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Wapman

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    Wapman got a reaction from Fabiano in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    Après 8 ans, notre expérience au Québec en matière d'intégration, de travail et de vie quotidienne est un total succès! Pourtant, nous quittons le Québec cet été et peut-être définitivement! Le but de ce "post" n'est pas de vous parler de mon projet, des mes anecdotes quotidiennes, ni de comparer la vie avant ou après. Il s'agit surtout de vous parler de certains enseignements que notre expatriation au Québec nous a apporté.
     
    N'ignorez surtout pas les différences culturelles individuelles
    Trop de gens lisent la société au travers de stéréotypes lus sur des guides, forums ou témoignages. C'est assez rassurant au début de se dire que tous les Québécois ou Canadiens agissent de la même manière ou de chercher des généralités pour trouver ses repères. Mais à la longue c'est une erreur majeure. J'ai connu des Québécois très ouverts au monde, comme très fermés, très râleurs ou très enthousiastes. En fait, il ne faut surtout pas croire que la culture d'un pays, d'une province ou d'une nation écrase toutes les différences individuelles. Bien au contraire! En fonction de qui vous allez rencontrer ici, vous aurez une expérience tout à fait différente. Souvent, on a tendance à généraliser à toute la société les comportements des premières personnes rencontrées. Si quelqu'un vous fait de grands sourires et vous accueille de façon très enthousiaste et ne vous parle plus jamais par la suite, vous tomberez dans le classique de "l'hypocrisie nord-américaine". Et bien c'est faux, car vous trouverez toute une variété de personnalités ici, si vous êtes capables de passer au-dessus des clichés. Si en tant qu'expatrié vous avez une ouverture d'esprit et au monde importante, entourez vous de gens (natifs ou immigrés) qui sont comme vous et évitez de généraliser le comportement des autres. Le pire pour un immigrant est de tomber dans sa première semaine sur des personnes peu tolérantes ou carrément racistes : il va avoir tendance à se méfier par la suite et déverser sa haine du Québec sur un forum, alors qu'il s'agit bien souvent d'une rencontre, d'une personne et non de la société dans son ensemble. Alors, s'il vous plait, sortez rapidement de vos pensées préconçues et entourez vous rapidement des bonnes personnes et écartez poliment les autres.
     
    Travaillez sur vous-mêmes en premier
    Avant d'essayer de changer ce qui ne vous conviens pas ici au Canada, changez d'abord ce qui ne va pas chez vous. Trop de français émigrent pour des motifs ou avec des attitudes de dégoût, divorce, négativisme ou problèmes personnels avec la France, leur conjoint, leur travail ou famille. Le décor, le climat ou l'ambiance vont brusquement et grandement changer en venant ici, mais certainement pas vous. En s'expatriant on fait le choix de se mettre au défi de la façon la plus extrême possible dans une vie car vous allez tester vos limites en matière d'adaptation au changement, stabilité de votre couple, éloignement familial, capacité à se trouver du travail.... et tout en même temps de surcroît! Avant de porter le moindre jugement sur les gens ou l'organisation ici, remettez vous d'abord en question. Vous n'êtes au final qu'une poussière d'étoile dans l'histoire de l'immigration en Amérique du Nord et ce qui est important c'est surtout votre attitude, vos aptitudes et capacités (et certainement pas l'expérience anecdotique des uns et des autres et les chemins de vie des autres). Alors, intéressez-vous aux autres, mais encore plus à vous-même! Honnêtement, si vous ne travaillez pas un projet de développement personnel en parallèle de votre immigration ici, vous risquez de frapper des impasses majeures après 3 ou 7 ans. D'ailleurs après 3 ou 7 ans la majorité des européens rentrent dans leur pays avec des sentiments plus ou moins mitigés d'échec ou de réussite... et le retour et ensuite très difficile car en fait il n'y pas de retour vraiment possible dans "sa vie d'avant" (voir le point suivant).
     
    Ne négligez pas l'impact énorme de l'expatriation ou de l'émigration
    Il y aura un avant et un après, c'est évident. En s'installant au Canada, donc bien au-delà des sentiers balisés touristiques qui s'effacent après quelques semaines au pays, des changements psychologiques profonds vont s'opérer. Souvent cet aspect est négligé, mais la confrontation à soi-même dans un nouveau pays est très impactante. Soyez alors conscient, qu'un immigrant traverse des phases de découverte, d'euphorie et de dépression intenses, au grès des expériences, des saisons, etc.  Dans une vie normale, les occidentaux traversent 3 à 5 épisodes dépressifs. En faisant le choix d'immigrer ici, les étapes naturelles (et tout à fait normales) de désillusion et de déception, planifient et forcent en quelque sorte ces épisodes dépressifs. Alors, si au détour d'un de ces moments plus sombre vous n'utilisez pas vos échecs pour vous améliorer, vous aurez probablement cette attitude obsessionnelle de vouloir revenir dans "votre vie d'avant". En réalité, votre vie d'avant est très idéalisée, et le retour direct "comme avant" et un autre défi en soi et souvent impossible tel quel. Alors, avant de comparer le prix du fromage, les salaires, la surface des logements et les mentalités, posez vous bien la question de savoir si franchir le pas d'un projet aussi majeur est quelque qui est fait pour vous et à ce moment de votre vie.
     
    Prenez soin de vous
    Trop d'immigrants français s'enlisent dans le système de santé ici. Je ne vous parlerai pas du système ici, mais je vous dirais qu'il est primordial de prendre grand soin de vous. Beaucoup de problèmes médicaux peuvent être prévenus par une bonne hygiène de vie. Il est très facile de trop manger en raison du stress, de consommer trop de sucre (on divise par deux la quantité de sucre des recettes ici) ou trop gras avec ce que l'on appelle la nourriture réconfortante (comfort food), très appréciée ici (hot-dog, poutine, pizza, trucs remplis de fromage fondu, etc.). On trouve d'excellent produits, alors faites attention à ce que vous mangez et surtout cuisinez le plus possible et ne consommez pas de produits transformés qui sont terribles pour la santé ici (plus qu'en France). Ensuite, le froid et l'hiver sont très demandants : ne négligez pas de bien vous protéger et vous soigner ici. Faites du sport, lavez vous les mains souvent (surtout avec des jeunes enfants), car les rhumes et sinusites peuvent rapidement devenir chroniques avec les conditions de climat locales. Épargnez votre dos en prenant un contrat de déneigement et faites un sport intérieur et extérieur dès que les conditions sont favorables. Même avec du vent, du froid ou de la neige, pas d'excuse pour ne pas sortir des vêtements chauds et des raquettes! Si vous ignorez de prendre soin de vous et plus que dans votre pays d'origine, vous constaterez après le 3 ou 4ème hiver vos kilos en trop et une santé générale qui va rapidement se dégrader. Ne laissez trainer aucun bobos, demandez conseil, documentez-vous. Le système ne vous prendra jamais par la main ici, et les délais d'attente sont longs.
     
    Le Québec n'est pas une finalité
    Enfin, je vous dirais que si vous immigrez assez jeune quelque part pour finir votre vie, c'est un non sens qui peut s'avérer parfois évident après 7 ou 10 ans. L'expatriation est une expérience tellement transformatrice, qui est faite de doutes et de remises en question, que votre vie ne sera plus vraiment la même après. Ainsi, cette finalité, ce projet qu'était le Québec ou le Canada peut se transformer en mur au fond d'une impasse. De toute façon, après 3, 7 ou 10 ans vous devrez procéder à des ajustements ou changements de vie, avec la même dynamique qui vous a poussé à venir ici. Alors, pour certains, ce sera un nouveau départ ailleurs au Québec, au Canada ou dans le monde! Ce n'est aucunement un échec de partir, c'est tout simplement le début d'une autre étape de votre vie!
     

  2. Thanks
    Wapman got a reaction from Fabiano in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    En fait le mot impasse est assez négatif. Plus simplement, nous avons envi de revivre une expérience d'expatriation dans un autre pays! La vie est courte, et philosophiquement parlant, nous nous considérons comme des citoyens du monde. Nous pourrions prendre plusieurs semaines de vacances (ou même 1 mois) et faire du tourisme dans d'autres pays. Mais les vacances marathon ou nous avons 15 jours pour visiter un pays ou un région, cela ne nous attire plus. Nous souhaitons simplement revivre les sensations de liberté, de découverte et de remise en question que nous avons vécu il y a 8 ans en arrivant au Canada, mais avec notre précieuse expérience acquise ici. Nous sommes arrivés comme français et nous partons ailleurs comme canadiens... juste ça c'est grisant! Plus précisément, on aime briser la routine, et après 8 ans dans le confort du Québec, nous nous retrouvons justement dans cette routine et l'envie, encore une fois, d'en sortir. La vie est courte et si on le ne fait pas maintenant en bonne santé on ne le fera jamais, comme il y a 8 ans! Certains amis québécois, pensent qu'en partant voyager maintenant, on prend de l'avance sur notre retraite (de leur point de vue on n'attend pas la retraite pour aller s'installer ailleurs et voyager, comme ils le font eux-même). On répond alors qu'on préfère vivre une année de moins à la fin de notre vie et prendre cette année tout de suite!
  3. Like
    Wapman got a reaction from Marie68140 in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    Après 8 ans, notre expérience au Québec en matière d'intégration, de travail et de vie quotidienne est un total succès! Pourtant, nous quittons le Québec cet été et peut-être définitivement! Le but de ce "post" n'est pas de vous parler de mon projet, des mes anecdotes quotidiennes, ni de comparer la vie avant ou après. Il s'agit surtout de vous parler de certains enseignements que notre expatriation au Québec nous a apporté.
     
    N'ignorez surtout pas les différences culturelles individuelles
    Trop de gens lisent la société au travers de stéréotypes lus sur des guides, forums ou témoignages. C'est assez rassurant au début de se dire que tous les Québécois ou Canadiens agissent de la même manière ou de chercher des généralités pour trouver ses repères. Mais à la longue c'est une erreur majeure. J'ai connu des Québécois très ouverts au monde, comme très fermés, très râleurs ou très enthousiastes. En fait, il ne faut surtout pas croire que la culture d'un pays, d'une province ou d'une nation écrase toutes les différences individuelles. Bien au contraire! En fonction de qui vous allez rencontrer ici, vous aurez une expérience tout à fait différente. Souvent, on a tendance à généraliser à toute la société les comportements des premières personnes rencontrées. Si quelqu'un vous fait de grands sourires et vous accueille de façon très enthousiaste et ne vous parle plus jamais par la suite, vous tomberez dans le classique de "l'hypocrisie nord-américaine". Et bien c'est faux, car vous trouverez toute une variété de personnalités ici, si vous êtes capables de passer au-dessus des clichés. Si en tant qu'expatrié vous avez une ouverture d'esprit et au monde importante, entourez vous de gens (natifs ou immigrés) qui sont comme vous et évitez de généraliser le comportement des autres. Le pire pour un immigrant est de tomber dans sa première semaine sur des personnes peu tolérantes ou carrément racistes : il va avoir tendance à se méfier par la suite et déverser sa haine du Québec sur un forum, alors qu'il s'agit bien souvent d'une rencontre, d'une personne et non de la société dans son ensemble. Alors, s'il vous plait, sortez rapidement de vos pensées préconçues et entourez vous rapidement des bonnes personnes et écartez poliment les autres.
     
