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laetimathis

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  1. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de Scarlyn dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  2. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de ISA34 dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  3. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de céline78 dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  4. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de flolu dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  5. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de Y@smin dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  6. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de The_King dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  7. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de Isa06 dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Pour l'instant nous n'avons connu Granby que l'été et à l'automne mais sache que l'hiver tu as à environ 15 km Bromont qui est apparemment une très belle station de ski...
    je vous reviendrai dès que possible pour vous en dire davantage sur les 1eres neiges et les 1 ers froids qui d'ailleurs commencent à se faire sentir... Aie Aie Aie!
  8. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de ammos dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  9. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de kellydream dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  10. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de Steffy dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  11. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de mantall dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  12. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de Fuschiagirl dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  13. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de Bouclette dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  14. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de Aloane dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  15. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de Manon2212 dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  16. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de immigrer.com dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  17. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de Gre04 dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  18. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de bota dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  19. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de sandra_wfg dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  20. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de dounet dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  21. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de caroline77 dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  22. J'aime
    laetimathis a reçu une réaction de Isayaya dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Bonjour
    à tous,

    Bon
    voilà je me lance enfin après 4 mois passés au Québec, je trouve enfin un peu
    de temps pour venir vous expliquer un peu ce que nous vivons au quotidien...
    nous
    sommes arrivés le 11 juin à Montréal dans le cadre de notre PVT obtenu en
    décembre 2012 avec mon mari et nos 2 enfants âgés de 3 et 13 ans.

