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lorelai

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  1. J'aime
    lorelai a réagi à trefle dans Que voudriez-vous de la France ?   
    Vert Baudet livre au Canada. Moi ce que j'aime de chez eux ce sont les réversibles.
  2. J'aime
    lorelai a réagi à Automne dans Comment faites-vous pour la nourriture française?   
    ma belle-mère nous a envoyé un colis 
     

     
    et ça c'est à moiiiiiiiiiii : 

     
  3. J'aime
    lorelai a réagi à Isa78 dans Deux ans à Montréal!   
    18 avril 2016 - 18 avril 2018
      Il y a deux ans pile, nous débarquions au bureau de l'immigration de Montréal-Trudeau, pour valider nos résidences permanentes. Une journée qui a changé nos vies et qu'on n'est pas prêts d'oublier !   Tout avait commencé un soir de déprime, arrosé d'alcool, à l'automne 2013. Bilan de nos vies actives respectives, stagnation de poste et de salaire pour moi, cadre dans une grande entreprise industrielle française, et pour mon mari, une startup au bord du dépôt de bilan, faute d'investisseurs, devenus trop frileux dans un pays enfoncé dans la crise économique. A cela s'ajoutait la vie francilienne et ses désagréments quotidiens, transports, pollution, insécurité, grèves, et j'en passe... Et quel avenir ici pour notre fille, qui n'avait alors pas 5 ans ? Et au fil de nos discussions, une idée folle était en train de naître : pourquoi pas partir au Québec ? On avait déjà regardé des reportages, ça avait l'air simple, et on s'y voyait déjà dans 6 mois !   Le lendemain, l'idée ne s'était toujours pas envolée, et mon mari me ramenait à la maison le fameux livre de Laurence Nadeau, "S'installer et travailler au Québec, édition 2013". Commence alors, comme pour tout le monde ici, le parcours du combattant, jalonné d'intentions de rejet et de rude épreuve pour notre patience . C'est seulement deux ans plus tard, en décembre 2015, qu'on recevra dans notre boite aux lettres les précieuses CRP, notre sésame pour une nouvelle vie !   Peu de temps après, une bonne nouvelle tombe : mon mari obtient une offre d'emploi en informatique après avoir passé des entretiens aux Journées Québec à Paris en novembre. Tout s'accélère, on organise le déménagement avec Galieni, on vend nos meubles, nos voitures, on achète les billets d'avions pour toute la famille, y compris notre chat qui voyagera en soute. On s'occupe également de trouver une école pour notre fille, et une fois sur place, on trouvera un 4 1/2 à louer juste à côté.   De mon côté, j'avais établi plusieurs contacts avec des employeurs potentiels via linkedIn, et à mon arrivée en avril, je passe plusieurs entretiens, et j'obtiens rapidement un travail dans une grande institution financière québécoise. Je retourne seule en France quelques mois pour finir l'année scolaire, et reviens définitivement début juillet avec ma fille.   Niveau administratif, le Québec est incroyablement efficace. NAS, RAMQ, SAAQ, tout se fait à chaque fois en quelques dizaines de minutes, et on est impressionnés par la gentillesse du personnel, qui nous explique tout en détail, et avec le sourire ! Il faut dire qu'on sortait de 2 mois d'affronts, coups de gueule et médiation avec la CPAM des Yvelines qui refusait de nous délivrer le formulaire SE401-Q207 (celui qui nous permet d'être couverts par la RAMQ dès notre arrivée), et qui avaient osé nous dire au téléphone, sic : "si ça ne vous plait pas vous n'avez qu'à pas partir au Canada ! ". Heureusement, l'extrême efficacité de l'administration québécoise nous fait vite oublier cette mésaventure   Depuis notre arrivée, peu de choses nous ont déçu. Il faut dire qu'en deux ans et demi d'attente, nous avons eu largement assez de temps pour nous préparer. Comprendre la culture québécoise, connaitre l'histoire, les lois, les démarches, le format des CV, le système bancaire, apprendre les expressions locales, s'habituer à l'accent en écoutant les web radios... On peut dire, en empruntant une expression québécoise, qu'on était "pas mal prêts", avant de monter dans l'avion.    Il y a encore quelques petites choses qu'on a appris sur place, et qui nous font sourire en y repensant, comme par exemple, ma fille qui rentre de son premier jour d'école en nous disputant parce qu'on ne lui avait pas donné de souliers d'intérieur : oui, toute l'année, même l'été, il y a les chaussures pour dehors et les chaussures pour la classe. Ici, c'est comme ça que ça se passe ! Et dans le même esprit, on ne garde jamais ses chaussures dans une maison, même quand on est invités, on les retire toujours à l'entrée, heureusement qu'un ami Français immigré de longue date nous avait prévenu !   Mois après mois, la routine s'est installée, et on a vite eu l'impression d'être ici depuis toujours ! Mais cette routine-ci est nettement meilleure que la précédente. Sortis à 16h30 chaque soir, chez nous à peine 30 minutes plus tard, on a gagné du temps de qualité tous ensemble en famille.    Alors bien sûr, il y a l'hiver ! Notre deuxième hiver tente désespérément de s'achever, et on a hâte de pouvoir ranger les manteaux en duvet, les tuques et les mitaines ! Cet hiver a d'ailleurs été un peu plus éprouvant que le précédent, beaucoup de neige, et une longue période de froid extrême début janvier, qui nous a valu des canalisations gelées, et plus d'eau dans la cuisine pendant 24 heures... Mais nous ne nous plaignons pas trop, Montréal est largement épargnée par les gros désagrément de l'hiver, comparée à la ville de Québec ou au Saguenay. Les grands axes sont rapidement dégagées, et les écoles rarement fermées (un jour par hiver depuis notre arrivée). Et on adore les anneaux de patinoires extérieures qui apparaissent un peu partout dans les parcs, de bon moments à passer en famille quand il ne fait pas en bas de -15° !   A l'inverse, l'été est agréable et chaud, le ciel souvent bleu (comparé à Paris...), et l'été indien s'étire jusqu'à la fin octobre : il n'est pas rare de se promener en manches courtes à cette période de l'année. Mais on passe de l'été à l'hiver en deux ou trois semaines. Je me souviens qu'en novembre dernier, on a perdu quelque chose comme 25 degrés en deux jours.   Mais Montréal a son charme, été comme hiver. Même dans le froid, de nombreuses festivités se déroulent un peu partout, pour tous les âges et tous les goûts. Et l'été, c'est encore plus animé : on sent que les Québécois ont à cœur de profiter de chaque minute de chaleur, pour recharger les batteries avant la prochaine hibernation   Mais parlons d'un sujet un peu plus sérieux : le travail. Je lis des choses parfois horribles sur le forum, mais heureusement, ce sont des cas isolés, ou tout simplement des immigrants qui n'ont pas su s'adapter: il y en a plus qu'on ne le croit ! De notre côté, dans nos jobs respectifs, on apprécie vraiment l'ambiance de travail. On se sent utiles, valorisés, efficaces, pas grand chose à voir avec la France. Ici, pas question d'heures sup' à n'en plus finir, mais on attend de vous de l'implication et de l'autonomie, et on vous demande même souvent votre avis (oui, au début, ça fait bizarre, mais on s'habitue vite... ). Et pour passer haut la main l'étape du recrutement, c'est vraiment important de bien rédiger son CV à la québécoise, en mettant en avant les réalisations qu'on a accomplies dans le passé, et ce qu'on recherche dans notre futur emploi. Le CV peut être long et détaillé, mais pas la peine d'écrire qu'on est marié 2 enfants 1 chien, ni qu'on est passionné de pétanque. Par contre, si vous avez fait du bénévolat, ou si vous êtes engagés activement dans une grande cause respectable (environnement, éducation, humanitaire...), vous pouvez le noter, car c'est très bien vu par ici ! Et si vous avez une passion directement liée à votre métier, bien évidemment, mettez-la ! Dans 99% des cas, on vous demandera des références, donc il faut espérer que votre ancien chef vous apprécie, parce qu'il va avoir un long questionnaire à remplir sur la qualité de votre travail et votre personnalité.    