois pas le fait d’immigrer dans un pays pour demander l’aumône. Le Canada nous a ouvert ses portes pour apporter une plus-value, pas pour profiter du système.
     
    En termes de logement, nous avons vite trouvé une superbe maison à St Boniface. Le proprio était très sympa et ne nous a pas trop embêtés sur les références. Le fait d’avoir vu une famille calme, qui paraissait propre a sûrement dû le rassurer. Le prix de la location était un petit peu au-dessus de notre budget alors on a négocié et on a pu avoir un petit rabais qui rendait tout le monde heureux. Pour 200$ de plus que prévu on avait une superbe maison, très grande (assez pour recevoir nos proches) et super bien située (5 minutes du boulot de ma femme et de l’école des enfants). On a tellement aimé cette maison que nous avons fini par... l’acheter !
    Oui oui, au Canada on peut acheter une maison moins d’une année après son arrivée. Ça faisait d’ailleurs partie de la liste de choses que je voulais clôturer avant de fêter notre 1er anniversaire au Canada et ça a été fait. Le 15 avril 2017 (soit un jour avant l’anniversaire de notre arrivée) nous prenions possession de la maison. Là encore, aucune place au hasard. Cela faisait plus de 2 ans que je me documentais sur la chose : construire son score de crédit, négocier avec les banques, évaluer les maisons... Après un peu plus de 6 mois de travail continu et aucun défaut de paiement, vous pouvez facilement obtenir un crédit de la banque avec seulement 5% d’apport personnel. Après il ne faut pas en faire une fixation. Un crédit est un engagement, et en Amérique du Nord les taux changent rapidement. On avait l’habitude d’avoir des taux fixes sur 20 à 30 ans. Là vous décidez vous-même sur quelle période vous voulez figer votre taux ou si vous voulez le laisser variable sur 5 ans et risquer une soudaine montée des taux. On peut aussi changer de banque à la fin du terme (très bizarre hein !). On peut donc renégocier ses taux à chaque fois. Ça demande beaucoup de discipline et une très bonne maîtrise du marché. Ce n’est pas pour rien que le taux d’endettement est très élevé ici. L’accès au crédit est très facile mais celui à l’éducation sur ce sujet ne l’est pas forcément. On peut prendre un crédit dans son supermarché, entre les rayons couches bébé et légumes. Attention donc !
     
    Question boulot j’avoue que les débuts ont été très difficiles pour moi. Déjà il y avait cette fierté qu’il fallait mettre de côté. Je passais d’un poste de manager, futur directeur d’une grande multinationale, à celui de simple exécutant. On a beau se dire qu’on est prêt à faire ce sacrifice, la claque est quand-même difficile à recevoir. En plus de cela, les relations au boulot sont totalement différentes ici par rapport à ce que j’ai connu avant. Ne vous attendez pas à ce que vos collègues vous ramènent des croissants le matin pour le débrief du week-end ou qu’ils viennent vous poser des questions sur vos dernières vacances. Limite si on vous dit bonjour quand vous arrivez. Je le prenais très mal au début, je me sentais seul, totalement perdu, limite dépressif. Heureusement ça n’a duré qu’une petite semaine. On comprend vite qu’en fait les gens sont sympas mais détestent déranger les autres. Ce qui est inconcevable chez nous est une règle ici. Ne pas dire bonjour est perçu comme un manque de respect en Europe ou en Afrique, ici c’est une marque de respect au boulot car on ne veut pas vous déconcentrer. Pour ma femme c’était beaucoup plus simple. Elle a aimé ce côté aseptisé. On fait son boulot sans familiarités et on rentre chez soi pour finir sa journée avec plein d’activités. En fait la grande différence c’est qu’ici on travaille pour vivre, on ne vit pas pour travailler. Avec 2 salaires on peut très bien vivre et profiter de la vie. Mais en même temps il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas de véritable système de retraites, que la loi vous garantit uniquement 2 semaines de congés et que vous pouvez être mis à la porte à n’importe quel moment avec une indemnité ridicule. Le jeu en vaut la chandelle, mais il faut toujours avoir un plan B, C, D... La vie est courte et il faut penser à fructifier sa présence et ne pas laisser ses enfants dans le besoin.
     