    Travaillez sur vous-mêmes en premier
    Avant d'essayer de changer ce qui ne vous conviens pas ici au Canada, changez d'abord ce qui ne va pas chez vous. Trop de français émigrent pour des motifs ou avec des attitudes de dégoût, divorce, négativisme ou problèmes personnels avec la France, leur conjoint, leur travail ou famille. Le décor, le climat ou l'ambiance vont brusquement et grandement changer en venant ici, mais certainement pas vous. En s'expatriant on fait le choix de se mettre au défi de la façon la plus extrême possible dans une vie car vous allez tester vos limites en matière d'adaptation au changement, stabilité de votre couple, éloignement familial, capacité à se trouver du travail.... et tout en même temps de surcroît! Avant de porter le moindre jugement sur les gens ou l'organisation ici, remettez vous d'abord en question. Vous n'êtes au final qu'une poussière d'étoile dans l'histoire de l'immigration en Amérique du Nord et ce qui est important c'est surtout votre attitude, vos aptitudes et capacités (et certainement pas l'expérience anecdotique des uns et des autres et les chemins de vie des autres). Alors, intéressez-vous aux autres, mais encore plus à vous-même! Honnêtement, si vous ne travaillez pas un projet de développement personnel en parallèle de votre immigration ici, vous risquez de frapper des impasses majeures après 3 ou 7 ans. D'ailleurs après 3 ou 7 ans la majorité des européens rentrent dans leur pays avec des sentiments plus ou moins mitigés d'échec ou de réussite... et le retour et ensuite très difficile car en fait il n'y pas de retour vraiment possible dans "sa vie d'avant" (voir le point suivant).
     
    Ne négligez pas l'impact énorme de l'expatriation ou de l'émigration
    Il y aura un avant et un après, c'est évident. En s'installant au Canada, donc bien au-delà des sentiers balisés touristiques qui s'effacent après quelques semaines au pays, des changements psychologiques profonds vont s'opérer. Souvent cet aspect est négligé, mais la confrontation à soi-même dans un nouveau pays est très impactante. Soyez alors conscient, qu'un immigrant traverse des phases de découverte, d'euphorie et de dépression intenses, au grès des expériences, des saisons, etc.  Dans une vie normale, les occidentaux traversent 3 à 5 épisodes dépressifs. En faisant le choix d'immigrer ici, les étapes naturelles (et tout à fait normales) de désillusion et de déception, planifient et forcent en quelque sorte ces épisodes dépressifs. Alors, si au détour d'un de ces moments plus sombre vous n'utilisez pas vos échecs pour vous améliorer, vous aurez probablement cette attitude obsessionnelle de vouloir revenir dans "votre vie d'avant". En réalité, votre vie d'avant est très idéalisée, et le retour direct "comme avant" et un autre défi en soi et souvent impossible tel quel. Alors, avant de comparer le prix du fromage, les salaires, la surface des logements et les mentalités, posez vous bien la question de savoir si franchir le pas d'un projet aussi majeur est quelque qui est fait pour vous et à ce moment de votre vie.
     
    Prenez soin de vous
    Trop d'immigrants français s'enlisent dans le système de santé ici. Je ne vous parlerai pas du système ici, mais je vous dirais qu'il est primordial de prendre grand soin de vous. Beaucoup de problèmes médicaux peuvent être prévenus par une bonne hygiène de vie. Il est très facile de trop manger en raison du stress, de consommer trop de sucre (on divise par deux la quantité de sucre des recettes ici) ou trop gras avec ce que l'on appelle la nourriture réconfortante (comfort food), très appréciée ici (hot-dog, poutine, pizza, trucs remplis de fromage fondu, etc.). On trouve d'excellent produits, alors faites attention à ce que vous mangez et surtout cuisinez le plus possible et ne consommez pas de produits transformés qui sont terribles pour la santé ici (plus qu'en France). Ensuite, le froid et l'hiver sont très demandants : ne négligez pas de bien vous protéger et vous soigner ici. Faites du sport, lavez vous les mains souvent (surtout avec des jeunes enfants), car les rhumes et sinusites peuvent rapidement devenir chroniques avec les conditions de climat locales. Épargnez votre dos en prenant un contrat de déneigement et faites un sport intérieur et extérieur dès que les conditions sont favorables. Même avec du vent, du froid ou de la neige, pas d'excuse pour ne pas sortir des vêtements chauds et des raquettes! Si vous ignorez de prendre soin de vous et plus que dans votre pays d'origine, vous constaterez après le 3 ou 4ème hiver vos kilos en trop et une santé générale qui va rapidement se dégrader. Ne laissez trainer aucun bobos, demandez conseil, documentez-vous. Le système ne vous prendra jamais par la main ici, et les délais d'attente sont longs.
     
    Le Québec n'est pas une finalité
    Enfin, je vous dirais que si vous immigrez assez jeune quelque part pour finir votre vie, c'est un non sens qui peut s'avérer parfois évident après 7 ou 10 ans. L'expatriation est une expérience tellement transformatrice, qui est faite de doutes et de remises en question, que votre vie ne sera plus vraiment la même après. Ainsi, cette finalité, ce projet qu'était le Québec ou le Canada peut se transformer en mur au fond d'une impasse. De toute façon, après 3, 7 ou 10 ans vous devrez procéder à des ajustements ou changements de vie, avec la même dynamique qui vous a poussé à venir ici. Alors, pour certains, ce sera un nouveau départ ailleurs au Québec, au Canada ou dans le monde! Ce n'est aucunement un échec de partir, c'est tout simplement le début d'une autre étape de votre vie!
     

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    Wapman got a reaction from Davus in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    Après 8 ans, notre expérience au Québec en matière d'intégration, de travail et de vie quotidienne est un total succès! Pourtant, nous quittons le Québec cet été et peut-être définitivement! Le but de ce "post" n'est pas de vous parler de mon projet, des mes anecdotes quotidiennes, ni de comparer la vie avant ou après. Il s'agit surtout de vous parler de certains enseignements que notre expatriation au Québec nous a apporté.
     
    N'ignorez surtout pas les différences culturelles individuelles
    Trop de gens lisent la société au travers de stéréotypes lus sur des guides, forums ou témoignages. C'est assez rassurant au début de se dire que tous les Québécois ou Canadiens agissent de la même manière ou de chercher des généralités pour trouver ses repères. Mais à la longue c'est une erreur majeure. J'ai connu des Québécois très ouverts au monde, comme très fermés, très râleurs ou très enthousiastes. En fait, il ne faut surtout pas croire que la culture d'un pays, d'une province ou d'une nation écrase toutes les différences individuelles. Bien au contraire! En fonction de qui vous allez rencontrer ici, vous aurez une expérience tout à fait différente. Souvent, on a tendance à généraliser à toute la société les comportements des premières personnes rencontrées. Si quelqu'un vous fait de grands sourires et vous accueille de façon très enthousiaste et ne vous parle plus jamais par la suite, vous tomberez dans le classique de "l'hypocrisie nord-américaine". Et bien c'est faux, car vous trouverez toute une variété de personnalités ici, si vous êtes capables de passer au-dessus des clichés. Si en tant qu'expatrié vous avez une ouverture d'esprit et au monde importante, entourez vous de gens (natifs ou immigrés) qui sont comme vous et évitez de généraliser le comportement des autres. Le pire pour un immigrant est de tomber dans sa première semaine sur des personnes peu tolérantes ou carrément racistes : il va avoir tendance à se méfier par la suite et déverser sa haine du Québec sur un forum, alors qu'il s'agit bien souvent d'une rencontre, d'une personne et non de la société dans son ensemble. Alors, s'il vous plait, sortez rapidement de vos pensées préconçues et entourez vous rapidement des bonnes personnes et écartez poliment les autres.
     
    Travaillez sur vous-mêmes en premier
    Avant d'essayer de changer ce qui ne vous conviens pas ici au Canada, changez d'abord ce qui ne va pas chez vous. Trop de français émigrent pour des motifs ou avec des attitudes de dégoût, divorce, négativisme ou problèmes personnels avec la France, leur conjoint, leur travail ou famille. Le décor, le climat ou l'ambiance vont brusquement et grandement changer en venant ici, mais certainement pas vous. En s'expatriant on fait le choix de se mettre au défi de la façon la plus extrême possible dans une vie car vous allez tester vos limites en matière d'adaptation au changement, stabilité de votre couple, éloignement familial, capacité à se trouver du travail.... et tout en même temps de surcroît! Avant de porter le moindre jugement sur les gens ou l'organisation ici, remettez vous d'abord en question. Vous n'êtes au final qu'une poussière d'étoile dans l'histoire de l'immigration en Amérique du Nord et ce qui est important c'est surtout votre attitude, vos aptitudes et capacités (et certainement pas l'expérience anecdotique des uns et des autres et les chemins de vie des autres). Alors, intéressez-vous aux autres, mais encore plus à vous-même! Honnêtement, si vous ne travaillez pas un projet de développement personnel en parallèle de votre immigration ici, vous risquez de frapper des impasses majeures après 3 ou 7 ans. D'ailleurs après 3 ou 7 ans la majorité des européens rentrent dans leur pays avec des sentiments plus ou moins mitigés d'échec ou de réussite... et le retour et ensuite très difficile car en fait il n'y pas de retour vraiment possible dans "sa vie d'avant" (voir le point suivant).
     
    Ne négligez pas l'impact énorme de l'expatriation ou de l'émigration
    Il y aura un avant et un après, c'est évident. En s'installant au Canada, donc bien au-delà des sentiers balisés touristiques qui s'effacent après quelques semaines au pays, des changements psychologiques profonds vont s'opérer. Souvent cet aspect est négligé, mais la confrontation à soi-même dans un nouveau pays est très impactante. Soyez alors conscient, qu'un immigrant traverse des phases de découverte, d'euphorie et de dépression intenses, au grès des expériences, des saisons, etc.  Dans une vie normale, les occidentaux traversent 3 à 5 épisodes dépressifs. En faisant le choix d'immigrer ici, les étapes naturelles (et tout à fait normales) de désillusion et de déception, planifient et forcent en quelque sorte ces épisodes dépressifs. Alors, si au détour d'un de ces moments plus sombre vous n'utilisez pas vos échecs pour vous améliorer, vous aurez probablement cette attitude obsessionnelle de vouloir revenir dans "votre vie d'avant". En réalité, votre vie d'avant est très idéalisée, et le retour direct "comme avant" et un autre défi en soi et souvent impossible tel quel. Alors, avant de comparer le prix du fromage, les salaires, la surface des logements et les mentalités, posez vous bien la question de savoir si franchir le pas d'un projet aussi majeur est quelque qui est fait pour vous et à ce moment de votre vie.
     
    Prenez soin de vous
    Trop d'immigrants français s'enlisent dans le système de santé ici. Je ne vous parlerai pas du système ici, mais je vous dirais qu'il est primordial de prendre grand soin de vous. Beaucoup de problèmes médicaux peuvent être prévenus par une bonne hygiène de vie. Il est très facile de trop manger en raison du stress, de consommer trop de sucre (on divise par deux la quantité de sucre des recettes ici) ou trop gras avec ce que l'on appelle la nourriture réconfortante (comfort food), très appréciée ici (hot-dog, poutine, pizza, trucs remplis de fromage fondu, etc.). On trouve d'excellent produits, alors faites attention à ce que vous mangez et surtout cuisinez le plus possible et ne consommez pas de produits transformés qui sont terribles pour la santé ici (plus qu'en France). Ensuite, le froid et l'hiver sont très demandants : ne négligez pas de bien vous protéger et vous soigner ici. Faites du sport, lavez vous les mains souvent (surtout avec des jeunes enfants), car les rhumes et sinusites peuvent rapidement devenir chroniques avec les conditions de climat locales. Épargnez votre dos en prenant un contrat de déneigement et faites un sport intérieur et extérieur dès que les conditions sont favorables. Même avec du vent, du froid ou de la neige, pas d'excuse pour ne pas sortir des vêtements chauds et des raquettes! Si vous ignorez de prendre soin de vous et plus que dans votre pays d'origine, vous constaterez après le 3 ou 4ème hiver vos kilos en trop et une santé générale qui va rapidement se dégrader. Ne laissez trainer aucun bobos, demandez conseil, documentez-vous. Le système ne vous prendra jamais par la main ici, et les délais d'attente sont longs.
     
