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Bonsoir à tous, je voudrais par ce poste déjà félicite tous ceux qui ont pu soumettre leur dossier de DCSQ en ligne ce jour! et souhaiter courage à ceux qui n'ont pas pu! Ce post c'est pour recenser ceux qui ont pu soumettre et aussi pour le suivie et le partage d'information pour la suite de nos dossiers pour cette phase qui est une avant première dans le processus de traitement des dossier par MIDi. - Qu'est-ce qui change par rapport à l’ancien système! - Comment trouvez vous système de traitement . - Les délais dans les étapes! Et que pensez-vous de cette "modernisation " en cours au sein de MIDI! on peut se partage nos expériences via ce post! Ce que l'on sait (mais pas grâce au MIDI): - À septembre 2017 : 2000 dossiers sont en cours d'étude ( Europe de l'ouest - Europe de l'Est - Amérique). Je vous donne 2 liens: Nouveau formulaire pour compléter vos statistiques (ancien fichier de stats Créé par @Slash32324 ) Les stats par pays! (merci @Nikos)1 point
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Au Québec il manque la Dolce Vita Française
Famillebretonne reacted to Rourouille for a topic
Nous voici en famille, au Québec, depuis bientôt 22 mois, à présent. J’avais posté un petit bilan sur le forum, à l'occasion de nos 14 mois de présence où je pesais les + et les – de notre expérience d’immigration. Je dois avouer qu’à présent, les choses ont évolué et la balance penche plus nettement vers les aspects négatifs. La cause de cette perte d’équilibre ? Je trouve, à la longue, la vie québécoise « lourde » à gérer pour une maman de 4 enfants, qui travaille. Bien sûr, je compare avec ma vie « française » d’avant (oh, je sais, c’est pas bien, il est conseillé, pour maintenir sa santé mentale, de devenir amnésique dès le passage de la douane). Pourtant je ne peux pas cacher la conclusion de mon introspection : ma vie de mère de famille était logistiquement plus facile en France (et pas qu’un peu) ! J’avais pourtant déjà ( !) tous mes enfants (ils sont nés en France) et une charge de travail aussi importante. Je précise qu’avant notre expatriation, nous n’étions pas aidés, non plus, par la famille française, ni par les amis, pour des raisons d’éloignement. Ainsi le décalage que je ressens en termes de charge logistique familiale ne peut pas s’expliquer par l’absence de proches, d’autant que les enfants grandissant : je devrais au contraire me sentir allégée de certaines contraintes (comme les couches par exemple, qui ne sont plus qu’un mauvais souvenir depuis quelques mois…). J’ai donc essayé de comprendre pourquoi mon temps était phagocyté à l’excès au Québec (je n’ai pas pu poser mes fesses pour lire un bouquin depuis que j’ai posé le pied ici). Mes journées (hors temps de travail) sont souvent finalement gaspillées en tâches/obligations diverses et variés qui n’existent pas en France. J’ai donc voulu faire la liste des nouvelles obligations auxquelles je dois faire face depuis que je vis au Québec et je me suis rendu compte que la liste était longue, longue … - Au Québec, je perds mon temps à préparer 4 boîtes à lunch, 5 soirs par semaine, pour mes enfants Oui, certaines écoles proposent des « snacks » (pizzas ou hot-dogs, parfois frites) ou des services externes dits « traiteurs » (pardon, mais après avoir tenté de commander plusieurs plats du menu, le verdict a toujours été « cher » pour ma part, et « dégueulasse » pour la part des enfants). Je n’ai donc pas trouvé de cantines ou de « self », dignes de ce nom dans les établissements scolaires québécois, avec choix de menus variés cuisinés (entrée, plat, dessert), d’où la nécessité de préparer toutes les veilles d’école des boîtes à lunch pour mes chères têtes blondes (une boîte à préparer, ça va, mais 20 par semaine, j’avoue que cela me pèse sacrément). - Au Québec, je perds mon temps à habiller mes enfants