Ce maire considère les immigrants comme des étranger éternels. Même arrivé depuis des lustres, dans ce pays on vous considère toujours comme des étrangers. Lisez ceci et vous aurez une idée de ce qui vous attend. Car être immigrant ici, ca veut dire le droit de vivre dans le BS, de produire des enfants et de se taire. Si vous avez une idée, un avis politique, mieux vaut le laisser derrière vous, dans votre pays. au Québec, les immigrants n'ont pas le droit de dire leurs avis, surtout pas en public. Vous risquez de vous faire luncher. C'est le cas de bien d'autres.
http://www.lapresse.ca/actualites/elections-quebec-2012/201208/15/01-4565250-le-maire-de-saguenay-attaque-benhabib-parce-quelle-vient-dalgerie.php
Juste avant de quitter la France, j'avais lu sur ce forum des discussions passablement refroidissantes et je les avais mises sur le compte d'immigrants incapables de s'adapter.
Aujourd'hui, à quelques jours de mon départ vers la France et à quelques semaines de réception de la Résidence Permanente, je fais le bilan de mon séjour au Québec après plus de trois ans de présence.
J'étais venu avec 1000 euros en poche, je repars avec 14.000 $ de dettes sur mes cartes de crédit et sur ma marge de crédit et avec aucune perspective intéressante au Québec.
Pourtant, tout avait plutôt bien démarré. J'avais un job bien payé dans mon domaine (la sécurité informatique), une grande autonomie et des perspectives intéressantes.
Je suis resté près de 2 ans à vivre l'expérience québecoise avec mon fils, le temps que ma femme termine nos affaires en France et il y a eu plus de hauts que de bas. Les contacts avec les locaux étaient somme toute cordiaux et ouverts. Mon boss était compréhensif par rapport au choc culturel et au délai d'adaptation. J'ai rencontré des québécois qui ont facilité mon insertion. La ville en hiver est assez agréable quand on aime la neige et un froid sec.
J'avais la fausse impression que j'étais dans un environnement familier, dynamique et ouvert.
Relativement rapidement, j'ai compris que Montréal et Québec sont des micro-contextes économiques, des petits bocaux dans lesquels on fait très vite le tour, avec une grande majorité de personnes qui ne connaissent du Monde que l'ile de Montréal et la Floride ou Cuba.
Avec une expérience dans des sociétés multinationales européennes et américaines, je pensais que les québécois, avec leurs 6 à 10 années de retard dans mon domaine par rapport à la France, seraient réceptifs et ouverts sur ce qui se fait ailleurs en termes de bonnes pratiques.
J'ai été vite refroidi par rapport à l'ouverture au Monde des Québecois.... ''Ce que tu as vu ou fait en France ne nous intéresse pas ! Ce qui nous intéresse, c'est ce qui se fait au Québec ! Et on ne veut pas être les premiers mais les troisièmes ou quatrièmes pour nous appuyer sur l'expérience de nos prédécesseurs.''
Issitt, l'expérience du Monde extérieur n'a pas ou peu de valeur. Pire, elle met en exergue le retard du Québec et le complexe de nombreux québécois par rapport aux Français de France. Ce complexe porte naturellement sur le niveau d'éducation, la richesse du vocabulaire, l'expression écrite et orale, des connaissances plus approfondies et des expériences plus riches car entre le bassin parisien et l'île de Montréal, il y a un gouffre.
Mais enfin... j'avais quand même un bon job et un salaire adapté.
Là ou la situation s'est dégradée, c'est avec l'arrivée de ma femme: 15 ans d'expérience en Marketing et commerce international.
Nous pensions qu'en France, elle avait connu le pire avec un job sous-payé dans une boite de vente Internet. Quelle erreur !
Son premier job: télémarketeuse pour 9$ de l'heure et un licenciement sans préavis parce-que la boite trouvait plus pratique de renouveler son stock de chair humaine immigrante pour bénéficier d'aides provinciales.
Son second job: vendeuse dans un grand magasin pour 11$ de l'heure. Pas mal pour une diplômée avec son expérience.
Toutes ses recherches d'emploi étaient négatives et c'étaient toujours des québecois(es) de souche, même sans ou avec peu de formation ou d'expérience qui l'emportaient. Là encore le discours était: Ce que vous avez fait en Europe et aux USA ne nous intéresse pas. Qu'avez vous fait au Québec !
Alors a commencé la spirale des fins de mois difficiles et des frustrations professionnelles jusqu'à ma perte d'emploi faute d'activité, perte d'assurance maladie faute d'emploi et de visa de travail ouvert, impossibilité de travailler faute de visa de résidence permanente et perspectives de développement d'une entreprise de développement et de commercialisation de logiciels dans mon domaine faute de bassin économique insuffisant et de conformisme ambiant qui conduit à privilégier des solution US labellisées Gartner Group plutôt que des solutions locales. Et pour la vente de services professionnels en direct, si on est Français de France, c'est très difficile de percer.
Pour ce qui concerne l'environnement... Montréal, c'est sympa pour faire la fête, mais on la fait tout aussi bien et pour moins cher à Marseille ou à Lyon. L'infrastructure routière, c'est l'Ukraine ! Les ponts tombent en ruine ! Le système de Santé... mon fils doit se faire opérer une oreille pour une opération délicate... on ne va pas prendre le risque de le faire opérer ici, surtout quand on voit que de plus en plus de québécois vont se faire opérer à Cuba. La diversité et la variété des choses à voir... on fait vite le tour !
Si c'était à refaire, je partirai à Toronto. Les francophone non québécois sont bien mieux acceptés. Il y a un bassin économique et d'emploi beaucoup plus important et tout autant de diversité et de coins sympas qu'à Montréal (dixit un Torontien qui connait les deux places).
Un de nos amis s'occupe des emménagements et déménagements de Français au Québec. Son quotidien est rempli de familles désabusées et parfois ruinées après 2 à 3 ans à gruger leurs économies.
Bienvenue au Québec ! Combien de fois j'ai entendu cette formule... sincèrement, ironiquement et de manière ô combien intéressée.
Bienvenue tout d'abord aux touristes qui viennent et qui repartent sans entrer en relation avec le Monde du travail.
Bienvenue ensuite aux investisseurs, qui se font parfois/souvent avoir dans les grandes largeurs.
Bienvenue enfin aux immigrants qui vendent leurs biens pour tenter l'expérience québécoise et qui repartent une main devant, une main derrière avec l'amertume d'avoir perdu des années d'économies, ou à ceux qui accepteront des petits jobs et accepteront de vivoter pendant des années avant d'avoir une situation somme toute pas désagréable mais limitée.
J'ai franchi tous les obstacles pour obtenir la fameuse Résidence Permanente mais je suis trop désabusé pour en profiter. J'ai décroché une mission de longue durée en France et mon projet de société de logiciels a de meilleures perspectives à Paris qu'à Montréal.
Alors mon choix est fait... je retourne en France et si jamais je dois revenir au Canada, ce sera définitivement en Ontario et pas au Québec.
Je déconseille fortement à tous ceux qui ne sont pas boulangers, cuisiniers ou travailleurs dans la construction et les travaux publics de venir au Québec.