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lorelai

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    lorelai a reçu une réaction de Gabrielle03 dans Un peu d'ici et de là-bas : 7 ans et demi à Québec   
    Quel beau bilan !
     
    Je me retrouve tellement dans certains passages (si ce n'est tous...), j'en ai eu les larmes aux yeux.
     
    Je suis rentrée en France l'été dernier pour les vacances, pour les mariages de 2 de mes meilleures amies... Ce sentiment de ne plus vraiment être là, après tout, c'est vous qui êtes partis, hein, alors vous plaignez pas qu'on vous manque, et que vous ratez toutes les réunions de copains ! 
     
    Je me suis souvenue que la France est un vraiment un beau pays, ses paysages variés m'ont manqué, bien plus que je ne l'avais imaginé. 
    On a fait un peu le tri des copains, certains se sont pliés en 4 pour venir nous voir, d'autres n'ont pas compris qu'on n'avait ni le temps, ni les moyens logistiques d'aller jusqu'à eux.  
     
    Finalement notre chez-nous, c'est ici maintenant, et ce depuis 4 ans.
     
    Encore une fois, c'est un très beau et bon bilan, j'aime votre écriture
  2. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de isatis dans Un peu d'ici et de là-bas : 7 ans et demi à Québec   
    Quel beau bilan !
     
    Je me retrouve tellement dans certains passages (si ce n'est tous...), j'en ai eu les larmes aux yeux.
     
    Je suis rentrée en France l'été dernier pour les vacances, pour les mariages de 2 de mes meilleures amies... Ce sentiment de ne plus vraiment être là, après tout, c'est vous qui êtes partis, hein, alors vous plaignez pas qu'on vous manque, et que vous ratez toutes les réunions de copains ! 
     
    Je me suis souvenue que la France est un vraiment un beau pays, ses paysages variés m'ont manqué, bien plus que je ne l'avais imaginé. 
    On a fait un peu le tri des copains, certains se sont pliés en 4 pour venir nous voir, d'autres n'ont pas compris qu'on n'avait ni le temps, ni les moyens logistiques d'aller jusqu'à eux.  
     
    Finalement notre chez-nous, c'est ici maintenant, et ce depuis 4 ans.
     
    Encore une fois, c'est un très beau et bon bilan, j'aime votre écriture
  3. J'aime
    lorelai a réagi à chachawa dans Un peu d'ici et de là-bas : 7 ans et demi à Québec   
    Tsé, 7 ans et demi c'est un moment étrange pour faire un bilan. C'est même pas une date anniversaire. C'est juste qu'en enfilant mes bottes, j'ai réalisé que c'est la huitième fois que je vis cette entrée dans l'hiver québécois, celui-là même qui agite les forums et déchaîne les passions. Et wow, c'est fou le chemin parcouru. 
    Déjà, j'écris "wow".
    Et "tsé".
    Et puis après des années d'absence ici, j'ai eu envie de sacrifier au rituel du bilan, de faire un point. De redonner au suivant, peut-être.
     
    Bref, en 2012, j'ai débarqué pas assez préparée. Sans argent, avec 23 kilos de bagages, avec zéro connaissance du système universitaire dans lequel je m'embarquais. L'année que j'ai passée a été celle qui a le plus testé ma détermination de ma vie.  Préparez-vous un peu, on ne le dira jamais assez.
    En 2019, je suis toujours aux études, mais aussi insérée dans un milieu professionnel universitaire. La demande de RP est envoyée. Je regarde du côté de l'achat immobilier. 
    Pas mal installée, quoi.
     
    Et puis, cette sensation permanente de grand écart.
    Au Québec, je suis la Française, celle qui parle avec son accent pointu, qui râle un peu trop et qui ne comprend pas certains aspects du système québécois auxquels elle ne s'est jamais confrontée. Celle qui ne prend ses vacances annuelles que pour partir en France parce que c'est Noël. Celle qui boit du vin, tant pis pour les prix de la SAQ. Celle qui s'émerveille encore devant les partys de l'Halloween ou qui ne comprend pas pourquoi toutes ces grosses voitures. Celle qui haï l'hiver. Mais vraiment.
    En France, je suis devenue la Québécoise, celle qui parle avec un accent "de là-bas", qui ne connaît plus personne aux Unes des journaux. Celle qui ne comprend plus vraiment le concept du CDD versus le CDI, qui s'émerveille devant le prix du vin, et qui propose de passer au supermarché sur la route du retour, le dimanche soir à 20 heures. Celle qui dit que "ça va, l'hiver, on y survit hein", et qui passe ses samedis matins à passer d'étal en étal au marché avec des cris de joie.
     
    Je suis mélangée. Pétrie de deux cultures. Ni d'ici ni de là-bas, mais à la fois de là-bas et d'ici. Quitter le pays dans lequel j'ai grandi m'a permis de m'en détacher et de l'aimer un peu plus. De réaliser que la France, c'est incroyablement beau, avec ses vieilles pierres et ses paysages variés, son odeur des pins au bord de la mer et ses terrasses mignonnes. J'apprécie maintenant y séjourner, avec ce qu'il faut de recul pour ne pas m'enflammer dans des luttes qui  ne sont plus les miennes et qui pourtant m'importent tant. Mon regard est moins acerbe, plus compréhensif. Je n'ai pas quitté la France par désamour, mais elle me semblait acquise, dévoilée, brute. Elle m'apparaît maintenant dans ses nuances, ses ombres, ses pétillements, et j'ai découvert que je l'aimais.
    À l'inverse, je suis arrivée acquise au Québec. Toute cette nouveauté, c'était magique. La neige ? Tellement belle ! Les grosses voitures ? Tellement dépaysantes ! La poutine ? Tellement goûteuse ! Les québécois ? Tellement gentils ! Et puis, l'isolement, les difficultés, l'éloignement, le mois d'avril qui n'en finit pas. Être perçue comme l'étrangère, toujours. J'ai appris à voir aussi les nuances de ce pays d'accueil, à en accepter les failles, à en découvrir le fonctionnement et à en apprécier les délices. J'ai pris et j'ai laissé, j'ai pilé sur moi, et j'ai fini par m'acclimater, doucement. Pas juste parce que je sais ce que veut dire "pogner un flat". Mais parce que je fonctionne sans gros heurts dans la société qui m'entoure.
     