comme des oignons Et oui, les matins où la température est indécente, j’avoue que la routine de l’habillage des enfants me donne des vertiges. Vérifier les mitaines, les cache-nez, les bonnets, les affaires de dessous et celles de dessus (Quoi tu as encore perdu un de tes gants?), leur faire lever les bras au-dessus de leur tête pour vérifier qu’ils peuvent encore bouger (Oui, c’est bon…) et les regarder partir avec leur démarche de cosmonaute (LOL) me semblent être supportables sur la durée que pour les personnes nées ici, habituées depuis la naissance à tant de contrariétés vestimentaires. En complément de cela, la garderie me demande, à chaque changement de température, de modifier le trousseau de ma fille (En Septembre : pantalon de pluie, coupe-vent, gants imperméables, bottes de pluie, bonnet, écharpe, cache-cou. Dès Novembre : pantalon de neige, manteau de ski, moufles, bonnet taillé pour les températures québécoises, cache-cou. Début Avril : Veste et sur-pantalon doublé de polaire et toujours avoir un bonnet à portée de main. En Juillet : crème solaire, maillot, serviette de bain, casquettes, mais encore le pantalon et bottes de pluie dans le sac au cas où.) ! Bref, vous l’avez compris : la logistique vestimentaire est compliquée au Québec et est particulièrement chronophage pour toute mère de famille soucieuse du confort de ses enfants. - Au Québec, je perds mon temps à cuisiner, TOUT ce qui est « cuisinable », à cultiver TOUT ce qui est « cultivable » On a beau dire ce que l’on veut (Je sais JEAN TALON c’est EXTRAORDINAIRE, le plus grand marché à l’européenne en Amérique du Nord, mais 1. C’est pas à côté de chez moi 2. Comparé à beaucoup de marchés de grandes villes françaises, pardon, mais… il n’y a rien de spectaculaire !!), l’offre alimentaire reste réduite au Québec (et même, si elle progresse d’année en année). La qualité, en plus d’être rare, y est très chère. Ainsi, les produits qui me facilitaient la vie en France et que je trouvais à deux rues de chez moi (les surgelés Picard, les pâtes brisées ou feuilletées roulées toutes prêtes, les galettes de sarrasin ou de froment prêtes à cuire, le pain Bio sous vide à cuire au four, les desserts lactés déclinés sous toutes leurs formes dans les supermarchés français, les épices et mélanges d’herbes congelées, etc…) et bien, je les concocte à présent moi-même. De mon avis, les légumes que l’on trouve ici dans les supermarchés n’ont pas vraiment de goût (aspect plastique, luisants, mais gorgés de flotte, les tomates sont des catastrophes). De plus, leur prix a augmenté de 13% sur un an (oui 13% entre 2015 et 2016) !! Alors, au bout d’une année de présence ici, j’ai décidé de cultiver un minuscule potager, mais la météo réduit les possibilités. Je me suis aussi rapprochée de quelques producteurs/fermes pas trop éloigné(e)s pour me faire livrer des paniers de légumes mais cela reste saisonnier, seulement 5/6 mois de l’année (pas de livraison bien entendu en hiver). Enfin, vu le prix québécois des volailles et des œufs, j’en suis à me demander si je ne vais pas prochainement acheter des poules et aménager un poulailler (chauffé ??)…Et j’avoue qu’en raison de l’assommoir fiscal que constitue la Société des Alcools du Québec, même un alambic pour produire notre gnôle locale nous semble à présent une bonne idée, après avoir payé de la piquette achetée à la SAQ à des tarifs dignes d’un champagne millésimé en France!! Donc, si on continue dans la lancée, dans 10 ans, mon mari, mes enfants et moi-même seront plus proches des « survivalistes » qui se nourrissent en totale autarcie, que des simples consommateurs européens que nous étions avant d’immigrer (vous savez, les français chanceux, qui passent, en un clic, leurs courses au supermarché, de produits variés, goûteux et compétitifs en prix ?). Bref, que de temps passé/perdu/gaspillé à se procurer des produits alimentaires