Aller au contenu

chnadjib

Habitués
  • Compteur de contenus

    4 279
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    4

Activité de réputation

  1. J'aime
    chnadjib a réagi à hamdi2 dans Vous attendez l'entretien?   
    voila mail d'immigrer.com

    ARRÊTÉ MINISTÉRIEL DU MICC DU 21 MARS 2012 :
    Hier soir, la Ministre de l’immigration et des communautés culturelles du Québec a fait une annonce importante modifiant les frais gouvernementaux de traitement d’une demande d’une part et, d’autre part, limitant le nombre et précisant les exigences des demandes officielles qui pourront être soumises entre le 21 mars 2012 et le 31 mars 2013.

    De quoi s’agit-il exactement ? Est-ce définitif ? Quels sont les impacts sur les dossiers en cours ? Que va-t-il concrètement se passer au cours des prochains jours ? Que suggérons-nous à nos clients qui ne pourront plus soumettre leurs dossiers à court terme ? Voilà les questions auxquelles nous allons tenter de répondre immédiatement.

    De quoi s’agit-il exactement ?

    Premièrement:
    Les requérants principaux subiront une hausse des frais de traitement de leur dossier. Ces frais passeront de 406$ à 750$.

    Deuxièmement:
    Seuls les requérants qui correspondent aux 3 conditions suivantes pourront déposer une demande sans restriction de quota:
    1- Ont une formation très en demande au Québec (12 ou 16 points dans la liste des domaines de formation);
    2- Détiennent une offre d’emploi validée par le MICC;
    3- Sont travailleurs temporaires ou étudiants étrangers diplômés au Québec;

    Troisièmement:
    14 300 dossiers seulement seront admissibles pour déposer une demande entre le 21 mars 2012 au 31 mars 2013. Pour faire partie de ces 14 300 dossiers, il faut détenir une formation en demande qui reçoit au moins 6 points dans la liste des domaines de formation ou encore être titulaire d’un diplôme du Québec ou l’équivalent. Par contre, ces candidats seront limités à un quota de 14 300 dossiers. Cela signifie que certains dossiers vont devenir très urgents, car ce quota devrait être atteint assez rapidement.

    Quatrièmement :
    Le nombre de dossier des candidats investisseurs sera plafonné à 2 700 demandes et le nombre de dossiers des candidats entrepreneurs et travailleurs autonomes sera plafonné à un maigre quota de 215 demandes.

    Ces nouvelles exigences s’ajoute-t-elle au test des connaissances linguistiques ?
    Oui, les candidats travailleurs qualifiés (ce qui exclut les candidats d’affaires) devront à la fois se soumettre aux tests linguistiques et à la fois entrer dans ces nouvelles exigences.

    Est-ce définitif ?
    Non. La ministre a publié son arrêté avant de réclamer l’aval de l’Assemblée nationale qui doit accepter qu’une loi rétroactive permette sa mesure. Ceci dit, la ministre faisant partie d’un gouvernement majoritaire, il est probable que sa demande soit accordée.
    Par ailleurs, une instruction ministérielle peut être modifiée en tout temps, en fonction de nouveaux éléments qui modifieraient la donne (notamment un quota plus difficile à combler que prévu ou des changements sur le marché du travail).

    Quels sont les impacts sur les dossiers en cours ?
    Pour les candidats travailleurs qualifiés qui détiennent une formation leur permettant d’obtenir 12 ou 16 points dans la grille de sélection, il n’y a aucun impact.
    Pour les candidats travailleurs qualifiés qui reçoivent 6 points, leurs dossiers sont tous présumés URGENT.
    Pour les autres, leurs dossiers devront être préparés de façon à être prêt à être déposé après le 31 mars 2013.

    Que va-t-il concrètement se passer au cours des prochains jours ?
    Des consignes ont été données afin d’isoler les dossiers urgents des autres et d’aviser nos clients des détails concernant leur dossier le plus tôt possible, afin que ces derniers puissent en avoir le cœur net. Ce travail est déjà en cours.

    Que suggérons-nous à nos clients qui ne pourront plus soumettre leurs dossiers à court terme ?
    Bien que cette décision soit laissée à leur discrétion, nous leur conseillons de continuer à monter leur dossier, de se soumettre aux tests de langue et d’attendre les prochaines instructions ministérielles de 2013. Pourquoi ? Parce que le règlement n’a pas changé et qu’il est possible qu’un groupe avec un quota défini soit créé pour permettre le dépôt des demandes des candidats qui n’ont pas une formation en demande, mais dont le profil général est favorable en vertu du règlement.
    Dans ce cas, les dossiers complets et dument montés devront être soumis très rapidement s’ils veulent être inclus dans le quota de ce groupe.

    Au niveau d’, aucun dossier qui aura été mis de côté à cause de cette nouvelle instruction ministérielle ne sera fermé avant que les prochaines instructions ne soient publiées et nous accepterons de monter des dossiers qui se qualifient sous le règlement et pour lesquels les clients accepteront de prendre le risque le temps que les futures instructions ministérielles soient publiées. Pourquoi ? Tout simplement pour être prêt à soumettre ces dossiers très rapidement si un autre groupe général avec un quota limité est créé.

    Comment la ministre justifie-t-elle son action ?
    La ministre justifie son action en invoquant le nombre de demandes soumises (qu’elle estime être de 96 472 demandes en attente de traitement fin 2011) et les délais de traitement (plus de 3 ans, mais dans certains rares pays). La ministre estime que le Québec a dû mal à arrimer la demande d’immigration à ses besoins à court terme. Les printemps arabes, l’instabilité dans certains pays d'Afrique et la crise économique mondiale ont généré un volume de demande vers le Canada et le Québec sans précédent.

    Comment voit les choses ?
    La mesure semble avoir été prise précipitamment pour bloquer l’arrivée de nouvelles demandes, avant même que l’Assemblée nationale ne permette une telle mesure. L’année 2012 est une année de transition pour le MICC. Le BIQ Vienne fermera ses portes le 31 mars 2012 de même que le BIQ de Buenos Aires. Le BIQ Paris fermera ses portes dans un an, le 31 mars 2013, du moins pour sa section immigration. Le BIQ Damas a déjà fermé. Le but est de rapatrier tous les dossiers encore en traitement sur Montréal afin d’y centraliser le travail.

    Par ailleurs, la mesure est moins limitative qu’il n’y paraît puisque la liste des domaines de formation en demande au Québec compte tout de même 117 domaines de formation !

    Finalement, beaucoup d’emplois vont devoir se créer au Québec au cours des prochaines années et le Québec ne pourra faire face à cette demande que grâce à l’immigration. Nous pensons que cette mesure est surtout prise pour permettre au MICC de prendre du recul par rapport à son inventaire et à sa restructuration.
  2. J'aime
    chnadjib a réagi à Massinissa1 dans Fédéraux 2011-2012 paris   
    Montreal-homs a quitté définitivement ce bled aujourd'hui a 14h, elle est a Londres en transit de 24h, demain elle décolle pour Montreal....
  3. J'aime
    chnadjib a reçu une réaction de midda dans Vous attendez l'entretien?   
    salut puisque tout le monde attend la page 2012 et afin de faire la venir rapidement pour porter le bonheur, que chacun de nous, dit un mot sur l’année en cours par ex on est a la page 2007, j'ai failli faire une dépression (j'attendais quand est ce que je finirai mes études et commencer a travailler) lol

