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Maudite Française

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Billets posté(e)s par Maudite Française

  1. Maudite Française
    Il y a maintenant 2 ans que mon petit dernier a été diagnostiqué avec un trouble de l'attention.
    Le caractère rêveur de mon fils devenait une pathologie.
    Cela ne m'a pas inquiété tout de suite. J'étais pareille petite. Et, malheureusement, je dirais qu'aujourd'hui cela est d'une banalité alarmante puisqu'autour de moi les cas sont nombreux.
    Comme il n'est pas hyperactif et d'un naturel très doux, son trouble est tout à fait gérable. Pour les devoirs, par exemple, il met 5 fois plus de temps qu'un autre enfant mais il y arrive... à son rythme. Ma patience est mise à rude épreuve! Chaque exercice accompli dans un délai raisonnable est une victoire, chaque progrès un pas de plus vers son autonomie.
    Pourtant je trouve cela difficile: La pression sociale est là... Constante, écrasante, étouffante. Je rentre de l'école où a eu lieu la remise de bulletin de la première période. C'est toujours la même chanson: "Oui il a beaucoup progressé mais c'est insuffisant"... "Il n'arrive pas à se concentrer en classe, il ne fait rien..."... "Il est distrait par tout, tout le temps"... "C'est dommage il est intelligent, très intelligent... Si vous trouviez un moyen de le faire se concentrer, le bulletin serait très différent!"
    Mon petit garçon est parfait à mes yeux mais trop lent pour le monde qui l'entoure. Je me renseigne, je lis des articles, m'interroge. J'ai recemment acheté, sur les conseils d'un spécialiste, un kit pour aider à la concentration des enfants avec un trouble de l'attention: Des coquilles (casque pour l'isoler du bruit ambiant), un lézard de 2 kilos supposé l'immobiliser (à mettre sur ses genoux pour qu'il reste stable pendant ses devoirs), une horloge magique pour qu'il ait conscience du temps qui passe. La concentration allait être au rendez-vous, c'était certain! Je suis enthousiaste. Lui aussi: Le lézard est devenu un dragon dont les ailes ont été coupées par la sorcière aux tables d'addition (moi), et l'horloge une bombe prête à exploser (moi aussi d'ailleurs). Les coquilles, j'ai laissé tombé: Il ne semblait pas pouvoir les porter sans faire de grimaces...
    Nous éclatons de rire. Il est heureux. Il a compris, à force de renforcement positif, qu'il y arrivera, quelque soit le temps que cela prendra. Il travaille de bon coeur, mais à deux à l'heure. Alors, je reprends confiance et je pense à la réplique d'Anne Dorval dans Mommy:
    - "Les sceptiques seront confondus..."
    Puis je repense à quelques uns de mes bulletins et je revois les commentaires de mes professeurs: " Elève avec la tête dans les nuages, devrait redescendre sur terre"... " Trop dans la lune, doit revenir parmi nous"...
    Il semblerait que la pomme ne soit pas tombée loin de l'arbre.

    Cet article est tiré de mon blogue: Les tribulations d'une française à Montréal: http://mhlps.wordpress.com
    Vous pouvez également suivre ma page facebook où je partage mes découvertes québécoises: https://www.facebook...ncaiseAMontreal
  2. Maudite Française
    2 semaines en France après 2 ans d’absence. 2 semaines à profiter de toutes les personnes qui m’ont tant manquées, à déguster les quelques petites choses que je ne trouve pas ici, à m’émerveiller de la beauté des villes, à dévaliser Minelli et San marina (entre autres).

    J’ai fait le plein d’amour, d’amitié, de tendresse, de fous rires...et de chaussures!. J’ai retrouvé tous ceux que j’avais laissés comme si nous nous étions quittés la veille, avec un immense plaisir.
    J’ai arpenté les rues de Lyon en me sentant chez moi, fait le tour de mes anciennes habitudes avec délectation. Dans cet environnement si familier, entourée de tous mes proches, j’ai été prise d’une envie de retour.
    Il ne fait pas froid. Tout me semble tellement plus facile.
    Nos familles sont disponibles et plus chaleureuses que jamais. Mes enfants retrouvent leurs cousins. Je revois enfin mes frères. Je retrouve l'ambiance de hall de gare de la maison familiale. Avec du monde qui entre et qui sort sans cesse. Papa qui referme les portes et éteint les lumières derrière tout le monde en maugréant. Maman cuisine, ça sent bon.
    Je revois ma meilleure amie, ma soeur, mon ange gardien. Petite, j'étais déjà distraite et souvent dans la lune. La maîtresse avait même écrit sur mon bulletin:"Attention, Séverine ne sera pas toujours là!". Elle se trompait. Depuis la maternelle elle est là pour moi. 33 ans d'amitié sans failles, je me trouve bien folle d'être partie si loin d'elle alors qu'elle me tend son bébé tout neuf.
    Je retrouve la Nounou de mes enfants, qui tout compte fait était aussi la mienne Toujours aussi réconfortante, souriante et avec une énergie incroyable. Je retrouve mes anciennes collègues. Mes poulettes. Celle avec qui j'ai travaillé pendant presque 10 ans, celles avec qui j'ai traversé 3 plans sociaux et un rachat mais aussi plein d'espoirs, de rêves, de galères quotidiennes, de cafés dégueux, de virées shopping, de hammam, de fous rires.
    Pourtant Montréal me manque. L’ambiance, la douceur de vivre malgré le climat. Ce mélange de calme et d’énergie indefinissable. L’accent. La neige. Les trajets en luge pour aller à l'école. Les expressions. Les "chu pu capabe", les "inquiète toi pas", les "toute va bien". Mes amis de là bas, que je connais depuis moins longtemps mais avec qui j'ai des relations si fortes. Les bains flottants.Les magasins toujours ouverts. Les grands espaces. La bonne humeur permanente. Le sens du fun. La liberté de tout recommencer.
    On m’a dit que je n’avais pas changé. Et pourtant…j’ai le coeur bien plus grand, avec un nouveau pays et plus de monde dedans