    En parlant de niveau de vie... un des plus gros budgets ici aussi a été la garderie. Compter au minimum 20$ par jour pour du full-time et 10$ pour les enfants qui y vont avant et après l’école. Le gouvernement vous offre en moyenne 500$ d’allocations par enfant mais ces dernières partent pratiquement exclusivement dans les frais de garderie. L’école ne commence pas tôt (8h45) et finit très tôt (15h45). Vous avez donc 2 choix : travailler tous les 2 et prendre la garderie ou avoir un seul salaire et faire des économies sur ce budget. Ce qui est certain par contre c’est qu’on est heureux de la qualité de la prise en charge. Pour ce qui est du système scolaire, nous n’avons pas encore assez de recul pour en juger. Notre fille de 6 ans savait déjà lire mais il est certain que les progrès étaient phénoménaux. Les enfants ont un objectif de lire 100 livres durant les 1ers mois de l’année. Tout ce que je sais c’est que c’est assez « cool ». Pas de devoirs et pas de pression. Certains s’en plaignent, mais il faut garder en tête que l’éducation des enfants passe surtout par un suivi des parents et le développement de leur culture générale. N’attendez pas que le gouvernement le fasse pour vous, et surtout n’attendez pas une seul minute pour leur ouvrir un compte REEE afin de commencer les contributions à leurs futures études.
     
    Venons-en maintenant à ce fameux hiver manitobain. Honnêtement je m’attendais à pire. Ce n’est pas tant le froid qui dérange car on est bien équipé et on fait tout en voiture, mais la longueur de la saison est assez pesante. Arrivés en février-mars, on a envie d’enlever ses bottes et ressortir ses t-shirts de l’armoire. Par contre, gros point positif : l’ensoleillement de la ville est extraordinaire. Certains me diront à quoi ça sert d’avoir du soleil quand il fait -30° ? Eh bien ça fait toute la différence, du moins pour le méditerranéen que je suis. Le soleil vous redonne le sourire, mais attention aux coups de froid. On peut se faire avoir facilement si on ne regarde pas la météo.
    On a eu plus de mal à nous habituer à la nourriture. Les légumes ne sont pas vraiment les mêmes et les prix de certains aliments sont exorbitants ! L’artichaut à 2$ pièce ou le chou-fleur à 5$ ça fait mal. Quand je pense que je les snobais avant ! Mais bon c’est le revers de la médaille. On a aussi fait le choix de nous orienter vers le bio depuis quelques mois. Vu que tous les produits, ou presque, viennent des USA, le mieux est d’éviter tout ce qui est production de masse et OGM. Ça nous coûte plus cher certes mais au moins on est sûr que nos enfants mangent sainement. Sinon oui les fromages et la pâtisserie fine nous manquent. Ce n’est pas qu’il n’y en a pas, ça existe. Mais très peu et très cher et pas forcément de bonne qualité. Compter au moins 8$ pour une petite boîte de fromage quelconque et encore quelques dollars pour un gâteau qui n’a pas très bon goût. Mais on s’y fait et le reste compense.
    On a tout de même une vie rêvée, on peut faire tout ce qu’on a envie de faire, les petites sont super épanouies et nos weekends sont de vraies vacances.
    En parlant de ça, ici le temps a une toute autre valeur. Contrairement à notre vie d’avant, ici les semaines passent très vite et les weekends très lentement. On a le temps de bien profiter de nos journées et pour la première fois de notre vie on se sent VIVRE ! C’est un sentiment très spécial et je reviens encore à ce que je disais plus haut : on travaille pour vivre et pas le contraire.
    Il y a des parcs partout, des piscines (quand elles ne sont pas gelées lol) et plein d’autres endroits où on peut juste aller se détendre. On a découvert ce qu’était une vie de famille, même si j’avoue qu’il est difficile –au départ- de se retrouver loin des siens. Vous découvrez d’autres valeurs, vous vous recentrez sur l’essentiel et comprenez bien vite que vous faisiez plein de choses sans en avoir envie. Maintenant on fait ce qui nous plaît, loin des pressions sociales. Si on ne veut pas faire à manger on ne le fait pas. Quand on invite des amis on se fait des potluck à la canadienne où chacun ramène à manger. Plus besoin de protocoles et de ces choses qui vous énervent mais que vous deviez faire juste parce que « c’est comme ça ». On fait les choses à notre façon et on aime ça !
     