Une fois retenus pour un entretien, apprêtez-vous à passer à la laveuse en mode essorage. Ça va être long et difficile. Les recruteurs voudront voir ce que vous avez dans le ventre, et si vous avez vraiment le profil pour le poste. Finis les CV maquillés, ici vous serez rapidement démasqués. Si votre entretien ne dure que 15 minutes, attendez-vous à ne pas être rappelés. Mais avec un taux de chômage très bas, il est quand même probable que vous n'ayez pas trop de difficultés à trouver un emploi en quelques mois, même si ce n'est pas exactement le poste que vous recherchiez. Et ici, ce n'est pas du tout mal vu de partir rapidement pour un autre emploi. Ça m'avait choqué au début, mais je commence à m'habituer : une personne qui trouve mieux ailleurs aura juste deux semaines de préavis à respecter, et personne ne va lui en vouloir, pas même le manager, ça fait partie du jeu.   Pour ceux qui le souhaitent (ou qui n'ont pas le choix si leur métier est régit par un ordre professionnel), ici ce n'est pas du tout mal vu de reprendre ses études à l'âge adulte, c'est même très répandu. Et surtout, c'est un moyen sûr de trouver un emploi par la suite, car la formation québécoise sera immédiatement reconnue par les employeurs québécois. De notre côté, on a de la chance, on a pu trouver un travail sans repasser par la case études, nos diplômes et notre expérience en France ont été suffisants.   Pour les enfants aussi, l'école ici est très différente de la France. Beaucoup moins de devoirs (au primaire), et des cours très ludiques : on joue pour apprendre. Une méthode pédagogique qui a fait ses preuves: ici, les enfants sont plus épanouis et heureux d'aller à l'école, et ils ont même une belle avance sur le programme de France. Un seul bémol : ils ont des cours obligatoires d'éthique religieuse, où finalement, ils parlent de toutes les religions... sauf l'athéisme ! A la fin, les enfants s'imaginent qu'il est obligatoire de choisir une religion, et se sentent exclus quand ils n'en ont pas... Mais voyons le bon côté des choses, ça nous a permis d'aborder le sujet en famille à la maison, pour mieux expliquer nos choix.    Autre point à ne pas négliger, si vous souhaitez que votre enfant apprenne l'anglais dès le primaire (au cas où ça lui servirait plus tard, sait-on jamais...), il vaut mieux choisir une école privée avec une filière d'anglais renforcé, car ici au public, c'est comme en France, seulement 1h par semaine pendant les 6 années de primaire, alors ça ou rien... Et bien entendu, pour nous francophones, les écoles anglophones sont tout simplement interdites d'accès, c'est bon à savoir, car beaucoup de parents débarquent à Montréal en pensant que leur enfant aura facilement accès à un enseignement bilingue dans le public, et finalement, c'est la désillusion. Mais a Montréal, il y a beaucoup de choix pour les écoles privées, et les prix varient de 3000 à 30000$ par année, de quoi trouver son bonheur   Dans notre cas, le choix de l'école nous a amenés à nous installer dans un coin tranquille et agréable de l'ouest de l'île de Montréal. Beaucoup de Français vont s'installer sur le plateau, complètement à l'opposé. "Du coup", ici, on ne croise pas beaucoup de Français : il y a en majorité des anglophones et des immigrants asiatiques, et aussi des Québécois francophones. Le bord du lac Saint Louis est à quelques centaines de mètres, on aime s'y promener été comme hiver. C'est certainement l'un des plus beaux coins de l'île, mais peu de gens le connaissent.    Alors bien sûr, habiter loin du centre-ville rend l'achat (ou leasing) d'une auto indispensable. Les trains de banlieue passent entre deux et trois fois par heure aux heures de pointe, et on peut aussi compter sur quelques lignes de bus express passé 18h30. Mais ici, les transports sont très ponctuels dans l'ensemble, c'est très appréciable. Pour aller au centre ville en voiture, notre passage obligé est l'échangeur Turcot. En travaux depuis notre arrivée, on le voit évoluer chaque jour, et ça devrait encore durer au moins deux ans. Cela cause quelques ralentissements, mais rien d'insurmontable quand on débarque de l'île de France... Mais les Québécois, eux, sont scandalisés par tant de travaux. L'île est recouverte de gros cônes oranges, devenus l'emblème de la ville, presque autant que le 1000 gauchetière ou le pont Jacques Cartier. Mais je reste persuadée que ces travaux sont une bonne chose, la ville en avait vraiment besoin ! Ils vont fluidifier nos trajets et dynamiser cette belle et grande capitale d'Amérique du Nord.    On se sent bien dans notre West Island, alors en janvier dernier, on y a acheté une maison, dans un programme de constructions neuves. On est vraiment contents de notre investissement. Avec 18 mois d'historique de crédit et un statut de résidents permanents, on n'a eu aucun mal à avoir une hypothèque au même taux que n'importe quel Canadien. Mais ça ne nous a pas empêché de magasiner les banques et courtiers, pour faire marcher la concurrence, et finalement, notre banque s'est alignée sur le meilleur taux, nous a offert les frais de notaire, et maintenant on ne paie plus aucun frais bancaire mensuel, c'est vraiment un bon deal.    Au bilan, deux années merveilleuses, aucun regret, une excellente intégration pour nous autant que pour notre fille, de belles expériences, de belles rencontres avec les Québécois qui sont tellement gentils, accueillants et généreux avec nous! Mais pour nous, ce sont aussi de nombreux voyages à travers le Canada et aux USA (l'un de mes rêves avant d'immigrer!), et pour finir, nous avons fait comme tout bon Québécois, le printemps refusant d'arriver, nous avons décidé de partir une semaine à Punta Cana ! Il paraît qu'il neige encore à Montréal, ce 18 avril 2018, mais moi je ne le vois pas, car je termine d'écrire ces lignes au bord de la piscine, sous le soleil des Carraibes, par 28 degrés Celsius !    Bonne semaine à tous! Et je souhaite que vos projets se réalisent autant que les miens!   Isa            
  4. Haha
    lorelai a réagi à Laurent dans Français, arrêtez de dire tout le temps «du coup», ça fout la honte   
    Faque je sais pu...
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    lorelai a reçu une réaction de eze1982 dans 10 ans plus tard, nous avons décidé de rentrer en France   
    Mais encore une fois, ceci est TON opinion, et elle ne doit engager que TOI et TOI SEUL.
    Tu n'as pas eu une bonne expérience, je le déplore, mais cela reste TON expérience, et ce n'est pas parce que TU as eu une mauvaise expérience que TOUT LE MONDE aura aussi une mauvaise expérience !
     