    Cet article est tiré de mon blogue: Les tribulations d'une française à Montréal: https://www.facebook...ncaiseAMontreal
  3. Maudite Française
    Depuis que je suis ici je n’ai de cesse de m’émerveiller de la gentillesse, de la patience mais aussi de la facilité à rire des Québécois. Ici râler est vulgaire, se fâcher mal vu et s’énerver, le comble du ridicule. Et tout se passe à merveille.
    Dans mes réflexions intenses (si si ça m’arrive…) pour déterminer le pourquoi, la première chose qui me saute aux yeux est la suivante : beaucoup ont des noms de famille qui prédisposent, me semble t'il, à la bonne humeur.
    Statistiquement, en France, les noms les plus courants sont: Durand, Dupont, Martin, Dupuis, pas de quoi se taper le cul par terre. Tandis qu’ici, ils sont beaucoup plus évocateurs : Lachance, Lajoie, Labonté, Lafranchise, Latendresse ou Laterreur!
    Difficile d’imaginer un Monsieur Jolicoeur désagréable, une Madame Laforme anorexique, un Monsieur Lheureux triste ou une Madame Beausoleil sous un parapluie. Mon plombier s’appelle Lalumière, il aurait du être électricien mais bon, je lui pardonne, il est excellent ! Certains ont le sens de l'à propos: je vais chercher mon pain chez Monsieur Pinchot et je viens de recevoir un devis de mon menuisier, monsieur Cloutier !
    Cependant ma théorie ne tient pas 30 secondes car même ceux qui ont des noms qui ne font pas sourire sont sympas...ils ont dû tomber dans une potion magique ;-)

    Cet article est tiré de mon blogue:
    Les tribulations d'une française à Montréal:
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  4. Maudite Française
    L’école ici, du moins pour le primaire, est assez géniale : Classes avec peu d’enfants, professeurs dévoués et à l’écoute, apprentissage basé sur le développement personnel, éducateurs aux petits soins… Mes enfants sont encadrés, choyés, tous les adultes de leur entourage connaissent leurs prénoms. Ils sont dans un cocon.
    Mais voilà, l’aîné rentre au secondaire (l’équivalent de la 6ème en France) l’année prochaine. Et là, c’est une autre histoire, que je découvre avec lui puisque je n’ai pas connu ce système…Nous avons donc entamé une série de visites d'établissements d'enseignement secondaire, bien décidés à trouver le Poudlard de notre aîné!
    Et là, j’ai eu un choc : les collèges sont immenses, avec des photos des anciens dans tous les corridors qui semblent vous regarder avec toute l'arrogance de leur jeunesse pourtant passée. Je les entendais murmurer « Carpe Diem » et il me semblait même entendre de la cornemuse au loin... Les élèves portent des uniformes et il y a des rangées de casiers partout… Comme dans les films.
    Certaines de ces écoles sélectionnent leurs candidats sur dossier puis examen. La course aux révisions a commencé avec son lot d'énervements, de pleurs, de « mais j’comprends pas je n’ai jamais appris ça » qui détonnent avec le rythme scolaire plutôt tranquille du primaire, où la pire crise à gérer est celle du : -« Hein? Déjà? Mais pourquoi es-tu venu me chercher si tôt??? Rapport aux tonnes d’activités périscolaires qui commencent dès 15h30 avec toute une gang d’éducateurs cools.
    J’ai même entendu un papa (assez énervé par les cris de son fils qui ne voulait pas quitter l’école) s’émporter : - « Mais vous ne pourriez pas leur faire faire des trucs ennuyeux, parfois, pour qu’ils soient contents de partir??? »
    Et l’éducateur de répondre « On commence le grec la semaine prochaine! "
    Il me semble que mon grand garçon va trouver le passage au secondaire pas mal rude, perdu dans un établissement ancestral, anonyme parmi tout plein de petits gars en uniforme sous les regards des anciens…Et je n’ai même pas de cape d’invisibilité à lui léguer !!!!

    Cet article est tiré de mon blogue: Les tribulations d'une française à Montréal: http://mhlps.wordpress.com
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  5. Maudite Française
    Recemment, nous étions en plein dans les séries de Hockey. Je ne connais pas grand chose mais l'équipe du Canadien de Montréal est arrivée en demi-finale, au prix de games (matchs) plus surprenantes les unes que les autres. Je me suis prise au jeu et j'ai suivi les séries avec ferveur!
    J'ai commencé à les regarder au 1/4 de final (Sachant qu'il y a entre 4 et 7 games pour chaque série). Mes enfants me supplient de regarder la première période. Surprise que cela les intéresse, j'accepte bien volontiers.
    Et là mon fils me pose la question qui tue:
    -"Dis, Maman, toi, c'est qui ton joueur préféré?
    - "...David Beckham?…
    Silence consterné et soupir de mon pré-ado…Je reprends:
    - Je ne sais pas mon coeur et toi?
    Je reçois alors une leçon magistrale sur tous les joueurs: Nom, numéro, position, points forts et points faibles…L'équipe du Canadien de Montréal pour les Nuls par Luc, 10 ans, assisté de son frère qui ponctue tous ses propos par des hochements de tête d'expert.
    Je n'en reviens pas.
    - Mais où as-tu appris tout ça?
    - Ben à l'école? dans la cour...
    - Ok, et Zidane? tu le connais?
    - Qui ça? Zidane?… Non
    - David Beckham?
    - Ben, oui c'est le mannequin, tu regardes toujours la pub où il court tout nu…
    - Oui mais non, avant il jouait au foot! comme Zinédine Zidane!
    - Au quoi?
    - Au soccer!!!! " (ici on dit soccer, le foot c'est pour le football Américain)
    - Ah, j'savais pas, j'pensais qu'il faisait juste des pubs pour des bobettes…"
    Mes fils sont définitivement Québécois...d'origine Française!

