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Wapman

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    Wapman got a reaction from Fabiano in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    En fait le mot impasse est assez négatif. Plus simplement, nous avons envi de revivre une expérience d'expatriation dans un autre pays! La vie est courte, et philosophiquement parlant, nous nous considérons comme des citoyens du monde. Nous pourrions prendre plusieurs semaines de vacances (ou même 1 mois) et faire du tourisme dans d'autres pays. Mais les vacances marathon ou nous avons 15 jours pour visiter un pays ou un région, cela ne nous attire plus. Nous souhaitons simplement revivre les sensations de liberté, de découverte et de remise en question que nous avons vécu il y a 8 ans en arrivant au Canada, mais avec notre précieuse expérience acquise ici. Nous sommes arrivés comme français et nous partons ailleurs comme canadiens... juste ça c'est grisant! Plus précisément, on aime briser la routine, et après 8 ans dans le confort du Québec, nous nous retrouvons justement dans cette routine et l'envie, encore une fois, d'en sortir. La vie est courte et si on le ne fait pas maintenant en bonne santé on ne le fera jamais, comme il y a 8 ans! Certains amis québécois, pensent qu'en partant voyager maintenant, on prend de l'avance sur notre retraite (de leur point de vue on n'attend pas la retraite pour aller s'installer ailleurs et voyager, comme ils le font eux-même). On répond alors qu'on préfère vivre une année de moins à la fin de notre vie et prendre cette année tout de suite!
  2. Thanks
    Wapman got a reaction from Fabiano in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    Après 8 ans, notre expérience au Québec en matière d'intégration, de travail et de vie quotidienne est un total succès! Pourtant, nous quittons le Québec cet été et peut-être définitivement! Le but de ce "post" n'est pas de vous parler de mon projet, des mes anecdotes quotidiennes, ni de comparer la vie avant ou après. Il s'agit surtout de vous parler de certains enseignements que notre expatriation au Québec nous a apporté.
     
    N'ignorez surtout pas les différences culturelles individuelles
    Trop de gens lisent la société au travers de stéréotypes lus sur des guides, forums ou témoignages. C'est assez rassurant au début de se dire que tous les Québécois ou Canadiens agissent de la même manière ou de chercher des généralités pour trouver ses repères. Mais à la longue c'est une erreur majeure. J'ai connu des Québécois très ouverts au monde, comme très fermés, très râleurs ou très enthousiastes. En fait, il ne faut surtout pas croire que la culture d'un pays, d'une province ou d'une nation écrase toutes les différences individuelles. Bien au contraire! En fonction de qui vous allez rencontrer ici, vous aurez une expérience tout à fait différente. Souvent, on a tendance à généraliser à toute la société les comportements des premières personnes rencontrées. Si quelqu'un vous fait de grands sourires et vous accueille de façon très enthousiaste et ne vous parle plus jamais par la suite, vous tomberez dans le classique de "l'hypocrisie nord-américaine". Et bien c'est faux, car vous trouverez toute une variété de personnalités ici, si vous êtes capables de passer au-dessus des clichés. Si en tant qu'expatrié vous avez une ouverture d'esprit et au monde importante, entourez vous de gens (natifs ou immigrés) qui sont comme vous et évitez de généraliser le comportement des autres. Le pire pour un immigrant est de tomber dans sa première semaine sur des personnes peu tolérantes ou carrément racistes : il va avoir tendance à se méfier par la suite et déverser sa haine du Québec sur un forum, alors qu'il s'agit bien souvent d'une rencontre, d'une personne et non de la société dans son ensemble. Alors, s'il vous plait, sortez rapidement de vos pensées préconçues et entourez vous rapidement des bonnes personnes et écartez poliment les autres.
     
    Travaillez sur vous-mêmes en premier
    Avant d'essayer de changer ce qui ne vous conviens pas ici au Canada, changez d'abord ce qui ne va pas chez vous. Trop de français émigrent pour des motifs ou avec des attitudes de dégoût, divorce, négativisme ou problèmes personnels avec la France, leur conjoint, leur travail ou famille. Le décor, le climat ou l'ambiance vont brusquement et grandement changer en venant ici, mais certainement pas vous. En s'expatriant on fait le choix de se mettre au défi de la façon la plus extrême possible dans une vie car vous allez tester vos limites en matière d'adaptation au changement, stabilité de votre couple, éloignement familial, capacité à se trouver du travail.... et tout en même temps de surcroît! Avant de porter le moindre jugement sur les gens ou l'organisation ici, remettez vous d'abord en question. Vous n'êtes au final qu'une poussière d'étoile dans l'histoire de l'immigration en Amérique du Nord et ce qui est important c'est surtout votre attitude, vos aptitudes et capacités (et certainement pas l'expérience anecdotique des uns et des autres et les chemins de vie des autres). Alors, intéressez-vous aux autres, mais encore plus à vous-même! Honnêtement, si vous ne travaillez pas un projet de développement personnel en parallèle de votre immigration ici, vous risquez de frapper des impasses majeures après 3 ou 7 ans. D'ailleurs après 3 ou 7 ans la majorité des européens rentrent dans leur pays avec des sentiments plus ou moins mitigés d'échec ou de réussite... et le retour et ensuite très difficile car en fait il n'y pas de retour vraiment possible dans "sa vie d'avant" (voir le point suivant).
     
    Ne négligez pas l'impact énorme de l'expatriation ou de l'émigration
    Il y aura un avant et un après, c'est évident. En s'installant au Canada, donc bien au-delà des sentiers balisés touristiques qui s'effacent après quelques semaines au pays, des changements psychologiques profonds vont s'opérer. Souvent cet aspect est négligé, mais la confrontation à soi-même dans un nouveau pays est très impactante. Soyez alors conscient, qu'un immigrant traverse des phases de découverte, d'euphorie et de dépression intenses, au grès des expériences, des saisons, etc.  Dans une vie normale, les occidentaux traversent 3 à 5 épisodes dépressifs. En faisant le choix d'immigrer ici, les étapes naturelles (et tout à fait normales) de désillusion et de déception, planifient et forcent en quelque sorte ces épisodes dépressifs. Alors, si au détour d'un de ces moments plus sombre vous n'utilisez pas vos échecs pour vous améliorer, vous aurez probablement cette attitude obsessionnelle de vouloir revenir dans "votre vie d'avant". En réalité, votre vie d'avant est très idéalisée, et le retour direct "comme avant" et un autre défi en soi et souvent impossible tel quel. Alors, avant de comparer le prix du fromage, les salaires, la surface des logements et les mentalités, posez vous bien la question de savoir si franchir le pas d'un projet aussi majeur est quelque qui est fait pour vous et à ce moment de votre vie.
     
    Prenez soin de vous
    Trop d'immigrants français s'enlisent dans le système de santé ici. Je ne vous parlerai pas du système ici, mais je vous dirais qu'il est primordial de prendre grand soin de vous. Beaucoup de problèmes médicaux peuvent être prévenus par une bonne hygiène de vie. Il est très facile de trop manger en raison du stress, de consommer trop de sucre (on divise par deux la quantité de sucre des recettes ici) ou trop gras avec ce que l'on appelle la nourriture réconfortante (comfort food), très appréciée ici (hot-dog, poutine, pizza, trucs remplis de fromage fondu, etc.). On trouve d'excellent produits, alors faites attention à ce que vous mangez et surtout cuisinez le plus possible et ne consommez pas de produits transformés qui sont terribles pour la santé ici (plus qu'en France). Ensuite, le froid et l'hiver sont très demandants : ne négligez pas de bien vous protéger et vous soigner ici. Faites du sport, lavez vous les mains souvent (surtout avec des jeunes enfants), car les rhumes et sinusites peuvent rapidement devenir chroniques avec les conditions de climat locales. Épargnez votre dos en prenant un contrat de déneigement et faites un sport intérieur et extérieur dès que les conditions sont favorables. Même avec du vent, du froid ou de la neige, pas d'excuse pour ne pas sortir des vêtements chauds et des raquettes! Si vous ignorez de prendre soin de vous et plus que dans votre pays d'origine, vous constaterez après le 3 ou 4ème hiver vos kilos en trop et une santé générale qui va rapidement se dégrader. Ne laissez trainer aucun bobos, demandez conseil, documentez-vous. Le système ne vous prendra jamais par la main ici, et les délais d'attente sont longs.
     
    Le Québec n'est pas une finalité
    Enfin, je vous dirais que si vous immigrez assez jeune quelque part pour finir votre vie, c'est un non sens qui peut s'avérer parfois évident après 7 ou 10 ans. L'expatriation est une expérience tellement transformatrice, qui est faite de doutes et de remises en question, que votre vie ne sera plus vraiment la même après. Ainsi, cette finalité, ce projet qu'était le Québec ou le Canada peut se transformer en mur au fond d'une impasse. De toute façon, après 3, 7 ou 10 ans vous devrez procéder à des ajustements ou changements de vie, avec la même dynamique qui vous a poussé à venir ici. Alors, pour certains, ce sera un nouveau départ ailleurs au Québec, au Canada ou dans le monde! Ce n'est aucunement un échec de partir, c'est tout simplement le début d'une autre étape de votre vie!
     

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    Wapman got a reaction from MTL76000 in Nous avions sous-estimé le climat du Québec   
    Après 12 ans au Québec, nous venons de quitter la belle Province pour d'autres horizons. Après 12 hivers, un des facteurs qui a fait basculé notre décision est le climat. Nous avons des tonnes de points positifs pour rester au Canada, et d'autres plus négatifs, mais le climat en général a été le point décisif.
     
    C'est surtout l'hiver Québécois qui frappe les esprits et notre imaginaire collectif. Mais au final le Québec possède surtout d'énormes contrastes climatiques et des saisons très marquées: été chaud et humide, hiver très froid, sec et enneigé. Toutefois, lorsqu'on regarde le climat sur l'année, on se rend compte que cela pèse beaucoup sur la qualité de vie. Je m'explique ci-dessous.
     
    Automne (3-4 semaines octobre)
    La meilleure saison, avec l'été indien. Pendant 3 semaines, à 1 mois on profite d'un climat tempéré, assez chaud et les premiers froids font tourner les feuilles dans un feu d'artifice de couleur. Si vous pouvez visiter le Canada en cette période, foncez !
    C'est extraordinaire, mais cela ne dure pas Dès les premières pluies, toutes les feuilles tombent et le feu d'artifice est terminé (parfois juste 2 semaines) Il y a une quantité énorme de feuilles à ramasser si vous avez des arbres dans votre terrain ou propriété (genre un travail monstre, qui dure 3 week-ends) 4 érables dans son terrain = des dizaines de sacs de feuilles à ramasser ou composter On commence à tout ranger pour préparer l'hiver, ce qui laisse moins de temps aux loisirs (s'applique surtout si vous avez un jardin, terrain, piscine, etc.) Fin octobre, Halloween est généralement gâché par la flotte ou une tempête de pluie, comme cette année encore  
    Hiver (7 mois, de novembre à mai)
    Si votre référence climatique de l'hiver (pluie, froid, neige) est alignée sur des habitudes européennes ou tempérées, alors l'hiver dure bel et bien 7 mois.
    Dès le début novembre, le froid s'installe et les premières neiges arrivent Attendez vous à des tempêtes et des -10 dès fin novembre Novembre est super déprimant, on range son vélo, moto et on change les roues de voiture Bonne nouvelle, la neige apporte clarté et lumière: on s'émerveille, même après 10 ans, et ça compense les jours plus courts Décembre, c'est un Noël blanc, mais avec le réchauffement climatique on parle surtout d'un Noël de glace, verglas et neige mouillée Les vacances de Noël avec une belle neige sont souvent écourtées: neige fondue ou verglacée ou trop froid On oublie les bonhommes de neige: neige poudreuse et sèche (ou alors on attend que la neige soit mouillée) Janvier-Février : le gros hiver, énormément de neige et froids extrêmes de -30 pas si rare À moins de ne pas travailler, difficile de tomber sur LE beau week-end d'hiver: souvent c'est tempête, poudrerie, froid extrême La santé en prend un gros coup: déneigement (dos, articulations), rhumes/sinusites à répétition, peau abîmée, gelures parfois (après 10 ans on fait moins attention) La santé encore: malbouffe, alcool, en hiver (leur consommation explose, notre corps s'affole devant les éléments) Et encore la santé: chutes sur la glace, accidents de voiture, ça pardonne pas Le matériel souffre encore plus: verglas, tempête, vents, froid qui pète tout, surtout à cause du gel-dégel de plus en plus fréquent en hiver Il faut compter beaucoup plus de temps pour habiller les enfants, se préparer, et déneiger 1 jour sur 3 ou plus Les sports sont assez limités, non par la neige, mais par le froid (-20 de moyenne pour skier ou faire de la raquette, ça refroidi très rapidement les sorties) Les produits alimentaires locaux deviennent très limités: tout est importé des États-Unis ou du Mexique, une fortune pour une qualité horrible de produits frais Mars: dehors c'est encore l'hiver, aucune différence, même si certains rêvent au printemps et à la cabane à sucre Ce qui n'ont pas fuit en Floride ou au Mexique commence à y songer sérieusement, pour des vacances ou la retraite Avril: encore l'hiver, les appels aux familles en Europe sont déprimants quand ils parlent du cerisier en fleur Oubliez les semis, le jardins, etc. rien ne pousse dans la neige et le sol est gelé Quand on décède en hiver, le corps et conservé le temps que le sol dégèle et les familles font un enterrement différé Fin avril, on a l'impression que l'hiver ne terminera jamais, on se croirait encore en décembre On essai de cacher les œufs de Pâques dans la neige, pendant qu'en Europe ils commencent à sortir le barbecue Mai: et oui c'est encore l'hiver, il peut encore neiger début mai Dans mon livre, c'est comme l'hiver européen: pluie et froid essentiellement Mais c'est aussi le dégel: neige grise, sale, fondue et les routes pleines de trous Les activités d'hiver sont terminés, mais celle d'été impraticables (chemins boueux, neige fondante) Au fur et à mesure que la neige fond on constate les dégâts: arbres, patio, terrasse, entrées, asphalte Vous avez envie d'étrangler ceux qui maintenant se vantent de manger des cerises du jardin Fin mai, on commence à voir le bout de la neige et le début du gazon On est généralement épuisé par l'hiver... physiquement mais surtout mentalement Les universités relancent les programmes de prévention du suicide, dont le taux explose depuis mi-avril  
    Printemps (2 semaines en juin)
    Il n'y a pas de printemps au Québec. C'est une courte parenthèse entre la neige fondue de mai et l'été qui arrive.
    En juin, aucune feuille dans les arbres et de rares fleurs On commence à penser aux semis et au jardinage Mais, dans un excès de rage, on laboure surtout son banc de neige avec une pelle pour qu'il fonde plus vite Mais il faut essentiellement nettoyer et réparer les dommages de l'hiver sur son terrain, propriété, voiture (peinture, intérieur plein de sel ou calcium) Il pleut énormément et une autre menace se prépare... ... toute la pluie est entrain de faire éclore des milliards de moustiques Avec la St Jean (24 juin) qui approche on rêve d'une balade dans la forêt ou d'une sortie en camping, d'un feu de camp Mais en réalité on se fait défoncer par les moustiques car juin-juillet est une infestation comme jamais Certains ours et orignaux quittent leurs territoires tellement il y a de moustiques J'ai un ami qui a été hospitalisé après une centaine de piqûres lors d'une sortie canot-camping Et les moustiques (maringouins) sont super gentils à côté des brûlots (mouches noires) dont les morsures sont carrément à risque d'infection  
    Été (2 à 3 mois, surtout juillet, août et généralement septembre)
    L'été arrive très brutalement en juillet, soudainement il fait 30 degrés Mais avec toute la pluie tombée, l'humidité rend le tout torride et suffoquant Aussi surprenant que cela paraisse, on rêve d'une maison climatisée, oui, oui au Québec ! 25 la nuit avec 90% d'humidité c'est pas dormable, 2 à 3 semaines par an minimum Vengeance: les grosses chaleurs de juillet tuent la majorité des moustiques Le mois d'août est alors royal pour les activités d'été, canot, camping, randonnées, à conditions d'éviter les orages souvent très violents Il pleut quand même souvent, mais souvent de façon brève et très intense En septembre, les températures baissent, l'humidité aussi Selon la pluie, on peut placer quelques beaux week-end, notamment pour la fête du travail début septembre Mais la pluie gâche assez souvent le tout: il pleut en moyenne 1100 mm au Québec, contre 700 mm en France (presque 2 fois plus) Fin septembre, le froid arrive soudainement, on espère que l'été Indien arrivera bientôt, mais on songe déjà à ce que sera l'hiver cette année...  