    Winnipeg aura été pour nous un choix salutaire. On n’est pas obligé de se taper 2 heures d’embouteillages avant de rentrer chez soi. Ça change la vie ! Tout se fait en anglais certes, alors il faut y être préparé. Mais les avantages y sont tellement nombreux qu’on ne se voit pas bouger d’ici. J’ai eu l’occasion de visiter plusieurs grandes villes, mais je ne suis jamais aussi bien senti qu’ici. C’est un endroit idéal pour ceux qui veulent avoir une vie paisible, sans pression et avec plein d’avantages. Depuis notre installation je suis partie à Toronto et à Montréal à plusieurs reprises et à chaque fois j’avais cette sensation d’étouffement. Trop de monde, trop de pression, pas assez d’espaces. Winnipeg me donne l’pression de vivre en campagne avec le confort de la ville. Ça n’a pas de prix !
     
    Pour clore, nous ne regrettons absolument rien. Notre vie d’avant nous semble si loin, si différente que parfois on se demande comment on pouvait faire ceci ou cela. Le Manitoba nous a offert cette paix de l’esprit qui nous manquait et nous a permis de nous recentrer sur l’essentiel : notre famille. Nous ne nous voyons plus revenir au pays, sauf urgence familiale. Autant dire que les projets de vacances n’incluent pas l’Algérie comme destination. Les parents viennent nous voir une à deux fois par an ce qui est largement suffisant. Notre vie est désormais ici, auprès de nos amis, de nos voisins et de tout ce qui fait de nous des personnes heureuses.
    Si certains hésitent encore, dites-vous qu’une fois dans l’avion les larmes sèchent et une nouvelle vie bien plus excitante vous ouvre les bras. Gardez surtout cette belle citation de Paulo Coelho en tête : « Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, essayez la routine... Elle est mortelle ».
     
    Bon courage à tous
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    lorelai a réagi à kuroczyd dans Renouvellement passeport Francais au Canada   
    L'année dernière ma femme pour renouveler son passeport a fait en effet les photos à Jean Coutu. 
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    lorelai a réagi à fortsympa dans Bilan après 6ans au Quebec   
    ah non la carbonara c'est italien.... par contre ... la frangipane c'est tres facile à faire si tu aimes cuisiner
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    lorelai a réagi à crazy_marty dans Les immigrants et le travail au Québec...   
    Oui et non. J'aurais aussi pu considérer qu'un poste à contrat renouvelé à chaque semaine et payé 17$ de l'heure était pas assez "classe" pour moi. Tsé on l'entend souvent sur ce forum - ben là je vais pas accepter un poste sous-payé et pas permanent, moi là j'viens de loin et j'ai plein d'expérience. Moi j'ai surtout vu ça comme une porte d'entrée pour prouver de quoi je suis capable.
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    lorelai a réagi à bencoudonc dans Je m'installe à Montréal - Surexcité et appréhension   
    Un mois d'hôtel ?  C'est super et ça vous donne le temps de chercher tranquillement.  Vous êtes jeune, vous êtes célibataire, pourquoi ne pas sauter sur l'occasion de faire une nouvelle expérience ?  Vous aurez toujours le loisir de rentrer si ça ne vous plait pas, avec une expérience internationale sur votre CV. 
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    lorelai a réagi à bencoudonc dans Je m'installe à Montréal - Surexcité et appréhension   
    Le métro Laurier se trouve dans un quartier plutôt cher mais très agréable de Montréal, le Plateau Mont-Royal.  Pour votre logement, vous pourriez chercher quelque chose le long de la ligne orange du métro, par exemple dans les quartiers Rosemont ou Villeray (un peu moins chers que le Plateau mais agréables), ou encore dans St-Henri près de la station Lionel-Groulx (quartier agréable avec des restaurants et cafés sympas, un marché public, une jolie piste cyclable le long du Canal Lachine...).
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    lorelai a réagi à Tinavire dans Allez vous restez au Québec à votre retraite ?   
    Si vous continuez à parler de la retraite (Canada/France) de cette façon, vous allez embrouiller tout le monde ! 
    Alors faisons la lumière ! (une bonne fois pour toute ?) :
     