de qualité ! D’autant qu’au Québec, il n’existe pas de « Drives » qui permettent de récupérer dans l’heure, dans un supermarché, une commande de courses complètes passée sur internet. Il faut se déplacer physiquement à l’ancienne, ramener ses bouteilles consignées, comme dans les années 60 en France. Tout cela me prend du temps, grignote mes loisirs. - Au Québec, je perds mon temps à « magasiner » pour essayer de ne pas me faire entuber constamment De plus, toute personne soucieuse de son budget doit absolument éplucher les circulaires pour tenter de préserver son budget. L’expérience m’a prouvé, en effet, que les marges des magasins québécois sur les produits de consommation sont vraiment maximales. Le consommateur raque plus qu’il ne le ferait si la concurrence entre enseignes était réelle. Car, au fil des jours qui passent, je reste convaincu que le marché canadien n’est pas si libéral et qu’il est difficilement pénétrable pour de nouveaux acteurs. Le gâteau est partagé entre grosses entreprises historiques (les distributeurs alimentaires, les banques…) qui s’entendent pour conserver leurs marges. Le marché européen est en réalité bien plus concurrentiel, ce qui implique des prix plus compétitifs pour les consommateurs. Les marges des entreprises européennes y sont d’ailleurs souvent trop faibles (problème de rentabilité et de pérennité) car les frontières entre pays européens sont ouvertes (et le lobbying moins efficace). De plus, l’inflation en France est quasi-nulle. Donc, au Québec, on peut s’acheter un fer à repasser 59 dollars et le trouver le lendemain affiché à 39 dollars dans le même magasin (car proposé à ce prix réduit pour deux jours seulement dans la circulaire). Ces promotions sauvages me font douter constamment de la pertinence de mes achats. J’hésite donc à acheter au prix normal, ne sachant pas si le lendemain le prix ne sera pas baissé de 40% pour les chanceux qui auront eu la magnifique idée d’attendre 24h. De la même manière, j’ai déjà acheté une crème solaire 9 dollars, alors que son prix courant était 19 dollars, ce qui m’a donné le sentiment de surpayer le produit toutes les fois suivantes où je l’ai acheté. La conséquence de ces « ventes flash » est que le client doit se rendre chez Métro pour se procurer des bleuets en promo, chez IGA s’il veut acheter des torchons soldés, chez Wallmart pour débourser 3 dollars de moins sur son shampooing habituel. Dans ces moments intenses de magasinage, je regrette donc les prix serrés d’un Leclerc (qui tente systématiquement d’afficher moins cher et qui offre en ligne un site permettant de comparer le prix des produits) et les périodes fixes de soldes légales en France au cours desquelles il est possible d’acheter à prix « aubaines » deux fois par an. On peut ainsi prévoir de planifier des achats importants au cours de ces soldes et ne pas passer sa vie à attendre une ristourne éventuelle en consultant les circulaires avec frénésie (ce qui constitue une énorme perte de temps et d’énergie). - Au Québec, Je perds mon temps (et mon essence) à aller chercher mon courrier La distribution de courrier à domicile a disparu partiellement dans certaines zones géographiques (voir http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/12/11/97002-20131211FILWWW00505-canadala-poste-ne-distribue-plus-le-courrier.php) : les boîtes aux lettres sont regroupées dans un centre « communautaire » où il faut se déplacer pour récupérer son courrier (pratique lorsqu’on a une entorse ou simplement la grippe !). Je ne sais pas comment on fait lorsqu’on est vieux et fatigué, quand on n’a pas le permis de conduire, peut-être peut-on demander dérogation pour être livré…. Je vous laisse imaginer le déplacement que cela engendre quand il fait nuit, qu’il fait -15°, que la journée de travail est finie mais qu’il faut encore faire un détour pour aller chercher son courrier. Une