    Le Québec n'est pas une finalité
    Enfin, je vous dirais que si vous immigrez assez jeune quelque part pour finir votre vie, c'est un non sens qui peut s'avérer parfois évident après 7 ou 10 ans. L'expatriation est une expérience tellement transformatrice, qui est faite de doutes et de remises en question, que votre vie ne sera plus vraiment la même après. Ainsi, cette finalité, ce projet qu'était le Québec ou le Canada peut se transformer en mur au fond d'une impasse. De toute façon, après 3, 7 ou 10 ans vous devrez procéder à des ajustements ou changements de vie, avec la même dynamique qui vous a poussé à venir ici. Alors, pour certains, ce sera un nouveau départ ailleurs au Québec, au Canada ou dans le monde! Ce n'est aucunement un échec de partir, c'est tout simplement le début d'une autre étape de votre vie!
     

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    Wapman got a reaction from Nienna91 in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    En fait le mot impasse est assez négatif. Plus simplement, nous avons envi de revivre une expérience d'expatriation dans un autre pays! La vie est courte, et philosophiquement parlant, nous nous considérons comme des citoyens du monde. Nous pourrions prendre plusieurs semaines de vacances (ou même 1 mois) et faire du tourisme dans d'autres pays. Mais les vacances marathon ou nous avons 15 jours pour visiter un pays ou un région, cela ne nous attire plus. Nous souhaitons simplement revivre les sensations de liberté, de découverte et de remise en question que nous avons vécu il y a 8 ans en arrivant au Canada, mais avec notre précieuse expérience acquise ici. Nous sommes arrivés comme français et nous partons ailleurs comme canadiens... juste ça c'est grisant! Plus précisément, on aime briser la routine, et après 8 ans dans le confort du Québec, nous nous retrouvons justement dans cette routine et l'envie, encore une fois, d'en sortir. La vie est courte et si on le ne fait pas maintenant en bonne santé on ne le fera jamais, comme il y a 8 ans! Certains amis québécois, pensent qu'en partant voyager maintenant, on prend de l'avance sur notre retraite (de leur point de vue on n'attend pas la retraite pour aller s'installer ailleurs et voyager, comme ils le font eux-même). On répond alors qu'on préfère vivre une année de moins à la fin de notre vie et prendre cette année tout de suite!
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    Wapman got a reaction from PACAtoQC in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    En fait le mot impasse est assez négatif. Plus simplement, nous avons envi de revivre une expérience d'expatriation dans un autre pays! La vie est courte, et philosophiquement parlant, nous nous considérons comme des citoyens du monde. Nous pourrions prendre plusieurs semaines de vacances (ou même 1 mois) et faire du tourisme dans d'autres pays. Mais les vacances marathon ou nous avons 15 jours pour visiter un pays ou un région, cela ne nous attire plus. Nous souhaitons simplement revivre les sensations de liberté, de découverte et de remise en question que nous avons vécu il y a 8 ans en arrivant au Canada, mais avec notre précieuse expérience acquise ici. Nous sommes arrivés comme français et nous partons ailleurs comme canadiens... juste ça c'est grisant! Plus précisément, on aime briser la routine, et après 8 ans dans le confort du Québec, nous nous retrouvons justement dans cette routine et l'envie, encore une fois, d'en sortir. La vie est courte et si on le ne fait pas maintenant en bonne santé on ne le fera jamais, comme il y a 8 ans! Certains amis québécois, pensent qu'en partant voyager maintenant, on prend de l'avance sur notre retraite (de leur point de vue on n'attend pas la retraite pour aller s'installer ailleurs et voyager, comme ils le font eux-même). On répond alors qu'on préfère vivre une année de moins à la fin de notre vie et prendre cette année tout de suite!
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    Wapman reacted to crazy_marty in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    Tres bon texte, très vrai aussi. 
     
    Surtout la remise en question de sa propre personne. C'est de loin le plus important. Si on veut une nouvelle vie ailleurs en restant exactement la même personne qu'on était dans sa vie d'avant, on s'oriente vers une expérience pleine de déception. Il faut être capable de travailler sur soi même en permanence et se créer une nouvelle personnalité en quelque sorte qui sera adaptée à sa nouvelle vie. 
     
    La facilité humaine malheureusement est de toujours pointer le regard et le doigt sur les autres, mais prendre du recul, réfléchir sur soi même et sa propre attitude envers les autres, aide souvent à davantage/mieux comprendre pourquoi telle ou telle situation se produit. 
     
    Immigrer est un long parcours, plein d'embûches, une belle découverte, mais c'est aussi extrêmement gratifiant pour soi même si on est capable de s'y projeter à fond sans regarder derrière, sans garder un pied de l'autre côté de la mare, ou son esprit ancré dans sa vie d'avant. Il faut immigrer corps et esprit, pas juste le corps.
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    Wapman got a reaction from isatis in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    Après 8 ans, notre expérience au Québec en matière d'intégration, de travail et de vie quotidienne est un total succès! Pourtant, nous quittons le Québec cet été et peut-être définitivement! Le but de ce "post" n'est pas de vous parler de mon projet, des mes anecdotes quotidiennes, ni de comparer la vie avant ou après. Il s'agit surtout de vous parler de certains enseignements que notre expatriation au Québec nous a apporté.
     
    N'ignorez surtout pas les différences culturelles individuelles
    Trop de gens lisent la société au travers de stéréotypes lus sur des guides, forums ou témoignages. C'est assez rassurant au début de se dire que tous les Québécois ou Canadiens agissent de la même manière ou de chercher des généralités pour trouver ses repères. Mais à la longue c'est une erreur majeure. J'ai connu des Québécois très ouverts au monde, comme très fermés, très râleurs ou très enthousiastes. En fait, il ne faut surtout pas croire que la culture d'un pays, d'une province ou d'une nation écrase toutes les différences individuelles. Bien au contraire! En fonction de qui vous allez rencontrer ici, vous aurez une expérience tout à fait différente. Souvent, on a tendance à généraliser à toute la société les comportements des premières personnes rencontrées. Si quelqu'un vous fait de grands sourires et vous accueille de façon très enthousiaste et ne vous parle plus jamais par la suite, vous tomberez dans le classique de "l'hypocrisie nord-américaine". Et bien c'est faux, car vous trouverez toute une variété de personnalités ici, si vous êtes capables de passer au-dessus des clichés. Si en tant qu'expatrié vous avez une ouverture d'esprit et au monde importante, entourez vous de gens (natifs ou immigrés) qui sont comme vous et évitez de généraliser le comportement des autres. Le pire pour un immigrant est de tomber dans sa première semaine sur des personnes peu tolérantes ou carrément racistes : il va avoir tendance à se méfier par la suite et déverser sa haine du Québec sur un forum, alors qu'il s'agit bien souvent d'une rencontre, d'une personne et non de la société dans son ensemble. Alors, s'il vous plait, sortez rapidement de vos pensées préconçues et entourez vous rapidement des bonnes personnes et écartez poliment les autres.
     
    Travaillez sur vous-mêmes en premier
    Avant d'essayer de changer ce qui ne vous conviens pas ici au Canada, changez d'abord ce qui ne va pas chez vous. Trop de français émigrent pour des motifs ou avec des attitudes de dégoût, divorce, négativisme ou problèmes personnels avec la France, leur conjoint, leur travail ou famille. Le décor, le climat ou l'ambiance vont brusquement et grandement changer en venant ici, mais certainement pas vous. En s'expatriant on fait le choix de se mettre au défi de la façon la plus extrême possible dans une vie car vous allez tester vos limites en matière d'adaptation au changement, stabilité de votre couple, éloignement familial, capacité à se trouver du travail.... et tout en même temps de surcroît! Avant de porter le moindre jugement sur les gens ou l'organisation ici, remettez vous d'abord en question. Vous n'êtes au final qu'une poussière d'étoile dans l'histoire de l'immigration en Amérique du Nord et ce qui est important c'est surtout votre attitude, vos aptitudes et capacités (et certainement pas l'expérience anecdotique des uns et des autres et les chemins de vie des autres). Alors, intéressez-vous aux autres, mais encore plus à vous-même! Honnêtement, si vous ne travaillez pas un projet de développement personnel en parallèle de votre immigration ici, vous risquez de frapper des impasses majeures après 3 ou 7 ans. D'ailleurs après 3 ou 7 ans la majorité des européens rentrent dans leur pays avec des sentiments plus ou moins mitigés d'échec ou de réussite... et le retour et ensuite très difficile car en fait il n'y pas de retour vraiment possible dans "sa vie d'avant" (voir le point suivant).
     
    Ne négligez pas l'impact énorme de l'expatriation ou de l'émigration
    Il y aura un avant et un après, c'est évident. En s'installant au Canada, donc bien au-delà des sentiers balisés touristiques qui s'effacent après quelques semaines au pays, des changements psychologiques profonds vont s'opérer. Souvent cet aspect est négligé, mais la confrontation à soi-même dans un nouveau pays est très impactante. Soyez alors conscient, qu'un immigrant traverse des phases de découverte, d'euphorie et de dépression intenses, au grès des expériences, des saisons, etc.  Dans une vie normale, les occidentaux traversent 3 à 5 épisodes dépressifs. En faisant le choix d'immigrer ici, les étapes naturelles (et tout à fait normales) de désillusion et de déception, planifient et forcent en quelque sorte ces épisodes dépressifs. Alors, si au détour d'un de ces moments plus sombre vous n'utilisez pas vos échecs pour vous améliorer, vous aurez probablement cette attitude obsessionnelle de vouloir revenir dans "votre vie d'avant". En réalité, votre vie d'avant est très idéalisée, et le retour direct "comme avant" et un autre défi en soi et souvent impossible tel quel. Alors, avant de comparer le prix du fromage, les salaires, la surface des logements et les mentalités, posez vous bien la question de savoir si franchir le pas d'un projet aussi majeur est quelque qui est fait pour vous et à ce moment de votre vie.
     
    Prenez soin de vous
    Trop d'immigrants français s'enlisent dans le système de santé ici. Je ne vous parlerai pas du système ici, mais je vous dirais qu'il est primordial de prendre grand soin de vous. Beaucoup de problèmes médicaux peuvent être prévenus par une bonne hygiène de vie. Il est très facile de trop manger en raison du stress, de consommer trop de sucre (on divise par deux la quantité de sucre des recettes ici) ou trop gras avec ce que l'on appelle la nourriture réconfortante (comfort food), très appréciée ici (hot-dog, poutine, pizza, trucs remplis de fromage fondu, etc.). On trouve d'excellent produits, alors faites attention à ce que vous mangez et surtout cuisinez le plus possible et ne consommez pas de produits transformés qui sont terribles pour la santé ici (plus qu'en France). Ensuite, le froid et l'hiver sont très demandants : ne négligez pas de bien vous protéger et vous soigner ici. Faites du sport, lavez vous les mains souvent (surtout avec des jeunes enfants), car les rhumes et sinusites peuvent rapidement devenir chroniques avec les conditions de climat locales. Épargnez votre dos en prenant un contrat de déneigement et faites un sport intérieur et extérieur dès que les conditions sont favorables. Même avec du vent, du froid ou de la neige, pas d'excuse pour ne pas sortir des vêtements chauds et des raquettes! Si vous ignorez de prendre soin de vous et plus que dans votre pays d'origine, vous constaterez après le 3 ou 4ème hiver vos kilos en trop et une santé générale qui va rapidement se dégrader. Ne laissez trainer aucun bobos, demandez conseil, documentez-vous. Le système ne vous prendra jamais par la main ici, et les délais d'attente sont longs.
     