    Et puis, les douleurs que les expats connaissent. Cette nuit dans l'avion pris en urgence, sans contact avec le sol, à ne pas savoir si l'être cher sera toujours en vie à l'arrivée pour qu'on lui dise au revoir. Les Noël sur Skype, à trinquer avec son chat parce qu'on n'a pas osé accepter l'invitation de ses amis dans leur famille, pour ne pas déranger. Ces questionnements sur l'avenir : ici, là-bas ? Ailleurs ? Ces gens aimés qui se marient, qui ont des enfants, et toi qui n'es toujours pas sur les photos du grand jour. Celles et ceux qui s'éloignent aussi, ou qui croient que tu es en perpétuelles vacances et qui repartent frustrés que tu aies dû travailler pendant leur séjour chez toi. 
     
    Sauf que. Il y a le retour des beaux jours, le Saint-Laurent majestueux et l'incroyable lumière des couchers de soleil d'ici. Il y a le plein emploi, le salaire valorisant, les possibilités professionnelles. Il y a le jour où tu te surprends à échanger avec tes collègues sur le fait que quand même, y en a beaucoup des français icitte, pff, on n'entend que ça dans la rue !  L'habitude que tu as prise de passer chercher ton (grand) café en allant travailler ou de souper pendant ton cours (d'ailleurs, tu dis "souper"), ton avis sur la politique qui s'affine, ton inscription au compost communautaire de ton quartier et au panier bio du maraîcher. Tu te rends compte que tu cherches du sucre d'érable chez Carrefour... mais aussi que tu cherches ta pâte feuilletée bio chez IGA. 
     
    Aujourd'hui, au bout de 7 ans et demi, j'ai l'impression de porter en moi une double culture, un heureux mélange, une complexité qui me rend fière. L'immigration n'est plus un sujet cantonné au journal télévisé, je bondis quand j'entends des discours expliquant que les immigrants veulent transformer le pays d'accueil ou profiter des aides sociales. C'est plus compliqué que ça, l'immigration. C'est un défi à relever, qui nous apprend beaucoup, à commencer par nos propres contradictions. Ça ne se prend pas à la légère, mais ce n'est pas la fin du monde non plus, surtout quand on a un passeport qui nous permet de faire machine arrière. L'immigration aujourd'hui fait partie de mon identité, identité multiple, complexe, joyeuse. Je suis un peu française, mais plus vraiment ; un peu québécoise, mais pas complètement.
     
    J'aurais aimé pouvoir dire tout ça à la moi d'il y a sept ans, qui n'avait pas mesuré les défis qu'allait poser la première année. "Ne t'inquiète pas, l'aventure est belle". ❤️
  4. J'aime
    lorelai a réagi à Isa78 dans DEMANDE DE CITOYENNETÉ 2019   
    Enveloppe reçue à Sydney par "DJ" ce matin à 8h18
    Maintenant on va attendre gentiment l'AR CIC... Je rentre en mode patience ?
  5. J'aime
    lorelai a réagi à Isa78 dans DEMANDE DE CITOYENNETÉ 2019   
    Et voilà, demande envoyée aujourd'hui pour toute la famille ?
    Je rejoins officiellement les attendeux de la citoyenneté ? J'espère que ça prendra moins de 12 mois, on croise les doigts! 
  6. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de KAA dans DEMANDE DE CITOYENNETÉ 2019   
    Oh ! Oh ! Oh !
     
    AR du CIC reçu ce matin !
     
    Voici mes dates :
    Envoi le 2 avril
    AR poste 5 avril
    AR CIC 27 juin
  7. J'aime
    lorelai a réagi à Leonard dans de toute façon, je ne bois plus que de la IPA !   
    Salut !
    Je m'étais juré de revenir assez souvent sur ce forum...pis y'a une histoire de temps qui passe.
    4 ans ! Cela va faire 4 ans au mois d'août 2019 que nous sommes arrivés avec mon épouse et nos deux enfants (à l'époque mon fils avait 5 ans et ma fille 1 an).
     
    J'ai toujours pensé qu'il y avait un caractère égoïste à se raconter ainsi, mais après tout j'me suis dit pourquoi pas si ça peut faire du bien à certain(e)s de me lire, pis si moi ça peut me faire du bien comme un vieil exutoire qui soulage...
     
    On quittait la France en août 2015, comme RP, sans emploi à la clé, juste nos économies.
    Mon épouse, infirmière en France, espérait trouver une job rapidement...elle espérait...
    Chanceux que je suis et sans que je le sache, le bassin pour le métier de peintre s'est ouvert uniquement le 19 août 2015, nous arrivions le 20 août. Un couple d'amis qui vivent ici depuis 2001 et qui allaient nous accueillir...lui m'a fait l'énorme surprise de me prévenir la veille "je sais que tu voulais essayer de rentrer dans la construction au Québec, je t'ai inscris car le bassin ouvrait ce jour, tu commences avec moi deux semaines après votre arrivée"....
    Vous comprendrez l'enthousiasme que je ressentais....nous arrivions donc avec au moins un salaire d'assuré (pis tous les avantages de la construction, carte médic, avantages sociaux, conciliation travail-famille, salaire, bla bla bla)...Je ne sais toujours comment le remercier...Maintenant je ne travaille plus pour mon ami, je suis dans la même compagnie depuis deux ans, avec une bonne équipe, un boss à l'écoute et compréhensif, qui fait des party de malade pour les congés de Noël (j'ai réussi à perdre mon portefeuille aux danseuses, une âme bienveillante me l'a retrouvé dans la slush et m'a contacté le lendemain pour me le rapporter)...Bref, je suis épanoui professionnellement.
     