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  6. Maudite Française
    J’ai découvert le Québec grâce à un écrivain, Jacques Poulin. J’étais alors étudiante en Maîtrise de Lettres Modernes, option Littérature d’Amérique du nord. Je suis 'tombée en amour' de ses romans, puis à travers eux de son pays!
    J’adore l’atmosphère qui s’en dégage: j’aime les personnages, parfois torturés, souvent touchants, le style épuré, les phrases courtes. Quand on lit un roman de Jacques Poulin, on se blottit dans un univers chaleureux, accueillant, on n’a aucune envie de partir. Finir un livre qu’on aime, c’est toujours un peu triste. Il m’est arrivé de mettre des mois à lire la dernière page.
    Le Québec est très présent dans ses livres et il me l’a fait aimer par leur intermédiaire. J’ai fait mon mémoire sur son œuvre et j’ai eu la chance de le rencontrer. A ma grande surprise, Jacques Poulin vivait alors à Paris.
    Ce fut ma première question, pourquoi habiter si loin d'un pays qu’il aime tant ? Il m’a répondu que c’était lorsque sa terre natale lui manquait qu’il en parlait le mieux.
    Aujourd’hui quand je me promène dans Québec, je retrouve la ville qu’il décrit et je m’attends à croiser, au détour d’une ruelle, un de ses personnages. Lors de mes excursions j’ai même parfois l’impression de déjà vu (déjà lu ?).
    Je vous laisse sur une citation extraite de son roman Le Vieux Chagrin, mon préféré : « Dans les livres, il n'y a rien ou presque rien d'important : tout est dans la tête de la personne qui lit ».
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  7. Maudite Française
    Au début je m'agaçais dès que l'on mentionnait l'hiver IN-TER-MI-NA-BLE et GLA-CIAL du Québec. Comme l'amoureuse qui refuse de voir les défauts de l'élu… Je m'enflammais, Je m'offusquais, je rétorquais, avec toute la force de ma mauvaise foi (qui est capable de déplacer des montagnes) que :
    - "Non c'est tout à fait supportable, il suffit d'être bien équipé"
    - "C'est magique, incroyable, indescriptible…on s'éclate…on adore ça"
    - "Il y a plein de trucs à faire"
    - "Tout est déneigé super rapidement"
    - "C'est tellement beau, tout ce blanc!!!"
    Ceci dit, tout cela est vrai … mais juste le premier mois de l'hiver.
    La première tempête me rend euphorique limite hystérique…la dernière me met à terre… Entre temps mon humeur joue aux montagnes russes, au rythme de l'ensoleillement et des degrés celsius. Un jour j'suis plus capable, tout m'irrite et le simple fait de mettre ma tuque me pèse… Le lendemain je suis béate devant la lumière incroyable du matin, je me réjouis d'entendre le "scrouitch-scrouitch" de mes pas dans la neige: J'ai l'impression d'être privilégiée et de vivre un moment féérique.
    Un jour je trouve exotique de trouver la moindre aventure d'Indiana Jones plate comparée à tout ce que je dois mettre en oeuvre pour juste sortir mes poubelles (traverser ma cour pas déneigée, arriver à ouvrir la porte gelée et atteindre la ruelle sans perdre mes mains ni mes oreilles: Challenge)
    Un autre cela me parait insupportable de ne pas pouvoir mettre LA robe que je voulais - parce qu'à -25, la petite robe avec les collants, faut oublier - que ça m'énerve de me battre avec mes cheveux et l'électricité statique dûe à la maudite tuque qui garantit cependant ma survie (faut bien l'avouer) et que marcher à 2 à l'heure comme un pingouin pour conserver son équilibre sur les trottoirs verglacés rend n'importe quel trajet stressant…Tout ça pour finir par s'étaler dans la cour de récré de l'école de ses enfants parce que j'ai été distraite par l'un d'eux…Juste 45 paires d'yeux qui m'ont vu, des éclats de rire qui résonnent dans toute la rue…et un gros bleu sur les fesses.
    Rien de grave. Plus que 3 mois ;-)

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  8. Maudite Française
    Cette année, les fêtes de fin d’année s’annoncent calmes: pas de visite de la famille, pas de voyage en France. Notre premier Noël à 4, loin de tout le monde.
    Depuis mi-novembre, l’ambiance est festive: les chants de Noël sont partout, les vitrines et les rues sont décorées, tout le monde attend la première tempête, celle qui fera passer un Noêl blanc qui ravira petits et grands. j’ai du mal à entrer dans l’esprit des fêtes loin de mes proches.
    A cette période je me sens vulnérable et ma terre d’accueil, hostile. Il fait froid, de plus en plus. Et le doute m’assaille. Bientôt 4 ans que nous sommes ici, 3 ans et demi que nous avons fait notre demande de résidence et que nous ne l’avons toujours pas: changements de procédures, changement de bureaux d’immigration, dossiers médicaux perdus…Tout a été contre nous. Et si c’était un signe? Si, finalement, ce pays n’était pas pour nous? Mon permis de travail arrive à échéance fin janvier 2014. Cette date approche à grands pas, je stresse.
    15 décembre, un appel: Nous avons reçu les papiers. Nous devons "faire le tour du poteau" pour finaliser notre demande. Je suis soulagée mais pas encore confiante, encore la douane à passer. Nous y sommes. Le couple devant nous s’entend dire qu’ils ont six semaines pour quitter le territoire. Le prolongement de leur permis de travail a été refusé. Ils argumentent, se défendent, présentent des papiers. Le douanier est inflexible. C’est à notre tour, nous présentons tous les justificatifs, répondons aux questions. On nous demande d’aller nous asseoir: "le temps de faire quelques vérifications".
    Quelques minutes passent, nous n’avons plus affaire au même douanier. Il s’agit maintenant d’une dame avec un air strict. Elle nous fait signer un enième formulaire, se lève, nous regarde dans les yeux et déclare, en nous tendant nos passeport et tous les papiers: "Vous êtes désormais résidents permanents du Canada, À ce titre vous avez les mêmes droits qu’un citoyen canadien excepté le droit de vote…." Je retiens mes larmes. Les fêtes s’annoncent finalement plutôt bien !

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  9. Maudite Française
    Ce matin, j’emmène mes enfants à l’école et nous croisons plusieurs bus scolaires sur le trajet. Mes fils pressent le pas, persuadés que ce sont ceux qui les emmènent au musée un peu plus tard dans la matinée. Ils ne veulent pas être en retard.
    Amusée, je trottine derrière eux, pour une fois qu’ils se dépêchent un matin, j’en profite. Ces bus, je les adore, je trouve qu’ils ont une gueule vraiment sympa…je rêve de monter dedans, ils sont tellement beaux. Pour moi ils sont aussi mythiques que les taxis jaunes New Yorkais.
    Je dis alors au plus grand, « quelle chance tu as de monter dans ses bus ! J’ai toujours rêvé de grimper dedans…
    « Pourquoi ? me répond-il surpris
    parce qu’ils sont quand même plus chouettes que les bus français »
    « ben dedans c’est moche, ça pue, on est mal, on voit rien, on sent toutes les bosses de la route et il n’y a même pas de toilettes…moi je préfère les cars de France… »
    Ben zut…le mythe s’écroule…il n’empêche, franchement, que je voudrais bien en faire un tour…
  10. Maudite Française
    « Quelles sont les petites choses de la France qui te manquent? » est la question que l'on me pose le plus souvent. J’ai mis longtemps à trouver la réponse.
    Au tout début, j’ai eu une envie dévorante de fraises Tagada et je n’en ai pas trouvé. Il a suffi d’un post sur facebook pour que mes amis se mobilisent (merci encore!). Je suis maintenant approvisionnée, probablement pour les 10 ans à venir . Mise à part cette pulsion régressive, je n’ai pas vraiment de manques. Montréal est très cosmopolite et on trouve tout, y compris du fromage pour la fondue que nous allions chercher en Suisse lorsque nous vivions en France!
    Puis une chose m'a frappée, il n'y a pas de pin-pon...
    Ici les sirènes émettent un son étrange que je trouve extrêmement angoissant et qui me rappelle, à chaque fois, que je ne suis pas de là.
    Lorsque j’ai dit cela à mon entourage, cela les a bien fait rire. Mais une sirène ne s’envoie pas par la poste. J’étais loin de soupçonner que certains allaient se mobiliser pour trouver une solution.
    Parmi les plus drôles pourtant, ma belle Maman a fait tous les magasins de jouets de sa région pour me trouver un camion de pompier qui fasse pinpon. Ne pouvant pas toujours se déplacer, elle a écouté une dizaine de camions de pompiers par téléphone... Mais les jouets sont tous fabriqués en Chine et ont par défaut les sirènes américaines ;-(
    N’empêche, l’intention était vraiment sympa