fois, ça va, mais plusieurs fois par semaine, cela use à la longue…Du moins, moi, cela me court sur le haricot. - Au Québec, je perds mon temps à faire 4 déclarations fiscales pour mon foyer En France, je rédigeais une seule déclaration d’impôts pour mon foyer (M. ET Mme). Au Québec, il faut en faire quatre fois plus (2 pour Mme (provincial et fédéral), 2 pour M. (Provincial et Fédéral)). Pour m’aider dans cette tâche, je peux recourir soit à un expert-comptable (bonjour la douloureuse, autour de 280 dollars de l’heure), soit à HR Block (cher pour la qualité médiocre du service), soit acheter un logiciel spécial Impôts. A-t-on déjà vu cette nécessité en France (où pourtant il est communément admis que les impôts y sont déjà compliqués) ? Jamais autour de moi, en France, aucun amis ou membre de ma famille a mandaté un comptable ou acheté un logiciel pour faire sa déclaration d’impôts. Pourquoi ? Parce que malgré la mauvaise presse faite autour des impôts français, ils restent 10 fois plus simples à déclarer que les impôts québécois et canadiens. De plus, rien n’est fait pour aider le pauvre contribuable québécois : pas de possibilité de rencontrer physiquement un agent des impôts au niveau fédéral (les bureaux ne reçoivent plus la clientèle). Pire, suite à des coupes budgétaires, les contribuables canadiens rencontrent des difficultés extrêmes pour parvenir à joindre l’agence du revenu du Canada par téléphone : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/726119/agence-revenu-appels. Bref, il faut au minimum un logiciel informatique ou mieux, une maîtrise en fiscalité pour comprendre les formulaires québécois (et leurs innombrables annexes), le tout couplé à de pénibles heures de réflexion pour parvenir à pondre, enfin, une déclaration provinciale, puis québécoise. Franchement, n’a-t-on pas mieux à faire dans sa vie que passer 3 jours complets par an, embrumé dans les exigences fiscales de notre pays d’accueil ? - Au Québec, je perds mon temps à trouver un médecin pour ma famille et je perds mon temps à attendre dans son cabinet Et oui, en France, mon médecin de famille passait, la journée même de mon appel, visiter à domicile mon petit troisième lorsque ce dernier avait trop de température. Si le toubib était en vacances ou trop occupé, je pouvais toujours joindre SOS MEDECINS (concept totalement « extra-terrestre » au Québec où on s’estime chanceux si on obtient un rendez-vous dans les 2 semaines (quand on arrive enfin à voir le médecin, l’enfant est guéri, les miracles de la nature sont intervenus). Au Québec, j’ai attendu plusieurs mois avant de trouver un médecin de famille et j’attends parfois 2 à 3 semaines pour que ce dernier daigne recevoir en consultation un de mes enfants. Pendant ce temps, je me débrouille, le soigne en auto-médicamentation à mes frais exclusifs bien sûr. Parfois la maman de famille nombreuse que je représente ressent une grande lassitude quand la problématique santé est multipliée par le nombre d’enfants à soigner (je ne parle même pas des bobos des adultes, on ne s’écoute pas (finies les visites de prévention), on espère simplement que le corps ne nous fera pas un coup de grisou…). - Au Québec, je perds mon temps à entretenir ma voiture (je vois plus mon garagiste que mon toubib) Je crois que je n’ai jamais autant vu le garagiste que depuis que nous vivons au Québec. J’ai presque l’impression qu’il fait partie de la famille. Car, tous les 2/3 mois (j’ai vérifié et j’ai repris mes factures depuis notre arrivée ici) , je lui rends une visite (fort coûteuse au demeurant) : deux fois par an, il faut changer les pneus (hop chez le garagiste), après évidement il y a les révisions (je ne sais pas pourquoi les constructeurs les prévoient si rapprochées en Amérique-du-Nord, euh, si, peut-être, vous avez dit Business ??), et aussi le traitement antirouille, rendu obligatoire pour protéger la