    Interlude "nos enfants" : c'est l'fun de les voir déambuler dans notre belle ruelle verte, les amis qu'ils se sont fait, les voir triper l'hiver dans la neige. Ils se sentent bien ici. La conciliation travail-famille y est pour beaucoup.
    On vit le temps des pommes avec plaisir, comme un rituel annonciateur de l'arrivée des couleurs, qui voudra dire balade au Mont St Hilaire et qui taquinent les babines de nos enfants avec l'approche de  l'Halloween et ses confiseries (on arrive toujours pas à écouler le stock arrivé à Pâques)...puis on glisse doucement vers l'hiver, location de patins à la poubelle du ski (put$%@ faut qu'on les rapporte ahahah), tout ça pour enfin arriver à l'euphorie des beaux jours, du porc effiloché qui cuit pendant 6h sur le bbq, des cordes à linge qui dansent au dessus de nos têtes. On oublie la rigueur de l'hiver, le temps de quelques IPA en terrasse, des glissades d'eau à St Sauveur, de la Ronde, du camping en Mauricie
    Nous aussi on a beaucoup de fun, de nouveaux amis avec qui on partage des belles soirées bbq dans la ruelle, avec qui on se loue un chalet l'hiver dans les Laurentides (si si, le spa par moins vingt degrés, un verre de vin à la main...bref, j'arrête là, ce qui se passe au chalet reste au chalet lol),  de belles nouvelles amitiés, qui n'ont pas remplacé nos amis de France, mais qui nous font du bien et participent à notre épanouissement social !
     
    Mon épouse, l'amour de ma vie, s'est acharné à être infirmière...des envois de cv, sans réponse pour le fameux stage de 75 jours...Pis un jour, je vais faire une job de peinture chez ??? le directeur de l'ordre des infirmières auxiliaires...s'en suit des échanges, des discussions, des conseil...et voilà ma blonde qui embarque, non pas par dépit, mais par détermination, dans une formation de mise à point pour infirmière auxiliaire...
    Pis comme par enchantement en cette belle année 2019, après n'avoir rien lâché durant 3 ans 1/2 et alors qu'elle vient de valider son diplôme d'infirmière auxiliaire, elle obtient un contact pour un poste d'infirmière clinicienne, en plein dans la spécialité qu'elle faisait en France. Elle a maintenant, un poste avec des horaires de jours (8h-16h) ne travaille pas la fin de semaine, sauf lorsqu'elle est de garde, mais comme on reste à 30 minutes de son hôpital, on doit juste rester chez nous ce weekend là ! 
     
    On est maintenant rendus avec deux très bons salaires et on peut voir plus loin, avec l'envie débordante d'acheter notre premier bien immobilier.
     
    On a eu nos points noirs aussi...Février 2017, la mère de mon épouse se fait diagnostiquer un cancer des poumons (elle qui n'a jamais fumé de sa vie), on est confrontés avec l'impuissance de la distance, un sentiment d'injustice, ma blonde tiraillé à savoir si elle rentre voir sa mère alors qu'elle est en formation et on allait prendre des billets pour rentrer en France pus tard...On laisse les choses avancer,  en gardant espoir, malmené entre les up & down de la maladie de ma belle-mère que j'aime tellement...
     
    Pis un samedi matin je reçois un coup de téléphone de ma soeur aînée, normalement on s'appelle sur whatsapp, mais là c'est le télephone qui sonne à 7h un samedi matin, ma première pensée est "qu'est-il arrivé à qui dans ma famille?"...j'écoute ce que ma soeur me dit, je lui dis que je la rappelle dans quelques minutes pis je retourne dans le lit, en disant à ma blonde "je dois faire un cauchemar, on va se rendormir..." ...je me relève pour rappeler ma soeur et je lui demande "mais ça va papa? il va comment"...et dans un léger silence qui déchire cette matinée du 21 octobre 2017, ma soeur me répète ce que je n'aurais jamais voulu entendre "c'est papa, il a fait une crise cardiaque, c'est fini Corentin. tu peux t'arranger avec ton travail pour venir en France?..." (vous excuserez mes quelques larmes en écrivant ça...). La vie m'a arraché mes origines.
    Un mois avant, mon grand-père paternel décédait de sa belle mort à 101 ans...et je me souviens de mon père qui me disait en rigolant "bon bah le prochain sur la liste c'est moi"
     
    On a eu nos points noirs aussi...L'état de ma belle-mère ne s'arrange pas, mi décembre 2017, ma blonde est sur le point de rentrer...pis on lui annonce un jeudi 21 décembre 2017 que sa mère va un peu mieux, qu'elle va passer quelques jours à l'hôpital et rentrer chez elle auprès de son mari, du coup on ne s'énerve pas, on garde nos billets pour février 2018 et nos deux semaines de vacances en France...vendredi 22 décembre 2017, on nous annonce que la nuit passée, l'état de ma belle-mère s'est détériorée et qu'on est sur la pente descendante...irréversible...
    On passe plusieurs coups de téléphone durant la journée...j'ai le temps de demander à une de mes belles-soeurs de poser le téléphone près de l'oreille de la mère de mon épouse pour lui murmurer tendrement que je continuerai à prendre soin de sa fille et de ses petits-enfants, tout comme elle, elle a pu le faire pendant plus de 40 années de mariage. 
    Je sors malgré tout à la party de job de Noël, ma blonde ne filait pas super bien, j'avais du mal à partir, mais elle m'a poussé à y aller...vers minuit sur le chemin du retour, un appel de ma blonde et juste avant de décrocher je gueule dans l'auto "putain non !!!!!!"
    Ma blonde en larmes me demande si j'arrive bientôt, sa mère vient de quitter ce monde, c'était un 23 décembre en France, une veille de Noël...
    Ma blonde quitte Montréal en urgence le samedi 23 décembre...J'allais passer Noël avec les enfants...mais les vrais amis savent être là, quand je craque vers 21h, j'appelle un ami de la ruelle qui réveillonnait en famille pour lui dire "Sam, j'ai besoin d'une épaule"...il arrive avec sa bière, les pieds dans la neige, pas le temps de le faire rentrer que je braille dans ses bras sur la terrasse...
     