    Le Québec n'est pas une finalité
    Enfin, je vous dirais que si vous immigrez assez jeune quelque part pour finir votre vie, c'est un non sens qui peut s'avérer parfois évident après 7 ou 10 ans. L'expatriation est une expérience tellement transformatrice, qui est faite de doutes et de remises en question, que votre vie ne sera plus vraiment la même après. Ainsi, cette finalité, ce projet qu'était le Québec ou le Canada peut se transformer en mur au fond d'une impasse. De toute façon, après 3, 7 ou 10 ans vous devrez procéder à des ajustements ou changements de vie, avec la même dynamique qui vous a poussé à venir ici. Alors, pour certains, ce sera un nouveau départ ailleurs au Québec, au Canada ou dans le monde! Ce n'est aucunement un échec de partir, c'est tout simplement le début d'une autre étape de votre vie!
     

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    Wapman got a reaction from Dauphina in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    Après 8 ans, notre expérience au Québec en matière d'intégration, de travail et de vie quotidienne est un total succès! Pourtant, nous quittons le Québec cet été et peut-être définitivement! Le but de ce "post" n'est pas de vous parler de mon projet, des mes anecdotes quotidiennes, ni de comparer la vie avant ou après. Il s'agit surtout de vous parler de certains enseignements que notre expatriation au Québec nous a apporté.
     
    N'ignorez surtout pas les différences culturelles individuelles
    Trop de gens lisent la société au travers de stéréotypes lus sur des guides, forums ou témoignages. C'est assez rassurant au début de se dire que tous les Québécois ou Canadiens agissent de la même manière ou de chercher des généralités pour trouver ses repères. Mais à la longue c'est une erreur majeure. J'ai connu des Québécois très ouverts au monde, comme très fermés, très râleurs ou très enthousiastes. En fait, il ne faut surtout pas croire que la culture d'un pays, d'une province ou d'une nation écrase toutes les différences individuelles. Bien au contraire! En fonction de qui vous allez rencontrer ici, vous aurez une expérience tout à fait différente. Souvent, on a tendance à généraliser à toute la société les comportements des premières personnes rencontrées. Si quelqu'un vous fait de grands sourires et vous accueille de façon très enthousiaste et ne vous parle plus jamais par la suite, vous tomberez dans le classique de "l'hypocrisie nord-américaine". Et bien c'est faux, car vous trouverez toute une variété de personnalités ici, si vous êtes capables de passer au-dessus des clichés. Si en tant qu'expatrié vous avez une ouverture d'esprit et au monde importante, entourez vous de gens (natifs ou immigrés) qui sont comme vous et évitez de généraliser le comportement des autres. Le pire pour un immigrant est de tomber dans sa première semaine sur des personnes peu tolérantes ou carrément racistes : il va avoir tendance à se méfier par la suite et déverser sa haine du Québec sur un forum, alors qu'il s'agit bien souvent d'une rencontre, d'une personne et non de la société dans son ensemble. Alors, s'il vous plait, sortez rapidement de vos pensées préconçues et entourez vous rapidement des bonnes personnes et écartez poliment les autres.
     
    Travaillez sur vous-mêmes en premier
    Avant d'essayer de changer ce qui ne vous conviens pas ici au Canada, changez d'abord ce qui ne va pas chez vous. Trop de français émigrent pour des motifs ou avec des attitudes de dégoût, divorce, négativisme ou problèmes personnels avec la France, leur conjoint, leur travail ou famille. Le décor, le climat ou l'ambiance vont brusquement et grandement changer en venant ici, mais certainement pas vous. En s'expatriant on fait le choix de se mettre au défi de la façon la plus extrême possible dans une vie car vous allez tester vos limites en matière d'adaptation au changement, stabilité de votre couple, éloignement familial, capacité à se trouver du travail.... et tout en même temps de surcroît! Avant de porter le moindre jugement sur les gens ou l'organisation ici, remettez vous d'abord en question. Vous n'êtes au final qu'une poussière d'étoile dans l'histoire de l'immigration en Amérique du Nord et ce qui est important c'est surtout votre attitude, vos aptitudes et capacités (et certainement pas l'expérience anecdotique des uns et des autres et les chemins de vie des autres). Alors, intéressez-vous aux autres, mais encore plus à vous-même! Honnêtement, si vous ne travaillez pas un projet de développement personnel en parallèle de votre immigration ici, vous risquez de frapper des impasses majeures après 3 ou 7 ans. D'ailleurs après 3 ou 7 ans la majorité des européens rentrent dans leur pays avec des sentiments plus ou moins mitigés d'échec ou de réussite... et le retour et ensuite très difficile car en fait il n'y pas de retour vraiment possible dans "sa vie d'avant" (voir le point suivant).
     
    Ne négligez pas l'impact énorme de l'expatriation ou de l'émigration
    Il y aura un avant et un après, c'est évident. En s'installant au Canada, donc bien au-delà des sentiers balisés touristiques qui s'effacent après quelques semaines au pays, des changements psychologiques profonds vont s'opérer. Souvent cet aspect est négligé, mais la confrontation à soi-même dans un nouveau pays est très impactante. Soyez alors conscient, qu'un immigrant traverse des phases de découverte, d'euphorie et de dépression intenses, au grès des expériences, des saisons, etc.  Dans une vie normale, les occidentaux traversent 3 à 5 épisodes dépressifs. En faisant le choix d'immigrer ici, les étapes naturelles (et tout à fait normales) de désillusion et de déception, planifient et forcent en quelque sorte ces épisodes dépressifs. Alors, si au détour d'un de ces moments plus sombre vous n'utilisez pas vos échecs pour vous améliorer, vous aurez probablement cette attitude obsessionnelle de vouloir revenir dans "votre vie d'avant". En réalité, votre vie d'avant est très idéalisée, et le retour direct "comme avant" et un autre défi en soi et souvent impossible tel quel. Alors, avant de comparer le prix du fromage, les salaires, la surface des logements et les mentalités, posez vous bien la question de savoir si franchir le pas d'un projet aussi majeur est quelque qui est fait pour vous et à ce moment de votre vie.
     
    Prenez soin de vous
    Trop d'immigrants français s'enlisent dans le système de santé ici. Je ne vous parlerai pas du système ici, mais je vous dirais qu'il est primordial de prendre grand soin de vous. Beaucoup de problèmes médicaux peuvent être prévenus par une bonne hygiène de vie. Il est très facile de trop manger en raison du stress, de consommer trop de sucre (on divise par deux la quantité de sucre des recettes ici) ou trop gras avec ce que l'on appelle la nourriture réconfortante (comfort food), très appréciée ici (hot-dog, poutine, pizza, trucs remplis de fromage fondu, etc.). On trouve d'excellent produits, alors faites attention à ce que vous mangez et surtout cuisinez le plus possible et ne consommez pas de produits transformés qui sont terribles pour la santé ici (plus qu'en France). Ensuite, le froid et l'hiver sont très demandants : ne négligez pas de bien vous protéger et vous soigner ici. Faites du sport, lavez vous les mains souvent (surtout avec des jeunes enfants), car les rhumes et sinusites peuvent rapidement devenir chroniques avec les conditions de climat locales. Épargnez votre dos en prenant un contrat de déneigement et faites un sport intérieur et extérieur dès que les conditions sont favorables. Même avec du vent, du froid ou de la neige, pas d'excuse pour ne pas sortir des vêtements chauds et des raquettes! Si vous ignorez de prendre soin de vous et plus que dans votre pays d'origine, vous constaterez après le 3 ou 4ème hiver vos kilos en trop et une santé générale qui va rapidement se dégrader. Ne laissez trainer aucun bobos, demandez conseil, documentez-vous. Le système ne vous prendra jamais par la main ici, et les délais d'attente sont longs.
     
    Le Québec n'est pas une finalité
    Enfin, je vous dirais que si vous immigrez assez jeune quelque part pour finir votre vie, c'est un non sens qui peut s'avérer parfois évident après 7 ou 10 ans. L'expatriation est une expérience tellement transformatrice, qui est faite de doutes et de remises en question, que votre vie ne sera plus vraiment la même après. Ainsi, cette finalité, ce projet qu'était le Québec ou le Canada peut se transformer en mur au fond d'une impasse. De toute façon, après 3, 7 ou 10 ans vous devrez procéder à des ajustements ou changements de vie, avec la même dynamique qui vous a poussé à venir ici. Alors, pour certains, ce sera un nouveau départ ailleurs au Québec, au Canada ou dans le monde! Ce n'est aucunement un échec de partir, c'est tout simplement le début d'une autre étape de votre vie!
     

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    Wapman got a reaction from marckanga in Pourquoi vous devriez faire du BÉNÉVOLAT !   
    J'attends déjà les réactions du type : "Travailler gratuitement? Jamais!". Après 10 ans ici, je ressent, comme beaucoup d'immigrants, cette impression d'avoir fait le tour de ma nouvelle vie, et pour tous un tas de bonnes raisons je souhaite du changement : Rentrer en Europe? Changer de province? Changer de pays?
     
    De mon côté, je me rend compte que beaucoup d'immigrants passent à côté d'une grande partie de leur intégration sociale ici en ne s'impliquant pas comme bénévole. On ne s'en rend pas bien compte à première vue, mais la majorité des initiatives qui fonctionnent bien ici sont animées par des citoyens bénévoles. En creusant un peu, vous vous rendrez compte que l'implication citoyenne est un des piliers de la culture nord-américaine et aussi québécoise : art, culture, entraide, sports, maisons de la famille, fêtes familiales, événements, secourisme, etc... tout cela est structuré par le tissus appelé "communautaire" et les OBNL (Organisations à But Non Lucratifs). Quand on le réalise, cela saute aux yeux : à l'école, au travail, dans les villes. Les événements bénéfices, les dons d'entreprises et l'engagement citoyen sont omniprésents.
     
    En passant, c'est tout le contraire en France, où les entreprises font du "mécénat" culturel réservé à une élite, où les gens ne prennent pas 2 minutes pour donner au suivant ou aider la société, ou finalement on t'apprends à être égoïste pour "ne pas te faire avoir". En Amérique du Nord, la société est individualiste (centrée sur les besoins des individus) mais énormément généreuse (et non égoïste). En France "travailler gratuitement" c'est "se faire avoir" alors qu'ici c'est "s'engager comme citoyen". Dans plusieurs programmes de certaines écoles, le bénévolat est d'ailleurs obligatoire pour les jeunes!
     
    Alors, je vous recommande chaudement de participer à ces activités bénévoles, comme membre "utilisateur" des services dans un premier temps, et comme bénévole par la suite. SI vous pensiez avoir fait le "tour du Québec" vous découvrirez alors un des fondements de la culture et de la société, et cela est bien plus que "travailler sans être payé". Votre intégration en sera décuplée et surtout vous pourrez élargir très rapidement vos cercle social en dehors du travail et de votre vie sociale immédiate.
     
    Lorsqu'on s'implique bénévolement, le retour est immense : reconnaissance, formations, rencontres exceptionnelles, découverte des "vraies" valeurs québécoises ou canadiennes historiques, possibilités d'apprendre et à plus long terme, évolution professionnelle, nouvelles compétences, etc. La beauté du système est que si une situation ne te convient pas (ex: santé, école, nourriture, éducation, etc). et bien libre à toi de CHANGER la situation en T'IMPLIQUANT bénévolement. La société ici n'est pas cloisonnée comme en Europe et toute personne qui souhaite s'impliquer est accueillie les bras et le coeur grands ouverts, comme jamais vous ne l'auriez pensé.
     
    Alors, si vous êtes un nouvel immigrant avec des défis d'intégration ou un ancien immigrant qui a fait le tour de son projet, courrez vers l'organisme communautaire le plus proche, et ENGAGEZ-VOUS! Vous ne le regretterez pas!
     
    http://www.fcabq.org/
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    Wapman got a reaction from immigrer.com in Pourquoi vous devriez faire du BÉNÉVOLAT !   
    J'attends déjà les réactions du type : "Travailler gratuitement? Jamais!". Après 10 ans ici, je ressent, comme beaucoup d'immigrants, cette impression d'avoir fait le tour de ma nouvelle vie, et pour tous un tas de bonnes raisons je souhaite du changement : Rentrer en Europe? Changer de province? Changer de pays?
     