    bonne idée n'est ce pas jemsbenz?
  4. J'aime
    chnadjib a reçu une réaction de rezcam dans Fédéraux 2011-2012 paris   
    félicitation , lakouba lik, avec nass Anna..... lol
  5. J'aime
    chnadjib a reçu une réaction de s_belfadel dans Fédéraux 2011-2012 paris   
    bonsoir, voila un site pour location d'appartement, commencez a en penser des maintenant
    http://www.toutmontreal.com/logement-a-louer/
  6. J'aime
    chnadjib a réagi à soussou1 dans Fédéraux 2011-2012 paris   
    salut areqki;je me présente;je suis le couple qui est passer juste aprés toi cher babac.je t"nforme que jai ete ce vendredis est on a passer une trés bonne aprés midi.ca ma fait rapeler l"hotel de france.
  7. J'aime
    chnadjib a réagi à yougouvic dans Vous attendez l'entretien?   
    Salut je vois que tes fan du comunisme!!!!!!
  8. J'aime
    chnadjib a réagi à jemsbenz dans Vous attendez l'entretien?   
    bjr chnadjib ca va , j'ai vu ton numéro de dossier et je crois qon va attendre tout les lol, car la majorité des forumistes sont des 2008 eh oui on va attndre tout les deux ,, bonne chance a nous????
  9. J'aime
    chnadjib a reçu une réaction de Massinissa1 dans Fédéraux 2011-2012 paris   
    branchez vous avec RYTHME FM

    http://www.rythmefm.com/montreal/webradio/
  10. J'aime
    chnadjib a reçu une réaction de rezcam dans Fédéraux 2011-2012 paris   
    branchez vous avec RYTHME FM

    http://www.rythmefm.com/montreal/webradio/
  11. J'aime
    chnadjib a réagi à Invité dans Vous attendez l'entretien?   
    On parle beaucoup des 2011! Je ne vois pas l'intéret!
  12. J'aime
    chnadjib a réagi à Invité dans Vous attendez l'entretien?   
    Slt
    Et oui..le même sujet qui se répète depuis des années...
    Monsieur..je m'en doute pas de tes intentions...mais l'immigration est une expérience très personnelle..et ce qui marche avec quelqu'un ..ne marche pas avec un autre...et ceci pour tout le monde et non pas les Algériens uniquement..
    Mais je ne comprend pas une chose..s'il vous à donné ce précieux conseil:
    ...pourqoui il à immigré au Québec alors..? et il a premièrement laissé la vie tranquille derrière lui en Algérie et deuxièment il a quitté la France de Sarcozy qu'il l'a qualifié.. la meilleur pour les Algériens..?
  13. J'aime
    chnadjib a réagi à montreal_homesick dans Fédéraux 2011-2012 paris   
    Merci chnadjib lol

    Nooo pas sick ! je suis juste atteinte d"une nostalgie maladive, le seul remède c de retourner a Montréal, sinon...
  14. J'aime
    chnadjib a reçu une réaction de rahim3 dans Vous attendez l'entretien?   
    merci Ahmed pour l'information, sincèrement j'ai lu que le titre et je vais lire la suite, entre nous je veux quitter ce pays pas pour que je voterai ailleurs pour eux ,ces "techri3iyat"(législatives) svp khalouna menhom(qu'on nous laisse tranquille)
  15. J'aime
    chnadjib a réagi à Invité dans Vous attendez l'entretien?   
    Slt...



    Inchallah vous serez tous ici..






  16. J'aime
    chnadjib a reçu une réaction de djimo2010 dans Vous attendez l'entretien?   
    À la recherche de travailleurs immigrants: cap sur Montréal











    Agrandir
    Le directeur général du Service d'orientation et d'intégration des immigrants au travail (SOIIT), Babakar-Pierre Touré
    LE SOLEIL, PASCAL RATTHÉ

    =author%3AGilbert+Leduc&sort=recent]Gilbert Leduc
    Le Soleil
    (Québec) La France. La Belgique. Le Brésil. Il n'y a plus de frontières pour les entreprises de la région de Québec qui, évoluant dans un marché qui frise le plein emploi, sont perpétuellement à la recherche de talents.

    Depuis 2008, elles y ont recruté un peu plus de 500 travailleurs qualifiés. Un immigrant se pointant rarement seul dans sa nouvelle terre d'adoption, le recrutement international a permis à la région de s'enrichir de plus de 1250 nouveaux arrivants en moins de cinq ans, révèlent les statistiques de l'agence de développement économique Québec International qui prépare une nouvelle mission qui mettra le cap sur Paris et Bruxelles du 30 mai au 6 juin.
    Pour plusieurs entreprises, les campagnes de recrutement à l'autre bout du monde ne suffisent pas à pourvoir tous les postes. Alors, pourquoi ne pas aller voir à Montréal? Selon le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles, 76,8 % des immigrants admis au Québec de 1999 à 2008 résidaient, en janvier 2010, dans la région métropolitaine de Montréal qui englobe l'île de Montréal, Laval et Longueuil.
    Des 53 985 immigrants accueillis au Québec en 2010, à peine 2544 (4,7 %) ont atterri dans la région administrative de la Capitale-Nationale. Ce nombre est toutefois en progression constante depuis 2006 alors que la région n'avait accueilli que 1762 immigrants.

    Depuis maintenant cinq ans, le Service d'orientation et d'intégration des immigrants au travail (SOIIT) organise des missions de recrutement à Montréal.
    Initiative payante
    En collaboration avec des partenaires locaux, le SOIIT fait la promotion des emplois à Québec aux immigrants installés à Montréal. Il organise des séances d'information auxquelles participent régulièrement des entreprises de Québec. Et l'initiative rapporte, affirme le directeur général du SOIIT, Babakar-Pierre Touré, en signalant que le mot circule dans les rangs des personnes immigrantes habitant la métropole à savoir que la capitale a besoin de travailleurs et qu'elle est plus ouverte que jamais à l'embauche de personnes qui ne sont pas des «pures laines».
    «Le programme régional d'intégration a contribué à l'établissement à Québec de 717 personnes immigrantes parmi lesquelles 359 ont été placées en emploi dans les entreprises de la région. La grande majorité des emplois sont occupés dans le secteur de l'informatique et le salaire moyen versé à ses travailleurs est de 45 000 $», explique M. Touré en signalant que le taux de rétention est «excellent».
    En effet, 95 % des immigrants recrutés à Montréal demeurent encore dans la capitale.
    Le secret, selon M. Touré, est de cibler des immigrants qui viennent à peine de débarquer à Montréal. «Pour eux, Montréal, Québec ou Trois-Rivières, ça n'a pas d'importance. Ils n'ont pas encore eu le temps de se créer des réseaux. Ils sont prêts à se déplacer.»
    Babakar-Pierre Touré signale que la majorité des nouveaux arrivants admis au Québec - 69 % des cas en 2010 - proviennent de l'immigration économique. Ils sont des travailleurs qualifiés ou des gens d'affaires. «Ils arrivent ici avec leurs économies et ils n'ont pas droit au soutien de l'État. Il est facile de comprendre que ce qu'ils recherchent d'abord et avant tout, c'est un emploi. S'ils n'arrivent pas à en dénicher un rapidement, ils partiront vers l'Ontario ou l'Alberta. Voilà pourquoi il est important de leur parler rapidement de Québec au moment de leur arrivée à Montréal.»
    Avant d'aller à l'autre bout de la 20, le SOIIT cherche évidemment à dénicher des emplois aux immigrants qui choisissent de venir s'installer dans la capitale en leur proposant des sessions de recherche d'emploi, du mentorat, de l'arrimage culturel pour bien comprendre le marché du travail et du suivi en emploi. Aux employeurs, l'organisme qui existe depuis 1985 offre de la formation sur la gestion de la diversité en entreprise.
    L'an dernier, le SOIIT, qui reçoit une partie de son financement d'Emploi Québec et du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles, a fourni des services à 751 personnes venant de 70 pays différents. Plus de 70 % des nouveaux arrivants sont des diplômés.
    Selon Babakar-Pierre Touré, la personne immigrante doit compter au moins trois ans avant de pouvoir espérer trouver un boulot lui permettant d'atteindre le niveau de vie souhaité.
    Chercheur d'emploi
    À Sherbrooke, Louis Gautry trouve le temps long. De temps à autre, il communique avec Le Soleilpour faire part de ses démarches de chercheur d'emploi en sol québécois.
    Arrivé de la Côte-d'Ivoire en 2007, il cherche toujours un emploi permanent. Au début, les employeurs lui disaient que sa licence en administration ne valait pas grand-chose. Il est allé chercher un baccalauréat en administration des affaires. Aujourd'hui, on lui dit qu'il n'a pas d'expérience professionnelle valable au Québec.
    «Nous, les immigrants, nous devons mener plusieurs batailles à la fois pour nous intégrer culturellement, socialement et professionnellement à notre nouvel environnement», témoigne M. Gautry, qui n'abandonne pas la partie - il a envoyé plus de 200 demandes d'emploi - et qui se dit prêt à scruter le marché de l'emploi à Québec.
    «Quand on a parcouru des dizaines de milliers de kilomètres pour venir s'établir, ce n'est rien de se déplacer de quelques centaines de kilomètres pour gagner sa vie.»
    http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/201203/13/01-4505208-a-la-recherche-de-travailleurs-immigrants-cap-sur-montreal.php
  17. J'aime
    chnadjib a réagi à Invité dans Vous attendez l'entretien?   
    Bombardier offre à l'algérie un avion challenger 300..