    Une fin d'année 2017 pourri, les galères de ma blonde à trouver une job et maintenant récompensée...rien ne nous a arrêté, ni démotivé, ni abattu dans ce projet que j'appellerai un désir fou de tout quitter, pour un ailleurs...
     
    Toi l'maudit français qui veut venir s'installer icitte, sois bien indulgent de la chance que tu auras, sois modeste car personne ne t'attend ici, LE QUEBEC a son histoire "jeune" mais son histoire personnelle, apprend & écoute, laisse tes préjugés de français dans l'hexagone, vient surtout pas chialer sur le prix du vin et du fromage, criss tu boufferas d'la poutine avec ta pinte de boréale sur la promenade Masson, pis après t'apprendras à faire l'épicerie et tu verras qu'on bouffe très bien dans cette belle province...tu verras qu'il y a des québécois chialeux à chaque coin de rue, tout comme les nids de poules d'ailleurs, mais t'sais t'es un râleur prétentieux et on te le fera bien remarquer, j'parle en connaissance de cause, je suis dans la construction et je me suis fait plus d'amis que d'ennemis...j'pense que c'est d'même parce que j'suis pas arrivé en terrain conquis....laisse-toi apprivoisé, charmé, déçu, enjoué, mais laisse-toi aller sans arrière pensée...
     
    J'me souviens de cette phrase de mon père m'avait dit avant que nous ne quittions la France en août 2015 "le plus dur n'est pas pour celui qui quitte, mais pour celui qui reste"....hey vieux pirate (mon père était un voileux, on prenait la mer régulièrement sur son bateau, amateurs de rhum....anyway c'était pour expliquer le sens donné à ce pirate...)....donc je disais "hey vieux pirate, toi ce loup d'mer qui m'a fait tellement rêver, je te renvoie ce quelques mots...le plus dur n'est pas pour celui qui quitte, mais pour celui qui reste..."
     
    Bon courage à toutes celles et ceux qui vont arriver, espèrent y arriver, ne sont pas encore arrivés mais continue d'y rêver, à toutes celles et ceux qui vont un jour y rêver...
     
     
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    lorelai a réagi à Gormitto7 dans DEMANDE DE CITOYENNETÉ 2019   
    Bonjour
     
    Je me joins à vous aussi !
     
    voici mes dates:
     Envoyé: 02 avril 2019
    Livré : 05 avril 2019
    AR: en attente
  9. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de Gormitto7 dans DEMANDE DE CITOYENNETÉ 2019   
    Bonjour,
     
    Demande envoyée (2 adultes, un enfant) le 2 avril 2019 en recommandé avec AR, reçue le 4 avril.
    Nous attendons l'AR de CIC...
  10. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de sivmia1 dans DEMANDE DE CITOYENNETÉ 2019   
    Bonjour,
     
    Demande envoyée (2 adultes, un enfant) le 2 avril 2019 en recommandé avec AR, reçue le 4 avril.
    Nous attendons l'AR de CIC...
  11. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de MaBou dans DEMANDE DE CITOYENNETÉ 2019   
    Bonjour,
     
    Demande envoyée (2 adultes, un enfant) le 2 avril 2019 en recommandé avec AR, reçue le 4 avril.
    Nous attendons l'AR de CIC...
  12. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de Mark-Beaubien dans Impossible de trouver du travail à Montréal   
    Peut-être juste parfois pour offrir une vie meilleure à ses enfants, plus d'opportunités... Vivre dans une société plus tolérante, plus civique (bien qu'égoïste parfois). 
    Nous avions une belle situation en France, un appart payé, de bons salaires. Mais nous avons aussi un enfant à qui nous voulions offrir un avenir un peu plus radieux que celui qui se profilait en France (et l'actualité nous donne raison !).
    Depuis que je vis à Montréal, je suis beaucoup plus zen, je ne suis plus sur les nerfs quand je rentre à la maison. J'aime ma vie ici (j'aimais aussi celle de France mais je n'étais pas complètement sereine), et j'adore ma nouvelle ville. J'ai un bon job, des collègues adorables.
    Aucun regret, mais chacun voit bien midi à sa porte.
  13. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de Midou85 dans Impossible de trouver du travail à Montréal   
    Peut-être juste parfois pour offrir une vie meilleure à ses enfants, plus d'opportunités... Vivre dans une société plus tolérante, plus civique (bien qu'égoïste parfois). 
    Nous avions une belle situation en France, un appart payé, de bons salaires. Mais nous avons aussi un enfant à qui nous voulions offrir un avenir un peu plus radieux que celui qui se profilait en France (et l'actualité nous donne raison !).
    Depuis que je vis à Montréal, je suis beaucoup plus zen, je ne suis plus sur les nerfs quand je rentre à la maison. J'aime ma vie ici (j'aimais aussi celle de France mais je n'étais pas complètement sereine), et j'adore ma nouvelle ville. J'ai un bon job, des collègues adorables.
    Aucun regret, mais chacun voit bien midi à sa porte.
  14. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de Souris-Miquette dans Impossible de trouver du travail à Montréal   
    Peut-être juste parfois pour offrir une vie meilleure à ses enfants, plus d'opportunités... Vivre dans une société plus tolérante, plus civique (bien qu'égoïste parfois). 
    Nous avions une belle situation en France, un appart payé, de bons salaires. Mais nous avons aussi un enfant à qui nous voulions offrir un avenir un peu plus radieux que celui qui se profilait en France (et l'actualité nous donne raison !).
    Depuis que je vis à Montréal, je suis beaucoup plus zen, je ne suis plus sur les nerfs quand je rentre à la maison. J'aime ma vie ici (j'aimais aussi celle de France mais je n'étais pas complètement sereine), et j'adore ma nouvelle ville. J'ai un bon job, des collègues adorables.
    Aucun regret, mais chacun voit bien midi à sa porte.
  15. J'aime
    lorelai a réagi à spritz dans Impossible de trouver du travail à Montréal   
    Meme situation pour moi que lorelai! Super situation en France mais envie de passer a autre chose, de changer de qualite de vie et d'offrir d'autres opportunites aux gamins! 9 ans plus tard, il est clair que je ne retournerais jamais en France. Mais mes enfants auront cette possibilite tout comme decouvrir d'autres parties du monde puisqu'ils sont totalement bilingues.
  16. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de Nienna91 dans Au Québec, depuis 3 mois, sans lunettes roses   
    Dans ce cas, fermons les aéroports, les cinémas, les restaurants le week-end !
    C'est vrai quoi, des gens bossent le week-end et même tard le soir pour notre confort personnel, pour qu'on puisse partir en vacances un dimanche à 22h, pour pouvoir se faire une toile puis un resto le samedi soir jusqu'à plus de minuit...
  17. J'aime
    lorelai a réagi à La sista dans De Douala-Cameroun à Montréal-Canada, mon bilan.   
    Je suis arrivée à Montréal l’été 2016, avec mes 02 enfants (5 et 8 ans), mon mari et tout ce que nous avons pu apporter du Cameroun.