  4. Thanks
    Wapman got a reaction from Alex2020 in Nous avions sous-estimé le climat du Québec   
    Oui, je caricature un peu ! Mais honnêtement le déneigement au petit matin, dans le froid mordant c'est vraiment pas le meilleur exercice physique pour le dos et les poumons. En Europe, j'avais 2 rhumes par an et au Québec, avec le fait qu'on passe beaucoup plus de temps à l'intérieur et combiné à un air très sec, on parle plus de 5-7 rhumes par hiver, qui finissent en sinusites, otites et compagnie. Si vous avez des enfants qui vous ramènent des bactéries et virus de la garderie, alors on est presque malade continuellement en hiver... Et oui le froid glacial abîme la peau, surtout des jeunes enfants et personnes plus fragiles. Et oui j'ai un chum a qui on a dû amputer un demi-orteil suite à une gelure en ski au Chic Choc (Gaspésie) car ses bottes étaient trop serrées. Et oui, un matin je me suis gelé les mains à en pleurer en déneigeant car mes gants étaient mouillés de la veille. À un moment donné le -25 avec du vent, faut juste accepter de rester en dedans et attendre 2-3 mois que ça passe.
     
    Oui c'est vrai on est bientôt en 2020 et il existe des matériaux isolants et léger. Par contre, passer 25 mn matin et soir à habiller et déshabiller la famille c'est assez pesant après 4-5 mois. Devoir prendre 10 mn à s'habiller et déshabiller pour aller chercher le courrier ou sortir les poubelles, ça aussi ça use... 
    On peut effectivement abuser de l'alcool tout l'année. Mais honnêtement, je me suis vu enfiler des poutines-pizza-bières-pouding chomeurs et autres joyeusetés en masse en hiver parce que tu as parfois juste le goût de manger ça et ne pas cuisiner quand tu rentres chez toi après avoir affronté une tempête de vent + verglas + grésil qui fouette le visage. J'ai trop vu de monde qui mangent leur hiver, avec toute la "comfort food" américaine, car c'est vrai que ça réconforte ! Mais après 4-5 mois d'abus pendant 10 ans, on voit la différence sur la santé.
    Oui, numéro un pour les journées radieuses de soleil en hiver... mais c'est aussi celles qui sont les plus froides. Dès que le ciel est dégagé on parle d'un froid polaire entre -20 et -30. Je dirais que les journées douces sont surtout quand il fait gris et neigeux. Parfois, il y a un combo soleil + pas trop froid, mais ça tombe sur un week-end ou jour férié 1 fois aux 3 ans...
    J'avoue, ma famille habite le Sud de la France et ça devient invivable. Il y a toujours fait chaud en été, mais depuis 10 ans ça plus chaud, et surtout plus longtemps et les températures ne baissent pas la nuit, et ça, ça tue le gens.
    Oui j'exagère, c'est sûr... après 12 ans je fais ma crise contre l'hiver. Tout le reste est super au Canada / Québec, juste le climat qui a fait basculer notre décision, comme des milliers de québécois, chanceux, qui partent en Europe, Mexique ou Sud Américain (Floride) pour fuir l'hiver.
    Merci, pas encore décidé la destination ! Pas encore un retour !
  5. Thanks
    Wapman got a reaction from Naerris in Nous avions sous-estimé le climat du Québec   
    Après 12 ans au Québec, nous venons de quitter la belle Province pour d'autres horizons. Après 12 hivers, un des facteurs qui a fait basculé notre décision est le climat. Nous avons des tonnes de points positifs pour rester au Canada, et d'autres plus négatifs, mais le climat en général a été le point décisif.
     
    C'est surtout l'hiver Québécois qui frappe les esprits et notre imaginaire collectif. Mais au final le Québec possède surtout d'énormes contrastes climatiques et des saisons très marquées: été chaud et humide, hiver très froid, sec et enneigé. Toutefois, lorsqu'on regarde le climat sur l'année, on se rend compte que cela pèse beaucoup sur la qualité de vie. Je m'explique ci-dessous.
     
    Automne (3-4 semaines octobre)
    La meilleure saison, avec l'été indien. Pendant 3 semaines, à 1 mois on profite d'un climat tempéré, assez chaud et les premiers froids font tourner les feuilles dans un feu d'artifice de couleur. Si vous pouvez visiter le Canada en cette période, foncez !
    C'est extraordinaire, mais cela ne dure pas Dès les premières pluies, toutes les feuilles tombent et le feu d'artifice est terminé (parfois juste 2 semaines) Il y a une quantité énorme de feuilles à ramasser si vous avez des arbres dans votre terrain ou propriété (genre un travail monstre, qui dure 3 week-ends) 4 érables dans son terrain = des dizaines de sacs de feuilles à ramasser ou composter On commence à tout ranger pour préparer l'hiver, ce qui laisse moins de temps aux loisirs (s'applique surtout si vous avez un jardin, terrain, piscine, etc.) Fin octobre, Halloween est généralement gâché par la flotte ou une tempête de pluie, comme cette année encore  
    Hiver (7 mois, de novembre à mai)
    Si votre référence climatique de l'hiver (pluie, froid, neige) est alignée sur des habitudes européennes ou tempérées, alors l'hiver dure bel et bien 7 mois.
    Dès le début novembre, le froid s'installe et les premières neiges arrivent Attendez vous à des tempêtes et des -10 dès fin novembre Novembre est super déprimant, on range son vélo, moto et on change les roues de voiture Bonne nouvelle, la neige apporte clarté et lumière: on s'émerveille, même après 10 ans, et ça compense les jours plus courts Décembre, c'est un Noël blanc, mais avec le réchauffement climatique on parle surtout d'un Noël de glace, verglas et neige mouillée Les vacances de Noël avec une belle neige sont souvent écourtées: neige fondue ou verglacée ou trop froid On oublie les bonhommes de neige: neige poudreuse et sèche (ou alors on attend que la neige soit mouillée) Janvier-Février : le gros hiver, énormément de neige et froids extrêmes de -30 pas si rare À moins de ne pas travailler, difficile de tomber sur LE beau week-end d'hiver: souvent c'est tempête, poudrerie, froid extrême La santé en prend un gros coup: déneigement (dos, articulations), rhumes/sinusites à répétition, peau abîmée, gelures parfois (après 10 ans on fait moins attention) La santé encore: malbouffe, alcool, en hiver (leur consommation explose, notre corps s'affole devant les éléments) Et encore la santé: chutes sur la glace, accidents de voiture, ça pardonne pas Le matériel souffre encore plus: verglas, tempête, vents, froid qui pète tout, surtout à cause du gel-dégel de plus en plus fréquent en hiver Il faut compter beaucoup plus de temps pour habiller les enfants, se préparer, et déneiger 1 jour sur 3 ou plus Les sports sont assez limités, non par la neige, mais par le froid (-20 de moyenne pour skier ou faire de la raquette, ça refroidi très rapidement les sorties) Les produits alimentaires locaux deviennent très limités: tout est importé des États-Unis ou du Mexique, une fortune pour une qualité horrible de produits frais Mars: dehors c'est encore l'hiver, aucune différence, même si certains rêvent au printemps et à la cabane à sucre Ce qui n'ont pas fuit en Floride ou au Mexique commence à y songer sérieusement, pour des vacances ou la retraite Avril: encore l'hiver, les appels aux familles en Europe sont déprimants quand ils parlent du cerisier en fleur Oubliez les semis, le jardins, etc. rien ne pousse dans la neige et le sol est gelé Quand on décède en hiver, le corps et conservé le temps que le sol dégèle et les familles font un enterrement différé Fin avril, on a l'impression que l'hiver ne terminera jamais, on se croirait encore en décembre On essai de cacher les œufs de Pâques dans la neige, pendant qu'en Europe ils commencent à sortir le barbecue Mai: et oui c'est encore l'hiver, il peut encore neiger début mai Dans mon livre, c'est comme l'hiver européen: pluie et froid essentiellement Mais c'est aussi le dégel: neige grise, sale, fondue et les routes pleines de trous Les activités d'hiver sont terminés, mais celle d'été impraticables (chemins boueux, neige fondante) Au fur et à mesure que la neige fond on constate les dégâts: arbres, patio, terrasse, entrées, asphalte Vous avez envie d'étrangler ceux qui maintenant se vantent de manger des cerises du jardin Fin mai, on commence à voir le bout de la neige et le début du gazon On est généralement épuisé par l'hiver... physiquement mais surtout mentalement Les universités relancent les programmes de prévention du suicide, dont le taux explose depuis mi-avril  
    Printemps (2 semaines en juin)
    Il n'y a pas de printemps au Québec. C'est une courte parenthèse entre la neige fondue de mai et l'été qui arrive.
    En juin, aucune feuille dans les arbres et de rares fleurs On commence à penser aux semis et au jardinage Mais, dans un excès de rage, on laboure surtout son banc de neige avec une pelle pour qu'il fonde plus vite Mais il faut essentiellement nettoyer et réparer les dommages de l'hiver sur son terrain, propriété, voiture (peinture, intérieur plein de sel ou calcium) Il pleut énormément et une autre menace se prépare... ... toute la pluie est entrain de faire éclore des milliards de moustiques Avec la St Jean (24 juin) qui approche on rêve d'une balade dans la forêt ou d'une sortie en camping, d'un feu de camp Mais en réalité on se fait défoncer par les moustiques car juin-juillet est une infestation comme jamais Certains ours et orignaux quittent leurs territoires tellement il y a de moustiques J'ai un ami qui a été hospitalisé après une centaine de piqûres lors d'une sortie canot-camping Et les moustiques (maringouins) sont super gentils à côté des brûlots (mouches noires) dont les morsures sont carrément à risque d'infection  
    Été (2 à 3 mois, surtout juillet, août et généralement septembre)
    L'été arrive très brutalement en juillet, soudainement il fait 30 degrés Mais avec toute la pluie tombée, l'humidité rend le tout torride et suffoquant Aussi surprenant que cela paraisse, on rêve d'une maison climatisée, oui, oui au Québec ! 25 la nuit avec 90% d'humidité c'est pas dormable, 2 à 3 semaines par an minimum Vengeance: les grosses chaleurs de juillet tuent la majorité des moustiques Le mois d'août est alors royal pour les activités d'été, canot, camping, randonnées, à conditions d'éviter les orages souvent très violents Il pleut quand même souvent, mais souvent de façon brève et très intense En septembre, les températures baissent, l'humidité aussi Selon la pluie, on peut placer quelques beaux week-end, notamment pour la fête du travail début septembre Mais la pluie gâche assez souvent le tout: il pleut en moyenne 1100 mm au Québec, contre 700 mm en France (presque 2 fois plus) Fin septembre, le froid arrive soudainement, on espère que l'été Indien arrivera bientôt, mais on songe déjà à ce que sera l'hiver cette année...  