    Monsieur Abdelkader Kherrat est un Algérien ingénieur senior chez Bombardier. Il a réussi à convaincre ses supérieurs d'offrir le spécimen d'un avion challenger 300 a l'Institut aéronautique de Blida (IAB), le seul institut d'aéronautique en Algérie. Cette initiative reflète une grande envie de rendre service à son pays d'origine, surtout après sa première visite au cours de laquelle il a découvert les exploits d'un groupe d'étudiants, de ce même institut, à côté de leur « bébé » avion qu'ils ont nommé CHIRAD.

    Mr Abdelkader Kherrat un passionné de l'aviation, responsable des essais au sol chez Bombardier, a pu obtenir, après des mois de négociations, l'accord du directeur de la division Jet privé pour offrir aux étudiants de l'IAB un avion challenger 300, il sera destiné à d'enseignement. C'est une première affirme Mr Kherrat, généralement les prototypes des avions sont offerts uniquement aux universités canadiennes d'autant plus que le modèle en question venait, tout juste, d'être certifié.

    Le challenger 300 est un jet privé de catégorie super intermédiaire, il est conçu pour les vols régionaux. Le prototype est d'une valeur de 1 millions de Dollars, son transport jusqu'en Algérie coûtera quelques 40.000 Dollars à la charge du gouvernement Algérien.

    http://www2.bombardi...2/3_2_2_1_1.jsp

    Bio Express Abdelkader Kherrat, 45 ans, est né à Boufarik, et a grandi à El Harrach. Après avoir complété des études d'ingéniorat en génie mécanique en 1987 à l'Ecole nationale polytechnique, il est parti au Canada pour poursuivre des études supérieures. Ce diplômé de l'université Laval à Québec en génie mécanique et en génie aérospatial a rejoint Bombardier en 1997 où il y travaille depuis. Il enseigne aussi à l'Ecole polytechnique de Montréal où il donne un cours « Structure aéronautique » depuis six ans.
  18. J'aime
    chnadjib a reçu une réaction de rezcam dans Fédéraux 2011-2012 paris   
    Le Plan Nord à l'assaut des terres ancestrales du Québec
    Nouvelle vague de colonisation dans le grand nord québécois

    par Jules Dufour

    L’auteur a été membre de l’Association universitaire canadienne d’Études nordiques (AUCEN) de 1978 à 1992, membre du COFEX-Nord (Comité fédéral d’examen des répercussions sur l’environnement et le milieu social) de 1992 à 1994 et membre de la Commission du Nunavik de 1999 à 2002. Il est membre de la Commission des Aires Protégées (CAP) de l’Union mondiale de la nature (UICN).
    Cet article a comme objectifs de présenter une brève rétrospective historique des faits qui ont marqué la période 1950-1990, de décrire les composantes du territoire, de présenter le Plan Nord et d’analyser les principaux enjeux concernant sa réalisation et quelques éléments entourant la mise en valeur des ressources naturelles. Deux autres textes seront publiés, le premier concernant les projets de conservation de la biodiversité in situ et le second sur les conséquences appréhendées de l’application du Plan sur le mode de vie des peuples autochtones.


    Les espaces circumpolaires de l’Arctique
    Les espaces circumpolaires de l’Arctique, définis comme étant les territoires situés au nord du cercle arctique (66ième degré de latitude), constituent encore des fronts pionniers parmi les plus riches en ressources naturelles de la planète (Dufour, J., 2010). Depuis l’épopée de la ruée vers l'or du Klondike les convoitises pour les espaces nordiques de l’hémisphère nord se sont manifestées avec une grande ampleur à partir de la seconde partie du XXième siècle. Une poussée intensive vers les gisements d’hydrocarbures et l’énergie hydraulique a conduit à la mise en valeur de plusieurs sites en Alaska, au Canada, en Scandinavie et en Russie. Le développement des gisements de pétrole et de gaz dans la mer de Beaufort ont été rendus possibles en raison de la hausse des prix mondiaux de cette ressource et donna lieu à la construction du pipeline de l’Alaska au début des années 1970 entre Prudhoe Bay et Valdez (http://en.wikipedia.org/wiki/Trans-Alaska_Pipeline_System). Il en fut de même au Québec avec la mise en valeur d’une partie non négligeable du potentiel hydraulique. En outre, la réalisation de ces projets a fait prendre conscience que la mise en valeur de ces zones de richesses risquait de se faire au détriment du milieu biophysique et du mode de vie des peuples du Nord. C’est à ce moment-là que les premières études d’impact environnemental, économique et social ont pris naissance permettant ainsi de recourir à des mesures de mitigation et de surveillance appropriées.

    Le Nord du Québec (figures 1 et 2)
    Figure 1. Le Nord-du-Québec


    Source: Directeur général des élections du Québec.



    Figure 2. La région administrative du Nord-du-Québec – Délimitation officielle de la région 10 de la province


    http://www.mddep.gouv.qc.ca/regions/region_10/point.htm

    Aujourd’hui, eldorado redécouvert, patrimoine naturel remarquable, fronts pionniers regorgeant de richesses de plus en plus prisées par le marché mondial les grands espaces du Québec septentrional et leurs ressources sont maintenant de nouveau mis en pâture pour les entreprises minières, énergétiques, forestières et touristiques. Cette ère nouvelle symbolisée par la proposition d’un plan gouvernemental pour leur mise en valeur, le Plan Nord, se déroulerait pendant plusieurs décennies au cours du XXIème siècle. Lancé en mai dernier par le gouvernement du Québec ce plan a fait saliver, dès le départ, les entreprises déjà bien positionnées pour profiter des divers projets envisagés et, en particulier, pour ceux liés à la construction des infrastructures d’accès aux gisements miniers, à celles des installations requises pour leur prospection et leur exploitation et pour la mise en place de services tels que le logement pour les travailleurs.

    I. La ruée des années 1950-1990 (figure 3)
    Cette nouvelle ruée vers le Nord rappelle celle des années de la période se situant entre 1950 et 1990 qui a été marquée par la construction des centrales hydroélectriques du complexe La Grande qui « bénéficient des apports d'eau d'un bassin versant aménagé d'une superficie légèrement supérieure à 200 000 km2 en additionnant les bassins de La Grande Rivière 96 430 km2, de la rivière Caniapîscau 36 880 km2, de la Grande rivière de la Baleine 1 710 km2, de la rivière Eastmain 40 275 km2 et de la Rupert 31 430 km2. » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_de_la_Baie-James ) (figure 3).

    Figure 3. Installations d’Hydro-Québec (2008)

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Quebec_Map_with_Hydro-Qu%C3%A9bec_infrastructures-fr.png

    « Les travaux d'aménagement se sont déroulés pendant trois grandes phases. La Phase 1, construite de 1973 à 1985 comprenait l'aménagement des trois plus grandes centrales du complexe et des détournements Caniapiscau et Eastmain-Opinaca-La Grande (EOL). La Phase 2, réalisée entre 1987 et 1996, ajoutait cinq centrales, y compris la centrale La Grande-1, le suréquipement de La Grande-2 et trois centrales dans le secteur compris entre le réservoir Caniapiscau et le réservoir de La Grande-4. La troisième phase, amorcée en 2002, consiste en l'aménagement de trois nouvelles centrales, Eastmain-1, Eastmain-1-A et de la Sarcelle, ainsi que dérivation Rupert (sic)» (Wikipédia). Cette ruée a été aussi marquée par les études et l’examen public des impacts du projet d’aménagement du complexe hydroélectrique de Grande Baleine entre 1980 et 1994, projet qui a été reporté sine die. Un peu plus tard, on initie la construction du complexe hydroélectrique de la rivière Romaine sur le versant de la Basse-Côte-Nord du Saint-Laurent (figure 3). Pendant cette période, les projets d’extraction du minerai de fer se sont surtout développés dans la région de Schefferville. Entre 1958 et 1984 nous avons l’exploitation d’un gisement d’amiante par la compagnie Asbestos Corporation dans le bassin de la rivière Déception située à proximité de la Baie Déception.