     
    J’avais été très présente sur ce forum lors de mes démarches d’immigration, j’y trouvais du réconfort et je réconfortais, quand je suis arrivée j’ai été trop occupée à organiser ma nouvelle vie. Ce n’était pas évident pour moi de décider de partir (j’avais 36 ans en 2016) en laissant une bonne situation socio-professionnelle et tout le confort que peut avoir un cadre moyen chez moi. Surtout, n’ayant jamais vécu en dehors de mon pays, c’était difficile de me projeter, de nous projeter dans cette nouvelle vie.

     
    Arrivée en Juillet 2016 pour l’anniversaire de ma fille et installation chez des amis de mon mari.

     
    Septembre 2016 : mon mari commence un emploi dans son domaine qui est encore très en demande.

     
    Octobre 2016 : début d’un programme d’intégration sur le changement de carrière professionnelle. Au terme de ce programme, décision de m’inscrire à un programme de Certificat à HEC Montréal.

     
    Novembre 2016 : Je reçois une aide financière du gouvernement pour les enfants, nous ne manquons de rien.

     
    Janvier 2017 : début de mon certificat à HEC Montréal avec un prêt et bourse du gouvernement et très longue année de chômage, de doutes sur mes capacités professionnelles.

     
    Avril 2017 : examen de passage pour mon changement de permis. Pas si facile, le code de la route étant différent de ce que j’ai connu.

     
    Avril 2018 : premier emploi comme consultante dans mon domaine, je continue mon Certificat les soirs et fins de semaines.

     
    Décembre 2018 : Fini mon Certificat (avec une mention d’excellence) et nouvel emploi dans mon domaine encore mieux payé. Mon mari travaille toujours au même endroit.

     
    Janvier 2019 : démarches d’achat de ma maison à la rive sud de Montréal.

     
    De mon parcours d’immigration, je ne dirai ni que c’est meilleur, ni que c’est pire que mon ancienne vie. C’est juste une autre vie que j’ai embrassée et que j’assume comme résultat de mes décisions. Nous nous sommes tous bien adaptés au froid (mon mari avait fait ses études ici), les enfants plus vite que les adultes.

     
    J’en suis encore à chercher mes repères, mais j’en ai déjà trouvé beaucoup, je suis capable d’aller en voiture à certains endroits sans GPS. J’ai développé d’excellentes relations avec des camarades d’études, avec des collègues. Ce ne sera peut-être jamais plus profond, mais peu m’importe, à mon âge on ne rêve plus de la grande amitié.

     
    Le fait d’avoir repris des études avant de travailler m’a permis d’étudier aussi les humains, de comprendre leurs interactions et de me positionner par rapport à tout cela, ce qui fait que je n’ai eu aucune difficulté dans le monde professionnel.

     
    Aujourd’hui j’ai retrouvé le niveau socio-professionnel que j’ai laissé. Mes enfants apprécient le système scolaire et sont épanouis, mon fils devient un gentil adolescent boudeur et ma fille qui était très timide adore chanter sous la douche à 6h du matin. C’est ma vie, c’est mon histoire.

     
  18. J'aime
    lorelai a réagi à Isa78 dans Le MIDI va supprimer tous les dossiers d'immigration déposés avant août 2018 !   
    Je compatis avec les milliers de personnes impactées... Mais je suis d'accord avec Laurent : arrima est une solution nettement plus appropriée, quand le nombre de candidats augmente de façon exponentielle (environ depuis 2010...). Le nombre d'agents pour traiter les dossiers a peu augmenté, ils ont été submergés, et en un rien de temps, les délais sont passés de quelques mois à plusieurs années!
     
    La situation ne pouvait pas durer, et le ROC a été nettement plus réactif que le Québec, en instaurant l'entrée express (même principe qu'arrima) en janvier 2015, ça fait déjà plus de 4 ans... Le système est efficace, chaque mois des milliers de personnes, correspondant aux besoins du Canada, sont invitées à présenter une demande, qui est traitée en quelques mois à peine. 
     