    - En vertu des accords qui existent entre le Canada et la France et également entre la France et le Québec (le mode de calcul de la retraite est plus favorable à ceux qui ont travaillé au Québec plutôt que dans une autre province), la durée de cotisation en France sera prise en compte lors du calcul de votre retraite au Canada et vice versa. Grâce à ces mêmes accords, la retraite sera versée par chaque pays au prorata des cotisations payées (il y a une coordination des services et vous choisissez quel pays verse la totalité et où) - Cela permet d'aller chercher le taux plein ! (soit d'aller au maximum de vos droits). Vous obtenez les mêmes droits que celui qui aurait travaillé dans le même pays toute sa vie. Évidemment, il ne faut pas que cet accord soit remis en question (résilié par ex.) sinon les personnes concernées seraient fort pénalisées (une retraite qu'on pourrait qualifier de "peau de chagrin" en sorte). Mais, on peut penser que le risque est (très) faible.
    À toutes fins utiles :
    http://www.cleiss.fr/docs/textes/conv_canada.html
    http://www.cleiss.fr/docs/textes/conv_quebec_entente.html
    Chaque pays vérifie vos droits selon sa propre législation. Votre pension est calculée selon les règles d'admissibilité courantes, et liquidée suivant la règle ci-haut !
     
    - Toutes les personnes qui travaillent au Canada cotisent au RPC, à l'exception du Québec où ce régime est remplacé par le RRQ (si vous avez travaillé dans les 2 provinces, je vous laisse le soin d'aller chercher les informations pour savoir comment procéder au calcul et où faire votre demande et voir qui sera chargé du versement...)
    - La SV (sécurité vieillesse canadienne) est encore plus fort que le RPC/RRQ ! Programme auquel vous ne cotisez pas parce qu'il est financé par le gouvernement. Les conditions d'admissibilité ici : https://www.canada.ca/fr/services/prestations/pensionspubliques/rpc/securite-vieillesse/admissibilite.html
    (@Demina en particulier) C'est là qu'intervient la notion de temps passé (10 ans/20ans) sur un territoire ou un autre et selon le lieu de votre résidence au moment où vous faites la demande
    - En plus de la SV, on peut aller chercher le supplément de revenu garanti, une allocation (autre) et éventuellement une allocation au conjoint survivant, sous conditions bien entendu. Là encore je vous laisse le soin de vous renseigner par vous-même (...)
     
    (À vos calculettes maintenant !) 
    Voilà ! J'espère être utile à tous !?
     
     
     
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    lorelai a reçu une réaction de Isa06 dans Gallieni recherche témoignages livraison semaine du 6 mai   
    Nous avons utilisé les services de Gallieni en 2015 pour déménager 18m3 de Paris vers Montréal. Aucun problème, la seule casse a été un cadre bon marché que nous avions emballé nous mêmes (donc pas la faute de Gallieni puisque tous les cadres et miroirs emballés par leurs soins sont arrivés sans une éraflure). Nous avons même eu droit à 3 mois de garde-meubles gratuits en France le temps que nous trouvions notre appartement définitif à Montréal.
     