    II. Le territoire
    Le territoire visé par le Plan Nord correspond aux zones boréales de la province (domaine de la forêt de conifères), subarctiques (domaine de la taïga avec couvert moins dense de conifères de plus faible taille que ceux de la forêt boréale proprement dite) et arctiques (domaine de la toundra), un territoire d’une superficie de 1.2 million de kilomètres carrés, comprenant «l’ensemble du Québec situé au nord du 49e parallèle puis au nord du fleuve Saint-Laurent et du golfe du Saint-Laurent, une superficie représentant 72% de la surface totale du Québec» (PDF, Plan Nord, Gouvernement du Québec) (figure 5).

    Figure 4. Les principales routes et l’étendue des nappes d’eau due à la création des barrages hydroélectriques au Québec


    Source : http://atlas.nrcan.gc.ca/auth/francais/maps/reference/provincesterritories/quebec/referencemap_image_view

    Selon les données du plan :

    « ce territoire dispose de l’une des plus importantes réserves d’eau douce au monde. Il comprend plus des trois quarts de la capacité de production hydroélectrique installée au Québec et son potentiel de ressources hydrauliques, éoliennes et photovoltaïques non encore exploité est tout aussi considérable» (figures 2 et 4).

    « Il comprend plus de 200 000 km2 de forêts commerciales du Québec. Il renferme des ressources fauniques exceptionnelles, dont des rivières à saumon de renommée internationale; il constitue l’un des derniers potentiels de conservation de vastes territoires naturels intacts au monde».

    « Ce territoire « comprend 63 villes, villages et communautés reliés au reste du Québec par un ensemble d’infrastructures routières, ferroviaires, maritimes ou aéroportuaires (figure 4). Il est régi en grande partie par les dispositions de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (Cris et Inuits) et la Convention du Nord-Est québécois (Naskapis) ; il assure la totalité de la production québécoise de nickel, de cobalt, des éléments du groupe du platine, de zinc, de minerai de fer et d’ilménite, ainsi qu’une part importante de la production d’or. Il recèle également du lithium, du vanadium et des éléments de terres rares» (http://plannord.gouv.qc.ca/portrait/index.asp).

    Figure 5. Territoire d’application du Plan Nord



    Source : http://snapqc.org/campaigns/plan-nord

    Avec ce projet le gouvernement du Québec cherche à prendre le leadership dans le processus de mise en valeur de ce territoire. Jusqu’à maintenant, les entreprises qui ont investi dans les projets d’exploitation des ressources nordiques l’ont fait en dehors d’un processus de planification concertée. Elles ont exploité, par exemple, des gisements miniers quand les conditions du marché mondial étaient favorables. Ce fut le cas des entreprises Iron Ore Company of Canada, Québec Cartier Mining et Sidebec-Normines qui exploitèrent le minerai de fer de la région de Schefferville entre 1949 et 1983. Elles laissèrent leurs empreintes en abandonnant les sites d’exploitation sans se soucier de leur réhabilitation, notamment à Schefferville (Dufour, J. et M.-A. Tremblay, 2002) et à Purtuniq (Asbestos Hill) dans le bassin de la rivière Déception à proximité du détroit d’Hudson (aina.ucalgary.ca).
    Pendant ce temps, les nations autochtones ont participé activement à la gestion des ressources fauniques, ont pris en charge progressivement les affaires économiques, sociales et environnementales et se sont associées aux divers projets de mise en valeur du territoire et, notamment, au projet d’extraction du nickel-cuivre de la mine Raglan ouverte en 1995 et à la création de parcs nationaux. Depuis plus de 40 ans, en effet, les peuples autochtones réclament les pouvoirs qui leur reviennent en vue d’assumer pleinement la gouvernance de leurs terres ancestrales. En suivant les recommandations de la Commission du Nunavik les Inuits ont été en mesure de signer en ce sens une entente avec le Québec pour la création d’un gouvernement régional en décembre 2007. Cet accord a été précédé par la «Paix des Braves», une entente concernant une nouvelle relation entre le gouvernement du Québec et les Cris du Québec en 2002, par l’entente de partenariat pour le développement économique et communautaires du Nunavik la même année, entente d'une durée de 25 ans, portant le nom de Sanarrutik, ce qui signifie « outil de développement» et l’entente de principe pour l’Approche commune avec les Innus, entente signée en 2004 par le gouvernement du Québec, le gouvernement fédéral et les quatre communautés innues de Mamuitun et de Nutashkuan.

    III. Le Plan Nord
    Voici quelques éléments du discours prononcé par le Premier Ministre Jean Charest à l’occasion du lancement du Plan en mai 2011:

    Aujourd’hui, nous vous présentons le projet d’une génération : le Plan Nord…Par le Plan Nord, nous allons mettre en valeur le potentiel énergétique, minier, forestier, bioalimentaire, et touristique de ce territoire. Nous allons le faire en améliorant les conditions de vie des populations et en assurant la protection de l’environnement et des écosystèmes.
    Le Plan Nord, c’est le fruit d’un partenariat sans précédent entre, les Premières Nations, les Inuits et tous les Québécois…Ce territoire est une richesse. Il est aussi une responsabilité. C’est pourquoi nous devons le protéger et le mettre en valeur de façon durable».
    « Un projet de développement durable qui vouera la moitié d’un territoire immense à des fins autres qu’industrielles».
    « Un projet de développement économique, qui nous permettra de développer notre société en tirant profit de l’exploitation responsable de nos ressources naturelles ».

    Le Plan Nord va se déployer pendant les 25 prochaines années.
    ■Au cours de cette génération, les investissements seront de l’ordre de 80 milliards de dollars (figure 6).
    ■Une moyenne de 20 000 emplois par année seront ou maintenus ou créés
    ■Cette activité économique entraînera pour l’État des recettes fiscales de 14 milliards de dollars
    ■La contribution du Plan Nord au PIB du Québec est estimée à 162 milliards $ sur 25 ans.

    Telle est l’envergure économique du Plan Nord.

    « Le coup d’envoi est donné. Notre vision devient le plus important projet de développement durable pour l’avenir du Québec ».
    Figure 6


    Source :
    http://www.lefigaro.fr/matieres-premieres/2011/05/10/04012-20110510ARTFIG00706-le-quebec-repart-a-la-conquete-du-grand-nord.php


    Il est vraisemblable de penser que le gouvernement du Québec propose «un plan exemplaire de développement durable» en fonction des intérêts premiers des populations situées au Sud du Québec, car l’expertise nécessaire pour être partenaires dans la réalisation de ces projets se trouve essentiellement dans la vallée du Saint-Laurent et ailleurs au Canada. Ensuite, il note, dans un langage assez vague, que les projets de développement ou d’extraction des ressources naturelles pourront aider les communautés nordiques à améliorer leurs conditions de vie : «Il favorisera le développement au bénéfice des communautés concernées et du Québec tout entier, et ce, dans le respect des cultures et des identités» (http://plannord.gouv.qc.ca/documentation/index.asp).

    Les velléités de prise en charge du développement par les autorités (conseil ou gouvernement) des peuples autochtones, les Innus y compris ceux de la nation innue de Matimekush-Lac John, les Cris, les Naskapis et les Inuits dans leurs terres ancestrales risquent d’être ainsi neutralisées (http://plannord.gouv.qc.ca/documents/communautes-autochtones.pdf). On représente le Nord comme étant un vaste territoire placé sous la gouverne du Québec et comprenant des communautés autochtones, ici et là, dispersées dans l’espace. Selon le Plan, «les peuples autochtones et les Inuits acceptent d’être des partenaires du Plan et d’être représentés sur le CA de la Société du Plan Nord qui sera créée dans le but d’assurer la coordination nécessaire dans la mise en œuvre du plan et la réalisation des projets».