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    Wapman got a reaction from Alex2020 in Nous avions sous-estimé le climat du Québec   
    Oui mon article ne raconte pas tout ! Il ne parle que du climat et des contraintes environnementales en général. Il y a bien d'autres raisons pour lesquelles on quitte, et d'autres qui nous ferait bien rester. Mais ce serait trop long à expliquer ici, car c'est surtout un projet de vie personnel d'immigrer et de vouloir re-tenter l'aventure après 12 ans. Toutefois, quand on met le tout dans la balance, le climat du Québec et toutes les contraintes que cela apporte dans notre mode vie a été un peu le facteur qui a fait pencher la balance pour le départ.
  7. Thanks
    Wapman got a reaction from Alex2020 in Nous avions sous-estimé le climat du Québec   
    Après 12 ans au Québec, nous venons de quitter la belle Province pour d'autres horizons. Après 12 hivers, un des facteurs qui a fait basculé notre décision est le climat. Nous avons des tonnes de points positifs pour rester au Canada, et d'autres plus négatifs, mais le climat en général a été le point décisif.
     
    C'est surtout l'hiver Québécois qui frappe les esprits et notre imaginaire collectif. Mais au final le Québec possède surtout d'énormes contrastes climatiques et des saisons très marquées: été chaud et humide, hiver très froid, sec et enneigé. Toutefois, lorsqu'on regarde le climat sur l'année, on se rend compte que cela pèse beaucoup sur la qualité de vie. Je m'explique ci-dessous.
     
    Automne (3-4 semaines octobre)
    La meilleure saison, avec l'été indien. Pendant 3 semaines, à 1 mois on profite d'un climat tempéré, assez chaud et les premiers froids font tourner les feuilles dans un feu d'artifice de couleur. Si vous pouvez visiter le Canada en cette période, foncez !
    C'est extraordinaire, mais cela ne dure pas Dès les premières pluies, toutes les feuilles tombent et le feu d'artifice est terminé (parfois juste 2 semaines) Il y a une quantité énorme de feuilles à ramasser si vous avez des arbres dans votre terrain ou propriété (genre un travail monstre, qui dure 3 week-ends) 4 érables dans son terrain = des dizaines de sacs de feuilles à ramasser ou composter On commence à tout ranger pour préparer l'hiver, ce qui laisse moins de temps aux loisirs (s'applique surtout si vous avez un jardin, terrain, piscine, etc.) Fin octobre, Halloween est généralement gâché par la flotte ou une tempête de pluie, comme cette année encore  
    Hiver (7 mois, de novembre à mai)
    Si votre référence climatique de l'hiver (pluie, froid, neige) est alignée sur des habitudes européennes ou tempérées, alors l'hiver dure bel et bien 7 mois.
    Dès le début novembre, le froid s'installe et les premières neiges arrivent Attendez vous à des tempêtes et des -10 dès fin novembre Novembre est super déprimant, on range son vélo, moto et on change les roues de voiture Bonne nouvelle, la neige apporte clarté et lumière: on s'émerveille, même après 10 ans, et ça compense les jours plus courts Décembre, c'est un Noël blanc, mais avec le réchauffement climatique on parle surtout d'un Noël de glace, verglas et neige mouillée Les vacances de Noël avec une belle neige sont souvent écourtées: neige fondue ou verglacée ou trop froid On oublie les bonhommes de neige: neige poudreuse et sèche (ou alors on attend que la neige soit mouillée) Janvier-Février : le gros hiver, énormément de neige et froids extrêmes de -30 pas si rare À moins de ne pas travailler, difficile de tomber sur LE beau week-end d'hiver: souvent c'est tempête, poudrerie, froid extrême La santé en prend un gros coup: déneigement (dos, articulations), rhumes/sinusites à répétition, peau abîmée, gelures parfois (après 10 ans on fait moins attention) La santé encore: malbouffe, alcool, en hiver (leur consommation explose, notre corps s'affole devant les éléments) Et encore la santé: chutes sur la glace, accidents de voiture, ça pardonne pas Le matériel souffre encore plus: verglas, tempête, vents, froid qui pète tout, surtout à cause du gel-dégel de plus en plus fréquent en hiver Il faut compter beaucoup plus de temps pour habiller les enfants, se préparer, et déneiger 1 jour sur 3 ou plus Les sports sont assez limités, non par la neige, mais par le froid (-20 de moyenne pour skier ou faire de la raquette, ça refroidi très rapidement les sorties) Les produits alimentaires locaux deviennent très limités: tout est importé des États-Unis ou du Mexique, une fortune pour une qualité horrible de produits frais Mars: dehors c'est encore l'hiver, aucune différence, même si certains rêvent au printemps et à la cabane à sucre Ce qui n'ont pas fuit en Floride ou au Mexique commence à y songer sérieusement, pour des vacances ou la retraite Avril: encore l'hiver, les appels aux familles en Europe sont déprimants quand ils parlent du cerisier en fleur Oubliez les semis, le jardins, etc. rien ne pousse dans la neige et le sol est gelé Quand on décède en hiver, le corps et conservé le temps que le sol dégèle et les familles font un enterrement différé Fin avril, on a l'impression que l'hiver ne terminera jamais, on se croirait encore en décembre On essai de cacher les œufs de Pâques dans la neige, pendant qu'en Europe ils commencent à sortir le barbecue Mai: et oui c'est encore l'hiver, il peut encore neiger début mai Dans mon livre, c'est comme l'hiver européen: pluie et froid essentiellement Mais c'est aussi le dégel: neige grise, sale, fondue et les routes pleines de trous Les activités d'hiver sont terminés, mais celle d'été impraticables (chemins boueux, neige fondante) Au fur et à mesure que la neige fond on constate les dégâts: arbres, patio, terrasse, entrées, asphalte Vous avez envie d'étrangler ceux qui maintenant se vantent de manger des cerises du jardin Fin mai, on commence à voir le bout de la neige et le début du gazon On est généralement épuisé par l'hiver... physiquement mais surtout mentalement Les universités relancent les programmes de prévention du suicide, dont le taux explose depuis mi-avril  
    Printemps (2 semaines en juin)
    Il n'y a pas de printemps au Québec. C'est une courte parenthèse entre la neige fondue de mai et l'été qui arrive.
    En juin, aucune feuille dans les arbres et de rares fleurs On commence à penser aux semis et au jardinage Mais, dans un excès de rage, on laboure surtout son banc de neige avec une pelle pour qu'il fonde plus vite Mais il faut essentiellement nettoyer et réparer les dommages de l'hiver sur son terrain, propriété, voiture (peinture, intérieur plein de sel ou calcium) Il pleut énormément et une autre menace se prépare... ... toute la pluie est entrain de faire éclore des milliards de moustiques Avec la St Jean (24 juin) qui approche on rêve d'une balade dans la forêt ou d'une sortie en camping, d'un feu de camp Mais en réalité on se fait défoncer par les moustiques car juin-juillet est une infestation comme jamais Certains ours et orignaux quittent leurs territoires tellement il y a de moustiques J'ai un ami qui a été hospitalisé après une centaine de piqûres lors d'une sortie canot-camping Et les moustiques (maringouins) sont super gentils à côté des brûlots (mouches noires) dont les morsures sont carrément à risque d'infection  
    Été (2 à 3 mois, surtout juillet, août et généralement septembre)
    L'été arrive très brutalement en juillet, soudainement il fait 30 degrés Mais avec toute la pluie tombée, l'humidité rend le tout torride et suffoquant Aussi surprenant que cela paraisse, on rêve d'une maison climatisée, oui, oui au Québec ! 25 la nuit avec 90% d'humidité c'est pas dormable, 2 à 3 semaines par an minimum Vengeance: les grosses chaleurs de juillet tuent la majorité des moustiques Le mois d'août est alors royal pour les activités d'été, canot, camping, randonnées, à conditions d'éviter les orages souvent très violents Il pleut quand même souvent, mais souvent de façon brève et très intense En septembre, les températures baissent, l'humidité aussi Selon la pluie, on peut placer quelques beaux week-end, notamment pour la fête du travail début septembre Mais la pluie gâche assez souvent le tout: il pleut en moyenne 1100 mm au Québec, contre 700 mm en France (presque 2 fois plus) Fin septembre, le froid arrive soudainement, on espère que l'été Indien arrivera bientôt, mais on songe déjà à ce que sera l'hiver cette année...  

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    Wapman got a reaction from Marie68140 in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    Après 8 ans, notre expérience au Québec en matière d'intégration, de travail et de vie quotidienne est un total succès! Pourtant, nous quittons le Québec cet été et peut-être définitivement! Le but de ce "post" n'est pas de vous parler de mon projet, des mes anecdotes quotidiennes, ni de comparer la vie avant ou après. Il s'agit surtout de vous parler de certains enseignements que notre expatriation au Québec nous a apporté.
     
    N'ignorez surtout pas les différences culturelles individuelles
    Trop de gens lisent la société au travers de stéréotypes lus sur des guides, forums ou témoignages. C'est assez rassurant au début de se dire que tous les Québécois ou Canadiens agissent de la même manière ou de chercher des généralités pour trouver ses repères. Mais à la longue c'est une erreur majeure. J'ai connu des Québécois très ouverts au monde, comme très fermés, très râleurs ou très enthousiastes. En fait, il ne faut surtout pas croire que la culture d'un pays, d'une province ou d'une nation écrase toutes les différences individuelles. Bien au contraire! En fonction de qui vous allez rencontrer ici, vous aurez une expérience tout à fait différente. Souvent, on a tendance à généraliser à toute la société les comportements des premières personnes rencontrées. Si quelqu'un vous fait de grands sourires et vous accueille de façon très enthousiaste et ne vous parle plus jamais par la suite, vous tomberez dans le classique de "l'hypocrisie nord-américaine". Et bien c'est faux, car vous trouverez toute une variété de personnalités ici, si vous êtes capables de passer au-dessus des clichés. Si en tant qu'expatrié vous avez une ouverture d'esprit et au monde importante, entourez vous de gens (natifs ou immigrés) qui sont comme vous et évitez de généraliser le comportement des autres. Le pire pour un immigrant est de tomber dans sa première semaine sur des personnes peu tolérantes ou carrément racistes : il va avoir tendance à se méfier par la suite et déverser sa haine du Québec sur un forum, alors qu'il s'agit bien souvent d'une rencontre, d'une personne et non de la société dans son ensemble. Alors, s'il vous plait, sortez rapidement de vos pensées préconçues et entourez vous rapidement des bonnes personnes et écartez poliment les autres.
     
    Travaillez sur vous-mêmes en premier
    Avant d'essayer de changer ce qui ne vous conviens pas ici au Canada, changez d'abord ce qui ne va pas chez vous. Trop de français émigrent pour des motifs ou avec des attitudes de dégoût, divorce, négativisme ou problèmes personnels avec la France, leur conjoint, leur travail ou famille. Le décor, le climat ou l'ambiance vont brusquement et grandement changer en venant ici, mais certainement pas vous. En s'expatriant on fait le choix de se mettre au défi de la façon la plus extrême possible dans une vie car vous allez tester vos limites en matière d'adaptation au changement, stabilité de votre couple, éloignement familial, capacité à se trouver du travail.... et tout en même temps de surcroît! Avant de porter le moindre jugement sur les gens ou l'organisation ici, remettez vous d'abord en question. Vous n'êtes au final qu'une poussière d'étoile dans l'histoire de l'immigration en Amérique du Nord et ce qui est important c'est surtout votre attitude, vos aptitudes et capacités (et certainement pas l'expérience anecdotique des uns et des autres et les chemins de vie des autres). Alors, intéressez-vous aux autres, mais encore plus à vous-même! Honnêtement, si vous ne travaillez pas un projet de développement personnel en parallèle de votre immigration ici, vous risquez de frapper des impasses majeures après 3 ou 7 ans. D'ailleurs après 3 ou 7 ans la majorité des européens rentrent dans leur pays avec des sentiments plus ou moins mitigés d'échec ou de réussite... et le retour et ensuite très difficile car en fait il n'y pas de retour vraiment possible dans "sa vie d'avant" (voir le point suivant).
     
    Ne négligez pas l'impact énorme de l'expatriation ou de l'émigration
    Il y aura un avant et un après, c'est évident. En s'installant au Canada, donc bien au-delà des sentiers balisés touristiques qui s'effacent après quelques semaines au pays, des changements psychologiques profonds vont s'opérer. Souvent cet aspect est négligé, mais la confrontation à soi-même dans un nouveau pays est très impactante. Soyez alors conscient, qu'un immigrant traverse des phases de découverte, d'euphorie et de dépression intenses, au grès des expériences, des saisons, etc.  Dans une vie normale, les occidentaux traversent 3 à 5 épisodes dépressifs. En faisant le choix d'immigrer ici, les étapes naturelles (et tout à fait normales) de désillusion et de déception, planifient et forcent en quelque sorte ces épisodes dépressifs. Alors, si au détour d'un de ces moments plus sombre vous n'utilisez pas vos échecs pour vous améliorer, vous aurez probablement cette attitude obsessionnelle de vouloir revenir dans "votre vie d'avant". En réalité, votre vie d'avant est très idéalisée, et le retour direct "comme avant" et un autre défi en soi et souvent impossible tel quel. Alors, avant de comparer le prix du fromage, les salaires, la surface des logements et les mentalités, posez vous bien la question de savoir si franchir le pas d'un projet aussi majeur est quelque qui est fait pour vous et à ce moment de votre vie.
     