    Nous
    avons habité pendant 3 semaines chez nos amis qui ont un condo sur le plateau.
    nous
    avons pu ainsi profité d'eux que je n'avais pas vu depuis 6 ans lors de ma
    dernière visite et commencé à réaliser que nous n'étions plus des touristes
    mais des nouveaux arrivants.
    Nos
    premières journées ont été consacrées aux démarches administratives comme le
    permis québécois, le nas (obtenu en 5 minutes montre en main!!!!), le
    cellulaire (Fido était vraiment le plus intéressant après quelques heures de
    magasinage). Nous en avons aussi profité pour aller voir ce qui allait être
    notre future ville, Granby... Nous avions vraiment très peur d'être déçus par
    cette ville car nous avions tout qui nous attendait là-bas sans jamais y être
    allés. Lorsque nous arrivées sur Granby, une émotion très particulière m’a fait
    sentir que j’,arrivais à la maison….
    Très
    vite nous avons aimé ce que nous avons vu et avions hâte de pouvoir nous
    installer et enfin commencer notre nouvelle vie.
    Après
    3 semaines passées chez nos amis, nous avions enfin une voiture (le Dodge dont
    rêvait mon mari depuis de longs mois) que nous avons acheté 3500$ et étions fins
    prêts pour notre départ pour Granby.
    Nous allions passer quelques jours encore chez la future gardienne de ma
    fille (une garderie familiale subventionnée donc à 7$ par jour) qui était alors
    devenue une amie tout au long de ces longs mois de préparation. Cette amie en question qui était il y a
    encore un an une parfaite étrangère à l’autre bout de la planète nous a aidés
    comme si elle était de la même famille que nous. Elle a visité des appartements pour nous
    afin que nous ayons un logement dès notre arrivée, elle nous a renseignés sur
    la ville, sur les coins à éviter, les enseignes à retenir pour nos prochains
    achats, etc…. Bref elle est devenue une personne super importante pour nous car
    notre repère sur place… et tout ça, sans rien avoir à demander!!!!!!!
    Nous
    avons donc vécu chez elle et sa famille avant de nous installer dans notre
    appartement libre que quelques jours plus tard.
    Nous
    avons passé des moments fabuleux de partage avec son mari ses enfants et son
    entourage. Des « 5 à 7 »
    improvisés (5 à 7 ici veut dire Apéritif je précise…).
    Nous
    nous sentions bien entourés, un peu perdus mais entourés. Cela nous a fait
    beaucoup de bien de pouvoir compter sur des gens car notre famille si proche
    depuis des années était bien loin à présent…
    Je
    dois dire que cette période n’a pas été simple car nous voyions nos économies
    fondre à vue d’œil et pour l’instant nous n’avions pas d’emploi. Cette passe n’a heureusement pas duré
    longtemps car nous allions bientôt trouver du travail malgré tout ce que nous
    avions lu sur l’aspect précaire du statut de PVT vis-à-vis d’un employeur.
    A aucun moment on nous a demandé quel était notre statut, à partir du moment où
    vous avez un numéro d’assurance sociale c’est que vous avez le droit de
    travailler.
    C’est
    après une soirée de « panique » que nous sommes mis en quête de
    trouver cet emploi qui nous permettrait de ne plus autant puiser sur nos
    économies qui n’en étaient plus du tout d’ailleurs car très réduites. Aussi, nous sommes partis mon mari et moi
    acheter une imprimante afin d’imprimer nos 50 CV respectifs et nous nous sommes
    mis à l’assaut des galeries de Granby (Grand centre d’achat dans lequel se
    situent bon nombre de magasins de la ville).
    Les
    résultats furent que nous avons rempli un tas de renseignements préalables à
    une embauche mais rien de très sérieux avant de décrocher une entrevue pour moi
    dans une enseigne de prêt-à-porter pour enfants très connue et vraiment belle.
    J’étais
    vraiment contente car je voyais pour nous l’occasion de faire rentrer un peu
    d’argent en attendant « mieux ».
    Tout
    se bousculait alors car entre déménagement, achat d’équipement, prospection
    d’emplois et enfants excités au milieu, cela faisait beaucoup… Un petit coup de
    blues se fit sentir quelques jours après notre emménagement car je n’arrivais
    pas à me sentir chez moi dans cet appartement que nous avions récupéré dans un
    piteux état de saleté avancée mais avec un peu d’huile de coude et des amis
    vraiment aidants nous avons pu faire avec un peu de temps un petit nid douillet
    de cette porcherie sans nom que nous avions louée (et oui les québécois ne sont
    pas tous des anges!!!)
    Après
    une entrevue pour moi et quelques annonces d’emplois plus tard, nous voilà
    embauchés mon mari et moi; moi à la boutique d’enfants en question dirigé par
    une française et lui en tant que
    Directeur d’un petit magasin très prometteur (il n’avait jamais eu
    l’opportunité d’en être un en France et était resté 6 ans au poste de vendeur
    sans possibilités d’évolution notoire) chapeauté par un français installé au
    Québec depuis de nombreuses années (Eh oui les français à l’étranger sont très
    solidaires et connaissent notre goût du travail).
    Les
    choses commençaient peu à peu à se stabiliser même si des tensions se faisaient
    sentir dans notre couple pour différentes raisons mais toutes liées à nos
    façons de gérer tous ces changements. Il ne faut pas oublier qu’une immigration
    est une très bonne chose pour tous puisque nous sommes des milliers à
    l’attendre avec impatience mais c’est aussi une période très forte émotionnellement
    parlant et bon nombre de personnes ne la vivent pas de la même façon ce qui
    fait qu’il faut vraiment y mettre du sien pour que les choses ne dégénèrent pas
    dans un couple. Heureusement pour nous,
    après quelques jours de tension énorme et une grosse dispute nous avons fini
    par nous parler et nous comprendre.
    La
    peur de ne pas y arriver, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de nos
    enfants, culpabiliser par moment de les avoir « embarqués » dans
    cette galère même si au fond de nous nous étions persuadés de l’évidence de la
    chose.
    Bref,
    ce fut sportif les premiers temps.
    Puis
    tout commencèrent à rentrer dans l’ordre, notre fils s’était inscrit courant de
    l’été dans un association qui occupe les jeunes en les faisant travailler un
    peu sur des manifestations de la ville et qui permettait un peu de sortir de
    l’appartement car essayant un peu d’apprivoiser son environnement, il ne
    sortait pas vraiment et restait dans sa chambre sur Internet. Nous ne voulions surtout pas qu’il se
    renferme sur lui-même car il arrive à un âge critique de l’adolescence où un
    enfant peut vite basculer dans le mal être et ça il en était pas question