voiture, en raison du sel déversé pour déneiger les routes. J’ai également connu deux pannes en 18 mois, liées au mauvais état des routes québécoises. Car, au Québec, le système de freins et vos amortisseurs morflent pas mal…Et je peux vous affirmer que j’ai mieux à faire de ma vie que d’aller chez le garagiste ! - Au Québec, je perds du temps à me conformer aux règles et règlements parfois ubuesques mais que tout le monde fait appliquer à la lettre (même quand c’est con) A notre arrivée, l’école primaire publique de mon fils a exigé pour son inscription de Septembre un justificatif de domicile sous forme de factures (C’est le règlement, que voulez-vous). J’ai expliqué que nous avons loué à partir de Septembre et que par conséquent, je ne disposais pas encore de facture énergie ou téléphone. J’ai donc proposé de produire une copie du bail (Refusé, car « non-sécuritaire » ???), une attestation sur l’honneur (Refusé, car … ce n’est pas un truc pratiqué ici), une attestation d’assurance (Refusé, ce document n’est pas dans la liste des docs acceptés). A la question : « mais comment faire ? », mon interlocutrice m’a répondu « Appelez Hydro Québec pour obtenir une facture rapide et revenez me voir ». Hydro Québec a bien voulu délivrer une attestation d’ouverture de compte à l’adresse concernée, mais m’a expliqué n’envoyer de factures qu’après un mois de consommation (Octobre, donc, si vous suivez bien). Je propose donc à la dame de la scolarité une attestation d’ouverture de compte Hydro Québec. De nouveau, refusée. Me voici alors face à un dilemme : dois-je faire perdre un mois de scolarité à mon fils pour cause de non-production d’une facture d’électricité que je ne détiens pas encore ou continuer à chercher une solution? J’ai finalement souscrit un abonnement supplémentaire de téléphone mobile qui a accepté de m’adresser une facture sur le champ (abonnement payable en avance) et ai pu inscrire mon fils. Bref, j’ai failli désespérer et ai consacré une énergie folle à cette simple inscription administrative. En France, j’aurai réussi à trouver un arrangement plus rapide avec mon interlocuteur. Celui-ci aurait accepté une attestation d’assurance pour permettre à mon fils de faire sa rentrée et en Octobre, aurait attendu bien sagement la « Vraie » facture pour valider la domiciliation. Dans le même ordre d’idée, je crois avoir déjà raconté, à notre arrivée, comment CostCo avait au départ refusé que nous devenions membres car les seules pièces d’identité avec photo en notre possession était un passeport français et un permis de conduire français (nous n’avions pas encore reçu le permis de conduire québécois ni la carte soleil). A la tête de la gentille employée CostCo qui nous a demandé « mais pourquoi il a cette drôle de couleur, votre passeport ? », nous avons compris que cela allait être compliqué. Nous étions déjà lassés à l’idée de devoir parlementer. Pour comparaison, je garde en souvenir ce cas récent, mais à l’issue opposée, d’une voiture neuve achetée dans une des plus grosses concessions automobiles de France (pas un boui-boui, donc). Le règlement était clair : Paiement par virement ou chèque de banque, et affiché sur la porte d’entrée. Or, pour des raisons de timing (il fallait que nous repartions le jour-même avec la voiture), pas de possibilité d’attendre la réception des fonds (SEPA 24 à 48h) ou de retirer un chèque de banque. Notre demande a bien posé problème, mais finalement, après discussions et appel à la hiérarchie, nous avons obtenu une dérogation, avons payé avec un chèque classique et sommes repartis avec la voiture le jour-même. La concession française a pris un risque certain (c’était une grosse somme en plus) mais a préféré tenter la chance et ne pas perdre un client. Je ne pense pas que ce genre d’arrangement aurait été possible au Québec, car, ici, on ne rigole pas avec le risque (combien de fois