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  11. Maudite Française
    Comment reconnaître un touriste Français dans un parc à Montréal? A son émerveillement pour les écureuils... Il sort son appareil photo, tente de les amadouer avec des miettes (et ça marche à tous les coups) et trouve super exotique de se retrouver encerclé par une horde d'écureuils affamés.
    Je ne suis pas Française pour rien. Moi aussi j'aime les écureuils et je ne m'en lasse pas, même après 3 ans. J'ai un couple d'écureuils qui a niché dans l'érable du jardin. Je les ai surnommé Tic et Tac. Ils sont supers vifs, légèrement hyperactifs et je me régale à les observer. Ils n'ont pas peur de grand chose. Jeudi dernier Tic est venu manger une miette sur mon pied alors que je prenais mon café sur la terrasse. J'ai frôlé l'extase, je me suis prise pour Blanche-neige...la fille qui parle aux écureuils.
    Puis un nouvel ami a fait son apparition, pour mon plus grand bonheur. Alors que nous étions dans la cuisine, nous avons aperçu un raton laveur, venu attraper des vers de terre dans notre pelouse. J'ai trouvé cela tellement pittoresque! un raton laveur dans ma cour! Après quelques minutes d'observation, il s'est beaucoup rapproché. L'euphorie passée je le trouvais bien hardi, l'homme l'a finalement chassé puis il est parti chercher une bouteille à la SAQ (Société des Alcools du Québec) pour fêter ça.
    Je suis attablé en train de faire faire les devoirs aux enfants quand j'entends un bruit bizarre. Je me retourne et découvre avec surprise le raton laveur dans ma cuisine (il est passé par la chattière). Il est debout sur ses pattes arrière et ouvre le paquet de biscuit laissé sur le comptoir avec ses mains!!! (oui oui oui un raton laveur ça a des mains, avec des doigts...). Je hurle. Aucune réaction. Mes enfants montent à l'étage en vitesse. Je gigote les bras en hurlant plus fort. Aucune réaction. Je lui jette un crayon, puis deux, puis la trousse au complet. Aucune réaction. Je tape des pieds et des mains. Il me regarde avec un air qui me semble consterné (mais j'ai une légère paranoia).
    Finalement, je fais ce que j'ai trouvé de plus efficace depuis 12 ans...je décroche mon
    iPhone, appelle l'homme et lui hurle de rentrer vite fait. Visiblement je suis terrifiante. Le raton laveur est parti, apeuré et l'homme est arrivé essouflé.
    Je suis la fille qui murmure aux oreilles des écureuils et qui hurle à celle de son mari.

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  12. Maudite Française
    Pendant le week-end du Grand Prix, l’avenue Mont Royal organise sa grande vente de trottoir. Tous les magasins de la rue mettent un stand extérieur avec des prix super attractifs ou des animations, du vendredi au dimanche soir.
    Sur 50 m, tu peux acheter des vêtements pour 5 dollars, te faire masser pendant 10mn, manger des nems cuisinées devant toi, acheter des gâteaux pour chiens et chats, changer de banque, acheter un bouddha en bronze, du savon au sirop d’érable, des gougounes ou encore découvrir des spécialités italiennes Tout ça au rythme de la musique qui sort des bars et restos, mêlée à celle des musiciens de rue installés ça et là.

    J’adore cette ambiance et dès vendredi soir j’arpentais la rue en famille, à la recherche d’un resto où nous poser. Nous avons opté pour un steak frite sur la rue Saint Denis, un « apportez votre vin » où la viande est succulente.
    A la fin du repas, il nous restait une bonne moitié de notre bouteille de Gigondas et nous n’avions aucune envie de la ramener, déjà chargés d’achats en tout genre et escortés par nos enfants surexcités. Je me tourne donc vers la table voisine et leur propose de leur laisser notre bouteille. Il s’agit d’un jeune couple de Français avec leurs parents. Ils sont ravis.
    Alors que je quitte la table et après avoir passé la leur, j’entends un des parents dire : « ben quand même, qu’est-ce qu’ils sont sympas les Québécois !!!! »
    J'en souris encore…

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  13. Maudite Française
    Voilà que mon grand garçon, 7 ans et plus toutes ses dents justement me pose une question existentielle : pourquoi en France, c’est la petite souris qui vient chercher la dent tombée et ici, au Canada c’est la fée des dents? Et pour lui qui vient de France, est-ce la petite souris qui vient? Ou elle délègue à la Fée des dents ici?

    Me voilà bien embarrassée : je lui dis qu’on va laisser sa dent, peu importe qui passera, on verra bien. Le lendemain, il se réveille et trouve, ravi, 5 dollars à la place de sa dent…Je pense être débarrassée de la question mais il revient à la charge : « tu crois que c’est la petite souris ou la fée des dents qui est venue? »

    Je lui explique que je n’en ai pas la moindre idée mais que je vais me renseigner…me voilà donc, googlelisant « petite souris, fée des dents ». Et là tout s’éclaire : « L'origine la plus vraisemblable de la Petite souris vient d'un conte français du XVIIe siècle de la baronne d’Aulnoy : La Bonne Petite Souris. On y parle d'une fée qui se transforme en souris pour aider une reine à vaincre un méchant roi, en se cachant sous l'oreiller du roi puis en lui faisant tomber toutes ses dents »

    Donc la petite souris est la fée des dents et inversement, voilà qui arrange bien mon affaire…je dormirai moins bête ce soir et lirai le conte à mon grand ! je conclurai même sur cette ancienne croyance :« Par ailleurs, lorsqu'un animal mangeait une dent de lait, la dent permanente prenait les caractéristiques de l'animal ; on donnait parfois les dents de lait aux rongeurs dans l'espoir que les enfants obtiennent des dents plus dures et plus pointues »

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  14. Maudite Française
    J'ai franchi une nouvelle étape dans mon intégration : J'ai pris une carte de membre dans une célèbre institution d'Amérique du Nord. Une institution dont j'entendais parler depuis que j'étais au Québec.