    surtout qu’il était super content de changer de vie et de pays.
    Cette
    activité lui faisait beaucoup de bien car notre fils est un enfant très comique
    qui aime faire le clown devant ses amis et les activités de cette association
    lui ont permis de « tester » son nouvel accent québécois et a pu
    rapidement être en contact avec de vrais québécois qui adoraient son petit
    accent frenchy.
    Pour
    nous les adultes, cela était compliqué de travailler en jonglant avec nos
    enfants « livrés à eux-mêmes » car la gardienne de ma fille n’avait
    pas encore le droit de garder ma fille avant un bon mois (les mamies étant à
    6000km, elles étaient indisponibles pour le babysitting) donc c’était le grand
    frère qui exerçait avec brio le rôle de nounou!!!!
    Nous
    faisions de nombreuses activités en famille car arriver au Québec en été est un
    vrai atout pour ne pas déprimer car il y a tout le temps quelque chose à faire
    (festivals, fêtes, parcs etc…)
    Moi,
    toujours au magasin et bien apprécié de ma responsable puisque à peine un mois
    après avoir commencé mon emploi elle me proposait déjà un poste de co-gérante.
    J’ai
    refusé dans un 1er temps car j’ai eu l’opportunité de travailler
    dans une boulangerie et je dois dire que les horaires étaient plus adaptés à
    notre vie de famille.
    Mais
    très vite je me suis rendue compte que cet emploi n’était pas vraiment sérieux
    et que je préférais largement l’ambiance du magasin de fringues, j’ai alors
    accepté le poste de co-gérante pour le plus grand bonheur de ma responsable.
    Ce
    qui est important de signaler c’est qu’ici ce sont les salariés qui décident
    s’ils veulent faire des heures ou s’ils ne veulent pas travailler tel ou tel
    jour par exemple. C’est fou de se
    rendre compte que ce que je connaissais jusqu’à présent c’était « prend et
    tais-toi, si t’es pas content, il y en a 10 qui attendent derrière ». Et
    là, c’est moi qui acceptait de travailler ou pas selon mes besoins financiers
    et mes projets.
    Je
    dois dire que je n’ai pas pu tout de suite travailler dans mon domaine de
    formation à savoir assistante de direction.
    J’ai tout de même passé quelques entrevues d’embauche qui me menaient
    toutes à des 2ème puis des 3ème étapes de sélection mais je n’arrivais pas
    décrocher l’emploi au final (je n’avais pas d’expérience dans mon domaine sur
    le sol québécois), malgré des remarques très agréables sur l’excellence de ma
    personnalité et mes candidatures (oui les employeurs sont très positifs ici ce
    qui permet de faire passer la pilule plus facilement.). Mais je ne perdais pas espoir pour autant et
    continuer tous les matins d’aller sur Emploi Québec qui concentre de très
    nombreuses offres d’emploi dans tous les domaines et qui est très populaire et
    utilisé au Québec par les employeurs en manque de main-d’œuvre.
    Et
    puis, un jour, je reçois un appel de la Commission Scolaire de ma région pour
    me dire que j’étais convoquée à des examens pour rentrer comme secrétaire
    d’école; je dois tout de même préciser qu’au début de l’été juste avant les
    vacances scolaires et plus précisément 20min avant le grand départ des employés
    administratif du centre, je les avais harcelés pour qu’ils me reçoivent après
    avoir postulé à une offre d’employé de bureau… Ils ne m’avaient certes pas
    reçue mais je m’étais « faite connaître ».
    Je
    me présente donc aux examens français et comptabilité avec 26 autres candidates
    et me rappellent les années étudiantes où je remplissais un dossier
    candidat. Je reçois quelques jours plus
    tard un coup de fil qui me dit que je suis reçue aux examens et que je suis
    convoquée à la 2ème partie de sélection à savoir Word et Excel. Je me rends donc à cette 2ème
    partie et constate que nous ne sommes plus que 7. La tension monte mais je reste sereine et
    fait de mon mieux. Quelques jours plus
    tard, je reçois encore un appel qui me mentionne que je suis reçue et que je
    suis convoquée à l’entrevue qui finalise la sélection de candidate. Je passe donc mon entrevue avec toute
    l’énergie possible et sort de là très mitigée car le fait que je n’aie pas fait
    d’évaluation comparative de mes diplômes français semble poser un problème pour
    mon recrutement.
    Le
    lendemain, je reçois un coup de fil pour me dire que je suis prise et que je
    suis désormais sur la liste des secrétaires de la Commission Scolaire. Quel soulagement et quelle fierté de voir
    qu’enfin on reconnaît mes compétences et que je vais pouvoir travailler dans
    mon domaine de prédilection. Je suis
    heureuse et me dis que j’ai vraiment bien fait de venir dans ce pays qu’est le
    Québec. Je n’ai pas attendu bien
    longtemps avant de pouvoir être engagée puisque le lendemain matin, j’étais
    contactée pour faire un remplacement de longue durée dans une école maternelle
    dans une ville proche de Granby qui m’assure de figurer après non plus sur la
    liste des remplaçantes mais sur la listes des secrétaires permanentes. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette
    école pour quelques mois et espère pouvoir obtenir un poste régulier très
    prochainement… L’avantage de travailler
    pour le Ministère de l’Éducation c’est que le taux horaire est vraiment très
    bon (environ le double de ce que je touchais dans le commerce) et que nous
    sommes formées très efficacement avec de bons moyens. Mon mari a quant à lui était augmenté
    d’environ 160$ par mois après 3 mois de travail seulement et s’est vu offrir
    une voiture de fonction pour pouvoir aller démarcher de nouveaux clients sur
    lesquels il se verra verser des commissions en plus de son salaire fixe déjà
    très bon…Nous sommes vraiment heureux de pouvoir nous projeter désormais sur du
    long terme car pour couronner le tout, nous venons de recevoir notre CSQ qui
    nous assure de pouvoir rester au Québec à la fin de notre PVT. Il est évident que tout n’est pas rose tous
    les jours parce que le Québec n’est pas le pays des bisounours mais je suis
    obligée de souligner que ce pays est vraiment un pays où tout est encore
    possible comparé à notre pays d’origine où nous n’avons pu arriver à ce
    résultat malgré les nombreuses années d’efforts et d’acharnement. Prochaine étape maintenant, acheter une
    maison… Pour cela, nous devons nous constituer un historique de crédit grâce à
    une carte de débit que nous aurons incessamment sous peu car acceptée qu’après
    l’obtention d’un CSQ.
    Je
    tiens tout de même à dresser une liste de ce que nous trouvons positif et
    négatif et essayer de faire partager notre ressenti par rapport à ce qu’il nous
    arrive au quotidien, en toute objectivité.