    De mon côté, je me rend compte que beaucoup d'immigrants passent à côté d'une grande partie de leur intégration sociale ici en ne s'impliquant pas comme bénévole. On ne s'en rend pas bien compte à première vue, mais la majorité des initiatives qui fonctionnent bien ici sont animées par des citoyens bénévoles. En creusant un peu, vous vous rendrez compte que l'implication citoyenne est un des piliers de la culture nord-américaine et aussi québécoise : art, culture, entraide, sports, maisons de la famille, fêtes familiales, événements, secourisme, etc... tout cela est structuré par le tissus appelé "communautaire" et les OBNL (Organisations à But Non Lucratifs). Quand on le réalise, cela saute aux yeux : à l'école, au travail, dans les villes. Les événements bénéfices, les dons d'entreprises et l'engagement citoyen sont omniprésents.
     
    En passant, c'est tout le contraire en France, où les entreprises font du "mécénat" culturel réservé à une élite, où les gens ne prennent pas 2 minutes pour donner au suivant ou aider la société, ou finalement on t'apprends à être égoïste pour "ne pas te faire avoir". En Amérique du Nord, la société est individualiste (centrée sur les besoins des individus) mais énormément généreuse (et non égoïste). En France "travailler gratuitement" c'est "se faire avoir" alors qu'ici c'est "s'engager comme citoyen". Dans plusieurs programmes de certaines écoles, le bénévolat est d'ailleurs obligatoire pour les jeunes!
     
    Alors, je vous recommande chaudement de participer à ces activités bénévoles, comme membre "utilisateur" des services dans un premier temps, et comme bénévole par la suite. SI vous pensiez avoir fait le "tour du Québec" vous découvrirez alors un des fondements de la culture et de la société, et cela est bien plus que "travailler sans être payé". Votre intégration en sera décuplée et surtout vous pourrez élargir très rapidement vos cercle social en dehors du travail et de votre vie sociale immédiate.
     
    Lorsqu'on s'implique bénévolement, le retour est immense : reconnaissance, formations, rencontres exceptionnelles, découverte des "vraies" valeurs québécoises ou canadiennes historiques, possibilités d'apprendre et à plus long terme, évolution professionnelle, nouvelles compétences, etc. La beauté du système est que si une situation ne te convient pas (ex: santé, école, nourriture, éducation, etc). et bien libre à toi de CHANGER la situation en T'IMPLIQUANT bénévolement. La société ici n'est pas cloisonnée comme en Europe et toute personne qui souhaite s'impliquer est accueillie les bras et le coeur grands ouverts, comme jamais vous ne l'auriez pensé.
     
    Alors, si vous êtes un nouvel immigrant avec des défis d'intégration ou un ancien immigrant qui a fait le tour de son projet, courrez vers l'organisme communautaire le plus proche, et ENGAGEZ-VOUS! Vous ne le regretterez pas!
     
    http://www.fcabq.org/
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    Wapman got a reaction from okapi74 in Pourquoi vous devriez faire du BÉNÉVOLAT !   
    J'attends déjà les réactions du type : "Travailler gratuitement? Jamais!". Après 10 ans ici, je ressent, comme beaucoup d'immigrants, cette impression d'avoir fait le tour de ma nouvelle vie, et pour tous un tas de bonnes raisons je souhaite du changement : Rentrer en Europe? Changer de province? Changer de pays?
     
    De mon côté, je me rend compte que beaucoup d'immigrants passent à côté d'une grande partie de leur intégration sociale ici en ne s'impliquant pas comme bénévole. On ne s'en rend pas bien compte à première vue, mais la majorité des initiatives qui fonctionnent bien ici sont animées par des citoyens bénévoles. En creusant un peu, vous vous rendrez compte que l'implication citoyenne est un des piliers de la culture nord-américaine et aussi québécoise : art, culture, entraide, sports, maisons de la famille, fêtes familiales, événements, secourisme, etc... tout cela est structuré par le tissus appelé "communautaire" et les OBNL (Organisations à But Non Lucratifs). Quand on le réalise, cela saute aux yeux : à l'école, au travail, dans les villes. Les événements bénéfices, les dons d'entreprises et l'engagement citoyen sont omniprésents.
     
    En passant, c'est tout le contraire en France, où les entreprises font du "mécénat" culturel réservé à une élite, où les gens ne prennent pas 2 minutes pour donner au suivant ou aider la société, ou finalement on t'apprends à être égoïste pour "ne pas te faire avoir". En Amérique du Nord, la société est individualiste (centrée sur les besoins des individus) mais énormément généreuse (et non égoïste). En France "travailler gratuitement" c'est "se faire avoir" alors qu'ici c'est "s'engager comme citoyen". Dans plusieurs programmes de certaines écoles, le bénévolat est d'ailleurs obligatoire pour les jeunes!
     
    Alors, je vous recommande chaudement de participer à ces activités bénévoles, comme membre "utilisateur" des services dans un premier temps, et comme bénévole par la suite. SI vous pensiez avoir fait le "tour du Québec" vous découvrirez alors un des fondements de la culture et de la société, et cela est bien plus que "travailler sans être payé". Votre intégration en sera décuplée et surtout vous pourrez élargir très rapidement vos cercle social en dehors du travail et de votre vie sociale immédiate.
     
    Lorsqu'on s'implique bénévolement, le retour est immense : reconnaissance, formations, rencontres exceptionnelles, découverte des "vraies" valeurs québécoises ou canadiennes historiques, possibilités d'apprendre et à plus long terme, évolution professionnelle, nouvelles compétences, etc. La beauté du système est que si une situation ne te convient pas (ex: santé, école, nourriture, éducation, etc). et bien libre à toi de CHANGER la situation en T'IMPLIQUANT bénévolement. La société ici n'est pas cloisonnée comme en Europe et toute personne qui souhaite s'impliquer est accueillie les bras et le coeur grands ouverts, comme jamais vous ne l'auriez pensé.
     
    Alors, si vous êtes un nouvel immigrant avec des défis d'intégration ou un ancien immigrant qui a fait le tour de son projet, courrez vers l'organisme communautaire le plus proche, et ENGAGEZ-VOUS! Vous ne le regretterez pas!
     
    http://www.fcabq.org/
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    Wapman got a reaction from Mark-Beaubien in Coût de la vie au Québec   
    Voici mon expérience avec une optique de réduction des coûts. Cela nuance aussi la vie à Montréal qui n'est pas représentative du Québec en général.
     
    Immobilier :
    - Maison 3 chambres, 2 salles de bains, sous-sol complet, avec terrain dans la région de Québec acheté 215 000$.
    - Commission : 0$ payé, sans courtier avec DuProprio
    - Frais de notaire : 500$
    - Taxe de mutation (intégrée dans les frais notaire en France) : 1 900$
    - Au final, hypothèque avec taux très bas, déjà payé en seulement 6 ans (5 ans fixe avec un renouvellement pour 1 an)
     
    Charges :
    - Taxe municipales et scolaire : 2500$ par an
    - Eau et assainissement : 0$ (intégré à la taxe municipale et non facturé à la consommation d'eau)
    - Électricité : environ 120$ par mois (très peu cher et on chauffe à 21-22°C, on laisse tout allumé et on est 4 à la maison)
    - Déneigement : 400$ par année (ce serait une aberration de pelleter, vu l'efficacité des professionnels et de leurs machines)
     
    TV - Internet - téléphone :
    - Internet : 30$ / mois (Tekksavvy), ne jamais souscrire un abonnement Bell, Vidéotron, etc. si vous savez comment installer un modem cable et un routeur wifi vous-même, c'est du vol
    - Téléphone fixe : 0$ (on utilise Skype)
    - Téléphone cellulaire : 40$ / mois, illimité Canada et 1 Go de données (Koodoo), éviter Bell, etc. c'est aussi du vol)
    - TV : 9$ / mois (Netflix), encore une fois coupez le cordon des Vidéotron, Bell, etc.
     
    Voiture :
    - VUS ou 4x4 totalement inutile si vous habitez en zone "urbaine" car cela reviens à payer un supplément élevé pour véhicule, alors que vous payez déjà un service de déneigement dans vos taxes... les routes sont à 95% sur l'asphalte en hiver.
    - Voiture compacte d'occasion 20,000$, consommation faible, budget essence d'environ 100$ / mois
    - Pneus hiver : mieux vaut mettre son budget dans de très bon pneus hiver que dans un VUS (700$ pour 5 ans)
    - Vidange (changement d'huile), chaque année : 40$
     
    Vacances :
    - Ici vous serez proche des États-Unis, mais avec le dollars canadien faible, voyagez d'abord au Canada (Québec, Maritimes, Rocheuses, etc.).
    - YUL deals : des prix vraiement bas si on saisi les opportunités
    - Hébergement : 0$ - 100$ la nuit (échange de maison ou AirBNB)
     
    Alimentation :
    - La réponse : les circulaires ou COSTCO (on mange comme des rois pour un budget inférieur à la France) et notamment Magrets de canard, Fromages fin importés (Comté, etc.), saumon fumé, filet mignon AAA, crabes des neiges, homards, morue sauvage, saumon sockeye, huitres élevées en eau froide, langouste, etc. Prenez une carte exécutive (110 par an) et achetez tout à Costco.
     
    Garderie (crèche) :
    - Environ 420$ / mois sous forme d'impôts (on paye 0$ sur 40$, mais avec nos revenus il faut retourner 20$ par jour sous forme d'impôt)
    - Le service est hors pair et bien meilleur que les crèches françaises, que ce soit le nombre d'éducatrices par enfants, les activités, les services, le suivi avec les parents, l'accompagnement pédagogique, besoins de l'enfant. Ceci dit je ne critiquerais par la France, car le service est 100% gratuit là-bas
     
    Retraite :
    - Le régime public est très insuffisant
    - Soit vous cotisez dans un REER ou RVER
    - Soit, comme nous, vous avez un régime de rente à prestations déterminées (demeure de plus en plus rare), alors choisissez votre employeur en conséquence
     
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    Wapman got a reaction from nelson.joyce2801 in Pourquoi le retour en France est difficile   
    En réaction à l'article du Monde "De plus en plus de jeunes quittent la France" et sur la base de mon expérience personnelle.

    La clé est dans le retour. Après une expérience internationale enrichissante, la France bénéficierait alors beaucoup du retour de ses expatriés au pays : richesse de la double-culture, d'un réseau de contact étendu et des meilleures façons de faire apprises à l'étranger. Dans mon cas, étant expatrié au Canada depuis 5 ans, c'est exactement la vision que j'avais en partant, tout en n'ayant aucune attente envers mon nouveau pays d'adoption.

    Tout s'est accéléré : emploi trouvé en 3 semaines (secteur des nouvelles technologies), plusieurs promotions successives, responsabilités, confiance, autonomie rapidement accordée, management transparent et surtout un souffle de positivisme. La suite : résidence permanente, processus de citoyenneté, une société globalement optimiste, sensiblement ouverte, tolérante et pragmatique à la fois. Pourtant, on a découvert progressivement de nombreuses contraintes et de problèmes nouveaux ici. Le retour en douce France reste à l’esprit, en plus de cette envie de changer le monde. Cette envie d’importer l’optimisme et le pragmatisme dans le pays exceptionnel qui nous a fait grandir : la France.

    Et pourtant, le Canada est terriblement attachant. Mon employeur ne veut pas me voir partir, il me donne les meilleurs conditions possibles et me promet un équilibre de vie (famille – travail) qui est assez unique (contrairement aux USA d’ailleurs). Et puis bébé arrive, le premier Canadien de la famille, une maison est achetée avec une facilité déconcertante, et partout on est encouragé dans nos projets. Congés parentaux, liberté de choix, absence de jugement et cette société qui, d’abord un peu méfiante, voudrais bien nous garder ici. Le douanier Canadien nous dit "bon retour" quand on revient des vacances de Noël passées en France.