    Figure 6. Le Plan Nord. 80 milliards de dollars canadiens d’investissements sur 25 ans


    Rivage de la Baie d'Hudson, dans le Grand Nord du Québec. Crédits photo: jurvetson.




    La mise en œuvre du Plan : La Société du Plan Nord
    Pour assurer un développement bien ordonné le gouvernement propose, pour établir le caractère prioritaire de ce projet, pour affirmer les principes du développement durable et pour assurer le respect de tous les partenaires… la création de la Société du Plan Nord».

    Celle-ci « assurera la réalisation de projets d’infrastructures stratégiques donnant accès au territoire. Elle coordonnera les projets de développement et initiera des partenariats entre le gouvernement, les communautés et les entreprises. Elle sera aussi responsable des projets de développement sociaux comme le logement, les installations de santé, l’éducation et les infrastructures culturelles. Elle veillera au montage financier des projets avec les investisseurs et les communautés concernés ».
    «Le Conseil d’administration de la Société du Plan Nord sera composée de représentants des régions, des nations autochtones, du gouvernement et du secteur privé.»
    Le réseau routier et ferroviaire actuel permet l’accès aux territoires situés au nord du 50ième degré de latitude
    Le réseau routier et ferroviaire situé au nord du 49ième degré de latitude nord permet d’avoir accès à une partie importante du territoire. Six corridors routiers permettent, en effet, d’atteindre les régions situées au nord du 50ième degré de latitude :

    1) La route de la Baie-James;
    2) La Transtaïga;
    3) La route du Nord;
    4) La route Lac Albanel-Monts Otish;
    5) La route Baie-Comeau-Fermont;
    6) La route 138 Sept-Îles-Nutashkuan; la voie ferrée Sept-Îles-Schefferville.

    En voici un bref aperçu :
    La route de la Baie-James
    Avec la Route de la Baie-James on peut se rendre de Matagami à Radisson et de là jusqu’à Chisasibi, soit sur une distance de 620 km. Cette route est asphaltée, entretenue et déneigée en hiver (http://grandquebec.com/nord-du-quebec/route-de-la-baie-james/) (figures 7 et 8). À partir de Radisson on peut accéder au réservoir Caniapiscau et à la centrale La Grande-4 qui est située à 463 km de l'embouchure de La Grande Rivière (http://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_de_la_Baie-James).


    Figure 7. Le tronçon routier Matagami-Radisson


    Source : http://www.routebaiejames.com/jbr/jbroverviewmap.html

    La route Transtaïga

    « La route Transtaïga est une route gravelée qui s’étend vers l’est sur 666 km et qui rejoint la route de la Baie James au kilomètre 542. Elle fut construite pour permettre l’accès aux centrales hydroélectriques et aux réservoirs qui s’étendent en amont de la rivière La Grande (LG-3 et LG-4) et ce jusqu’au réservoir Caniapiscau qui se situe au 53° 00′ N 68° 30′ W / 53, -68.5. »(figure 9) (http://www.routebaiejames.com/ttr/index.html). La route du Nord
    La route du Nord est une autre route donnant accès à la partie sud de la route de la Baie James. Cette route s’étend de Chibougamau jusqu’au kilomètre 275 de la Route de la Baie James. C’est une route récente et gravelée qui s’étend sur 406 km.
    La route Chibougamau-Lac Albanel – Route 167


    Carte des travaux

    Figure 11. La route 167 entre Chibougamau et le lac Albanel

    Source : http://www.radio-canada.ca/regions/saguenay-lac/2011/08/01/004-route-monts-otish.shtml

    La route Baie-Comeau-Fermont, la 389 ou la Trans-Québec–Labrador
    « La ville de Fermont est située au-delà du 52e parallèle à 565 kilomètres au nord de Baie-Comeau et à 15 kilomètres de la frontière entre le Québec et le Labrador. Elle fait partie de la région administrative de la Côte-Nord et est située sur le territoire de la MRC de Caniapiscau » (http://www.caniapiscau.net/fr/fermont/acces/). Il s’agit de l'une des routes les plus isolées au Québec. Celle-ci est ouverte à l'année et entretenue par Transports Québec (http://fr.wikipedia.org/wiki/Route_389_(Qu%C3%A9bec).
    La route Nutashkuan-Blanc-Sablon
    En direction de l’est et longeant le littoral nord du golfe du Saint-Laurent la route reliant Sept-Îles et Nutashkuan donne accès à la Minganie et s’étend sur une longueur de 375 kilomètres. (Voir : Sept-Îles –– Nutashkuan, Minganie et Basse-Côte-Nord)
    La voie ferrée Sept-Îles-Schefferville
    « Le plus ambitieux parmi les projets ferroviaires de la région, Quebec North Shore and Labrador railways (QNSL) est ouvert en 1954 par la Compagnie Minière Iron Ore Company of Canada (IOC) pour transporter les minerais de fer de Schefferville Labrador au port des Sept Îles, soit une distance de 359 milles (573km) » (http://sinfin.net/railways/world/canada/lab-cnq.html).

    IV. Les principaux enjeux entourant la réalisation du Plan Nord
    Les principaux enjeux entourant la réalisation du Plan Nord concernent le caractère de sa viabilité économique, la bonne intention de réserver 50% de la superficie du territoire à des fins de conservation avec la création de parcs naturels ou autres aires protégées, une nordicité uniformisée intégrant encore davantage les territoires des Autochtones et des Inuits au Québec de base, la difficulté de respecter les 16 principes du développement durable dans le processus d’acceptation des projets et la priorité accordée aux projets de prolongement des routes donnant accès aux gisements miniers et aux projets de développement hydroélectrique.
    La contribution du Plan à l’économie globale du Québec
    Même si le gouvernement du Québec affirme qu’il a obtenu, au cours d’une campagne d’information et de consultation réalisée en 2011, un consensus sur la valeur de ce plan de développement, sur ses orientations et sur les modalités de sa mise en œuvre, de nombreuses voix discordantes se sont faits entendre au cours des derniers mois exprimant des doutes, des inquiétudes ou des appréhensions concernant les retombées escomptées des projets pour l’économie globale du Québec et, notamment, concernant les dividendes tirées de l’exploitation minière ainsi que l’inexistence de projets de première ou de deuxième transformation (A. Shield, 2011). Du côté des Autochtones plusieurs ont dénoncé la sous-évaluation des compensations accordées à leurs communautés pour les inconvénients et les pertes appréhendés causés par cette invasion voire cette prise de possession de leurs territoires traditionnels.
    Un grand nombre de craintes et d’inquiétudes ont été exprimées concernant les orientations du plan, la vision qui l’anime et les dispositions du programme de sa mise en œuvre. Les syndicats, les peuples autochtones, le monde des affaires, les analystes politiques et les groupes environnementaux ont tour à tour soulevé des objections sérieuses sur l’opportunité et la faisabilité de même que sur les retombées économiques et sociales escomptées (S. Dansereau, 2011).
    Le monde des affaires a soulevé des craintes concernant les retombées réelles des projets qui sont ou qui seront développés sur l’ensemble de l’économie du Québec : «Tel qu’il a été présenté par le gouvernement Charest, le Plan Nord risque d’accroître l’endettement des Québécois, selon des experts réunis mardi (le 22 novembre) lors d’un colloque sur le développement minier organisé par HEC-Montréal». Le Plan Nord doit être revu, ont réclamé ces experts, de façon à ce que l’État – et les contribuables – obtiennent de meilleures retombées des projets miniers au Québec. Et la même chose doit être faite pour le régime minier, jugé « caduc ».
    À cette occasion, l’ex-premier ministre et ancien ministre des Finances du Québec, Jacques Parizeau, s’est dit préoccupé par les pertes susceptibles d’être essuyées par l’État québécois. Celui-ci «pourrait ainsi s’appauvrir si Hydro-Québec devait dépenser 47 milliards de dollars à bâtir des centrales hydro-électriques pour subventionner les entreprises minières avec de l’électricité vendue en bas du prix coûtant. M. Parizeau dit en effet craindre que les sociétés minières bénéficient de tarifs privilégiés, deux fois moindres que ce qu’il en coûte à produire».