    J'ai hésité longtemps sur le type de carte. J'ai finalement pris celle de Membre Exécutif. Je me suis gâtée, vraiment. Elle est or et noir. Je me sens importante. Faut m'appeler Madame. Faut me sortir le tapis rouge. Je suis membre executif de Costco!
    Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit, en gros (en énorme même) d'un magasin dans lequel on peut trouver à peu près tout, à prix très interessant mais, le plus souvent, en grande quantité... Un temple de la consommation.
    On m'avait prévenue. La première fois, ta carte de crédit s'en souvient...longtemps. Parce que ce n'est pas cher, parce qu'il y a tout un tas de trucs utiles et que ce ne sont QUE des affaires. En bonne acheteuse compulsive, je n'ai pas résisté aux sirènes des aubaines. Et comme le magasin est immense, les emballages géants ne sont pas intimidants: ils sont à l'échelle.
    Frénétique, je me demande, en empilant les marchandises dans mon chariot, comment j'ai pu survivre avec une seule paire de ciseaux chez moi, alors que je peux en avoir 18 pour 2,49$ (soit environ 3 voir 4 par pièce, beaucoup plus pratique) franchement?
    Une fois à la maison, j'ai pourtant fait face à un problème occulté pendant ma fièvre acheteuse, sous l'oeil goguenard de l'homme...Se retrouver avec de quoi faire 110 brassées de lessive, 2 ans d'éponges à récurer, 52 rouleaux de papier hygiénique, autant de Sopalin, du nettoyant pour sols pour les 5 prochaines années...Cela pose un léger problème logistique. Que dire des 18 pains à hamburger, des 3 packs "king size" de pain de mie, et des 2 kilos de Frosties ? Quand au 3,5 litres de shampoing j'espère qu'on ne va pas changer de nature de cheveux parce qu'il va falloir qu'on les écoule...Bref. Je suis submergée.
    Depuis, chaque centimètre carré d'espace libre dans mes placards est optimisé: un rouleau de PQ ou une éponge à récurer s'y trouve forcément...au minimum!
    Je songe sérieusement à magasiner un logiciel de gestion de stock...

    Cet article est tiré de mon blogue:
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    http://mhlps.wordpress.com
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  15. Maudite Française
    Ce matin, je suis pressée. Comme tous les matins. Mais en pire cette fois parce qu’un problème d’alarme et de chat m’a fait revenir chez moi alors que j’étais déjà arrivée au bureau, en retard. Bref, je suis très pressée quand je retourne au travail…et très énervée aussi.

    J’attends pour traverser devant la station Mont Royal. Les voitures s’arrêtent et je cours vers le métro. J’entends bien crier : « Madame !, Madame! MAAADAAAAAAAAMMMMMMMMMEEE!!!!! »

    Mais je ne me sens pas concernée une seconde (dans ma tête je ne suis pas encore une Madame, malgré mes 36 printemps et mes 2 enfants). Je ne me doute donc de rien jusqu’au moment où le Monsieur qui m’avait tendu mon exemplaire de « Metro » une heure auparavant et qui me fait face me dise : « je crois que c’est pour vous !».

    Je me retourne et découvre un policier essoufflé qui me lance :

    « Vous fuyez? ». Il m’a fallu quelques instants avant de réaliser…Mon chat aurait il porté plainte parce que je l’avais enfermé dans la maison avec l’alarme, qu’elle s’était déclenchée et que ça lui avait cassé les oreilles?...

    « ben non pourquoi? »
    Il est énervé pas content et me demande une pièce d’identité. Il me verbalise, 37 dollars. Il ne m’a pas cru quand je lui ai dit que je n’avais pas vu le feu piéton rouge et la main qui clignotaient, il ne m’a pas cru quand je lui ai dit que je l’avais entendu crier mais que je ne pensais pas que c’était pour moi, il ne m’a pas cru quand je lui ai dit que j’étais en retard parce que mon chat avait déclenché l’alarme et que du coup j'avais du rentrer à la maison l'éteindre, il ne m’a pas cru quand je lui ai promis que je ne le referais plus jamais…Etl m’a traitée comme une délinquante - piétonne - en délit de fuite.

    Je me demande désomais si je suis fichée à Interpol ;-)

    Au Québec, le piéton n'est pas roi: Ne traversez pas quand le feu pour les piétons est rouge ou il vous arrivera la mëme chose qu'à moi!

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  16. Maudite Française
    Montréal est pleine de charme et très agréable à vivre, été comme hiver. J’aime particulièrement ses ruelles.

    Ce sont des passages entre les cours arrière des maisons, entre 2 rues. Elles sont parfois goudronnées, assez larges pour permettre le passage de véhicules (camion poubelle, aiguiseur) et souvent bordées d’arbres car toutes les cours arrières des maisons donnent dessus.

    Il s’y passe plein de choses : les enfants de tout le voisinage se retrouvent pour y jouer. Les grands font du vélo, du skate, de la trottinette, jouent au soccer, au hockey, à la « tag » (au loup) les petits dessinent à la craie sur le goudron, promènent leurs poupées, apprennent à marcher pour les uns, à pédaler pour les autres. Au milieu, les parents discutent, rempotent leurs fleurs, lavent leurs voitures, bricolent et sympathisent. Des passants cherchent leur chat, d’autres explorent et prennent des photos. Ça sent le BBQ, la lessive et le lilas.

    Il y règne une atmosphère bruyante après le calme de l’hiver, les enfants crient, rient, chantent, pleurent; Les chats miaulent, les adultes s’interpellent, la vie reprend, le printemps et l’été arrivent, apportant avec eux une euphorie toute particulière.

    Et quand mon fils me dit; "c'est l'fun, hein Maman, la ruelle, c'est comme un jardin mais dans la rue!" avec les joues rouges et le souffle court d'avoir trop couru, pédalé et ri, je me dit que décidemment, oui , c'est l'fun!