    Les politiques s’en mêlent : vote des députés des Français de l’étranger (vu d’un très mauvais œil par le Gouvernement Fédéral du Canada), importation de certains débats (mariage gay), le 14 juillet au Consulat, l’élection d’Hollande et la visite d’Ayrault sur place qui nous offre un buffet de vin-charcuterie-fromage qui nous ramène tout droit en France.

    Et pourtant, le temps file. C’est assez déchirant, mais ce retour en France s’éloigne. Notre pays d’accueil veut nous garder, nous intégrer, nous faire évoluer, incluant notre petit néo-canadien. La France par contre ne fait rien pour nous donner envie de rentrer. Dans notre tête, ce pays reste exceptionnel, mais on ne s’y projette plus vraiment et cela nous fait peur. Progressivement notre tête s’en éloigne, même si notre cœur y reste attaché. Sur le grand échiquier mondial, l’attractivité de la France est diluée et devient floue. En tant qu’émigrant on conserve cette furieuse envie de découverte et on pense un jour sortir du Canada, mais pas nécessairement pour revenir en France.

    Alors voilà, la France, notre beau pays, c’est un peu je t’aime moi non plus et ici, vu de l'extérieur, tes habitants, tes médias et tes politiques nous envoi trop de messages qui nous décourage de rentrer. Mais dans mon cœur, je sais que tu te portes bien, alors bon vent !


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    Wapman got a reaction from looli in Ma vision de l'immigration   
    Merci pour ce texte plein de bon sens !

    Pour ce qui est de l'éloignement familial et amical, il est bon de noter que l'on peut être très proche géographiquement, mais finalement très éloignés. Depuis qu'on est au Québec on partage des moments plus intenses avec certains membres de notre famille que l'on voit lors de visites ici ou en France. En étant proche géographiquement en France (2h00 de route) on se voyait beaucoup moins car très éloignés dans la tête... Certains vivent à 15 mn de leur famille et ne se voient pas plus que s'ils étaient à 8h d'avion. En immigrant, on a retrouvé des moments de qualité avec notre famille, car en se voyant physiquement moins souvent, il y a plus d'efforts de chaque côté, en diminuant aussi les dîners polémiques, politiques et critiques tous les dimanches en famille.

    Pour ce qui est des décès, il faut se mettre dans l'idée que l'on va rater des enterrements et que chacune des visites aux grands-parents est probablement la dernière, il faut l'admettre dès que possible !

    Enfin, pour les amis, l'éloignement va nécessairement effriter les relations et il ne faut surtout pas essayer de faire survivre des amitiés à distance. De notre côté, on est passé de dizaines d'amis à seulement 2 ou 3 avec qui on fait perdurer des relations en France, car le plus important est de développer des amitiés en local et pas à distance. Mais bon, inutile d'immigrer de l'autre côté de l'Atlantique pour connaître ce phénomène, car les amitiés se font et se défont toute la vie.... quelque soit la distance géographique.

    En conclusion, je dirais qu'en ayant immigré on a renvoyé un certain message à notre entourage proche : chacun doit vivre sa vie et il ne faut pas vivre seulement pour les autres (sans tomber dans l'égoïsme pour autant). En France, comme au Canada, le temps éloigne certains et rapproche d'autres tout au long de la vie, et il faut vivre pour ses projets et ses choix, plutôt que de chercher à toujours conserver ses acquis et s'enraciner en parmanence au passé.
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    Wapman got a reaction from LolotteA in Pourquoi le retour en France est difficile   
    En réaction à l'article du Monde "De plus en plus de jeunes quittent la France" et sur la base de mon expérience personnelle.

    La clé est dans le retour. Après une expérience internationale enrichissante, la France bénéficierait alors beaucoup du retour de ses expatriés au pays : richesse de la double-culture, d'un réseau de contact étendu et des meilleures façons de faire apprises à l'étranger. Dans mon cas, étant expatrié au Canada depuis 5 ans, c'est exactement la vision que j'avais en partant, tout en n'ayant aucune attente envers mon nouveau pays d'adoption.

    Tout s'est accéléré : emploi trouvé en 3 semaines (secteur des nouvelles technologies), plusieurs promotions successives, responsabilités, confiance, autonomie rapidement accordée, management transparent et surtout un souffle de positivisme. La suite : résidence permanente, processus de citoyenneté, une société globalement optimiste, sensiblement ouverte, tolérante et pragmatique à la fois. Pourtant, on a découvert progressivement de nombreuses contraintes et de problèmes nouveaux ici. Le retour en douce France reste à l’esprit, en plus de cette envie de changer le monde. Cette envie d’importer l’optimisme et le pragmatisme dans le pays exceptionnel qui nous a fait grandir : la France.

    Et pourtant, le Canada est terriblement attachant. Mon employeur ne veut pas me voir partir, il me donne les meilleurs conditions possibles et me promet un équilibre de vie (famille – travail) qui est assez unique (contrairement aux USA d’ailleurs). Et puis bébé arrive, le premier Canadien de la famille, une maison est achetée avec une facilité déconcertante, et partout on est encouragé dans nos projets. Congés parentaux, liberté de choix, absence de jugement et cette société qui, d’abord un peu méfiante, voudrais bien nous garder ici. Le douanier Canadien nous dit "bon retour" quand on revient des vacances de Noël passées en France.

    Les politiques s’en mêlent : vote des députés des Français de l’étranger (vu d’un très mauvais œil par le Gouvernement Fédéral du Canada), importation de certains débats (mariage gay), le 14 juillet au Consulat, l’élection d’Hollande et la visite d’Ayrault sur place qui nous offre un buffet de vin-charcuterie-fromage qui nous ramène tout droit en France.

    Et pourtant, le temps file. C’est assez déchirant, mais ce retour en France s’éloigne. Notre pays d’accueil veut nous garder, nous intégrer, nous faire évoluer, incluant notre petit néo-canadien. La France par contre ne fait rien pour nous donner envie de rentrer. Dans notre tête, ce pays reste exceptionnel, mais on ne s’y projette plus vraiment et cela nous fait peur. Progressivement notre tête s’en éloigne, même si notre cœur y reste attaché. Sur le grand échiquier mondial, l’attractivité de la France est diluée et devient floue. En tant qu’émigrant on conserve cette furieuse envie de découverte et on pense un jour sortir du Canada, mais pas nécessairement pour revenir en France.

    Alors voilà, la France, notre beau pays, c’est un peu je t’aime moi non plus et ici, vu de l'extérieur, tes habitants, tes médias et tes politiques nous envoi trop de messages qui nous décourage de rentrer. Mais dans mon cœur, je sais que tu te portes bien, alors bon vent !


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    Wapman got a reaction from ChristinaPLaurence in Pourquoi le retour en France est difficile   
    En réaction à l'article du Monde "De plus en plus de jeunes quittent la France" et sur la base de mon expérience personnelle.

    La clé est dans le retour. Après une expérience internationale enrichissante, la France bénéficierait alors beaucoup du retour de ses expatriés au pays : richesse de la double-culture, d'un réseau de contact étendu et des meilleures façons de faire apprises à l'étranger. Dans mon cas, étant expatrié au Canada depuis 5 ans, c'est exactement la vision que j'avais en partant, tout en n'ayant aucune attente envers mon nouveau pays d'adoption.

    Tout s'est accéléré : emploi trouvé en 3 semaines (secteur des nouvelles technologies), plusieurs promotions successives, responsabilités, confiance, autonomie rapidement accordée, management transparent et surtout un souffle de positivisme. La suite : résidence permanente, processus de citoyenneté, une société globalement optimiste, sensiblement ouverte, tolérante et pragmatique à la fois. Pourtant, on a découvert progressivement de nombreuses contraintes et de problèmes nouveaux ici. Le retour en douce France reste à l’esprit, en plus de cette envie de changer le monde. Cette envie d’importer l’optimisme et le pragmatisme dans le pays exceptionnel qui nous a fait grandir : la France.

    Et pourtant, le Canada est terriblement attachant. Mon employeur ne veut pas me voir partir, il me donne les meilleurs conditions possibles et me promet un équilibre de vie (famille – travail) qui est assez unique (contrairement aux USA d’ailleurs). Et puis bébé arrive, le premier Canadien de la famille, une maison est achetée avec une facilité déconcertante, et partout on est encouragé dans nos projets. Congés parentaux, liberté de choix, absence de jugement et cette société qui, d’abord un peu méfiante, voudrais bien nous garder ici. Le douanier Canadien nous dit "bon retour" quand on revient des vacances de Noël passées en France.

    Les politiques s’en mêlent : vote des députés des Français de l’étranger (vu d’un très mauvais œil par le Gouvernement Fédéral du Canada), importation de certains débats (mariage gay), le 14 juillet au Consulat, l’élection d’Hollande et la visite d’Ayrault sur place qui nous offre un buffet de vin-charcuterie-fromage qui nous ramène tout droit en France.

    Et pourtant, le temps file. C’est assez déchirant, mais ce retour en France s’éloigne. Notre pays d’accueil veut nous garder, nous intégrer, nous faire évoluer, incluant notre petit néo-canadien. La France par contre ne fait rien pour nous donner envie de rentrer. Dans notre tête, ce pays reste exceptionnel, mais on ne s’y projette plus vraiment et cela nous fait peur. Progressivement notre tête s’en éloigne, même si notre cœur y reste attaché. Sur le grand échiquier mondial, l’attractivité de la France est diluée et devient floue. En tant qu’émigrant on conserve cette furieuse envie de découverte et on pense un jour sortir du Canada, mais pas nécessairement pour revenir en France.

    Alors voilà, la France, notre beau pays, c’est un peu je t’aime moi non plus et ici, vu de l'extérieur, tes habitants, tes médias et tes politiques nous envoi trop de messages qui nous décourage de rentrer. Mais dans mon cœur, je sais que tu te portes bien, alors bon vent !


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    Wapman got a reaction from isser in Pourquoi le retour en France est difficile   
    En réaction à l'article du Monde "De plus en plus de jeunes quittent la France" et sur la base de mon expérience personnelle.

    La clé est dans le retour. Après une expérience internationale enrichissante, la France bénéficierait alors beaucoup du retour de ses expatriés au pays : richesse de la double-culture, d'un réseau de contact étendu et des meilleures façons de faire apprises à l'étranger. Dans mon cas, étant expatrié au Canada depuis 5 ans, c'est exactement la vision que j'avais en partant, tout en n'ayant aucune attente envers mon nouveau pays d'adoption.

    Tout s'est accéléré : emploi trouvé en 3 semaines (secteur des nouvelles technologies), plusieurs promotions successives, responsabilités, confiance, autonomie rapidement accordée, management transparent et surtout un souffle de positivisme. La suite : résidence permanente, processus de citoyenneté, une société globalement optimiste, sensiblement ouverte, tolérante et pragmatique à la fois. Pourtant, on a découvert progressivement de nombreuses contraintes et de problèmes nouveaux ici. Le retour en douce France reste à l’esprit, en plus de cette envie de changer le monde. Cette envie d’importer l’optimisme et le pragmatisme dans le pays exceptionnel qui nous a fait grandir : la France.

    Et pourtant, le Canada est terriblement attachant. Mon employeur ne veut pas me voir partir, il me donne les meilleurs conditions possibles et me promet un équilibre de vie (famille – travail) qui est assez unique (contrairement aux USA d’ailleurs). Et puis bébé arrive, le premier Canadien de la famille, une maison est achetée avec une facilité déconcertante, et partout on est encouragé dans nos projets. Congés parentaux, liberté de choix, absence de jugement et cette société qui, d’abord un peu méfiante, voudrais bien nous garder ici. Le douanier Canadien nous dit "bon retour" quand on revient des vacances de Noël passées en France.

    Les politiques s’en mêlent : vote des députés des Français de l’étranger (vu d’un très mauvais œil par le Gouvernement Fédéral du Canada), importation de certains débats (mariage gay), le 14 juillet au Consulat, l’élection d’Hollande et la visite d’Ayrault sur place qui nous offre un buffet de vin-charcuterie-fromage qui nous ramène tout droit en France.