    Étant immigrée comme tout le monde ici, j'ai trouvé mes 2 ans d'attente très difficiles, on n'ose plus rien entreprendre, on attend, et on stresse à chaque étape du processus... Honnêtement quand on y pense, c'est n'importe quoi, personne ne devrait attendre si longtemps pour avoir une réponse à un projet de vie, ça devrait être un oui ou non, mais dans un délai raisonnable! 
     
    Donc oui, je pense qu'arrima est la solution aux problèmes du ministère de l'immigration, et pour les dossiers en souffrance, même si je sais que c'est dur pour ceux qui sont concernés, je pense qu'ils n'avaient pas d'autre choix, et la nouvelle ne m'a pas surpris... 
     
    Maintenant, je dirais que les gens concernés doivent vite créer leur dossier dans arrima, et si leur profil est en demande, ils n'ont aucun souci à se faire ils auront une réponse positive bien plus rapidement que s'il avait fallu traiter 18000 dossiers en 3 ans, il faut voir ça comme une chance ?
     
    Et il ne faut jamais oublier une chose : immigrer n'est pas un droit mais un privilège, donc ça ne sert à rien de faire des pétitions ou des actions collectives, c'est peine perdue! Utilisez plutôt votre énergie à aller de l'avant, monter un nouveau dossier, et faire les démarches pour vous faire rembourser du premier dossier annulé! Restez motivés et positifs, focusez sur votre objectif d'immigration, et vous finirez par y arriver! Et n'oubliez pas qu'il y a aussi une foule de permis temporaires pour immigrer rapidement ?
  19. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de magnanmagnan dans URGENT MERCI DE RÉPONDRE!!   
    Mais euuuuh, j'imagine qu'il est au moins résident permanent ? La carte de RP n'est plus valable à partir du moment où on est citoyen ? 
    Est-il obligé de dire qu'il est devenu citoyen canadien ? 
     
    Edit 2 secondes plus tard : je réalise que le post date déjà du mois d'août... Mais une réponse du principal intéressé m'intéresse (ahah) : a-t-il fait son voyage et surtout, surtout, a-t-il pu revenir ??
  20. J'aime
    lorelai a réagi à Pan_dore dans Impressions + 1 an à Rivière-du-Loup   
    Bonjour / Bonsoir, 

    J'avais posté un bilan de 6 mois au Québec, dont trois à Rivière-du-Loup, Rdl pour faire court.
    Pourquoi Rdl, qu'est-ce que j'y trouvais, mon sentiment à ce moment là, c'est par ici.
     
    Maintenant, que j'ai achevé ma première année au Quebec cet été, et ma première année à Rdl en septembre dernier, un petit bilan s'impose, je crois.
     
    1. Partir, c'est dur.

    L'herbe est-elle plus verte ailleurs? Je ne sais pas. Elle est d'un vert différent. Et je ne vous parle pas de toute les nuances blanc neige.
    Emigrer, même quand on l'a choisi, même quand on ne part pas fâché avec son pays d'origine, qu'on a la sensation de vivre une aventure excitante, ça reste dur, une fois l'excitation des premières semaines retombées. 
    Je ne suis pas particulièrement attachée à un territoire, une culture. Je n'ai pas de sentiment d'appartenance aux lieux. Les amis, la famille manquent et certains jours sont vraiment durs. Très durs. Je le savais, maintenant je le vis. Entendons-nous bien, j'aime mes culture d'origines (vivre sur une frontière, ça laisse des traces), et je reconnais que consciemment ou non, j'en suis imprégnée. Si je ne me sentais pas particulièrement française avant, désormais, que je le veuille ou non, ici je le suis, malgré moi. C'est intéressant, ce changement de perspective du sentiment d'identité, tant celle qu'on se donne et que celle qu'on vous attribue. Et j'avoue, moi qui ne suis pas nostalgique (ni amatrice de foot ou quelque sport que ce soit), avoir eu un petit pincement au coeur pendant la coupe du monde, de manquer cette ambiance si spéciale. Mais si pour moi la première année a comporté - à mon étonnement- une forme de résistance sur certaines choses, le début de la deuxième voit cette dernière s'émousser. J'imagine que ça va de paire avec le retour à une certaine stabilité, ou des repères, du moins.
    En attendant, je laisse passer les mauvais jours et me donne un cap. Pas de décision hâtive ou de perspective de retour avant trois ans, le temps de faire pousser un peu de racines ici. J'apprends à entretenir des relations à distance. J'apprends aussi reconnaitre ici les signes d'hospitalité et de sociabilisation à la québécoise. J'estime être dans un cadre privilégié en ce qui concerne mon intégration: le biais des études est vraiment un accélérateur, je trouve, et un lieu propice pour poser ses questions, accéder à des informations. 
     