    Anecdotes et points positifs du Québec :

    La gentillesse et le sens de l’entraide des québécois
    Il est arrivé à mon mari de ne pas mettre le parcomètre par un
    stationnement de quelques minutes, grossière erreur au Québec car il semblerait
    que les agents soient partout!!! Au bout
    de quelques minutes, mon mari ressort de la banque dans laquelle il était entré
    quelques minutes plus tôt et là il voit une dame en train de discuter avec un
    policier, elle venait de lui payer le parcomètre pour éviter qu’il ne prenne un
    ticket… et ce n’était pas la 1 ère fois!!!
    Il m’est arrivé de me retrouver trop chargée avec mes courses et
    qu’un gars s’arrête en voiture, descende et m’aide à tout charger dans ma
    voiture!!!
    Je me suis retrouvée avec un pneu dans lequel était planté un clou
    ne me permettant pas de faire les 15 km qui me séparaient de mon domicile, il
    était 12h30 en pleine pause déjeuner alors qu’il était fermé, un garagiste a
    ouvert son garage pour m’aider pour un petit 10$ de réparation!!!!
    La façon que les québécois ont pour prendre les choses toujours
    du bon côté font que rien ne semble grave, ils parlent toujours en employant
    des mots qui suscitent la compréhension et la compassion. Les québécois ne s’énervent jamais et préfère discuter et
    apaiser les conflits.