    Je recommanderai Gallieni sans hésiter, mais comme le dit @Stacequebec s'il y a des problèmes, ce n'est pas nécessairement lié à Gallieni. Ça pourrait probablement arriver avec un autre déménageur trans-atlantique...
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    lorelai a reçu une réaction de Dauphina dans Le retour en France : des raisons si évidentes   
    Kamoulox !
  10. J'aime
    lorelai a réagi à Tinavire dans Le retour en France : des raisons si évidentes   
    T'as oublié ; où cours-je ? (où courès-je en bon français)
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    lorelai a reçu une réaction de Dauphina dans Le retour en France : des raisons si évidentes   
    Au marché Jean Talon, il y a le magasin "Porc Meilleur" qui vend de la palette demi-sel. Ne reste plus qu'à trouver la saucisse fumée qui va bien. Peut-être chez "Ils en Fument Du Bon" ! 
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    lorelai a reçu une réaction de kuroczyd dans Le retour en France : des raisons si évidentes   
    Au marché Jean Talon, il y a le magasin "Porc Meilleur" qui vend de la palette demi-sel. Ne reste plus qu'à trouver la saucisse fumée qui va bien. Peut-être chez "Ils en Fument Du Bon" ! 
  13. J'aime
    lorelai a réagi à kobico dans Le retour en France : des raisons si évidentes   
    Le site Plurielles totalement inconnu au bataillon... N'importe quoi!
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    lorelai a réagi à NoyZ dans Le retour en France : des raisons si évidentes   
    On s'en fou ! On y va quand même !
    C'est rigolo ces personnes qui ne savent toujours pas que l'on ne fait pas changer d'avis les autres mais qu'il choisiront d'eux même après leur propre expérience de changer ou pas .
    Tu as probablement raison, je ne contredit pas ton point de vue, je contredit uniquement ta démarche. Et ne croit pas que nous allons faire demi tour et risquer de nous poser la question jusqu'à la fin de nôtre vie "peut-être que ça aurait été bien l'étranger !" (oui car c'est valable pour tous les pays du monde, dans ce cas là on oublie tous nos rêves d'aventure !)
     
    La seule chose que regrette une personne sur son lit de mort, LA SEULE, c'est de ne pas avoir fait ce qu'elle n'a pas osé faire.
    On as qu'une vie, et si j'ai un conseil à donner aux futurs immigrants : vous allez peut-être vous planter, ce sera dur sur le coup, mais vous ne le regretterez pas ! Chaque expérience positive où négative est une invitation à grandir.
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    lorelai a réagi à kuroczyd dans Le retour en France : des raisons si évidentes   
    J espère que ton allusion n a rien de salace
    Comme je le disais plus haut, il faudrait qu il trouve une charcuterie autrichienne ou allemande: on y trouve des produits proches des produits alsaciens.
    J ai vu plusieurs personnes qui se plaignaient de ne pas trouver ici de bons lardons par ex. C est le genre de produits qu' on y trouve, fumés naturellement (et pas imbibés de saveur fumée).
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    lorelai a réagi à Automne dans Le retour en France : des raisons si évidentes   
    ouff c'est lui qui s'en occupe.. mais il dit qu'il met de la palette de porc mais pas saumuré il en trouve pas du déjà fait. Il pourrait la saumurer lui même mais finalement on l'aime bien comme ça. Puis les saucisses, il met des saucisses de toulouse ou italienne douce. 
    C'est un petit salé modifié mais très bon. 
    Niveau saucisse, il est peut être moins 'difficile' que d'autres 
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    lorelai a réagi à ebsline dans Le retour en France : des raisons si évidentes   
    Et encore une ancienne.... je suis toujours au Québec depuis maintenant 13 ans... toujours dans mon premier emploi mais en ayant gravi des échelons puisque je suis maintenant directrice adjointe de mon école primaire, (j'ai commencé comme surveillante.... alors que j'étais prof en France) Je n'ai pas du tout l'intention de rentrer en France, et ce malgré le système de santé que plusieurs trouve catastrophique, j'ai peut être eu de la chance mais j'ai toujours été très bien soignée, malgré les hivers rudes, malgré la bouffe française qui me manque parfois encore que si on veut bien, on s'en sort pas si mal..., malgré la famille qui vieillit...  Bref je suis heureuse ici, je retourne en France régulièrement mais je n'y resterai pas pour y vivre.
    Bonjour à tous les anciens ... eh oui que de souvenirs qui resurgissent tout d'un coup...
    Ebsline
  18. J'aime
    lorelai a réagi à kuroczyd dans Le retour en France : des raisons si évidentes   
    Si jamais un jour je pense à quitter le Canada ce ne sera jamais pour une question de bouffe.
    La famille est effectivement un axe de réflexion mais je n’échangerai jamais la paix et la tranquillité de vie ici contre une question de climat ou de bouffe.
  19. J'aime
    lorelai a réagi à Mistergna dans Retour "impossible" en Belgique   
    Et voilà, on a réservé les billets d'avion!