    « Monsieur Parizeau a lancé l’idée de la mise sur pied d’une Société d’État spécialisée dans l’industrie minière. «Celle-ci compenserait, a-t-il dit, «ce bar ouvert», en faisant référence à l’énergie à rabais et au réseau routier financé à 80% par le ministère du Transport… Cette société pourrait prendre des participations dans les entreprises minières qui accourent actuellement au Québec et qui sont en quasi-totalité étrangères. « On doit siéger sur les conseils d’administration de ces (filiales canadiennes) de multinationales sinon, on a aucune idée de ce qui se passe là-dedans » et on ne peut garantir que nos intérêts seront servis, a plaidé l’ancien premier ministre. La nouvelle société d’État pourrait faire appel à Investissement-Québec, à la Caisse de dépôt et de placement voire même à l’épargne du public pour financer ses participations, a-t-il suggéré.»
    «De son côté, Yvan Allaire, professeur de stratégie à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM a proposé de créer au nouveau régime par lequel les redevances seraient progressives, basées sur le prix du minerai avec un taux de rendement interne plafonné à 30% sans levier ou à 40% avec levier. Ainsi les redevances ne seraient plus basées sur les bénéfices, comme l’a décidé le gouvernement Charest, mais sur les revenus et varieraient selon le prix du minerai. De plus, tout rendement qui dépasserait le plafond irait directement dans les coffres de l’état. Ce système existe actuellement dans l’industrie du pétrole, a fait savoir M. Allaire».
    « Le modèle d’affaires du gouvernement est celui du passé, et c’est une erreur », a dit de son côté un ancien sous-ministre de l’Énergie, M. Denis L’Homme, qui croit qu’au lieu de dépenser des sommes importantes sans avoir de garanti de retombées, on ferait peut-être mieux de les dépenser à électrifier nos équipements transports. Si le Québec ne peut amener les minières à transformer davantage nos minerais, a-t-il dit, on « commence ressembler à une république de bananes».

    Un autre ex-sous-ministre à L’Énergie, Renaud Lapierre, faisant l’écho à la proposition de M. Parizeau, a dit qu’il fallait que les Québécois participent davantage à l’actionnariat de leurs ressources. « Il faut se bâtir un Québec Inc. des ressources ». M. Lapierre croit aussi qu’il faut reconstruire l’expertise de l’état en matière de ressources, expertise qui a été décimée au cours des dernières années. Et concevoir une politique d’ensemble touchant les mines, la forêt et l’énergie...
    Un Plan qui propose de protéger 50% de la superficie du territoire. Une ambition réaliste ?
    Pour les organisations ou groupes qui travaillent à la protection de l’environnement le Plan Nord n’est que de la poudre aux yeux (http://gaiapresse.ca/nouvelles/plan-nord-protection-a-50-de-la-poudre-aux-yeux-32024.html). Ceux-ci ont soulevé, à plusieurs reprises, des doutes concernant la promesse gouvernementale du projet de protection de 50% du territoire :


    « Il n’y a pas un réel engagement de la part du gouvernement, d’interdire l’exploitation industrielle sur 50% du territoire.» Christian Simard, directeur général de Nature Québec doute que les intentions du gouvernement soient sincèrement disposées à protéger la moitié du territoire nordique québécois.



    Selon son discours, le gouvernement de Jean Charest s’est fixé comme cible d’ici 2015, d’arriver à atteindre 17% d’aires conservées sur le territoire du Plan Nord, afin d’atteindre les objectifs internationaux de la convention cadre sur la diversité biologique adoptée à Nagoya, à l’automne 2010. Ce plan «c’est comme nous jeter de la poudre au visage», a clamé Christian Simard.



    Une multitude d’organisations, présentes à l’hôtel Delta de Montréal jeudi soir dernier (6 octobre 2011), pour exprimer leur opinion, dans le cadre de la tournée des consultations publiques concernant la protection de 50% du territoire du Plan Nord, est venue soutenir la position de Nature Québec. Selon Greenpeace et la Société pour la nature et les parcs du Québec (SNAP) au terme du projet, ce n’est que 12% du territoire qui deviendront des aires protégées de catégorie 6, selon l’échelle établie par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)).



    En fait, le gouvernement libéral propose une nouvelle catégorie d’aire conservée qu’il nomme «Réserve de capital nature». Cette zone occuperait 5% des 17% déjà planifiés pour 2015, et au terme du projet, 38% des 50% du territoire protégé. Ce concept diffère énormément de la définition des aires protégées produit par l’UICN (
    http://gaiapresse.ca/nouvelles/plan-nord-protection-a-50-de-la-poudre-aux-yeux-32024.html).

    Il importe de mentionner, ici, les craintes formulées par le secteur forestier de voir leurs aires d’approvisionnement diminuer au profit de la conservation, des craintes exprimées à maintes reprises au cours des années 2000 dans les régions-ressources du Québec (http://www.radio-canada.ca/regions/saguenay-lac/2011/11/28/003-petition-contre-plan_nord.shtml).
    Les nations autochtones. Une nordicité uniformisée
    La perception du Nord qui a été définie au cours de la seconde partie du XXième siècle correspondait jusqu’à ce jour au territoire régi par la Convention de la Baie James et du Nord québécois et la Convention du Nord-Est québécois conclues en 1975 et 1978 correspondant, dans les faits, aux terres ancestrales des Cris, des Naskapis, des Innus du Lac John et des Inuits (figures 1 et 2). En plus de ces terres la définition du territoire du Québec retenue dans le Plan Nord inclut dorénavant les territoires des Innus et une partie de ceux des régions de l’Abitibi-Témiscamingue, du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de la Haute-Côte-Nord et de la Basse-Côte-Nord, ces espaces étant fort intégrés à l’économie du Sud du Québec et des États-Unis. Un accès plus facile à ce territoire pourrait affecter grandement les activités traditionnelles des peuples nordiques, car le corpus législatif de l’État du Québec pourrait vraisemblablement s’appliquer de la même manière dans le territoire d’application du Plan Nord que dans le Québec méridional.
    Les projets miniers pourraient ne pas répondre à tous les principes du développement durable
    Même s’il a été prévu dans le Plan Nord un encadrement rigoureux des activités liées au développement minier et, tout spécialement, de celle relative aux travaux de réhabilitation des sites miniers à la fin de leur vie utile nous craignons que les entreprises soient portées à négliger ces travaux en réservant des fonds insuffisants à cette fin. Il sera extrêmement important pour la Société du Plan Nord de s’assurer, dès la phase de conception des projets, d’obtenir des garanties et non des promesses à cet égard. Nous exprimons des inquiétudes concernant le respect des principes b, d, i, j et o (annexe 1).
    Un autre élément préoccupant réside dans le fait que ces projets ne sont pas accompagnés par des propositions de deuxième et de troisième transformation, élément qui a été déploré par un représentant du syndicat des Métallos (Shield, A., 2011).
    Les projets de prolongement de ces routes donnant en priorité accès aux gisements miniers et aux projets de développement hydroélectrique situés plus au nord.
    Selon les données du Plan Nord, le gouvernement privilégie les projets d’infrastructures de transport qui permettent d’accéder aux territoires au plus grand potentiel économique :
    «Les priorités d’action en matière de transport pour la période 2011-2016 sont les suivantes :