    Il m’est arrivé aussi d’avoir une sciatique et d’en parler avec
    une collègue. Une cliente qui avait
    entendu notre conversation est venue me voir pour me donner des conseils sur
    les soins à prendre pour être soulagée et est partie à la
    « pharmacie » me chercher de la documentation sur mon problème!!!
    Tout est possible et simple tant au niveau administratif que
    professionnel, il ne faut pas se mettre de barrière en arrivant ici car si tu
    montres que tu sais ce que tu veux et que tu sais où tu vas, on t’ouvre les portes
    et tu obtiens de l’admiration facilement.
    Les horaires de travail (boutiques fermées pour la plupart à
    17h30 sauf le jeudi et le vendredi à 21h) et les activités sont toujours
    tournés vers l’équilibre familial et les enfants. Ici les enfants sont rois; si ton enfant est
    malade, il est contre nature d’aller au travail, tu dois rester avec ton enfant
    et tout le monde le comprend. Je me suis demandée ce qu’était cette petite boîte aux lettres
    au milieu d’un par cet me suis rendue compte que c’était une bibliothèque
    ouverte à tous où tout le monde pouvait prendre un livre et le ramener une fois
    terminé. Ainsi, les personnes pouvaient
    se promener en allant chercher un bon livre gratuitement et en déposer un autre
    à l’attention de quelqu’un d’autre, et ainsi de suite.

    Le prix de l’immobilier est bien en dessous de celui que nous
    connaissons en Europe. Tu peux avoir
    une maison immense avec une forêt en guise de terrain pour l’équivalent de
    230 000 euros (en région bien sûr car à Montréal, pour le même prix tu
    auras un condo).
    Le système des stops, chacun démarre en fonction de son arrivée
    chronologique. Le 1er arrivé
    est le 1er parti et ainsi de suite… Et tout le monde le respecte!!!
    Les files d’attentes respectées, les mots gentils entre de
    parfaits inconnus, les sourires gratuits
    Le respect des limitations de vitesse ( la police étant partout,
    il faut faire très attention, elle sort on ne sait d’où, on ne la voit pas mais
    elle est là)
    Le temps que prennent les gens pour vivre et se prélasser, il y
    a toujours des gens au parc avec ou sans enfant qui lisent un livre, font du
    sport seul ou entre amis, des mamans en train de faire de la gym avec leurs
    bébés en poussette ou en écharpe.
    Les couleurs de l’automne qui sont de milliers de couleurs
    différentes et qui donnent au paysage des allures de dessins animés tellement
    cela paraît irréel.
    Les grands espaces et les magnifiques maisons avec leurs
    pelouses bien entretenues et sans clôture.
    Elles sont vraiment le repère de la famille avec leurs sous-sols
    Les expressions et vocabulaires vraiment très vite prises car
    utilisées et entendues au quotidien.
    Les saisons bien prononcées qui font que les paysages changent
    du tout au tout en quelques mois.
    Des employeurs qui viennent te débaucher en te proposant mieux
    que ce que tu gagnes actuellement.
    La sécurité au quotidien est vraiment un aspect agréable du
    Québec. Il nous est arrivé de laisser nos affaires sans surveillance dans un
    grand parc d’attraction où il y avait foule et lorsque nous sommes revenus,
    rien n’avait bougé!!! Ça m’avait vraiment choqué de voir que l’on pouvait
    encore faire confiance. Ici, ce n’est
    pas rare que les voitures restent ouvertes sans qu’il arrive quoique ce soit. Un petit exemple de ce qui peut arriver
    fréquemment, ce jour-là nous étions allés jouer au parc et notre fils avait
    oublié son nouveau ballon de soccer et s’en était aperçu genre 3h plus tard, il
    y est retourné en vélo et son ballon n’avait pas bougé d’un pouce alors que de
    nombreuses personnes étaient passées par ce parc depuis!!!
    Les parcs avec leurs jeux d’eau (très agréables en été) et les
    petits écureuils qui sont quasiment apprivoisés et qui viennent vous chercher
    de la nourriture (ils sont vraiment cute).
    La gentillesse et la disponibilité des personnes dans le
    commerce ou dans les administrations qui ne regardent pas la montre si vous
    leur demandez un renseignement ou un conseil.
    Vous avez presque l’impression que ce sont vos amis tellement vous
    pouvez « jaser » (et oui, comme je vous le disais on s’habitue tellement
    vite au vocabulaire qu’on finit même par ne plus trouver les mots qu’on
    utilisait avant…) Mésaventures et points négatifs du Québec :