    Retour à Châteauguay le 01/02/2017
  20. J'aime
    lorelai a réagi à kuroczyd dans Québec, Eldorado ou Fiasco ? Les +, les - après 14 mois   
    Ils vendent même certains produits Picard...
  21. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de kuroczyd dans Québec, Eldorado ou Fiasco ? Les +, les - après 14 mois   
    Il y a l'équivalent sur Mont-Royal, c'est Cool&Simple.
    En vente aussi dans certains magasins Métro (celui de Rockland, par exemple).
    C'est un magasin tenu par des Français (ah bon ?), et qui veulent être l'équivalent de Picard... et ils n'en sont pas loin !
  22. J'aime
    lorelai a réagi à ChristinaPLaurence dans Pourquoi ma place est ici au Québec   
    Déjà 4 ans que nous avons réalisé notre rêve..incroyable comme le temps passe vite quand on se sent bien. Que vous dire pour vous expliquer à quel point j'aime le Québec et à quel point je n'ai aucun regrets malgré ce que j'ai vécu récemment?
     
    Tout d'abord, nous nous sommes installés en 2012 avec mon mari et notre fille de 2 ans. Différents emplois pour moi car malgré mon master 2 en droit, je ne trouvais pas d'emploi, j'avais donc décidé de repartir à zéro, et c'est ce que j'ai fait. Aujourd'hui, je travaille dans un bureau de notaires, j'apprécie beaucoup les gens avec qui je travaille, ce qui est primordial pour moi. Pas de jalousie, pas de regards en coin, pas de jugement et une confiance réciproque à toutes épreuves.
     
    La vie ne m'a pas épargnée récemment mais il est pour moi inconcevable de rentrer en France. J'y ai pensé une fois ou deux quand mon mari, l'homme de ma vie, a commencé à avoir des maux de ventres et que les médecins, les excellents spécialistes qui le soignaient, ne semblaient pas trouver son mal. Puis la situation a très vite empiré. Et s'il est vrai que la bobologie est au Québec difficile à traiter, quand vous avez quelque chose de grave, tout le système se met en place pour vous.
     
    En l’occurrence, on nous annonce à la mi-mai, soit après 4 mois de spéculations, 3 spécialistes circonspects et des examens répétitifs, que mon homme a un cancer de l'estomac incurable et qu'on peut espérer 2 ans grand maximum. Notre deuxième fille venait d'avoir 9 mois. Alors après avoir pleuré plusieurs heures dans la chambre à essayer de comprendre ce qui nous arrivait, nous avons pris la décision de profiter au maximum du temps qui allait nous rester et d'être reconnaissants à la vie de nous prévenir avec un peu d'avance de ce qui allait arriver inévitablement. Mais même si mon homme acceptait quand même bien le pronostic de 2 ans, j'ai été longtemps dans le déni et de lui répondre " Impossible, avec tout l'amour que tu vas recevoir, tu vas exploser les statistiques, 2 ans, c'est trop peu, ce n'est pas possible, les filles ont trop besoin de toi et je ne suis pas capable de vivre sans toi". Car même si on me dit toujours que j'ai l'air beaucoup plus jeune que mon jeune, nous formions un couple uni depuis 17 ans, nous avions vécu des deuils, des déceptions, des surprises, une immigration, une maison à nous, une naissance en France puis au Québec et bien d'autres choses. 
     
    Commence donc la prise en charge du cancer, du maudit cancer avec lequel on avait décidé de se battre. Les rdv de chimio, l'infirmière pivot qui fait le relai avec la nutritionniste, la psy, le médecin de famille, le pharmacien et les spécialistes. Tout ceci sans débourser le moindre dollar, car oui, tout est pris en charge. Puis ne voyant rien évoluer et après une perte de poids de plus de 40 kgs, l'un des spécialistes nous annonce  attristé que c'est foudroyant et que la chimio n'a absolument pas l'effet escompté.
     