    Prenez soin de vous
    Trop d'immigrants français s'enlisent dans le système de santé ici. Je ne vous parlerai pas du système ici, mais je vous dirais qu'il est primordial de prendre grand soin de vous. Beaucoup de problèmes médicaux peuvent être prévenus par une bonne hygiène de vie. Il est très facile de trop manger en raison du stress, de consommer trop de sucre (on divise par deux la quantité de sucre des recettes ici) ou trop gras avec ce que l'on appelle la nourriture réconfortante (comfort food), très appréciée ici (hot-dog, poutine, pizza, trucs remplis de fromage fondu, etc.). On trouve d'excellent produits, alors faites attention à ce que vous mangez et surtout cuisinez le plus possible et ne consommez pas de produits transformés qui sont terribles pour la santé ici (plus qu'en France). Ensuite, le froid et l'hiver sont très demandants : ne négligez pas de bien vous protéger et vous soigner ici. Faites du sport, lavez vous les mains souvent (surtout avec des jeunes enfants), car les rhumes et sinusites peuvent rapidement devenir chroniques avec les conditions de climat locales. Épargnez votre dos en prenant un contrat de déneigement et faites un sport intérieur et extérieur dès que les conditions sont favorables. Même avec du vent, du froid ou de la neige, pas d'excuse pour ne pas sortir des vêtements chauds et des raquettes! Si vous ignorez de prendre soin de vous et plus que dans votre pays d'origine, vous constaterez après le 3 ou 4ème hiver vos kilos en trop et une santé générale qui va rapidement se dégrader. Ne laissez trainer aucun bobos, demandez conseil, documentez-vous. Le système ne vous prendra jamais par la main ici, et les délais d'attente sont longs.
     
    Le Québec n'est pas une finalité
    Enfin, je vous dirais que si vous immigrez assez jeune quelque part pour finir votre vie, c'est un non sens qui peut s'avérer parfois évident après 7 ou 10 ans. L'expatriation est une expérience tellement transformatrice, qui est faite de doutes et de remises en question, que votre vie ne sera plus vraiment la même après. Ainsi, cette finalité, ce projet qu'était le Québec ou le Canada peut se transformer en mur au fond d'une impasse. De toute façon, après 3, 7 ou 10 ans vous devrez procéder à des ajustements ou changements de vie, avec la même dynamique qui vous a poussé à venir ici. Alors, pour certains, ce sera un nouveau départ ailleurs au Québec, au Canada ou dans le monde! Ce n'est aucunement un échec de partir, c'est tout simplement le début d'une autre étape de votre vie!
     

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    Wapman got a reaction from Souris-Miquette in Nous avions sous-estimé le climat du Québec   
    Ce n'était ni une surprise, ni une contrainte au début... disons les 8-10 premières années. Mais à la longue, on avait envie de profiter d'une vie plus proche de la nature, faire du vélo à l'année et du sport dehors 10 mois sur 12. Direction l'Europe pour nous (pas la France). Peut être la Hollande, pas encore décidé.
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    Wapman got a reaction from Nienna91 in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    En fait le mot impasse est assez négatif. Plus simplement, nous avons envi de revivre une expérience d'expatriation dans un autre pays! La vie est courte, et philosophiquement parlant, nous nous considérons comme des citoyens du monde. Nous pourrions prendre plusieurs semaines de vacances (ou même 1 mois) et faire du tourisme dans d'autres pays. Mais les vacances marathon ou nous avons 15 jours pour visiter un pays ou un région, cela ne nous attire plus. Nous souhaitons simplement revivre les sensations de liberté, de découverte et de remise en question que nous avons vécu il y a 8 ans en arrivant au Canada, mais avec notre précieuse expérience acquise ici. Nous sommes arrivés comme français et nous partons ailleurs comme canadiens... juste ça c'est grisant! Plus précisément, on aime briser la routine, et après 8 ans dans le confort du Québec, nous nous retrouvons justement dans cette routine et l'envie, encore une fois, d'en sortir. La vie est courte et si on le ne fait pas maintenant en bonne santé on ne le fera jamais, comme il y a 8 ans! Certains amis québécois, pensent qu'en partant voyager maintenant, on prend de l'avance sur notre retraite (de leur point de vue on n'attend pas la retraite pour aller s'installer ailleurs et voyager, comme ils le font eux-même). On répond alors qu'on préfère vivre une année de moins à la fin de notre vie et prendre cette année tout de suite!
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    Wapman got a reaction from marckanga in Pourquoi vous devriez faire du BÉNÉVOLAT !   
    J'attends déjà les réactions du type : "Travailler gratuitement? Jamais!". Après 10 ans ici, je ressent, comme beaucoup d'immigrants, cette impression d'avoir fait le tour de ma nouvelle vie, et pour tous un tas de bonnes raisons je souhaite du changement : Rentrer en Europe? Changer de province? Changer de pays?
     
    De mon côté, je me rend compte que beaucoup d'immigrants passent à côté d'une grande partie de leur intégration sociale ici en ne s'impliquant pas comme bénévole. On ne s'en rend pas bien compte à première vue, mais la majorité des initiatives qui fonctionnent bien ici sont animées par des citoyens bénévoles. En creusant un peu, vous vous rendrez compte que l'implication citoyenne est un des piliers de la culture nord-américaine et aussi québécoise : art, culture, entraide, sports, maisons de la famille, fêtes familiales, événements, secourisme, etc... tout cela est structuré par le tissus appelé "communautaire" et les OBNL (Organisations à But Non Lucratifs). Quand on le réalise, cela saute aux yeux : à l'école, au travail, dans les villes. Les événements bénéfices, les dons d'entreprises et l'engagement citoyen sont omniprésents.
     
    En passant, c'est tout le contraire en France, où les entreprises font du "mécénat" culturel réservé à une élite, où les gens ne prennent pas 2 minutes pour donner au suivant ou aider la société, ou finalement on t'apprends à être égoïste pour "ne pas te faire avoir". En Amérique du Nord, la société est individualiste (centrée sur les besoins des individus) mais énormément généreuse (et non égoïste). En France "travailler gratuitement" c'est "se faire avoir" alors qu'ici c'est "s'engager comme citoyen". Dans plusieurs programmes de certaines écoles, le bénévolat est d'ailleurs obligatoire pour les jeunes!
     
    Alors, je vous recommande chaudement de participer à ces activités bénévoles, comme membre "utilisateur" des services dans un premier temps, et comme bénévole par la suite. SI vous pensiez avoir fait le "tour du Québec" vous découvrirez alors un des fondements de la culture et de la société, et cela est bien plus que "travailler sans être payé". Votre intégration en sera décuplée et surtout vous pourrez élargir très rapidement vos cercle social en dehors du travail et de votre vie sociale immédiate.
     
    Lorsqu'on s'implique bénévolement, le retour est immense : reconnaissance, formations, rencontres exceptionnelles, découverte des "vraies" valeurs québécoises ou canadiennes historiques, possibilités d'apprendre et à plus long terme, évolution professionnelle, nouvelles compétences, etc. La beauté du système est que si une situation ne te convient pas (ex: santé, école, nourriture, éducation, etc). et bien libre à toi de CHANGER la situation en T'IMPLIQUANT bénévolement. La société ici n'est pas cloisonnée comme en Europe et toute personne qui souhaite s'impliquer est accueillie les bras et le coeur grands ouverts, comme jamais vous ne l'auriez pensé.
     
    Alors, si vous êtes un nouvel immigrant avec des défis d'intégration ou un ancien immigrant qui a fait le tour de son projet, courrez vers l'organisme communautaire le plus proche, et ENGAGEZ-VOUS! Vous ne le regretterez pas!
     
    http://www.fcabq.org/
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    Wapman got a reaction from PACAtoQC in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    En fait le mot impasse est assez négatif. Plus simplement, nous avons envi de revivre une expérience d'expatriation dans un autre pays! La vie est courte, et philosophiquement parlant, nous nous considérons comme des citoyens du monde. Nous pourrions prendre plusieurs semaines de vacances (ou même 1 mois) et faire du tourisme dans d'autres pays. Mais les vacances marathon ou nous avons 15 jours pour visiter un pays ou un région, cela ne nous attire plus. Nous souhaitons simplement revivre les sensations de liberté, de découverte et de remise en question que nous avons vécu il y a 8 ans en arrivant au Canada, mais avec notre précieuse expérience acquise ici. Nous sommes arrivés comme français et nous partons ailleurs comme canadiens... juste ça c'est grisant! Plus précisément, on aime briser la routine, et après 8 ans dans le confort du Québec, nous nous retrouvons justement dans cette routine et l'envie, encore une fois, d'en sortir. La vie est courte et si on le ne fait pas maintenant en bonne santé on ne le fera jamais, comme il y a 8 ans! Certains amis québécois, pensent qu'en partant voyager maintenant, on prend de l'avance sur notre retraite (de leur point de vue on n'attend pas la retraite pour aller s'installer ailleurs et voyager, comme ils le font eux-même). On répond alors qu'on préfère vivre une année de moins à la fin de notre vie et prendre cette année tout de suite!
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    Wapman got a reaction from Davus in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    Après 8 ans, notre expérience au Québec en matière d'intégration, de travail et de vie quotidienne est un total succès! Pourtant, nous quittons le Québec cet été et peut-être définitivement! Le but de ce "post" n'est pas de vous parler de mon projet, des mes anecdotes quotidiennes, ni de comparer la vie avant ou après. Il s'agit surtout de vous parler de certains enseignements que notre expatriation au Québec nous a apporté.
     
    N'ignorez surtout pas les différences culturelles individuelles
    Trop de gens lisent la société au travers de stéréotypes lus sur des guides, forums ou témoignages. C'est assez rassurant au début de se dire que tous les Québécois ou Canadiens agissent de la même manière ou de chercher des généralités pour trouver ses repères. Mais à la longue c'est une erreur majeure. J'ai connu des Québécois très ouverts au monde, comme très fermés, très râleurs ou très enthousiastes. En fait, il ne faut surtout pas croire que la culture d'un pays, d'une province ou d'une nation écrase toutes les différences individuelles. Bien au contraire! En fonction de qui vous allez rencontrer ici, vous aurez une expérience tout à fait différente. Souvent, on a tendance à généraliser à toute la société les comportements des premières personnes rencontrées. Si quelqu'un vous fait de grands sourires et vous accueille de façon très enthousiaste et ne vous parle plus jamais par la suite, vous tomberez dans le classique de "l'hypocrisie nord-américaine". Et bien c'est faux, car vous trouverez toute une variété de personnalités ici, si vous êtes capables de passer au-dessus des clichés. Si en tant qu'expatrié vous avez une ouverture d'esprit et au monde importante, entourez vous de gens (natifs ou immigrés) qui sont comme vous et évitez de généraliser le comportement des autres. Le pire pour un immigrant est de tomber dans sa première semaine sur des personnes peu tolérantes ou carrément racistes : il va avoir tendance à se méfier par la suite et déverser sa haine du Québec sur un forum, alors qu'il s'agit bien souvent d'une rencontre, d'une personne et non de la société dans son ensemble. Alors, s'il vous plait, sortez rapidement de vos pensées préconçues et entourez vous rapidement des bonnes personnes et écartez poliment les autres.
     
    Travaillez sur vous-mêmes en premier
    Avant d'essayer de changer ce qui ne vous conviens pas ici au Canada, changez d'abord ce qui ne va pas chez vous. Trop de français émigrent pour des motifs ou avec des attitudes de dégoût, divorce, négativisme ou problèmes personnels avec la France, leur conjoint, leur travail ou famille. Le décor, le climat ou l'ambiance vont brusquement et grandement changer en venant ici, mais certainement pas vous. En s'expatriant on fait le choix de se mettre au défi de la façon la plus extrême possible dans une vie car vous allez tester vos limites en matière d'adaptation au changement, stabilité de votre couple, éloignement familial, capacité à se trouver du travail.... et tout en même temps de surcroît! Avant de porter le moindre jugement sur les gens ou l'organisation ici, remettez vous d'abord en question. Vous n'êtes au final qu'une poussière d'étoile dans l'histoire de l'immigration en Amérique du Nord et ce qui est important c'est surtout votre attitude, vos aptitudes et capacités (et certainement pas l'expérience anecdotique des uns et des autres et les chemins de vie des autres). Alors, intéressez-vous aux autres, mais encore plus à vous-même! Honnêtement, si vous ne travaillez pas un projet de développement personnel en parallèle de votre immigration ici, vous risquez de frapper des impasses majeures après 3 ou 7 ans. D'ailleurs après 3 ou 7 ans la majorité des européens rentrent dans leur pays avec des sentiments plus ou moins mitigés d'échec ou de réussite... et le retour et ensuite très difficile car en fait il n'y pas de retour vraiment possible dans "sa vie d'avant" (voir le point suivant).
     
    Ne négligez pas l'impact énorme de l'expatriation ou de l'émigration
    Il y aura un avant et un après, c'est évident. En s'installant au Canada, donc bien au-delà des sentiers balisés touristiques qui s'effacent après quelques semaines au pays, des changements psychologiques profonds vont s'opérer. Souvent cet aspect est négligé, mais la confrontation à soi-même dans un nouveau pays est très impactante. Soyez alors conscient, qu'un immigrant traverse des phases de découverte, d'euphorie et de dépression intenses, au grès des expériences, des saisons, etc.  Dans une vie normale, les occidentaux traversent 3 à 5 épisodes dépressifs. En faisant le choix d'immigrer ici, les étapes naturelles (et tout à fait normales) de désillusion et de déception, planifient et forcent en quelque sorte ces épisodes dépressifs. Alors, si au détour d'un de ces moments plus sombre vous n'utilisez pas vos échecs pour vous améliorer, vous aurez probablement cette attitude obsessionnelle de vouloir revenir dans "votre vie d'avant". En réalité, votre vie d'avant est très idéalisée, et le retour direct "comme avant" et un autre défi en soi et souvent impossible tel quel. Alors, avant de comparer le prix du fromage, les salaires, la surface des logements et les mentalités, posez vous bien la question de savoir si franchir le pas d'un projet aussi majeur est quelque qui est fait pour vous et à ce moment de votre vie.
     