    Certains employeurs ne disent pas réellement ce qu’ils pensent
    ou ce qu’ils veulent pour nous, ils se contentent de ne pas rappeler ou de
    faire le mort
    Tous les accès aux forêts ou endroits sauvages sont règlementés
    ou payants.
    Il est difficile de distinguer un vrai OUI d’un oui de politesse.
    Les taxes non incluses dans les prix affichés et qui faussent un
    peu l’idée qu’on se fait de la dépense avant le passage en caisse.
    Il est difficile parfois de savoir si les personnes qu’on côtoie
    sont vraiment des gens sincères ou s’ils ont un intérêt quelconque à être
    gentilles.
    Le passage aux douanes qui est très long et où les personnes ne
    sont pas toujours très accueillantes.
    Les baux qui te retiennent dans un logement pendant 1 an sauf si
    tu as une raison valable ( quelques raisons sont acceptées mais très
    particulières donc rares.)
    Les médicaments que l’on doit acheter au
    « supermarché » et qui coûtent très chers.
    Les médecins pratiquement inapprochables car tous complets, il
    faut donc se rendre à l’hôpital passer des heures à attendre que l’on veuille
    bien se préoccuper de votre cas. Voilà, je pense avoir faire le tour de ces 4 mois d’aventure
    québécoise…


    C’est une expérience unique que tout le monde vit à sa manière,
    il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique, il faut juste être
    soi-même et s’imprégner de toute cette nouvelle culture, cette nouvelle façon
    de vivre bref cette nouvelle vie… Il
    faut être ouvert aux autres et montrer notre volonté de relever ce défi avec
    force et courage, les québécois apprécient les gens ambitieux et
    volontaires. S’émerveiller d’un rien,
    rester zen en toute circonstance et garder que le meilleur de notre éducation
    (politesse, respect et sourire), voilà ce que je conseille à toutes les
    personnes désireuses de venir s’installer au Québec… Il ne faut pas non plus
    partir avec des a priori qui vont plus vous empêcher de faire votre propre
    expérience, on peut lire tout et n’importe quoi mais il faut je pense juste
    laisser le temps au temps et attendre de vivre les choses par soi-même… Et
    surtout, il faut se rappeler en permanence les raisons qui nous ont poussées à
    partir… Il est clair que les démarches sont longues et difficiles, et que
    parfois certains ont envie de tout bazarder et abandonner, mais je vous assure
    que cela en vaut vraiment la peine. C’est
    vraiment une meilleure vie qui vous attend ici… Bon courage à tous!





  23. J'aime
    laetimathis a réagi à Isa06 dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Merci pour ce beau récit qui nous rappelle pourquoi on veut partir : un pays qui n'est pas celui des bisounours mais où tout est néanmoins possible.....
    Une belle leçon d'espoir
    Plein de belles choses pour votre continuation


    Envoyé par l'application mobile Forum IC


  24. J'aime
    laetimathis a réagi à procor dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    Waouhhhh!!!!merci pour le recit. Reel plaisir.
  25. J'aime
    laetimathis a réagi à Uncle_Bens dans 4 mois de passés au Québec... Nous ne voyons plus notre vie ailleurs   
    OUIIIII ELLE EST DE NOTRE SECTE HAAAHa

    Bref j'ai adorer lire temoignages que d'émotion même si je vous suit sur Facebook depuis votre arriver lire votre installation de cette façon ça me régale et je voit que vous vous battez et vous faite tout pour que ça marche

    Encore félicitation pour votre CSQ et que ça dure pour vous ne lâchez rien !!! Bon courage pour la recherche de Maison !!

    A très vite les amis la secte vous rejoins très vite !!!!
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