    2. J'y suis
     
    En même temps que le cafard, il y a encore ce sentiment joyeux qui s'impose, tous les jours : j'y suis, je l'ai fait! J'ai pris un jour une décision peu commune, j'ai serré les dents pendant tous les hauts et les bas du processus d'immigration, mis ma vie et mes affaires dans des cartons pendant 1 an et demi, préparé mon départ et 6 mois avant, décidé que j'allais reprendre des études. Tant qu'à faire à changer de pays, autant changer de métier et me réorienter.
    Je suis arrivée à 36 ans, et repartir de zéro professionnellement, c'est dur, surtout quand on avait fait sa place et qu'on avait une certaine reconnaissance. Je savais que le marketing de l'immigration, c'était ça, justement, du marketing. Les critères qui m'ont valu un parcours sans anicroche (à part l'angoisse de faire partie de ces fichus quotas), l'obtention du CSQ sur la base de mes diplômes et expériences et mon métier, ne vaudraient rien, une fois arrivée. C'est effectivement ce qui se passe. Personne ne vous attend. Vos références ne veulent rien dire. Vos diplômes non plus, peut-être un peu si vous annoncez leur équivalence sur votre CV à la québecoise (j'ai fait évaluer mes diplômes avant de venir). Je pense que c'est encore plus aigüe à Rdl. Certes, les petits jobs ne manquent pas dans la vente ou la restauration, mais si on cherche ailleurs ou qu'on vise un peu plus que le salaire minimum, ou le boulot qualifé, celui qui vous a valu le CSQ, il faut s'armer de patience. Les désillusions peuvent être rudes. Même si on y est préparé, c'est un deuil. Cependant, je réserve encore mon opinion là-dessus. D'une part, parce que je suis encore étudiante, donc plus intéressée par les temps partiels et les petits jobs, et que de plus, j'ai toujours travaillé (et aimerait retravailler) dans le secteur culturel / information. Je précise toutefois que je suis venue avec une résidence permanente et que mon commentaire ne vaut que dans mon type de cas. Il me parait évident que le sentiment est tout à fait différent par rapport à quelqu'un qui vient avec un travail à la clé.
    Par contre, c'est vrai que j'ai gagné en qualité de vie, et que mon stress a disparu. On pourrait arguer que c'est le retour aux études et le relatif cocon que cela représente, mais c'est davantage que ça. Je travaille en parallèle de mes études, et je fais des piges ponctuellement. En ce moment, je jongle aussi avec un gros projet associatif, une gestion de projet d'un volet concours d'un festival.
    Et pourtant, c'est officiel maintenant que j'ai vérifié à un mois d'intervalle, mon hypertension artérielle a disparu. La façon d'envisager le travail, le contexte économique, me semblent être des paramètres qui expliquent cette différence. 
     
    3. J'y reste

    Dans mon domaine (vidéos, montage, cinéma documentaire) on ne pense qu'à s'établir à Montréal. Peut-être Québec. C'était mon cas aussi. Mais j'ai décidé que pour le moment, ce serait à Rdl. Pourquoi? 
    Il me semble plus facile d'y vivre avec un petit boulot / temps partiel et avoir du temps pour developper mes autres activités professionnelles,  projets de film, ou de m'y faire connaitre comme pigiste auprès des télés communautaires et des boites de productions / communication d'ici.
    J'ai fait le choix de ne pas chercher à vivre de la vidéo ou du cinéma, pour le moment. Et mon réseau se fait autour de Rdl. Pas (encore) à Montréal. J'ai déménagé au centre-ville et sans voiture, de là, pas mal de choses me sont accessibles à pied.
    Je vis dans un deux et demi à 430$ par mois comprenant l'électricité avec une cuisine équipée, sèche et lave-linge, sur la Laf (les connaisseurs comprendront), près des restaurants, bars, cinéma et du parc des Chutes. Je m'estime bien lotie, dans un beau cadre de vie. C'est important, pour le moral, les projets. Les jours gris.
    Pour ce qui est des courses, j'y vais avec la voiture de ma gentille voisine.
    De ce coté, même à 20 000 habitants, on sent que la situation géographique de Rdl est un avantage qui profite aux habitants, de la ville et de la MRC. Toutes les grandes enseignes alimentaires sont là (Wallmart, Super C, Maxi, IGA, Provigo). Et il y a un centre commercial quand même assez grand, ainsi que d'autres enseignes à proximité, sans compter les boutiques de la rue Lafontaine (la main street de rdl).
    Avec des spéciaux, on s'en sort, même avec un budget d'étudiant.
    J'ai récemment eu la bonne surprise de me voir attribuer un médecin de famille (j'étais sur la liste d'attente) et double coup de chance, le médecin est en bas de ma rue et me convient (oui, parce qu'on a pas trop le choix de son médecin traitant). Beaucoup de personnes dans les métropoles attendent encore.
    Culturellement, il y a depuis 3/4 ans un fort souffle du coté des initiatives alternatives, sociales et culturelles- comprenez en dehors des institutions, salle de spectacles etc.-, dans la ville ou aux alentours. Et c'est réjouissant, parce que j'ai le sentiment de pouvoir y participer relativement facilement. De même, je trouve qu'il est assez aisé d'entreprendre des choses de ce coté là également. Cependant, il m'aura fallu une année pour trouver mes marques, repères, et developper un début de réseau pour cela. Je suis introvertie, j'ai donc fait les choses à mon rythme. Pour d'autres, cela se passerait probablement autrement.