    Prenez soin de vous
    Trop d'immigrants français s'enlisent dans le système de santé ici. Je ne vous parlerai pas du système ici, mais je vous dirais qu'il est primordial de prendre grand soin de vous. Beaucoup de problèmes médicaux peuvent être prévenus par une bonne hygiène de vie. Il est très facile de trop manger en raison du stress, de consommer trop de sucre (on divise par deux la quantité de sucre des recettes ici) ou trop gras avec ce que l'on appelle la nourriture réconfortante (comfort food), très appréciée ici (hot-dog, poutine, pizza, trucs remplis de fromage fondu, etc.). On trouve d'excellent produits, alors faites attention à ce que vous mangez et surtout cuisinez le plus possible et ne consommez pas de produits transformés qui sont terribles pour la santé ici (plus qu'en France). Ensuite, le froid et l'hiver sont très demandants : ne négligez pas de bien vous protéger et vous soigner ici. Faites du sport, lavez vous les mains souvent (surtout avec des jeunes enfants), car les rhumes et sinusites peuvent rapidement devenir chroniques avec les conditions de climat locales. Épargnez votre dos en prenant un contrat de déneigement et faites un sport intérieur et extérieur dès que les conditions sont favorables. Même avec du vent, du froid ou de la neige, pas d'excuse pour ne pas sortir des vêtements chauds et des raquettes! Si vous ignorez de prendre soin de vous et plus que dans votre pays d'origine, vous constaterez après le 3 ou 4ème hiver vos kilos en trop et une santé générale qui va rapidement se dégrader. Ne laissez trainer aucun bobos, demandez conseil, documentez-vous. Le système ne vous prendra jamais par la main ici, et les délais d'attente sont longs.
     
    Le Québec n'est pas une finalité
    Enfin, je vous dirais que si vous immigrez assez jeune quelque part pour finir votre vie, c'est un non sens qui peut s'avérer parfois évident après 7 ou 10 ans. L'expatriation est une expérience tellement transformatrice, qui est faite de doutes et de remises en question, que votre vie ne sera plus vraiment la même après. Ainsi, cette finalité, ce projet qu'était le Québec ou le Canada peut se transformer en mur au fond d'une impasse. De toute façon, après 3, 7 ou 10 ans vous devrez procéder à des ajustements ou changements de vie, avec la même dynamique qui vous a poussé à venir ici. Alors, pour certains, ce sera un nouveau départ ailleurs au Québec, au Canada ou dans le monde! Ce n'est aucunement un échec de partir, c'est tout simplement le début d'une autre étape de votre vie!
     

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    Wapman got a reaction from isatis in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    En fait le mot impasse est assez négatif. Plus simplement, nous avons envi de revivre une expérience d'expatriation dans un autre pays! La vie est courte, et philosophiquement parlant, nous nous considérons comme des citoyens du monde. Nous pourrions prendre plusieurs semaines de vacances (ou même 1 mois) et faire du tourisme dans d'autres pays. Mais les vacances marathon ou nous avons 15 jours pour visiter un pays ou un région, cela ne nous attire plus. Nous souhaitons simplement revivre les sensations de liberté, de découverte et de remise en question que nous avons vécu il y a 8 ans en arrivant au Canada, mais avec notre précieuse expérience acquise ici. Nous sommes arrivés comme français et nous partons ailleurs comme canadiens... juste ça c'est grisant! Plus précisément, on aime briser la routine, et après 8 ans dans le confort du Québec, nous nous retrouvons justement dans cette routine et l'envie, encore une fois, d'en sortir. La vie est courte et si on le ne fait pas maintenant en bonne santé on ne le fera jamais, comme il y a 8 ans! Certains amis québécois, pensent qu'en partant voyager maintenant, on prend de l'avance sur notre retraite (de leur point de vue on n'attend pas la retraite pour aller s'installer ailleurs et voyager, comme ils le font eux-même). On répond alors qu'on préfère vivre une année de moins à la fin de notre vie et prendre cette année tout de suite!
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    Wapman got a reaction from isatis in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    Après 8 ans, notre expérience au Québec en matière d'intégration, de travail et de vie quotidienne est un total succès! Pourtant, nous quittons le Québec cet été et peut-être définitivement! Le but de ce "post" n'est pas de vous parler de mon projet, des mes anecdotes quotidiennes, ni de comparer la vie avant ou après. Il s'agit surtout de vous parler de certains enseignements que notre expatriation au Québec nous a apporté.
     
    N'ignorez surtout pas les différences culturelles individuelles
    Trop de gens lisent la société au travers de stéréotypes lus sur des guides, forums ou témoignages. C'est assez rassurant au début de se dire que tous les Québécois ou Canadiens agissent de la même manière ou de chercher des généralités pour trouver ses repères. Mais à la longue c'est une erreur majeure. J'ai connu des Québécois très ouverts au monde, comme très fermés, très râleurs ou très enthousiastes. En fait, il ne faut surtout pas croire que la culture d'un pays, d'une province ou d'une nation écrase toutes les différences individuelles. Bien au contraire! En fonction de qui vous allez rencontrer ici, vous aurez une expérience tout à fait différente. Souvent, on a tendance à généraliser à toute la société les comportements des premières personnes rencontrées. Si quelqu'un vous fait de grands sourires et vous accueille de façon très enthousiaste et ne vous parle plus jamais par la suite, vous tomberez dans le classique de "l'hypocrisie nord-américaine". Et bien c'est faux, car vous trouverez toute une variété de personnalités ici, si vous êtes capables de passer au-dessus des clichés. Si en tant qu'expatrié vous avez une ouverture d'esprit et au monde importante, entourez vous de gens (natifs ou immigrés) qui sont comme vous et évitez de généraliser le comportement des autres. Le pire pour un immigrant est de tomber dans sa première semaine sur des personnes peu tolérantes ou carrément racistes : il va avoir tendance à se méfier par la suite et déverser sa haine du Québec sur un forum, alors qu'il s'agit bien souvent d'une rencontre, d'une personne et non de la société dans son ensemble. Alors, s'il vous plait, sortez rapidement de vos pensées préconçues et entourez vous rapidement des bonnes personnes et écartez poliment les autres.
     
    Travaillez sur vous-mêmes en premier
    Avant d'essayer de changer ce qui ne vous conviens pas ici au Canada, changez d'abord ce qui ne va pas chez vous. Trop de français émigrent pour des motifs ou avec des attitudes de dégoût, divorce, négativisme ou problèmes personnels avec la France, leur conjoint, leur travail ou famille. Le décor, le climat ou l'ambiance vont brusquement et grandement changer en venant ici, mais certainement pas vous. En s'expatriant on fait le choix de se mettre au défi de la façon la plus extrême possible dans une vie car vous allez tester vos limites en matière d'adaptation au changement, stabilité de votre couple, éloignement familial, capacité à se trouver du travail.... et tout en même temps de surcroît! Avant de porter le moindre jugement sur les gens ou l'organisation ici, remettez vous d'abord en question. Vous n'êtes au final qu'une poussière d'étoile dans l'histoire de l'immigration en Amérique du Nord et ce qui est important c'est surtout votre attitude, vos aptitudes et capacités (et certainement pas l'expérience anecdotique des uns et des autres et les chemins de vie des autres). Alors, intéressez-vous aux autres, mais encore plus à vous-même! Honnêtement, si vous ne travaillez pas un projet de développement personnel en parallèle de votre immigration ici, vous risquez de frapper des impasses majeures après 3 ou 7 ans. D'ailleurs après 3 ou 7 ans la majorité des européens rentrent dans leur pays avec des sentiments plus ou moins mitigés d'échec ou de réussite... et le retour et ensuite très difficile car en fait il n'y pas de retour vraiment possible dans "sa vie d'avant" (voir le point suivant).
     
    Ne négligez pas l'impact énorme de l'expatriation ou de l'émigration
    Il y aura un avant et un après, c'est évident. En s'installant au Canada, donc bien au-delà des sentiers balisés touristiques qui s'effacent après quelques semaines au pays, des changements psychologiques profonds vont s'opérer. Souvent cet aspect est négligé, mais la confrontation à soi-même dans un nouveau pays est très impactante. Soyez alors conscient, qu'un immigrant traverse des phases de découverte, d'euphorie et de dépression intenses, au grès des expériences, des saisons, etc.  Dans une vie normale, les occidentaux traversent 3 à 5 épisodes dépressifs. En faisant le choix d'immigrer ici, les étapes naturelles (et tout à fait normales) de désillusion et de déception, planifient et forcent en quelque sorte ces épisodes dépressifs. Alors, si au détour d'un de ces moments plus sombre vous n'utilisez pas vos échecs pour vous améliorer, vous aurez probablement cette attitude obsessionnelle de vouloir revenir dans "votre vie d'avant". En réalité, votre vie d'avant est très idéalisée, et le retour direct "comme avant" et un autre défi en soi et souvent impossible tel quel. Alors, avant de comparer le prix du fromage, les salaires, la surface des logements et les mentalités, posez vous bien la question de savoir si franchir le pas d'un projet aussi majeur est quelque qui est fait pour vous et à ce moment de votre vie.
     
    Prenez soin de vous
    Trop d'immigrants français s'enlisent dans le système de santé ici. Je ne vous parlerai pas du système ici, mais je vous dirais qu'il est primordial de prendre grand soin de vous. Beaucoup de problèmes médicaux peuvent être prévenus par une bonne hygiène de vie. Il est très facile de trop manger en raison du stress, de consommer trop de sucre (on divise par deux la quantité de sucre des recettes ici) ou trop gras avec ce que l'on appelle la nourriture réconfortante (comfort food), très appréciée ici (hot-dog, poutine, pizza, trucs remplis de fromage fondu, etc.). On trouve d'excellent produits, alors faites attention à ce que vous mangez et surtout cuisinez le plus possible et ne consommez pas de produits transformés qui sont terribles pour la santé ici (plus qu'en France). Ensuite, le froid et l'hiver sont très demandants : ne négligez pas de bien vous protéger et vous soigner ici. Faites du sport, lavez vous les mains souvent (surtout avec des jeunes enfants), car les rhumes et sinusites peuvent rapidement devenir chroniques avec les conditions de climat locales. Épargnez votre dos en prenant un contrat de déneigement et faites un sport intérieur et extérieur dès que les conditions sont favorables. Même avec du vent, du froid ou de la neige, pas d'excuse pour ne pas sortir des vêtements chauds et des raquettes! Si vous ignorez de prendre soin de vous et plus que dans votre pays d'origine, vous constaterez après le 3 ou 4ème hiver vos kilos en trop et une santé générale qui va rapidement se dégrader. Ne laissez trainer aucun bobos, demandez conseil, documentez-vous. Le système ne vous prendra jamais par la main ici, et les délais d'attente sont longs.
     
    Le Québec n'est pas une finalité
    Enfin, je vous dirais que si vous immigrez assez jeune quelque part pour finir votre vie, c'est un non sens qui peut s'avérer parfois évident après 7 ou 10 ans. L'expatriation est une expérience tellement transformatrice, qui est faite de doutes et de remises en question, que votre vie ne sera plus vraiment la même après. Ainsi, cette finalité, ce projet qu'était le Québec ou le Canada peut se transformer en mur au fond d'une impasse. De toute façon, après 3, 7 ou 10 ans vous devrez procéder à des ajustements ou changements de vie, avec la même dynamique qui vous a poussé à venir ici. Alors, pour certains, ce sera un nouveau départ ailleurs au Québec, au Canada ou dans le monde! Ce n'est aucunement un échec de partir, c'est tout simplement le début d'une autre étape de votre vie!
     

  16. Like
    Wapman got a reaction from Dauphina in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    En fait le mot impasse est assez négatif. Plus simplement, nous avons envi de revivre une expérience d'expatriation dans un autre pays! La vie est courte, et philosophiquement parlant, nous nous considérons comme des citoyens du monde. Nous pourrions prendre plusieurs semaines de vacances (ou même 1 mois) et faire du tourisme dans d'autres pays. Mais les vacances marathon ou nous avons 15 jours pour visiter un pays ou un région, cela ne nous attire plus. Nous souhaitons simplement revivre les sensations de liberté, de découverte et de remise en question que nous avons vécu il y a 8 ans en arrivant au Canada, mais avec notre précieuse expérience acquise ici. Nous sommes arrivés comme français et nous partons ailleurs comme canadiens... juste ça c'est grisant! Plus précisément, on aime briser la routine, et après 8 ans dans le confort du Québec, nous nous retrouvons justement dans cette routine et l'envie, encore une fois, d'en sortir. La vie est courte et si on le ne fait pas maintenant en bonne santé on ne le fera jamais, comme il y a 8 ans! Certains amis québécois, pensent qu'en partant voyager maintenant, on prend de l'avance sur notre retraite (de leur point de vue on n'attend pas la retraite pour aller s'installer ailleurs et voyager, comme ils le font eux-même). On répond alors qu'on préfère vivre une année de moins à la fin de notre vie et prendre cette année tout de suite!
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    Wapman got a reaction from Dauphina in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    Après 8 ans, notre expérience au Québec en matière d'intégration, de travail et de vie quotidienne est un total succès! Pourtant, nous quittons le Québec cet été et peut-être définitivement! Le but de ce "post" n'est pas de vous parler de mon projet, des mes anecdotes quotidiennes, ni de comparer la vie avant ou après. Il s'agit surtout de vous parler de certains enseignements que notre expatriation au Québec nous a apporté.
     
    N'ignorez surtout pas les différences culturelles individuelles
    Trop de gens lisent la société au travers de stéréotypes lus sur des guides, forums ou témoignages. C'est assez rassurant au début de se dire que tous les Québécois ou Canadiens agissent de la même manière ou de chercher des généralités pour trouver ses repères. Mais à la longue c'est une erreur majeure. J'ai connu des Québécois très ouverts au monde, comme très fermés, très râleurs ou très enthousiastes. En fait, il ne faut surtout pas croire que la culture d'un pays, d'une province ou d'une nation écrase toutes les différences individuelles. Bien au contraire! En fonction de qui vous allez rencontrer ici, vous aurez une expérience tout à fait différente. Souvent, on a tendance à généraliser à toute la société les comportements des premières personnes rencontrées. Si quelqu'un vous fait de grands sourires et vous accueille de façon très enthousiaste et ne vous parle plus jamais par la suite, vous tomberez dans le classique de "l'hypocrisie nord-américaine". Et bien c'est faux, car vous trouverez toute une variété de personnalités ici, si vous êtes capables de passer au-dessus des clichés. Si en tant qu'expatrié vous avez une ouverture d'esprit et au monde importante, entourez vous de gens (natifs ou immigrés) qui sont comme vous et évitez de généraliser le comportement des autres. Le pire pour un immigrant est de tomber dans sa première semaine sur des personnes peu tolérantes ou carrément racistes : il va avoir tendance à se méfier par la suite et déverser sa haine du Québec sur un forum, alors qu'il s'agit bien souvent d'une rencontre, d'une personne et non de la société dans son ensemble. Alors, s'il vous plait, sortez rapidement de vos pensées préconçues et entourez vous rapidement des bonnes personnes et écartez poliment les autres.
     