    Et pourtant, le temps file. C’est assez déchirant, mais ce retour en France s’éloigne. Notre pays d’accueil veut nous garder, nous intégrer, nous faire évoluer, incluant notre petit néo-canadien. La France par contre ne fait rien pour nous donner envie de rentrer. Dans notre tête, ce pays reste exceptionnel, mais on ne s’y projette plus vraiment et cela nous fait peur. Progressivement notre tête s’en éloigne, même si notre cœur y reste attaché. Sur le grand échiquier mondial, l’attractivité de la France est diluée et devient floue. En tant qu’émigrant on conserve cette furieuse envie de découverte et on pense un jour sortir du Canada, mais pas nécessairement pour revenir en France.

    Alors voilà, la France, notre beau pays, c’est un peu je t’aime moi non plus et ici, vu de l'extérieur, tes habitants, tes médias et tes politiques nous envoi trop de messages qui nous décourage de rentrer. Mais dans mon cœur, je sais que tu te portes bien, alors bon vent !


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    Wapman got a reaction from ofthedoor in Pourquoi le retour en France est difficile   
    En réaction à l'article du Monde "De plus en plus de jeunes quittent la France" et sur la base de mon expérience personnelle.

    La clé est dans le retour. Après une expérience internationale enrichissante, la France bénéficierait alors beaucoup du retour de ses expatriés au pays : richesse de la double-culture, d'un réseau de contact étendu et des meilleures façons de faire apprises à l'étranger. Dans mon cas, étant expatrié au Canada depuis 5 ans, c'est exactement la vision que j'avais en partant, tout en n'ayant aucune attente envers mon nouveau pays d'adoption.

    Tout s'est accéléré : emploi trouvé en 3 semaines (secteur des nouvelles technologies), plusieurs promotions successives, responsabilités, confiance, autonomie rapidement accordée, management transparent et surtout un souffle de positivisme. La suite : résidence permanente, processus de citoyenneté, une société globalement optimiste, sensiblement ouverte, tolérante et pragmatique à la fois. Pourtant, on a découvert progressivement de nombreuses contraintes et de problèmes nouveaux ici. Le retour en douce France reste à l’esprit, en plus de cette envie de changer le monde. Cette envie d’importer l’optimisme et le pragmatisme dans le pays exceptionnel qui nous a fait grandir : la France.

    Et pourtant, le Canada est terriblement attachant. Mon employeur ne veut pas me voir partir, il me donne les meilleurs conditions possibles et me promet un équilibre de vie (famille – travail) qui est assez unique (contrairement aux USA d’ailleurs). Et puis bébé arrive, le premier Canadien de la famille, une maison est achetée avec une facilité déconcertante, et partout on est encouragé dans nos projets. Congés parentaux, liberté de choix, absence de jugement et cette société qui, d’abord un peu méfiante, voudrais bien nous garder ici. Le douanier Canadien nous dit "bon retour" quand on revient des vacances de Noël passées en France.

    Les politiques s’en mêlent : vote des députés des Français de l’étranger (vu d’un très mauvais œil par le Gouvernement Fédéral du Canada), importation de certains débats (mariage gay), le 14 juillet au Consulat, l’élection d’Hollande et la visite d’Ayrault sur place qui nous offre un buffet de vin-charcuterie-fromage qui nous ramène tout droit en France.

    Et pourtant, le temps file. C’est assez déchirant, mais ce retour en France s’éloigne. Notre pays d’accueil veut nous garder, nous intégrer, nous faire évoluer, incluant notre petit néo-canadien. La France par contre ne fait rien pour nous donner envie de rentrer. Dans notre tête, ce pays reste exceptionnel, mais on ne s’y projette plus vraiment et cela nous fait peur. Progressivement notre tête s’en éloigne, même si notre cœur y reste attaché. Sur le grand échiquier mondial, l’attractivité de la France est diluée et devient floue. En tant qu’émigrant on conserve cette furieuse envie de découverte et on pense un jour sortir du Canada, mais pas nécessairement pour revenir en France.

    Alors voilà, la France, notre beau pays, c’est un peu je t’aime moi non plus et ici, vu de l'extérieur, tes habitants, tes médias et tes politiques nous envoi trop de messages qui nous décourage de rentrer. Mais dans mon cœur, je sais que tu te portes bien, alors bon vent !


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    Wapman got a reaction from verozen in Pourquoi le retour en France est difficile   
    En réaction à l'article du Monde "De plus en plus de jeunes quittent la France" et sur la base de mon expérience personnelle.

    La clé est dans le retour. Après une expérience internationale enrichissante, la France bénéficierait alors beaucoup du retour de ses expatriés au pays : richesse de la double-culture, d'un réseau de contact étendu et des meilleures façons de faire apprises à l'étranger. Dans mon cas, étant expatrié au Canada depuis 5 ans, c'est exactement la vision que j'avais en partant, tout en n'ayant aucune attente envers mon nouveau pays d'adoption.

    Tout s'est accéléré : emploi trouvé en 3 semaines (secteur des nouvelles technologies), plusieurs promotions successives, responsabilités, confiance, autonomie rapidement accordée, management transparent et surtout un souffle de positivisme. La suite : résidence permanente, processus de citoyenneté, une société globalement optimiste, sensiblement ouverte, tolérante et pragmatique à la fois. Pourtant, on a découvert progressivement de nombreuses contraintes et de problèmes nouveaux ici. Le retour en douce France reste à l’esprit, en plus de cette envie de changer le monde. Cette envie d’importer l’optimisme et le pragmatisme dans le pays exceptionnel qui nous a fait grandir : la France.

    Et pourtant, le Canada est terriblement attachant. Mon employeur ne veut pas me voir partir, il me donne les meilleurs conditions possibles et me promet un équilibre de vie (famille – travail) qui est assez unique (contrairement aux USA d’ailleurs). Et puis bébé arrive, le premier Canadien de la famille, une maison est achetée avec une facilité déconcertante, et partout on est encouragé dans nos projets. Congés parentaux, liberté de choix, absence de jugement et cette société qui, d’abord un peu méfiante, voudrais bien nous garder ici. Le douanier Canadien nous dit "bon retour" quand on revient des vacances de Noël passées en France.

    Les politiques s’en mêlent : vote des députés des Français de l’étranger (vu d’un très mauvais œil par le Gouvernement Fédéral du Canada), importation de certains débats (mariage gay), le 14 juillet au Consulat, l’élection d’Hollande et la visite d’Ayrault sur place qui nous offre un buffet de vin-charcuterie-fromage qui nous ramène tout droit en France.

    Et pourtant, le temps file. C’est assez déchirant, mais ce retour en France s’éloigne. Notre pays d’accueil veut nous garder, nous intégrer, nous faire évoluer, incluant notre petit néo-canadien. La France par contre ne fait rien pour nous donner envie de rentrer. Dans notre tête, ce pays reste exceptionnel, mais on ne s’y projette plus vraiment et cela nous fait peur. Progressivement notre tête s’en éloigne, même si notre cœur y reste attaché. Sur le grand échiquier mondial, l’attractivité de la France est diluée et devient floue. En tant qu’émigrant on conserve cette furieuse envie de découverte et on pense un jour sortir du Canada, mais pas nécessairement pour revenir en France.

    Alors voilà, la France, notre beau pays, c’est un peu je t’aime moi non plus et ici, vu de l'extérieur, tes habitants, tes médias et tes politiques nous envoi trop de messages qui nous décourage de rentrer. Mais dans mon cœur, je sais que tu te portes bien, alors bon vent !


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    Wapman got a reaction from RémyW in Pourquoi le retour en France est difficile   
    En réaction à l'article du Monde "De plus en plus de jeunes quittent la France" et sur la base de mon expérience personnelle.

    La clé est dans le retour. Après une expérience internationale enrichissante, la France bénéficierait alors beaucoup du retour de ses expatriés au pays : richesse de la double-culture, d'un réseau de contact étendu et des meilleures façons de faire apprises à l'étranger. Dans mon cas, étant expatrié au Canada depuis 5 ans, c'est exactement la vision que j'avais en partant, tout en n'ayant aucune attente envers mon nouveau pays d'adoption.

    Tout s'est accéléré : emploi trouvé en 3 semaines (secteur des nouvelles technologies), plusieurs promotions successives, responsabilités, confiance, autonomie rapidement accordée, management transparent et surtout un souffle de positivisme. La suite : résidence permanente, processus de citoyenneté, une société globalement optimiste, sensiblement ouverte, tolérante et pragmatique à la fois. Pourtant, on a découvert progressivement de nombreuses contraintes et de problèmes nouveaux ici. Le retour en douce France reste à l’esprit, en plus de cette envie de changer le monde. Cette envie d’importer l’optimisme et le pragmatisme dans le pays exceptionnel qui nous a fait grandir : la France.

    Et pourtant, le Canada est terriblement attachant. Mon employeur ne veut pas me voir partir, il me donne les meilleurs conditions possibles et me promet un équilibre de vie (famille – travail) qui est assez unique (contrairement aux USA d’ailleurs). Et puis bébé arrive, le premier Canadien de la famille, une maison est achetée avec une facilité déconcertante, et partout on est encouragé dans nos projets. Congés parentaux, liberté de choix, absence de jugement et cette société qui, d’abord un peu méfiante, voudrais bien nous garder ici. Le douanier Canadien nous dit "bon retour" quand on revient des vacances de Noël passées en France.

    Les politiques s’en mêlent : vote des députés des Français de l’étranger (vu d’un très mauvais œil par le Gouvernement Fédéral du Canada), importation de certains débats (mariage gay), le 14 juillet au Consulat, l’élection d’Hollande et la visite d’Ayrault sur place qui nous offre un buffet de vin-charcuterie-fromage qui nous ramène tout droit en France.

    Et pourtant, le temps file. C’est assez déchirant, mais ce retour en France s’éloigne. Notre pays d’accueil veut nous garder, nous intégrer, nous faire évoluer, incluant notre petit néo-canadien. La France par contre ne fait rien pour nous donner envie de rentrer. Dans notre tête, ce pays reste exceptionnel, mais on ne s’y projette plus vraiment et cela nous fait peur. Progressivement notre tête s’en éloigne, même si notre cœur y reste attaché. Sur le grand échiquier mondial, l’attractivité de la France est diluée et devient floue. En tant qu’émigrant on conserve cette furieuse envie de découverte et on pense un jour sortir du Canada, mais pas nécessairement pour revenir en France.

    Alors voilà, la France, notre beau pays, c’est un peu je t’aime moi non plus et ici, vu de l'extérieur, tes habitants, tes médias et tes politiques nous envoi trop de messages qui nous décourage de rentrer. Mais dans mon cœur, je sais que tu te portes bien, alors bon vent !


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    Wapman got a reaction from immigrer.com in Pourquoi le retour en France est difficile   
    En réaction à l'article du Monde "De plus en plus de jeunes quittent la France" et sur la base de mon expérience personnelle.

    La clé est dans le retour. Après une expérience internationale enrichissante, la France bénéficierait alors beaucoup du retour de ses expatriés au pays : richesse de la double-culture, d'un réseau de contact étendu et des meilleures façons de faire apprises à l'étranger. Dans mon cas, étant expatrié au Canada depuis 5 ans, c'est exactement la vision que j'avais en partant, tout en n'ayant aucune attente envers mon nouveau pays d'adoption.

    Tout s'est accéléré : emploi trouvé en 3 semaines (secteur des nouvelles technologies), plusieurs promotions successives, responsabilités, confiance, autonomie rapidement accordée, management transparent et surtout un souffle de positivisme. La suite : résidence permanente, processus de citoyenneté, une société globalement optimiste, sensiblement ouverte, tolérante et pragmatique à la fois. Pourtant, on a découvert progressivement de nombreuses contraintes et de problèmes nouveaux ici. Le retour en douce France reste à l’esprit, en plus de cette envie de changer le monde. Cette envie d’importer l’optimisme et le pragmatisme dans le pays exceptionnel qui nous a fait grandir : la France.