    Par exemple, ça fait bientôt 3 ans que nous sommes là et vraiment nous nous plaisons beaucoup. Pour autant, il s'agit de NOTRE point de vue. La preuve en est que si NOUS sommes heureux ici, TOI tu ne l'es pas. 
     
    Chacun son expérience, son vécu, son point de vue.
  6. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de bencoudonc dans 10 ans plus tard, nous avons décidé de rentrer en France   
    Mais encore une fois, ceci est TON opinion, et elle ne doit engager que TOI et TOI SEUL.
    Tu n'as pas eu une bonne expérience, je le déplore, mais cela reste TON expérience, et ce n'est pas parce que TU as eu une mauvaise expérience que TOUT LE MONDE aura aussi une mauvaise expérience !
     
    Par exemple, ça fait bientôt 3 ans que nous sommes là et vraiment nous nous plaisons beaucoup. Pour autant, il s'agit de NOTRE point de vue. La preuve en est que si NOUS sommes heureux ici, TOI tu ne l'es pas. 
     
    Chacun son expérience, son vécu, son point de vue.
  7. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de kuroczyd dans 10 ans plus tard, nous avons décidé de rentrer en France   
    Mais encore une fois, ceci est TON opinion, et elle ne doit engager que TOI et TOI SEUL.
    Tu n'as pas eu une bonne expérience, je le déplore, mais cela reste TON expérience, et ce n'est pas parce que TU as eu une mauvaise expérience que TOUT LE MONDE aura aussi une mauvaise expérience !
     
    Par exemple, ça fait bientôt 3 ans que nous sommes là et vraiment nous nous plaisons beaucoup. Pour autant, il s'agit de NOTRE point de vue. La preuve en est que si NOUS sommes heureux ici, TOI tu ne l'es pas. 
     
    Chacun son expérience, son vécu, son point de vue.
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    lorelai a réagi à schumarette dans 15 ans plus tard   
    Cela fait 15 ans aujourd'hui que nous avons immigré.
     
    Je nous revois débarquer tous les 7, moi, mon mari et nos 5 enfants, par -20 degrés avec nos 14 valises et le chien. C’est comme si c’était hier. Toute une aventure!
     
    Après une nuit épique dans un motel dont je ne veux même plus me rappeler le nom, nous avons pris la route vers Chicoutimi, ville que nous avions choisi pour nous installer. Dans le mois qui a suivi, mon mari et moi avons trouvé des emplois alimentaires qui n'avaient rien à voir avec nos formations, mais qui nous ont permis de faire bouillir la marmite, même si nous étions tous les deux au salaire minimum (8$ à l'époque), de nous faire une expérience canadienne, tout en faisant des connaissances. Un an plus tard, je décidais de retourner aux études, choix que je n’ai jamais regretté puisque, à peine mon diplôme en poche, j’ai tout de suite décroché un emploi dans ma branche avec le salaire qui suivait.
     
    Seulement, mes trois plus grands enfants (20 ans - 18 ans et 16 ans) demeuraient isolés et sans amis car les jeunes Saguenéens restaient en gang, avec les jeunes qu’ils connaissaient depuis toujours, alors après 3 ans et demi à Chicoutimi, nous avons choisi que quitter le Québec pour tenter l’aventure ailleurs, car à  la base, nous étions surtout venus au Canada pour leur apporter un monde meilleur. Et une fois qu'on a franchi le cap d'immigrer, un nouveau déménagement ne fait plus peur, même s'il se trouve à un autre 7 000 kms.
     
    Direction le Yukon, où nous passâmes deux superbes années. Nous avons adoré les paysages, les journées d’été interminables, les splendides aurores boréales, la faune animalière incroyable, mais détesté la noirceur de l’hiver et surtout sa longueur. Et puis vivre dans un environnement anglais, ce n’était pas pour nous. Nous aimions trop notre langue, notre culture, donc nous avons pensé revenir au Québec.  Durant notre réflexion, un jour, une amie acadienne m’a dit : « vous êtes fait pour vivre en Acadie : allez donc y faire un tour », et comme nous n’avions rien à perdre, nous nous sommes dits : allons voir. Si on trouve un job, on y reste, sinon on ira s’installer dans la belle ville de Québec, comme initialement prévu. Mais dans le mois suivant notre arrivée, mon mari et mes deux fils ont trouvé une job, ma fille aînée le mois suivant. Moi, celui d’après et dix ans plus tard, je travaille toujours dans la plus grande université francophone, hors Québec.
     
    La vie a passé bien vite. Les enfants ont grandi, les plus grands se sont mariés : un avec une petite Acadienne et j’ai la joie d’être la mamie de deux amours de franco-canadiens-acadiens Mon aînée a choisi un Français et ma plus jeune un Ontarien. 
     
    15 ans plus tard, nous ne regrettons absolument pas notre choix et nous savons que nous finirons nos vieux jours ici. Pas question pour nous d'un retour en France, car nous aimons notre vie ici et, tout comme nous, nos enfants sont heureux au Canada. Un seul d'entre eux a tenté un retour d’un an en mère patrie, mais il est revenu en trouvant que la vie était bien plus douce de ce côté de la flaque.
     
    Bien sûr, comme tout le monde, nous avons connu de gros chagrins en perdant nos parents et nous avons dû faire nos deuils à 7 000 kms. Ce n’est pas facile, mais grâce à la webcam, aux cellulaires et à tous ces logiciels qui permettent de nous voir et de nous parler, nous restons en contact les uns avec les autres. 
     