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  17. Maudite Française
    S’il y a un passage obligé au Québec à la fin de l’hiver c’est bien celui-de la cabane à sucre. Quand je suis arrivée, je ne connaissais pas le sirop d’érable, j’en suis vite devenue folle, j’en mets partout. Alors visiter une sucrerie, découvrir les secrets de fabrication du sirop d’érable, déguster un menu traditionnel au fin fond de la campagne québécoise, voilà un programme bien alléchant.
    Étape 1 : Trouver une cabane à sucre typique, pas trop commerciale…
    Celle que l’on m’a recommandée précise partout sur son site internet ;
    « Ne pas utiliser de moteur de recherche et de GPS. Chemin erroné »
    Je réserve, et le Monsieur, charmant au téléphone me le reprécise...ça doit être bien perdu.Nous voilà donc partis à la recherche de la cabane à sucre introuvable avec le GPS - si un jour je commets l’irréparable, je saurai où me planquer - ;-)
    Nous arrivons et entrons dans une vaste cabane, tout en bois, l’intérieur est chaleureux avec de grandes tables, une délicieuse odeur de cuisine, de sucre, des enfants qui courent et des gens qui mangent. Nous nous installons et nous apprêtons à déguster, miam miam, le menu suivant :
    Soupe aux trois pois
    Pain maison
    Une tourtière individuelle au veau
    Ketchup maison
    Fèves au lard
    Omelette aux fines herbes servie dans notre poêle en fonte
    Jambon fumé de notre région
    Patates rôties
    Oreilles de crisse
    Crêpes de sarrazin
    Grand-pères dans le sirop
    Tire sur la neige

    Etape 2 : Manger
    Même pas peur…les plats s’enchaînent, tout est succulent…Nous faisons connaissance avec nos voisins de table et mangeons de bon appétit. Le dessert, les grand pères dans le sirop, sont des espèces de boules de pâtes qui baignent dans le sirop d’érable…j’adore, j’en reprends 3 fois…Enfin, les enfants nous attirent dehors pour la tire d’érable et une promenade digestive dans un traineau tiré par des chevaux et heureusement, car gavée comme je suis je ne suis plus capable de marcher…

    Etape 3 :
    Digérer…de loin la plus difficile

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  18. Maudite Française
    Il ne se pointe pas souvent mais quand il vient il me pourrit. Il s’immisce sournoisement, doucement, généralement quand il fait gris et froid, mais pas toujours. Ces jours là, tout m’agresse. Tout me rappelle que je ne suis pas d’ici.
    On l’ appelle le mal du pays.
    D’un coup, tout dans mon quotidien devient hostile. Je ne comprends pas ce que me dit une maman devant l’école car elle parle à toute vitesse. La dame se trompe quand je commande mon café parce qu’elle m’a mal compris. La rubrique “people” du Metro ne parle que de célébrités locales que je ne connais pas.
    Je me sens exilée, seule, incomprise. L’absence de knackis balls, de petits suisses Gervais ou autre Figolu dans les rayons de mon supermarché me plonge dans une tristesse infinie.
    J’ai des envies de promenades à la campagne, je rêve de voir un troupeau de bonnes vieilles charolaises en train de paître dans le bocage Bourbonnais de mon enfance.
    J’ai envie d’entendre la voix synthétique de la SNCF me dire: “Lyon Part Dieu, Ici Lyon Part Dieu”. J’ai envie d’entendre pin pon et non les sirènes hurlantes d’ici. J’ai envie d’entendre râler, et de râler aussi. J’ai envie de voir Claire Chazal en allumant ma télé.
    Je traine mon mal du pays toute la journée puis il repart comme il est venu.
    Le lendemain, c’est terminé. Je croise un groupe de touristes français dans le métro, ls parlent forts, ils s'interpellent, on n'entend qu'eux. Je me fais toute petite. Peut-être bien qu'ils auraient des figolus dans leurs sacs à dos ???

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  19. Maudite Française
    Samedi matin. Il fait un temps magnifique, le ciel est bleu des mers du sud et le sol est immaculé. Il a neigé toute la semaine. Il fait -20°C. Une magnifique journée d’hiver québécoise comme on les aime ! Nous décidons d'aller faire de la luge au parc.
    Il est 13h45. Mon homme part en éclaireur pour déneiger la voiture:
    - “Attendez avant de vous habiller, je veux être sûr que la voiture démarre.

    On est collés à la porte fenêtre, admirant l’homme pelleter vaillament. Il grimpe enfin dans l’auto, le moteur part du premier coup. Les enfants sont surexcités, moi aussi. On saute dans nos habits de neige. Emmitouflés, encapuchonés, nous ressemblons à une famille de télétubbies. 14h, Hop dans la voiture, à nous l’aventure !

    Mais voilà, impossible de sortir de notre cour. Une épaisse couche de glace sous les roues nous fait patiner. Nous sommes coincés.
    14h 05 ; L’homme nous fait descendre et prend les choses en main, avec le sérieux d’un commandant chef. Je joue un moment dans la neige avec les enfants.
    !4h 15:L'homme m'appelle à la rescousse. Je pousse, j’accélère sous ses ordres de plus en plus agacés. Nous tentons des techniques inédites qui échouent toutes lamentablement: nous avons essayé de glisser de vielles nappes sous les roues, des spaguettis de piscine, tout et n'importe quoi pour essayer de sortir de ce piège de glace. Rien n'y a fait.

    Je commence à avoir froid. J’ai les poils du nez qui gèlent. Les enfants ont des engelures qui apparaissent sur les joues. L’homme s’escrime. La voiture patine. J’ai envie de rentrer. Les enfants aussi. Mais voilà que l’homme a réussi à se dégager après ¾ d’heure de pelletage, accéleration, poussage et autres efforts. Nous grimpons dans la voiture et partons précipitamment, laissant derrière nous le portail ouvert, des pelles, des nappes et des spaguettis de piscines boueux...trop contents d'avoir pu s'extirper. Il est 15h.
    15h15: Nous trouvons, enfin, une place à proximité du parc mais un banc de neige en empêche l’accès. Je propose d’aller pelleter. Mon homme me regarde avec un drôle de sourire:

    - je n’ai pas pris de pelle”.

    - “QUOI???”

    Nous éclatons de rire. Nous sommes vraiment des touristes. La pelle est la meilleure amie du Québécois en hiver, encore plus du Français qui vient vivre au Québec…On trouve une autre place dégagée cette fois mais plus éloignée.
    15h40; le temps d'arriver au parc, les enfants font deux glissades puis nous disent qu'ils veulent rentrer. Nous sommes tous mort de froid. Ce n'est pas une goutte que j'ai au nez mais une stalactique.Mon homme est bleu. Mes enfants violets. Moi je ne veux même pas savoir...J'ai perdue une mitaine dans la bataille et je ne sens plus ma main gauche.

    15h55: Nous sommes rentrés. Épuisés. Je suis déjà tannée de la neige. Sur le chemin du retour, mon homme regarde l’avenue Mont Royal toute blanche avec le soleil éclatant, pleine de télétubbies emmitouflés qui trottinent et me dit, avec un sourire d’extase:
    C’est cool la neige quand même, hein?
    Je n’en reviens pas.
    Le pelletage aurait-il les mêmes vertus que les champignons hallucinogènes?