    •prolonger la route 167 vers les monts Otish;
    •voir à la réfection de la route 389 entre Baie-Comeau et Fermont;
    •poursuivre l’amélioration des aéroports;
    •poursuivre le prolongement de la route 138 entre Natashquan et Kegaska;
    •prolonger la route 138 par la construction d’un lien entre Kegaska et Blanc-Sablon;
    •faire des études pour évaluer la faisabilité de la construction d’un lien terrestre (routier ou ferroviaire) de Kuujjuaq vers le sud;
    •faire des études sur la faisabilité de l’aménagement et la rentabilité d’un port en eau profonde à Whapmagoostui-Kuujjuarapik et de la construction d’un lien terrestre vers Radisson» (http://plannord.gouv.qc.ca/transports/reseau.asp). Les divers projets du prolongement des routes et d’une voie ferrée vers le Nord, celui de Radisson-Kuujjuarapik/Whapmagoostui, celui de la route 167 en voie de réalisation et ce en direction des Monts Otish, celui devant unir Nutashkuan à Blanc-Sablon et, à un moindre degré celui de la construction d’une voie ferrée entre Schefferville et Kuujjuaq font déjà partie de l’Agenda du Plan (http://www.ledevoir.com/documents/pdf/genivar.pdf).
    Ainsi le gouvernement annonce la mise en oeuvre, au cours des cinq prochaines années, de cinq grands projets qui auront une influence majeure sur le développement économique. Il s’agit des projets suivants : Le prolongement de la route 138 de Kegaska à Blanc-Sablon (251 M$); le prolongement de la route 167 vers les monts Otish (279 M$); la réfection de la route 389 entre Baie-Comeau et Fermont (201 M$) (http://www.plannord.gouv.qc.ca/transports/reseau.asp).
    La construction de ces routes et de cette voie ferrée d’une longueur de 600 kilomètres pourrait coûter des milliards de dollars au gouvernement du Québec. Les coûts de construction du prolongement de la voie ferrée de Schefferville-Kuujjuaq sont estimés à 2.5 milliards de dollars. Cette idée évoquée à plusieurs reprises au début des années 1980 va permettre d’offrir un accès à divers gisements miniers de la fosse du Labrador.
    En effet, l'implantation d'un lien ferroviaire de 600 kilomètres entre Schefferville et Kuujjuaq, un projet qui bénéficierait directement aux projets miniers à un stade plus avancé ont ainsi pu être identifiés, soit le projet du Lac Otelnuk de la société Adriana Resources, les projets DSO, KéMag et LabMag de la société New Millenium Capital, ainsi que le projet Silver Yard de la société Labrador Iron Orequi. Dans ce contexte, «le gouvernement pourrait d'ailleurs être forcé d'acquitter une bonne partie de la facture, selon ce qui ressort d'une étude de préfaisabilité réalisée par la firme d'ingénierie Genivar pour le ministère des Transports. Le même document souligne que des projets hydroélectriques déjà envisagés par Hydro-Québec dans cette région nordique seraient difficilement rentables» (http://www.ledevoir.com/documents/pdf/genivar.pdf).
    Selon la même firme, «Compte tenu, d’une part, de l’ampleur du projet et des facteurs de risque identifiés et, d’autre part, de l’importance économique rattachée à l’ouverture du territoire, plusieurs aspects du projet devront, le cas échéant, faire l’objet d’analyses plus approfondies. Parmi ceux-ci, il faut mentionner : la validation du tracé en fonction d’une connaissance plus précise de la topographie et des composantes du territoire, la construction d’un port en eau profonde dans la baie d’Ungava, les enjeux liés au pergélisol sur le territoire visé par le projet, l’impact du projet sur la capacité des autres chemins de fer exploités plus au sud, les possibilités de partenariat avec les communautés autochtones et les sociétés minières, etc.» (http://www.ledevoir.com/documents/pdf/genivar.pdf).
    Il semble de plus en plus évident que les projets qui sont d’ores et déjà privilégiés sont ceux qui permettront d’avoir un accès aux gisements miniers prometteurs. Celui du prolongement de la route 167 d’une longueur de 268 kilomètres donnera accès aux sites miniers des Monts Otish, soit à celui de la compagnie Ressources Strateco et, tout spécialement, aux sites d’une mine souterraine d’uranium appelée Matoush et rendra aussi accessibles les gisements de diamants de la mine Renard de Stornoway Diamond. cette exploitation étant le premier projet québécois de mine de diamants de son histoire (figure 11) Ce prolongement, annoncé en août 2011 est entré dans la phase des soumissions. L’entreprise Stornoway Diamond a convenu d'injecter 44 millions de dollars pour l'aménagement de la nouvelle route et à son entretien, une contribution conditionnelle à la construction de la route dans les délais prévus, à l'obtention du financement et de toutes les approbations des organismes de réglementation pour la construction du projet diamantifère Renard (http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/gouvernement/route-167-quebec-et-stornoway-financeront-le-prolonStornoway%20Diamondgement/533314). On observe que les coûts de cette route ont explosé entre le moment de la présentation du projet et la période des soumissions. Elle devait au départ coûter 180 millions de dollars. Ensuite 269 millions de dollars. Enfin, lors de l’annonce officielle le 7 août dernier, on a appris que le coût du prolongement de la route 167 s’élèverait à 331,6 millions de dollars :


    « On a rajouté l’inflation, parce que (la construction de) la route prendra cinq ans. C’est pour protéger l’entente et les coûts pour tout le monde », a fait savoir Norman MacMillan, ministre délégué aux Transports.

    La compagnie Les Diamants Stornoway participera à hauteur de 44 millions de dollars dans cet investissement, sans compter un apport de 1,2 million par année (à partir de 2015) pour l’entretien du nouveau tronçon de 243 kilomètres.

    On estime que près de 300 personnes pourraient travailler à la mine; selon le gouvernement, 2400 travailleurs seront aussi à l'oeuvre au plus fort du chantier. (http://www.radio-canada.ca/regions/saguenay-lac/2011/08/01/004-route-monts-otish.shtml)
    Quant au projet d’une nouvelle liaison routière entre Radisson et Kuujjuaarapik-Whapmagoostui sur une distance de 165 kilomètres il permettra d’avoir un accès direct à la Grande rivière de la Baleine et à son potentiel hydroélectrique d’une puissance estimée de 3 212 MW (http://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_Grande-Baleine).
    Enfin, le prolongement de la voie ferrée Schefferville-Kuujjuaq pourrait donner accès, pour l’entreprise Ressources Adriana, à son projet de mine de fer au lac Otelnuk situé à 200 kilomètres au nord de Schefferville. Cette entreprise a l’intention d'investir 13 milliards de dollars dans ce projet.
    «Le projet d'Adriana comprend une mine de fer, trois usines de bouletage, un quai pour superminéralier et la construction d'un chemin de fer de 815 kilomètres pour relier le Nunavik à Sept-Îles. Le gisement devrait produire 50 millions de tonnes de minerai de fer par année » (http://www.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2011/04/19/003-resources-adriana-mine-etude.shtml).
    Conclusion
    Le Plan Nord constitue une entreprise de colonisation intensive d’un vaste territoire et de ses ressources présenté avec une rhétorique moderne, soit avec celle du concept du développement durable et celle du respect des nations autochtones. Même si officiellement le gouvernement du Québec a reçu en principe le soutien des nations autochtones il n’en demeure pas moins que celles-ci sont sur leurs gardes et attendent de voir comment vont se déployer concrètement les projets annoncés et comment et dans quelle mesure leurs droits ancestraux et les liens qui les unissent au territoire seront respectés.
    Ce Plan faisant miroiter la richesse pour tous a été conçu avant tout pour satisfaire en priorité l’appétit vorace des entreprises multinationales minières et énergétiques. La mise en place par l’État des infrastructures routières donnant accès aux gîtes miniers les plus prometteurs de même que celles des lignes de transport de l’énergie nécessaire à leur exploitation permettraient d’offrir sur un plateau d’argent aux promoteurs des conditions d’exploitation en dehors de toute contrainte pour l’accumulation de profits considérables.
    Que restera-t-il pour le Québec et pour les peuples nordiques ? Il est encore trop tôt pour être en mesure d’estimer les retombées économiques réelles des divers projets même si l’on mentionne que la contribution du Plan Nord au PIB du Québec est estimée à 162 milliards $ sur 25 ans. L’une des conséquences majeures de ce programme de mise en valeur réside dans le fait que les peuples autochtones se trouvent déjà face au fait accompli et que ceux-ci pourraient éprouver beaucoup de difficultés pour acquérir la capacité nécessaire pour entreprendre eux-mêmes des projets dans leur territoire ancestral et même d’obtenir le degré de l’autonomie qui revient à une nation.
    Le gouvernement du Québec, en se déclarant le principal promoteur de ce plan, pourrait se retrouver dans une position gênante pour faire les arbitrages dans les conflits qui ne manqueront pas de se produire et ce même s’il s’en remet à une société d’État. Il sera ainsi à la fois juge et partie, ce qui risque de rendre difficile voire inopérante l’application des lois concernant les différentes activités qui seront développées.
    Ce qui est d’ores et déjà requis pour l’ensemble de cette opération d’envergure c’est la nécessité de procéder à un examen public approfondi et élargi à tout le Québec des répercussions du plan sur l’environnement global du territoire et sur toutes les communautés directement impactées, un examen qui va bien au-delà de simples séances d’information. En outre, pour ce faire, il est primordial de faire un examen avec audiences publiques de l’impact de chacun des projets, examen conduit par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) ou conjointement, pour les projets d’aménagement hydroélectrique, par le gouvernement du Québec et par celui du Canada à l’instar de l’examen qui a été fait pour le projet Grande-Baleine entre 1992 et 1994 (Dufour, J., 1996).
    Nous éprouvons aussi beaucoup de difficulté à voir dans la promotion de l’industrie minière une démarche qui puisse respecter les principes du développement durable, car cette ruée irrésistible vers le Nord nous fait appréhender les conséquences que le phénomène du boom et du krach pourraient affecter encore une fois les populations du Nord, en particulier celles de la Côte-Nord du Saint-Laurent. Il nous est également difficile de ne pas craindre que les bouleversements que cette industrie à la vie éphémère pourrait causer à l’ensemble de la biodiversité de ce territoire considérée comme étant l’une des plus intactes de la planète, une richesse qui n’a pas de prix.
    Enfin, il sera important que la gouvernance du Plan Nord se fasse dans un contexte de coopération et non d’affrontements. Autrement, nous ferons face au chaos qui caractérise souvent les assauts précipités dans l’obtention immédiate de la meilleure rente de situation possible.