    Je lis parfois sur ce forum que, pour certains, le Nouveau-Brunswick n’est  qu’un « trou », mais pour moi, c’est une province où vivent des gens formidables, gentils et accueillants, une province où j’apprécie de revenir après un séjour à Québec, Montréal ou Ottawa. Les grands centres, c’est bien, mais à petites doses, et ce n’est pas pour moi.
  9. J'aime
    lorelai a réagi à ChristinaPLaurence dans 6 ans au Québec!   
    Wow, déjà 6 ans. Je capote
    Que dire sinon que malgré les épreuves de la vie, je n'envisage toujours pas de rentrer en France.
    C'était un rêve commun, le rêve d'un couple, le rêve d'une vie à deux. Pourtant 18 mois après le décès de mon mari avec qui j'ai passé plus de la moitié de ma vie, je ne reviens pas en arrière.
    Je ne l'ai d'ailleurs jamais envisagé. Sauf peut-être quand je suis tannée de ne pas avoir mes proches près de moi ou que le -30 vient me brûler les mains ou encore quand je cours entre la garderie et l'école après avoir passé vingt minutes à déneiger l'auto. Mais, pas sérieusement.
    D'abord parce que lorsque je rentre en France, bizarrement, je ne me sens plus vraiment chez moi. Ensuite, parce que sa mentalité, sa qualité de vie ne me conviennent plus mais surtout parce que lorsque j'arrive au Québec, je me sens à nouveau chez moi. Je me sens bien.
    J'aime ma maison, mon travail, mes amis. Je sais que l'avenir de nos deux filles y sera meilleur et qu'un jour elles comprendront notre choix.
    Alors quand le doute s'insinue dans ma tête, je me remémore la joie immense du certificat de sélection, la découverte de ce nouveau "chez nous", l'adaptation, les surprises et tous les bons moments vécus ici et surtout je vois devant, loin devant.
    Je ne me sens plus vraiment française et je ne me sentirai jamais vraiment québécoise. C'est comme si mon cœur était perdu quelque part dans l'océan. À égale distance entre mon pays de naissance et mon pays d'accueil que j'aime tous les deux profondément.
    L'un pour m'avoir donné une famille et la possibilité de faire des études et l'autre pour m'avoir accueillie à bras ouverts, pour m'avoir appris qui j'étais et probablement permis de guérir quelques blessures..
    Merci de m'avoir lue.
    Christina
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    lorelai a réagi à bambas dans Renouvellement de la carte de résident permanent   
    C'est comme un copain qui me demande quels sont les formulaires pour la demande de RP,  car il ne sait Pas! Je lui demande s'il a regardé au niveau du site cic et devinez la réponse que j'ai eu ? NON je n'ai pas regardé. 
    Je lui ai dit c'est sur et certains si tu regardes pas tu ne sauras Pas! 
    Morale de l'histoire c'est que y a des personnes qui aiment qu on fasse tout pour Eux!  Même s'approprier des informations écrites noir sur blanc sont incapables de le faire ! 
  11. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de Dauphina dans Le retour en France : des raisons si évidentes   
    Kamoulox !
  12. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de Dauphina dans Le retour en France : des raisons si évidentes   
    Me gourje ?
  13. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de Dauphina dans Le retour en France : des raisons si évidentes   
    Au marché Jean Talon, il y a le magasin "Porc Meilleur" qui vend de la palette demi-sel. Ne reste plus qu'à trouver la saucisse fumée qui va bien. Peut-être chez "Ils en Fument Du Bon" ! 
  14. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de Dauphina dans Le retour en France : des raisons si évidentes   
    Oh mais tu m'intéresses, toi !
    Qu'est-ce qu'il met comme saucisses et/ou comme viande dans son petit salé ?
    Parce que pour trouver de la palette demi-sel ici... bon, en même temps, j'ai pas beaucoup cherché
    En revanche, les saucisses fumées type montbéliard, j'ai cherché mais je n'ai pas trouvé
     
  15. J'aime
    lorelai a réagi à cécé dans 1er bilan après 3 ans 1/2 au Québec et 1ères vacances en France   
    Déjà 3 ans 1/2 que nous sommes arrivés en Mauricie et quand on dit que le temps passe vite, j'pense sincèrement que c'est vrai :-)
    je dirais même que nous ne les avons pas vu passés tellement on est rendu bien chez nous ici. 
    La France ne nous manque pas, elle est dans notre coeur, on y pense souvent, très souvent mais elle est là, pas loin, c'est comme un fil imaginaire qui nous unit à elle. on sait qu'elle est de l'autre bord mais on est bien où on est. 
    Nos ados sont passées de 12 et 14 à 15 et 17 ans, âges où on s'affirme encore un peu plus ....et finalement tellement bien épanouies nos filles que la période rebelle ado ...et ben on l'a même pas vécus. (ouf !)  secondaire 5 pour la petite (oui avec le changement Fr/Qc elle avait sauté une classe) qui réussi bien, qui performe au badminton (4ème du Qc au niveau scolaire en mixte) et qui va suivre sa soeur au Cégep dans quelques mois. Le Cégep pour l’aînée se passe très bien aussi, un changement de programme en début d'année qui n'aurait jamais été possible en Europe. Elle passe son permis le 8 janvier et sera encore plus autonome. 
    Nos boulots à nous, et bien, l'emploi pour lequel mon chum avait eu son permis temporaire est toujours le même, augmentation de 20% de son taux horaire après 2ans, des horaires agréables mais un travail en soit difficile. Mais ça fait 23 ans qu'il le fait alors l'adaptation a été plus facile.
    Quant à moi, après 15 mois dans une petite agence de voyages, des gros travaux de voirie devant l'agence et la disparition des clients qui ne pouvaient plus se promener dans la rue ont eu raison de ma job !  mais 3 mois après j'en ai retrouvé un, boulot a temps complet, équipe au top, beaux challenges et j'y suis très bien.
    Pis on s'est dit qu'il fallait quand même qu'on aille faire un tour en France en famille (les filles étaient parties seules 1 mois en 2016) , alors cet été on est partis tous les 4, 2 semaines. My god, un vrai parcours du combattant !! 
    on a quand même économisé 16 mois pour les 4 billets et la loc de voiture. ouf on a pas payé de logement et peu de bouffe, sinon on aurait pas pu j'pense.
    on a choisis (bon Ok j'ai choisi) la solution : on va essayer de voir tout le monde !  ben là, j'me dis avec le recul que c'était pas la meilleure solution. mais tant pis, on voulait tous les voir, on leur a dit, on devait le faire. 
    Résultat : 3300 km en 16 jours, 9 lieux différents d'hébergements, une moyenne de 1, 5 nuit / endroit et le peu d'heure qui va avec.  certains on les a vu que 2h. 
    Résultat bis : 10 kg de pris pour mon chum, 5 pour moi et rien pour les filles (esti c'est pas normal)  fait que on est rentré fatigués, voire extrêmement fatigués, gros, MAIS plein de bonheur et de souvenirs dans la tête.
    Effectivement ça fait mal de les "re" laisser, surtout les grands-parents. Surtout aussi quand ta grand-mère ne te reconnait pas car sa tête oublie...à 95 ans c'est normal. mais ça fait mal car mamie c'est mamie, même à 42 ans.
    Mais on là que pour 2 semaines alors on emmagasine le plus de câlins, de bonheur, de fou rire....de saucisson, de rillettes et de fourme d'Ambert/Cantal/Reblochon que l'on peu et ça fait du bien - au moral et moins de bien au tour de taille ! oh boy !! 
    en général les gens ont été dans le moove "on profite de vous, on savoure le moment" , on est pas rentré dans des discussions de comparaisons FR/QC, on voulait pas et même si on a un peu parlé de nos jobs, notre vie, en général on a profité de l'instant présent, comme si on s'était vu 2 mois avant. ça a été l'fun. 
    La question récurrente "vous pensez rentrer quand"
    La réponse récurrente "on pense pas rentrer, on est bien la-bas"
    Voilà, l'an prochain on fête nos 20 ans de mariage, ici, on a lancé des invitations depuis le printemps 2016, on s'est dit, 26 mois avant, on va mettre toutes les chances de notre côté pour que les gens économisent  (on a fait ça un peu au pif)...pis ça marche bien, on pense recevoir une quinzaine de français, sans compter nos amis québécois, ça va être une belle fin de semaine en perspective.
    Ce petit bilan après 3ans 1/2 est positif, la vie est un long fleuve tranquille pour nous et on est content.
    cécé
     