    Vient une période de turbulences émotionnelles intense, entre peur, colère, tristesse et désarroi total. Mais quand le voisin vous propose de tondre la pelouse, que la gardienne ne veut plus être payée et va chercher votre deuxième fille à l'école pour que vous puissiez rester plus tard à l'hôpital, que votre patron vous propose de ne plus travailler mais en étant rémunérée quand même, que vos amis se relaient pour vous préparer des petits plats et s'occupent des réparations de votre auto, et que votre notaire se déplace à l'hôpital en urgence pour que vous ayiez le temps de signer un testament et un mandat en cas d'inaptitude, ça aide beaucoup. J'étais bouleversée de tant de bonnes intentions de gens que je connaissait parfois à peine mais qui voulaient m'aider de leur mieux, Car c'est ça le Québec! de l'entraide, de la compassion, de la confiance et de l'amitié.. 
     
    Il est donc parti un mois à peine après avoir commencé la chimio.
    Alors après avoir choisi le cercueil, après que la maison funéraire se soit occupé des demandes de prestations, après avoir pu célébré la cérémonie le jour de mon choix malgré le congé férié, après avoir annoncé à ma fille que les médecins n'avaient  pas réussi à soigner son papa, j'ai commencé la paperasse, soit assurance vie sur le prêt hypothécaire, sur son auto, comptes bancaires, abonnements, carte de crédit et autres...mise en vente de la maison, et offre d'achat signée après 3 jours,  achat d'une nouvelle maison proches de toutes les commodités, car seule avec 2 enfants, la campagne ne me convenait plus et ce avant même d'avoir signé la vente de la première vente. Six semaines après mon hypothèque était entièrement soldée par l'assureur, ensuite son employeur m'appelle pour me dire qu'il m'envoie des formulaires d'assurance collective à remplir pour les filles et moi, et 2 semaines plus tard, un autre chèque arrive, là, je m'écroule. C'est trop, je n'ai jamais été intéressée par l'argent et j'ai l'impression d'en gagner sur la mort de l'homme de ma vie et c'est insupportable. Et puis, j'ai décidé de voir ça comme une protection que l'on prend lorsqu'on signe un contrat. Si j'étais décédée, les choses auraient été les mêmes. En recevant cet argent, je me dis maintenant que c'est sa manière de faire ce qu'il a fait toute sa vie, soit protéger sa famille. L'argent est placé, j'ai moi-même demandé à ce que je puisse pas le retirer avant plusieurs années, j'ai cependant fait une petite folie en partant 3 jours à New-York, l'une des nombreuses villes que nous avions prévu de visiter ensemble Car si la vie m'a donné une leçon, c'est certainement de ne pas remettre à plus tard ce qui nous tient vraiment à cœur.
     
    Le Québec m'a beaucoup donné, beaucoup appris, beaucoup aidé et je sais maintenant que ma place est ici.
     
    Merci de m'avoir lue...
     
    Christina
     
    Dernier bilan de Christina :
     
  23. J'aime
    lorelai a réagi à Cherrybee dans Au Canada, 6 ans après et questions   
    Tout à fait. Sauf que rendu au Canada, on respecte mais on n'est pas obligé de la suivre. Lorsque j'ai reçu mon amie, dès sa descente de l'avion, je lui ai dit "Maintenant, tu oublies tout ce que tu as appris en France. Tu seras à l'aise au Québec car on y parle français, mais c'est un leurre. Le Québec n'est pas une petite France, mais un pays nord-américain qui parle français. Avec sa propre culture et ses propres valeurs. Nous avons adopté ces valeurs et cette culture et tu vas aussi suivre ce mode de vie au titre de ton envie d'exotisme étranger". 
  24. J'aime
    lorelai a réagi à crazy_marty dans Au Canada, 6 ans après et questions   
    On a aussi oublié les "j'ai le fils d'une collègue qui vient vivre au Québec, tu crois que tu peux l'héberger quelques jours" / "j'ai l'ami d'un ami d'un ami qui vient en vacances, tu crois que tu peux t'en occuper?" ce genre de questions reçues d'amis ou de la famille même. 
  25. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de Isa78 dans Carte résident permanent tarde a venir en dépassant 3 mois   
    Bon ben voilà, la carte RP de mon fils était dans la boîte aux lettres ce soir ! 
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