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  20. Maudite Française
    Ma plus grande crainte ici est de passer pour une « maudite française ».
    Pour mes compatriotes, je rappelle ce que ce terme signifie au Québec. Il n’est pas très flatteur. En gros cela désigne certains français comme : prétentieux, arrogant, radin, chauvin, incapable de parler Anglais correctement mais persuadé d’être bilingue, qui compare tout avec la France, pense que la gastronomie Québécoise se résume à la Poutine, et, qui, enfin, râle tout le temps…(et fort en plus).
    Le portrait est certes caricatural mais j’en ai croisé, des comme ça…Je reste donc vigilante et tente de ne surtout pas coller à ce stéréotype.
    Malheureusement, il semblerait que cela me rattrape. Il m'est même arrivé de commettre ce genre de trucs horribles, digne de la pire des maudites françaises :
    - Après avoir glissé pour la 3ème fois sur une plaque de verglas, je m’exclame (fort)
    « putain de bordel de merde y’en a marre de cette neige de merde… » sous le regard désapprobateur des autres passants…
    Oui, c’est mal…mais on est début avril...
    - Je grille tous les gens qui font la queue devant le bus l'air de rien, puis je me retourne et m'exclame en me retournant « oh pardon je ne savais pas, j'avais pas vu » ...MAIS il tombe des cordes , je n’ai pas de parapluie et je sors de chez le coiffeur (c’est une circonstance atténuante, non?...)
    - J’oublie le pourboire de la coiffeuse qui a massacré la tête de mon fils
    - Je m’agace quand la serveuse ne comprend pas que je veuille un Brounize et pas un
    « Brownie » parfaitement prononcé à l’américaine "braowniii"…
    - Je soupire quand une vendeuse me dit « ce s’ra pas long » parce que je sais, par expérience, que mon rapport au temps est très différent du sien…
    C’est dit…j’ai honte et je m’en confesse ici, je ne recommencerai plus…je combattrai sans cesse la maudite française en moi ;-)


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  21. Maudite Française
    S’expatrier est une aventure extraordinaire mais parfois aussi une grande épreuve. Voici les conseils qui m’ont été les plus utiles:

    1. Avant le grand départ, essayez de prendre contact avec des personnes déjà sur place. Il y a toujours un ami qui connait quelqu’un ou qui connait quelqu’un qui connait quelqu’un…ne soyez pas timide, entrez en contact et demandez conseil.

    2. Visiter les sites spécialisés, abonnez-vous au forum de discussion, posez des questions et consultez les archives, ça peut aider à se faire une idée sur un point précis. Par exemple, je m’interrogeais sur l’école pour les enfants. Fallait-il les mettre dans une école qui conservait le système français ou les mettre dans une école québécoise? J’ai trouvé plein de témoignages sur le forum d’immigrer.com qui m’ont guidée dans mon choix. Mais quelque chose me dit que ça, vous le faïtes déjà ;-)

    3. Planifiez le plus tôt possible une date à laquelle vos proches vous rendront visite. Les au revoir sont plus faciles lorsque l’on sait exactement quand on se reverra, même si c’est dans 1 an.

    4. Une fois arrivés, explorez. Quoiqu’on vous dise sur un quartier, faîtes-vous votre propre opinion. Baladez-vous, passez du temps dans les parcs avoisinants, rentrez dans les commerces. Trouvez un logement qui vous plaise. Les mois qui arrivent vont être mouvementés, il faut absolument avoir un “home sweet home” dans lequel vous vous sentirez bien, dans un quartier qui vous convient.

    5. Restez connectée : Débrouillez-vous pour toujours avoir accès à internet: facebook et skype vont être vos meilleurs alliés pour rester en contact avec vos amis et votre famille.

    6. Evitez de retourner au pays trop tôt, avant d’avoir vos propres repères dans votre pays d’adoption. On m’a conseillé d’attendre un an, j’ai attendu 18 mois. La tentation de retrouver le confort de son ancienne vie pourrait être trop forte.

    7. Si vous ne parlez parfaitement pas la langue du pays ou l’une des langues du pays, prenez des cours une fois sur place. Vous allez rencontrer des personnes dans la même situation et nouer des contacts très enrichissants. J’ai pris des cours de perfectionnement en anglais et j’ai rencontré plein d’autres immigrés passionnants !

    8. Demandez à qui vous pouvez. La caissière de l’épicerie du coin m’a appris à remplir mon premier chèque et m’a également dit où le poster : Pas évident pour une française fraichement débarquée de savoir que les bureaux de poste sont dans les pharmacies…
    Voilà les conseils qui m’ont été les plus utiles, si vous en avez d’autres, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires.

    Vous pouvez également suivre mes tribulations montréalaises sur mon blogue (http://mhlps.wordpress.com/
    Ou me rejoindre sur facebook (https://www.facebook.com/LesTribulationsDuneFrancaiseAMontreal)

    Merci de m’avoir lue et à bientôt !