  16. Haha
    lorelai a réagi à crazy_marty dans 8 ans au Québec - joies et frustrations du quotidien   
    Dans quelques jours, je vais fêter mes 8 années de présence au Québec. Non pas que c'est particulièrement une grosse étape ou que ça mérite d'entrer dans des comparaisons sans fin entre ma vie d'avant et maintenant, ou des généralisations bancales. Surtout que le Québec n'est pas ma première expatriation, alors si je devais entrer dans le jeu des comparaisons, je ne saurais même pas avec quel pays le faire. 
     
    Disons que je suis très heureux de la vie que je me suis créée ici et c'est pas mal tout ce qui importe. Je suis propriétaire de mon chez moi, j'ai un bon cercle d'amis, plein d'activités et j'estime avoir atteint le haut de l'échelle dans ma job. Par haut de l'échelle, j'entends par là que je n'ai pas l'intention d'aller plus haut, je préfère de loin pouvoir décrocher à 17h (des fois même avant) et d'avoir mes fins de semaine complètes, plutôt que devenir manager (qui n'est pas le but ultime en soit pour prouver qu'on a réussi sa vie ou son immigration comme je l'ai lu des fois ici), avec un plus gros salaire, certes, mais plus de problèmes à gérer aussi, des horaires pas mal plus décourageants et une disponibilité au téléphone "au cas où" même en fin de semaine. C'est un choix de vie et c'est mon haut de l'échelle à moi.
     
    Au fait, depuis le temps, le principal thème des discussions avec la famille et les amis restés au pays est passé de "tu devrais revenir, tu t'es amusé à l'étranger, il est temps de te poser chez toi" - à - "c'est quoi qui te plaît tant là bas qui fait que tu restes?". C'est vrai ça, pourquoi est-ce que je reste? Je me suis un peu creusé la tête et en dehors des points évidents que j'ai évoqués plus haut, il y en a aussi quelques-uns un peu moins évidents à première vue, mais tout aussi vrais, qui me font aimer de rester là. Puis en même temps que je pensais aux petites joies quotidiennes, il y avait aussi bien entendu, les irritants quotidiens qui pointaient leur nez. Certains que je revis depuis très récemment même.
     
    Pour être original, je vais commencer par partager mon petit florilège de frustrations quotidiennes. Ce qui se veut relativement léger, volontairement et uniquement personnel. Ça représente des choses ou des attitudes que moi, je ne supporte pas et que j'ai constatés (ou expérimentés). Bien entendu, je ne prétends absolument pas qu'elles sont uniquement le fait des locaux, ou des immigrants, ou qu'elles sont complètement généralisées, ou même inexistantes ailleurs. Mais dans ma vie de tous les jours au Québec, elles me font ch$%?& et elles me donneraient tout autant de l'urticaire si je les vivais ailleurs.
     
    Le bordel du 1er juillet: à chaque année, ça déménage le 1er juillet. Et à chaque année, les trottoirs se transforment en véritable dépotoir en plein air. Autant je trouve ça cool de déménager entre chums, partager bières et pizzas, mais laisser un immonde tas de marde sur les trottoirs, ça non, suis pas capable. Pis là, j'essaye de comprendre comment tu peux en être rendu le jour de ton déménagement et pas avoir été capable de trier progressivement en anticipation. Tellement en dernière minute que tu te retrouves le jour J à vider absolument toutes tes choses sur le trottoir. En 8 ans ici, c'est toujours autant un mystère pour moi. A la limite, quand ce sont 2/3 meubles, ça passe encore, mais dans certains cas, c'est absolument TOUT, sans parler des déchets que les cols bleus de la Ville ne ramasseront de toute façon pas - mais qui resteront à trainer là jusqu'à ce qu'un bon samaritain les ramasse: la peinture, les déchets de construction, entre autres. Pis là je pourrais parler de mon ancien voisin qui en déménageant avait même fait en sorte de poser ses vieux pots de peinture devant chez moi, histoire de prétendre que c'est moi le responsable qui a laissé cette marde-là sur le trottoir. Je suis tellement généreux que je lui ai rapporté devant sa nouvelle adresse 
     