entends-je : « Ce n’est pas sécuritaire » ?), on ne rigole pas avec l’argent, ni avec les moyens de paiement. J’ai plusieurs fois éprouvé l’expérience de vouloir acheter un produit au Québec, mais de ne pas disposer du BON moyen de paiement. Par exemple, ne pas avoir ma carte de débit sur moi et vouloir payer chez Dollarama, vouloir prendre un funiculaire mais ne pas avoir de liquide, voir sa carte de crédit Mastercard refusée car le magasin n’accepte que les Visa, ne pas pouvoir obtenir de remboursement sur une carte de crédit car il ne s’agissait pas de la carte qui avait payé le produit au moment de l’achat initial, etc… Le paiement mensuel (et manuel, même si cela se fait en ligne) de sa carte de crédit, avant échéance du relevé, constitue aussi pour moi une drôle d’obligation chronophage et complètement anachronique, qui mériterait d’être abolie (nous sommes au 21ème siècle quand même) pour faire gagner du temps au consommateur. Pourquoi ne pas envisager un prélèvement automatique directement du compte chèque vers la carte de crédit du montant du relevé (si jamais la somme est disponible bien sûr et que le client y a consenti) ? Mais je crains que pour de sombres raisons mercantiles (si on automatise, les oublis de paiement de la carte de crédit seront moins nombreux et donc les sommes facturées à titre d’intérêts seront moins juteuses), les banques n’y ont pas intérêt. Elles préfèrent que le client utilise son temps précieux pour effectuer (ou oublier) son paiement mensuel. Bref, je regrette ces contrariétés au quotidien, concernant le système bancaire, les moyens de paiement, et l’application aveugle des règlements, qui, à mon avis, occupent inutilement le temps disponible. - Au Québec, on perd aussi du temps de vie à déneiger/ramasser les feuilles qui tombent en masse/tondre Je ne pense pas que je doive développer cette partie. Tout le monde, à la lecture du titre, s’imagine aisément que le déneigement ne constitue pas l’activité la plus intellectuellement stimulante du monde. Dans le même ordre d’idée, nous avons été impressionnés par la quantité de feuilles imputrescibles que nous avons dû ramasser à l’automne (je n’ai pas compté les sacs, mon dos s’en souvient encore), mais également par la vitesse de pousse du gazon en été (je comprends mieux la réussite des entreprises de déneigement et de tonte !). Tout cela contribue à grignoter un peu plus mon temps libre. - Au Québec, on travaille plus et on oublie les 35h/semaine et les 5 semaines de congés payés Et oui, j’ai aussi perdu en temps de disponible pour ma famille depuis que je suis là. Je travaille 40 heures par semaine (je perds donc 5 heures hebdomadairement et 2 semaines de congés payés à l’année. Mon mari, qui ne pouvaient pas appliquer les 35 heures en France, du fait de ses responsabilités, travaille autant au Québec, mais a perdu 4 semaines de congés payés (il bénéficiait de 6 semaines en France). Mais dans ces conditions, comment trouver le temps d’aller chez le garagiste ? Je propose donc de conclure sur les mots suivants : Cet article m’a pris du temps à sa rédaction (j’aurais pu faire d’autres choses passionnantes comme étudier en profondeur les nombreuses circulaires promotionnelles qui ornent ma table de cuisine ou faire le point sur mes multiples cartes de crédit Visa/Mastercad/débit). J’espère donc que cela ne sera pas en vain et que ce petit texte fera réfléchir certaines familles qui s’interrogent avant de sauter le pas vers l’immigration. En résumé : Le Québec, super sympa pour des jeunes-qui-n-en-veulent, accros à la junk-food, qui habitent en appart, qui prennent le métro et qui n’ont pas d’enfant à nourrir-sainement-habiller-chaudement ! Pour les familles nombreuses, soucieuses d’une qualité de vie, de loisirs et de temps libre non-passé à diverses obligations logistiques chronophages, vous l’avez compris, je suis plus dubitative.1 point