    Marie
  22. Maudite Française
    Bonjour !
    Immigrée depuis un peu plus de deux ans à Montréal, ce billet de présentation me permet de faire un petit flashback sur mon parcours. Lorsque nous avons choisi de quitter la France, nous avions une vie bien établie et confortable mais nous avions soif de changement.
    Mon chum a commencé de regarder les opportunités au Québec et il a été rapidement contacté. Tout s’est enchaîné très vite. Nous avions toujours eu dans l’idée de partir vivre dans un autre pays, au moins pour quelque temps. Puis nous avons été pris par le tourbillon de la vie, les enfants, le boulot et ce projet sommeillait.
    Lorsque l’opportunité s’est présentée nous avons sauté dessus. Les enfants était encore petits, l’adaptation serait facile pour eux. Nous avons eu la chance d’être soutenus par nos familles, pour qui cette décision n’a pas été toujours facile à accepter.
    Nous sommes donc partis dans des conditions que je qualifierais d’idéales puisque mon chum avait trouvé un travail et que son employeur s’est chargé de toutes les démarches administratives pour les visas.
    Après des premiers mois chaotiques mais tellement enrichissants, nous avons trouvé nos nouveaux repères. Je n’ai pas travaillé les 6 premiers mois pour me concentrer sur notre adaptation et celle de nos enfants. Arrivée en mars, j’ai commencé à travailler en septembre. Puis tout s’est enchaîné, mes deux enfants se sont adaptés très vite (il faut dire qu’ici l’école c’est du bonbon ;-) ), nous avons acheté une maison et rapidement entamé les démarches administratives pour devenir Résident permanent (nous avons un visa de 3 ans).
    Ces deux ans ont passé à la vitesse de l’éclair et nous n’avons jamais regretté notre choix. Nos familles viennent souvent, et nous ne sommes rentrés qu’une fois en France, à Noël dernier.
    Aujourd’hui nous avons gagné une qualité de vie que je n’aurai pas soupçonné avant notre départ. Oui l’Hiver est long et froid mais il est l’occasion de faire plein de trucs le fun! L’Eté, l’Eté des indiens et l’Automne sont fabuleux et le Printemps est incroyablement festif. Ne me demandez pas des points négatifs sur le Québec, je n’en ai pas!
    Vous pouvez me retrouver sur mon blog : Les tribulations d’une Française à Montréal, http://mhlps.wordpress.com/
    N’hésitez pas à me faire part de sujets dont vous voudriez que je vous parle dans mes prochains billets pour immigrer.com, je serai ravie de pouvoir vous aider!
    Merci de m’avoir lue, à bientôt!
    Marie
  23. Maudite Française
    J'ai passé mes vacances en France. De retour dans mon pays natal, ma ville d'adoption m'a particulièrement manquée. Lorsqu'on me demandait pourquoi, j'avais du mal à répondre: "Je m'y sens bien" était la seule réponse qui me venait à l'esprit, assez décevante pour mes interlocuteurs curieux, j'en conviens.
    Alors depuis que je suis rentrée, je guette ce qui rend Montréal si attachante à mes yeux:
    A Montréal, quand on croise le regard de quelqu'un, il sourit, automatiquement, gratuitement, sans attendre rien en retour.
    A Montréal, on te tutoie et on ne te demande pas: "Comment allez vous aujourd'hui?
    - Non, on te demande: "Ça va bien aujourd'hui?" Parce que de base, il n'y a pas de raison que ça aille mal.
    A Montréal, je défie n'importe qui, dans n'importe quel quartier, d'arriver à marcher plus de 2 mètres (allez 1 mètre même, immobile, même!) avec une carte ouverte dans les mains sans que quelqu'un ne vienne lui demander s'il a besoin d'aide et où il veut aller.
    A Montréal, on peut marcher, jouer, courir, pique-niquer ou organiser un BBQ sur les pelouses dans les parcs.
    A Montréal, on ne court pas ni on se bouscule dans le métro, même aux heures de pointe.
    A Montréal, au restaurant, la serveuse va te conseiller, parce que tu as commandé la même entrée que ton amie, de la prendre en plat principal et de la partager:"Parce que t'en auras plus et ça reviendra moins cher".
    A Montréal, on célèbre la première tempête de neige avec la même ferveur que les premières températures positives...Le reste du temps on chiale qu'il fait trop froid ou trop chaud!
    A Montréal, une fille peut porter des jupes et des talons sans se faire mater grossièrement ou se faire traiter de salope.
    A Montréal, quelqu'un m'a couru après pour me remettre le billet de 20$ qui était tombé de ma poche sans que je m'en aperçoive.
    A Montréal, si tu chantonnes dans l'allée du supermarché parce que tu aimes bien la toune qui passe à la radio, la personne que tu croises va probablement reprendre le refrain en coeur et te lancer un:"Maudit qu'elle est bonne cette toune là!", voir esquisser des pas de danse.
    A Montréal, ça sent le BBQ et on entend les rires sur les terrasses de mai à octobre.
    A Montréal, dès qu'il fait plus de 10 degrés, c'est l'été!
    Montréal, à l'image des ses habitants, est une ville chaleureuse, reconnaissante de son histoire mais tournée vers l'avenir, ouverte, cosmopolite, fun et délicieuse à vivre !
    Montréal, je t'aime !
    Et vous, avez-vous des coups de coeur à partager sur votre ville?

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  24. Maudite Française
    Depuis que nous sommes au Québec, nous avons pris l'habitude de partir sur un coup de tête le temps d'un week-end. Le mode opératoire est toujours le même : on cherche un bon deal de dernière minute sur internet dans un bel hôtel avec piscine et Spa et le vendredi soir, on décolle.
    Pas d'horaires fixes ou de planification étudiée, pas de cartes ni de liste d'endroits à voir...Rien que l'envie de découvrir au gré de nos humeurs.
    Des valises bouclées en 5mn, un coffre rempli de tout et n'importe quoi, au cas où et hop, c'est parti!
    Ces excursions ont une seule règle: une fois sur la route, on s'arrête chez Mc Do et on mange dans la voiture. Je pense que c'est la partie préférée des enfants qui ont comme un double bonus: Dévorer un "Joyeux festin" avec le jouet et manger comme des cochons en regardant la route. Ils adorent. Pas besoin de GPS. Ils ont comme des antennes pour détecter les McDo et voir les pancartes des kilomètres en avance, une sorte de super pouvoir Mc Donaldien...
    Cette fois-ci, le Mc Do était à deux kilomètres de l'hôtel.Les enfants s'étant endormis avant, on a attendu le dernier moment. On a dû avoir l'air drolement bizarre, planqués dans notre voiture garée devant la terrasse du restaurant gastronomique de l'hôtel 4 étoiles, à manger nos burgers comme des sauvages...et quand l'homme a dit:
    - " Est-ce que tu peux me dire pourquoi on est en train de manger de la mauvaise bouffe, dans notre voiture alors qu'on pourrait être à l'une de ses tables?"
    Mon aîné s'est écrié avec un air outragé:
    - "Mais Papa, PARCE QUE C'EST LA TRADITION !!!!"

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  25. Maudite Française
    Je suis allée voir les baleines. Intimidée de rencontrer ses merveilleux mammifères, je rassure mon plus petit en lui disant que nous les verrons d’assez loin, qu’elles seront probablement effrayées par le bruit du bateau et ne s’approcheront pas.
    Je suis bien loin de la réalité.
    Après une heure de navigation, les moteurs s'arrêtent. Nous sommes une centaine sur le bateau, le brouhaha cesse peu après le ronronnement mécanique. Tout est calme. Nous scrutons la surface de l’eau, à l’affût du moindre mouvement. Une longue masse noire surgit, arrondit son dos et plonge dans un mouvement d’une fluidité incroyable, lent et décomposé.

    Ce plongeon est suivi de 100 HOOOOOOOOO émerveillés et parfaitement synchronisés.
    A peine remis de cette apparition, un véritable ballet commence sous nos yeux . Au silence recueilli des premières minutes succédent des encouragements enthousiastes. 5 baleines jouent, sortent leurs têtes, se tournent sur le dos puis plongent à moins de 10m du bateau. D'autres nagent en surface, nous sommes encerclés. C’est magique. Le soleil se couche, la lumière est incroyable, le spectacle à couper le souffle.

    Après en avoir observé une douzaine, le capitaine annonce qu’il faut prendre le chemin du retour. Le moteur repart. Nous nous éloignons. Tout le monde reste sur le pont, la tête tournée vers les baleines jusqu’à ce qu'elles disparaissent. Le silence régne encore sur le bateau quelques minutes, comme si nous sortions d’un rêve et que nous avions besoin de réaliser ce à quoi nous venions d’assister.

    Puis les voix s’élevent, les enfants s’agitent, l’animation reprend.


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