    Récemment, j'ai décidé de me magasiner une nouvelle auto. Ma 3ème ici. Le processus est pas mal partout le même et j'avais oublié à quel point je l'ai en horreur: on te donne un prix à la semaine, ou aux deux semaines ou au mois, mais à aucun moment, on te donne le prix total FINAL de la voiture. Nulle part on me dit: elle coûte tant, je te donne tant de rabais, tu vas payer tant par mois (mettons). C'est tellement frustrant, alors oui, le prix final on l'obtient, mais il faut le demander! Puis dans bon nombre de cas, j'ai dû insister très très lourdement pour que ça me soit montré.  
    Les gens pressés dans le métro: en heure de pointe le matin, on a en gros un métro aux 5 minutes (maxi). Mais y'a toujours des gens tellement en retard qu'ils doivent courir absolument partout dans les stations, bousculant au passage les autres, des fois même allant jusqu'à bloquer les portes pour que leur chum qui court moins vite puisse se glisser dans le train. Bon là, que tu veuilles courir, tu peux, mais emm$%?& le reste du monde dans le processus, ben non pas d'accord. Le syndrome du moi d'abord les autres après m'exaspère, j'y peux rien.  
    L'association de condos: là j'avoue, j'ai découvert y'a 2.5 ans cette merveilleuse invention. Avant ça, j'étais propriétaire, mais pas en condo. Alors depuis 2.5 ans je découvre les joies et les déconvenues de la vie en copropriété. Dans mon cas en fait, c'est surtout le choc des générations qui crée toutes nos problématiques et fait qu'on se met jamais d'accord sur rien: les baby boomers à le retraite ont payé leur condo cash en revendant leur maison et considèrent que c'est là leur nouvelle maison et la priorité absolue de leur vie, les plus jeunes voient ça comme un pied à terre temporaire et sont bien contents d'avoir un toit sur la tête à eux en attendant autre chose. Mais quand vous avez vos baby boomers qui observent à la journée longue (véridique) par la fenêtre qui rentre ou sort, qui contrôlent au millimètre près la coupe du gazon par l'entrepreneur, qui regardent à quel point la poussière a été bien enlevée du dessus des plinthes ... disons que vous obtenez des réunions de copropriété explosives. Et des tentatives d'imposer des règles qui conviennent à une résidence pour personnes âgées, mais sûrement pas à une copropriété "normale" - par exemple: interdiction de louer son condo sous aucun prétexte, donc même si on doit déménager pour la job, on est pogné avec son condo inlouable / pas de visiteur après 22h / pas de barbecue / et j'en passe. D'un autre côté, pour avoir été membre du conseil d'administration pendant 1 an, j'avoue que faire du baby-sitting permanent pour rappeler aux gens qu'ils doivent fermer les portes du bâtiment pour pas que n'importe qui puisse entrer / qu'ils doivent faire attention quand ils transportent des choses de pas défoncer les murs / qu'ils doivent pas laisser tourner l'auto dans le garage fermé sinon ça déclenche les alarmes à CO2 ... c'est tannant pareil   
    M'enfin tout ceci ne vaut sûrement pas l'irritation ultime qu'est l'acceptation de la médiocrité ambiante dans les travaux routiers. On est donc pris entre une désorganisation lamentable des travaux routiers, avec notamment une route en travaux déviée sur une autre qui est en travaux et qui est là aussi déviée sur une autre elle aussi en travaux (ne riez pas, ça arrive) / ou une route refaite une année, puis re-percée l'année suivante pour changer les tuyaux d'eau / ou tiens, véridique, une route fermée pour travaux avec une déviation dans une rue en cul de sac ET une gestion calamiteuse du qualitatif des travaux. La recette parfaite pour une ville sans arrêt en travaux et sans arrêt remplie de trafic. On se complaît à avoir une route réparée n'importe comment qui devra être refaite dans 2 ans, on ose rien dire à personne, on embauche le même entrepreneur pour d'autres travaux, on contrôle rien - tiens avant hier, ils ont même mis de l'asphalte dans ma rue alors qu'on voyait encore les flaques d'eux des pluies de la veille sur la couche en dessous de l'asphalte. Maintenant je suis pas ingénieur en génie, mais il me semble qu'une route faite dans ces conditions, va sûrement pas tenir bien longtemps, non? En fait, on est victime du système qui veut que celui qui soumet le plus bas prix gagne, comment ce sera fait, de quelle qualité, pour quelle garantie, on s'en câlisse. Tant qu'à moi imposer des contrôles, des amendes et du qualitatif dans un appel d'offres, ça me parait pas compliqué. On excuse la médiocrité. Je suis persuadé qu'ils ont les capacités de faire du travail de qualité, mais personne les pousse à le faire, alors on se satisfait de faire ça médiocrement puis tant pis.  
    En vrac: les gros cave en auto tunée qui se croient les rois de la route et font n'importe quoi pour montrer à leurs amis à quel point leur auto est cool / les pas gros caves qui restent sur la file du milieu, jamais à droite, jamais à gauche, juste au milieu, on sait pas pourquoi, ça doit être un fun spécial / le tout inclus qu'on qualifie d'absolument extraordinaire et dépaysant, pas que j'aime pas les vacances, mais des vacances où on reste à la plage entre les murs de son hôtel, ce sont pas vraiment des vacances que je qualifie de dépaysantes. Où est l'exploration là dedans? Même si je peux comprendre qu'une semaine de vacances au soleil à 500$ ça fait rêver.  
    Quand j'aurai le temps, je vous partagerai mes joies quotidiennes, y'a pas de raisons.
     
    Suite ici => 
     
  17. J'aime
    lorelai a réagi à Mark-Beaubien dans Les Québécois sont-ils méchants ?   
    Comme partout, il y a au Québec des gens cons, idiots, imbéciles, tordus, fermés, malhonnêtes, etc.
     
    Maintenant, dans l'ensemble, les Québécois sont des gens très gentils et ouverts, mais à force de les prendre pour des bonnasses, ils se rebiffent. On le voit avec l'immigration illégale qui sévit dans la province (et au pays) pour le moment.
     
    En fait, il n'y a pas de vague "anti-Français" ici, mais il y a un sentiment "anti-Françâââ". Je m'explique: les Français, Belges, etc. sont les bienvenus mais ils doivent respecter leurs hôtes, tout simplement. Toujours chialer, critiquer, etc. ben ça exaspère les gens d'ici.
  18. J'aime
    lorelai a réagi à CeriZz dans Bilan Québec après 6 mois - C'est comme si nous avions toujours appartenu à ces terres là! :-)   
    Cela fait 6 mois que nous sommes arrivés et que nous vivons à Montréal avec mon mari et pour rien au monde nous ne reviendrons vivre en France.
     
    Nous sommes arrivés le 7 février 2017, et c'était la première fois au Québec, au Canada, notre résidence permanente a été obtenue plus rapidement que nous le pensions, nous avions donc décidé de ne pas faire le voyage de reconnaissance mais de directement y aller.
     
    Venir vivre au Canada est un vieux rêve dont je ne me souviens même pas la source, j'avais préparé mon immigration seule quand mon mari n'était encore que mon petit copain, nous commencions déjà à parler mariage et il était au courant de mon projet, je n'arrêtais pas de lui en parler car je voulais vraiment y aller, l'idée de construire ensemble notre vie au Québec a germé. J'ai obtenu mon CSQ quand nous en étions à 4 ans de relation, une décision s'imposait elle n'a pas été difficile, il a également entamé ses démarches et nous nous sommes mariés, notre mariage a beaucoup accéléré les choses et la résidence permanente a été obtenue au bout d'à peine 6 mois.
     
    Les paperasses administratives au niveau de l'aéroport ont été effectuées très rapidement 30 à 45 minutes (1ère très bonne surprise si vous connaissez les préfectures françaises) et nous avons été accueillis très gentiment et avec respect par les agents et policier, nous avons eu droit à un Bienvenue au Canada Bienvenue chez vous! (je n'ai pas eu droit à cela quand je suis arrivée en France, oui car je ne suis pas née en France j'y ai effectué mes études supérieures et y ai vécu pendant 8 ans)
     
    Nous avions commencé l'hiver en France, il a été particulièrement rigoureux cette année, nous avions décidé d'arriver au milieu de l'hiver Québécois pour que ce ne soit pas trop une surprise pour le prochain hiver (enfin paraît qu'on ne s'y fait jamais vraiment lol!), quand nous sommes arrivés il faisait la même température qu'en France et nous avions plus froid en France, région Parisienne! Nous avions quand même eu droit à un petit -23 les semaines d'après, mais ça allait nous étions bien équipés, nous avions écumé tout les forums possible et échangé avec le maximum de personnes qui avaient déjà immigrer auparavant pour recueillir le maximum d'informations.
     