    Références
    CANADA. 2010. Nord-du-Québec (10) - Profil socioéconomique. Ottawa, Développement économique du Canada pour les régions du Québec. Date de modification le 15 novembre 2010.
    En ligne : http://www.dec-ced.gc.ca/fra/publications/economiques/profil/ndq/219/index.html
    CORBEIL, Michel. 2011. Des travailleurs «jetables». L’importation de main d’œuvre étrangère, un modèle à ne pas dupliquer dans le Nord du Québec, croit (sic) les Métallos. Le Soleil, le 18 novembre 2011, p. 6.
    CORBEIL, Michel. 2011. Relier le Grand Nord par train coûterait cher. Journal Le Soleil, le 11 décembre 2011. En ligne : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/transports/201112/10/01-4476735-relier-le-grand-nord-par-train-couterait-cher.php
    DANSEREAU, Suzanne. 2011. Le Plan Nord appauvrira les Québécois, plaident des experts. Les affaires.com, le 22 novembre 2011. En ligne : http://www.985fm.ca/national/nouvelles/plan-nord-parizeau-assure-que-ses-critiques-ne-so-108579.html
    DUFOUR, Jules et Claude P. Côté. 1983. Profil régional du Nord du Québec. Québec, Office de Planification et de développement du Québec (O.P.D.Q.). 184 pages.
    DUFOUR, Jules et Carl Brisson. 1991. Guide cartographique régionalisé des stress environnementaux de la région du Nord-du-Québec. Septembre 1991.
    DUFOUR,
  19. J'aime
    chnadjib a réagi à Invité dans Vous attendez l'entretien?   
    Bonjour tout le monde
    D'une source officielle, j'ai appris que quelqu'un qui a déposé son dossier en Septembre 2008 a recu un courriel du SIQ, lui disant qu'ils ont terminé l'etude preliminaire de son dossier, donc y'a de l'espoir cette semaine inchallah que d'autres personnes seront convoquées, ou bien receveront des MEA ou des DI.
    L'espoir fait vivre
  20. J'aime
    chnadjib a réagi à electromagnetics-um2 dans Fédéraux 2011-2012 paris   
    Ca fait effectivement tout un tas de compromis qu'il faut accepter et prévoir en vue de réussir son projet. Cela dit ce n'est pas ces difficultés là qui empêchera quiconque de réussir.
    Moi, je suis convaicu que ce qui empêche réellement les Algériens ou les Africains du Nord (que je préfère sur le nom Magrébins) c'est qu'on nous apprend pas à être compétitifs. En Algérie, dès que tu décorche un boulot avec responsabilités qui requiert des compétences, t'es peinard alors que ce n'est pas le cas en France par exemple. Où on le poste devient exigeant au fur et à mesure que les compétences requises augmentent. Du coup, même la concurrence augmente d'autant.

    Je trouve que le Québec devrait se concentrer sur ce détail important qui consiste à apprendre aux gens à entrer en compétition quand on fait entretiens à savoir comment "vendre son profil". Ces des choses sur lesquels on ne met pas suffisamment l'accent dans tous les pays d'Afrique du Nord. Ce n'est pas intégré dans les cursus universitaires alors qu'en France et dans d'autres pays occidentaux dont le Canada on fait ça pendant 3 ou 4 ans et du coup à la fin tu deviens une bête à entrevues! Et c'est ça la clé. N'oubliez pas les amis.

    Bonne chance à tous et n'oubliez pas, l'entrevue c'est un combat.. A vous de faire pencher la balance dans le bon sens.. L'impression ça compte plus que les compétences parfois malheureusement.
  21. J'aime
    chnadjib a réagi à hasnivet dans Fédéraux 2011-2012 paris   
  22. J'aime
    chnadjib a réagi à ahmed salim dans Vous attendez l'entretien?   
    INCHALLAH Y KOUNE DJEDID INCHALAH KRAHNA MEN HADA EL HALA WELAH NASS RAHOU HARAGA DAROU KWART FI FRANCA ET EUROPA WANA MAZALNA MA3ALGINE . YA RABI INCHALLAH NESSAHLOU LABLADNA KRAHNA HENA MEN EL GHORBA
  23. J'aime
    chnadjib a réagi à massyle dans En fin, date de l'entrevue de selection fixé..   
    à tous ceux qui attendent le départ, je vous conseille aimablement de bien vous perfectionner en langue française, et surtout de se donner la peine d'apprendre un peu l'anglais, 60 pour cent des poste offerts ici au Québec nécessitent le bilinguisme. donc, consacrez un peu de votre temps pour l'apprentissage de l'anglais et le perfectionnement de la langue françaises.
    vous serez soumis à plusieurs tests de français pour pouvoir postuler aux postes d'emploi, notamment dans la fonction publique.
    conseil important à tous les enseignants qui désirent exercer le métier d'enseigner ici : perfectionnez bien votre français, vous aurez à passer des tests difficiles, le CEL, le test du MELS, et le CEFRAN. alors, si vous êtes aux débuts de vos démarches, commencez l'apprentissage. bonne chance.
  24. J'aime
    chnadjib a réagi à farah33 dans Vous attendez l'entretien?   
    bonjour tout le monde je voudrais éclaircir ce point la
    alors je connais qlq de boumerdes qui a reçu la mise en attente en novembre 2011 et le 06/03/2012 à reçu la date de l'entrevue le 3 mai 2012 à 14h et son numero est de 408xxx et cette personne la n'est pas un membre du forum.alors la3kouba lina inchallah
  25. J'aime
    chnadjib a reçu une réaction de nac_2008 dans Vous attendez l'entretien?   
    Re, dsl mes amis je n'ai fait que partager, j'en ai aucun but précis ou déstabiliser le groupe c'est pas de mes habitudes.je vous demande pardon.bonne journée a toutes et a tous
×
×
  • Créer...
Ouvrir un compte bancaire avant mon départ
© 2024 immigrer.com

Advertisement