    4. Pour le moment

    Rien n'est parfait. J'ai le sentiment d'être dans une bulle. Où il se passe des choses, certes, mais une bulle quand même. Il est injuste de comparer Rdl à une plus grande ville, et le fait qu'elle se trouve dans une région à la démographie en berne n'aide pas. Alors, oui, la diversité (de tout) me manque. J'ai parfois le sentiment d'enfermement. C'est paradoxal, vu l'espace. Et pourtant. Je pense que c'est fortement lié au fait que je n'ai pas de voiture, et qu'il n'y a pas de système de transport en commun peu onéreux (covoiturage bonjour). Moi qui ai grandi sur une frontière, ça me rassure qu'il y en ai deux pas trop loin: celle avec le Nouveau Brunswick et celle avec le Maine. J'ai hâte d'y aller. Peut-être un jour, irais-je explorer d'autres provinces, voire m'y installer. Ou changer de pays. Rien n'est figé.
    Il est sans doute un peu tôt pour me plaindre du manque d'opportunité dans le secteur culturel. Il faut passer par la sacro-sainte première expérience québecoise dans son domaine, pour ne plus être une simple inconnue. Par ce qu'à compétence égales, acquises en France, si personne ne vous connait, ça m'a l'air fermé. Et d'un coté, je peux comprendre. Je dois réapprendre à écrire et parler à la québécoise. Ca prend du temps, d'apprendre les codes de la communication écrite. Et de l'humilité, quand on pensait avoir une jolie plume et qu'ici, ça passe moins, dans les communiqués.
    Mais je le dis, aux gens avec qui je travaille, et je regarde comment font, disent, écrivent ceux que j'admirent. Et corrigent mes textes. J'essaie de m'en inspirer, d'écouter les conseils, tout en gardant mon propre style. Ca prend du temps. Peut-être vais-je devoir envisager que mon boulot alimentaire ne soit pas similaire à ce que je faisais, avant. C'est encore un peu trop tôt pour le dire.
    Cependant, la relative frustration coté travail, ne me fait pas oublier la gentillesse des gens, ici. La beauté du cadre, le calme. Je vais relativement souvent à Montréal et ça me frappe ces derniers mois : l'énergie dépensée pour lutter contre le bruit, la fatigue de la pollution etc. Dans le Bas Saint-Laurent, la beauté du trajet m'émeut à chaque fois. On ne s'habitue pas à la magie du paysage le long du bas du fleuve, là où j'entend parfois les gens dirent "la mer" pour parler de lui.
    Et l'hiver, me demanderez-vous? Et bien, j'entame mon deuxième, avec déjà quelques jours très rudes, qu'il y a plutôt en janvier. Il parait qu'il est plus rigoureux que dans les grandes villes. Pour m'être déplacée pendant cette période à Québec et à Montréal, je confirme. Et je précise que j'ai été en tournage en plein janvier à l'extérieur et par moins 20 degrés Celsius. Pour le moment, ça ne me gène pas. Ce qui a été dur cette année, c'est l'absence de printemps. Les derniers tas de neige ont fondu en juin. Juin a été moche, gris et pluvieux. Et ensuite, direction l'été en juillet. Qui, excepté les périodes de canicules, est vraiment splendide, et agréable dans le bas du fleuve. Même qu'on peut y voir des baleines, et des phoques. Moi j'ai vu des bélugas.

    5. En conclusion (temporaire)

    Mais je vous dirai autre chose aussi. La semaine dernière, quand la première grosse neige est tombée, avec des flocons épais et dignes d'un conte de fées, j'ai levé le visage vers le ciel pour les regarder tomber, et les sentir sur mon visage. Comme je le faisais enfant.
    Et d'un coup, comme ça, par surprise, je me suis sentie chez moi.
    Pour combien de temps, je ne sais pas, mais ce sentiment là, c'est déjà, en soi, bien assez.
     
  21. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de Dauphina dans Notre aventure au Québec se termine en France   
    Je crois que nous n'aurons jamais le fin mot de l'histoire...
  22. J'aime
    lorelai a reçu une réaction de Dauphina dans Notre aventure au Québec se termine en France   
    Mais quel suspens insoutenable !!!
  23. J'aime
    lorelai a réagi à Hawaiienne 54 dans 10 ans au Québec!   
    Grand merci!
     

  24. J'aime
    lorelai a réagi à Hawaiienne 54 dans 10 ans au Québec!   
    Il y a 10 ans, le 29 juillet 2008, nous sommes arrivés au Québec, avec nos 5 valises pis le chien...
     
    10 ans!
     
    Lorsque l’avion s’est posé, lorsque l’agent d’immigration nous a donné nos papiers, nous nous sentions libres et perdus... nous avions tout à reconstruire!! 
     
    En 10 ans, les Bilous ont vécu beaucoup de choses! Nous avons travaillé très fort. Nous avons galéré, mais surtout, nous avons fait des rencontres exceptionnelles. Nous sommes tombés en amour avec ce Québec, sa culture, sa musique et ses habitants si accueillants et gentils avec nous.
     
    Oh oui, nous avons travaillé fort, cumulé les jobbins, repris nos études... nous sommes repartis de rien. Et nous avons tout rebâti. 
     
    La route fut longue et pleine d’embuches, de surprises... Sur ce chemin, nous avons rencontré des gens formidables, sur lesquels nous avons toujours pu compter pour nous soutenir, nous encourager, nous épauler, nous accepter.
     
    10 ans plus tard, j’ai envie de vous dire merci! Merci de nous avoir adopté! Merci d’avoir donné cette chance à nos enfants, d’évoluer et de grandir dans un pays libre et dynamique, où l’apprentissage de l’estime de soit donne des ailes et une chance à chacun. Merci pour les hivers! Merci d’avoir donné des ailes à mon chéri qui fait la job de ses rêves! Merci de m’avoir permis de me réaliser, dans mon travail qui me passionne, dans l’écriture qui me fait vibrer (quelle fierté d’avoir mis dans un livre nos aventures!), au travers cet amour de la musique qui me fait voyager et rencontrer!
     
    Ces 10 dernières années furent les plus passionnantes et motivantes de ma vie. 
     
    Vous savez que tout n’a pas été facile. Vous savez que la distance avec nos proches nous déchire souvent le cœur. Vous savez nos sacrifices...
     
    Mais vous savez aussi notre bonheur immense le jour où nous sommes devenus citoyens de ce pays que nous avons choisi. Vous savez notre fierté devant nos enfants si épanouis. Vous savez notre soulagement et notre joie d’avoir une activité professionnelle qui nous permet de nous réaliser. Vous savez notre amour pour ce Québec et sa musique. 
     
    10 ans plus tard, nous avons enfin l’immense privilège de retourner en France plus souvent. Nous avons un peu plus de stock que nos 5 valises! Nous avons le cœur empli d’amour et d’amitié. Nous sommes plein de gratitude.
     
    Je suis si heureuse d’avoir accepté de suivre mon chéri à l’autre bout du monde! On est bien! On est si bien!
     
    Alors, joyeux 10 ans les Bilous!
  25. J'aime
    lorelai a réagi à Demina47 dans Que voudriez-vous de la France ?   
    Il y en a au Gourmet Laurier et ici https://xcusemeiamfrench.com/
     
     
    T'en as ici http://www.mon-epicerie-francaise.com/
     
     
    J'en ai vu récemment chez Adonis (aux caisses)
     
     
    La Glaxal Base est un bon équivalent.
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