    Travaillez sur vous-mêmes en premier
    Avant d'essayer de changer ce qui ne vous conviens pas ici au Canada, changez d'abord ce qui ne va pas chez vous. Trop de français émigrent pour des motifs ou avec des attitudes de dégoût, divorce, négativisme ou problèmes personnels avec la France, leur conjoint, leur travail ou famille. Le décor, le climat ou l'ambiance vont brusquement et grandement changer en venant ici, mais certainement pas vous. En s'expatriant on fait le choix de se mettre au défi de la façon la plus extrême possible dans une vie car vous allez tester vos limites en matière d'adaptation au changement, stabilité de votre couple, éloignement familial, capacité à se trouver du travail.... et tout en même temps de surcroît! Avant de porter le moindre jugement sur les gens ou l'organisation ici, remettez vous d'abord en question. Vous n'êtes au final qu'une poussière d'étoile dans l'histoire de l'immigration en Amérique du Nord et ce qui est important c'est surtout votre attitude, vos aptitudes et capacités (et certainement pas l'expérience anecdotique des uns et des autres et les chemins de vie des autres). Alors, intéressez-vous aux autres, mais encore plus à vous-même! Honnêtement, si vous ne travaillez pas un projet de développement personnel en parallèle de votre immigration ici, vous risquez de frapper des impasses majeures après 3 ou 7 ans. D'ailleurs après 3 ou 7 ans la majorité des européens rentrent dans leur pays avec des sentiments plus ou moins mitigés d'échec ou de réussite... et le retour et ensuite très difficile car en fait il n'y pas de retour vraiment possible dans "sa vie d'avant" (voir le point suivant).
     
    Ne négligez pas l'impact énorme de l'expatriation ou de l'émigration
    Il y aura un avant et un après, c'est évident. En s'installant au Canada, donc bien au-delà des sentiers balisés touristiques qui s'effacent après quelques semaines au pays, des changements psychologiques profonds vont s'opérer. Souvent cet aspect est négligé, mais la confrontation à soi-même dans un nouveau pays est très impactante. Soyez alors conscient, qu'un immigrant traverse des phases de découverte, d'euphorie et de dépression intenses, au grès des expériences, des saisons, etc.  Dans une vie normale, les occidentaux traversent 3 à 5 épisodes dépressifs. En faisant le choix d'immigrer ici, les étapes naturelles (et tout à fait normales) de désillusion et de déception, planifient et forcent en quelque sorte ces épisodes dépressifs. Alors, si au détour d'un de ces moments plus sombre vous n'utilisez pas vos échecs pour vous améliorer, vous aurez probablement cette attitude obsessionnelle de vouloir revenir dans "votre vie d'avant". En réalité, votre vie d'avant est très idéalisée, et le retour direct "comme avant" et un autre défi en soi et souvent impossible tel quel. Alors, avant de comparer le prix du fromage, les salaires, la surface des logements et les mentalités, posez vous bien la question de savoir si franchir le pas d'un projet aussi majeur est quelque qui est fait pour vous et à ce moment de votre vie.
     
    Prenez soin de vous
    Trop d'immigrants français s'enlisent dans le système de santé ici. Je ne vous parlerai pas du système ici, mais je vous dirais qu'il est primordial de prendre grand soin de vous. Beaucoup de problèmes médicaux peuvent être prévenus par une bonne hygiène de vie. Il est très facile de trop manger en raison du stress, de consommer trop de sucre (on divise par deux la quantité de sucre des recettes ici) ou trop gras avec ce que l'on appelle la nourriture réconfortante (comfort food), très appréciée ici (hot-dog, poutine, pizza, trucs remplis de fromage fondu, etc.). On trouve d'excellent produits, alors faites attention à ce que vous mangez et surtout cuisinez le plus possible et ne consommez pas de produits transformés qui sont terribles pour la santé ici (plus qu'en France). Ensuite, le froid et l'hiver sont très demandants : ne négligez pas de bien vous protéger et vous soigner ici. Faites du sport, lavez vous les mains souvent (surtout avec des jeunes enfants), car les rhumes et sinusites peuvent rapidement devenir chroniques avec les conditions de climat locales. Épargnez votre dos en prenant un contrat de déneigement et faites un sport intérieur et extérieur dès que les conditions sont favorables. Même avec du vent, du froid ou de la neige, pas d'excuse pour ne pas sortir des vêtements chauds et des raquettes! Si vous ignorez de prendre soin de vous et plus que dans votre pays d'origine, vous constaterez après le 3 ou 4ème hiver vos kilos en trop et une santé générale qui va rapidement se dégrader. Ne laissez trainer aucun bobos, demandez conseil, documentez-vous. Le système ne vous prendra jamais par la main ici, et les délais d'attente sont longs.
     
    Le Québec n'est pas une finalité
    Enfin, je vous dirais que si vous immigrez assez jeune quelque part pour finir votre vie, c'est un non sens qui peut s'avérer parfois évident après 7 ou 10 ans. L'expatriation est une expérience tellement transformatrice, qui est faite de doutes et de remises en question, que votre vie ne sera plus vraiment la même après. Ainsi, cette finalité, ce projet qu'était le Québec ou le Canada peut se transformer en mur au fond d'une impasse. De toute façon, après 3, 7 ou 10 ans vous devrez procéder à des ajustements ou changements de vie, avec la même dynamique qui vous a poussé à venir ici. Alors, pour certains, ce sera un nouveau départ ailleurs au Québec, au Canada ou dans le monde! Ce n'est aucunement un échec de partir, c'est tout simplement le début d'une autre étape de votre vie!
     

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    Wapman reacted to emma1068 in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    Tant qu'on est pas les seuls à agir dans notre environnement et lorsqu'on dépend aussi de la décision des autres, on est pas intégralement responsable de notre réussite et de notre échec. Par contre, là où j'ai pu agir, c'est de changer de province pour éviter de retrouver les donneurs de leçon du type de ce qu'on trouve dans ce forum. Une France bis, non merci!
  19. Like
    Wapman got a reaction from mouyah in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    Après 8 ans, notre expérience au Québec en matière d'intégration, de travail et de vie quotidienne est un total succès! Pourtant, nous quittons le Québec cet été et peut-être définitivement! Le but de ce "post" n'est pas de vous parler de mon projet, des mes anecdotes quotidiennes, ni de comparer la vie avant ou après. Il s'agit surtout de vous parler de certains enseignements que notre expatriation au Québec nous a apporté.
     
    N'ignorez surtout pas les différences culturelles individuelles
    Trop de gens lisent la société au travers de stéréotypes lus sur des guides, forums ou témoignages. C'est assez rassurant au début de se dire que tous les Québécois ou Canadiens agissent de la même manière ou de chercher des généralités pour trouver ses repères. Mais à la longue c'est une erreur majeure. J'ai connu des Québécois très ouverts au monde, comme très fermés, très râleurs ou très enthousiastes. En fait, il ne faut surtout pas croire que la culture d'un pays, d'une province ou d'une nation écrase toutes les différences individuelles. Bien au contraire! En fonction de qui vous allez rencontrer ici, vous aurez une expérience tout à fait différente. Souvent, on a tendance à généraliser à toute la société les comportements des premières personnes rencontrées. Si quelqu'un vous fait de grands sourires et vous accueille de façon très enthousiaste et ne vous parle plus jamais par la suite, vous tomberez dans le classique de "l'hypocrisie nord-américaine". Et bien c'est faux, car vous trouverez toute une variété de personnalités ici, si vous êtes capables de passer au-dessus des clichés. Si en tant qu'expatrié vous avez une ouverture d'esprit et au monde importante, entourez vous de gens (natifs ou immigrés) qui sont comme vous et évitez de généraliser le comportement des autres. Le pire pour un immigrant est de tomber dans sa première semaine sur des personnes peu tolérantes ou carrément racistes : il va avoir tendance à se méfier par la suite et déverser sa haine du Québec sur un forum, alors qu'il s'agit bien souvent d'une rencontre, d'une personne et non de la société dans son ensemble. Alors, s'il vous plait, sortez rapidement de vos pensées préconçues et entourez vous rapidement des bonnes personnes et écartez poliment les autres.
     
    Travaillez sur vous-mêmes en premier
    Avant d'essayer de changer ce qui ne vous conviens pas ici au Canada, changez d'abord ce qui ne va pas chez vous. Trop de français émigrent pour des motifs ou avec des attitudes de dégoût, divorce, négativisme ou problèmes personnels avec la France, leur conjoint, leur travail ou famille. Le décor, le climat ou l'ambiance vont brusquement et grandement changer en venant ici, mais certainement pas vous. En s'expatriant on fait le choix de se mettre au défi de la façon la plus extrême possible dans une vie car vous allez tester vos limites en matière d'adaptation au changement, stabilité de votre couple, éloignement familial, capacité à se trouver du travail.... et tout en même temps de surcroît! Avant de porter le moindre jugement sur les gens ou l'organisation ici, remettez vous d'abord en question. Vous n'êtes au final qu'une poussière d'étoile dans l'histoire de l'immigration en Amérique du Nord et ce qui est important c'est surtout votre attitude, vos aptitudes et capacités (et certainement pas l'expérience anecdotique des uns et des autres et les chemins de vie des autres). Alors, intéressez-vous aux autres, mais encore plus à vous-même! Honnêtement, si vous ne travaillez pas un projet de développement personnel en parallèle de votre immigration ici, vous risquez de frapper des impasses majeures après 3 ou 7 ans. D'ailleurs après 3 ou 7 ans la majorité des européens rentrent dans leur pays avec des sentiments plus ou moins mitigés d'échec ou de réussite... et le retour et ensuite très difficile car en fait il n'y pas de retour vraiment possible dans "sa vie d'avant" (voir le point suivant).
     
    Ne négligez pas l'impact énorme de l'expatriation ou de l'émigration
    Il y aura un avant et un après, c'est évident. En s'installant au Canada, donc bien au-delà des sentiers balisés touristiques qui s'effacent après quelques semaines au pays, des changements psychologiques profonds vont s'opérer. Souvent cet aspect est négligé, mais la confrontation à soi-même dans un nouveau pays est très impactante. Soyez alors conscient, qu'un immigrant traverse des phases de découverte, d'euphorie et de dépression intenses, au grès des expériences, des saisons, etc.  Dans une vie normale, les occidentaux traversent 3 à 5 épisodes dépressifs. En faisant le choix d'immigrer ici, les étapes naturelles (et tout à fait normales) de désillusion et de déception, planifient et forcent en quelque sorte ces épisodes dépressifs. Alors, si au détour d'un de ces moments plus sombre vous n'utilisez pas vos échecs pour vous améliorer, vous aurez probablement cette attitude obsessionnelle de vouloir revenir dans "votre vie d'avant". En réalité, votre vie d'avant est très idéalisée, et le retour direct "comme avant" et un autre défi en soi et souvent impossible tel quel. Alors, avant de comparer le prix du fromage, les salaires, la surface des logements et les mentalités, posez vous bien la question de savoir si franchir le pas d'un projet aussi majeur est quelque qui est fait pour vous et à ce moment de votre vie.
     
    Prenez soin de vous
    Trop d'immigrants français s'enlisent dans le système de santé ici. Je ne vous parlerai pas du système ici, mais je vous dirais qu'il est primordial de prendre grand soin de vous. Beaucoup de problèmes médicaux peuvent être prévenus par une bonne hygiène de vie. Il est très facile de trop manger en raison du stress, de consommer trop de sucre (on divise par deux la quantité de sucre des recettes ici) ou trop gras avec ce que l'on appelle la nourriture réconfortante (comfort food), très appréciée ici (hot-dog, poutine, pizza, trucs remplis de fromage fondu, etc.). On trouve d'excellent produits, alors faites attention à ce que vous mangez et surtout cuisinez le plus possible et ne consommez pas de produits transformés qui sont terribles pour la santé ici (plus qu'en France). Ensuite, le froid et l'hiver sont très demandants : ne négligez pas de bien vous protéger et vous soigner ici. Faites du sport, lavez vous les mains souvent (surtout avec des jeunes enfants), car les rhumes et sinusites peuvent rapidement devenir chroniques avec les conditions de climat locales. Épargnez votre dos en prenant un contrat de déneigement et faites un sport intérieur et extérieur dès que les conditions sont favorables. Même avec du vent, du froid ou de la neige, pas d'excuse pour ne pas sortir des vêtements chauds et des raquettes! Si vous ignorez de prendre soin de vous et plus que dans votre pays d'origine, vous constaterez après le 3 ou 4ème hiver vos kilos en trop et une santé générale qui va rapidement se dégrader. Ne laissez trainer aucun bobos, demandez conseil, documentez-vous. Le système ne vous prendra jamais par la main ici, et les délais d'attente sont longs.
     
