Je connais personnellement deux personnes qui ont fait le même parcours que vous.
Mon propre conjoint qui est reparti en France car le couple venait de se séparer, maman repartait avec sa petite fille de 5 ans, et gros plan social à Montréal qui lui fermait son poste mais lui en proposait un autre mieux rémunéré en France ( la boite est française à l'origine). Il n'a pas cherché à nager à contrecourant, a accepté le poste et le retour financé en France. Nous nous sommes connus là bas, et je le sentais trop malheureux, pas à sa place, bref, tout ce que vous avez mentionné. Nous sommes donc partis pour un voyage de découverte pour moi, je suis évidemment tombée en amour avec ce pays et hop, mariage, parrainage, et nous revoici ici depuis 10 ans. J'ai aussi laissé des enfants et des parents en France. Je passe aussi par toutes les difficultés et les remords liés à l'éloignement des parents, enfants et petits-enfants. Il faut apprendre à vivre avec ça. Mais chaque fois que j'y vais, je comprends où est ma vie et que tout ce qu'aurait ma famille française si j'y retournais, ce serait une maman/fille/soeur au chômage, assistée sociale et en complète dépression. Ils le savent aussi et nous faisons donc tous avec.
Pour le deuxième exemple, ce sont des amis dont le monsieur ressentait la même chose que votre épouse. Sa femme a été très compréhensive. Elle a réalisé l'enjeu du couple. Ils ont tout vendu, sont repartis en France. Il était boucher, donc un métier très recherché autant ici que là-bas. ... Et puis ..... Même réaction que votre dame.
Sa femme a encore une fois été très compréhensive, ils ont encore tout revendu ( à perte) et sont revenus au Québec. Cela fait 25 ans qu'ils y sont heureux.
Oui, ils y ont perdu financièrement dans la vente des maisons successives, mais le plus important est que, d'après tous les deux, leur couple s'en est sorti renforcé et plus uni que jamais.
Nous sommes arrivés de Belgique au Québec il y a 8 mois. Avec nos deux enfants en bas age (2 ans et 1/2 et 1 an).
On peut ergoter longtemps sur où acheter telle ou telle denrée plus ou moins chère et de meilleure qualité.
On est certes en Amérique du Nord, mais ça ne s'apparente pas avec "mal bouffe" à mes yeux.
Toujours trouvé de très bons endroits dans cette partie du monde.
Par contre, en venant d'Europe, on doit "s'éduquer" au magasinage. Costco EST notre meilleur ami
SAQ, ok c'est comme en Suède, pas con comme système du tout.
Dommage pour les français et le vin, dommage pour les belges et la bonne bière
Mais une chose est chère ici, très chère je trouve, le lait. Et tous ses dérivés (beurre, yaourth, etc).
Plus du double par rapport à la Belgique. On n'a pas le choix, mais c'est cher en maudit!
Je vous invite à découvrir le blogue de la Journaliste franco-québécoise freelance Cécile Gladel dont un des ses billets est consacré justement à son immigration au Québec :