    J'avais trouvé du boulot (un super boulot) quelques jours avant d'arriver, le même que j'avais dans une Start-up Parisienne mais vachement mieux payé et avec de meilleurs avantages, je devais (Voulais je dois dire) commencer la semaine d'après. C'était donc la course administrative pour le NAS, la RAMQ, la confirmation d'ouverture des comptes bancaires et obtenir nos cartes de crédits et de débits). Encore une fois nous savions exactement quoi faire nous étions préparés comme des soldats, cela s'est donc fait et bouclé la semaine de notre arrivée, à temps pour que je commence sereinement le boulot. Nous avions loué un Airbnb de France pour le mois pour atterrir, mais nous avions trouvé un logement à l'année juste tout prêt de mon travail, nous avions dû quitter le Airbnb plus tôt la dame a gentiment accepté de nous rembourser un peu moins de la moitié de ce que nous avions payé (et elle n'était pas obligée du tout) encore une agréable surprise!
     
    J'ai commencé le boulot, mon rôle, l'ambiance, la boîte, je ne ressens pas le même stress qu'à Paris au boulot mais aussi dans la ville en général, encore une agréable surprise! et cerise sur le gâteau si tout va bien j'ai une promotion qui m'attends, je croise les doigts pour cela.
     
    Mon mari a suivi les démarches d'intégration, est allé au centre d 'aide à l'emploi, et cherchait en même temps du boulot sur Internet, il a trouvé un boulot dans la logistique (même branche qu'en France) au bout d'une semaine, pas encore très bien payé mais c'était une rentrée d'argent, un soulagement pour lui qui avait peur de devoir rester à la maison pendant longtemps, il a depuis changé de job et a été promu au bout d'à peine 3 mois et demi, oui car ici quand tu montres que tu en veux ils t'en donnent! Encore une bonne surprise.
     
    Nous avons très bien entamé notre nouvelle vie, nous avons déjà visité les chutes du Niagara, avons visité Québec et d'autres coins car nous adorons les roadtrip, en France nous faisions beaucoup la route pour découvrir la beauté du pays également, et nous avons déjà passé un long week-end à Cuba début Juillet, car oui ce n'est pas très loin et on peut se permettre d'y aller en week-end car il y a des offres très intéressantes! Encore une bonne surprise (je crois que vous en avez marre là que j'écrive ça non? lol)
     
    Nous nous sommes fait des amis: des anciens des nouveaux immigrants, les collègues deviennent un peu nos amis également,cela aussi nous l'avions préparé, nous nous sommes créés un réseau avant de venir (sur Facebook, Internations...). 
     
    Bien sûr la famille et les amis nous manquent, mais nous avons fait un choix et avant de faire un choix il faut mûrement y réfléchir, et une fois décision prise s'y tenir et se préparer sérieusement. Nous étions prêts, nous sommes prêts à continuer et nous nous en tiendrons à la décision que nous avons prise de construire notre vie au Québec, et je penses que ce bilan des 6 mois montre bien que la préparation est primordiale dans un projet d'immigration.
     
    Ils nous reste encore du chemin à faire, mais nos premiers 6 mois n'ont pas du tout été un calvaire même si intense.
     
    Voili voilou!
  19. J'aime
    lorelai a réagi à Augustin44 dans Bilan - Après 1 an et demi   
    Bonjour à toutes et à tous, 
     
    Voilà longtemps que je ne suis pas venu sur ce forum, qui m'a bien aidé avant que je parte. Je vais aujourd'hui dresser un petit bilan, j'avais beaucoup débattu ici avant de partir pour le Québec! 
     
    Voilà maintenant 1 an et demi que je suis arrivé à Montréal, et que j'ai quitté mon pays dès mes 18 ans. Quitter à cet âge est surement la meilleure idée que j'ai eu! D'un point de vue personnel, mais aussi professionnel. Quitter mon pays à 18 ans a été une décision incroyable, et je m'en remercie tous les jours, je m'explique. 
     
    Je suis aujourd'hui en deuxième année de mon baccalauréat en Economie et Politique à l'UdeM, formation qui n'existe pas dans mon pays d'origine. Je suis très satisfait de cette formation, elle me convient parfaitement. 
    Je suis arrivé au Québec en Aout 2015, 18 ans, fraîchement arrivé de France, le bac en poche 3 mois plus tôt! J'ai commencé par aller aux résidences de l'université de Montréal, j'y suis resté 3 mois. Après être arrivé à Montréal, j'ai très vite cherché du travail à temps partiel. J'ai trouvé une job de dishwasher dans un bon restaurant hotel en plein centre ville. J'ai trouvé cette job en 3 jours, puis très vite au bout de 3 semaines, j'ai demandé à passer busboy, car je m'en croyais capable même sans expérience. Ma manager m'a très vite fait confiance, puis après 3 jours de formation pratique avec un collègue, je me suis retrouvé busboy en charge des roomservices de 6heures à 16heures les fds dans un hôtel 5 étoiles du downtown. Je vous avoue que ça m'a fait tout drôle, qu'on me fasse confiance aussi vite, j'était impressionné. Moi qui n'avais jamais vécu à l'étranger, et qui n'avais fait que des petits boulots chez mes grands parents (très dur de trouver du travail en France lorsqu'on à moins de 18 ans), je me suis retrouvé à parler anglais 75% du temps, avec les clients et les collègues, exactement ce que je voulais ! étudier en français, mais être baigné dans l'univers anglophone au travail ! 
    Dès le mois d'octobre, je suis parti en roadtrip avec un ami et deux amies à travers le Québec, seulement trois jours, mais 3 jours de bonheur ! première fois tous les 4 qu'on sortait de l'île. Nous sommes allés à Québec, Charlevoix (magnifique), la Malbaie (MAGNIFIQUE), puis Tadoussac, Saguenay etc... vraiment, magnifique. 
    Je suis parti en colocation le 1er décembre avec un ami que j'avais justement rencontré aux résidences. Le rapport qualité prix des résidences n'est vraiment pas intéressant, sinon, la vie là bas est correct, c'est nice. J'ai donc déménagé au metro Jean Talon, très joli quartier, j'ai adoré vivre là bas! Ma première année a la fac s'est très bien passée, je me suis investi dans plusieurs mouvements étudiants dont mon association, pour rencontrer un maximum de personnes ! J'ai donc eu la chance de côtoyer beaucoup de Québécois, ce que je voulais! L'hiver 2016 s'est vraiment bien passé, bon.. oui je sais il n'était pas très dur selon certains de mes amis québécois, ça n'était même pas un hiver.. donc bon.. un peu déçu car je voulais vivre le grand nord canadien, j'en attend plus de cette année, mais pour l'instant j'avoue être déçu aussi par les températures haha, je veux du -30. 
    Bref, ma première année s'est terminée en Avril 2016, j'ai ensuite travaillé comme serveur dans le centre ville de Montréal, j'ai pu trouver ce travail en deux jours, je suis allé tout simplement déposé mon CV, on m'a dit reviens demain à midi, et le lendemain j'était embauché! J'ai travaillé là bas pendant 3 mois, comme serveur, les pourboires montent vite, j'ai pu m'acheter une moto qui m'a bien servi tout l'été et jusqu'à novembre. Je suis notamment allé a New York avec. Aller à NY à moto était pour moi un rêve, inimaginable un an lus tôt selon moi quand j'étais dans mes fiches de révision de bac, comme quoi, on ne sait pas ce que l'étranger nous réserve ! Je peux conduire ma moto au Québec sans repasser de permis, car mon permis moto français est valable durant toutes mes études, soit durant mes 3 ans de bacc, le bonheur !
    Je suis un rentré au mois d’août en France, puis je suis revenu en septembre pour ma deuxième année ! J'ai déménagé pour cette année à Côte des Neiges quartier que j'aime moins que Jean Talon, mais sympa quand même. 
    Ma deuxième année se passe toujours aussi bien, j'ai la grande chance en ce moment et ce, jusqu'au mois de mai, d'être en stage au bureau du député de Papineau, qui n'est autre que Justin Trudeau. J'ai encore du mal à réaliser que j'ai été pris en stage au bureau du député et PM. J'aurai eu du mal à le croire si on m'avait dit ça avant que je parte pour le Québec! 
     