    Le Québec n'est pas une finalité
    Enfin, je vous dirais que si vous immigrez assez jeune quelque part pour finir votre vie, c'est un non sens qui peut s'avérer parfois évident après 7 ou 10 ans. L'expatriation est une expérience tellement transformatrice, qui est faite de doutes et de remises en question, que votre vie ne sera plus vraiment la même après. Ainsi, cette finalité, ce projet qu'était le Québec ou le Canada peut se transformer en mur au fond d'une impasse. De toute façon, après 3, 7 ou 10 ans vous devrez procéder à des ajustements ou changements de vie, avec la même dynamique qui vous a poussé à venir ici. Alors, pour certains, ce sera un nouveau départ ailleurs au Québec, au Canada ou dans le monde! Ce n'est aucunement un échec de partir, c'est tout simplement le début d'une autre étape de votre vie!
     

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    Wapman got a reaction from ChristinaPLaurence in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    En fait le mot impasse est assez négatif. Plus simplement, nous avons envi de revivre une expérience d'expatriation dans un autre pays! La vie est courte, et philosophiquement parlant, nous nous considérons comme des citoyens du monde. Nous pourrions prendre plusieurs semaines de vacances (ou même 1 mois) et faire du tourisme dans d'autres pays. Mais les vacances marathon ou nous avons 15 jours pour visiter un pays ou un région, cela ne nous attire plus. Nous souhaitons simplement revivre les sensations de liberté, de découverte et de remise en question que nous avons vécu il y a 8 ans en arrivant au Canada, mais avec notre précieuse expérience acquise ici. Nous sommes arrivés comme français et nous partons ailleurs comme canadiens... juste ça c'est grisant! Plus précisément, on aime briser la routine, et après 8 ans dans le confort du Québec, nous nous retrouvons justement dans cette routine et l'envie, encore une fois, d'en sortir. La vie est courte et si on le ne fait pas maintenant en bonne santé on ne le fera jamais, comme il y a 8 ans! Certains amis québécois, pensent qu'en partant voyager maintenant, on prend de l'avance sur notre retraite (de leur point de vue on n'attend pas la retraite pour aller s'installer ailleurs et voyager, comme ils le font eux-même). On répond alors qu'on préfère vivre une année de moins à la fin de notre vie et prendre cette année tout de suite!
  21. Thanks
    Wapman got a reaction from Meziant-Ex-Nihilo in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    En fait le mot impasse est assez négatif. Plus simplement, nous avons envi de revivre une expérience d'expatriation dans un autre pays! La vie est courte, et philosophiquement parlant, nous nous considérons comme des citoyens du monde. Nous pourrions prendre plusieurs semaines de vacances (ou même 1 mois) et faire du tourisme dans d'autres pays. Mais les vacances marathon ou nous avons 15 jours pour visiter un pays ou un région, cela ne nous attire plus. Nous souhaitons simplement revivre les sensations de liberté, de découverte et de remise en question que nous avons vécu il y a 8 ans en arrivant au Canada, mais avec notre précieuse expérience acquise ici. Nous sommes arrivés comme français et nous partons ailleurs comme canadiens... juste ça c'est grisant! Plus précisément, on aime briser la routine, et après 8 ans dans le confort du Québec, nous nous retrouvons justement dans cette routine et l'envie, encore une fois, d'en sortir. La vie est courte et si on le ne fait pas maintenant en bonne santé on ne le fera jamais, comme il y a 8 ans! Certains amis québécois, pensent qu'en partant voyager maintenant, on prend de l'avance sur notre retraite (de leur point de vue on n'attend pas la retraite pour aller s'installer ailleurs et voyager, comme ils le font eux-même). On répond alors qu'on préfère vivre une année de moins à la fin de notre vie et prendre cette année tout de suite!
  22. Like
    Wapman got a reaction from Mark-Beaubien in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    Après 8 ans, notre expérience au Québec en matière d'intégration, de travail et de vie quotidienne est un total succès! Pourtant, nous quittons le Québec cet été et peut-être définitivement! Le but de ce "post" n'est pas de vous parler de mon projet, des mes anecdotes quotidiennes, ni de comparer la vie avant ou après. Il s'agit surtout de vous parler de certains enseignements que notre expatriation au Québec nous a apporté.
     
    N'ignorez surtout pas les différences culturelles individuelles
    Trop de gens lisent la société au travers de stéréotypes lus sur des guides, forums ou témoignages. C'est assez rassurant au début de se dire que tous les Québécois ou Canadiens agissent de la même manière ou de chercher des généralités pour trouver ses repères. Mais à la longue c'est une erreur majeure. J'ai connu des Québécois très ouverts au monde, comme très fermés, très râleurs ou très enthousiastes. En fait, il ne faut surtout pas croire que la culture d'un pays, d'une province ou d'une nation écrase toutes les différences individuelles. Bien au contraire! En fonction de qui vous allez rencontrer ici, vous aurez une expérience tout à fait différente. Souvent, on a tendance à généraliser à toute la société les comportements des premières personnes rencontrées. Si quelqu'un vous fait de grands sourires et vous accueille de façon très enthousiaste et ne vous parle plus jamais par la suite, vous tomberez dans le classique de "l'hypocrisie nord-américaine". Et bien c'est faux, car vous trouverez toute une variété de personnalités ici, si vous êtes capables de passer au-dessus des clichés. Si en tant qu'expatrié vous avez une ouverture d'esprit et au monde importante, entourez vous de gens (natifs ou immigrés) qui sont comme vous et évitez de généraliser le comportement des autres. Le pire pour un immigrant est de tomber dans sa première semaine sur des personnes peu tolérantes ou carrément racistes : il va avoir tendance à se méfier par la suite et déverser sa haine du Québec sur un forum, alors qu'il s'agit bien souvent d'une rencontre, d'une personne et non de la société dans son ensemble. Alors, s'il vous plait, sortez rapidement de vos pensées préconçues et entourez vous rapidement des bonnes personnes et écartez poliment les autres.
     
    Travaillez sur vous-mêmes en premier
    Avant d'essayer de changer ce qui ne vous conviens pas ici au Canada, changez d'abord ce qui ne va pas chez vous. Trop de français émigrent pour des motifs ou avec des attitudes de dégoût, divorce, négativisme ou problèmes personnels avec la France, leur conjoint, leur travail ou famille. Le décor, le climat ou l'ambiance vont brusquement et grandement changer en venant ici, mais certainement pas vous. En s'expatriant on fait le choix de se mettre au défi de la façon la plus extrême possible dans une vie car vous allez tester vos limites en matière d'adaptation au changement, stabilité de votre couple, éloignement familial, capacité à se trouver du travail.... et tout en même temps de surcroît! Avant de porter le moindre jugement sur les gens ou l'organisation ici, remettez vous d'abord en question. Vous n'êtes au final qu'une poussière d'étoile dans l'histoire de l'immigration en Amérique du Nord et ce qui est important c'est surtout votre attitude, vos aptitudes et capacités (et certainement pas l'expérience anecdotique des uns et des autres et les chemins de vie des autres). Alors, intéressez-vous aux autres, mais encore plus à vous-même! Honnêtement, si vous ne travaillez pas un projet de développement personnel en parallèle de votre immigration ici, vous risquez de frapper des impasses majeures après 3 ou 7 ans. D'ailleurs après 3 ou 7 ans la majorité des européens rentrent dans leur pays avec des sentiments plus ou moins mitigés d'échec ou de réussite... et le retour et ensuite très difficile car en fait il n'y pas de retour vraiment possible dans "sa vie d'avant" (voir le point suivant).
     
    Ne négligez pas l'impact énorme de l'expatriation ou de l'émigration
    Il y aura un avant et un après, c'est évident. En s'installant au Canada, donc bien au-delà des sentiers balisés touristiques qui s'effacent après quelques semaines au pays, des changements psychologiques profonds vont s'opérer. Souvent cet aspect est négligé, mais la confrontation à soi-même dans un nouveau pays est très impactante. Soyez alors conscient, qu'un immigrant traverse des phases de découverte, d'euphorie et de dépression intenses, au grès des expériences, des saisons, etc.  Dans une vie normale, les occidentaux traversent 3 à 5 épisodes dépressifs. En faisant le choix d'immigrer ici, les étapes naturelles (et tout à fait normales) de désillusion et de déception, planifient et forcent en quelque sorte ces épisodes dépressifs. Alors, si au détour d'un de ces moments plus sombre vous n'utilisez pas vos échecs pour vous améliorer, vous aurez probablement cette attitude obsessionnelle de vouloir revenir dans "votre vie d'avant". En réalité, votre vie d'avant est très idéalisée, et le retour direct "comme avant" et un autre défi en soi et souvent impossible tel quel. Alors, avant de comparer le prix du fromage, les salaires, la surface des logements et les mentalités, posez vous bien la question de savoir si franchir le pas d'un projet aussi majeur est quelque qui est fait pour vous et à ce moment de votre vie.
     
    Prenez soin de vous
    Trop d'immigrants français s'enlisent dans le système de santé ici. Je ne vous parlerai pas du système ici, mais je vous dirais qu'il est primordial de prendre grand soin de vous. Beaucoup de problèmes médicaux peuvent être prévenus par une bonne hygiène de vie. Il est très facile de trop manger en raison du stress, de consommer trop de sucre (on divise par deux la quantité de sucre des recettes ici) ou trop gras avec ce que l'on appelle la nourriture réconfortante (comfort food), très appréciée ici (hot-dog, poutine, pizza, trucs remplis de fromage fondu, etc.). On trouve d'excellent produits, alors faites attention à ce que vous mangez et surtout cuisinez le plus possible et ne consommez pas de produits transformés qui sont terribles pour la santé ici (plus qu'en France). Ensuite, le froid et l'hiver sont très demandants : ne négligez pas de bien vous protéger et vous soigner ici. Faites du sport, lavez vous les mains souvent (surtout avec des jeunes enfants), car les rhumes et sinusites peuvent rapidement devenir chroniques avec les conditions de climat locales. Épargnez votre dos en prenant un contrat de déneigement et faites un sport intérieur et extérieur dès que les conditions sont favorables. Même avec du vent, du froid ou de la neige, pas d'excuse pour ne pas sortir des vêtements chauds et des raquettes! Si vous ignorez de prendre soin de vous et plus que dans votre pays d'origine, vous constaterez après le 3 ou 4ème hiver vos kilos en trop et une santé générale qui va rapidement se dégrader. Ne laissez trainer aucun bobos, demandez conseil, documentez-vous. Le système ne vous prendra jamais par la main ici, et les délais d'attente sont longs.
     
    Le Québec n'est pas une finalité
    Enfin, je vous dirais que si vous immigrez assez jeune quelque part pour finir votre vie, c'est un non sens qui peut s'avérer parfois évident après 7 ou 10 ans. L'expatriation est une expérience tellement transformatrice, qui est faite de doutes et de remises en question, que votre vie ne sera plus vraiment la même après. Ainsi, cette finalité, ce projet qu'était le Québec ou le Canada peut se transformer en mur au fond d'une impasse. De toute façon, après 3, 7 ou 10 ans vous devrez procéder à des ajustements ou changements de vie, avec la même dynamique qui vous a poussé à venir ici. Alors, pour certains, ce sera un nouveau départ ailleurs au Québec, au Canada ou dans le monde! Ce n'est aucunement un échec de partir, c'est tout simplement le début d'une autre étape de votre vie!
     

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    Wapman got a reaction from kuroczyd in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    En fait le mot impasse est assez négatif. Plus simplement, nous avons envi de revivre une expérience d'expatriation dans un autre pays! La vie est courte, et philosophiquement parlant, nous nous considérons comme des citoyens du monde. Nous pourrions prendre plusieurs semaines de vacances (ou même 1 mois) et faire du tourisme dans d'autres pays. Mais les vacances marathon ou nous avons 15 jours pour visiter un pays ou un région, cela ne nous attire plus. Nous souhaitons simplement revivre les sensations de liberté, de découverte et de remise en question que nous avons vécu il y a 8 ans en arrivant au Canada, mais avec notre précieuse expérience acquise ici. Nous sommes arrivés comme français et nous partons ailleurs comme canadiens... juste ça c'est grisant! Plus précisément, on aime briser la routine, et après 8 ans dans le confort du Québec, nous nous retrouvons justement dans cette routine et l'envie, encore une fois, d'en sortir. La vie est courte et si on le ne fait pas maintenant en bonne santé on ne le fera jamais, comme il y a 8 ans! Certains amis québécois, pensent qu'en partant voyager maintenant, on prend de l'avance sur notre retraite (de leur point de vue on n'attend pas la retraite pour aller s'installer ailleurs et voyager, comme ils le font eux-même). On répond alors qu'on préfère vivre une année de moins à la fin de notre vie et prendre cette année tout de suite!
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    Wapman got a reaction from kuroczyd in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    Après 8 ans, notre expérience au Québec en matière d'intégration, de travail et de vie quotidienne est un total succès! Pourtant, nous quittons le Québec cet été et peut-être définitivement! Le but de ce "post" n'est pas de vous parler de mon projet, des mes anecdotes quotidiennes, ni de comparer la vie avant ou après. Il s'agit surtout de vous parler de certains enseignements que notre expatriation au Québec nous a apporté.
     
    N'ignorez surtout pas les différences culturelles individuelles
    Trop de gens lisent la société au travers de stéréotypes lus sur des guides, forums ou témoignages. C'est assez rassurant au début de se dire que tous les Québécois ou Canadiens agissent de la même manière ou de chercher des généralités pour trouver ses repères. Mais à la longue c'est une erreur majeure. J'ai connu des Québécois très ouverts au monde, comme très fermés, très râleurs ou très enthousiastes. En fait, il ne faut surtout pas croire que la culture d'un pays, d'une province ou d'une nation écrase toutes les différences individuelles. Bien au contraire! En fonction de qui vous allez rencontrer ici, vous aurez une expérience tout à fait différente. Souvent, on a tendance à généraliser à toute la société les comportements des premières personnes rencontrées. Si quelqu'un vous fait de grands sourires et vous accueille de façon très enthousiaste et ne vous parle plus jamais par la suite, vous tomberez dans le classique de "l'hypocrisie nord-américaine". Et bien c'est faux, car vous trouverez toute une variété de personnalités ici, si vous êtes capables de passer au-dessus des clichés. Si en tant qu'expatrié vous avez une ouverture d'esprit et au monde importante, entourez vous de gens (natifs ou immigrés) qui sont comme vous et évitez de généraliser le comportement des autres. Le pire pour un immigrant est de tomber dans sa première semaine sur des personnes peu tolérantes ou carrément racistes : il va avoir tendance à se méfier par la suite et déverser sa haine du Québec sur un forum, alors qu'il s'agit bien souvent d'une rencontre, d'une personne et non de la société dans son ensemble. Alors, s'il vous plait, sortez rapidement de vos pensées préconçues et entourez vous rapidement des bonnes personnes et écartez poliment les autres.
     