    Et pourtant, le Canada est terriblement attachant. Mon employeur ne veut pas me voir partir, il me donne les meilleurs conditions possibles et me promet un équilibre de vie (famille – travail) qui est assez unique (contrairement aux USA d’ailleurs). Et puis bébé arrive, le premier Canadien de la famille, une maison est achetée avec une facilité déconcertante, et partout on est encouragé dans nos projets. Congés parentaux, liberté de choix, absence de jugement et cette société qui, d’abord un peu méfiante, voudrais bien nous garder ici. Le douanier Canadien nous dit "bon retour" quand on revient des vacances de Noël passées en France.

    Les politiques s’en mêlent : vote des députés des Français de l’étranger (vu d’un très mauvais œil par le Gouvernement Fédéral du Canada), importation de certains débats (mariage gay), le 14 juillet au Consulat, l’élection d’Hollande et la visite d’Ayrault sur place qui nous offre un buffet de vin-charcuterie-fromage qui nous ramène tout droit en France.

    Et pourtant, le temps file. C’est assez déchirant, mais ce retour en France s’éloigne. Notre pays d’accueil veut nous garder, nous intégrer, nous faire évoluer, incluant notre petit néo-canadien. La France par contre ne fait rien pour nous donner envie de rentrer. Dans notre tête, ce pays reste exceptionnel, mais on ne s’y projette plus vraiment et cela nous fait peur. Progressivement notre tête s’en éloigne, même si notre cœur y reste attaché. Sur le grand échiquier mondial, l’attractivité de la France est diluée et devient floue. En tant qu’émigrant on conserve cette furieuse envie de découverte et on pense un jour sortir du Canada, mais pas nécessairement pour revenir en France.

    Alors voilà, la France, notre beau pays, c’est un peu je t’aime moi non plus et ici, vu de l'extérieur, tes habitants, tes médias et tes politiques nous envoi trop de messages qui nous décourage de rentrer. Mais dans mon cœur, je sais que tu te portes bien, alors bon vent !


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    Wapman got a reaction from Grillon in Pourquoi le retour en France est difficile   
    En réaction à l'article du Monde "De plus en plus de jeunes quittent la France" et sur la base de mon expérience personnelle.

    La clé est dans le retour. Après une expérience internationale enrichissante, la France bénéficierait alors beaucoup du retour de ses expatriés au pays : richesse de la double-culture, d'un réseau de contact étendu et des meilleures façons de faire apprises à l'étranger. Dans mon cas, étant expatrié au Canada depuis 5 ans, c'est exactement la vision que j'avais en partant, tout en n'ayant aucune attente envers mon nouveau pays d'adoption.

    Tout s'est accéléré : emploi trouvé en 3 semaines (secteur des nouvelles technologies), plusieurs promotions successives, responsabilités, confiance, autonomie rapidement accordée, management transparent et surtout un souffle de positivisme. La suite : résidence permanente, processus de citoyenneté, une société globalement optimiste, sensiblement ouverte, tolérante et pragmatique à la fois. Pourtant, on a découvert progressivement de nombreuses contraintes et de problèmes nouveaux ici. Le retour en douce France reste à l’esprit, en plus de cette envie de changer le monde. Cette envie d’importer l’optimisme et le pragmatisme dans le pays exceptionnel qui nous a fait grandir : la France.

    Et pourtant, le Canada est terriblement attachant. Mon employeur ne veut pas me voir partir, il me donne les meilleurs conditions possibles et me promet un équilibre de vie (famille – travail) qui est assez unique (contrairement aux USA d’ailleurs). Et puis bébé arrive, le premier Canadien de la famille, une maison est achetée avec une facilité déconcertante, et partout on est encouragé dans nos projets. Congés parentaux, liberté de choix, absence de jugement et cette société qui, d’abord un peu méfiante, voudrais bien nous garder ici. Le douanier Canadien nous dit "bon retour" quand on revient des vacances de Noël passées en France.

    Les politiques s’en mêlent : vote des députés des Français de l’étranger (vu d’un très mauvais œil par le Gouvernement Fédéral du Canada), importation de certains débats (mariage gay), le 14 juillet au Consulat, l’élection d’Hollande et la visite d’Ayrault sur place qui nous offre un buffet de vin-charcuterie-fromage qui nous ramène tout droit en France.

    Et pourtant, le temps file. C’est assez déchirant, mais ce retour en France s’éloigne. Notre pays d’accueil veut nous garder, nous intégrer, nous faire évoluer, incluant notre petit néo-canadien. La France par contre ne fait rien pour nous donner envie de rentrer. Dans notre tête, ce pays reste exceptionnel, mais on ne s’y projette plus vraiment et cela nous fait peur. Progressivement notre tête s’en éloigne, même si notre cœur y reste attaché. Sur le grand échiquier mondial, l’attractivité de la France est diluée et devient floue. En tant qu’émigrant on conserve cette furieuse envie de découverte et on pense un jour sortir du Canada, mais pas nécessairement pour revenir en France.

    Alors voilà, la France, notre beau pays, c’est un peu je t’aime moi non plus et ici, vu de l'extérieur, tes habitants, tes médias et tes politiques nous envoi trop de messages qui nous décourage de rentrer. Mais dans mon cœur, je sais que tu te portes bien, alors bon vent !


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    Wapman got a reaction from lorelai in Pourquoi le retour en France est difficile   
    En réaction à l'article du Monde "De plus en plus de jeunes quittent la France" et sur la base de mon expérience personnelle.

    La clé est dans le retour. Après une expérience internationale enrichissante, la France bénéficierait alors beaucoup du retour de ses expatriés au pays : richesse de la double-culture, d'un réseau de contact étendu et des meilleures façons de faire apprises à l'étranger. Dans mon cas, étant expatrié au Canada depuis 5 ans, c'est exactement la vision que j'avais en partant, tout en n'ayant aucune attente envers mon nouveau pays d'adoption.

    Tout s'est accéléré : emploi trouvé en 3 semaines (secteur des nouvelles technologies), plusieurs promotions successives, responsabilités, confiance, autonomie rapidement accordée, management transparent et surtout un souffle de positivisme. La suite : résidence permanente, processus de citoyenneté, une société globalement optimiste, sensiblement ouverte, tolérante et pragmatique à la fois. Pourtant, on a découvert progressivement de nombreuses contraintes et de problèmes nouveaux ici. Le retour en douce France reste à l’esprit, en plus de cette envie de changer le monde. Cette envie d’importer l’optimisme et le pragmatisme dans le pays exceptionnel qui nous a fait grandir : la France.

    Et pourtant, le Canada est terriblement attachant. Mon employeur ne veut pas me voir partir, il me donne les meilleurs conditions possibles et me promet un équilibre de vie (famille – travail) qui est assez unique (contrairement aux USA d’ailleurs). Et puis bébé arrive, le premier Canadien de la famille, une maison est achetée avec une facilité déconcertante, et partout on est encouragé dans nos projets. Congés parentaux, liberté de choix, absence de jugement et cette société qui, d’abord un peu méfiante, voudrais bien nous garder ici. Le douanier Canadien nous dit "bon retour" quand on revient des vacances de Noël passées en France.

    Les politiques s’en mêlent : vote des députés des Français de l’étranger (vu d’un très mauvais œil par le Gouvernement Fédéral du Canada), importation de certains débats (mariage gay), le 14 juillet au Consulat, l’élection d’Hollande et la visite d’Ayrault sur place qui nous offre un buffet de vin-charcuterie-fromage qui nous ramène tout droit en France.

    Et pourtant, le temps file. C’est assez déchirant, mais ce retour en France s’éloigne. Notre pays d’accueil veut nous garder, nous intégrer, nous faire évoluer, incluant notre petit néo-canadien. La France par contre ne fait rien pour nous donner envie de rentrer. Dans notre tête, ce pays reste exceptionnel, mais on ne s’y projette plus vraiment et cela nous fait peur. Progressivement notre tête s’en éloigne, même si notre cœur y reste attaché. Sur le grand échiquier mondial, l’attractivité de la France est diluée et devient floue. En tant qu’émigrant on conserve cette furieuse envie de découverte et on pense un jour sortir du Canada, mais pas nécessairement pour revenir en France.

    Alors voilà, la France, notre beau pays, c’est un peu je t’aime moi non plus et ici, vu de l'extérieur, tes habitants, tes médias et tes politiques nous envoi trop de messages qui nous décourage de rentrer. Mais dans mon cœur, je sais que tu te portes bien, alors bon vent !


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    Wapman got a reaction from geckooa in Pourquoi le retour en France est difficile   
    En réaction à l'article du Monde "De plus en plus de jeunes quittent la France" et sur la base de mon expérience personnelle.

    La clé est dans le retour. Après une expérience internationale enrichissante, la France bénéficierait alors beaucoup du retour de ses expatriés au pays : richesse de la double-culture, d'un réseau de contact étendu et des meilleures façons de faire apprises à l'étranger. Dans mon cas, étant expatrié au Canada depuis 5 ans, c'est exactement la vision que j'avais en partant, tout en n'ayant aucune attente envers mon nouveau pays d'adoption.

    Tout s'est accéléré : emploi trouvé en 3 semaines (secteur des nouvelles technologies), plusieurs promotions successives, responsabilités, confiance, autonomie rapidement accordée, management transparent et surtout un souffle de positivisme. La suite : résidence permanente, processus de citoyenneté, une société globalement optimiste, sensiblement ouverte, tolérante et pragmatique à la fois. Pourtant, on a découvert progressivement de nombreuses contraintes et de problèmes nouveaux ici. Le retour en douce France reste à l’esprit, en plus de cette envie de changer le monde. Cette envie d’importer l’optimisme et le pragmatisme dans le pays exceptionnel qui nous a fait grandir : la France.

    Et pourtant, le Canada est terriblement attachant. Mon employeur ne veut pas me voir partir, il me donne les meilleurs conditions possibles et me promet un équilibre de vie (famille – travail) qui est assez unique (contrairement aux USA d’ailleurs). Et puis bébé arrive, le premier Canadien de la famille, une maison est achetée avec une facilité déconcertante, et partout on est encouragé dans nos projets. Congés parentaux, liberté de choix, absence de jugement et cette société qui, d’abord un peu méfiante, voudrais bien nous garder ici. Le douanier Canadien nous dit "bon retour" quand on revient des vacances de Noël passées en France.

    Les politiques s’en mêlent : vote des députés des Français de l’étranger (vu d’un très mauvais œil par le Gouvernement Fédéral du Canada), importation de certains débats (mariage gay), le 14 juillet au Consulat, l’élection d’Hollande et la visite d’Ayrault sur place qui nous offre un buffet de vin-charcuterie-fromage qui nous ramène tout droit en France.

    Et pourtant, le temps file. C’est assez déchirant, mais ce retour en France s’éloigne. Notre pays d’accueil veut nous garder, nous intégrer, nous faire évoluer, incluant notre petit néo-canadien. La France par contre ne fait rien pour nous donner envie de rentrer. Dans notre tête, ce pays reste exceptionnel, mais on ne s’y projette plus vraiment et cela nous fait peur. Progressivement notre tête s’en éloigne, même si notre cœur y reste attaché. Sur le grand échiquier mondial, l’attractivité de la France est diluée et devient floue. En tant qu’émigrant on conserve cette furieuse envie de découverte et on pense un jour sortir du Canada, mais pas nécessairement pour revenir en France.

    Alors voilà, la France, notre beau pays, c’est un peu je t’aime moi non plus et ici, vu de l'extérieur, tes habitants, tes médias et tes politiques nous envoi trop de messages qui nous décourage de rentrer. Mais dans mon cœur, je sais que tu te portes bien, alors bon vent !


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