    Bref, je profite de l'expérience canadienne à fond, j'ai encore du temps pour réfléchir à mon avenir, mais plus j'avance dans mes études et plus je me dis que je me verrai bien faire am vie ici, je vous avoue que pour l'instant, c'est que du bonheur! 
     
    Je pense que certaines de mes aventures n'auraient pas pu m'arriver dans mon pays d'origine, comme trouver du travail si facilement, ou encore obtenir un stage comme celui que j'ai actuellement, impossible je pense si on est pas à "Science Po Paris, l'élite". 
    Néanmoins, ma vision sur la France est plus nuancée qu'à mon départ. Quand je suis parti j'étais très remonté contre le système français, et la mentalité globale. Je le suis toujours, mais ça ne me touche plus, donc je m'en fous. Il ne me reste que ma famille en France, et y reposer les pieds 2 mois par an dans ma Bretagne d'origine me fait du bien! Mais rentrer y vivre pour m'établir ou faire ma maîtrise n'est certainement pas dans mes projets ! Malgré tout, notre France a beaucoup de richesses, et ça fait plaisir de s'en rendre compte lorsqu'on la quitte !
     
    Aujourd'hui, j'ai tellement aimé débarquer dans un nouveau pays, que je veux tous les faire ! Je serai en Argentine l'année prochaine pour un échange lors de ma troisième année, mais je pense revenir à Montréal un jour, car cette ville va vite me manquer. 
     
    Il me manque le Canada anglophone à découvrir, donc cet été, je pense partir sur Toronto pour y travailler! Je compte également troquer ma moto contre une voiture, c'est une HONDA CBR, si ça en intéresse certains !
    La Colombie Britannique, ce sera pour l'été 2018, avec une traversée du Canada entre chums en voiture j'espère ! 
     
    Voilà pour ce court bilan, et voilà pourquoi je disais que partir dès 18 ans était la meilleure décision de ma vie, non pas parce que je viens de France, mais bien parce que le Canada est un pays fantastique, à mon goût. 
     
    Merci de m'avoir lu. 
     
     
  20. J'aime
    lorelai a réagi à seba dans Pourquoi mon projet canadien ne s'est jamais fait   
    Flexi-sécurité ça veut dire : Flexibilité : du marché de l'emploi. Quand une boîte a du mal, elle peut licencier. Sans contraintes excessives... Du coup, elles recrutent aussi fortement quand la conjoncture est bonne. Sécurité : système social performant derrière, une formation au besoin, maintien du salaire. Dans les économies en plein emploi, l'employeur n'a pas intérêt non plus à virer les gens qui bossent... parce qu'il n'est pas sur de retrouver derrière. Il y a quelques décennies c'était un peu ça en France. Si Macron tient parole sur les ordonnances libéralisants notre économie un peu corsetée, ça ira mieux. Comme ça a bougé outre-rhin, outre-manche, en Suède etc quand ils ont mis en place ces mêmes mesures.

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  21. J'aime
    lorelai a réagi à kuroczyd dans Pourquoi mon projet canadien ne s'est jamais fait   
    Celle là un est rapide : ici, dieu merci pour l'instant, il n'y a pas du tout les mêmes problèmes de terrorisme, sécurité ou encore de centaines de milliers de migrants illégaux. On est loin quand même loin du 1 illégal pour 2 légaux comme en France. Tu sais, les problématiques européennes ne sont pas (forcement) identiques à celles d'ici.
    Je suis arrivé ici à 40 ans avec des problèmes de santé et ni le système de santé local ni même encore l'histoire de la retraite n'ont été dans la balance. On ne peut pas vivre dans un monde où l'on est assuré de tout à 100% pour tout et jusqu'à la fin de sa vie. Pour la retraite; j'ai cotisé en France, je cotise ici ... je verrai bien, qui vivra verra...
    Par contre ce que je sais c'est que je vis ici en sécurité, on ne me bassine pas avec la crise tous le matins ni avec d'autres événements qui mènent à la schizophrénie, que j'ai pu acheter ici une maison à portée de métro du centre ville où chacun de mes enfants a une chambre que je n'aurais jamais pu me permettre en France à moins de déménager à la campagne (et là, j'aurai soit eu un problème pour aller au boulot ou j aurais du mal à en trouver un), que mes enfants sont dans bonnes écoles reconnues mondialement (ma grande finit son master à HEC, en france on voulait l envoyer à la fac de Creteil) et ils peuvent prendre le métro y compris le soir sans trop de risque...
    Comme tu disais plus haut, il y a la famille : oui c'est loin mais pour moi, ma famille est celle qui est avec moi. (de toute façon je vivais déjà à 800km en France et je les voyais au mieux une fois par an)
  22. J'aime
    lorelai a réagi à PACAtoQC dans Au Québec il manque la Dolce Vita Française   
    Je suis disponible pour palper et juger avec impartialité cette affirmation. 
  23. J'aime
    lorelai a réagi à kobico dans Au Québec il manque la Dolce Vita Française   
    Pour ma part, j'ai lu que la quéquette française était plus grosse que la quéquette canadienne. 
     
    En somme, rien d'autres que les insignifiances d'un petit suprématiste qui s'ignore.
     
     
  24. J'aime
    lorelai a réagi à kuroczyd dans Au Québec il manque la Dolce Vita Française   
    Ouép, j'en ai la larme à l’œil.
  25. J'aime
    lorelai a réagi à Automne dans Au Québec il manque la Dolce Vita Française   
    Je crois entendre La Marseillaise dans le fond , c'est émouvant 
     
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