    Travaillez sur vous-mêmes en premier
    Avant d'essayer de changer ce qui ne vous conviens pas ici au Canada, changez d'abord ce qui ne va pas chez vous. Trop de français émigrent pour des motifs ou avec des attitudes de dégoût, divorce, négativisme ou problèmes personnels avec la France, leur conjoint, leur travail ou famille. Le décor, le climat ou l'ambiance vont brusquement et grandement changer en venant ici, mais certainement pas vous. En s'expatriant on fait le choix de se mettre au défi de la façon la plus extrême possible dans une vie car vous allez tester vos limites en matière d'adaptation au changement, stabilité de votre couple, éloignement familial, capacité à se trouver du travail.... et tout en même temps de surcroît! Avant de porter le moindre jugement sur les gens ou l'organisation ici, remettez vous d'abord en question. Vous n'êtes au final qu'une poussière d'étoile dans l'histoire de l'immigration en Amérique du Nord et ce qui est important c'est surtout votre attitude, vos aptitudes et capacités (et certainement pas l'expérience anecdotique des uns et des autres et les chemins de vie des autres). Alors, intéressez-vous aux autres, mais encore plus à vous-même! Honnêtement, si vous ne travaillez pas un projet de développement personnel en parallèle de votre immigration ici, vous risquez de frapper des impasses majeures après 3 ou 7 ans. D'ailleurs après 3 ou 7 ans la majorité des européens rentrent dans leur pays avec des sentiments plus ou moins mitigés d'échec ou de réussite... et le retour et ensuite très difficile car en fait il n'y pas de retour vraiment possible dans "sa vie d'avant" (voir le point suivant).
     
    Ne négligez pas l'impact énorme de l'expatriation ou de l'émigration
    Il y aura un avant et un après, c'est évident. En s'installant au Canada, donc bien au-delà des sentiers balisés touristiques qui s'effacent après quelques semaines au pays, des changements psychologiques profonds vont s'opérer. Souvent cet aspect est négligé, mais la confrontation à soi-même dans un nouveau pays est très impactante. Soyez alors conscient, qu'un immigrant traverse des phases de découverte, d'euphorie et de dépression intenses, au grès des expériences, des saisons, etc.  Dans une vie normale, les occidentaux traversent 3 à 5 épisodes dépressifs. En faisant le choix d'immigrer ici, les étapes naturelles (et tout à fait normales) de désillusion et de déception, planifient et forcent en quelque sorte ces épisodes dépressifs. Alors, si au détour d'un de ces moments plus sombre vous n'utilisez pas vos échecs pour vous améliorer, vous aurez probablement cette attitude obsessionnelle de vouloir revenir dans "votre vie d'avant". En réalité, votre vie d'avant est très idéalisée, et le retour direct "comme avant" et un autre défi en soi et souvent impossible tel quel. Alors, avant de comparer le prix du fromage, les salaires, la surface des logements et les mentalités, posez vous bien la question de savoir si franchir le pas d'un projet aussi majeur est quelque qui est fait pour vous et à ce moment de votre vie.
     
    Prenez soin de vous
    Trop d'immigrants français s'enlisent dans le système de santé ici. Je ne vous parlerai pas du système ici, mais je vous dirais qu'il est primordial de prendre grand soin de vous. Beaucoup de problèmes médicaux peuvent être prévenus par une bonne hygiène de vie. Il est très facile de trop manger en raison du stress, de consommer trop de sucre (on divise par deux la quantité de sucre des recettes ici) ou trop gras avec ce que l'on appelle la nourriture réconfortante (comfort food), très appréciée ici (hot-dog, poutine, pizza, trucs remplis de fromage fondu, etc.). On trouve d'excellent produits, alors faites attention à ce que vous mangez et surtout cuisinez le plus possible et ne consommez pas de produits transformés qui sont terribles pour la santé ici (plus qu'en France). Ensuite, le froid et l'hiver sont très demandants : ne négligez pas de bien vous protéger et vous soigner ici. Faites du sport, lavez vous les mains souvent (surtout avec des jeunes enfants), car les rhumes et sinusites peuvent rapidement devenir chroniques avec les conditions de climat locales. Épargnez votre dos en prenant un contrat de déneigement et faites un sport intérieur et extérieur dès que les conditions sont favorables. Même avec du vent, du froid ou de la neige, pas d'excuse pour ne pas sortir des vêtements chauds et des raquettes! Si vous ignorez de prendre soin de vous et plus que dans votre pays d'origine, vous constaterez après le 3 ou 4ème hiver vos kilos en trop et une santé générale qui va rapidement se dégrader. Ne laissez trainer aucun bobos, demandez conseil, documentez-vous. Le système ne vous prendra jamais par la main ici, et les délais d'attente sont longs.
     
    Le Québec n'est pas une finalité
    Enfin, je vous dirais que si vous immigrez assez jeune quelque part pour finir votre vie, c'est un non sens qui peut s'avérer parfois évident après 7 ou 10 ans. L'expatriation est une expérience tellement transformatrice, qui est faite de doutes et de remises en question, que votre vie ne sera plus vraiment la même après. Ainsi, cette finalité, ce projet qu'était le Québec ou le Canada peut se transformer en mur au fond d'une impasse. De toute façon, après 3, 7 ou 10 ans vous devrez procéder à des ajustements ou changements de vie, avec la même dynamique qui vous a poussé à venir ici. Alors, pour certains, ce sera un nouveau départ ailleurs au Québec, au Canada ou dans le monde! Ce n'est aucunement un échec de partir, c'est tout simplement le début d'une autre étape de votre vie!
     

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    Wapman got a reaction from Rubies in Après 8 ans de succès je quitte le Québec!   
    Après 8 ans, notre expérience au Québec en matière d'intégration, de travail et de vie quotidienne est un total succès! Pourtant, nous quittons le Québec cet été et peut-être définitivement! Le but de ce "post" n'est pas de vous parler de mon projet, des mes anecdotes quotidiennes, ni de comparer la vie avant ou après. Il s'agit surtout de vous parler de certains enseignements que notre expatriation au Québec nous a apporté.
     
    N'ignorez surtout pas les différences culturelles individuelles
    Trop de gens lisent la société au travers de stéréotypes lus sur des guides, forums ou témoignages. C'est assez rassurant au début de se dire que tous les Québécois ou Canadiens agissent de la même manière ou de chercher des généralités pour trouver ses repères. Mais à la longue c'est une erreur majeure. J'ai connu des Québécois très ouverts au monde, comme très fermés, très râleurs ou très enthousiastes. En fait, il ne faut surtout pas croire que la culture d'un pays, d'une province ou d'une nation écrase toutes les différences individuelles. Bien au contraire! En fonction de qui vous allez rencontrer ici, vous aurez une expérience tout à fait différente. Souvent, on a tendance à généraliser à toute la société les comportements des premières personnes rencontrées. Si quelqu'un vous fait de grands sourires et vous accueille de façon très enthousiaste et ne vous parle plus jamais par la suite, vous tomberez dans le classique de "l'hypocrisie nord-américaine". Et bien c'est faux, car vous trouverez toute une variété de personnalités ici, si vous êtes capables de passer au-dessus des clichés. Si en tant qu'expatrié vous avez une ouverture d'esprit et au monde importante, entourez vous de gens (natifs ou immigrés) qui sont comme vous et évitez de généraliser le comportement des autres. Le pire pour un immigrant est de tomber dans sa première semaine sur des personnes peu tolérantes ou carrément racistes : il va avoir tendance à se méfier par la suite et déverser sa haine du Québec sur un forum, alors qu'il s'agit bien souvent d'une rencontre, d'une personne et non de la société dans son ensemble. Alors, s'il vous plait, sortez rapidement de vos pensées préconçues et entourez vous rapidement des bonnes personnes et écartez poliment les autres.
     
    Travaillez sur vous-mêmes en premier
    Avant d'essayer de changer ce qui ne vous conviens pas ici au Canada, changez d'abord ce qui ne va pas chez vous. Trop de français émigrent pour des motifs ou avec des attitudes de dégoût, divorce, négativisme ou problèmes personnels avec la France, leur conjoint, leur travail ou famille. Le décor, le climat ou l'ambiance vont brusquement et grandement changer en venant ici, mais certainement pas vous. En s'expatriant on fait le choix de se mettre au défi de la façon la plus extrême possible dans une vie car vous allez tester vos limites en matière d'adaptation au changement, stabilité de votre couple, éloignement familial, capacité à se trouver du travail.... et tout en même temps de surcroît! Avant de porter le moindre jugement sur les gens ou l'organisation ici, remettez vous d'abord en question. Vous n'êtes au final qu'une poussière d'étoile dans l'histoire de l'immigration en Amérique du Nord et ce qui est important c'est surtout votre attitude, vos aptitudes et capacités (et certainement pas l'expérience anecdotique des uns et des autres et les chemins de vie des autres). Alors, intéressez-vous aux autres, mais encore plus à vous-même! Honnêtement, si vous ne travaillez pas un projet de développement personnel en parallèle de votre immigration ici, vous risquez de frapper des impasses majeures après 3 ou 7 ans. D'ailleurs après 3 ou 7 ans la majorité des européens rentrent dans leur pays avec des sentiments plus ou moins mitigés d'échec ou de réussite... et le retour et ensuite très difficile car en fait il n'y pas de retour vraiment possible dans "sa vie d'avant" (voir le point suivant).
     
    Ne négligez pas l'impact énorme de l'expatriation ou de l'émigration
    Il y aura un avant et un après, c'est évident. En s'installant au Canada, donc bien au-delà des sentiers balisés touristiques qui s'effacent après quelques semaines au pays, des changements psychologiques profonds vont s'opérer. Souvent cet aspect est négligé, mais la confrontation à soi-même dans un nouveau pays est très impactante. Soyez alors conscient, qu'un immigrant traverse des phases de découverte, d'euphorie et de dépression intenses, au grès des expériences, des saisons, etc.  Dans une vie normale, les occidentaux traversent 3 à 5 épisodes dépressifs. En faisant le choix d'immigrer ici, les étapes naturelles (et tout à fait normales) de désillusion et de déception, planifient et forcent en quelque sorte ces épisodes dépressifs. Alors, si au détour d'un de ces moments plus sombre vous n'utilisez pas vos échecs pour vous améliorer, vous aurez probablement cette attitude obsessionnelle de vouloir revenir dans "votre vie d'avant". En réalité, votre vie d'avant est très idéalisée, et le retour direct "comme avant" et un autre défi en soi et souvent impossible tel quel. Alors, avant de comparer le prix du fromage, les salaires, la surface des logements et les mentalités, posez vous bien la question de savoir si franchir le pas d'un projet aussi majeur est quelque qui est fait pour vous et à ce moment de votre vie.
     
    Prenez soin de vous
    Trop d'immigrants français s'enlisent dans le système de santé ici. Je ne vous parlerai pas du système ici, mais je vous dirais qu'il est primordial de prendre grand soin de vous. Beaucoup de problèmes médicaux peuvent être prévenus par une bonne hygiène de vie. Il est très facile de trop manger en raison du stress, de consommer trop de sucre (on divise par deux la quantité de sucre des recettes ici) ou trop gras avec ce que l'on appelle la nourriture réconfortante (comfort food), très appréciée ici (hot-dog, poutine, pizza, trucs remplis de fromage fondu, etc.). On trouve d'excellent produits, alors faites attention à ce que vous mangez et surtout cuisinez le plus possible et ne consommez pas de produits transformés qui sont terribles pour la santé ici (plus qu'en France). Ensuite, le froid et l'hiver sont très demandants : ne négligez pas de bien vous protéger et vous soigner ici. Faites du sport, lavez vous les mains souvent (surtout avec des jeunes enfants), car les rhumes et sinusites peuvent rapidement devenir chroniques avec les conditions de climat locales. Épargnez votre dos en prenant un contrat de déneigement et faites un sport intérieur et extérieur dès que les conditions sont favorables. Même avec du vent, du froid ou de la neige, pas d'excuse pour ne pas sortir des vêtements chauds et des raquettes! Si vous ignorez de prendre soin de vous et plus que dans votre pays d'origine, vous constaterez après le 3 ou 4ème hiver vos kilos en trop et une santé générale qui va rapidement se dégrader. Ne laissez trainer aucun bobos, demandez conseil, documentez-vous. Le système ne vous prendra jamais par la main ici, et les délais d'attente sont longs.
     
    Le Québec n'est pas une finalité
    Enfin, je vous dirais que si vous immigrez assez jeune quelque part pour finir votre vie, c'est un non sens qui peut s'avérer parfois évident après 7 ou 10 ans. L'expatriation est une expérience tellement transformatrice, qui est faite de doutes et de remises en question, que votre vie ne sera plus vraiment la même après. Ainsi, cette finalité, ce projet qu'était le Québec ou le Canada peut se transformer en mur au fond d'une impasse. De toute façon, après 3, 7 ou 10 ans vous devrez procéder à des ajustements ou changements de vie, avec la même dynamique qui vous a poussé à venir ici. Alors, pour certains, ce sera un nouveau départ ailleurs au Québec, au Canada ou dans le monde! Ce n'est aucunement un échec de partir, c'est tout simplement le début d'une autre étape de votre vie!
     

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